LA LETTRE CATHOLIQUE N°4
SOYEZ FIERS D’ETRE DE L’EGLISE CATHOLIQUE ROMAINE APOSTOLIQUE
DECEMBRE 2003
DIFFUSION GRATUITE.
FAITES LA CONNAÎTRE.
Editorial : Laïcité
Réponse aux lecteurs
Politique et Morale : La Palestine
Littérature : Critiques Histoire : Histoire de l’Eglise
Catéchisme : Le Péché Originel ( 4 ) Littérature : Les Belles lettres
Tribune du Canigou
E.MAIL : lalettrecatholique@yahoo.fr et
son site : lescatholiques.com
DE LA LAÏCITE ou LE TRIOMPHE DU BON SENS
La France et l’Europe sont confrontées à une remise en question de la
laïcité que provoque le port du voile
islamique. Cette problématique sociologique est peut-être une chance qui nous
est donnée de nous débarrasser, de nous délivrer d’une culture idéologique
obsessionnelle de la laïcité qui, jusqu’à présent, se présente comme une donnée
emblématique de la culture révolutionnaire. Elle fait peser le sentiment d’une sourde
guerre antichrétienne permanente, le comportement de certains politiques et syndicalistes, encore récemment, renforce
cette impression.
La laïcité nous a toujours été présentée comme une conquête de la
culture et de l’acte révolutionnaire. Je crois me souvenir que la France, sous
l’heureux temps de l’Ancien Régime, avait initié avec fermeté la séparation de
fait du pouvoir politique de celui de l’Eglise et que s’il y a eu abus, ce fut
surtout sous l’impossible période de la Restauration, en réaction aux désastres
de la révolution, de la guerre civile qui fut résolument antichrétienne. Le
concept de laïcité devint alors idéologique, politique, inspiré et voulu avec violence
par tous les jacobins dont l’esprit ne cesse, encore de nos jours, de s’effrayer
au seul mot d’espérance…
Mais voilà, qu’après trois décennies d’une politique d’immigration «
incontrôlée » mais savamment orchestrée par ces mêmes jacobins à seule fin
d’affaiblir la chrétienté dans nos sociétés dites modernes (même si c’est
souvent présenté pour des raisons économiques justifiées), elle se retourne
contre leurs auteurs avec une force et un humour noir difficilement imaginable.
Nous voyons venir, de la part du législateur,
le triomphe du bon sens. Il faut sortir la laïcité de l’artifice
idéologique, pour qu’elle entre dans la logique du droit. La laïcité n’est plus
perçue comme un enjeu de pouvoir idéologique, mais elle s’affirme être un
facteur de liberté et de respect des personnes, un élément d’équilibre dans une
société pluriculturelle, dans laquelle tous ont leur place.
Toutefois, le problème du voile déborde celui de la laïcité. Il
s’agit en fait d’une tentative non seulement d’affirmation de convictions religieuses
mais aussi, compte tenu du contexte culturel, d’une volonté de conquête par
principe d’autorité, donc violente. L’usage du voile islamique dépasse le probl
me de la laïcité, il pose celui de l’intelligence que la culture musulmane a de
l’homme qui s’oppose à celle de la culture occidentale. (confère
: la lettre n°2) On ne
peut pas résoudre le problème du voile islamique par un seul traitement juridique.
Les intellectuels de bonne volonté doivent intervenir, ayant pour exigence l’affirmation
que l’homme n’est pas un individu indifférencié, mais bien une personne qui a
un droit souverain et inaliénable d’user de son libre-arbitre dans tous les domaines
et surtout dans celui du religieux.
Nous affirmons, nous chrétiens, que Dieu a voulu l’homme irréductible à
l’homme mais également irréductible à Dieu Lui-même. C’est cette stature voulue par son Créateur qui
contribue à sa grandeur avec d’autres perspectives. Ce point est irréductible, cette
donnée n’est pas négociable.
La société française et européenne peut relever le défit que lui pose
le voile islamique et reconsidérer la laïcité comme élément stabilisateur de la
cohésion du peuple et de la patrie. Une laïcité dégagée de son enfermement
idéologique est nécessaire et pourquoi pas, prolonger la réflexion pour se
délivrer définitivement de la culture révolutionnaire. Il
serait peut-être judicieux de solliciter un référendum national pour insérer
dans la constitution un texte plus complet sur le sujet et dans lequel, tout en
affirmant le principe intangible de la laïcité, on reconnaîtrait la légitimité
des convictions religieuses et le respect qu’on leur doit. Il est important
qu’il puisse se trouver des lieux où les services de l’Etat se déroulent dans
une atmosphère neutre et tout à la fois respectueuse des convictions de chacun.
La laïcité idéologique est celle qui, en ce moment, refuse la
reconnaissance historique de la culture chrétienne comme fondement social et
spécifique de l’Europe. Il est invraisemblable que de nos jours, il puisse se
trouver des esprits aussi chagrins pour refuser une telle évidence historique
d’autant plus que les fondateurs de notre Europe moderne furent tous des
catholiques et, c’est bien entendu, d’hommes politiques de la France que
viennent les plus farouches oppositions… Il est vrai que le ridicule a depuis longtemps cessé de tuer ce
personnel politique… Pierre-Charles Aubrit
Saint Pol
La page de garde est la nef centrale de l’église Saint Benoît sur Loire
Nous
avons le plaisir de vous informer que le site, propre à cette lettre, est
ouvert et qu’il vous est possible de la saisir gratuitement :
lescatholiques.com
LA PALESTINE : TERRE
DE SANG – TERRE D’ESPERANCE (suite…)
2 - Les Palestiniens chrétiens, juifs ou musulmans ont-ils connu un
Etat Souverain antérieurement à la venue des juifs sionistes ? Depuis
la chute du dernier royaume franc de Palestine, cette région fut dirigée et soumise
par différentes puissances conquérantes musulmanes jusqu’à la domination turque
qui ne s’arrêta qu’au lendemain de la guerre 14/18 et fut suivie de la distribution
de zones d’influences entre l’Empire britannique et l’Empire français. Le
peuple palestinien composé de juifs, chrétiens et musulmans, était administré
sous mandat britannique. Il est donc évident que la Palestine, depuis
la chute du dernier royaume franc, ne connut jamais d’indépendance politique. Elle
ne fut jamais un Etat indépendant selon le droit international.
Dans les deux cas, qu’il s’agisse des juifs sionistes et des
palestiniens aucun ne peut se réclamer d’une antériorité historique pour la
constitution d’un Etat Souverain au sens juridique et moderne du terme.
Trois évènements majeurs vont déterminer la situation actuelle et en
décider les fatalités douloureuses : a) La constitution du royaume saoudien que
fédérera la famille régnante actuelle en s’associant avec les alaouites, ( « l’alaouisme » est un des courants puissants de la mouvance
islamique, fondamentaliste et sectaire, soupçonné d’implications lucifériennes
et sans aucun doute l’instigateur et le financier du terrorisme islamique. ) b) Pour
écarter la lignée directe de Mahomet qui n’acceptait pas la primauté de cette famille
et garder le contrôle des lieux saints, la monarchie saoudienne expulsa le chérif
et fonda pour lui, avec la complicité de l’Angleterre et des Etats Unis, le royaume
de Jordanie. La France prend pieds en Syrie et crée l’Etat
du Liban conséquence de la dernière grande persécution antichrétienne que les
forces occupantes turques laissèrent faire. C’est aussi dans les milieux
intellectuels chrétiens libanais que naît le parti politique baasiste qui s’implentera
en Syrie et en Irak. c) La Palestine, en
raison des lieux saints et de la complexité laissée par la Turquie, se trouve
sous mandat britannique. Un événement se produira sous l’occupation
turque : le début du mouvement sioniste qui s’accroîtra sous le mandat
britannique avec la déclaration Balfour et, après la seconde guerre mondiale,
s’amplifiera jusqu’à la dernière vague d’immigration des juifs russes, obtenue
grâce à une campagne d’intoxication sur les prétendus plans de persécutions
antisémites.
Il est étrange que l’on n’ait pas accordé aux palestiniens l’accès à l’autodétermination
malgré les raisons invoquées plus haut. Pourquoi les puissances victorieuses
n’ont-elles pas cru devoir accorder aux palestiniens ce qu’elles avaient accordé
aux libanais qui se trouvaient alors avec les mêmes composants religieux ? Il ne
semble pas qu’il y ait d’explications
logiques à fournir parce qu’il se pourrait qu’une autre raison, plus
sombre et bien plus réelle et redoutable, se dissimule derrière l’apparence et
les agitations humaines… Ceci
est d’autant plus incompréhensible qu’il était possible de créer cet Etat tout
en s’assurant du libre axé aux lieux saints. Les diverses religions avaient
appris depuis longtemps, à se respecter,
à vivre ensemble. Il suffisait de s’inspirer de ce que la France avait fait au
Liban.
3 – Y-a-t-il des éléments qui
peuvent légitimer la création moderne de l’Etat hébreu ? La
volonté idéologique et politique de la naissance de l’Etat hébreu moderne puise
son origine dans le mouvement sioniste fondé par Théodore Heizl qui publia son
Etat Juif en 1895. Les spécialistes
considèrent que le sionisme est une émanation de certains milieux religieux qui
auraient fait une lecture erronée des textes saints. Cette explication n’est
pas satisfaisante même s’il y a bien eu des courants religieux intégristes impliqués
dans ce mouvement. On ne peut ignorer que le sionisme naquit en
Europe Centrale, dans un foyer culturel particulièrement agité par les divers
courants nationalistes, eux-mêmes issus de la révolution de 1789 et surtout des
conséquences directes des guerres napoléoniennes. L’Europe
est à cette période culturellement très marquée par le mouvement romantique exalté
qui rayonne de l’Allemagne et, à l’idéologie nationaliste, le socialisme s’invite
dont s’éprit une grande partie de l’élite intellectuelle juive. Certains socialistes
juifs virent dans le projet du sionisme la possibilité d’appliquer cette utopie. Donc le mouvement sioniste réunit en son sein
des courants divers au projet contradictoire.
Le rabbin Alain Michel définit
le sionisme en ces termes : « …C’est un choix d’émancipation, dans un cadre
national (…) Etre sioniste n’implique pas être religieux. »
Le sionisme est une idéologie et une utopie au service de la création
d’un Etat hébreu moderne. Projet qui attire des juifs de toute conviction et
des non-juifs souvent par opposition à la religion musulmane et de milieux
millénaristes ou d’une droite chrétienne nostalgique, culpabilisée et raciste. Pendant
longtemps les socialistes ont dirigé cet Etat.
Un autre argument est avancé pour justifier la création de cet Etat :
les persécutions anti-juives, surtout celles perpétrées par les nazis,
fascistes et les Etats communistes. Cet argument va primer. Les sionistes les
plus radicaux n’hésitent pas à l’utiliser pour culpabiliser les autres nations,
pratiques qu’ils continuent d’appliquer pour justifier leurs représailles
sanglantes. Oui, mais bien d’autres minorités ont été
persécutées, pourquoi n’ont-elles pas un Etat Souverain ? Pourquoi avoir accordé à l’un ce que l’on a
refusé à d’autres ?
La réponse est très choquante, voir scandaleuse : ce qui l’emporta
furent les lâchetés morales, lâchetés
politiques et intellectuelles. Les Etats ont vu la possibilité de décharger
une fois pour toute leur conscience, d’en finir pacifiquement avec la question
juive. Pour que cette décision fut acceptée par les
Etats arabes, il fallait dans le même mouvement fonder un Etat palestinien.
Concernant les persécutions
anti-juives modernes, les plus cruelles en Europe, elles sont la conséquence de
la culture révolutionnaire universelle et des idéologies qui en sont issues
dont le mouvement romantique et nationaliste. Ce sujet fera l’objet d’un
chapitre additionnel.
