SOYEZ FIERS D’ETRE DE L’EGLISE
CATHOLIQUE APOSTOLIQUE ROMAINE
FEVRIER 2006
PUBLICATION GRATUITE FAITES
TU ES PETRUS
BENOIT XVI
TOUT A DIEU PAR
L’IMMACULEE
SOMMAIRE
Editorial : Audition de
L’Histoire de l’Eglise : Les Premières querelles Christologiques, d’Apollinaire à Nestorius,
de Eusèbe de Césarée
Doctrine et Espérance : « Première Question : Dieu, (suite et fin), de P.C. Aubrit
Saint Pol
L’Eschatologie :
Le Coin de
L’AUDITION DE
Il n’y a pas de
précédent que le peuple ait eu jamais à entendre ce qu’a à dire
l’administration judiciaire d’elle-même, il faut admettre que depuis longtemps
nous aspirions à l’entendre…
Nous vîmes et
entendîmes monsieur le juge d’instruction Burgaud faire son audition aux
représentants du peuple français. Nous vîmes un homme psychorigide, certes il
n’avait plus l’assurance qu’on lui a connue, nous dirions qu’elle
n’apparaissait plus.
Nous avions devant
nous quelqu’un de déstabilisé, de frappé dans son orgueil, mais en dehors de
cela y avait-il de l’humain ? Avions-nous à faire à quelqu’un de sensible
pour l’autre, conscient de la charge de ses actes ? C’est bien un
fonctionnaire froid, soucieux de ménager son plan de carrière qui déposa. Juste
après que le Président de
Nous avons en ce
fonctionnaire le concentré de tous les disfonctionnements de nos
administrations, entre autre : celles des impôts et de l’assistance
publique. Il semble que tous les travers et perversions de nos administrations
se soient retrouvés en lui dans un concentré fort détonnant. Nous eûmes
l’impression d’un personnage de roman, aussi sinistre qu’enfantin. Une sorte de
champignon vénéneux.
Il faudra
s’inquiéter de savoir qui inspire et dirige l’Ecole de
Comment a-t-il pu
se faire que nul ne se soit aperçu de l’inaptitude de ce juge sur le plan
humain, ne mettons pas tout sur le jeune âge ? L’absence d’humanité, de
compassion chez cet homme est visible à en hurler et ce n’est pas une
question d’années! Va-t-on enfin revenir à des critères de sélection qui
tiendront compte des dispositions humaines des candidats et non plus
seulement de l’accumulation de diplômes ? Une autre évidence nous est
apparue : une évidente absence de vie intellectuelle, une pauvreté
culturelle ! Ce qui est depuis longtemps l’un des constats majeurs de
notre décadence, de sa réalité. Nous générons des mécaniques spécialisées,
Valéry eût raison avant tout le monde.
Est-il nécessaire
de former en vase clos les juges, ne pourrions-nous pas réfléchir sur un cursus
universitaire, puis une formation de cinq ans dans laquelle s’alternerait l’acquisition
des données théoriques conjointement à la pratique. On pourrait les faire
commencer par des stages dans les services sociaux, puis dans les services de
police et enfin dans l’administration judiciaire en commençant par le greffe. Cette
formation pourrait être sanctionnée par un examen de connaissances théoriques
joint au dossier de formation pratique, après quoi, aidés de confrères
expérimentés, ils seraient titulaires de leur charge au bout de trois ans de
plein exercice et sanctionnés par la soutenance d’une thèse. Cette thèse serait
un excellent instrument pour les tenir en éveil culturel et intellectuel…
La liberté, c’est
comme la santé, elle doit être confiée à des esprits compétents, prudents et
humbles.
Il est déplorable
que le principal responsable d’un tel drame n’ait pas cru devoir présenter ses
excuses aux innocents d’Outreau, mot d’ailleurs qu’il ne prononça pas une fois
à leur attention ; voyons s’il ne les croit pas toujours coupables !
Son attitude fut dans la logique de tout ce qu’il aura été et demeure.
L’orgueil est un fléau humain et social pire que le sida.
Le jour suivant,
nous nous sommes réjouis d’entendre monsieur le Procureur de
Il nous pétrifia
lorsque, démontant le mécanisme de la confrontation, il nous fit comprendre que
les us et coutumes de cette administration étaient plus forts que la loi !
Nous avons eu un sentiment d’horreur.
Ces auditions publiques
sont nécessaires, il n’y a pas à y revenir ! Il fallait le faire !
Rien, de la vie du peuple ne doit demeurer dans le secret des cabinets sauf,
s’il s’agit de la sécurité nationale. Le peuple a un droit naturel et moral au
respect et, l’un des signes de ce respect s’est d’ouvrir grand les
administrations, d’exposer leur mode de fonctionnement et leurs difficultés. Le
peuple doit savoir, connaître, comprendre ce qui le fait souffrir.
Maintenant,
réformons tout le corps de l’administration judiciaire, ne laissons rien dans
l’ombre. Donnons-nous les moyens d’avoir une justice débarrassée de la culture
révolutionnaire, de la délivrer des influences idéologiques. Se mettre au
service de la vérité, implique un esprit libre, un esprit aimant l’humanité !
Pierre-Charles Aubrit Saint Pol
DU VRAI A
Le mot vérité vient de la racine indo-européenne
« wer-« qui donne en latin ‘verus’ qui donne « VRAI »,
d’où ‘verax’, ‘acis et verdicus’, « qui dit la vérité » ; en
germain : « warjan » le fait de ‘garantir la vérité de quelque
chose’. Le vrai procède toujours de celui qui fait la vérité ou qui en
témoigne. Dic. Etymo. Jacqueline Picoche.
Si nous considérons la vérité en tant qu’élément qui
s’introduit dans l’histoire, sachant que seul le genre humain a une histoire,
nous convenons que la vérité est constitutive de la création de l’homme et de
la femme. En dehors du genre humain aucune créature n’a pas une conscience
réfléchie de son être, de son moi, seul le genre humain peut produire et
réfléchir la vérité. La vérité est constitutive de l’homme qui est la seule
créature à pouvoir dire son être, dire la vérité de ce qu’il est et dire la
vérité sur ce qui entoure son être.
La vérité, dans l’ordre naturel, est le résultat d’une interaction
entre l’homme et ce qui l’entoure, car c’est par la prise de conscience de
l’autre ou de ce qui l’entoure qu’il sait qu’il existe, qu’il prend conscience
de ce qu’il est. La vérité est également constitutive de l’existence de soi par
apport à l’ensemble de la création. Un animal vit mais n’a pas conscience de
l’existence en soi, car il ne possède aucune capacité à distinguer la vérité.
