SOYEZ FIERS D’ETRE DE L’EGLISE CATHOLIQUE APOSTOLIQUE ROMAINE

 

 

 


 

TU ES PETRUS – BENOIT XVI

 

 

 

LA LETTRE CATHOLIQUE N° 24

 

NOVEMBRE 2005 SON SITE : lescatholiquies.free. fr DIFFUSION GRATUITE - FAITES LA CONNAITRE

 

 

 

TOUT A DIEU PAR L’IMMACULEE

 

 

 

SOMMAIRE

EDITORIAL : Notre Dame de Paris, P.C. Aubrit Saint Pol

L’IMMACULEE : La Médaille Miraculeuse, Désiré Wasson

DOCTRINE SOCIALE : La S.N.C.M. ou La Faillite du Dialogue Social, Sully

L’HISTOIRE DE L’EGLISE : La Vie Chrétienne à La Fin Du Quatrième Siècle, Eusèbe de Césarée

L’ESCHATOLOGIE : D’Arnaud Dumouch

LA VIE DES MOTS : Révolution, Contre-révolution, P.C. Aubrit Saint Pol

LA TRIBUNE LIBRE : L’Abbé Pierre, Théodulfe Soplataris

MEDITATION DE LA BIBLE : La Genèse : ( La Création du Monde n°2), Léonce Grattepanche

DOCTRINE ET ESPERANCE : « Première Question : Dieu… » suite, P.C. Aubrit Saint Pol

ECRITS DES PERES APOSTOLIQUES : « Epitre » Clément de Rome, suite.

TRIBUNE DU CANIGOU : Du Déshonneur à l’Espèce Protégée… Raymond Lull

 

 

 

N’AYEZ PAS PEUR DU CHRIST !

OUVREZ GRANDES LES PORTES DE VOTRE CŒUR ! JEAN-PAUL II LE GRAND

 

L’EDITORIAL

 

Les infamants ont sali le Sanctuaire des larmes et des joies du peuple de France…

 

 

NOTRE DAME DE PARIS…

 

Je suis en colère !

J’ai honte pour la France !

J’ai honte pour nos gouvernants !

Je suis en colère !

 

Des évènements de juin dernier, je ne ressens que honte et humiliation.

 

Ils ont offensé la France, ils ont offensé le juste, l’homme d’honneur, l’homme et la femme de prière. Ils ont offensé mes sœurs et mes frères catholiques.

 

Je suis envahi de cette sorte de colère qui me prend aux tripes, fleur épineuse jaillie de la souffrance… Souffrance de la France, la souffrance du peuple de France, souffrance des catholiques de France…

 

Souffrance, que mon gouvernement se révèle non seulement incompétent, mais lâche, sans honneur, sans dignité. Il a étouffé l’enquête policière et judiciaire.

 

Notre Dame de Paris profanée !

 

Les membres de l’association ‘Acte Up’ en juin dernier profanèrent la cathédrale de Paris.

Les infamants ont sali le Sanctuaire des larmes et des joies du peuple de France.

En blasphémateurs, ils entrèrent chargés des ombres destructrices aux appétits dévorants et immondes. Ils interrompirent la louange des suppliants qui s’ajoutait aux oblations des siècles d’espérance. Ils frappèrent le Recteur du Sanctuaire, ils reprenaient les fouets du prétoire.

Les médias, ventre affamés des bassesses des humaines, se précipitèrent en charge de médiocrité, prédateurs du sourire. Vieilles maquerelles, ils ne vendent que flétrissures et sueurs mauvaises.

 

Le Garde des Sceaux, avec un aplomb à faire rougir François Mitterrand qui n’en manquait pas, ce sot sans garde d’honneur, héraut des lâches murmures et des clameurs calculatrices, classa sans suite cette affaire. Pascal Clément est sourd des cloches de Notre Dame, sa clémence se répand de carpette en carpette. Difficile de fêter Pâques lorsque l’on est debout et à l’ordre.

 

Ah, si cette profanation se fut déroulée dans une synagogue, dans un temple protestant, dans une mosquée, dans un temple maçonnique ! Les rédactions médiatiques n’eurent pas manqué d’en être ! Les femmes, les hommes politiques, toute l’intelligentsia aux apanages médiatiques eurent joué l’air des pleureurs, les indignés, les vieilles filles rhumatisantes. Ils se furent flagellés d’orties, le regard sur le sondage de la popularité. Rappelons-nous l’opportune tragédie du cimetière de Carpentras. Il fallait que le peuple regarde ailleurs que les émanations nauséeuses du pot-chambre parisien.

 

Gouvernement incapable d’honneur ! Gouvernement failli ! Ta légitimité est plus incertaine qu’aux matins des étés. Tu n’as plus ni morale ni force spirituelle. Tu ne sers plus les espérances du peuple. Tu es sans dignité.

 

Elu du peuple, tu n’es pas propriétaire du mandat qu’il te confie !

République, vienne ta chute ! Quel juge pour toi ? Quel avocat ?

 

Vous tous, vous n’avez plus notre confiance. Voter blanc est une nécessité morale, un impératif de dignité pour le peuple. Il rejette aux rebuts de l’histoire ceux qui se déshabitent de toute conscience morale.

 

Vous êtes méprisables, vous n’avez plus de visage !

On ne vote pas pour ce qui n’est pas identifiable !

Ne pas être, c’est n’avoir ni honneur ni dignité ni conscience morale…

La totalité de ce que vous n’êtes plus ou n’avez jamais été, fait de vous des sans papiers… Vous n’avez plus de visage, vous n’êtes plus reconnus…

 

O France ! Toi, qui depuis le siècle des lumières plus fausses que de la fausse monnaie, dans la patience des siècles héroïques, ne cesse de subir les outrages de tes enfants ingrats…

 

O France ! Sois patiente. Patiente encore un peu ! Bientôt tu verras renaître sur le visage de ton peuple ce sourire qu’envièrent les nations prédatrices…

 

O France ! Des vallées oubliées que les ombres sages dissimulent aux profanateurs de cet âge désolé, le lys éclora en géant de lumière… Et, sa fragrance s’épandra sur les siècles oubliés quand la justice se posera au sommet de la colline des cœurs contrits.

 

O France ! Dans l’aurore de l’attente, que se lèvent de tes enfants, qu’ils se lèvent en vaillants David, en braves Bayard et qu’ils disent non à ce fleuve immonde qui déverse sa pestilence, sa mortelle et risible médiocrité…

O Français ! Mon frère, ma sœur, mon ami, je t’en prie, lève-toi d’honneur et de courage… ! Pierre-Charles Aubrit Saint Pol

 

P.S. Le site de Notre Dame de Paris fait parti des lieux actuellement les plus protégés et surveillés de la capitale comment croire qu’ils n’ont pas trouvé de preuves, alors qu’il y a un bon nombre de caméras de surveillance.