En conclusion, concernant les éventuelles justifications pour la
création de l’Etat hébreu moderne :
Il n’en existe aucune qui puisse établir un
fondement légal. Comme nous venons d’essayer de le démontrer depuis le début et
du point de vu de la morale et de la justice, il n’existe aucune justification
à la fondation de l’Etat israélien, ce qui revient à dire que cet Etat n’a
aucun droit à l’existence. En droit comme en morale, aucun des Etats
Souverains ne pouvait le reconnaître, en le faisant, ils commirent une faute de
justice, une faute politique et hypothéquèrent gravement l’avenir des nations,
comme le récent sondage européen l’a dernièrement démontré, en considérant
l’Etat israélien comme le premier facteur possible d’une nouvelle guerre
mondiale. Gerber
d’Aurillac. ( à
suivre…)
HISTOIRE DE L’EGLISECATHOLIQUE APOSTOLIQUE
ROMAINE
DE 70 à 140 ou de VESPASIENà ANTONIN le PIEUX La pensée chrétienne, grâce à la chute de
Jérusalem, se libère progressivement du messianisme juif. Un messianisme
politico-religieux qui enferme la vie spirituelle dans un concept religieux
rigide, ce qui crée des tensions au sein de la communauté. Durant cette période
l’Eglise tâtonne sur la façon de se libérer définitivement des vestiges de la
pensée juive non nécessaire à son mouvement. Il est encore trop tôt pour elle
d’aborder la pensée hellénistique, le christianisme qui en émane est trop faible, trop jeune. Les courants théologiques
dominants sont palestiniens avec une forte influence juive et syrienne
comprenant toute l’Asie Mineure. C’est
aussi pendant cette période que naîtra la gnose qui génèrera toutes les sectes et
les hérésies à venir.
La gnose et le gnosticisme sont la conjonction des courants juifs et judéo-chrétiens marqués par une attente
déçue d’un messianisme politique et aussi d’un christianisme dont on espérait
qu’il serait la solution rapide de tous les problèmes humains. Le péché de
l’espérance impatiente.
L’Eglise affirme son identité sociologique
de plus en plus clairement, elle se heurtera plus directement à l’Empire
romain. L’Eglise en Asie Mineure, durant
ce second siècle, connaît une grande vitalité. Cette région sera évangélisée
d’abord du vivant de Jésus, puis par les apôtres Philippe, Thomas et Jean. Jean
formera Papias et Polycarpe que connaîtra Irénée enfant. Une autre très belle
figure émergera de cette terre de grâces, Ignace d’Antioche qui sera martyrisé
sous Trajan. Ignace contribuera au dégagement de l’emprise des traditions juives,
il jettera les bases de la primauté du siège romain sur l’ensemble des s ièges
apostoliques. La ville d’Ephèse sera longtemps considérée
comme le haut centre spirituel de l’Asie Mineure, d’autant que Jean y meurt.
Elle sera le centre de la spiritualité du Verbe Incarné et de l’eschatologie. La paix
romaine instaurée sur Jérusalem et l’ensemble de la Palestine, la communauté chrétienne,
réfugiée à Pella, y revient. Elle initie des missions en Egypte, en Arabie,
jusqu’aux Indes comme semble le démontrer certains écrits. Eusèbe rapporte que
Pantène de retour d’une mission aux Indes revint avec un Evangile de Matthieu écrit
en hébreu. L’apôtre Barthélemy se serait chargé de
l’Arabie et selon la tradition l’Inde pour Thomas.
L’apôtre Thomas aurait pu avoir un exemplaire de l’Evangile de
Matthieu. Matthieu fut le premier des apôtres à le rédiger du vivant de Jésus
selon la tradition existante dans les milieux religieux juifs à cette époque.
A Rome, à cette même période,
l’évêque Clément participe à la dispute sur la date de la célébration pascale
et ainsi que dans le débat qui oppose les presbytes aux diacres d’autant que
Rome n’en est pas épargnée. Ce climat ainsi que le témoignage d’Ignace
d’Antioche sur l’éminente Eglise de Rome amorcent une réflexion de la primauté
du siège romain sur tous les autres sièges. Les
origines du gnosticisme :
Le gnosticisme paraît dans le
sillage du dynamisme chrétien. Il procède des courants messianiques juifs et
apocalyptiques judéo-chrétiens. Ces courants se constituent des déçus du
messianisme politico-religieux qui aurait du régler par magie et autoritarisme
tous les problèmes de la Terre. Un messie rassurant. Dés la fin du premier
siècle certains rejetteront Jésus comme Fils de Dieu et ne verront en lui qu’un
prophète. Ce courant sera le terreau de toutes les hérésies qui se retrouveront dans
le Coran. L’initiation chrétienne :
Selon Justin, à cette période,
il y a deux étapes majeures : l’enseignement de la doctrine avec une formation
à la prière et à l’ascèse, puis le baptême une préparation liturgique. La
Didaché et l’Epître de Barnabé en témoignent.
L’enseignement de la doctrine associe l’Ancien Testament et le Nouveau
Testament.
Le sacrement du baptême est
précédé par un je ne et la prière, des membres de la communauté s’y associent.
Le catéchumène doit renoncer à Satan et exprimer clairement sa libre adhésion
au Christ-Jésus.
Le rite du baptême se pratique
par immersion, il se rattache au rite du Jourdain. Le baptême se déroule la
nuit de la veillée pascale et se termine par l’eucharistie.
On trouve mentionné pour la même
période l’utilisation liturgique et sacramentelle du signe de la Croix.
La plus ancienne institution
chrétienne est l’assemblée dominicale mentionnée dans le Nouveau Testament et
la Didaché.
Ignace d’Antioche condamne l’observance du sabbat et lui oppose celle
du dimanche. Il est clairement établi que le dimanche est bien le Jour du
Seigneur. Il lui est spécifiquement consacré et doit lui être préféré à la
liturgie anticipée du samedi soir qui est une disposition particulière pour
ceux qui ont l’obligation du travail dominical. L’assemblée
du Jour du Seigneur était précédée par une confession collective qui portait,
semble-t-il, sur le comportement communautaire durant la semaine, elle était distincte
de la réconciliation du pécheur avec son Sauveur.
Nous avons ici la preuve que la
pratique du sacrement de réconciliation individuelle est aussi ancienne que la
pratique du baptême ce qui prouve l’erreur des églises de la réforme
protestante qui rejettent ce sacrement ainsi que la pratique sacramentelle du
signe de la Croix.
Le sacrement pénitentiel de la
réconciliation fait partie des sacrements institués par Jésus-Christ. On ne
peut rien y changer. Eusèbe
de Césarée ( à
suivre … )
Information
:Nous vous informons, qu’il vous est possible de
consulter le site : mauditepedophilie.free.fr pour prendre connaissance la
lettre ouverte au Premier Ministre et de la saisir, elle traite de la réforme
de la protection de la famille et de la réforme de la loi traitant des crimes
et délits sexuels et autres agressions sur enfant. Si vous ne pouviez parvenir à vous saisir de
la lettre, vous pouvez la demander à : lettrecatholique@yahoo.fr
, elle vous sera donnée gratuitement. Faites la connaître, faites la
circuler.
LES BELLES LETTRES
SAINT AUGUSTIN(
354-430) LES RAPPORTS DE L’ESPRIT ET DU CŒUR
« Le cœur a ses raisons que la raison ne
connaît pas… », a dit Pascal (1623-1662), dans une
formule difficile à oublier, et pour cette raison sans doute toujours gravée en
beaucoup de mémoires. Souvent tel ou tel s’en targue pour excuser un
comportement que l’esprit de raison ne saurait admettre qu’avec peine ou pas du
tout. Et cela au nom de ce que l’on pense être le cœur, c’est à dire une espèce
d’impulsion venue de profondeurs obscures, de sentiments d’autant moins
définissables qu’on ne sait d’où ils
proviennent, ou même de passions par nature malaisément contrôlables. Ainsi, il aurait été raisonnable de choisir un
métier d’après ses compétences et ses possibilités réelles, et non parce qu’on
est persuadé qu’il plaira avant même qu’on ait pu le connaître : « Le cœur a
ses raisons… ! Un mari, emporté par une fureur passionnelle, étrangle sa femme
– ça s’est vu, on pourrait citer des noms célèbres - : « Le cœur a ses raisons…
» Cela, sous des formes heureusement plus anodines, se constate et
s’entend tous les jours, dans notre
environnement immédiat ou lointain, quand nous ne sommes pas nous-mêmes acteurs
dans le genre de comédie peu glorieuse. C’est contre la raison que l’on invoque les
exigences du cœur, fort de l’idée qu’il existe deux mondes bien distincts :
d’un côté celui de l’intelligence, de l’esprit, de la raison, de ce que l’on
pense, tandis que de l’autre se trouve la sensibilité, le sentiment, bref ce
que l’on ressent. Le premier paraîtrait moins naturel, moins authentique, car
joué à un certain calcul, alors qu’on attribue facilement au second toutes
sortes de profondeurs et légitimations. Et comme, ainsi entendu, le cœur d e
chacun ne peut que différer de celui d’autrui, vive l’individualisme et toutes
les anarchies qu’il traîne après lui ! « Ah ! frappe toi le
cœur, c’est là qu’est le génie ! » écrivit dans un
alexandrin fameux Alfred de Musset qui, doué des plus belles qualités de
l’intelligence et de la sensibilité eut une fin de vie notoirement désastreuse.
Est-il besoin de préciser que jamais
Pascal n’a songé à nous conduire sur une voie si dangereuse, lui dont la
clairvoyance et la rigueur scientifiques éblouissent
encore nos contemporains, Pascal qui, à sa conversion, devint un lecteur
attentif de saint Augustin. Car ces deux grands esprits, qui furent d’abords
deux grands cœurs, n’eurent jamais l’idée – leur vie et leur œuvre le disent
bien – d’opposer systématiquement la raison et le cœur, bien qu’ils aient jugé
de la première importance, chacu n à sa façon,
de marquer entre ces deux réalités humaines, une importante distinction.
La culture traditionnelle, au sens
intéressant du terme, c’est à dire celle
qui transmet sur la vie les connaissances essentielles sur lesquelles toute
personne, toute époque peuvent s’appuyer pour progresser dans l’existence dans
toutes les dimensions, cette culture c’est comme une évidence que le mot cœur,
dans un certain contexte, ne désigne bien sûr ni l’organe qui bat dans notre
poitrine, ni même de façon exclusive le monde de l’affectivité, comme on le voit faire à ces romantiques exacerb
és que nous sommes, malgré l’apparente froideur d’une technicité mercantile. En
fait, entre l’esprit et le cœur, tels que le regard perspicace d’hommes comme
saint Augustin et Pascal peut le voir, la distinction nécessaire ne suppose ni
indifférence ni opposition radicales. C’est une question de niveau de
conscience, de profondeur. On dit bien :
« au cœur d’une foule », « au cœur de la France », « au cœur des événements… »
etc., pour désigner un point central, aussi essentiel à la chose considérée que
le centre d’un cercle fait figure par rapport à sa périphérie de point original,
fondamental. Au-delà de la conscience, pour aiguë qu’elle
soit, que l’homme peut avoir du monde qui l’entoure, et de lui-même, existe une
profondeur secrète, cachée à son regard immédiat, mais non pas obscure, car
identifiable par ce tréfonds, il est plus proche de ses origines vitales que de
lui-même. Il se trouve là en communication avec la source à laquelle s’alimente
secrètement sa vie, source qui ne cesse de s’épancher en lui à chaque instant
de son existence. Origine, source, qui ne sont autres que Dieu
. « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ?
