LA LETTRE CATHOLIQUE N° 27

 

SOYEZ FIERS D’ETRE DE L’EGLISE CATHOLIQUE APOSTOLIQUE ROMAINE

FEVRIER 2006 PUBLICATION GRATUITE FAITES LA CONNAITRE

 

TU ES PETRUS

BENOIT XVI

 

 

TOUT A DIEU PAR L’IMMACULEE

 

 

 

SOMMAIRE

 

Editorial : Audition de la Justice de P.C. Aubrit Saint Pol

La Vie des Mots : Du Vrai à la Vérité de Désiré Wasson

L’Histoire de l’Eglise : Les Premières querelles Christologiques, d’Apollinaire à Nestorius, de Eusèbe de Césarée

La Tribune Libre : L’Affaire d’Outreau ; Du Contrat d’Apprentissage ; De l’Iran et de la Palestine ; De Notre Dame à la Caricature, de Théodulfe Soplataris

La Méditation de la Bible : La Tentation, de Léonce Grattepanche

Doctrine et Espérance : « Première Question : Dieu, (suite et fin), de P.C. Aubrit Saint Pol

L’Eschatologie : La Fin du Monde (suite), de Arnaud Dumouch

Le Coin de La Bulle : De l’Elysée à Téhéran : « T’as vu, ça gaze ! »,de Monsieur Bonsens

 

 

 

 

L’AUDITION DE LA JUSTICE

 

 

 

 

Il n’y a pas de précédent que le peuple ait eu jamais à entendre ce qu’a à dire l’administration judiciaire d’elle-même, il faut admettre que depuis longtemps nous aspirions à l’entendre…

 

Nous vîmes et entendîmes monsieur le juge d’instruction Burgaud faire son audition aux représentants du peuple français. Nous vîmes un homme psychorigide, certes il n’avait plus l’assurance qu’on lui a connue, nous dirions qu’elle n’apparaissait plus.

Nous avions devant nous quelqu’un de déstabilisé, de frappé dans son orgueil, mais en dehors de cela y avait-il de l’humain ? Avions-nous à faire à quelqu’un de sensible pour l’autre, conscient de la charge de ses actes ? C’est bien un fonctionnaire froid, soucieux de ménager son plan de carrière qui déposa. Juste après que le Président de la Commission ait conclu l’audition, ce juge se tourna vers ses avocats pour leur demander : « ai-je été bien ? » Pour son malheur, l’un des journalistes n’avait pas eu le temps de fermer son micro et ses propos furent entendus !

Nous avons en ce fonctionnaire le concentré de tous les disfonctionnements de nos administrations, entre autre : celles des impôts et de l’assistance publique. Il semble que tous les travers et perversions de nos administrations se soient retrouvés en lui dans un concentré fort détonnant. Nous eûmes l’impression d’un personnage de roman, aussi sinistre qu’enfantin. Une sorte de champignon vénéneux.

Il faudra s’inquiéter de savoir qui inspire et dirige l’Ecole de la Magistrature ? Nous savons que le principal syndicat est d’extrême gauche, peut être serait-il utile de prendre la mesure de son influence sur la formation des juges. S’il y a un lieu qui doit être défendu contre toute ingérence idéologique ou religieuse, c’est bien celui-là. Devons-nous craindre de voir ces juges être des crypto-révolutionnaires, se servent-ils de l’appareil judiciaire pour assouvir leur manque d’espoir et d’espérance ? Veulent-ils voir dans la justice le moyen de parvenir à leur fin, ou envisagent-ils, faute d’y parvenir, de se servir d’elle pour régler des comptes imaginaires, des appétits trop humains pour s’y reconnaître ?

 

Comment a-t-il pu se faire que nul ne se soit aperçu de l’inaptitude de ce juge sur le plan humain, ne mettons pas tout sur le jeune âge ? L’absence d’humanité, de compassion chez cet homme est visible à en hurler et ce n’est pas une question d’années! Va-t-on enfin revenir à des critères de sélection qui tiendront compte des dispositions humaines des candidats et non plus seulement de l’accumulation de diplômes ? Une autre évidence nous est apparue : une évidente absence de vie intellectuelle, une pauvreté culturelle ! Ce qui est depuis longtemps l’un des constats majeurs de notre décadence, de sa réalité. Nous générons des mécaniques spécialisées, Valéry eût raison avant tout le monde.

Est-il nécessaire de former en vase clos les juges, ne pourrions-nous pas réfléchir sur un cursus universitaire, puis une formation de cinq ans dans laquelle s’alternerait l’acquisition des données théoriques conjointement à la pratique. On pourrait les faire commencer par des stages dans les services sociaux, puis dans les services de police et enfin dans l’administration judiciaire en commençant par le greffe. Cette formation pourrait être sanctionnée par un examen de connaissances théoriques joint au dossier de formation pratique, après quoi, aidés de confrères expérimentés, ils seraient titulaires de leur charge au bout de trois ans de plein exercice et sanctionnés par la soutenance d’une thèse. Cette thèse serait un excellent instrument pour les tenir en éveil culturel et intellectuel…

 

La liberté, c’est comme la santé, elle doit être confiée à des esprits compétents, prudents et humbles.

 

Il est déplorable que le principal responsable d’un tel drame n’ait pas cru devoir présenter ses excuses aux innocents d’Outreau, mot d’ailleurs qu’il ne prononça pas une fois à leur attention ; voyons s’il ne les croit pas toujours coupables ! Son attitude fut dans la logique de tout ce qu’il aura été et demeure. L’orgueil est un fléau humain et social pire que le sida.

Le jour suivant, nous nous sommes réjouis d’entendre monsieur le Procureur de la République. Ce dernier fit preuve d’une grande humanité, d’une rigueur intellectuelle d’un grand mérite et d’une amplitude intellectuelle de haut niveau. Cet homme est venu avec toute son humanité, une humanité confondante de vérité et d’humilité, c’est cette icône là que nous aimerions voir toujours de notre justice. Il ne nomma jamais le juge, Burgaud le nomma 18 fois.

 

Il nous pétrifia lorsque, démontant le mécanisme de la confrontation, il nous fit comprendre que les us et coutumes de cette administration étaient plus forts que la loi ! Nous avons eu un sentiment d’horreur.

 

Ces auditions publiques sont nécessaires, il n’y a pas à y revenir ! Il fallait le faire ! Rien, de la vie du peuple ne doit demeurer dans le secret des cabinets sauf, s’il s’agit de la sécurité nationale. Le peuple a un droit naturel et moral au respect et, l’un des signes de ce respect s’est d’ouvrir grand les administrations, d’exposer leur mode de fonctionnement et leurs difficultés. Le peuple doit savoir, connaître, comprendre ce qui le fait souffrir.

 

Maintenant, réformons tout le corps de l’administration judiciaire, ne laissons rien dans l’ombre. Donnons-nous les moyens d’avoir une justice débarrassée de la culture révolutionnaire, de la délivrer des influences idéologiques. Se mettre au service de la vérité, implique un esprit libre, un esprit aimant l’humanité ! Pierre-Charles Aubrit Saint Pol

 

 

 

 

 

 

LA VIE DES MOTS

 

 

 

DU VRAI A LA VERITE

 

 

Le mot vérité vient de la racine indo-européenne « wer-«  qui donne en latin ‘verus’ qui donne « VRAI », d’où ‘verax’, ‘acis et verdicus’, « qui dit la vérité » ; en germain : « warjan » le fait de ‘garantir la vérité de quelque chose’. Le vrai procède toujours de celui qui fait la vérité ou qui en témoigne. Dic. Etymo. Jacqueline Picoche.