Les médias radio et télévision états présents, ils ont filmé toute la scène, et les autorité n’ont pas trouvé de preuves… !

Quel mépris pour le peuple de France, pour les catholiques… !

 

Faites connaître cet éditorial à votre entourage, ainsi que la lettre ouverte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’IMMACULEE

 

 

LES APPARITIONS DE LA MEDAILLE MIRACULEUSE

 

 

 

 

« O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous ! »

 

 

En 1830, nous sommes à la veille du triomphe des idéologies matérialistes qui détourneront l’homme de son salut, de ses fins dernières. Elles contribueront lourdement à la négation de Dieu. Elles généreront des violences contre l’homme et son principe de génération que rien n’excusera jamais. Les théories les plus extravagantes verront le jour, certaines d’entre elles seront et sont toujours suscitées par des sociétés occultes aux ordres des anges déchus. Elles ont surtout pour objectif, dans un premier temps, comme la théorie de l’évolution, de mettre le plus de distance possible entre Dieu et l’homme par le moyen de la raison et du désespoir.

 

Dieu prévient les justes des œuvres de Lucifer, Il envoie son humble « Servante ». Des deux apparitions importantes de Marie à la chapelle de la rue du Bac un renouveau spirituel jaillit, un renouveau marial. Dans l’eau jaillissante de cette source maternelle se trouve la germination d’une génération de géants de sainteté : Sainte Thérèse de Lisieux, Maximilien Kolbe en est le plus beau fruit même s’il est plus tardif, des prophètes comme Léon Blois, Bernanos, Paul Claudel, Jacques Maritain, Gabriel Marcel… Ils feront redécouvrir les chemins de proximité avec Dieu, des chemins de familiarité ; ils projetteront un regard neuf sur le mystère de la Rédemption.

 

La prière qui s’inscrit en lettres d’or lors de la seconde apparition annonce la définition du dogme de l’Immaculée Conception et sa proclamation. Cet évènement relancera toute la théologie mariale et l’œuvre de saint Louis-Marie Grignion de Montfort sera redécouverte.

 

 

 

« Et apparut un grand signe dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, et la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles. […]. Et la femme s’enfuit au désert, où elle a un lieu préparé par Dieu, pour qu’on l’y nourrisse pendant douze cent soixante jours. » (Apo.12, 1-6)

« Les trois anneaux du dragon sont symbolisés par le nombre 666 […], 666 représente les trois étapes historiques, elles amènent radicalement l’humanité au rendez-vous de sa conscience, toute sa geste sera dans la pleine lumière de la justice divine. »(Conf. La lettre catho. de sept. 2004) Ces trois étapes sont accomplies : 1er l’Islam ; 2eme le schisme de la Réforme ; 3eme la révolution de 1789.

 

La révolution de 1789 est un évènement universel, le premier que l’on peut qualifier d’infrahumain.

 

L’apparition de la rue du Bac arrive à la fin du répit du mouvement révolutionnaire, nous sommes à quelques jours de la chute de Charles X, le roi qui aura le plus enrichi la France. L’avènement de Louis-Philippe redonne une dynamique au mouvement révolutionnaire, le militantisme révolutionnaire en France sera moins sanglant mais redoutable sur le plan politique et intellectuel ; les réseaux occultent s’installent définitivement dans nos sociétés, ils investissent tous les rouages amenant corruption, ségrégationnisme envers les religions surtout envers l’Eglise Catholique. Toutefois le sommet du développement de la révolution, de son esprit, est atteint en France dans la nuit du 9 au 10 juillet 2004 par le vote de la loi de bioéthique dont le dernier décret d’application est signé en mars 2005. Cette loi autorise de fait le clonage reproductif et en protège les auteurs. Elle fut votée à l’unanimité des deux chambres moins 10 voix. La révolution atteint là un niveau insurpassable dans l’abomination et le blasphème ; il s’agit bien de la désolation de l’abomination dans le Saint des saints. Dieu est agressé au seul lieu et moment où il est personnellement présent dans l’homme à la formation du zygote, c’est à ce moment là que Dieu donne l’être, l’anima, au vivant de l’homme. Le petit humain devient une personne.

 

Et voici, que le ciel parle ! Il envoie le plus excellent de ses porte-voix, la Vierge Marie.

 

Nous sommes à la veille de l’explosion de la culture révolutionnaire en de multiples idéologies, plus inhumaines les unes des autres. Bête immonde aux parures pestilentielles.

 

La Vierge Marie nous est envoyée pour nous aider à nous protéger de cette odieuse culture, mais surtout à nous préparer au retour du Christ-Jésus, la venue du Fils de l’Homme. Elle nous donne les moyens de vivre dans le respect des ordres établis par Dieu, que la révolution renverse et qui s’insinue par tout y compris dans l’Eglise. Ne nous en troublons pas même si nous en souffrons, il faut qu’il en soit ainsi pour la confusion des méchants. Ce qui est le plus tragique, est que bon nombre d’hommes et de femmes d’iniquité ont une conscience éclairée de ce qu’ils font… La Vierge Marie, en Mère parfaite, s’offre à nous comme un instrument privilégié pour notre victoire sur cette bête immonde.

 

C’est l’Immaculée Conception qui éclaire singulièrement les œuvres des enfers, sa lumière se place dans la perspective des fins dernières, de la fin du monde, donc du triomphe des justes sur les injustes.

 

La théophanie mariale de la rue du Bac ouvre la voie au triomphe des deux Cœurs Unis de Jésus et Marie. Ce triomphe est également celui de la femme et de l’homme, ils s’identifient dans le nouvel Adam et la nouvelle Eve, car Dieu le Père le veut en collaboration avec le genre humain. Il s’établira dans la pure tradition hébraïque, un petit nombre de justes. Cette première théophanie mariale des temps révolutionnaires contient toutes les apparitions à venir et les éclaire.

 

Pourquoi Dieu a-t-il voulu que cette première apparition se déroule en France, à Paris ?

Pour quoi dans le pays qui a publiquement et, avec une sauvagerie sans pareille, déclaré son rejet de Dieu, a rejeté sa vocation, l’a dévoyée ? Ce peut-il que ce peuple de France soit meilleur que les autres peuples ?

Pour Dieu, il n’y a pas de peuple meilleur ou supérieur que d’autres.