Il est possible de dire que la vérité est bien
constitutive de l’être, de l’être accordé à l’humain, ce qui lui permet de se
distinguer de l’ordre animal d’où il est plus que probable qu’il soit issu.
Si donc la perception de la vérité est liée à l’être,
c'est-à-dire au don d’intelligence fait au moment même où le souffle de Dieu
entre dans le vivant animal et qui fait que l’homme soit homme, c’est que la
vérité procède de la même origine qui accorde la vie, qui accorde l’être. Ce
qui implique, qu’il y a un dénominateur commun et supérieur à la nature de l’homme,
qui est la source du don de la vie, du vivant et du don de l’être.
Constater ce fait implique un avant sur l’union qui peut
exister entre la vie, le don de l’être et la vérité.
Il nous est donc possible d’affirmer que la vérité procède
d’un unique principe, d’une unique intelligence qui est la source et la cause
de la vie et de l’être : ce principe est Dieu. « Je
suis… » ; « Je suis la vérité et la vie, qui croit en moi
vivra… »
Si le Verbe s’est fait chair, c’est qu’il est lui-même le
principe de la vie, si le Verbe est le principe de la vie, c’est qu’il est
également le principe de la vérité, qu’il est
Dieu est l’Etre par excellence, il est également la vie et
la vérité ; Dieu ne peut que se communiquer sans cesse, la vie et la
vérité ne cessent de se communiquer avec le don de l’être. Si la vérité se
communique, c’est qu’elle n’est pas seulement un fait en soi mais bien plus que
cela, elle est vivante. Si la vérité est vivante, ceux qui en témoignent, la
font autant qu’ils en témoignent. Etre
de la vérité, c’est aussi faire la vérité ; en témoigner, c’est la faire.
Vivre en vérité, c’est faire la vérité, faire la vérité, c’est affirmer que
l’on est.
La vérité n’est donc pas un processus aléatoire, elle ne
peut être relative. La vérité est ou n’est pas. Il y a donc bien un principe
absolu à la vérité, ce principe est
Un intellectuel ne peut que témoigner et faire la vérité.
Un intellectuel qui s’engage dans une praxie idéologique peut dire des vérités,
mais il ne la fait plus, car l’idéologie n’est rien de moins qu’une inversion
du témoignage que l’on doit à la vérité.
C’est pourquoi l’idéologie est toujours génocidaire, car
elle s’exclue du principe de vie dont la vérité est constitutive.
Mais alors qu’est-ce que mentir ?
La pratique du mensonge n’est pas seulement le fait de
cesser de dire la vérité, de cesser de la faire, c’est dramatiquement s’exclure
de la vie, de son principe. C’est se couper de la vision béatifique pour entrer
dans les ténèbres.
C’est la raison pour laquelle Jésus appelle Lucifer ou
Satan : « Homicide à son origine » ; « Le père du
mensonge ! »
Ne pas dire la vérité, dire son contraire, c’est commettre
l’une des plus graves fautes qui soit, car c’est quelque part s’opposer à la
vie, c’est tuer !
Il n’y a pas de petite et de grande vérité, il n’y a
qu’une vérité et qu’un seul principe de vérité.
Etre chrétien, c’est vivre dans et avec la vérité, c’est
s’engager à en témoigner, à la faire. Il est contradictoire de se dire chrétien
et de rejeter des indésirables vérités par souci d’un bon confort bien
rassurant.
On risque d’entendre, en arrière plant, le rire sardonique
et désespéré de Voltaire… Désiré Wasson
L’HISTOIRE DE
L’EGLISE
Les premières
querelles christologiques :
d’Apollinaire de
Tarse à Nestorius
Comment dans le
Verbe incarné ce qui vient de Dieu et ce qui est de l’homme s’unissent-ils pour
constituer un unique Seigneur Jésus-Christ ?
C’est dans le débat
du concile des Confesseurs réuni autour de saint Athanase à Alexandrie en 362
que remontent ces longues querelles.
C’est dans la
diversité de l’Arianisme, les anoméens, que se trouve la mauvaise graine de ces
disputes. Les premiers successeurs d’Arius imaginèrent un Christ supra idéal,
une super âme, supérieure au Logos, et supprimant d’un coup de crayon la
réalité de son corps physique. L’orthodoxie nicéenne réagit rapidement, comme
l’illustra Eustache d’Antioche. Malgré tout, Apollinaire s’inscrit dans la
continuité de l’arianisme, ses propositions vont déclancher une réaction en
chaîne. Pourtant, il fut un farouche partisan de Nicée et bien seul dans une
Syrie toute acquise à l’arianisme, mais malgré cela il erra ; errance
causée peut être par son manque de maîtrise de la linguistique et sans doute
également par une incapacité à laisser l’Evangile purifier la culture ambiante
qui siégeait en lui.
Apollinaire nous
rend un grand service, car par ses proposition il pose le problème de
l’anthropologie, il pose le problème de l’être humain, de l’humain. Qu’est ce
que l’humain et, cet humain peut-il recevoir réellement le Verbe ? Il
répond oui, mais il affirme que la nature divine du Christ absorbe, efface la
nature humaine, et qu’en Jésus-Christ il n’y a plus qu’une seule nature. Les
Confesseurs, avec une force divine indéniable, lui répondront : « ne
peut être sauvé dans l’homme, que ce qui a été assumé dans le Christ. L’hérésie
d’Apollinaire sera définie et reconnue en 374 et ne cessera pas d’être
condamnée jusqu’à ce que le bras séculier s’empare du problème et que
l’empereur Théodose réprime les tenants de celle-ci. Apollinaire ne se
corrigera pas de cette errance, il continuera dans la clandestinité à publier
des ouvrages hérétiques sous la signature fausse d’authentiques saints. Mais il
faut bien reconnaître qu’il nous aura rendu un grand service, il a été la cause
d’une intense activité doctrinale qui permit de structurer la pensée chrétienne
sur la christologie et de renforcer le christocentrisme. La doctrine de
l’Eglise jaillirait comme un phare dans les brumes de l’incertain.
Il y eut deux
splendides figures dans le long débats : Diodore de Tarse et Théodore de
Mopsueste qui fut malmené après sa mort à cause d’un de ses disciples éloigné,
Nestorius.
Les docteurs
buttèrent longtemps sur le besoin d’une terminologie très précise et
compréhensible par tous, il faudra attendre l’hérésie majeure de Nestorius pour
que l’on s’accorde sur une terminologie unique.
Nestorius fut un
prêtre de l’Eglise d’Antioche réputé pour son élocution, il fut appelé par
l’empereur Théodose II sur le siège de Constantinople. Il était d’un caractère
difficile emporté, voir violent et d’un esprit assez brouillon, un mélange
explosif. Il eut le génie de se faire très vite des ennemis farouches.