 

Si nous considérons la vérité en tant qu’élément qui s’introduit dans l’histoire, sachant que seul le genre humain a une histoire, nous convenons que la vérité est constitutive de la création de l’homme et de la femme. En dehors du genre humain aucune créature n’a pas une conscience réfléchie de son être, de son moi, seul le genre humain peut produire et réfléchir la vérité. La vérité est constitutive de l’homme qui est la seule créature à pouvoir dire son être, dire la vérité de ce qu’il est et dire la vérité sur ce qui entoure son être.

 

La vérité, dans l’ordre naturel, est le résultat d’une interaction entre l’homme et ce qui l’entoure, car c’est par la prise de conscience de l’autre ou de ce qui l’entoure qu’il sait qu’il existe, qu’il prend conscience de ce qu’il est. La vérité est également constitutive de l’existence de soi par apport à l’ensemble de la création. Un animal vit mais n’a pas conscience de l’existence en soi, car il ne possède aucune capacité à distinguer la vérité.

 

Il est possible de dire que la vérité est bien constitutive de l’être, de l’être accordé à l’humain, ce qui lui permet de se distinguer de l’ordre animal d’où il est plus que probable qu’il soit issu.

 

Si donc la perception de la vérité est liée à l’être, c'est-à-dire au don d’intelligence fait au moment même où le souffle de Dieu entre dans le vivant animal et qui fait que l’homme soit homme, c’est que la vérité procède de la même origine qui accorde la vie, qui accorde l’être. Ce qui implique, qu’il y a un dénominateur commun et supérieur à la nature de l’homme, qui est la source du don de la vie, du vivant et du don de l’être.

Constater ce fait implique un avant sur l’union qui peut exister entre la vie, le don de l’être et la vérité.

 

Il nous est donc possible d’affirmer que la vérité procède d’un unique principe, d’une unique intelligence qui est la source et la cause de la vie et de l’être : ce principe est Dieu. « Je suis… » ; « Je suis la vérité et la vie, qui croit en moi vivra… »

Si le Verbe s’est fait chair, c’est qu’il est lui-même le principe de la vie, si le Verbe est le principe de la vie, c’est qu’il est également le principe de la vérité, qu’il est la Vérité.

 

Dieu est l’Etre par excellence, il est également la vie et la vérité ; Dieu ne peut que se communiquer sans cesse, la vie et la vérité ne cessent de se communiquer avec le don de l’être. Si la vérité se communique, c’est qu’elle n’est pas seulement un fait en soi mais bien plus que cela, elle est vivante. Si la vérité est vivante, ceux qui en témoignent, la font autant qu’ils en témoignent.  Etre de la vérité, c’est aussi faire la vérité ; en témoigner, c’est la faire. Vivre en vérité, c’est faire la vérité, faire la vérité, c’est affirmer que l’on est.

La vérité n’est donc pas un processus aléatoire, elle ne peut être relative. La vérité est ou n’est pas. Il y a donc bien un principe absolu à la vérité, ce principe est la Vérité qui est constitutive de Dieu qui est également l’Etre et la Vie.  Sans ce principe absolu, il serait impossible de discerner des vérités secondaires qui participent au principe intangible de la vérité même si dire : « Dieu existe », et dire : « cette maison blanche est blanche » n’a pas le même degré d’importance, pour autant ces deux vérités sont d’une même et seule nature. Ces deux vérités témoignent que le vrai se fait.

 

Un intellectuel ne peut que témoigner et faire la vérité. Un intellectuel qui s’engage dans une praxie idéologique peut dire des vérités, mais il ne la fait plus, car l’idéologie n’est rien de moins qu’une inversion du témoignage que l’on doit à la vérité.

C’est pourquoi l’idéologie est toujours génocidaire, car elle s’exclue du principe de vie dont la vérité est constitutive.

 

Mais alors qu’est-ce que mentir ?

 

La pratique du mensonge n’est pas seulement le fait de cesser de dire la vérité, de cesser de la faire, c’est dramatiquement s’exclure de la vie, de son principe. C’est se couper de la vision béatifique pour entrer dans les ténèbres.

 

C’est la raison pour laquelle Jésus appelle Lucifer ou Satan : « Homicide à son origine » ; « Le père du mensonge ! »

Ne pas dire la vérité, dire son contraire, c’est commettre l’une des plus graves fautes qui soit, car c’est quelque part s’opposer à la vie, c’est tuer !

Il n’y a pas de petite et de grande vérité, il n’y a qu’une vérité et qu’un seul principe de vérité.

 

Etre chrétien, c’est vivre dans et avec la vérité, c’est s’engager à en témoigner, à la faire. Il est contradictoire de se dire chrétien et de rejeter des indésirables vérités par souci d’un bon confort bien rassurant.

On risque d’entendre, en arrière plant, le rire sardonique et désespéré de Voltaire… Désiré Wasson

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’HISTOIRE DE L’EGLISE

 

 

 

 

Les premières querelles christologiques :

d’Apollinaire de Tarse à Nestorius

 

Comment dans le Verbe incarné ce qui vient de Dieu et ce qui est de l’homme s’unissent-ils pour constituer un unique Seigneur Jésus-Christ ?

C’est dans le débat du concile des Confesseurs réuni autour de saint Athanase à Alexandrie en 362 que remontent ces longues querelles.

C’est dans la diversité de l’Arianisme, les anoméens, que se trouve la mauvaise graine de ces disputes. Les premiers successeurs d’Arius imaginèrent un Christ supra idéal, une super âme, supérieure au Logos, et supprimant d’un coup de crayon la réalité de son corps physique. L’orthodoxie nicéenne réagit rapidement, comme l’illustra Eustache d’Antioche. Malgré tout, Apollinaire s’inscrit dans la continuité de l’arianisme, ses propositions vont déclancher une réaction en chaîne. Pourtant, il fut un farouche partisan de Nicée et bien seul dans une Syrie toute acquise à l’arianisme, mais malgré cela il erra ; errance causée peut être par son manque de maîtrise de la linguistique et sans doute également par une incapacité à laisser l’Evangile purifier la culture ambiante qui siégeait en lui.

Apollinaire nous rend un grand service, car par ses proposition il pose le problème de l’anthropologie, il pose le problème de l’être humain, de l’humain. Qu’est ce que l’humain et, cet humain peut-il recevoir réellement le Verbe ? Il répond oui, mais il affirme que la nature divine du Christ absorbe, efface la nature humaine, et qu’en Jésus-Christ il n’y a plus qu’une seule nature. Les Confesseurs, avec une force divine indéniable, lui répondront : « ne peut être sauvé dans l’homme, que ce qui a été assumé dans le Christ. L’hérésie d’Apollinaire sera définie et reconnue en 374 et ne cessera pas d’être condamnée jusqu’à ce que le bras séculier s’empare du problème et que l’empereur Théodose réprime les tenants de celle-ci. Apollinaire ne se corrigera pas de cette errance, il continuera dans la clandestinité à publier des ouvrages hérétiques sous la signature fausse d’authentiques saints. Mais il faut bien reconnaître qu’il nous aura rendu un grand service, il a été la cause d’une intense activité doctrinale qui permit de structurer la pensée chrétienne sur la christologie et de renforcer le christocentrisme. La doctrine de l’Eglise jaillirait comme un phare dans les brumes de l’incertain.

Il y eut deux splendides figures dans le long débats : Diodore de Tarse et Théodore de Mopsueste qui fut malmené après sa mort à cause d’un de ses disciples éloigné, Nestorius.

Les docteurs buttèrent longtemps sur le besoin d’une terminologie très précise et compréhensible par tous, il faudra attendre l’hérésie majeure de Nestorius pour que l’on s’accorde sur une terminologie unique.