Ce ne fut sûrement pas pour ses qualités que Dieu choisit le peuple hébreu comme porteur de la Promesse. C’est tout simplement son libre choix, il en est de même pour le peuple de France, le peuple de la Croix.

 

Le peuple hébreu reste le peuple de la Promesse mais sa mission est accomplie, par l’Incarnation du Désiré des collines, sa Passion et sa Résurrection : « Tout est accompli ! » Il n’y a plus de mission spécifique pour lui, tout s’est achevé dans la nuit de Pâques. Il n’y a plus rien à ajouter, on attend sa conversion.

 

Dans la lumière de l’eschatologie, l’élection spirituelle de la France est aussi certaine que celle du peuple hébreu. Sa mission est d’établir le Règne social du Christ sur la Terre et donc de protéger et soutenir le successeur de Pierre.

La lignée davidique eut pour mission d’être le sein pour l’Incarnation du Verbe, le Fils de Dieu, le Fils de l’Homme ; la mission des trois dynasties en France qui ne furent jamais interrompues par le lien du sang, fut et demeure d’établir le règne social du Christ dans la cité des hommes.

 

Au retour de la captivité de Babylone, les grands du peuple hébreu entreprennent de détruire la lignée davidique. C’est un petit reste, le plus improbable de cette lignée qui accueille l’Incarnation.

 

Face à toutes les grandes tribus celto-germaniques, c’est la plus petite d’entre elles qui fut retenue pour fonder le royaume de France. L’immonde révolution s’efforcera de détruire la dynastie pas seulement physiquement mais culturellement et, aujourd’hui encore, des esprits désolés s’efforcent de faire croire qu’il ne subsiste plus rien de la dynastie issue directement de la couche royale de Louis XVI et de Marie-Antoinette. C’est pourtant bien un descendant directe de Louis XVI qui remontera prochainement sur le trône de France. Il amènera à son terme la mission de la France, la fille aînée de l’Eglise. Rien n’empêchera la réalisation du plan divin, Dieu fait concourir toutes les forces dans ce but, même celles qui lui sont radicalement opposées.

 

Dieu est le meilleur des historiens. Quand la Vierge Marie demande que l’on frappe la médaille miraculeuse, elle redouble sa demande, pourquoi ? :

1er – Le chiffre 2 représente le Fils de Dieu, par ce redoublement, elle enseigne que sa volonté est aussi celle de son Fils, ce Dieu qu’elle a nourri.

2eme – Ce redoublement fait mémoire du sept centième anniversaire de la prédication de Saint Bernard à Vézelay lors de l’envoi de la deuxième croisade : « - Voulez-vous aller délivrer le tombeau du Christ ?

- Nous le voulons.

- Voulez-vous aller délivrer le tombeau du Christ ?

- Nous le voulons. »

Dieu se souvient ; l’acte de Dieu est souvent en relation avec l’acte de l’homme.

 

Catherine Labouré connaît trois appels : 1er – Son baptême, elle devient chrétienne.

 2eme – Sa vocation, elle devient religieuse.

 3eme – Son élection, elle devient porte-voix de la Vierge Marie et de la France chrétienne.

 

Catherine a pour toute fortune un solide bon sens, ce qui ne l’empêche pas de prier pour voir un jour la Vierge Marie, sur cette terre, en cette vie. C’est une demande ahurissante ! Elle est complètement en contradiction avec la discipline spirituelle qui recommande de ne pas demander de signes et si cela arrive de ne pas s’y attacher. Comment comprendre cette demande si audacieuse ?

 

Le 18 juillet 1830, les Filles de la Charité fêtaient leur saint fondateur, Vincent de Paul ; dans la journée la Mère Supérieure présente à Catherine une relique du saint qu’elle avale spontanément et lui demande qu’il lui obtienne la grâce de voir ici bas la Vierge Marie.

Ce geste insensé, déroutant ne peut être du qu’à l’action de l’Esprit Saint. Il nous rappelle un évènement de l’Ancien Testament : la vocation d’Ezéchiel 3, 1-3.

Vincent de Paul est le fondateur d’une des plus belle arche d’amour de charité qui ait été contemplée dans ce monde ; à l’exemple de saint François et plus tard de sainte Thérésa de Calcutta, il renouvelle l’accueil du pauvre et de la pauvreté dans un contexte d’abondance et d’injustice.

La France révolutionnaire s’est fermée à la charité, à l’amour du prochain selon Dieu et, il y a urgence pour la France qu’elle en retrouve le chemin.

Catherine Labouré est le petit peuple de France, son nom même l’indique, le pays du labourage ; ce peuple a construit sa cité dans l’espérance de l’amour de Dieu et l’exigence de l’amour du prochain. La France doit libérer sa parole d’amour pour permettre à Marie, sa patronne, de revenir en son royaume.

Marie ne reprendra sa place que si elle est invitée, pas seulement pour la France mais aussi pour l’humanité qui sera bientôt infectée par la culture révolutionnaire de 1789, culture génocidaire.

C’est l’Esprit Saint qui inspire Catherine de manger cette relique. En l’avalant, Catherine libère la parole suppliante de son peuple, elle la délivre de l’emprise du démon. Et, Marie va immédiatement répondre à sa demande, comme si le ciel attendait cette supplication. Il ne peut pas y avoir d’autre explication, surtout si on tient compte de cette époque où la hiérarchie retombe dans un hiératisme cruel et dans un moralisme dans lequel on retrouve l’influence du jansénisme et du protestantisme. La hiérarchie de l’église de France a choisi le camp de l’ordre… Et ce sera un désastre quant aux classes sociales laborieuses qui se trouveront livrées à une surenchère idéologique dont elles n’arrivent pas à se débarrasser encore maintenant.

 

Dieu n’entre pas dans notre destiné par effraction, comme un voleur, il se fait annoncer et désirer, car il veut un cœur humble, pauvre…

 

La révolution détourna le regard du peuple de France de son Dieu, il se laissera convaincre de lui tourner le dos. Dieu veut que ce peuple l’appelle de nouveau, mais par sa Fille, son Epouse et sa Mère, la Vierge Marie. Marie si aimée, si honorée, si priée en cette terre. La Mère du Sauveur, Notre Dame, la Dame qui est à nous, qui nous a aidé à nous identifier au Christ-Jésus.

 

La Miséricorde Divine se penche sur une autre humble servante, Catherine Labouré ; par elle, c’est toute la France du baptême de Clovis qui demande que la Mère de Dieu retrouve toute sa place en cette patrie blessée, mutilée dans son identité chrétienne.