Très vite dans ses
sermons, il protesta que l’on puisse affirmer que le Christ ait pu réellement
souffrir dans sa Passion, et refusa d’accorder à
D’Apollinaire à
Nestorius, nous retrouverons leurs hérésies dans la doctrine musulmane, pour
notre plus grand malheur… Eusèbe de Césarée.
AFFAIRE D’OUTREAU
Nous savions au
tout début de cette tragédie qu’elle ouvrirait sur une souffrance indicible,
des enfants victimes ! Mais nous ne pouvions pas imaginer qu’elle aurait
la capacité de s’ouvrir sur l’enfer, sur un fatal désespoir…
Il n’y a rien que
nous puissions faire en présence de ce torrent d’inhumanité, si ce n’est se
taire et s’offrir à cette présence de douleurs pour qu’elle s’abatte sur nous,
qu’elle permette aux innocents de se soulager d’un tel fardeau…
Nous n’avons rien à
offrir à ces hommes, ces femmes et ces enfants de douleur, rien qu’une présence
ouverte à leurs cris, à leurs silences… Ecoutons, taisons-nous, offrons-nous,
prions.
Prions, pour que du
plus profond de leurs souffrances, ils découvrent la présence de Celui qui a
pris sur lui nos souffrances, surtout celles-ci précisément. Puissent-ils se
relever, libérés de tout entrave, nourris d’humilité ! Ils auront au
visage le sourire de toutes les victoires…
Cette tragique
affaire démonte tout le mécanisme d’un appareil judiciaire trop sûr de lui,
habité d’un appétit d’être servi et considéré au lieu de servir dans une douce
et virile humilité si nécessaire à la recherche de la vérité.
S’il est bien une
chose qui légitime l’institution judiciaire jusqu’à ce jour, c’est l’obligation
dans laquelle elle se trouve de faire la vérité, de la faire avant que de
devoir l’établir.
La justice oublie
qu’elle est intimement liée à la rédemption de l’homme, certes il s’agit d’une
rédemption naturelle, sociale qui a pour préalable la restauration de
l’identité des coupables comme des victimes. Mais parce que sa mission est de
faire la vérité de l’acte de l’homme ou de la société, elle est, qu’elle le
veuille ou pas, participante du principe unique et absolu de la vérité qui est
de Dieu que met en oeuvre l’homme dans sa nécessité.
Nous devons
accepter que toute justice humaine ne soit qu’humaine qu’elle puisse faillir,
que sa capacité à l’erreur soit dans son humanité, car celle-ci est blessée…
Dans l’affaire
d’Outreau, nous constatons que l’institution judiciaire fut laissée à
elle-même, une mécanique inhumaine, informe, dépourvue de sentiment, au point
qu’elle ira jusqu’à l’absurde rejoignant les limites de l’insoutenable.
Outreau est aussi
monstrueux que les jugements dérisoires des régimes absurdes et génocidaires
que l’humanité ne connaît que trop bien… Elle est une cause évidente
d’humiliation, faute d’avoir su rester humble.
Cette crise a
plusieurs causes, il serait dangereux de ne pas réfléchir en amont comme en
aval. Il faudra revenir à un principe naturel incontournable : la justice
et la loi ne peuvent être séparées de la morale, de la loi naturelle. Il y a de
plus en plus, dans le peuple, bien au-delà de cette crise, la perte insidieuse et au combien dangereuse
de sa légitimité.
J’ignore à ce jour,
s’il faut supprimer l’institution du juge d’instruction. Il est clair, que
celle-ci doit subir de substantiels changements, la piste la plus probable
serait que le juge d’instruction soit directement rattaché au procureur. Il
doit être dans l’obligation de rendre des comptes à la justice pour les actes
qu’il pose en sa qualité.
Le pouvoir du juge
est par trop exorbitant. Nul citoyen, en quel que domaine que ce soit, ne
devrait échapper à la justice, au droit.
L’institution du
juge est dans la droite ligne de la culture révolutionnaire, voulue par un
homme bien peu friand de démocratie et de liberté, Napoléon. Il est clair que
cette institution est ressentie comme un appareil politique, pareillement pour
le préfet ; ils sont là pour sauvegarder les principes de la révolution,
pour autant que celle-ci ait jamais eu de principe.
Faudra-t-il que le
ridicule recommence à tuer pour que l’on se réveille ?
Que dire de ce
juge ? Se taire par respect pour ce qui reste de respectable de cette
institution !
Il est certain que
l’on devra réfléchir au mode de sélection, car à l’évidence, il ne suffit pas
d’avoir ses diplômes pour être en mesure de servir la société dans son bien le
plus précieux :
Je peux simplement
dire, sans risquer d’offenser ni blesser la charité envers ce personnage, que
je n’ai jamais vu chez quelqu’un, dans un contexte de société démocratique, un
tel manque d’humanité, un tel refus de compassion et une telle incapacité
objective à l’humilité…
Je crois qu’il
faudra aller au-delà des peines administratives, car selon les témoignages de
ses victimes, le comportement de ce juge révèle, de propos délibérés, une
intention de nuire aux prévenus. Il y a de sa part obstacle à la manifestation
de la vérité. N’a-t-il pas délibérément négligé des preuves qui les
innocentaient dès le début de l’instruction !
Pourquoi a-t-il
fait cela ?
Il faudra remettre
de l’ordre dans le personnel des prisons, on ne pourra pas ne pas poursuivre
certains de ses membres pour des comportements hautement condamnables.
C’est dans la
vision béatifique que l’on mesurera la tragique charge spirituelle qui pèse et
écrase la société, elle découle de l’effacement d’une promesse de sourire à
éclore…
Depuis la
dépénalisation de l’avortement, qu’il s’agisse de
DE
DU CONTRAT
D’APPRENTISSAGE…
De tous les corps de
l’Etat, l’éducation nationale est celui qui est le moins réformable et dont
l’urgence de l’urgence est justement la réforme.
Tous les syndicats
de l’enseignement ne parlent que de réformes, mais c’est le plus souvent pour
une augmentation de salaire, condition de travail et, lorsqu’ils envisagent
l’intérêt de l’élève, c’est toujours en arrière plan, leurs propres intérêts
qu’ils défendent.
Nos enseignants,
ceux qui ont la main mise sur les puissances syndicales, sont des reliquats
dinosauriens de l’an 1968, ils ne veulent surtout pas être contraints de
reconnaître leur échec : n’ont-ils pas gâché quatre générations scolaires
pour satisfaire leur rêve, celui d’un humanisme rassurant qui, dans les
défilés, ne montrerait qu’une seule tête ! Depuis 1981, peuvent-ils encore
nous payer à coup d’idéologies ? N’ont-ils pas été vigoureusement renvoyés
à leur banc après la claque du premier tour lors de la réélection de Chirac!