 

Nestorius fut un prêtre de l’Eglise d’Antioche réputé pour son élocution, il fut appelé par l’empereur Théodose II sur le siège de Constantinople. Il était d’un caractère difficile emporté, voir violent et d’un esprit assez brouillon, un mélange explosif. Il eut le génie de se faire très vite des ennemis farouches.

Très vite dans ses sermons, il protesta que l’on puisse affirmer que le Christ ait pu réellement souffrir dans sa Passion, et refusa d’accorder à la Vierge Marie le titre de « Mère de Dieu ». Il rejeta la nature humaine réelle du Christ. Dans la chrétienté il devint une sorte de bombe à fragmentations.

D’Apollinaire à Nestorius, nous retrouverons leurs hérésies dans la doctrine musulmane, pour notre plus grand malheur… Eusèbe de Césarée.  

 

LA TRIBUNE LIBRE

 

 

 

AFFAIRE D’OUTREAU

 

 

Nous savions au tout début de cette tragédie qu’elle ouvrirait sur une souffrance indicible, des enfants victimes ! Mais nous ne pouvions pas imaginer qu’elle aurait la capacité de s’ouvrir sur l’enfer, sur un fatal désespoir…

 

Il n’y a rien que nous puissions faire en présence de ce torrent d’inhumanité, si ce n’est se taire et s’offrir à cette présence de douleurs pour qu’elle s’abatte sur nous, qu’elle permette aux innocents de se soulager d’un tel fardeau…

Nous n’avons rien à offrir à ces hommes, ces femmes et ces enfants de douleur, rien qu’une présence ouverte à leurs cris, à leurs silences… Ecoutons, taisons-nous, offrons-nous, prions.

Prions, pour que du plus profond de leurs souffrances, ils découvrent la présence de Celui qui a pris sur lui nos souffrances, surtout celles-ci précisément. Puissent-ils se relever, libérés de tout entrave, nourris d’humilité ! Ils auront au visage le sourire de toutes les victoires…

 

Cette tragique affaire démonte tout le mécanisme d’un appareil judiciaire trop sûr de lui, habité d’un appétit d’être servi et considéré au lieu de servir dans une douce et virile humilité si nécessaire à la recherche de la vérité.

S’il est bien une chose qui légitime l’institution judiciaire jusqu’à ce jour, c’est l’obligation dans laquelle elle se trouve de faire la vérité, de la faire avant que de devoir l’établir.

 

La justice oublie qu’elle est intimement liée à la rédemption de l’homme, certes il s’agit d’une rédemption naturelle, sociale qui a pour préalable la restauration de l’identité des coupables comme des victimes. Mais parce que sa mission est de faire la vérité de l’acte de l’homme ou de la société, elle est, qu’elle le veuille ou pas, participante du principe unique et absolu de la vérité qui est de Dieu que met en oeuvre l’homme dans sa nécessité. 

 

Nous devons accepter que toute justice humaine ne soit qu’humaine qu’elle puisse faillir, que sa capacité à l’erreur soit dans son humanité, car celle-ci est blessée…

 

Dans l’affaire d’Outreau, nous constatons que l’institution judiciaire fut laissée à elle-même, une mécanique inhumaine, informe, dépourvue de sentiment, au point qu’elle ira jusqu’à l’absurde rejoignant les limites de l’insoutenable.

 

Outreau est aussi monstrueux que les jugements dérisoires des régimes absurdes et génocidaires que l’humanité ne connaît que trop bien… Elle est une cause évidente d’humiliation, faute d’avoir su rester humble.   

 

Cette crise a plusieurs causes, il serait dangereux de ne pas réfléchir en amont comme en aval. Il faudra revenir à un principe naturel incontournable : la justice et la loi ne peuvent être séparées de la morale, de la loi naturelle. Il y a de plus en plus, dans le peuple, bien au-delà de cette crise,  la perte insidieuse et au combien dangereuse de sa légitimité.

 

J’ignore à ce jour, s’il faut supprimer l’institution du juge d’instruction. Il est clair, que celle-ci doit subir de substantiels changements, la piste la plus probable serait que le juge d’instruction soit directement rattaché au procureur. Il doit être dans l’obligation de rendre des comptes à la justice pour les actes qu’il pose en sa qualité.

Le pouvoir du juge est par trop exorbitant. Nul citoyen, en quel que domaine que ce soit, ne devrait échapper à la justice, au droit.

 

L’institution du juge est dans la droite ligne de la culture révolutionnaire, voulue par un homme bien peu friand de démocratie et de liberté, Napoléon. Il est clair que cette institution est ressentie comme un appareil politique, pareillement pour le préfet ; ils sont là pour sauvegarder les principes de la révolution, pour autant que celle-ci ait jamais eu de principe.

 

Faudra-t-il que le ridicule recommence à tuer pour que l’on se réveille ?

 

Que dire de ce juge ? Se taire par respect pour ce qui reste de respectable de cette institution !

 

Il est certain que l’on devra réfléchir au mode de sélection, car à l’évidence, il ne suffit pas d’avoir ses diplômes pour être en mesure de servir la société dans son bien le plus précieux : la JUSTICE !

 

Je peux simplement dire, sans risquer d’offenser ni blesser la charité envers ce personnage, que je n’ai jamais vu chez quelqu’un, dans un contexte de société démocratique, un tel manque d’humanité, un tel refus de compassion et une telle incapacité objective à l’humilité…

 

Je crois qu’il faudra aller au-delà des peines administratives, car selon les témoignages de ses victimes, le comportement de ce juge révèle, de propos délibérés, une intention de nuire aux prévenus. Il y a de sa part obstacle à la manifestation de la vérité. N’a-t-il pas délibérément négligé des preuves qui les innocentaient dès le début de l’instruction !

Pourquoi a-t-il fait cela ?

 

Il faudra remettre de l’ordre dans le personnel des prisons, on ne pourra pas ne pas poursuivre certains de ses membres pour des comportements hautement condamnables.

 

La France à mal a sa justice, mais comment pourrait-il en être autrement, quand son peuple accepte tranquillement que son Etat s’autorise au mal, qu’il autorise le mal… ?

C’est dans la vision béatifique que l’on mesurera la tragique charge spirituelle qui pèse et écrase la société, elle découle de l’effacement d’une promesse de sourire à éclore…

 

Depuis la dépénalisation de l’avortement, qu’il s’agisse de la France ou de tout autre pays qui l’a instaurée, la société génère une civilisation de mort, ce que confirme le quotidien dans sa banalité la plus ordinaire et tragique.

 

 

 

DE LA REFORME SCOLAIRE …

 

 

DU CONTRAT D’APPRENTISSAGE…

 

 

 

De tous les corps de l’Etat, l’éducation nationale est celui qui est le moins réformable et dont l’urgence de l’urgence est justement la réforme.

 

Tous les syndicats de l’enseignement ne parlent que de réformes, mais c’est le plus souvent pour une augmentation de salaire, condition de travail et, lorsqu’ils envisagent l’intérêt de l’élève, c’est toujours en arrière plan, leurs propres intérêts qu’ils défendent.

 

Nos enseignants, ceux qui ont la main mise sur les puissances syndicales, sont des reliquats dinosauriens de l’an 1968, ils ne veulent surtout pas être contraints de reconnaître leur échec : n’ont-ils pas gâché quatre générations scolaires pour satisfaire leur rêve, celui d’un humanisme rassurant qui, dans les défilés, ne montrerait qu’une seule tête ! Depuis 1981, peuvent-ils encore nous payer à coup d’idéologies ? N’ont-ils pas été vigoureusement renvoyés à leur banc après la claque du premier tour lors de la réélection de Chirac!

Non, ils continuent, enfiévrés, gourmands, goûteux de satisfactions insalubres qu’ils dissimulent à l’intérieur de prétendues justice sociales. 