 

Oui, mais pourquoi Paris ?

 

Pourquoi pas un de ces villages martyres à l’identique d’un Oradour sur Glane ? Ces petits villages où de simples Français ,avec l’audace des humbles, portèrent ostensiblement les symboles de leur foi : « signes de la superstition » comme le qualifiait ce général commandant les colonnes infernales. Il les faisait enfermer dans l’église ou tout autre bâtiment, les canonnait puis les brûlait vifs au nom de la liberté, « faites moi rire ! » dit l’âne. Immonde révolution, tu inspiras toutes les atrocités modernes au nom de la liberté et, tu continues. Ets-ce que nous avions toute la légitimité voulue pour juger les criminels nazis ?

 

Paris est la ville des contraires, des impossibles. Elle n’était encore que Lutèce quand saint Cyprien d’Arles prophétisa sur elle : « Tu seras détruite à cause de ton iniquité, de tes lois dressées contre Dieu. » Cette capitale est maintenant désolante d’abominations. Cité où se meurent les sourires ! C’est bien à cause de son devenir tragique qu’elle est choisie comme lieu de la première théophanie mariale. La Croix du Christ fut plantée dans l’ordure du monde, la Vierge Marie vient se manifester dans le plus grand chaudron de l’enfer. Marie s’y révèle, dévoile l’eschatologie, dans cette ville qui entendit la première la soutenance théologique sur l’Immaculée Conception par saint Dum Scoth dans les murs grandioses de la Sorbonne, celle là même qui quelques temps plus tard condamnera Jeanne d’Arc.

 

« France es-tu fidèle à ton baptême ?

France, fille aînée de l’Eglise m’aimes-tu ? » Jean-Paul II le Grand.

 

L’apparition :

Marie est bien élevée, elle se fait annoncer, elle envoie un ange réveiller Catherine. Mais la France n’a-t-elle pas saint Michel pour la guider vers la Reine du ciel ?

 

Malgré l’importance de l’évènement, la Mère de Dieu établit une relation de proximité, de simplicité, de familiarité : Maire prend place sur le siège du célébrant ; le prêtre lorsqu’il célèbre est ‘imper sonna christi’, c’est donc la Saint Trinité : « Qui m’a vu, a vu le Père ! » Plus tard, aux Trois Fontaines, Marie dira : « Je suis dans la Trinité. » Marie assise dans ce fauteuil nous renvoie à l’icône du Buisson Ardent… Cette apparition est un catéchisme complet.

 

Deux heures durant, Catherine, à genoux, les mains jointes appuyées sur les genoux de la Vierge Marie, s’entretient avec la Mère du Sauveur, l’Arche d’Alliance. Quelle singulière intimité, mais c’est la France qui est invitée à s’introduire dans cette intimité, elle en a tous les moyens. Le divin est dans l’intime de la vie de l’homme, au cœur de son quotidien. Cette scène est un démenti, une dénonciation envers un clergé qui n’a semble-t-il pas appris la leçon et qui se raidit, hiératique, suffisant. Attitude si éloignée de ce Dieu qui se laisse manger, qui est au cœur même de notre respiration.

 

Dans l’apparition du 27 novembre 1830, nous nous arrêtons sur les deux points qui nous semblent les plus importants. Mais avant nous soulignons que la chapelle des Filles de la Charité est sise rue du Bac, lieu qui rappelle que la traversée de la Seine se faisait aussi à cet endroit et qu’il fallait prendre la bac, cet sorte de radeau qui allait d’une rive à l’autre. Marie n’est-elle pas cette arche qui permet d’aller de cette Terre à son Fils ?

Le premier point est la prière qui s’inscrit en lettres d’or : « O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ! » Elle ouvre sur le dogme de l’Immaculée Conception et sur celui de Marie Médiatrice. La définition de ce dogme, Immaculée Conception, va ouvrir la porte à tous les mystères de Marie.

 

Le deuxième point, c’est la clef que tient Marie dans sa main droite. Ce symbole est très riche d’enseignement ; il donne l’idée du mouvement qui consiste à libérer ou enfermer.

Après la chut d’Adam et Eve, le Jardin est fermé au genre humain par un chérubin armé d’une épée de feu.

Le patriarche Joseph devient le gardien des greniers de pharaon, c’est lui qui a autorité pour ouvrir et fermer les gardes-mangers. La tradition dit qu’il a inventé la serrure. Saint Joseph, le père de Jésus, est quant à lui le gardien du Pain de Vie, du Pain d’Amour. Son silence, en sa qualité de Père, ferme le secret jusqu’à l’heure de Dieu. Sa mort est nécessaire pour l’Heure de son Fils qui est son Dieu.

 

Jésus donne à Pierre les clefs qui ouvrent et ferment le ciel.

 

Et voici que Marie tends ses mains vers ses enfants et dans l’une d’elle se trouve une clef !

 

Marie annonce que son heure est arrivée, que son propre livre va s’ouvrir mais pas avant la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception. Son livre doit d’abord s’ouvrir pour permettre à son Fils, l’Agneau, d’ouvrir les sept sceaux … Marie ne retient rien d’Elle, elle se donne complètement comme son Fils… Elle commence sa mission de co-rédemptrice, préparer en l’Eglise et en toute l’humanité le retour de son Fils.

 

C’est aussi la mission de la France, de la France d’aujourd’hui, elle doit renouer son alliance avec le successeur de Pierre. Il y a urgence !

 

La Victoire de l’Immaculée sera celle des pauvres de Dieu, victoire morale, spirituelle et physique. Ces pauvres sont déjà la terreur des puissants.

 

« Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon sa parole ! »

 

Que vienne la victoire de l’amour, du sourire, la victoire de l’enfant !

Désiré Wasson.

 

 

DOCTRINE SOCIALE

 

 

 

 

LA S.N.C.M.

ou

 

La Faillite du Dialogue Social

 

La crise économique et sociale qui touche tous les pays développés et les autres est assumée de manière très différente, selon que les pouvoirs renouvellent leur système social en retenant les leçons de l’histoire et, en tenant compte de la réalité du marché économique et financier qui est inexorablement mondialisé.

Cette mondialisation a toujours existé, ce qui la rend redoutable c’est la dictature d’un néo-libéralisme qui veut s’imposer, comme règle commune, sans tenir compte de la réalité diversifiée des pays et de leur culture, il est un facteur particulièrement néfaste.