Non, ils continuent,
enfiévrés, gourmands, goûteux de satisfactions insalubres qu’ils dissimulent à
l’intérieur de prétendues justice sociales.
Nous le disons
crûment, cette génération qui semble n’avoir jamais su vivre, faute d’avoir su
ni respirer ni rire, de crainte de découvrir les déchets inavouables de leur
rêve enfantin. Cette génération soixante-huitarde continue ses pollutions. Nous
en avons assez…
C’est une génération
d’une inconcevable médiocrité d’âme et d’esprit. Elle cache sa misère dans un
dégueulis de bons sentiments ! Elle entraîne ses descendants dans les
méandres de son immoralité, de son incapacité à l’espoir et à l’espérance tant
est grand son besoin de se rassurer. Elle n’a ni grandeur ni largeur ni
profondeur.
Elle n’admet pas que
l’on puisse venir l’arracher à ses rêves aussi mauvais que confortables pour
elle.
Depuis mai 68, le désastre est là, sans cesse
élargi par des politiques incapables de courage, peu capables d’honneur…
Je suis loin
d’approuver ce gouvernement prétendument de droite… Mais il convient d’être
honnête, il fait preuve de bon sens, d’un vrai courage en reconsidérant la
scolarité pour les jeunes peu doués pour les études.
A vouloir à tout
prix un certain cota de bacheliers, on n’en a pas fini de baisser le niveau
scolaire de toutes les matières. Mais de qui se moque-t-on ?
Il y a des enfants
qui au-delà d’un certain niveau scolaire ne peuvent continuer,
pourquoi leur mentir, pourquoi les contraindre à continuer, alors qu’ils seront
de bons ouvriers, de bons spécialistes et qu’il n’y a pas de bons et mauvais métiers…
Ce qui fait qu’une
activité est noble ou pas, c’est l’intention que l’on y met, un médecin peut
être plus indigne qu’un bon balayeur de rue. Ma grand-mère maternelle qui, à
l’âge de 13 ans, triait le charbon dans les fosses de Sin le Noble, posait son
geste d’une infinie valeur ; aujourd’hui ces fonctionnaires de l’Education
Nationale ne pensent qu’au meilleur de leur retraite.. Mais quel est donc le
problème de cette société qui ne sait plus voir la vérité pour ce qu’elle est
ni l’accueillir… ?
Il faut arrêter ce
naufrage !
Le métier d’enseignant
n’est pas seulement un beau métier, c’est celui d’une responsabilité immense
qui demande de la vérité, de l’humilité, de la grandeur et l’oubli de soi. Mais
qu’avez-vous à faire d’être reconnus ou pas, ce qui importe, c’est que les
enfants que l’on vous confie deviennent ce à quoi ils ont appelés à être, et
non pas comme vous voudriez qu’ils soient…
Ils n’ont pas à
devenir des agents politiques pour prolonger un rêve faux, mauvais, né dans les
slips sales et les débauches de
Votre métier est
immense et, j’en éprouve un respect bouleversant. Cela suffit !
Taisez-vous, mettez vous au travail, aimez vos élèves et foutez nous la paix
avec vos faux rêves et vos faux culs.
Vous vous
ensevelissez dans le ridicule d’enfants gâtés. Vous valez mieux que cela,
rappelez-vous cette terrible parole : « ce que vous ferez à l’un de
ces petits, c’est à moi que vous le ferez… ! » N’en avez-vous pas
assez fait ?
Reprenez le chemin
de l’honneur, le chemin de l’amour, de la vérité et vous serez aimés de vos élèves,
respectés de leur famille…
Vous récoltez en ce
moment ce que vous avez semé dans la fange de 68…
A vous de relever le
défi… Et, n’accusez pas l’autre de vos propres échecs ! Ou prenez votre
retraite, vous nous coûterez moins cher…
Je me souviens des
maîtres de l’école primaire de la rue du Kiosque à Douai et de ceux de mes sœurs
au collège, ils étaient sévères, mais
ils étaient justes. Nous les respections, car nous savions qu’ils nous
aimaient, qu’ils nous voulaient que le bien. Ils n’étaient pourtant pas de
droite, c’étaient de vrais laïcs ; jamais nous les entendîmes dire du mal
de la religion. Ils participaient aux fêtes de Noël et de saint Nicolas, ils
savaient partager nos joies… Et, ils ne se posaient pas la question de savoir
si un arbre de Noël offensait la laïcité ! Mais ils avaient aussi une vie
morale, ils ne nous auraient jamais entraînés dans leur débat politique, ils
respectaient l’enfance…
Ayez pitié de
vous-mêmes… Redoutez le regard de ces enfants que vous trompez !
DE L’IRAN
ET
DE
« L’Islam est
au tournant de son histoire, elle joue sa pérennité ».
Un pays en voie de
développement, peut-il moralement rechercher à posséder l’énergie nucléaire
alors qu’il est l’un des plus importants producteurs de pétrole ?
Il ne peut y avoir
aucune raison louable à la posséder surtout, si on refuse les commissions de
surveillance.
Le nouveau
président iranien entre dans la psychose paranoïaque du courant général de
l’islam.
L’Islam se persuade
que l’Occident veux l’éliminer, alors qu’il n’en est rien. Cette paranoïa se
développe par son incapacité à s’adapter aux évolutions du monde dans lequel
s’affirme la personne avec ses aspirations à la liberté de conscience… Un
bouleversement culturel et religieux qu’elle ne peut admettre.
Les affirmations
haineuses de ce Président à vouloir la destruction d’Israël n’ont aucune
excuse, n’ont aucune justification.
Cette détermination grégaire est liée étroitement à cette paranoïa qui
nourrit sans cesse le terrorisme et qui se nourrit de ses propres échecs. Des
humiliations que ces courants islamiques rejettent sur l’Occident qui n’y est
pour rien, si ce n’est son devoir de se défendre.
Aucune puissance au
monde, aucune puissance équilibrée, consciente de ses obligations morales à
maintenir la paix, ne peut accepter de voir l’Iran et toute autre Etat se
pourvoir en arme nucléaire. Pour autant, il est évident que tout doit être fait
pour éviter un conflit majeur…
Il faut saluer les
grandes puissances européennes qui ont fait un parcours sans faute en ne
ménageant aucun de leurs efforts pour convaincre l’Iran d’abandonner un tel
projet. Si d’ici 6 mois, l’Iran ne revoit pas sa position, il faudra envisager
rapidement une intervention militaire qui englobera l’Irak, conflit qui
s’étendra à tout le Moyen-Orient.