 

Nous le disons crûment, cette génération qui semble n’avoir jamais su vivre, faute d’avoir su ni respirer ni rire, de crainte de découvrir les déchets inavouables de leur rêve enfantin. Cette génération soixante-huitarde continue ses pollutions. Nous en avons assez…

C’est une génération d’une inconcevable médiocrité d’âme et d’esprit. Elle cache sa misère dans un dégueulis de bons sentiments ! Elle entraîne ses descendants dans les méandres de son immoralité, de son incapacité à l’espoir et à l’espérance tant est grand son besoin de se rassurer. Elle n’a ni grandeur ni largeur ni profondeur.

Elle n’admet pas que l’on puisse venir l’arracher à ses rêves aussi mauvais que confortables pour elle.

 Depuis mai 68, le désastre est là, sans cesse élargi par des politiques incapables de courage, peu capables d’honneur…

 

Je suis loin d’approuver ce gouvernement prétendument de droite… Mais il convient d’être honnête, il fait preuve de bon sens, d’un vrai courage en reconsidérant la scolarité pour les jeunes peu doués pour les études.

 

A vouloir à tout prix un certain cota de bacheliers, on n’en a pas fini de baisser le niveau scolaire de toutes les matières. Mais de qui se moque-t-on ?

 

Il y a des enfants qui  au-delà d’un certain  niveau scolaire ne peuvent continuer, pourquoi leur mentir, pourquoi les contraindre à continuer, alors qu’ils seront de bons ouvriers, de bons spécialistes et qu’il n’y a pas de bons et mauvais métiers…

Ce qui fait qu’une activité est noble ou pas, c’est l’intention que l’on y met, un médecin peut être plus indigne qu’un bon balayeur de rue. Ma grand-mère maternelle qui, à l’âge de 13 ans, triait le charbon dans les fosses de Sin le Noble, posait son geste d’une infinie valeur ; aujourd’hui ces fonctionnaires de l’Education Nationale ne pensent qu’au meilleur de leur retraite.. Mais quel est donc le problème de cette société qui ne sait plus voir la vérité pour ce qu’elle est ni l’accueillir… ?

Il faut arrêter ce naufrage !

 

Le métier d’enseignant n’est pas seulement un beau métier, c’est celui d’une responsabilité immense qui demande de la vérité, de l’humilité, de la grandeur et l’oubli de soi. Mais qu’avez-vous à faire d’être reconnus ou pas, ce qui importe, c’est que les enfants que l’on vous confie deviennent ce à quoi ils ont appelés à être, et non pas comme vous voudriez qu’ils soient…

Ils n’ont pas à devenir des agents politiques pour prolonger un rêve faux, mauvais, né dans les slips sales et les débauches de la Sorbonne de mai 68…

Votre métier est immense et, j’en éprouve un respect bouleversant. Cela suffit ! Taisez-vous, mettez vous au travail, aimez vos élèves et foutez nous la paix avec vos faux rêves et vos faux culs.

 

Vous vous ensevelissez dans le ridicule d’enfants gâtés. Vous valez mieux que cela, rappelez-vous cette terrible parole : « ce que vous ferez à l’un de ces petits, c’est à moi que vous le ferez… ! » N’en avez-vous pas assez fait ?

Reprenez le chemin de l’honneur, le chemin de l’amour, de la vérité et vous serez aimés de vos élèves, respectés de leur famille… 

Vous récoltez en ce moment ce que vous avez semé dans la fange de 68…

A vous de relever le défi… Et, n’accusez pas l’autre de vos propres échecs ! Ou prenez votre retraite, vous nous coûterez moins cher…

 

Je me souviens des maîtres de l’école primaire de la rue du Kiosque à Douai et de ceux de mes sœurs au collège,  ils étaient sévères, mais ils étaient justes. Nous les respections, car nous savions qu’ils nous aimaient, qu’ils nous voulaient que le bien. Ils n’étaient pourtant pas de droite, c’étaient de vrais laïcs ; jamais nous les entendîmes dire du mal de la religion. Ils participaient aux fêtes de Noël et de saint Nicolas, ils savaient partager nos joies… Et, ils ne se posaient pas la question de savoir si un arbre de Noël offensait la laïcité ! Mais ils avaient aussi une vie morale, ils ne nous auraient jamais entraînés dans leur débat politique, ils respectaient l’enfance…

 

Ayez pitié de vous-mêmes… Redoutez le regard de ces enfants que vous trompez !

 

DE L’IRAN

ET

DE LA PALESTINE… !

 

 

 

 

« L’Islam est au tournant de son histoire, elle joue sa pérennité ».

 

Un pays en voie de développement, peut-il moralement rechercher à posséder l’énergie nucléaire alors qu’il est l’un des plus importants producteurs de pétrole ?

Il ne peut y avoir aucune raison louable à la posséder surtout, si on refuse les commissions de surveillance.

 

Le nouveau président iranien entre dans la psychose paranoïaque du courant général de l’islam.

 

L’Islam se persuade que l’Occident veux l’éliminer, alors qu’il n’en est rien. Cette paranoïa se développe par son incapacité à s’adapter aux évolutions du monde dans lequel s’affirme la personne avec ses aspirations à la liberté de conscience… Un bouleversement culturel et religieux qu’elle ne peut admettre.

Les affirmations haineuses de ce Président à vouloir la destruction d’Israël n’ont aucune excuse, n’ont aucune justification.  Cette détermination grégaire est liée étroitement à cette paranoïa qui nourrit sans cesse le terrorisme et qui se nourrit de ses propres échecs. Des humiliations que ces courants islamiques rejettent sur l’Occident qui n’y est pour rien, si ce n’est son devoir de se défendre.

 

Aucune puissance au monde, aucune puissance équilibrée, consciente de ses obligations morales à maintenir la paix, ne peut accepter de voir l’Iran et toute autre Etat se pourvoir en arme nucléaire. Pour autant, il est évident que tout doit être fait pour éviter un conflit majeur…

 

Il faut saluer les grandes puissances européennes qui ont fait un parcours sans faute en ne ménageant aucun de leurs efforts pour convaincre l’Iran d’abandonner un tel projet. Si d’ici 6 mois, l’Iran ne revoit pas sa position, il faudra envisager rapidement une intervention militaire qui englobera l’Irak, conflit qui s’étendra à tout le Moyen-Orient.

 

Cette intervention sera légitime, elle aura son cadre juridique et moral.

 

L’Islam est au tournant de son histoire, elle joue sa pérennité.

 

Les élections en Palestine sont certes pleines de menaces pour la paix dans le monde et éloignent un peu plus l’approche de la paix avec Israël. Il est pourtant possible que ce parti intégriste palestinien soit une opportunité pour le monde et le monde musulman en particulier… Il est inévitable que leurs responsables s’engagent dans une fuite en avant dramatique, ils ne pourront pas ne pas appliquer leur programme politico-religieux. Ils installeront une dictature islamique… Ils ne pourront guère contrôler les mouvances les plus radicales.

 

La nature profonde de l’Islam et celle de ses intégrismes apparaîtra pour ce qu’elle est au grand jour, leur discrédit sera complet et alors, peut être, se lèveront enfin des hommes justes, soucieux d’œuvrer à la paix. Cette réflexion peut paraître étonnante, car il y a eu l’attentat du 11 septembre et les atrocités en Afghanistan ; mais ce qui se passera en Palestine, de part sa petite superficie et sa grande densité de population ne pourra pas passer inaperçu, l’islamisme palestinien subira l’effet miroir… Effet d’autant plus sensible pour ce petit peuple qu’il sera surdimensionné… Il sera la carte identitaire du monde musulman… La Palestine est devenue en quelques jours le point zéro de l’Islam.

 

La Palestine intégriste donnera tardivement raison à l’intervention illégale des Etats-Unis en Irak, elle lui conférera une solide légitimité. 