» dit saint Paul, maintes fois repris par saint Augustin dans ses écrits sur la
grâce. Rien en nous n’a en nous-mêmes sa propre origine. Tout vient donc d’un
Ailleurs qui par lui-même nous échappe. Le libre arbitre dont nous jouissons ne
signifie pas du tout autonomie foncière, seulement liberté dans l’acceptation
ou le refus de ce qui nous est donné. Divers facteurs de personnalité, de
temps, de circonstances donnent à l’action de Dieu en nous la forme extérieure de l’intellect, du sentiment ou d’autres, sans
attenter à la nature même de ce qui nous est donné. Sainte Thérèse d’Avila et
saint Jean de la Croix font plus que le laisser entendre. L’appel qu’Il nous
adresse et qui meut si nous y consentons, notre volonté, peut être une pensée,
un sentiment, un souvenir, une image, une présence… Il s’en suit que la formule de Pascal devient
une sorte d’évidence, loin du sens qui lui est habituellement donné. Les
raisons du cœur sont loin d’être toujours accessibles à notre propre raison ;
nous sommes à à un niveau qui nous échappe. « S’il me fallait rien faire que pour le
certain, il ne faudrait rien faire pour la religion, car elle n’est pas
certaine. » a dit Pascal, d’une façon qui surprend, mais pour le temps. Ce
n’est pas notre raison qui peut rendre la religion certaine. La foi est grâce.
La distance est-elle très grande, avec ces mots de saint Augustin, par lesquels
il éclaire l’essentiel de sa personnalité : « J’ai toujours cherché à comprendre
ce que j’aimais. » H.V.
Informations : nous vous recommandons les sites : lescatholiques.com ; catholiquedu.net
; eschatologie.free.fr ; libertepolitique.com qui est un site catholique
spécialisé dans l’information politique et animé d’un souci de formation. Les
fondateurs soutiennent la démarche du pape pour la reconnaissance du patrimoine
chrétien de l’Europe, ils font circuler une pétition dans ce but qui est
soutenue par le Saint Père et beaucoup d’hommes politiques et intellectuels de
la Communauté Européenne.
LITTERATURE
Lettre à un ami, journaliste israélien, Israël
Adam Shamir. Cher Shamir, Votre
livre : L’Autre Visage D’Israël paru chez Balland et Blanche a été retiré de la
vente sous la pression des critiques littéraires de la coterie parisienne parce
qu’ils ont estimé qu’il comporte des passages antisémites ce qui pour un
citoyen israélien est pour le moins cocasse. Depuis
près d’un an, je suis vos informations et vos démarches grâce à Marie votre correspondante
et traductrice. Votre livre est à l’image de vos articles
vigoureux, pleins de colères, d’indignations, d’excès. On ressent votre
difficulté à contenir vos sentiments habités, brûlés par une soif de justice.
Je sais que vos formules que vos excès, parfois injurieux, sont dus aux
spectacles de désolation commis dans ce conflit par les fils d’Abraham alors
que lui-même initia la guerre juste. Je comprends bien que vos sentiments soient
éloignés de toutes infestations racistes, xénophobes. Il est fort courageux et
risqué de votre part de rendre témoignage, en cela vous suivez les pas de
Georges Bernanos qui fit de même pour la guerre civile espagnole et connut à
cause de son honnêteté bien des oppositions, des abandons, on alla jusqu’à
essayer d’obtenir sa condamnation à Rome. Je sais ce qu’il en coûte de témoigner
de la vérité, j’en suis moi-même victime. Mon
ami, quel qu’ait pu être la droiture de vos intentions, vous avez commis
l’erreur d’oublier que vous vous adressiez à un public occidental, européen qui
se remet lentement d’une effroyable période de douleurs générées par la seconde
guerre mondiale et dont les sociétés sont actuellement traversées par des
courants opposés, très dangereux pour la stabilité de nos peuples éprouvés dans
leur âme et bousculés dans leur conscience. Vous comprendrez alors que je suis assez
d’accord avec les critiques qui ont rejeté votre livre, non pas que leurs
motivations soient exemptes de malices, mais parce que pour nous il est des
formes et des mots que nous ne pouvons accepter, tant nos esprits sont tendus
vers l’exigence du respect de l’autre et quel que soit son comportement. La
dignité d’un homme n’est pas réductible, même et peut être surtout si c’est la
pire des crapules. Votre livre souffre également d’une certaine
partialité, je sais bien que le choix de la justice nous porte avec mansuétude
vers ceux qui sont les plus faibles, mais dans une démarche de témoignage comme
la votre il convient de dénoncer la violence des deux côtés. Ce n’est pas chose
facile, mais il n’en demeure pas moins que c’est une exigence qui procède de la
rigueur intellectuelle et qui donne de facto une force morale irréprochable. Mon
ami, nous, en occident, avons besoin de votre travail épistémologique. Nous en avons
besoin, car comme vous le savez depuis peu les Européens se sont majoritairement
exprimés dans un sondage et ont clairement révélé que le conflit palestinien
les préoccupait beaucoup. Nous avons besoin de votre travail pour comprendre la
nature profonde de ce drame et ses multiformes afin que nous puissions nous
mobiliser pour que nos gouvernements exercent un devoir de secours envers les populations
et oeuvr ent de toutes leurs forces, dans une volonté juste et éclairée des
lumières divines, pour la paix. Mais pour que vous soyez entendu, accepté, il
vous faut reconsidérer vos méthodes de rédaction. N’ayez pas peur de réprimer
vos sentiments en les contraignants au passage ascétique de la raison et de la
charité. Ne craignez pas de respecter ceux envers qui vous éprouvez la plus
grande et juste colère, ne vous laissez pas débordé par la qualité morale des
actes posés par certains de vos responsables, ils ne doivent pas vous vaincre
par votre propre colère… Mettez vos faiblesses dans la miséricorde que Dieu a déposée dans le sein d’Abraham. Mon
cher ami, je vous le dis, votre travail nous est utile et, le fait que comme de
plus en plus de juifs vous soyez antisioniste, n’est en soi ni une faute, ni un
délit raciste, car le sionisme est une idéologie, une utopie essentiellement
politique qui ne touche ni à la foi ni à la race. J’ose
espérer que cette lettre ouverte vous aide à apaiser le ressentiment que vous pourriez
nourrir envers ceux qui ont rejeté votre livre, que vous en comprendrez la juste
raison et que vous ne vous découragerez
pas devant les difficultés qui se présentent à vous. Tous mes vœux vous accompagnent.
Pierre-Charles Aubrit Saint Pol
EN
REPONSE AUX LECTEURS
De la vie intellectuelle Des lecteurs ont exprimé leur désaccord
concernant la série d’articles ayant pour th me la Palestine.
On nous a écrit qu’il ne nous était pas possible d’aborder ce sujet
historique et d’actualité sous le fait que nul ne pouvait comprendre l’action
de Dieu dans l’acte humain puisqu’il est l’inspirateur et le maître de notre
histoire. Que nous ne pouvions donc pas comprendre l’acte de l’homme pour ce
drame ! En fin, on nous a mis en garde des dangers que
nous courrions en abordant un sujet si sensible.
Nous risquons de devoir faire face à des persécutions.
Il n’y a aucun domaine appréhensible à l’intelligence de l’homme qui
doit échapper à l’action de l’intellect, car tout ce qui touche à la vie
humaine, sous toutes ses formes, demande une compréhension, une connaissance.
Comment dans ce cas ignorer l’activité intellectuelle ? L’homme n’a-t-il pas
mission d’achever et de domestiquer la création ? La vie
intellectuelle ne nécessite nullement une accumulation de diplômes, ni de connaissances.
Elle se définit comme la capacité de relier l’homme, ses actes, dans son milieu
proche puis dans son universalité. C’est une faculté plus ou moins développée à
conceptualiser. Le Curé d‘Ars n’avait guère de dispositions aux études mais
était un fameux intellectuel, à l’autre bout, Thomas d’Aquin est, avec Augustin d’Hippone, l’un des plus
grands intellectuels de tous les temps et riche d’un immense sa voir. L’intelligence dispose à la vie intellectuelle
qui demeure secrète malgré la compréhension de ses mécanismes et dont le
principe original va bien au-delà de la simple observation chimique. L’activité
intellectuelle ne se résume pas aux analyses, aux raisonnements, l’exigence d’être
au service de la vérité par la voie intellectuelle incite le sujet à la contemplation.
La contemplation est une discipline spirituelle nécessaire pour maintenir une
cohésion, une unité visuelle et de l’esprit sur l’ensemble du monde créé, car
pour autant que la création soit diversifiée, elle n’en demeure pas moins conçue
dans une unité dont la vie est la substance. Et, pour nous chrétiens, nous savons
q ue cette substance même procède d’une volonté intelligente qui est l’essence,
c’est à dire Dieu de qui nous avons l’être, le « JE SUIS. » Ce n’est donc pas
parce que nous pensons que nous sommes,
mais c’est parce que nous sommes que nous avons la faculté de penser.
La conscience d’être un intellectuel s’active selon les aspirations et
les capacités propres à chacun, mais elle obéit toute fois à une mission
générique qui est de témoigner de la vérité : de la vérité de l’homme et de ses
actes, de la vérité objective, de la vérité conceptuelle et de la vérité
révélée pour ceux qui ont une vie religieuse. Il y a
là, une mise à jour de l’obligation morale à s’efforcer de comprendre les choses
et les événements pour aider nos concitoyens mis en présence de situations qui de
nos jours sont trop souvent complexes, douloureuses et grosses de drames. L’histoire nous démontre combien il importe de
contribuer au discernement des esprits et qu’ainsi, les tragédies ne se
renouvèlent pas. Le travail des intellectuels est aussi nécessaire pour ceux
qui ont la charge du gouvernement de la cité, ainsi peuvent-ils œuvrer au
maintien et au renouvellement des espérances naturelles auxquelles aspire
légitimement tout peuple.
Aborder le drame de la Palestine est l’une des exigences majeures de ce
début de millénaire, pour tous les intellectuels qui s’en sentent la possibilité.
Car comment expliquer aux générations qui nous suivent la durée d’un conflit
qui aura 50 ans dans quatre ans. Un conflit qui éclate deux ans après le terme
d’une seconde guerre mondiale ? Quel peut être la perspective pour nos enfants
dans ces conditions ? Oui, n’en déplaise à nos contradicteurs nous
avons vraiment un devoir moral, un devoir de vérité d’aborder ce problème. Et
comme l’a écrit et expliqué l’auteur de cette série d’articles, ce sujet
douloureux doit être approché sous l’angle de la morale publique, c’est le seul
angle qui permet de ne pas tomber dans le piège de la pensée unique et qui
d’ailleurs n’a jamais été vraiment abordé. Cette approche
demande une rigueur sans aucune concession et passe donc par un exposé des
faits dans toute leur vérité
objective et cruauté. Gerber d’Aurillac
élabore son article dans une prospective eschatologique, cette orientation va
nous permettre de ne pas tomber dans la polémique et surtout pas dans le
jugement, même si l’auteur a la tentation d’hurler la souffrance qu’il en
ressent. Il est évident que nous ne
prétendons pas entrer au cœur du conseil de Dieu, qui d’ailleurs
y est jamais entré ? Comment sonder l’insondable ? Tel n’est pas notre propos
! Mais pour éviter que les esprits peu
ou non éclairés ne finissent par se désespérer devant tant de souffrances pour
lesquelles ils ne peuvent rien, si non prier, nous avons un devoir d’éclairage
pour aider à découvrir un sens à tout ceci… C’est donc la raison pour laquelle
Gerber d’Aurillac se propose de donner une prospective eschatologique, en
s’appuyant sur la Révélation judéo-chrétienne. Il n’y a là aucun interdit, ni
aventurisme, c’est une démarche intellectuelle légitime et parfaitement int égrée
et habituelle pour un chrétien. Quant
aux menaces que cette démarche pourrait engendrer, elles font partie de la nature
même de toute vie intellectuelle authentique. Depuis la mort de Socrate puis celle
du Christ et des apôtres, depuis les persécutions sous le triomphe mortifère des
idéologies générées par la culture issue du schisme protestant, nous savons ce qu’il
en coûte de témoigner de la vérité et nous n’ignorons pas qu’elle est toujours inopportune.