Cette intervention
sera légitime, elle aura son cadre juridique et moral.
L’Islam est au
tournant de son histoire, elle joue sa pérennité.
Les élections en
Palestine sont certes pleines de menaces pour la paix dans le monde et éloignent
un peu plus l’approche de la paix avec Israël. Il est pourtant possible que ce
parti intégriste palestinien soit une opportunité pour le monde et le monde
musulman en particulier… Il est inévitable que leurs responsables s’engagent
dans une fuite en avant dramatique, ils ne pourront pas ne pas appliquer leur
programme politico-religieux. Ils installeront une dictature islamique… Ils ne
pourront guère contrôler les mouvances les plus radicales.
La nature profonde
de l’Islam et celle de ses intégrismes apparaîtra pour ce qu’elle est au grand
jour, leur discrédit sera complet et alors, peut être, se lèveront enfin des
hommes justes, soucieux d’œuvrer à la paix. Cette réflexion peut paraître
étonnante, car il y a eu l’attentat du 11 septembre et les atrocités en
Afghanistan ; mais ce qui se passera en Palestine, de part sa petite
superficie et sa grande densité de population ne pourra pas passer inaperçu,
l’islamisme palestinien subira l’effet miroir… Effet d’autant plus sensible
pour ce petit peuple qu’il sera surdimensionné… Il sera la carte identitaire du
monde musulman…
Il n’y a de place
pour aucun intégrisme ! L’avenir du monde se construira contre eux et sans
eux…
EDITORIAL
DE NOTRE DAME A
NOTRE DAME DE PARIS
MAHOMET
On ne peut pas
remettre en question la liberté d’expression pour le bon plaisir d’une religion
ou d’une culture. Le monde musulman doit s’en accommoder.
La liberté ne
s’autorise pas, elle a son propre mouvement, c’est la grande pédagogie de
Dans la caricature
danoise reprise en France et en d’autres pays, il n’y a pas de quoi fouetter un
chat. Si les musulmans ne veulent pas que leur religion et ses fondements
soient assimilés au terrorisme, il faut qu’ils manifestent leur indignation,
leur condamnation plus fermement ; qu’il s’agisse du terrorisme entre eux
ou contre les chrétiens et les juifs.
Nous aurions
apprécié que Monsieur le recteur de
Il est toutefois
une chose certaine, on ne peut restreindre la liberté d’expression, ni la
liberté de la mise en boîte, mais je pense qu’il serait sage de veiller à ne
plus offenser les convictions religieuses. Pourquoi faut-il toujours blesser
les hommes et les femmes dans ce qu’ils ont de sacré ?
L’humour oui et
toujours, mais pas là où il blesse gratuitement le cœur de l’homme… Puis il
convient de savoir discerner l’opportunité, le bien fonder… Le musulman de base
n’est pour rien dans le détournement de sa foi en Dieu, fallait-il le
blesser ? Moi, en tant que chrétien, je suis solidaire de la blessure de
mon frère musulman, même si je sais qu’il fera tout, si l’occasion lui est
donnée, pour m’empêcher de pratiquer ; cette faute là retombera sur lui,
pas sur moi.
Mais si
l’indignation est ici compréhensible, elle reste disproportionnée, démesurée, inadmissible,
sans compter qu’elle tombe, par son excès, dans un profond ridicule. Bien plus
sérieux est le moteur de cette indignation : le fait que l’Islam refuse
d’admettre la liberté de conscience, qu’il ne reconnaisse pas dans l’individu
humain une personne, un être, explique ces comportements violents,
démesurés ; ce n’est pas là une colère de juste, mais une colère habitée.
Lors d’un journal
du matin sur canal+, le député Philippe de Villiers souligna courageusement et,
avec clarté, ce problème de la liberté de conscience dans la culture musulmane.
Son analyse est honnête et courageuse, surtout elle ne comporte aucune haine,
cela nous change de bien des discours. Sa condamnation sans ambiguïté du projet
communautariste de Mr. Sarkozy est également courageuse. Les difficultés que
l’Occident rencontre avec l’immigration musulmane ne peuvent se régler que dans
la rigueur qui seule peut nourrir le respect et éclairer les voies justes.
Je suis très étonné
de la position du ministre des Affaires Etrangères et du Premier Ministre, je
comprends qu’ils aient à cœur de souligner l’importance de respecter les
convictions religieuses, que n’ont-ils dit et agi dans ce sens lors de la profanation de Notre
Dame de Paris. Il semble que ce gouvernement ne cesse de se débattre dans
l’incohérence et l’opinion à géométrie variable… A si seulement le ridicule
pouvait encore tuer, les élections seraient allégées… Théodulfe Soplataris
MEDITATION DE
« Or le
serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs qu’avait faits Yahweh
Dieu. Il dit à la femme : Alors Dieu vous a dit : vous ne mangerez
d’aucun fruit des arbres du jardin ? » (Gen. 3, 1-2)
Nous sommes ici,
dans un récit inspiré et non dicté. Il est écrit dans un contexte culturel dont
nous devons tenir compte, car Dieu se sert de l’homme pris dans sa culture et
dans son temps.
Ce qui importe
toujours pour la lecture de
Il faut avoir
l’humilité de se référer à ce que nous dit l’Eglise, ce qu’elle définit comme
étant de foi.
L’histoire du récit
de la tentation commence dans un temps non mesurable, car son début se déroula
en dehors du temps, en dehors de notre histoire humaine. Il y a eu un jour, dans l’éternité de la
présence de Dieu, un jour immense qui résonna du désir qu’il eut de se répandre
et se donner. Ce n’était ni une seconde ni une heure, mais un jour secret connu
du Seigneur des Seigneurs et de Lui seul.
Ce Seigneur se
complaisait et se complait toujours, dans la communion trinitaire, en une
spiration permanente d’amour, dans laquelle s’échange immuable l’amour des
Trois Personnes identiques en nature.
C’est au secret de
ce jour inviolé, Jour du Seigneur des Seigneurs, que la première pensée de Dieu
se fit parole et acte. Et, les anges furent, immortels esprits… Ils sont la
cour céleste qui renvoie à
Le serpent, pas
n’importe lequel, fut pris d’un désir de se communiquer, il choisit, sans
innocence, la femme, Eve.
Comment ce prodige
se fit-il ? Est-ce un miracle ?
Non, car un prodige
émerveille, il étonne, il éveille la curiosité… Il est rare qu’il induise la
paix en notre être, encore plus rarement nous donne-t-il une joie…
Un miracle donne la
joie, donne la paix. Il n’étonne pas, il n’émerveille pas, il est présence de
Dieu, présence en acte.