 

Il n’y a de place pour aucun intégrisme ! L’avenir du monde se construira contre eux et sans eux…

 

 

 

EDITORIAL

 

DE NOTRE DAME A LA CARICATURE...

 

                                                            

          NOTRE DAME DE PARIS                                                                                                                 MAHOMET

 

On ne peut pas remettre en question la liberté d’expression pour le bon plaisir d’une religion ou d’une culture. Le monde musulman doit s’en accommoder.

La liberté ne s’autorise pas, elle a son propre mouvement, c’est la grande pédagogie de la Révélation judéo-chrétienne. Dieu n’autorise pas la liberté, il l’a donnée une fois pour toute et à quel prix ; pour le reste, c’est à faire de respect de l’autre, de charité…

Dans la caricature danoise reprise en France et en d’autres pays, il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Si les musulmans ne veulent pas que leur religion et ses fondements soient assimilés au terrorisme, il faut qu’ils manifestent leur indignation, leur condamnation plus fermement ; qu’il s’agisse du terrorisme entre eux ou contre les chrétiens et les juifs.

Nous aurions apprécié que Monsieur le recteur de la Mosquée de Paris s’indignât fermement quand il sut les persécutions qu’eurent à subir en 2005, des communautés catholiques en Arabie Saoudite. C’était sans doute un silence approprié. Que ne s’indigne-t-il pas des chrétiens assassinés au Pakistan, en Indonésie. Il ne se passe pas une semaine sans que l’on ait à déplorer des persécutions, parfois sanglantes, contre les chrétiens. Demandons aux chrétiens de Palestine, s’ils ont la liberté religieuse, s’ils peuvent librement fêter Noël…        

 

 
 


Il est toutefois une chose certaine, on ne peut restreindre la liberté d’expression, ni la liberté de la mise en boîte, mais je pense qu’il serait sage de veiller à ne plus offenser les convictions religieuses. Pourquoi faut-il toujours blesser les hommes et les femmes dans ce qu’ils ont de sacré ?

L’humour oui et toujours, mais pas là où il blesse gratuitement le cœur de l’homme… Puis il convient de savoir discerner l’opportunité, le bien fonder… Le musulman de base n’est pour rien dans le détournement de sa foi en Dieu, fallait-il le blesser ? Moi, en tant que chrétien, je suis solidaire de la blessure de mon frère musulman, même si je sais qu’il fera tout, si l’occasion lui est donnée, pour m’empêcher de pratiquer ; cette faute là retombera sur lui, pas sur moi.

Mais si l’indignation est ici compréhensible, elle reste disproportionnée, démesurée, inadmissible, sans compter qu’elle tombe, par son excès, dans un profond ridicule. Bien plus sérieux est le moteur de cette indignation : le fait que l’Islam refuse d’admettre la liberté de conscience, qu’il ne reconnaisse pas dans l’individu humain une personne, un être, explique ces comportements violents, démesurés ; ce n’est pas là une colère de juste, mais une colère habitée.

 

Lors d’un journal du matin sur canal+, le député Philippe de Villiers souligna courageusement et, avec clarté, ce problème de la liberté de conscience dans la culture musulmane. Son analyse est honnête et courageuse, surtout elle ne comporte aucune haine, cela nous change de bien des discours. Sa condamnation sans ambiguïté du projet communautariste de Mr. Sarkozy est également courageuse. Les difficultés que l’Occident rencontre avec l’immigration musulmane ne peuvent se régler que dans la rigueur qui seule peut nourrir le respect et éclairer les voies justes.

 

Je suis très étonné de la position du ministre des Affaires Etrangères et du Premier Ministre, je comprends qu’ils aient à cœur de souligner l’importance de respecter les convictions religieuses, que n’ont-ils dit et agi  dans ce sens lors de la profanation de Notre Dame de Paris. Il semble que ce gouvernement ne cesse de se débattre dans l’incohérence et l’opinion à géométrie variable… A si seulement le ridicule pouvait encore tuer, les élections seraient allégées… Théodulfe Soplataris

 

 

MEDITATION DE LA BIBLE

 

 

 

 

LA TENTATION

 

 

« Or le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs qu’avait faits Yahweh Dieu. Il dit à la femme : Alors Dieu vous a dit : vous ne mangerez d’aucun fruit des arbres du jardin ? » (Gen. 3, 1-2)

 

Nous sommes ici, dans un récit inspiré et non dicté. Il est écrit dans un contexte culturel dont nous devons tenir compte, car Dieu se sert de l’homme pris dans sa culture et dans son temps.

Ce qui importe toujours pour la lecture de la Bible, c’est de savoir ce qu’elle nous dit et enseigne à travers ses différents langages culturels.

Il faut avoir l’humilité de se référer à ce que nous dit l’Eglise, ce qu’elle définit comme étant de foi.

La Bible est une longue parole de Vérité et de Vie qui attendit que le Verbe se fasse chair pour en être pleinement éclairée. Elle est le miel excellent du cœur, de l’âme et de l’esprit. Elle éclaire nos actes, car aucun d’entre eux n’échappe au Seigneur Juge qui est la Vérité et la Voie.

 

L’histoire du récit de la tentation commence dans un temps non mesurable, car son début se déroula en dehors du temps, en dehors de notre histoire humaine.  Il y a eu un jour, dans l’éternité de la présence de Dieu, un jour immense qui résonna du désir qu’il eut de se répandre et se donner. Ce n’était ni une seconde ni une heure, mais un jour secret connu du Seigneur des Seigneurs et de Lui seul.

Ce Seigneur se complaisait et se complait toujours, dans la communion trinitaire, en une spiration permanente d’amour, dans laquelle s’échange immuable l’amour des Trois Personnes identiques en nature.

C’est au secret de ce jour inviolé, Jour du Seigneur des Seigneurs, que la première pensée de Dieu se fit parole et acte. Et, les anges furent, immortels esprits… Ils sont la cour céleste qui renvoie à la Sainte Trinité, en joyaux purs et irradiants, l’éclat chatoyant de la lumière divine. Ce fut là, dans le silence d’éternité le premier jour sorti du seul Jour de Dieu qu’on ne peut contempler puisque rien encore n’est achevé.

 

Le serpent, pas n’importe lequel, fut pris d’un désir de se communiquer, il choisit, sans innocence, la femme, Eve.

 

Comment ce prodige se fit-il ? Est-ce un miracle ?

Non, car un prodige émerveille, il étonne, il éveille la curiosité… Il est rare qu’il induise la paix en notre être, encore plus rarement nous donne-t-il une joie…

Un miracle donne la joie, donne la paix. Il n’étonne pas, il n’émerveille pas, il est présence de Dieu, présence en acte.

 

Le serpent parle, il n’a pu parler que parce qu’une intelligence élevée et puissante a pu l’investir… Se pouvait-il être Dieu, c’est peu probable, l’état de vie d’Adam et Eve leur faisait entendre la parole de Dieu à la pointe de leur âme. Dieu pouvait prendre l’apparence d’un ange, un esprit, mais il n’y avait nulle nécessité de prendre l’apparence d’un animal, ni de s’y introduire.

Le serpent qui parle, n’est pas Dieu !

Qui est ce serpent, quel est ce prodige ?

 

Grâce à L’Incarnation du verbe, du Fils de Dieu, Dieu lui-même, nous savons qui parle par le serpent et nous savons pourquoi.

 

Dieu a l’amour pour nature, nature qui communie à trois Personnes de même nature, et dans cette nature parfaite se trouvent toutes les qualités qui disent qui est Dieu, parmi celles-ci il y en a une : la LIBERTE.