Le néo-libéralisme est un stratagème qui sert à dissoudre les responsabilités morales, les consciences, c’est une arme qui tend vers l’instauration d’une dictature politique à caractère et habillage économique. C’est une idéologie dite pragmatique qui dissimule des intentions fortement sulfureuses. Les tenants de cette idéologie veulent atteindre des objectifs très opposés à l’intérêt général de l’humanité. C’est plus que jamais la révolution qui se poursuit.

 

Nous assistons à l’exclusion du pouvoir politique dans la cité par les pouvoirs économiques et financiers ; il semble que le pouvoir politique apparaît, dans les champs économiques et sociaux, comme un simple exécutant de cette dictature. L’économie devient une arme forte d’asservissement des Etats, de tous les Etats. Mais qui donc a la réalité des commandes ? Sommes-nous peut être en présence d’une machine incontrôlable, folle ?

 

Il y a une puissance occulte qui meut de subtils rouages, elle échappe au contrôle des Etats par la lâcheté de beaucoup, la collaboration de certains. Il arrive même, comme aux Etats-Unis, au Royaume Uni et en Italie que l’exécutif soit directement en relation de collaboration avec ce pouvoir insaisissable.

Il apparaît clairement que, derrière la marche du mondialisme comme de celle de l’Union Européenne, c’est le projet d’un pouvoir mondial supranational que l’on tend à établir ; si cela devait arriver, ce pouvoir ne pourrait tenir que par une dictature enserrerait tout de l’acte humain… L’homme de Dieu, l’orante pressent une volonté maligne, une ombre dévorante.

Ce projet peut encore être mis en échec, comme tout ce qui relève des calculs humains.

 

Ces enjeux dépassent le devenir matériel et moral de l’homme. Nous comprenons qu’il s’agit d’enjeux surélevés, ils touchent à la survie de l’espèce humaine. Ils s’attaquent à son immortalité, car le vivant de l’homme une fois l’être reçu, l’anima, est immortel, même si cette immortalité passe par la mort ordonnée du corps, ils s’attaquent à elle pour que l’humanité perde son salut, que Dieu soit tenu en échec.

 

La confusion des esprits dans les domaines sociaux est certes le résultat du péché de l’homme, mais aussi l’œuvre de cette puissance maudite qui n’a d’autre appui en l’homme que son péché.

 

Comment peut-on par les lois naturelles combattre cette intelligence perverse ?

 

Les évènements de la S.N.C.M. sont révélateurs de ce qu’il ne faudrait plus faire, car l’action obscure que nous pressentons s’alimente du manque de réalisme de nos responsables qui, dans des camps opposés, s’enferment dans des archaïsmes idéologiques et d’autorité qui ne peuvent que décevoir à long terme les attentes des uns et des autres tout en grossissant le désespoir de beaucoup.

 

Les responsables économiques et politiques de cette entreprise ont singulièrement manqué de courage et d’honnêteté, mais les responsables syndicaux ont démontré une absence abyssale de perspective. Ils ont considéré cette entreprise d’Etat comme une vache à lait inépuisable, essayant de l’utiliser comme fut utilisée l’entreprise Renaud, mais bien plus grave, ils ont perverti le mandat qu’ils avaient reçu de leurs compagnons. Ils ont instrumentalisé cette situation à des fins idéologiques et politiques sans aucune considération de l’intérêt des personnes qu’ils prétendaient défendre.

 

La façon dont ils sont sortis de la crise, qu’ils avaient eux-mêmes voulue, en jouant les gros bras, fut grotesque. Ils se sont dédouanés de toute responsabilité avec une légèreté très infantile.

Le résultat de ce conflit social tout à fait inutile, comme de tous ceux qui sont fomentés dans les services publics portent un fâcheux discrédit sur les organisations syndicales y compris les syndicats chrétiens dont nous ne comprenons plus le discours.

Si de telles crises continuent, comme celle des transports de Marseille, il y aura une grande désaffection des employés envers les organisations syndicales et, une multiplication d’actions incontrôlées ce qui engendrera un affaiblissement du monde du travail et du patronat et permettra au néo-libéralisme le plus débridé de régner en maître.

 

L’urgence est de mettre tout à plat, de se défaire de tout ce qui n’en finit pas de mourir. Et, pourquoi ne pas revenir à un concept syndical plus proche de la réalité économique en s’inspirant à nouveau des corporations. Mais il faut d’urgence quitter le terrain maudit de l’idéologie, revenir à un impératif moral de la justice économique et sociale.

 

Ni l’Etat, ni le patronat, ni les syndicats ne sont dans leur rôle actuellement et sûrement pas à leur place. C’est le serpent qui boulotte sa queue…

Où sont donc passés nos intellectuels dans ce débat… ?

Est-il encore temps pour la conversion de nos intelligences… ?

Sully, conseiller du roi.

 

 

FAITES CONNAITRE, DISTRIBUEZ L’EDITORIAL ET LA LETTRE OUVERTE, NE SOYEZ PAS COMPLICE D’UN TEL EVENEMENT PAR VOTRE SILENCE. LE CATHOLIQUE EN FRANCE A DROIT AU MEME RESPECT QUE LES FRANÇAIS D’AUTRES CONFESSIONS… SOYONS VIGILENTS !

 

SOYEZ FIERS D’ETRE CATHOLIQUES !

N’AYONS PAS PEUR !

 

 

 

HISTOIRE DE L’EGLISE

 

 

 

 

La Vie Chrétienne à la Fin du Quatrième Siècle…

 

Il convient, avant d’aborder le cinquième siècle, de contempler l’un des plus grands siècles de la chrétienté.

Comment le christianisme influençait-il la vie quotidienne personnelle et collective de la société ? Quel aura été son rôle au cœur de la civilisation de ce siècle ?

 

L’organisation de l’Eglise :

 

Dans cette période, un chrétien est celui qui trouve sa place dans l’Eglise et accepte le mode de vie bouleversant qu’elle lui propose, elle s’articule sur une discipline de vie intérieure qui est et reste sans précédent.

 

L’identité chrétienne s’affirme d’autant mieux qu’elle investit tous les facteurs et les vecteurs sociaux, culturels, moraux. Son ‘incarnation’ dans ce monde est totale, si bien qu’être chrétien est perçu comme une identité ethnique, culturelle, patriotique surélevée, quelque part transfigurée.

 

L’Eglise de cette période connaît une dynamique étonnante ; les conciles ont eu un rôle important dans son organisation. Ils ne se sont pas contentés des définitions dogmatiques, ni de la lutte contre les hérésies. Ils sont intervenus dans l’organisation administrative et dans le domaine disciplinaire. Ils ont jeté les fondements du droit canonique, en particulier le concile de Rome en 397 avec la première qualification de : « près des reliques de Saint Pierre Apôtre. »

 

C’est aussi la période où s’affermit l’autorité du successeur de Pierre, le pape Sirice (384-399) a autorité sur les évêques italiens et sur l’Occident chrétien. Il rédige les premières décrétales.