Le serpent parle,
il n’a pu parler que parce qu’une intelligence élevée et puissante a pu
l’investir… Se pouvait-il être Dieu, c’est peu probable, l’état de vie d’Adam
et Eve leur faisait entendre la parole de Dieu à la pointe de leur âme. Dieu
pouvait prendre l’apparence d’un ange, un esprit, mais il n’y avait nulle
nécessité de prendre l’apparence d’un animal, ni de s’y introduire.
Le serpent qui
parle, n’est pas Dieu !
Qui est ce serpent,
quel est ce prodige ?
Grâce à
L’Incarnation du verbe, du Fils de Dieu, Dieu lui-même, nous savons qui parle
par le serpent et nous savons pourquoi.
Dieu a l’amour pour
nature, nature qui communie à trois Personnes de même nature, et dans cette
nature parfaite se trouvent toutes les qualités qui disent qui est Dieu, parmi
celles-ci il y en a une :
C’est très étrange,
mais Dieu est libre, libre d’amour et d’intelligence. Cette liberté, il la veut
communiquer à tout esprit qu’il crée et, avant de créer l’homme et la femme, il
créa les anges, de purs esprits. Mais respectueux de Lui-même, Dieu voulut que
cette création angélique adhérât librement à sa Personne, à son vouloir
d’amour.
Quel étrange Dieu
que ce Dieu de Moise et de Jésus-Christ, il n’est pas comme les autres dieux,
qui exigent, imposent, qui font des hommes des esclaves… Mais quel est donc ce
Dieu ? La réponse est toute simple, si simple qu’elle est perçue par bons
nombres d’intellectuels, sages selon le monde, comme une incongruité,
l’inacceptable. Pourquoi ? Parce que Dieu, ce Dieu là, est amour…
Les hommes, la
plupart d’entre eux, aiment être aimés mais à leur demande, à leur convenance.
C’est difficile d’accepter d’être aimé pour soi, sans rien avoir demandé
préalablement. Dieu n’a pas de préalable, il aime simplement, dans son présent
éternel.
Les hommes aiment
la liberté, ils la réclament pour eux-mêmes et souvent contre les autres,
contre la liberté des autres, même contre celle des sourires à naître. Oui,
l’homme aime davantage sa liberté que celle de l’autre, son prochain.
Ce Dieu est
vraiment dérangeant.
Lorsque fut
constituée la cour angélique et, afin qu’elle rayonnât de tous ses feux de
lumière et de vérité, Dieu sollicita l’adhésion libre à sa Personne, à sa
volonté d’amour. Cette sollicitation ne pouvait être qu’une sollicitation
spirituelle, intellectuelle. Elle ne pouvait raisonner qu’à la fine pointe de
leur intelligence et de leur âme.
Dieu révéla son
projet : créer un monde matériel, quantifiable, sur lequel serait créé
l’homme d’une nature inférieure aux anges mais supérieurs par la grâce et, dans
lequel s’incarnerait le Fils Unique, le Verbe.
Ce projet fut
rejeté parle premier d’entre eux, Lucifer, le porteur de la lumière divine.
Dans le mouvement de son refus, il entraîna un tiers de anges qui ne se
contentèrent pas de dire non, ils partir à l’assaut du trône de Dieu qu’ils
voulurent déposséder. Les anges révoltés furent combattus par les anges fidèles
qui, eux aussi engagèrent leur liberté et Dieu mit à leur tête un certain
Michel, celui qui est comme Dieu.*
Les anges rebelles
furent précipités dans la planète Terre celle-là même qui devait recevoir l’homme
et la femme.
Le magistère de
l’Eglise dit ceci à leur sujet : « Le démon et tous les anges déchus
avaient été créés bons, car Dieu qui est bon ne peut créer du mauvais, mais ils
sont devenus mauvais par eux-mêmes, en voulant se séparer volontairement du
souverain bien qui est Dieu, sans pour autant passer à une substance contraire.
Ils se condamnèrent à la damnation éternelle. »**
Le magistère
enseigne aussi ceci : « Si quelqu’un dit ou tient que le Christ
Seigneur sera dans le siècle à venir crucifié pour
*Ce récit de la chute des anges
fait parti de la tradition de l’Eglise, il émane de la tradition spirituelle et
théologique de l’école franciscaine, théologie réaliste fondée entre autre par
saint Duns Scot.
les démons, comme pour les
hommes, qu’il soit anathème.** » Et
aussi : « Si quelqu’un
dit ou pense que le châtiment des démons et des impies est temporaire, et qu’il
prendra fin après un certain temps, ou bien qu’il y aura restauration des
démons et des impies, qu’il soit anathème. »
Ces deux citations
sont des définitions de notre foi, qu’en tant que catholiques nous sommes tenus
de croire, si nous n’y croyons pas, c’est que nous n’adhérons pas à
l’enseignement de la foi par l’Eglise, alors nous ne sommes plus catholiques et
mettons gravement en danger notre salut.
Que voulez-vous
Dieu n’est pas un rêve et il n’est pas rassurant et, figurez-vous, qu’il ne
s’en excuse pas.
Dans leur
condamnation, la nature des anges déchus ne changea pas, ils sont restés des esprits.
Mais tout ce qui les faisait supports de lumière est devenu ténèbres, leurs
qualités personnelles sont devenues d’épouvantables défauts. Restant des
esprits, ils ont la possibilité d’investir la nature, de la dominer, de
l’asservir à des fins mauvaises. C’est la raison pour laquelle Lucifer put
s’adresser à la femme, à Eve, par le moyen d’un serpent.
Les démons, avec à
leur tête Lucifer, veulent toujours déposséder Dieu de son trône, ne pouvant
plus agir directement sur lui, monter à l’assaut de son siège de justice, ils
s’en prennent à la plus belle créature que Dieu ait jamais voulue créer,
l’homme. Ils veulent que l’homme, que toute l’humanité, mâle et femelle,
reproduisent leur propre révolte, qu’ils soient séparés de Dieu. Ils veulent
l’échec de Dieu. (à suivre) Léonce Grattepanche
** passages extraits du Denzinger
DOCTRINE ET
ESPERANCE
DIEU… ?
Ce que Dieu nous
dit de lui-même dans l’Ancien Testament reste mystérieux. Il faudra
l’Incarnation du Verbe pour que nous ayons une connaissance plus lumineuse de
Dieu.
Nous savons que
Dieu est humble de cœur et de bon vouloir : « Et le Verbe s’est fait
chair, il habita parmi nous ». Mais quel est donc ce Dieu qui converse
familièrement avec Moïse et va jusqu’à se faire chair ? De quelle gloire,
de quelle pauvreté toutes les deux unies, puise-t-il une telle humilité ;
ce que nul homme n’a connu ni fait, lui le fait ! Mais pour quoi lui
faut-il prendre la condition humaine ?