 

C’est très étrange, mais Dieu est libre, libre d’amour et d’intelligence. Cette liberté, il la veut communiquer à tout esprit qu’il crée et, avant de créer l’homme et la femme, il créa les anges, de purs esprits. Mais respectueux de Lui-même, Dieu voulut que cette création angélique adhérât librement à sa Personne, à son vouloir d’amour.

Quel étrange Dieu que ce Dieu de Moise et de Jésus-Christ, il n’est pas comme les autres dieux, qui exigent, imposent, qui font des hommes des esclaves… Mais quel est donc ce Dieu ? La réponse est toute simple, si simple qu’elle est perçue par bons nombres d’intellectuels, sages selon le monde, comme une incongruité, l’inacceptable. Pourquoi ? Parce que Dieu, ce Dieu là, est amour…

Les hommes, la plupart d’entre eux, aiment être aimés mais à leur demande, à leur convenance. C’est difficile d’accepter d’être aimé pour soi, sans rien avoir demandé préalablement. Dieu n’a pas de préalable, il aime simplement, dans son présent éternel.

Les hommes aiment la liberté, ils la réclament pour eux-mêmes et souvent contre les autres, contre la liberté des autres, même contre celle des sourires à naître. Oui, l’homme aime davantage sa liberté que celle de l’autre, son prochain.

Ce Dieu est vraiment dérangeant.

 

Lorsque fut constituée la cour angélique et, afin qu’elle rayonnât de tous ses feux de lumière et de vérité, Dieu sollicita l’adhésion libre à sa Personne, à sa volonté d’amour. Cette sollicitation ne pouvait être qu’une sollicitation spirituelle, intellectuelle. Elle ne pouvait raisonner qu’à la fine pointe de leur intelligence et de leur âme.

Dieu révéla son projet : créer un monde matériel, quantifiable, sur lequel serait créé l’homme d’une nature inférieure aux anges mais supérieurs par la grâce et, dans lequel s’incarnerait le Fils Unique, le Verbe.

Ce projet fut rejeté parle premier d’entre eux, Lucifer, le porteur de la lumière divine. Dans le mouvement de son refus, il entraîna un tiers de anges qui ne se contentèrent pas de dire non, ils partir à l’assaut du trône de Dieu qu’ils voulurent déposséder. Les anges révoltés furent combattus par les anges fidèles qui, eux aussi engagèrent leur liberté et Dieu mit à leur tête un certain Michel, celui qui est comme Dieu.* 

Les anges rebelles furent précipités dans la planète Terre celle-là même qui devait recevoir l’homme et la femme.

 

Le magistère de l’Eglise dit ceci à leur sujet : « Le démon et tous les anges déchus avaient été créés bons, car Dieu qui est bon ne peut créer du mauvais, mais ils sont devenus mauvais par eux-mêmes, en voulant se séparer volontairement du souverain bien qui est Dieu, sans pour autant passer à une substance contraire. Ils se condamnèrent à la damnation éternelle. »**

 

Le magistère enseigne aussi ceci : « Si quelqu’un dit ou tient que le Christ Seigneur sera dans le siècle à venir crucifié pour

 

*Ce récit de la chute des anges fait parti de la tradition de l’Eglise, il émane de la tradition spirituelle et théologique de l’école franciscaine, théologie réaliste fondée entre autre par saint Duns Scot.

 

les démons, comme pour les hommes, qu’il soit anathème.** » Et

aussi : « Si quelqu’un dit ou pense que le châtiment des démons et des impies est temporaire, et qu’il prendra fin après un certain temps, ou bien qu’il y aura restauration des démons et des impies, qu’il soit anathème. »

Ces deux citations sont des définitions de notre foi, qu’en tant que catholiques nous sommes tenus de croire, si nous n’y croyons pas, c’est que nous n’adhérons pas à l’enseignement de la foi par l’Eglise, alors nous ne sommes plus catholiques et mettons gravement en danger notre salut.

 

Que voulez-vous Dieu n’est pas un rêve et il n’est pas rassurant et, figurez-vous, qu’il ne s’en excuse pas.

 

Dans leur condamnation, la nature des anges déchus ne changea pas, ils sont restés des esprits. Mais tout ce qui les faisait supports de lumière est devenu ténèbres, leurs qualités personnelles sont devenues d’épouvantables défauts. Restant des esprits, ils ont la possibilité d’investir la nature, de la dominer, de l’asservir à des fins mauvaises. C’est la raison pour laquelle Lucifer put s’adresser à la femme, à Eve, par le moyen d’un serpent.

 

Les démons, avec à leur tête Lucifer, veulent toujours déposséder Dieu de son trône, ne pouvant plus agir directement sur lui, monter à l’assaut de son siège de justice, ils s’en prennent à la plus belle créature que Dieu ait jamais voulue créer, l’homme. Ils veulent que l’homme, que toute l’humanité, mâle et femelle, reproduisent leur propre révolte, qu’ils soient séparés de Dieu. Ils veulent l’échec de Dieu. (à suivre) Léonce Grattepanche 

 

** passages extraits du Denzinger

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DOCTRINE ET ESPERANCE

 

 

 

 

DIEU… ?

 

 

Ce que Dieu nous dit de lui-même dans l’Ancien Testament reste mystérieux. Il faudra l’Incarnation du Verbe pour que nous ayons une connaissance plus lumineuse de Dieu.

Nous savons que Dieu est humble de cœur et de bon vouloir : « Et le Verbe s’est fait chair, il habita parmi nous ». Mais quel est donc ce Dieu qui converse familièrement avec Moïse et va jusqu’à se faire chair ? De quelle gloire, de quelle pauvreté toutes les deux unies, puise-t-il une telle humilité ; ce que nul homme n’a connu ni fait, lui le fait ! Mais pour quoi lui faut-il prendre la condition humaine ?

 

Voici que Dieu se fait enfant, enfant pauvre !

Dieu ne dit pas : « Je suis humble ». Il vit l’humilité, car les qualités de Dieu sont ce qu’il est en vérité, on peut dire qu’il est l’humilité.

 

Mais voyons, ce drôle de Dieu où habite-t-il ? Où est donc son palais ?

Il n’a pas de palais, ce n’est pas un dieu grec, ni égyptien ; mais où sont les luxueux habits, sa robe parée de pierres précieuses, sa couronne, ses sandales d’or, son cheval ailé ?

 

Mais voyons, il n’a rien de tout cela !

C’est un Dieu risible, un Dieu pauvre ! A-t-on jamais su, jamais connu que Dieu fut pauvre ?

 

Ce Dieu a combien de conquêtes féminines ? Va-t-il se métamorphoser en cygne comme Jupiter ? Non, il n’a pas d’épouses, ni de concubines, il n’est pas fantastique.

Mais figurez-vous, il enseigne la chasteté, la fidélité conjugale, il veut qu’on ne prenne qu’une seule femme ! Quel étrange Dieu, il nous dérange !

 

Ce Dieu a combien d’armées ? Il va envoyer sa foudre, son épée transpercera ses ennemis, c’est bien certainement un Dieu autoritaire, dominateur, commandeur des croyants ?

Mais voyons, il enseigne le pardon des offenses, de prier pour ses ennemis, il annonce que les épées deviendront des socs de charrues. Il nous dit de tendre la joue droite à qui te frappe sur la joue gauche.  Ben voyons ! Moi, je lui colle une droite à celui qui me gifle !

 

Mais c’est qui ce bon Dieu ?

 

Ce Dieu est bon, il est l’amour ! Ce Dieu est bon, il est la justice ! Ce Dieu est bon, il est doux et humble de cœur ! Ce Dieu est bon, il ne retient pas sa condition divine et se fait homme pour venir mourir pour nous sur le bois de la Croix !

Ce Dieu est bon, il pardonne à ses ennemis, mêmes à ceux qui le crucifient.