Un
intellectuel n’a que faire de l’esprit du monde, sa
démarche solitaire et pauvre le pousse au
seuil d’un unique mystère. Celui
qui sert la vérité de toute son âme et de toute sa pauvreté d’esprit n’a pas peur
d’aller au bout de son témoignage, car il a cessé d’avoir peur de vivre. Théodulf Soplataris, diplômé de l’université
des ânes sots…
LE
PECHE ORIGINEL N°4
suite Avant d’aborder l’articulation intérieure du
péché originel, nous devons nous arrêter un instant sur une sourde
interrogation : LA GRACE DE DIEU DANS CE DRAME ? Dieu a-t-il manqué à la charité en laissant se
commettre une telle faute ? Comment Dieu pourrait-il manquer à l’amour, lui qui
est l’amour ? A n’en pas douter Dieu
leur donna tous les moyens pour décider dans la lumière, car si non, ils
n’auraient eu aucune part de responsabilité, il n’y aurait jamais eu faute originelle.
Dieu n’est pas injuste. Nous sommes au seuil d’un mystère, la grâce de Dieu est
une sollicitude d’amour et de miséricorde que toute créature intelligente peut
refuser. 1 – ARTICULATION INTERIEURE DU PECHE ORIGINEL
:
( La
femme vit que l’arbre était bon à manger, qu’il était agréable aux yeux et
propre à rendre intelligent, elle prit du fruit et en mangea et en donna aussi
à son mari, qui en mangea également.) (Gen.III v.6) a) – La
femme vit que l’arbre était bon à manger, qu’il était agréable aux yeux et propre
à rendre intelligent... Eve a décidé
dans son cœur de se dresser contre Dieu. Elle a jugé la parole de Dieu. Elle a
rejeté Dieu de son cœur et de son esprit. Cette rupture intérieure lui fait projeter
sur l’objet de sa convoitise la lumière de Lucifer auquel elle est maintenant
engagée, d’où la séduction du fruit et de l’arbre et cette sensation nouvelle
d’intelligence propre puisque celle-ci se trouve dans une situation de rébellion.
Aussi,
qu’en viendra le moment de cueillir le fruit, ce geste ne sera que la simple exécution
d’une décision antérieure, prise dans la lumière de sa conscience. D’où les paroles
de Jésus : « Mais ce qui provient de la
bouche sort du cœur(…) Car c’est du cœur que sortent mauvaises raisons, meurtres,
adultères, fornications, viols, faux témoignages, blasphèmes. »(Matt.15
v.18-19) Eve, ayant donc péché dans son
cœur, pose sur l’interdit de Dieu un regard de pécheresse, un regard de
concupiscence, un regard qui exprime la domination des sens au lieu que ceux-ci
soient dominés. Le
regard d’Eve et d’Adam n’est plus contemplatif, il est celui de la division.
C’est celui de l’envie, de l’appétit, de l’insatisfaction. Ce regard sera celui
de tous les appétits, de toutes les formes d’envies qui éloigneront
l’intelligence de l’homme et son cœur de l’union à Dieu. C’est ce même regard
qui ouvrira sur de fausses espérances telles, les idéologies. Leur
intelligence va suivre le même mouvement, le même mode de fonctionnement. Les voilà
obliger de déduire alors qu’avant la faute, ils voyaient et comprenaient la création
au moyen de la lumière de Dieu qu’ils contemplaient. Si
donc, il leur apparaît que cet arbre est propre à les rendre intelligents,
c’est donc qu’ils ont le sentiment que la leur est entravée, car l’intelligence
qu’ils ont de l’obéissance à cet instant leur apparaît comme un empêchement à
leur libre mouvement. Ils mettent leur intelligence au service exclusif de
leurs appétits. Ils deviennent leur propre fin, ils s’idolâtrent. Ils viennent de
signifier l’exclusion du Créateur de leur projet de vie. Dieu n’est plus leur
perspective. En ce sens, ils r enouvellent la faute de Lucifer et des anges
rebelles.
2 – QUE
POUVAIT BIEN ETRE CE FRUIT ?
Selon la tradition populaire ce fruit serait une pomme, le problème est
que l’hébreu nome simplement un fruit et ne dit rien de plus, sans doute parce
que la nature du fruit est sans importance, ce qui tend à confirmer que nous
sommes bien en présence d’un langage symbolique. Sa valeur profonde est dans ce
que signifie ce symbole. La tradition,
qui ne se démunie pas du bon sens, enseigne que le fruit en question représente
l’acte sexuel, la consommation de l’acte. C’est la plus raisonnable des interprétations.
Alors cela signifie-t-il que l’acte sexuel en serait mauvais ? (Eh bien
là ! J’ai bien peur que la question provoque chez nos amis les ânes un terrible
fou-rire, car ils répondraient que tout ce qui existe vient de la volonté
d’amour du Bon Dieu et comme le Bon Dieu ne peut rien faire de mauvais, il faut
croire que l’acte sexuel est bon et que le Créateur, qui savait ce qu’Il faisait, l’a voulu ainsi.) Certains
prétendent que le Créateur aurait prévu un autre mode de procréation, que celui
que nous connaissons actuellement qui serait la conséquence de la faute originelle.
Ils s’appuient sur l’Immaculée Conception de la Vierge Marie et sa Maternité
Virginale. Cette proposition ne trouve de confirmation dans aucun passage de la
Révélation, mais par contre, elle circule dans les milieux spiritualistes catholiques
ou la sensibilité se confond avec une
mièvrerie écœurante et se loge dans des esprit s peu
ou pas du tout formés, dominés par le sentiment. On retrouve cette proposition dans
les courants gnostiques et du « Nouvel-Age ». La plupart de ces esprits ont une
fragilité psychologique certaine quant à leur approche de la vie sexuelle et
sont tentés dans des fuites en avant qui les rassurent un peu comme la méthode
Coué.
Pour comprendre la symbolique du fruit défendu, il faut prendre le
récit biblique dans son sens littéral. Désiré Wasson. A suivre…
LA
TRIBUNE DU CANIGOU
« - Maître Al’Bourou, vous semblez bien songeur ! - Je
m’interroge sur le fait de savoir si je suis bien là ? Si mon être, c’est moi ?
Ou si je ne suis qu’une illusion ? Car à voir les hommes s’agiter, on ne sait
plus guère où se trouve la réalité de l’apparence ! Je
n’aime pas votre sourire Maître Anier, que me réservez-vous ?
- Je m’étonne qu’à votre âge vous vous posiez
encore ce genre de question, n’êtes-vous pas entrain de me piéger ?
- Les ans ont fait de nous de
vieux complices, je ne peux rien vous cacher. En fait, je suis dans une
certaine joie. J’ai revu Maître Bon Sens, ce qui vous console de bien des maux
! - Je l’ai
également rencontré au carrefour des Vanités, je sortais de l’allée des Suffisants.
Elle était très animée par des discoureurs, je me serai cru revenir au temps
des uiverseaux. Ils se disputaient sur la certitude qu’ils avaient ou non d’être
bien présents en cet instant. J’ai entendu quelques vieux chênes-liège soupirer
d’agacement.
- De quoi avez-vous discuté
avec Maître Bon Sens ? - Ce
qui me surprit fut la beauté de ses guenilles, ce n’était que fils d’or et d’argent
! Il venait de vivre une joie. Il me dit, qu’un de ses élèves venant lui rendre
visite lui avait conté un souvenir lors de son séjour dans un séminaire bourguignon.
- Contez-moi cela, Maître Anier ! M’est à vis, que mes rhumatismes vont
m’oublier quelques jours. - Cet
étudiant se trouva interloqué par son supérieur qui, tout à trac, lui dit : « Jules,
je vous reproche d’être ! » Une pareille apostrophe venant d’un prêtre et philosophe
de formation, devenait le meilleur coupe-faim, d’autant que cela se passait
avant le repas, dans le réfectoire. - Je
vois la scène : la pièce parfumée aux bonnes odeurs d’une rissolée de pommes de
terre au saindoux qu’accompagnent des
côtes de porc poêlées aux champignons.
- Bref ! De saisissement il en resta sans voix. Puis il se mit en
présence du Bon Dieu. Témoin du haut de son éternel présent, il l’imagina,
qu’entendant cela, entrer dans une profonde réflexion, ce demandant si lui-même
n’avait pas de son être un entendement illusoire ? Je vous
laisse deviner la scène. Dieu poussant sa réflexion, jusqu’à se demander si sa propre
création n’était pas qu’illusion ? - Il y a de quoi déprimer ! - Non pas, car il vit Dieu pris d’un terrible
fou-rire, si puissant que les anges crurent un instant que les châtiments
derniers étaient lancés. C’est alors, que lui-même se prit d’un fou-rire qui
choqua le fâcheux qui en eut l’appétit coupé. Comme le sort voulut que
l’étudiant s’asseye à la même table que lui, il partagea la part restante avec
un camarade… - Ne doutons jamais de l’humour du Bon Dieu !
Il
m’est souvenance d’un épisode assez semblable. Cela se passait dans l’après
Concile Vatican II, de beaux esprits se voyaient déjà, frustrés de n’avoir pas
été invités à donner leur avis, participer au ‘Concile Vatican VIII’ et au
cours duquel ils pouvaient enfin mettre l’Eglise si à jour qu’elle en devenait
nue… Et dans ce projet, il se murmurait, au couvent des Carmes à Paris, que
Dieu n’existait pas vraiment, que c’était l’homme qui le faisait être par sa
pensée, par son approche dépouillée de
la vérité… Voyez, mon cher Ami, Dieu a l’habitude des
fièvres enfantines de l’homme, elles sont si rassurantes, n’est-il pas ?… - Vous
m’avez mis en appétit, si on se grillait ces quelques boudins que je vous apporte,
on les arrosera de ce rouge de Pézilla la Rivière, qu’en pensez-vous ? -
Maître Anier, vous avez toujours une réponse consolante. Levons notre
fourchette à la
mémoire de ce supérieur. Qu’est-il devenu ? - Il
est évêque. Que voulez-vous, la mitre se porte sans chef ! » Raymond Lull.
La rédaction présente à ses lecteurs un très saint Avant. Elle
vous adresse cette demande de prières et d’aide : Nous recherchons quelques plumes
bénévoles qui, dans la ligne de l’esprit de cette lettre, auraient la passion de
l’art pictural et sculptural, de l’art musical afin d’écrire une progression d’articles
sur leur histoire, il n’est pas nécessaire d’être diplômé. Nous recherchons
également un scientifique pour rédiger des articles sur une histoire de la
science dans la même optique. Il nous faut refaire découvrir l’apport de
l’Eglise dans toutes ces matières et
l’esprit qu’il les a inspirées. Nous ouvrons notre lettre à tous ceux qui
écrivent des poèmes et autres nouvelles ou qui sur un sujet précis souhaitent
s’exprimer. Nous publierons leurs travaux sous réserve que
ceux-ci soient conformes à notre ligne directrice. Nous invitons nos lecteurs à réagir à nos
articles. Tous nos Vœux de Saint Avant.
a.dumouch@freeworld.be wrote: Cher Pierre-Charles, Je n'ai pas pu avoir la lettre catholique n°4.