Voici que Dieu se
fait enfant, enfant pauvre !
Dieu ne dit
pas : « Je suis humble ». Il vit l’humilité, car les qualités de
Dieu sont ce qu’il est en vérité, on peut dire qu’il est l’humilité.
Mais voyons, ce
drôle de Dieu où habite-t-il ? Où est donc son palais ?
Il n’a pas de
palais, ce n’est pas un dieu grec, ni égyptien ; mais où sont les luxueux
habits, sa robe parée de pierres précieuses, sa couronne, ses sandales d’or,
son cheval ailé ?
Mais voyons, il n’a
rien de tout cela !
C’est un Dieu
risible, un Dieu pauvre ! A-t-on jamais su, jamais connu que Dieu fut
pauvre ?
Ce Dieu a combien
de conquêtes féminines ? Va-t-il se métamorphoser en cygne comme
Jupiter ? Non, il n’a pas d’épouses, ni de concubines, il n’est pas
fantastique.
Mais figurez-vous,
il enseigne la chasteté, la fidélité conjugale, il veut qu’on ne prenne qu’une
seule femme ! Quel étrange Dieu, il nous dérange !
Ce Dieu a combien
d’armées ? Il va envoyer sa foudre, son épée transpercera ses ennemis,
c’est bien certainement un Dieu autoritaire, dominateur, commandeur des
croyants ?
Mais voyons, il
enseigne le pardon des offenses, de prier pour ses ennemis, il annonce que les
épées deviendront des socs de charrues. Il nous dit de tendre la joue droite à
qui te frappe sur la joue gauche. Ben
voyons ! Moi, je lui colle une droite à celui qui me gifle !
Mais c’est qui ce
bon Dieu ?
Ce Dieu est bon, il
est l’amour ! Ce Dieu est bon, il est la justice ! Ce Dieu est bon,
il est doux et humble de cœur ! Ce Dieu est bon, il ne retient pas sa
condition divine et se fait homme pour venir mourir pour nous sur le bois de
Ce Dieu est bon, il
pardonne à ses ennemis, mêmes à ceux qui le crucifient.
C’est un Dieu fou
d’amour, mendiant d’amour, serviteur d’amour, nourriture d’amour :
« Voici mon corps livré pour vous… ; voici mon sang versé pour
vous ! »
Ce Dieu fait homme,
c’est le même Dieu fidèle d’Adam à Noé, d’Abraham à Moïse, de Moïse aux Apôtres
et des Apôtres à son retour sur la nuée, le Fils de l’Homme !
Nous catholiques,
nous sommes de ce Dieu, c’est notre honneur que de lui appartenir ! C’est
notre richesse que de se vêtir de sa pauvreté !
Oui, voici l’Agneau
de Dieu ! C’est Jésus-Christ hier et aujourd’hui pour demain, son grand
Jour ! Le jour de l’Homme, et des hommes sauvés… P.C. Aubrit Saint Pol
L’ESCHATOLOGIE
Une deuxième question se pose. Peut-on affirmer, au plan d’un regard
de sagesse chrétienne, que l’humanisme sans Dieu tel que je viens de le décrire
sera plus terrible pour le salut éternel
que les antichristianismes des XIXème et XXème
siècles ? N’y a-t-il pas là une exagération, un blasphème contre
l’humanité? Que peut-il y avoir de pire que le nazisme ou le communisme, comme
le dit jadis le pape Pie XI (Encyclique Mit
brennender Sorge[2]).
Je ne parle pas ici du meurtre des corps. Dans ce domaine, le nazisme
et le communisme sont au-dessus de tout. Il s’agit du meurtre des âmes, selon
la parole de Jésus : «Je vous le dis
à vous, mes amis: Ne craignez rien de ceux qui tuent le corps et après cela ne
peuvent rien faire de plus. Je vais vous montrer qui vous devez craindre.
Craignez Celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne;
oui, je vous le dis, Celui-là, craignez-le[3] ».
En effet, loin de provoquer des massacres, cette philosophie voudra
les éviter et les interdire. Mais plus l’humanité approchera de sa fin, plus le
sens des textes guerriers et sanglants de l’Apocalypse prendront leur vrai
sens, à savoir celui de Dieu, un sens
théologal. Il faut toujours se souvenir en les lisant, que ces paroles sont
d’abord esprit et vie avant d’être l’annonce d’événements matériels. “ Nul n’aurait eu la vie sauve ”,
c’est-à-dire, pour Jésus, nul n’aurait eu la charité sauve. La grande
tribulation dont parle le Christ est celle qui s’attaque à la foi, à
l’espérance et bien sûr à la charité. Pris dans ce sens, il est facile de
comprendre pourquoi cet antichristianisme-là est le plus dangereux qui ait
jamais existé pour les âmes, quoique pas nécessairement le pire à venir. On
pourrait multiplier les analyses pour manifester que la voie proposée par
l’humanisme sans Dieu consiste en un
égoïsme intelligemment géré. Chacun respecte autrui non par souci d’autrui
mais parce que c’est en définitive la meilleure solution pour atteindre un
bonheur individuel élevé au rang d’absolu. Mieux qu’une analyse, quelques
exemples actuels peuvent être éclairants.
1- Il produit de
manière maximale de l’individualisme et de l’égoïsme[4].
L’Europe occidentale en donne depuis quelques décennies un modèle à grande échelle.
Ce qui caractérise ces sociétés, c’est une augmentation du souci pour la
justice sociale. La misère matérielle
n’est plus tolérée. Parallèlement, se manifeste une augmentation frappante de
l’individualisme. Chacun cherche à construire son bonheur comme il l’entend, en
évitant l’effort et la souffrance. Ainsi, l’amour est la chose dont on parle le
plus. Lorsqu’il est source de joie sentimentale et de plaisir sexuel, il est
aimé. Mais dès qu’il implique effort sur soi-même ou souffrance en vue du bonheur
de l’autre, il n’est plus appelé amour. On n’a jamais vu autant de divorces et
de ruptures qu’à notre époque. Il en est de même de la maternité et les jeunes
filles rêvent de s’épanouir dans leur profession et leur vie de femme. Mais cet
enfant ne doit venir que lorsque l’on veut (parfois même et de plus en plus
selon un pedigree de perfection). Le XXème siècle finissant n’aura
jamais vu autant d’avortements ou d’enfants mal-aimés. On aime également ses
parents et on reconnaît leur devoir la vie. Mais lorsqu’ils sont âgés, sans
méchanceté, “mais parce que la vie est si prenante”, on les confie à des
centres spécialisés où ils ont tout ce qu’il faut matériellement mais où ils meurent de solitude et d’abandon. Ces
trois exemples pris dans ce qui fait la plus grande richesse de l’homme, (ses
relations familiales), manifestent à quel point cet humanisme sans Dieu* est
très concrètement source d’égoïsme et donc d’une grande clameur de tristesse au
Ciel[5].