 

C’est un Dieu fou d’amour, mendiant d’amour, serviteur d’amour, nourriture d’amour : « Voici mon corps livré pour vous… ; voici mon sang versé pour vous ! »

Ce Dieu fait homme, c’est le même Dieu fidèle d’Adam à Noé, d’Abraham à Moïse, de Moïse aux Apôtres et des Apôtres à son retour sur la nuée, le Fils de l’Homme !

 

Nous catholiques, nous sommes de ce Dieu, c’est notre honneur que de lui appartenir ! C’est notre richesse que de se vêtir de sa pauvreté !

 

Oui, voici l’Agneau de Dieu ! C’est Jésus-Christ hier et aujourd’hui pour demain, son grand Jour ! Le jour de l’Homme, et des hommes sauvés… P.C. Aubrit Saint Pol

 

 

 

L’ESCHATOLOGIE

 

 

 

LA FIN  DU MONDE (suite)

 

 

Est-elle, au plan du salut, plus terrible que les idéologies du XXème siècle ?[1]

 

Une deuxième question se pose. Peut-on affirmer, au plan d’un regard de sagesse chrétienne, que l’humanisme sans Dieu tel que je viens de le décrire sera plus terrible pour le salut éternel que les antichristianismes des XIXème et XXème siècles ? N’y a-t-il pas là une exagération, un blasphème contre l’humanité? Que peut-il y avoir de pire que le nazisme ou le communisme, comme le dit jadis le pape Pie XI (Encyclique Mit brennender Sorge[2]).

Je ne parle pas ici du meurtre des corps. Dans ce domaine, le nazisme et le communisme sont au-dessus de tout. Il s’agit du meurtre des âmes, selon la parole de Jésus : «Je vous le dis à vous, mes amis: Ne craignez rien de ceux qui tuent le corps et après cela ne peuvent rien faire de plus. Je vais vous montrer qui vous devez craindre. Craignez Celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne; oui, je vous le dis, Celui-là, craignez-le[3] ».

En effet, loin de provoquer des massacres, cette philosophie voudra les éviter et les interdire. Mais plus l’humanité approchera de sa fin, plus le sens des textes guerriers et sanglants de l’Apocalypse prendront leur vrai sens, à savoir celui de Dieu, un sens théologal. Il faut toujours se souvenir en les lisant, que ces paroles sont d’abord esprit et vie avant d’être l’annonce d’événements matériels. “ Nul n’aurait eu la vie sauve ”, c’est-à-dire, pour Jésus, nul n’aurait eu la charité sauve. La grande tribulation dont parle le Christ est celle qui s’attaque à la foi, à l’espérance et bien sûr à la charité. Pris dans ce sens, il est facile de comprendre pourquoi cet antichristianisme-là est le plus dangereux qui ait jamais existé pour les âmes, quoique pas nécessairement le pire à venir. On pourrait multiplier les analyses pour manifester que la voie proposée par l’humanisme sans Dieu consiste en un égoïsme intelligemment géré. Chacun respecte autrui non par souci d’autrui mais parce que c’est en définiti­ve la meilleure solution pour atteindre un bonheur individuel élevé au rang d’absolu. Mieux qu’une analyse, quelques exemples actuels peuvent être éclairants.

1- Il produit de manière maximale de l’individualisme et de l’égoïsme[4]. L’Europe occidentale en donne depuis quelques décennies un modèle à grande échelle. Ce qui caractérise ces sociétés, c’est une augmentation du souci pour la justice sociale. La misère matérielle n’est plus tolérée. Parallèlement, se manifeste une augmentation frappante de l’individualisme. Chacun cherche à construire son bonheur comme il l’entend, en évitant l’effort et la souffrance. Ainsi, l’amour est la chose dont on parle le plus. Lorsqu’il est source de joie sentimentale et de plaisir sexuel, il est aimé. Mais dès qu’il implique effort sur soi-même ou souffrance en vue du bonheur de l’autre, il n’est plus appelé amour. On n’a jamais vu autant de divorces et de ruptures qu’à notre époque. Il en est de même de la maternité et les jeunes filles rêvent de s’épanouir dans leur profession et leur vie de femme. Mais cet enfant ne doit venir que lorsque l’on veut (parfois même et de plus en plus selon un pedigree de perfection). Le XXème siècle finissant n’aura jamais vu autant d’avortements ou d’enfants mal-aimés. On aime également ses parents et on reconnaît leur devoir la vie. Mais lorsqu’ils sont âgés, sans méchanceté, “mais parce que la vie est si prenante”, on les confie à des centres spécialisés où ils ont tout ce qu’il faut matériellement mais où ils meurent de solitude et d’abandon. Ces trois exemples pris dans ce qui fait la plus grande richesse de l’homme, (ses relations familiales), manifestent à quel point cet humanisme sans Dieu* est très concrètement source d’égoïsme et donc d’une grande clameur de tristesse au Ciel[5]. Le pire semble être qu’une telle société peut tenir des siècles, les soubresauts de la souffrance spirituelle qu’elle porte en elle pouvant être anesthésiés chez les jeunes dans un étourdissement d’occupations, et camouflés chez les personnes âgées qui deviennent des citoyens marginaux. Elle sombre dans l’égoïsme mais pas dans l’inefficacité car les plaisirs ne sont pas l’unique but. On aspire aussi aux carrières, aux honneurs, aux succès techniques, le tout canalisé par des lois bien faites et aptes à contenir les corruptions. Une telle société sécrète du fait de son succès beaucoup d’orgueil.

Il est donc probable que l’humanisme sans Dieu, lorsqu’il se manifestera, ne proposera pas autre chose au monde (tout en corrigeant les excès soixante-huitard actuels).

2- Il produit de manière maximale de l’orgueil et du refus de Dieu. Étourdie par un bonheur matériel réel, l’humanité s’exalte déjà. La « sagesse » proposée par l’humanisme sans Dieu, est en Occident une réussite au plan matériel. Elle est souvent explicitement jetée à la face de Dieu. « Nous sommes heureux sans lui. L’hypothèse Dieu est devenue inutile. » Il s’agit non seulement d’être libre pour jouir de son pouvoir, mais de se prétendre plus « intelligent » que le Créateur lui-même. On voit des signes de cet orgueil dans la tentation perpétuelle de maîtriser la vie. A une époque où des millions d’enfants sont avortés, on n’hésite pas à en concevoir par tous les moyens possibles. Le clonage reproductif est l’étape recherchée au moment où j’écris ces pages. L’homme rêve d’être bientôt créateur lui-même de la vie. Ce rêve sera plus vite qu’on le croit une réalité.

 

Après avoir manifesté que la Vie éternelle n’est pas donnée à l’égoïs­me, il est aisé de comprendre pourquoi cet humanisme sans Dieu est, au plan théologal, le pire qu’on ait jamais vu. En nourrissant l’égoïsme d’une manière très profonde, en le rendant viable à travers une apparence de bonheur individuel, il façonne efficacement chacun dans la recherche de soi. Étant très séducteur et capable d’anesthésier jusqu’à la conscience de vivre dans l’égoïsme, il est capable plus que tout autre antichristianisme terrestre d’entraîner le refus de l’amour au moment de la mort. Quand un nazi tue puis est tué au nom de sa croyance raciale, il commet un crime contre l’humanité, mais sa propre vie lui paraît souvent moins importante que son idole patriotique[6]. Il y a donc en lui un certain sens du sacrifice individuel. Il en est de même pour un communiste et sa passion haineuse du bonheur social des pauvres. Quand un humaniste moderne, se regarde, il ne voit pas qu’il est égoïste. Il peut se croire longtemps généreux puisqu’il respecte, dans sa recherche de bonheur, la recherche d’autrui. Pourtant, son seul centre d’intérêt est lui-même. Ainsi, cette forme de pensée est capable de disposer plus que tout autre système politique un peuple entier à se plonger en enfer lorsque le vrai Évangile, celui de l’amour jusqu’au mépris de soi, est proposé. Quelle difficulté en effet pour un homme habitué à ne penser qu’à son plaisir, de choisir dans une conversion totale l’amour fidèle jusqu’au mépris de soi-même.[7]

Pourquoi Dieu le permettra-t-il ?