 

Dès le milieu du 4 eme siècle les églises grecques acquièrent une autonomie de gouvernement. Rome n’intervient que rarement. Le concile de Constantinople en 381 revendique une primauté d’honneur après Rome, ce qui fut lourd de menaces pour l’unité. Mais cette revendication témoigne également que le successeur de Pierre avait une primauté d’honneur et d’autorité non dépassable sur l’ensemble des autres églises. (L’argument des réformés se trouve démenti par les faits de l’histoire.) On assiste à l’affirmation progressive des futurs patriarcats.

 

La liturgie et les sacrements :

 

La vie religieuse des chrétiens a pour centre le culte officiel, le sacrifice eucharistique et la liturgie. Toute communauté a une organisation ordonnée au culte à rendre à Dieu en esprit et vérité.

 

Le temps ecclésiastique a deux étapes : Pâques et l’Incarnation.

L’Incarnation est commémorée le 6 janvier pour les églises grecques, alors que l’Eglise d’Occident choisit le 25 décembre, jour de l’ancienne fête païenne qui célébrait le soleil invaincu. C’est en 336 que Rome célèbre la Nativité le 25 décembre pour la première fois.

Dès 370 on codifie la liturgie en deux langues : grecque et latine. C’est sous le pape saint Damase que le canon de la messe est dit en latin. On distingue la liturgie africaine, gallicane et ambroisienne pour le nord de l’Italie.

L’Eglise latine célèbre dès le quatrième siècle la messe face au peuple, les autres dos au peuple. Il arrive que l’eucharistie soit célébrée en présence des seuls initiés, voir même les portes fermées.

 

Le sacrement de pénitence conserve un caractère imposant, la réconciliation n’était pas systématique on pouvait l’accorder après une vie de pénitence, à l’article de la mort.

 

L’Eglise au 4 eme siècle s’affirme comme très catholique, elle accueille avec vigilance la piété populaire qui a besoin d’intercesseurs auprès d’un Dieu immense. Le culte des reliques entre dans cette logique même s’il s’y mettait beaucoup de naïveté et de superstition.

 

Les pèlerinages :

 

C’est ce siècle qui les inaugure. Jérusalem devient un haut lieu dès 330. On possède un itinéraire de Bordeaux à Jérusalem daté de 333.

 

Ce siècle est le printemps de l’Eglise et, il est également gros de tous les possibles que le vouloir humain peut seul déterminer, car si Dieu peut tout, il ne fera qu’en fonction de l’humilité de tous ou de l’orgueil. Tout ce qui va suivre ne peut se comprendre et s’accepter que dans lumière eschatologique. Eusèbe de Césarée

 

 

 

 

 

L’ESCHATOLOGIE

 

LA FIN DU MONDE (suite)

 

 

CHAPITRE 4:

CINQUIÈME JOUR, LA MARCHE VERS L’APOSTASIE

 

Les prophéties concernant cet événement

(Chose certaine)

 

“Par suite de l’iniquité croissante, l’amour se refroidira chez le grand nombre. Mais celui qui aura tenu jusqu’au bout, celui ­là sera sauvé. Cette bonne Nouvelle du Royaume sera proclamée dans le monde entier, en témoignage à la face de toutes les nations. Et alors viendra la fin.[1]

 

Le monde entier rejettera la foi. C’est une prophétie souvent enseignée par les Évangiles, par Jésus lui-même, par les apôtres, dans des textes explicites et limpides. On peut être sûr qu’elle se réalisera. Voici, cités sans ordre, quelques textes convaincants :

 

L’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, certains renieront la foi pour s’attacher à des esprits trompeurs et à des doctrines diaboliques, séduits par des menteurs hypocrites marqués au fer rouge dans leur conscience.”[2]

Sache bien par ailleurs que dans les derniers temps surviendront des moments difficiles. Les hommes en effet seront égoïstes, cupides, vantards, orgueilleux, diffamateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, sacrilèges, sans cœur, sans pitié, médisants, intempérants, intraitables, ennemis du bien, délateurs, effrontés, plus amis de la volupté que de Dieu, ayant les apparences de la piété mais reniant ce qui en est la force.”[3]

 

Comment se réaliseront-elles ?

(Chose probable)

 

Une civilisation, après être passée par une longue période de ferveur religieuse, ne peut rejeter Dieu en un instant (c’est ce qu’on appelle l’apostasie*). Origène[4] le montre : «Celui qui atteint un état de perfection de la charité ne va pas abandonner et tomber subitement; mais il est nécessaire qu’il descende peu à peu et graduelle­ment ». Lorsqu’il s’agit d’un individu, trois étapes sont en général discernables.

1- Négligence de la prière et de la fréquentation de Dieu, perte de l’amour (Agape).

2- Oubli progressif du goût de Dieu, perte de la foi et de l’espérance.

3- Rejet de ses commandements moraux devenus invivables car coupés de la charité qui leur donnait sens (perte de la culture chrétienne).

 

Il en est de même pour une nation. C’est ce que nous enseigne l’histoire de l’Occident chrétien depuis quelques siècles, depuis que l’apostasie est en marche. On appelle ce phénomène la sécularisation d’une société. On peut, de même, discerner dans son chemin trois étapes successives qui se sont préparées l’une l’autre.

 

La première est très ancienne puisqu’il s’agit de tous les péchés capables de refroidir la charité. Saint Jean* en parle par ces mots : «Eh bien ! Maintenant l’esprit de l’Antéchrist est déjà dans le monde.[5] » Il s’agit de tous les péchés accumulés par les fils de l’Église. Leur accumulation finit par discréditer toute parole de Dieu. « Si les Fils de la lumière sont ainsi, c’est que la lumière doit être assez pitoyable. »

 

La seconde trouve alors prise dans le cœur des hommes éloignés de la charité. Il s’agit de l’apparition de toutes sortes de doctrines nouvelles capables de promettre un bonheur sans que Dieu intervienne. Ces doctrines peuvent être nombreu­ses, parfois mêmes stupides. Leur effet est de supprimer peu à peu les restes de la foi et de rendre irréversible, à cause de la compromission de certains (même minoritaires) de ses membres, le mépris pour l’organe qui porte cette foi, l’Église. Cette étape commence avec l’époque des lumières, au XVIIIème siècle. Les idéologies athées du XIXème siècle en marquent la suite. Elle est en acte de nos jours.

