LA LETTRE CATHOLIQUE N°35 Bis

 

 

FIER D’ETRE DE L’EGLISE

CATHOLIQUE APOSTOLIQUE ROMAINE

 

 

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JUILLET-AOUT 2007 – DIFFUSION GRATUITE – FAITES LA CONNAITRE

 

 

DU MOTU  PROPRIO

 

SUR

LA LIBERALISATION DE LA MESSE TRIDENTINE

 

COMMENTAIRE

DE

PIERRE-CHARLES AUBRIT SAINT POL

 

 

« LES SOUVERAINS PONTIFES ont toujours veillé jusqu’à nos jours à ce que l’Église du Christ offre à la divine Majesté un culte digne,… […] « Depuis des temps immémoriaux et aussi à l’avenir, le principe à observer est que «chaque Église particulière doit être en accord avec l’Église universelle, […] mais aussi quant aux usages reçus universellement de la tradition apostolique ininterrompue, qui sont à observer non seulement pour éviter des erreurs, mais pour transmettre l’intégrité de la foi, parce que la lex orandi de l’Église correspond à sa lex credendi » (1). » […]« Ainsi, la liturgie selon les coutumes de Rome féconda non seulement la foi et la piété mais aussi la culture de nombreux peuples. C’est un fait en tout cas que la liturgie latine de l’Église sous ses diverses formes, au cours des siècles de l’ère chrétienne, a été un stimulant pour la vie spirituelle d’innombrables saints et qu’elle a affermi beaucoup de peuples par la religion et  fécondé leur piété. »

 « Au cours des siècles, beaucoup d’autres Pontifes romains se sont particulièrement employés à ce que la liturgie accomplisse plus efficacement cette tâche ; parmi eux se distingue saint Pie V, […]C’est le même objectif qu’ont poursuivi les Pontifes romains au cours des siècles suivants en assurant la mise à jour des rites et des livres liturgiques ou en les précisant, et ensuite, depuis le début de ce siècle, en entreprenant une réforme plus générale » (2). Ainsi firent mes prédécesseurs Clément VIII, Urbain VIII, saint Pie X (3), Benoît XV et le Bienheureux Jean XXIII.
Plus récemment, le Concile Vatican II exprima le désir que l’observance et le respect dus au culte divin soient de nouveau réformés et adaptés aux nécessités de notre temps. Poussé par ce désir, mon prédécesseur le Souverain Pontife Paul VI approuva en 1970 des livres liturgiques restaurés et partiellement rénovés de l’Église latine ; »

 

Toute notre attention doit être portée sur le souci qu’exprime le Souverain Pontife de relier la décision qu’il va révéler à l’action de ses prédécesseurs. Benoît XVI affirme son autorité dans la filiation des grands réformateurs de la liturgie qui ont toujours associé leur réforme liturgique avec celle de la pastorale, toujours en vue du salut du genre humain.

Benoît XVI exprime sa préoccupation première qui découle prioritairement de sa fonction : oeuvrer à l’unité de tous les chrétiens pour les ramener à l’unique et sainte Eglise. Il rappelle également que c’est le successeur de Pierre qui est le principe visible de l’unité en sa qualité de Vicaire du Christ.

Le pape rappelle que le Saint Siège Apostolique a toujours accepté les diverses formes liturgiques pour autant que celles-ci soient célébrées dans la communion avec le successeur de Pierre et l’ensemble des épiscopes.

Benoît XVI décrit la longue succession de réformes que ses prédécesseurs décidèrent toujours animés d’un souci pastoral.

Dans ses points d’applications le Saint Père est très clair, nul ne peut s’opposer à la demande des fidèles.

  

Dans sa Lettre aux évêques, Benoît XVI exprime son souci de ramener à l’unité les brebis égarées par trop de souffrances devant les extravagances liturgiques qui de-ci de- là se produisent encore.

Il est courageux de reconnaître que bien des errances disciplinaires furent les causes de raidissements et d’exclusions de fait, au sein des paroisses et encore assez récemment dans notre propre diocèse de Perpignan-Elne concernant les Oratoriens de Philippe Néri desservant la chapelle Notre Dame de Lourdes ; ils n’avaient fait qu’appliquer scrupuleusement les normes liturgiques de la Réforme de Paul VI. Dieu a un humour féroce, malheureusement notre ordinaire en est totalement dépourvu…

 

Ce Motu Proprio est une belle opportunité pour ressouder l’unité des chrétiens dans chaque diocèse ; il y faudra du temps, mais la charité peut vaincre tout, même la bêtise et l’orgueil.

 

Il serait très maladroit de la part des traditionalistes et autres intégristes d’y voir là une victoire, une victoire idéologique. Il n’y a pas de vaincus et pas de vainqueurs, il y a l’Eglise qui œuvre au triomphe de la charité.

 

Certaines personnalités, aussi étonnantes que Monseigneur Robert Legall, archevêque de Toulouse, ont cru devoir prendre la tête assez violemment de l’opposition au Motu Proprio, apparemment sans savoir ce qu’il contiendrait et en suscitant un véritable procès d’intention envers  le successeur de Pierre. Ce fut d’autant plus douloureux que Mgr Legall vient des bénédictins qui sont très bien formés à la chose liturgique. Beaucoup de bruits pour peu de choses et beaucoup de troubles injustes pour une vague de souffrances inutiles qui vinrent s’ajouter aux nombreuses autres depuis plus de quarante ans.

Ne doutons que cet archevêque ne s’impose comme point d’honneur de demander pardon au Saint Père et à toute l’Eglise ; il paraît que l’humilité sauve de tout, même de la bêtise et aurait la vertu de consoler les ânes…

 

Pour obtenir les documents officiels aller sur : Eucharistie Sacrement de Miséricorde.