(Chose certaine)

 

 « Nous savons que nous sommes de Dieu et que le monde entier gît au pouvoir du Mauvais.[8] »

 

La question qui se pose maintenant est de savoir pourquoi Dieu permettra à cet antichristianisme de s’étendre dans le monde entier à l’approche de la fin du monde. Au long du chapitre précédent, nous avons pu trouver aux malheurs matériels et politiques qu’il a permis jusqu’à aujourd’hui quelques explications dans son projet de salut universel. Mais il s’agit ici de malheurs spirituels qui, en développant de manière grave l’égoïsme et l’orgueil, semblent mettre en danger le salut éternel de toute une génération.

Quel bien peut-il sortir de cela? Un bien immense en vérité puisque le Seigneur va jusqu’à affirmer à propos de ces événements: «Lorsque vous verrez tout cela, soyez dans la joie et redressez la tête car votre Rédemption est proche. » Dieu ne se contente pas de regarder les réalités extérieures et politiques. Il lit au fond des cœurs. Et que discerne-t-il dans les peuples d’Occident qui vivent déjà dans un tel humanisme sans Dieu* ? Un grand égoïsme vécu dans le bien-être matériel, mais aussi beaucoup de souffrances spirituelles. Le livre de la Sagesse les décrit de manière saisissante[9]: « Oui, les jugements de Dieu sont grands et inexplicables, c’est pourquoi il a permis que des âmes sans instruction s’égarent. Ils gisaient enfermés sous leurs toits, bannis de la providence éternelle. Ils furent dispersés, en proie à de terribles frayeurs, épouvantés par des fantômes. Car le réduit qui les abritait ne les préservait pas de la peur; des bruits effrayants retentissaient autour d’eux, et des spectres lugubres, au visage morne, leur apparaissaient. Aucun feu n’avait assez de force pour les éclairer, et l’éclat étincelant des étoiles ne parvenait pas à illuminer cette horrible nuit. » L’humanisme athée n’arrive en effet qu’à anesthésier les plaies vives de l’absence de Dieu. Il ne peut entièrement retirer du cœur des hommes la soif de plus qu’un vague bonheur humain et passager. Pour exprimer cette douleur terrible de ceux qui n’ont plus de foi en l’amour, Jésus s’exprime ainsi:[10] Malheur à celles qui seront enceintes ce jour là et à celles qui allaiteront. ” Cette image symbolise tout le malheur de ceux qui, attachés à la terre comme unique possibilité de bonheur, voient à l’heure de leur fin que même ce bonheur est vain.

On pourrait multiplier dans l’Écriture les exemples de descriptions de la douleur spirituelle. Le désespoir est en fait plus terrible que la souffrance matérielle accompagnée d’espérance. L’image du monde actuel et de tout humanisme sans Dieu est à rechercher dans les maisons de retraite. On y vit bien, on y est nourri et lavé et même parfois aimé. Pourtant, l’âme des personnes âgées se meurt de solitude. Dieu connaît cette souffrance. Il discerne les abîmes infinis de pauvreté qui s’y creusent. Il sait qu’en définitive le monde de l’antichristianisme, à cause de ces souffrances, dispose les âmes à la Vie éternelle. Nul ne peut soupçonner l’allégresse des ces pauvres gens. A l’heure de la mort et de l’apparition du Christ, lorsqu’ils découvrent que tout cela n’était que mensonge, la plus grande partie des hommes, se précipitera vers l’amour, incapable de s’obstiner dans l’égoïsme dont ils connaissent les fruits amers. Rappelons que seul le blasphème obstiné contre l’amour, maintenu fermement à l’heure de la mort conduit en enfer.

Mais il ne sera pas le dernier des antichristianismes

(Chose probable)

 

L’humanisme sans Dieu semble être, si l’on suit la lettre des prophéties, une simple étape. Si l’on suit la lettre des Écritures saintes, plusieurs passages montrent qu’il y a une place pour quelque chose de plus profond. Saint Paul parle explicitement[11] d’aspect bien plus terrible: «Avant la fin, il doit se révéler l’Homme impie, l’Etre perdu, l’Adversaire, celui qui s’élève au-dessus de tout ce qui porte le nom de Dieu ou reçoit un culte, allant jusqu’à s’asseoir en personne dans le sanctuaire de Dieu, se produisant lui-même comme Dieu ». Nous verrons dans la section suivante de quoi il s’agit.

 

 

 

 

 

LE COIN DE LA BULLE

 

« T’as vu, ça gaze ! »

 

De l’Elysée… à Téhéran…

 

Rectangle: Il paraît que depuis le retour des fêtes ça gaze !
Il n’est question que de monter ou montée en puissance ! Et de bombe !
 

 

 


Pensées: OUI !  Y-a un chat persan qui gonfle ! Il s’prend pour une bombe. Il paraît que s’maman l’aurait sevré trop tôt… ! Question de flatulences ! 

 

 

Rectangle à coins arrondis: Dites les gars ! On escalade aussi les marches en surpuissance.  On met les gaz ! Y-a les spécialistes de la rose fanée et ceux des chênes pelés ! Ils pétaradent ! Certains se surprennent à boire de la tisane d’anis pour éviter d’exploser !
 

 

 

 

 

 


  

                                  

                              

 

 

  

                                             

 

                                             Monsieur Bonsens

                

 



[1] Avertissement: Cette section pose la question suivante: jusqu’où ira l’humanité, avant la fin du monde, dans sa recherche d’une liberté de l’orgueil? Comment répondre avec certitude et précision à partir des prophéties bibliques?

[2] La seule encyclique écrite en allemand dans l’histoire de l’Église.

[3] Luc 12, 4.

[4] Voir le chapitre 4.

[5] Le dernier des prophètes canonique, Malachie 2, 14, écrit: « Et vous dites: Pourquoi ces malheurs? - C’est que Yahvé est témoin entre toi et la femme de ta jeunesse que tu as trahie, bien qu’elle fût ta compagne et la femme de ton alliance. N’a-t-il pas fait un seul être, qui a chair et souffle de vie? Et cet être unique, que cherche-t-il? Une postérité donnée par Dieu! Respect donc à votre vie, et la femme de ta jeunesse, ne la trahis point! Car je hais la répudiation, dit Yahvé le Dieu d’Israël, et qu’on recouvre l’injustice de son vêtement, dit Yahvé Sabaot. Respect donc à votre vie, et ne commettez pas cette trahison! »

[6] Anne-Catherine Emmerich (citée à titre de simple témoignage, sans qu’il lui soit attribué d’autorité)* écrit : « Je vis que certains idolâtres du passé aimaient davantage leur idole qu’eux-mêmes, avec un réel sens du sacrifice. Au contraire, certains hommes de notre époque mettent leur propre personne au-dessus de tout ce qui existe dans le monde. » (Vie d’Anne-Catherine Emmerich, Téqui, 1950, Tome 3, p. 169).

[7] C’est de cette manière que saint Augustin définit l’intensité de l’amour qui règne dans la Cité de Dieu et qui peut tout supporter pour l’autre, jusqu’à la croix.

[8] 1 Jean 5, 19.

[9] Sagesse 17, 1ss.

[10] Matthieu 24, 19 ss.

[11] 2 Thessaloniciens, 2.