Alors peut intervenir la troisième étape, celle qui propose le projet d’un monde réellement humain et viable, conduisant à la paix civile et donnant les conditions matérielles, psychologiques et même spirituelles d’un bonheur sur la terre et pour l’éternité, mais sans le vrai Dieu, celui de Jésus-christ, de l’humilité et de l’amour jusqu’à la croix. Cette étape doit s’achever, si l’on suit la lettre des Écritures, par la révélation d’une nouvelle religion mondiale et universelle, celle du « mystère de l’iniquité ». Cette étape approche mais elle est loin d’être réalisée.

 

Cette description succincte et simplifiée semble laisser entendre qu’il existe un projet organisé par une secte ou un groupement humain sur plusieurs générations pour construire un monde sans Dieu. C’est ce que pensent de nombreux chrétiens face aux attaques anciennes et actuelles contre l’Église. Une telle vision relève de la fiction[6]. Parmi les hommes, bien peu sont capables d’une lucidité sur une si longue période de l’histoire future. Encore moins nombreux sont ceux qui ont une foi suffisamment profonde et une haine du projet d’amour de Dieu suffisamment lucide pour inventer pareil scénario. De fait, le seul être capable d’une telle profondeur dans le mal n’est pas un homme mais un ange d’après les mots de saint Paul : «Souvenez-vous que vous n’avez pas à lutter contre des êtres de chair mais contre les puissances des ténèbres.[7] » Le démon est certainement présent à travers cette histoire même si son rôle est invisible. Il suggère une idée à tel homme prêt à la recevoir; il tente tel groupe humain disposé à accueillir la tentation. La plupart du temps, il laisse agir le temps car l’ivraie semée pousse toute seule parmi le bon grain. Lui a un projet.

 

Il serait abusif et peu sain de vouloir dévoiler partout l’intervention du démon. Souvent, il se confond avec des lois psychologiques et sociologiques. L’essentiel est de connaître son projet ultime[8]. Il désire que l’humanité entière se révolte contre Dieu et maintienne sa révolte avec fermeté au moment de l’apparition glorieuse du Christ. Devant l’unanimité de la révolte, il espère que Dieu se repentira de son projet, reviendra sur sa volonté de ne donner la vision de son être qu’aux humbles. Mais le démon ne peut rien faire sans la permission de Dieu.

 

Regardons comment, historiquement, l’apostasie* s’est étendue sur l’Occident en trois phases successives.

 

PREMIÈRE ÉTAPE : les péchés des chrétiens (à partir du XIème siècles)

(Chose certaine car déjà réalisée)

« Par suite de l’iniquité croissante, l’amour se refroidira chez le grand nombre[9]. »

 

La préparation lointaine de l’apostasie* commence donc avec les péchés des membres de l’Église. Elle est présente dès le début. Autant l’amour et l’humilité donnent envie aux non-croyants d’entendre le message qui rend le regard lumineux, autant le péché rend laid le visage du christianisme. Il faut croire que durant le temps des persécutions l’amour transparaissait davantage que l’égoïsme puisque l’Église ne cessa de croître. “Voyez comme ils s’aiment”, disaient les païens. L’Église est indestructible quand le lien qui fait tout son trésor est puissant. Il s’agit de la charité qui unit à Dieu et aux frères. Lorsque cette charité n’est plus vécue, (en général parce que les prêtres qui enseignent au peuple de Dieu sa volonté mettent autre chose qu’elle au centre de leur vie et de leur prédication), le danger est proche.

 

Curieusement, tant que l’Église est minoritaire et en croissance, les générations suivantes semblent ne pas trop lui tenir rigueur pour ses imperfections. Mais lorsqu’elle atteint la totalité du pouvoir politique, rien ne lui est passé par les générations suivantes. Sans doute mûrit-elle le jugement des peuples et, en les libérant, elle les rend capable de critique. Le clergé en particulier, à cause de quelques membres indignes, peut accumuler pour le futur une dette de mépris. Rappelons que si l’Église d’Orient fut détruite en quelques années et remplacée par l’islam*, c’est que les peuples crurent voir plus de simplicité et de sens de Dieu dans cette nouvelle religion. Mais la majorité du clergé servait-il d’abord Dieu ou d’abord l’Empire ?

Dans l’Église d’Occident

 

Dans l’Église d’Occident, le péché qui semble à l’origine de tout est du même ordre, celui d’une relativisation de la charité. Concrètement, cette décadence commence alors que l’Église entre dans une ère de gloire. A partir du XIIème siècle, elle règne en maître. Seule la communauté juive a été dispersée dans son sein pour lui rappeler qu’elle n’a pas le pouvoir jusqu’aux recoins de l’humanité. Insensiblement, les chrétiens de cette époque se persuadent de leur perfection et sainteté. Ils s’enorgueillissent et étalent leur puissance. Alors que la ferveur de la foi construit les cathédrales, en même temps, elle réduit les Juifs en esclavage[10]. C’est un signe mauvais. Il révèle un recoin sombre au cœur de la chrétienté.

 

On constate les plus violents effets extérieurs de cet orgueil trois siècles plus tard quand le clergé catholique perd une partie de sa puissance. Luther et la réforme produisent un schisme. Une partie des nations* chrétiennes le suivent. Alors certains membres des deux Églises sont pris pour un siècle de folie fanatique. Au cours des guerres de religions, qui sont des luttes farouches et sans pitié allant jusqu’au bûcher, ils tentent mutuellement d’imposer la Vraie Doctrine. Ce péché, commun aux réformés et aux catholiques reste jusqu’à aujourd’hui une dette qui, malgré les actes de repentir du pape Jean-Paul II, n’a pas fini d’être payée.

 

La racine de ce mal était donc bien antérieure à ces guerres. Elle était née de l’époque du succès, de la négligence pour l’amour de Dieu et du prochain. La foi sans la charité conduit au fanatisme. Que n’a-t-on pas imité saint François de Sales et sa douceur envers tous !

 

Toujours est-il que ces excès, obstinément maintenus par les chrétiens pendant ces siècles, pesèrent comme un joug sur l’Occident. Voltaire en a fait, par ses dénonciations cinglantes, souvent caricaturales (car oublieuses de toute la sainteté, des milliers d’âmes simples et dévouées au bien), une arme terrible contre l’Église jusqu’à la fin du monde. Jusqu’à aujourd’hui, les sectaires de l’antichristianisme n’ont que trois concepts pour décrire la totalité de son histoire : guerres de religion, inquisition, Galilée.