Si tu l'as encore, envoie la moi pour le site. Pourrais-tu me dire où je pourrai me procurer
les oeure d'Hippolyte le Romain, Il faut
chercher dans la collection "SOURCES CHRETIENNES". Peut être la
biblioth que du s&éminaire de ton docèse? Arnaud Arnaud DUMOUCH http://www.freeworld.be ---------------------------------
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Cher Arnaud je t'envoies la lettre n°4,
mais par e;mail, je n'arrive pas en dossier joint je
ne l'ai plus en disquette. Mes explications t'ont elles intéressé pour le site,
tiens moi au courant. amitiés Tu ne pourras peut être
pas saisir les illustrations de cette lettre, mais tu pourrais la saisir
intégralement sur le site. LA LETTRE CATHOLIQUE N°4 SOYEZ
FIERS D’ETRE DE L’EGLISE CATHOLIQUE ROMAINE APOSTOLIQUE DECEMBRE 2003
DIFFUSION GRATUITE.
&nb sp; FAITES LA CONNAÎTRE. Editorial : Laïcité
&n bsp;
Réponse aux lecteurs
Politique et Morale : La Palestine
Littérature : Critiques Histoire : Histoire de l’Eglise &n bsp;
Catéchisme : Le Péché Originel
( 4 ) Littérature
: Les Belles Lettres
Tribune du Canigou E.MAIL :
lalettrecath olique@yahoo.fr et son site : lescatholiques.com
DE LA LAÏCITE ou LE TRIOMPHE DU BON SENS
La France et l’Europe sont
confrontées à une remise en question de la laïcité que provoque le port du voile
islamique. Cette problématique sociologique est peut-être une chance qui nous
est donnée de nous débarrasser, de nous délivrer d’une culture idéologique
obsessionnelle de la laïcité qui, jusqu’à pré sent, se présente comme une
donnée emblématique de la culture révolutionnaire. Elle fait peser le sentiment
d’une sourde guerre antichrétienne permanente, le comportement de certains
politiques et syndicalistes, encore récemment, renforce cette impression.
La laïcité nous a toujours été présentée comme une conquête de la
culture et de l’acte révolutionnaire. Je crois me souvenir que la France, sous
l’heureux temps de l’Ancien Régime, avait initié avec fermeté la séparation de
fait du pouvoir politique de celui de l’Eglise et que s’il y a eu abus, ce fut
surtout sous l’impossible période de la Restauration, en réaction aux désastres
de la révolution, de la guerre civile qui fut résolument antichrétienne. Le
concept de laïcité devint alors idéologique, politique, i nspiré et voulu avec
violence par tous les jacobins dont l’esprit ne cesse, encore de nos jours, de
s’effrayer au seul mot d’espérance… Mais voilà, qu’après trois décennies d’une
politique d’immigration « incontrôlée » mais savamment orchestrée par ces mêmes
jacobins à seule fin d’affaiblir la chrétienté dans nos sociétés dites modernes
(même si c’est souvent présenté pour des raisons économiques justifiées), elle
se retourne contre leurs auteurs avec une force et un humour noir difficilement
imaginable.
Nous voyons ve nir, de la part du législateur,
le triomphe du bon sens. Il faut sortir la laïcité de l’artifice
idéologique, pour q u’elle entre dans la logique du droit. La laïcité n’est
plus perçue comme un enjeu de pouvoir idéologique, mais elle s’affirme être un
facteur de liberté et de respect des personnes, un élément d’équilibre dans une
société pluriculturelle, dans laquelle tous ont leur place. Toutefois,
le problème du voile déborde celui de la laïcité. Il
s’agit en fait d’une tentative non seulement d’affirmation de convictions
religieuses mais aussi, compte tenu du contexte culturel, d’une volonté de
conquête par principe d’autorité, donc violente. L’usage du voile islamique
dépasse le problème de la laïcité, il pose celui de l’intelligence que la
culture musulmane a de l’homme qui s’oppose à cel le de la culture occidentale.
(confère : la lettre n°2) On ne peut pas résoudre le problème du voile
islamique par un seul traitement juridique. Les intellectuels de bonne volonté
doivent intervenir, ayant pour exigence l’affirmation que l’homme n’est pas un
individu indifférencié, mais bien une personne qui a un droit souverain et
inaliénable d’user de son libre-arbitre dans tous les domaines et surtout dans
celui du religieux.
Nous affirmons, nous chrétiens, que Dieu a voulu l’homme irr éductible
à l’homme mais également irréductible à Dieu Lui-même. C’est cette stature voulue par son Créateur
qui contribue à sa grandeur avec d’autres perspectives. Ce point est
irréductible, cette donnée n’est pas négociable. La
société française et européenne peut relever le défit que lui pose le voile
islamique et reconsidérer la laïcité comme élément stabilisateur de la cohésion
du peuple et de la patrie. Une laïcité dégagée de son enfermement idéologique
est nécessaire et pourquoi pas, prolonger la réflexion pour se délivrer
définitivement de la culture révolutionnai re. Il
serait peut-être judicieux de solliciter un référendum n ational pour insérer
dans la constitution un texte plus complet sur le sujet et dans lequel, tout en
affirmant le principe intangible de la laïcité, on reconnaîtrait la légitimité
des convictions religieuses et le respect qu’on leur doit. Il est important
qu’il puisse se trouver des lieux où les services de l’Etat se déroulent dans
une atmosphère neutre et tout à la fois respectueuse des convictions de chacun.
La
laïcité idéologique est celle qui, en ce moment, refuse la reconnaissance
historiq ue de la culture chrétienne comme fondement social et spécifique de
l’Europe. Il est invraisemblable que de nos jours, il puisse se trouver des
esprits aussi chagrins pour refuser une telle évidence historique d’autant plus
que les fondateurs de notre Europe moderne furent tous des catholiques et,
c’est bien entendu, d’hommes politiques de la France que viennent les plus
farouches oppositions… Il est vrai que le ridicule a depuis longtemps cessé de
tuer ce personnel politique…
Pierre-Charles Aubrit Saint Pol La page de garde est la nef centrale de
l’église Saint Benoît sur Loire Nous avons le plaisir de vous informer que le
site, propre à cette lettre, est ouvert et qu’il vous est possible de la saisir
gratuitement : lescatholiques.com
LA PALESTINE : TERRE
DE SANG – TERRE D’ESPERANCE (suite…)
2 - Les
Palestiniens chrétiens, juifs ou musulmans ont-ils connu un Etat Souverain
antérieurement à la venue des juifs sionistes ? Depuis
la chute du dernier royaume franc de Palestine, cette région fut dirigée et
soumise par différentes puissances conquérantes musulmanes jusqu’à la
domination turque qui ne s’arrêta qu’au lendemain de la guerre 14/18 et fut
suivie de la distribution de zones d’influences entre l’Empire britannique et
l’Empire français. Le peuple palestinien composé de juifs,
chrétiens et musulmans, était administré sous mandat britannique. Il est
donc évident que la Palestine, depuis la chute du de rnier royaume franc, ne
connut jamais d’indépendance politique. Elle ne fut jamais un Etat indépendant
selon le droit international. Dans les deux cas, qu’il s’agisse de s juifs
sionistes et des palestiniens aucun ne peut se réclamer d’une antériorité
historique pour la constitution d’un Etat Souverain au sens juridique et
moderne du terme. Trois évènements majeurs vont déterminer la
situation actuelle et en décider les fatalités douloureuses : a) La
constitution du royaume saoudien que fédérera la famille régnante actuelle en
s’associant avec les alaouites, ( « l’alaouisme » est
un des courants puissants de la mouvance islamique, fondamentaliste et
sectaire, soupçonné d’implications lucifériennes et sans aucun doute
l’instigateur et le financier du terrorisme islamique. ) b) Pour
écarter la lignée directe de Mahomet qui n’acceptait pas la primauté de cette
famille et garder le contrôle des lieux saints, la monarchie saoudienne expulsa
le chérif et fonda pour lui, avec la complicité de l’Angleterre et des Etats
Unis, le royaume de Jordanie. La France prend pieds en Syrie et crée l’Etat
du Liban conséquence de la dernière grande persécution antichrétienne que les
forces occupantes turques laissèrent faire. C’est aussi dans les milieux intellectuels
chrétiens libanais que naît le parti politique baasiste qui s’implentera en
Syrie et en Irak. c) La Palestine, en
raison des lieux saints et de la complexité laissée par la Turquie, se trouve
sous mandat britannique. Un événement se produira sous l’occupation
turque : le début du mouvement sioniste qui s’accroîtra sous le mandat
britannique avec la déclaration Balfour et, après la seconde guerre mondiale,
s’amplifiera jusqu’à la dernière vague d’immigration des juifs russes, obtenue
grâce à une campagne d’intoxication sur les prétendus plans de persécutions
antisémites.
Il est étrange que l’on n’ait pas accor dé aux palestiniens l’accès à
l’autodétermination malgré les raisons invoquées plus haut. Pourquoi
les puissances victorieuses n’ ont-elles pas cru
devoir accorder aux palestiniens ce qu’elles avaient accordé aux libanais qui
se trouvaient alors avec les mêmes composants religieux ? Il ne
semble pas qu’il y ait d’explicat ions
logiques à fournir parce qu’il se pourrait qu’une autre raison, plus
sombre et bien plus réelle et redoutable, se dissimule derrière l’apparence et
les agitations humaines… Ceci
est d’autant plus incompréhensible qu’il était possible de créer cet Etat tout
en s’assurant du libre axé aux lieux saints. Les diverses religions avaient
appris depuis longtemps, à se respecter,
à vivre ensemble. Il suffisait de s’inspirer de ce que la France avait fait au
Liban.
3 – Y-a-t-il des éléments qui peuvent légitimer la création moderne de
l’Etat hébreu ? La volonté idéologique et politique de la
naissance de l’Etat hébreu moderne puise son origine dans le mouvement sioniste
fondé par Théodore Heizl qui publia son Etat Juif en 1895. Les spécialistes considèrent que le sionisme
est une émanation de certains milieux religieux qui auraient fait une lecture
erronée des textes saints. Cette explication n’est pas satisfaisante même s’il
y a bien eu des courants religieux intégristes impliqués dans ce mouvement. On ne
peut ignorer que le sionisme naquit en Europe Centrale, dans un foyer culturel
particulièrement agité par les divers courants nationalistes, eux-mêmes issus
de la révolution de 1789 et surtout des conséquences directes des guerres
napoléoniennes. L’Europe est à cette période culturellement
très marquée par le mouvement romantique exalté qui rayonne de l’Allemagne et,
à l’idéologie nationaliste, le socialisme s’invite dont s’éprit une grande
partie de l’élite intellectuelle juive. Certains socialistes juifs virent dans
le projet du sionisme la possibilité d’appliquer cett e utopie. Donc le mouvement sioniste réunit en son sein
des courants divers au projet contradictoire.
Le rabbin Alain Michel définit
le sionisme en ces termes : « …C’est un choix d’émancipation, dans un cadre
national (…) Etre sioniste n’implique pas être religieux. » Le
sionisme est une idéologie et une ut opie au service
de la création d’un Etat hébreu moderne. Projet qui attire des juifs de toute
conviction et des non-juifs souvent par opposition à la religion musulmane et
de milieux millénaristes ou d’une droite chrétienne nostalgique, culpabilisée
et raciste. Pendant longtemps les socialistes ont d irigé
cet Etat. Un autre argument est avancé pour justifier la
création de cet Etat : les persécutions anti-juives, surtout celles perpétrées
par les nazis, fascistes et les Etats communistes. Cet argument va primer. Les
sionistes les plus radicaux n’hésitent pas à l’utiliser pour culpabiliser les
autres nations, prati ques qu’ils continuent d’appliquer pour justifier leurs représailles
sanglantes. Oui, mais bien d’autres minorités ont été
persécutées, pourquoi n’ont-elles pas un Etat Souverain ? Pourquoi avoir accordé à l’un ce que l’on a
refusé à d’autres ?
La réponse est trè s choquante, voir scandaleuse : ce qui l’emporta
furent les lâchetés morales, lâchetés
politiques et intellectuelles. Les Etats ont vu l a possibilité de décharger
une fois pour toute leur conscience, d’en finir pacifiquement avec la question
juive. Pour que cette déc ision fut acceptée par les
Etats arabes, il fallait dans le même mouvement fonder un Etat palestinien.