Le pire semble être qu’une telle société peut tenir des siècles, les
soubresauts de la souffrance spirituelle qu’elle porte en elle pouvant être
anesthésiés chez les jeunes dans un étourdissement d’occupations, et camouflés
chez les personnes âgées qui deviennent des citoyens marginaux. Elle sombre
dans l’égoïsme mais pas dans l’inefficacité car les plaisirs ne sont pas
l’unique but. On aspire aussi aux carrières, aux honneurs, aux succès
techniques, le tout canalisé par des lois bien faites et aptes à contenir les
corruptions. Une telle société sécrète du fait de son succès beaucoup
d’orgueil.
Il est donc probable que l’humanisme sans Dieu, lorsqu’il
se manifestera, ne proposera pas autre chose au monde (tout en corrigeant les
excès soixante-huitard actuels).
2- Il produit de
manière maximale de l’orgueil et du refus de Dieu. Étourdie par un bonheur
matériel réel, l’humanité s’exalte déjà. La « sagesse » proposée par
l’humanisme sans Dieu, est en Occident une réussite au plan matériel. Elle est
souvent explicitement jetée à la face de Dieu. « Nous sommes heureux sans lui. L’hypothèse Dieu est devenue
inutile. » Il s’agit non seulement d’être libre pour jouir de son
pouvoir, mais de se prétendre plus « intelligent » que le Créateur
lui-même. On voit des signes de cet orgueil dans la tentation perpétuelle de
maîtriser la vie. A une époque où des millions d’enfants sont avortés, on
n’hésite pas à en concevoir par tous les moyens possibles. Le clonage
reproductif est l’étape recherchée au moment où j’écris ces pages. L’homme rêve
d’être bientôt créateur lui-même de la vie. Ce rêve sera plus vite qu’on le
croit une réalité.
Après avoir manifesté que
(Chose certaine)
« Nous savons que nous sommes de Dieu et
que le monde entier gît au pouvoir du Mauvais.[8] »
La question qui se pose maintenant est de savoir pourquoi
Dieu permettra à cet antichristianisme de s’étendre dans le monde entier à
l’approche de la fin du monde. Au long du chapitre précédent, nous avons pu
trouver aux malheurs matériels et politiques qu’il a permis jusqu’à aujourd’hui
quelques explications dans son projet de salut universel. Mais il s’agit ici de
malheurs spirituels qui, en développant de manière grave l’égoïsme et
l’orgueil, semblent mettre en danger le salut éternel de toute une génération.
Quel bien peut-il sortir de cela? Un bien immense en
vérité puisque le Seigneur va jusqu’à affirmer à propos de ces événements: «Lorsque vous verrez tout cela, soyez dans la joie
et redressez la tête car votre Rédemption est proche. » Dieu ne se
contente pas de regarder les réalités extérieures et politiques. Il lit au fond
des cœurs. Et que discerne-t-il dans les peuples d’Occident qui vivent déjà
dans un tel humanisme sans Dieu* ? Un grand égoïsme vécu dans le bien-être
matériel, mais aussi beaucoup de souffrances spirituelles. Le livre de
On pourrait multiplier dans l’Écriture les exemples de descriptions
de la douleur spirituelle. Le désespoir est en fait plus terrible que la
souffrance matérielle accompagnée d’espérance. L’image du monde actuel et de
tout humanisme sans Dieu est à rechercher dans les maisons de retraite. On y
vit bien, on y est nourri et lavé et même parfois aimé. Pourtant, l’âme des
personnes âgées se meurt de solitude. Dieu connaît cette souffrance. Il
discerne les abîmes infinis de pauvreté qui s’y creusent. Il sait qu’en
définitive le monde de l’antichristianisme, à cause de ces souffrances, dispose
les âmes à
(Chose probable)
L’humanisme sans Dieu semble être, si l’on suit la lettre des prophéties, une simple étape. Si l’on suit la lettre des Écritures saintes, plusieurs passages montrent qu’il y a une place pour quelque chose de plus profond. Saint Paul parle explicitement[11] d’aspect bien plus terrible: «Avant la fin, il doit se révéler l’Homme impie, l’Etre perdu, l’Adversaire, celui qui s’élève au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu ou reçoit un culte, allant jusqu’à s’asseoir en personne dans le sanctuaire de Dieu, se produisant lui-même comme Dieu ». Nous verrons dans la section suivante de quoi il s’agit.
LE COIN DE
« T’as vu, ça
gaze ! »
De l’Elysée… à Téhéran…
Monsieur Bonsens
[1] Avertissement: Cette section pose la question suivante: jusqu’où ira l’humanité, avant la fin du monde, dans sa recherche d’une liberté de l’orgueil? Comment répondre avec certitude et précision à partir des prophéties bibliques?
[2] La seule encyclique écrite en allemand dans l’histoire de l’Église.
[3] Luc 12, 4.
[4] Voir le chapitre 4.
[5] Le dernier des prophètes
canonique, Malachie 2, 14, écrit:
« Et vous dites: Pourquoi ces malheurs? - C’est que Yahvé est témoin entre
toi et la femme de ta jeunesse que tu as trahie, bien qu’elle fût ta compagne
et la femme de ton alliance. N’a-t-il pas fait un seul être, qui a chair et
souffle de vie? Et cet être unique, que cherche-t-il? Une postérité donnée par
Dieu! Respect donc à votre vie, et la femme de ta jeunesse, ne la trahis point!
Car je hais la répudiation, dit Yahvé le Dieu d’Israël, et qu’on recouvre
l’injustice de son vêtement, dit Yahvé Sabaot. Respect donc à votre vie, et ne
commettez pas cette trahison! »
[6] Anne-Catherine Emmerich (citée à titre de simple témoignage, sans qu’il lui soit attribué d’autorité)* écrit : « Je vis que certains idolâtres du passé aimaient davantage leur idole qu’eux-mêmes, avec un réel sens du sacrifice. Au contraire, certains hommes de notre époque mettent leur propre personne au-dessus de tout ce qui existe dans le monde. » (Vie d’Anne-Catherine Emmerich, Téqui, 1950, Tome 3, p. 169).
[7] C’est de cette manière que
saint Augustin définit l’intensité de l’amour qui règne dans
[8] 1 Jean 5, 19.
[9] Sagesse 17, 1ss.
[10] Matthieu 24, 19 ss.
[11] 2 Thessaloniciens, 2.