Concernant les persécutions anti-juives modernes, les plus cruelles en
Europe, elles sont la conséquence de la culture révolutionnaire universelle et
des idéologies qui en sont issues dont le mouvement romantique et nationaliste.
Ce sujet fera l’objet d’un chapitre additionnel.
En conclusion, concernant les éventuelles justifications pour la
création de l’Etat hébreu moderne :
Il n’en existe auc une qui puisse établir un
fondement légal. Comme nous venons d’essayer de le démontrer depuis le début et
du point de vu de la morale et de la justice, il n’existe aucune justification
à la fondation de l’Etat israélien, ce qui revient à dire que cet Etat n’a
aucun droit à l’existence. En droit comme en morale, aucun des Etats
Souverains ne pouvait le reconnaître, en le faisant, ils commirent une faute de
justice, une faute politique et hypothéquèrent gravement l’avenir des nations,
comme le récent sondage européen l’a dernièrement démontré, en considérant
l’Etat israélien comme le premier facteur possible d’une nouvelle guerre
mondiale. Gerber d’Aurillac. ( à suivre…)<
/SPAN>
HISTOIRE DE L’EGLISE CATHOLIQUE APOSTOLIQUE
ROMAINE
DE 70 à 140 ou de VESPASIEN à
ANTONIN le PIEUX La
pensée chrétienne, grâce à la chute de Jérusalem, se libère progressivement du
messianisme juif. Un messianisme politico-religieux qui enferme la vie
spirituelle dans un concept religieux rigide, ce qui crée des tensions au sein de
la communauté. Durant cette période l’Eglise tâtonne sur la façon de se libérer
définitivement des v estiges de la pensée juive non nécessaire à son mouvement.
Il est encore trop tôt pour elle d’aborder la pensée hellénistique, le
christianisme qui en émane est trop faible, trop jeune. Les courants
théologiques dominants sont palestiniens avec une forte influence juive et
syrienne comprenant toute l’Asie Mineure. C’est aussi pendant cette période que naîtra
la gnose qui génèrera toutes les sectes et les hérésies à venir.
La gnose et le gno sticisme sont la conjonction des courants juifs et judéo-chrétiens marqués par une attente
déçue d’un messianisme politique et aussi d’un christianisme dont on espérait
qu’il serait la solution rapide de tous les problèmes humains. Le péché de
l’espérance impatiente.
L’Eglise affirme son identité sociologique de plus en plus clairement,
elle se heurtera plus directement à l’Empire romain. L’Eglise en Asie Mineure, durant ce second
siècle, connaît une grande vitalité. Cette région sera évangélisée d’abord du
vivant de Jésus, puis par les apôtres Philippe, Thomas et Jean. Jean formera
Papias et Polycarpe que connaîtra Irénée enfant. Une autre très belle figure
émergera de cette terre de grâces, Ignace d’Antioche qui sera martyrisé sous
Trajan. Ignace contribuera au dégagement de l’emprise des traditions juives, il
jettera les bases de la primauté du siège romain sur l’ensemble des sièges
apostoliques. La ville d’Ephèse sera longtemps considérée
comme le haut centre spirituel de l’Asie Mineure, d’autant que Jean y meurt.
Elle sera le centre de la spiritualité du Verbe Incarné et de l’eschatologie. La paix
romaine instaurée sur Jérusalem et l’ensemble de la Palestine, la communauté
chrétienne, réfugiée à Pella, y revient. Elle initie des missions en Egypte, en
Arabie, jusqu’aux Indes comme semble le démontrer certains écrits. Eusèbe
rapporte que Pantène de retour d’une mission aux Indes revint avec un Evangile
de Matthieu écrit en hébreu. L’apôtre Barthélemy se serait chargé de
l’Arabie et selon la tradition l’Inde pour Thomas.
L’apôtre Tho mas aurait pu avoir un exemplaire de l’Evangile de
Matthieu. Matthieu fut le premier des apôtres à le rédiger du vivant de Jésus
selon la tradition existante dans les milieux religieux juifs à cette époque.
A Rome, à cette mê me période, l’évêque Clément participe à la dispute
sur la date de la célébration pascale et ainsi que dans le débat qui oppose les
presbytes aux diacres d’autant que Rome n’en est pas épargnée. Ce climat ainsi
que le témoignage d’Ignace d’Antioche sur l’éminente Eglise de Rome amorcent
une réflexion de la primauté du siège romain sur tous les autres sièges. Les origines du gnosticisme :
&n bsp; Le gnosticisme paraît dans le sillage du
dynamisme chrétien. Il procède des courants messianiques juifs et
apocalyptiques judéo-chrétiens. Ces courants se constituent des déçus du
messianisme politico-religieux qui aurait du régler par magie et autoritarisme
tous les problèmes de la Terre. Un messie rassurant. Dés la fin du premier
siècle certains rejetteront Jésus comme Fils de Dieu et ne verront en lui qu’un
prophète. Ce courant sera le terreau de toutes les hérésies qui se retrouveront
dans le Coran. L’initiation chrétienne :
Selon Justin, à cette période,
il y a deux étapes majeures : l’enseignement de la doctrine avec une formation
à la prière et à l’ascèse, puis le baptême une préparation liturgique. La Didaché
et l’Epître de Barnabé en témoignent.
L’enseignement de la doctrine assoc ie l’Ancien Testament et le Nouveau
Testament.
Le sacrement du baptême est
précédé par un jeûne et la prière, des membres de la communauté s’y associent.
Le catéchumène doit renoncer à Satan et exprimer clairement sa libre adhésion
au Christ-Jésus.
Le rite du baptême se pratique
par immersion, il se rattache au rite du Jourdain. Le baptême se déroule la
nuit de la veillée pascale et se termine par l’eucharistie.
On trouve mentionné pour la même
pé riode l’utilisation liturgique et sacramentelle du signe de la Croix.
< /SPAN>La plus
ancienne institution chrétienne est l’assemblée dominicale mentionnée dans le
Nouveau Testament et la Didaché.
Ignace d’Antioche condamne l’observ ance du sabbat et lui oppose celle
du dimanche. Il est clairement établi que le dimanche est bien le Jour du
Seigneur. Il lui est spécifiquement consacré et doit lui être préféré à la
liturgie anticipée du samedi soir qui est une disposition particulière pour
ceux qui ont l’obligation du travail dominical. L’assemblée
du Jou r du Seigneur était précédée par une confession collective qui portait,
semble-t-il, sur le comportement communautaire durant la semaine, elle était
distincte de la réconciliation du pécheur avec son Sauveur.
Nous avons ici la preuve que la pratique du sacrement de réconciliation
individuelle est aussi ancienne que la pratique du baptême ce qui prouve
l’erreur des églises de la réforme protestante qui rejettent ce sacrement ainsi
que la pratique sacramentelle du signe de la Croix.
Le sacrement pénit entiel de la réconciliation fait partie des
sacrements institués par Jésus-Christ. On ne peut rien y changer. Eusèbe
de Césarée ( à
suivre … )
Information :Nous
vous informons, qu’il vous est possible de consulter le site :
mauditepedophilie.free.fr pour prendre connaissance la lettre ouverte au
Premier Ministre et de la saisir, elle traite de la réforme de la protection de
la famille et de la réforme de la loi traitant des crimes et délits sexuels et
autres agressions sur enfant. Si vous ne
pouviez parvenir à vous saisir de la lettre, vous pouvez la demander à : lettrecatholique@yahoo.fr , elle vous sera donnée
gratuitement. Faites la connaître, faites la circuler.
LES BELLES LETTRES
SAINT AUGUSTIN(
354-430) LES
RAPPORTS DE L’ESPRIT ET DU COEUR
« Le cœur a ses raisons que la
raison ne connaît pas… », a dit Pascal (1623-1662),
dans une formule difficile à oublier, et pour cette raison sans doute toujours
gravée en beaucoup de mémoires. Souvent tel ou tel s’en targue pour excuser un
comportement que l’esprit de raison ne saurait admettre qu’avec peine ou pas du
tout. Et cela au nom de ce que l’on pense être le cœur, c’est à dire une espèce
d’impulsion venue de profondeurs obscures, de sentiments d’autant moins
définissables qu’on ne sait d’où ils proviennent, ou même de passions par
nature malaisément contrôlables. Ainsi,
il aurait été raisonnable de choisir un métier d’après ses compétences et ses
possibilités réelles, et non parce qu’on est persuadé qu’il plaira avant même
qu’on ait pu le connaître : « Le cœur a ses raisons… ! Un mari, emporté par une
fureur passionnelle, étrangle sa femme – ça s’est v u, on pourrait citer des
noms célèbres - : « Le cœur a ses raisons… » Cela, sous des formes heureusement
plus anodines, se constate et s’entend
tous les jours, dans notre environnement immédiat ou lointain, quand
nous ne sommes pas nous-mêmes acteurs dans le genre de comédie peu glorieuse. C’est
contre la raison que l’on invoque les exigences du cœur, fort de l’idée qu’il
existe deux mondes bien distincts : d’un côté celui de l’intelligence, de
l’esprit, de la raison, de ce que l’on pense, tandis que de l’autre se trouve
la sensibilité, le sentiment, bref ce que l’on ressent. Le premier p araîtrait
moins naturel, moins authentique, car joué à un certain calcul, alors qu’on
attribue facilement au second toutes sortes de profondeurs et légitimations. Et
comme, ainsi entendu, le cœur de chacun ne peut que différer de celui d’autrui,
vive l’individualisme et toutes les anarchies qu’il traîne après lui ! « Ah ! frappe toi le cœur, c’est là qu’est le génie ! » écrivit dans un alexandrin fameux Alfred de Musset qui, doué
des plus belles qualités de l’intelligence et de la sensibilité eut une fin de
vie notoirement désastreuse. Est-il
besoin de préciser que jamais Pascal n’a songé à nous conduire sur une voie si
dangereuse, lui dont la clairvoyance et la rigueur
scientifiques éblouissent encore nos contemporains, Pascal qui, à sa
conversion, devint un lecteur attentif de saint Augustin. Car ces deux grands
esprits, qui furent d’abo rds deux grands cœurs, n’eurent jamais l’idée – leur
vie et leur œuvre le disent bien – d’opposer systématiquement la raison et le
cœur, bien qu’ils aient jugé de la première importance, chacun à sa façon, de marquer entre ces deux réalités humaines,
une importante distinction. La culture
traditionnelle, au sens intéressant du
terme, c’est à dire celle qui transmet sur la vie les connaissances
essentielles sur lesquelles toute personne, toute époque peuvent s’appuyer pour
progresser dans l’existence dans toutes les dimensions, cette cult ure c’est
comme une évidence que le mot cœur, dans un certain contexte, ne désigne bien
sûr ni l’organe qui bat dans notre poitrine, ni même de façon exclusive le
monde de l’affectivité, comme on le voit
faire à ces romantiques exacerbés que nous sommes, malgré l’apparente froideur
d’une technicité mercantile. En fait, entre l’esprit et le cœur, tels que
le regard perspicace d’hommes comme saint Augustin et Pascal peut le voir, la
distinction nécessaire ne suppose ni indifférence ni opposition radicales.
C’est une question de niveau de conscience, de profondeur. On dit bien : « au cœur d’une foule », « au
cœur de la France », « au cœur des événements… » etc., pour désigner un point
central, aussi essentiel à la chose considérée que le centre d’un cercle fait
figure par rapport à sa périphérie de point original, fondamental. Au-delà
de la conscience, pour aiguë qu’elle soit, que l’homme peut avoir du monde qui
l’entoure, et de lui-même, existe une profondeur secrète, cachée à son regard
immédiat, mais non pas obscure, car identifiable par ce tréfonds, il est plus
proche de ses origines vitales que de lui-même. Il se trouve là en
communication avec la source à laquelle s’alimente secrètement sa vie, source
qui ne cesse de s’épancher en lui à chaque instant de son existence. Origine,
source, qui ne sont autres que Dieu. «
Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » dit saint Paul, maintes fois repris par saint
Augustin dans ses écrits sur la grâce. Rien en nous n’a en nous-mêmes sa propre
origine. Tout vient donc d’un Ailleurs qui par lui-même nous échappe. Le libre
arbitre dont nous jouissons ne signifie pas du tout aut onomie foncière,
seulement liberté dans l’acceptation ou le refus de ce qui nous est donné.
Divers facteurs de personnalité, de temps, de circonstances donnent à l’action
de Dieu en nous la forme extérieure de l’intellect, du sentiment ou d’autres,
sans attenter à la nature même de ce qui nous est donné. Sainte Thérèse d’Avila
et saint Jean de la Croix font plus que le laisser entendre. L’appel qu’Il nous
adresse et qui meut si nous y consentons, notre volonté, peut être une pensée,
un sentiment, un souvenir, une image, une présence… Il s’en suit que la formule de Pascal devient
une sorte d’évidence, loin du sens qui lui est habituellement donné. Les
raisons du cœur sont loin d’être toujours accessibles à notre propre raison ;
nous sommes à à un niveau qui nous échappe. « S’il me fallait rien faire que pour le
certain, il ne faudrait rien faire pour la religion, car elle n’est pas
certaine. » a dit Pascal, d’une façon qui surprend, mais pour le temps. Ce
n’est pas notre raison qui peut rendre la religion certaine. La foi est grâce.
La distance est-elle très grande, avec ces mots de saint Augustin, par lesquels
il éclaire l’essentiel de sa personnalité : « J’ai toujours cherché à comprendre
ce que j’aimais. » H.V. Informations
: nous vous recommandons les sites : lescatholiques.com ; catholiquedu.net ;
eschatologie.free.fr ; libertepolitique.com qui est un site catholique
spécialisé dans l’information politique et animé d’un souci de formation. Les
fondateurs soutiennent la démarche du pape pour la reconnaissance du patri
moine chrétien de l’Europe, ils font circuler une pétition dans ce but qui est
soutenue par le Saint Père et beaucoup d’hommes politiques et intellectuels de
la Communauté Européenne.
LITTERATURE
Lettre
à un ami, journaliste israélien, Israël Adam Shamir. Cher
Shamir, Votre livre : L’Autre Visage D’Israël paru
chez Balland et Blanche a été retiré de la vente sous la pression des critiques
littéraires de la coterie parisienne parce qu’ils ont estimé qu’il comporte des
passages antisémites ce qui pour un citoyen israélien est pour le moins
cocasse. Depuis près d’un an, je suis vos informations
et vos démarches grâce à Marie votre correspondante et traductrice. Votre livre
est à l’image de vos articles vigoureux, pleins de colères, d’indignations,
d’excès. On ressent votre difficulté à contenir vos sentiments habités, brûlés
par une soif de justice. Je sais que vos formules que vos excès, parfois
injurieux, sont dus aux spectacles de désolation commis dans ce conflit par les
fils d’Abraham alors que lui-même initia la guerre juste. Je
comprends bien que vos sentiments soient éloignés de toutes infestations
racistes, xénophobes. Il est fort courageux et risqué de votre part de rendre
témoignage, en cela vous suivez les pas de Georges Bernanos qui fit de même
pour la guerre civile espagnole et connut à cause de son honnêteté bien des
oppositions, des a bandons, on alla jusqu’à essayer d’obtenir sa condamnation à
Rome. Je sais ce qu’il en coûte de témoigner de la vérité, j’en suis moi-même
victime. Mon ami, quel qu’ait pu être la droiture de
vos intentions, vous avez commis l’erreur d’oublier que vous vous adressiez à
un public occidental, européen qui se remet lentement d’une effroyable période
de douleurs générées par la seconde guerre mondiale et dont les sociétés sont
actuellement traversées par des courants opposés, très dangereux pour la
stabilité de nos peuples éprouvés dans leur âme et bousculés dans leur conscience.
Vous comprendrez alors que je suis assez
d’accord avec les critiques qui ont rejeté votre livre, non pas que leurs
motivations soient exemptes de malices, mais parce que pour nous il est des
formes et des mots que nous ne pouvons accepter, tant nos esprits sont tendus
vers l’exigence du respect de l’autre et quel que soit son c omportement. La
dignité d’un homme n’est pas réductible, même et peut être surtout si c’est la
pire des crapules. Votre livre souffre également d’une certaine
partialité, je sais bien que le choix de la justice nous porte avec mansuétude
vers ceux qui sont les plus faibles, mais dans une démarche de témoignage comme
la votre il convient de dénoncer la violence des deux côtés. Ce n’est pas chose
facile, mais il n’en demeure pas moins que c’ est une
exigence qui procède de la rigueur intellectuelle et qui donne de facto une
force morale irréprochable. Mon ami, nous, en occident, avons besoin de
votre travail épistémologique. Nous en avons besoin, car comme vous le savez
depuis peu les Européens se sont majoritairement exprimés dans un sondage et
ont clairement révélé que le conflit palestinien les préoccupait beaucoup. Nous
avons besoin de votre travail pour comprendre la na ture profonde de ce drame
et ses multiformes afin que nous puissions nous mobiliser pour que nos
gouvernements exercent un devoir de secours envers les populations et oeuvrent
de toutes leurs forces, dans une volonté juste et éclairée des lumières
divines, pour la paix. Mais pour que vous soyez entendu, accepté, il
vous faut reconsidérer vos méthodes de rédaction. N’ayez pas peur de réprimer
vos sentiments en les contraignants au passage ascétique de la raison et de la
charité. Ne craignez pas de respecter ceux envers qui vous éprouvez la plus
grande et juste colère, ne vous laissez pas débord é par la qualité morale des
actes posés par certains de vos responsables, ils ne doivent pas vous vaincre
par votre propre colère… Mettez vos faiblesses dans la miséricorde que Dieu a
déposée dans le sein d’Abraham. Mon cher ami, je vous le dis, votre travail
nous est utile et, le fait que comme de plus en plus de juifs vous soyez
antisioniste, n’est en soi ni une faute, ni un délit raciste, car le sionisme
est une idéologie, une utopie essentiellement politique qui ne touche ni à la
foi ni à la race. J’ose espérer que cette lettre ouverte vous
aide à apaiser le ressentiment que vous pourriez nourrir envers ceux qui ont
rejeté votre livre, que vous en comprendrez la juste raison et que vous ne vous
découragerez pas devant les difficultés
qui se présentent à vous. Tous mes vœux vous accompagnent.
Pierre-Charles Aubrit Saint Po l
EN REPONSE AUX LECTEURS
De la vie intellectuelle Des lecteurs ont exprimé leur désaccord
concernant la série d’articles ayant pour thème la Palestine.
On nous a écrit qu’il ne nous était pas possible d’aborder ce sujet
historique et d’actualité sous le fait que nul ne pouvait comprendre l’action
de Dieu dans l’acte humain puisqu’il est l’inspirateur et le maître de notre
histoire. Que nous ne pouvions donc pas comprendre l’acte de l’homme pour ce
drame ! En fin, on nous a mis en garde des dangers que
nous courrions en abordant un sujet si
sensible. Nous risquons de devoir faire face à des persécutions.
Il n’y a aucun domaine appréhensible à l’intelligence de l’homme qui
doit échapper à l’action de l’intellect, car tout ce qui touche à la vie
humaine, sous toutes ses formes, demande une compréhension, une connaissance.
Comment dans ce cas ignorer l’activité intellectuelle ? L’homme n’a-t-il pas
mission d’achever et de domestiquer la création ? La vie
intellectuelle ne nécessite nullement une accumulation de diplômes, ni de
connaissances. Elle se définit comme la capacité de relier l’homme, ses actes,
dans son milieu proche puis dans son universalité. C’est une faculté plus ou
moins développée à conceptualiser. Le Curé d‘Ars n’avait guère de dispositions
aux études mais était un fameux intellectuel, à l’autre bout, Thomas
d’Aquin est, avec Augustin d’Hippone,
l’un des plus grands intellectuels de tous les temps et riche d’un immense
savoir. L’intelligence
dispose à la vie intellectuelle qui demeure secrète malgré la compréhension de
ses mécanismes et dont le principe original va bien au-delà de la simple
observation chimique. L’activité intellectuelle ne se résume pas aux
analyses, aux raisonnements, l’exigence d’être au service de la vérité par la
voie intellectuelle incite le sujet à la contemplation. La contemplation est
une discipline spirituelle nécessaire pour maintenir une cohésion, une unité
visuelle et de l’esprit sur l’ensemble du monde créé, car pour autant que la
création soit diversifiée, elle n’en demeu re pas moins conçue dans une unité
dont la vie est la substance. Et, pour nous chrétiens, nous savons que cette
substance même procède d’une volonté intelligente qui est l’essence, c’est à
dire Dieu de qui nous avons l’être, le « JE SUIS. » Ce n’est donc pas parce que
nous pensons que nous sommes, mais c’est
parce que nous sommes que nous avons la faculté de penser.
La conscience d’être un intellectuel s’active selon les aspirations et
les capacités propres à chacun, mais elle obéit toute fois à une mission
générique qui est de témoigner de la vérité : de la vérité de l’homme et de ses
actes, de la vérité objective, de la vérité conceptuelle et de la vérité
révélée pour ceux qui ont une vie religieuse. Il y a
là, une mise à jour de l’obligation morale à s’efforcer de comprendre les
choses et les événements pour aider nos concitoyens mis en présence de
situations qui de nos jours sont trop souvent complexes, douloureuses et
grosses de drames. L’histoire nous
démontre combien il importe de contribuer au discernement des esprits et
qu’ainsi, les tragédies ne se renouvèlent pas. Le travail des intellectuels est
aussi nécessaire pour ceux qui ont la charge du gouvernement de la cité, ainsi
peuvent-ils œuvrer au maintien et au renouvellement des espérances naturelles
auxquelles aspire légitimement tout peuple.
Aborder le drame de la Palestine est l’une des exigences majeures de ce
début de millénaire, pour tous les intellectuels qui s’en sentent la
possibilité. Car comment expliquer aux générations qui nous suivent la durée
d’un conflit qui aura 50 ans dans quatre ans. Un conflit qui éclate deux ans après
le terme d’une seconde guerre mondiale ? Quel peut être la perspective pour nos
enfants dans ces conditions ? Oui, n’en déplaise à nos contradicteurs nous
avons vraiment un devoir moral, un devoir de vérité d’aborder ce problème. Et
comme l’a écrit et expliqué l’auteur de cette série d’articles, ce sujet
douloureux doit être approché sous l’angle de la morale publique, c’est le seul
angle qui permet de ne pas tomber dans le piège de la pensée unique et qui
d’ailleurs n’a jamais été vraiment abordé. Cett e approche demande une rigueur
sans aucune concession et passe donc par un exposé des faits dans toute leur
vérité objective et cruauté. Gerber
d’Aurillac élabore son article dans une prospective eschatologique, cette
orientation va nous permettre de ne pas tomber dans la polémique et surtout pas
dans le jugement, même si l’auteur a la tentation d’hurler la souffrance qu’il
en ressent. Il est évident que nous ne
prétendons pas entrer au cœur du conseil de Dieu, qui d’ailleurs
y est jamais entré ? Comment sonder l’insondable ? Tel n’est pas notre
propos ! Mais pour éviter que les
esprits peu ou non éclairés ne finissent par se désespérer devant tant de
souffrances pour lesquelles ils ne peuvent rien, si non prier, nous avons un
devoir d’éclairage pour aider à découvrir un sens à tout ceci… C’est donc la
raison pour laquelle Gerber d’Aurillac se propose de donner une prospective
eschatologique, en s’appuyant sur la Révélation judéo-chrétienne. Il n’y a là
aucun interdit, ni aventurisme, c’est une démarche intellectuelle légitime et
parfaitement intégrée et habituelle pour un chrétien. Quant aux menaces que cette démarche pourrait
engendrer, elles font partie de la nature même de toute vie intellectuelle
authentique. Depuis la mort de Socrate puis celle du Christ et des apôtres,
depuis les persécutions sous le triomphe mortifère des idéologies générées par
la culture issue du schisme protestant, nous savons ce qu’il en coûte de
témoigner de la vérité et nous n’ignorons pas qu’ elle
est toujours inopportune. Un intellectuel n’a
que faire de l’esprit du monde, sa démarche solitaire et pauvre le pousse au seuil d’un unique mystère. Celui qui sert la vérité de toute son âme et
de toute sa pauvreté d’esprit n’a pas peur d’aller au bout de son témoignage, car
il a cessé d’avoir peur de vivre. Théodulf
Soplataris, diplômé de l’université des ânes sots…
LE PECHE ORIGINEL N°4 suite Avant
d’aborder l’articulation intérieure du péché originel, nous devons nous arrêter
un instant sur une sourde interrogation : LA GRACE DE DIEU DANS CE DRAME ? Dieu a-t-il manqué à la charité en laissant se
commettre une telle faute ? Comment Dieu pourrait-il manquer à l’amour, lui qui
est l’amour ? A n’en pas douter Dieu
leur donna tous les moyens pour décider dans la lumière, car si non, ils
n’auraient eu aucune part de responsabilité, il n’y aurait jamais eu faute
originelle. Dieu n’est pas injuste. Nous sommes au seuil d’un mystère, la grâce
de Dieu est une sollicitude d’amour et de miséricorde que toute créature
intelligente peut refuser. 1 – ARTICULATION INTERIEURE DU PECHE ORIGINEL
:
( La
femme vit que l’arbre était bon à manger, qu’il était agréable aux yeux et
propre à rendre intelligent, elle prit du fruit et en mangea et en donna aussi
à son mari, qui en mangea également.) (Gen.III v.6) a) – La
femme vit que l’arbre était bon à manger, qu’il était agréable aux yeux et
propre à rendre intelligent... Eve a
décidé dans son cœur de se dresser contre Dieu. Elle a jugé la parole de Dieu.
Elle a rejeté Dieu de son cœur et de son esprit. Cette rupture intérieure lui
fait projeter sur l’objet de sa convoitise la lumière de Lucifer auquel elle
est maintenant engagée, d’où la séduction du fruit et de l’arbre et cette
sensation nouvelle d’intelligence propre puisque celle-ci se trouve dans une
situati on de rébellion. Aussi, qu’en viendra le moment de cueillir le
fruit, ce geste ne sera que la simple exécution d’une décision antérieure,
prise dans la lumière de sa conscience. D’où les paroles de Jésus : « Mais ce qui provient de la bouche sort du
cœur(…) Car c’est du cœur que sortent mauvaises raisons, meurtres, adultères,
fornications, viols, faux témoignages, blasphèmes. »(Matt.15 v.18- 19) Eve, ayant donc péché dans son cœur, pose sur
l’interdit de Dieu un regard de pécheresse, un regard de concupiscence, un
regard qui exprime la domination des sens au lieu que ceux-ci soient
dominés. Le
regard d’Eve et d’Adam n’est plus contemplatif, il est celui de la division.
C’est celui de l’envie, de l’appétit, de l’insatisfaction. Ce regard sera celui
de tous les appétits, de toutes les formes d’envies qui éloigneront
l’intelligence de l’homme et son cœur de l’union à Dieu. C’est ce même regard
qui ouvrira sur de fausses espérances telles, les idéologies. Leur
intelligence va suivre le même mouvement, le même mode de fonctionnement. Les
voilà obliger de déduire alors qu’avant la faute, ils voyaient et comprenaient
la création au moyen de la lumière de Dieu qu’ils contemplaient. Si
donc, il leur apparaît que cet arbre est propre à les rendre intelligents,
c’est donc qu’ils ont le sentiment que la leur est entravée, car l’intelligence
qu’ils ont de l’obéissance à cet instant leur apparaît comme un empêchement à
leur libre mouvement. Ils mettent leur intelligence au service exclusif de
leurs appétits. Ils deviennent leur propre fin, ils s’idolâtrent. Ils viennent
de signifier l’exclusion du Créateur de leur projet de vie. Dieu n’est plus
leur perspective. En ce sens, ils renouvellent la faute de Lucifer et des anges
rebelles.
2 – QUE POUVAIT BIEN ETRE CE FRUIT ?
Selon la tradition populaire ce fruit serait une pomme, le problème est
que l’hébreu nome simplement un fruit et ne dit rien de plus, sans doute parce
que la nature du fruit est sans importance, ce qui tend à confirmer que nous
sommes bien en présence d’un langage symbolique. Sa valeur profonde est dans ce
que signifie ce symbole. La tradition,
qui ne se démunie pas du bon sens, enseigne que le fruit en question représente
l’acte sexuel, la consommation de l’acte. C’est la plus raisonnable des
interprétations.
Alors cela signifie-t-il que l’acte sexuel en serait mauvais ? (Eh bien
là ! J’ai bien peur que la question provoque chez nos amis les ânes un terrible
fou-rire, car ils répondraient que tout ce qui existe vient de la volonté
d’amour du Bon Dieu et comme le Bon Dieu ne peut rien faire de m auvais, il
faut croire que l’acte sexuel est bon et que le Créateur, qui savait ce qu’Il faisait, l’a voulu ainsi.) Certains
prétendent que le Créateur aurait prévu un autre mode de procréation, que celui
que nous connaissons actuellement qui serait la conséquence de la faute
originelle. Ils s’appuient sur l’Immaculée Conception de la Vierge Marie et sa
Maternité Virginale. Cette proposition ne trouve de confirmation dans aucun
passage de la Révélation, mais par contre, elle circule dans les milieux
spiritual istes catholiques ou la sensibilité
se confond avec une mièvrerie écœurante et se loge dans des esprits peu
ou pas du tout formés, dominés par le sentiment. On retrouve cette proposition
dans les courants gnostiques et du « Nouvel-Age ». La plupart de ces esprits
ont une fragilité psychologique certaine quant à leur approche de la vie
sexuelle et sont tentés dans des fuites en avant qui les rassurent un peu comme
la méthode Coué.
Pour comprendre la symbolique du fruit défendu, il faut prendre le
récit biblique dans son sens littéral. Désiré Wasson. A suivre…
LA
TRIBUNE DU CANIGOU
« - Maître Al’Bourou, vous semblez bien songeur ! - Je
m’interroge sur le fait de savoir si je suis bien là ? Si mon être, c’est moi ?
Ou si je ne suis qu’une illusion ? Car à voir les hommes s’agiter, on ne sait
plus guère où se trouve la réalité de l’apparence ! Je
n’aime pas votre sourire Maître Anier, que me réservez-vous ?
- Je m’étonne qu’à votre âge vous vous posiez
encore ce genre de question, n’ êtes-vous pas entrain
de me piéger ?
- Les ans ont fait de nous de
vieux complices, je ne peux r ien vous cacher. En fait, je suis dans une
certaine joie. J’ai revu Maître Bon Sens, ce qui vous console de bien des maux
! - Je
l’ai également rencontré au carrefour des Vanités, je sortais de l’allée des
Suffisants. Elle était très animée par des discoureurs, je me serai cru revenir
au temps des uiverseaux. Ils se disputaient sur la certitude qu’ils avaient ou
non d’être bien présents en cet instant. J’ai entendu quelques vieux
chênes-liège soupirer d’agacement.
- De quoi avez-vous discuté
avec Maître Bon Sens ;?
- Ce qui me surprit fut la beauté de ses
guenilles, ce n’était que fils d’or et d’argent ! Il venait de vivre une joie.
Il me dit, qu’un de ses élèves venant lui rendre visite lui avait conté un
souvenir lors de son séjour dans un séminaire bourguignon.
- Contez-moi cela, Maître Anier ! M’est à vis, que mes rhuma tismes
vont m’oublier quelques jours. - Cet
étudiant se trouva interloqué par son supérieur qui, tout à trac, lui d it : «
Jules, je vous reproche d’être ! » Une pareille apostrophe venant d’un prêtre
et philosophe de formation, devenait le meilleur coupe-faim, d’autant que cela
se passait avant le repas, dans le réfectoire. - Je vois la scène : la pièce parfumée aux
bonnes odeurs d’une rissolée de pommes de terre au saindoux qu’accompagnent des côtes de porc poêlées aux
champignons.
- Bref ! De saisissement il en resta sans voix. Puis il se mit en
présen ce du Bon Dieu. Témoin du haut de son éternel présent, il l’imagina,
qu’entendant cela, entrer dans une profonde réflexion, ce demandant si lui-même
n’avait pas de son être un entendement illusoire ? Je vous
laisse deviner la scène. Dieu poussant sa réflexion, jusqu’à se demander si sa
propre création n’était pas qu’illusion ? - Il
y a de quoi déprimer ! - Non
pas, car il vit Dieu pris d’un terrible fou-rire, si puissant que les a nges
crurent un instant que les châtiments derniers étaient lancés. C’est alors, que
lui-même se prit d’un fou-rire qui choqua le fâcheux qui en eut l’appétit
coupé. Comme le sort voulut que l’étudiant s’asseye à la même table que lui, il
partagea la part restante avec un camarade… - Ne
doutons jamais de l’humour du Bon Dieu ! Il
m’est souvenance d’un épisode assez semblable. Cela se passait dans l’après
Concile Vatican II, de beaux esprits se voyaient déjà, frustrés de n’avoir pas
été invités à donner leur avis, participer au ‘Concile Vatican VIII’ et au
cours duquel ils pouvaient enfin mettre l’Eglise si à jour qu’elle en devenait
nue… Et dans ce projet, il se murmurait, au couvent des Carmes à Paris, que
Dieu n’exi stait pas vraiment, que c’était l’homme qui le faisait être par sa
pensée, par son approche dépouillée de la vérité… Voyez,
mon cher Ami, Dieu a l’habitude des fièvres enfantines de l’homme, elles sont
si rassurantes, n’est-il pas ?… - Vous m’avez mis en appétit, si on se
grillait ces quelques boudins que je v ous apporte, on les arrosera de ce rouge
de Pézilla la Rivière, qu’en pensez-vous ? -
Maître Anier, vous avez toujours une réponse consolante. Levons notre fourchette à la mémoire de ce supérieur. Qu’est-il
devenu ? - Il
est évêque. Que voule z-vous, la mitre se porte sans chef ! » Raymond Lull. La
rédaction présente à ses lecteurs un très saint Avant. Elle
vous adresse cette demande de prières et d’aide : Nous recherchons quelques
plumes bénévoles qui, dans la ligne de l’esprit de cette lettre, auraient la
passion de l’art pictural et sculptural, de l’art musical afin d’écrire une
progression d’articles sur leur histoire, il n’est pas nécessaire d’être diplômé.
Nous recherchons également un scientifique pour rédiger des articles sur une
histoire de la science dans la même optique. Il nous faut refaire découvrir
l’apport de l’Eglise dans toutes ces matières et l’esprit qu’il les a
inspirées. Nous ouvrons notre lettre à tous ceux qui
écrivent des poèmes et autres nouvelles ou qui sur un sujet précis souhaitent
s’exprimer. Nous publierons leurs travaux sous réserve que
ceux-ci soient conformes à notre ligne directrice. Nous invitons nos lecteurs à réagir à nos
articles. Tous nos Vœux de Saint Avant.