La faute de l’étouffement de la pensée

 

L’affaire Galilée est l’un des étendards les plus agités[11]. Il est vrai que l’un des plus grands péchés du personnel de l’Église de jadis fut la tyrannie sur les intelligences. Par peur de l’hérésie, on empêcha les hommes de penser. On soupçonna son frère dès que sa parole sembla un peu différente. Un tel carcan posé sur les intelligences se devait d’exploser. Tout excès finit par être rejeté et Voltaire fut reçu comme un libérateur. Dans la même période, d’autres penseurs se levèrent, ne trouvant plus dans leur Église rigidifiée par la peur, un lieu pour s’épanouir. On rêva d’une société plus libre où Dieu serait adoré sans contraintes, sans dogmes imposés mais comme un Père (Rousseau) et un grand horloger de l’univers (Voltaire encore). Pour qu’apparaissent de telles idées, c’est que déjà l’Évangile et sa liberté n’étaient plus beaucoup compris. Les idées des Lumières, somme toutes innocentes, auraient pu s’évaporer devant le vrai visage de Jésus.

L’oubli de l’amour au profit de la vertu

 

Malheureusement, l’Église fut atteinte par bien d’autres maladies, dura­bles et sans cesse réapparues. Il faut citer en particulier ici le pharisaïsme : «Si tu veux être sauvé, si tu veux communier à la messe et être sauvé, sois parfait ». On entendait par là une parfaite obéissance à Dieu et à son Église à travers un comportement vertueux. Tout cela semble très bon et même très chrétien. C’est pourtant une terrible erreur et d’autant plus dangereuse qu’elle ressemble à la vérité. En effet, la vertu morale et l’obéissance n’ont de raison que l’humilité et la charité. C’est une simple question d’ordre dans l’importance des vertus mais tout en est bouleversé. Innombrables sont les chrétiens parfaits qui doivent se purifier longuement au purgatoire après leur mort tant leur âme est malade. Le jansénisme ne reçut le coup qui devait définitivement le mettre à mort qu’en 1900, grâce à une toute jeune fille, qui chantait au Seigneur dans son Carmel de Lisieux[12]: «Moi si j’avais commis tous les crimes possibles, je garderais encore la même confiance, car je sais bien que tout cela n’est qu’une goutte d’eau dans un brasier ardent ». Le mal était malheureusement durable et profond au point que, jusqu’à aujourd’hui, l’Église est considérée non comme une Vierge au cœur d’enfant (ce qu’elle est réellement en raison de l’Esprit qui la rend sainte) mais comme une femme rigide et moralisatrice. Arnaud Dumouch

 

 

LA VIE DES MOTS

 

 

 

 

Révolution – Contre-révolution

 

Le terme révolution provient du mot ‘voûte’, d’une racine indo-européenne « wel- couler »

En grec « wel » a donné « eluein » s’envelopper, spirale. En latin « wel » donna « volverer », « volutus » qui a donné « revolvere » « revolutio » : retourner en arrière, retourner au point de départ. C’est la même racine pour révolter, se retourner en arrière, racine latine pour « révolution », « révolutionnaire », « contre-révolutionnaire ». (dict.etymo. de Jacqueline Picoche)

 

Toute notre société moderne est blessée à mort par le courant révolutionnaire ; il n’y a qu’un et unique courant révolutionnaire, même si il y a en son sein différentes idéologies et différents modes opératoires. C’est le même esprit qui le guide. Les seules communautés d’hommes à ne pas être atteintes par cette pestilence sont les communautés éloignées des centres de civilisation, c’est pour elles, une grande chance.

 

La révolution est fondamentalement un refus d’être ce que l’on est vraiment pour réaliser une projection de ce que l’on croit être ou devenir. C’est une attitude radicalement inversée par rapport à la vérité de ce que l’on est. C’est une fragilité psychologique qui se transforme progressivement en une sorte de clef qui ouvre l’être au démon de l’orgueil. Etre révolutionnaire, c’est se laisser habiter par un désir irrépressible de destruction, détruire ce que l’on ne parvient pas à atteindre : la fortune, une position sociale. On décide de détruire, de renverser et de remplacer par quelque chose de soi qui permet d’obtenir ce que l’on ne peut atteindre autrement. C’est une revanche, une vengeance destructrice qui n’a rien a voir avec un quelconque idéal.

 

La révolution est à distinguer de la révolte, le révolutionnaire du révolté. On se révolte contre une situation donnée qui n’est pas acceptable parce qu’elle est fondamentalement injuste, source de souffrances permanentes. Le révolutionnaire est celui qui va utiliser la révolte et le révolté pour atteindre des objectifs qui se retourneront contre les révoltés.

La définition du révolutionnaire se trouve dans un film sur la tragédie des Romanoffs. (Celui qui reçoit de Lénine l’ordre d’exécuter le Tzar et sa famille, le transmet à son entourage qui manifeste une hésitation, il aura cette réplique : « Il y a longtemps que je n’ai plus de conscience… ! » Un révolutionnaire n’a plus de conscience morale personnelle ni collective. Il a perdu le sens et l’intelligence de l’homme. Il s’est autodétruit de l’intérieur ou il a été détruit par une autre volonté, mais il y a une constante dans cette destruction, elle ne peut aboutir qu’à la condition que le sujet y consente de son propre mouvement. Dans le film ‘Les Damnés’ les deux jeunes comédiens illustrent parfaitement le mécanisme de cette destruction.

 

La révolution est tout le contraire d’un acte spontané, elle est le résultat d’une longue préparation intellectuelle, spirituelle, un long travail réfléchi. Elle est une intention, elle se sustente d’une longue procession de péchés, c'est-à-dire un courant très destructeur mais éminemment dépourvu de substance propre. C’est un vide qui se comble d’orgueil, de violence, de gourmandises, autant d’impuissance de vie. C’est la raison pour laquelle toutes les révolutions installées finissent par s’effondrer d’elles-mêmes, une baudruche, une tragique gaminerie.

 

Si le mot révolution a pour sens le retour en arrière, depuis 1789 il n’a d’autre sens que celui de destructeur, au point que ce qui se construit sur les ruines qu’il engendre devient un élément complémentaire à cette volonté de destruction. Rien ne peut plus arrêter cette logique mécanique. Elle peut avoir de multiples formes, mais elle ne peut s’arrêter par elle-même, même quand elle s’effondre. Il n’y a que ce qui est de l’ordre du divin, de la vérité révélée et de la charité qui puisse la réduire.

Toutes les idéologies : communisme, socialisme, nazisme, fascisme, libéralisme, démocratie, dictature, révisionnisme, intégrisme, traditionalisme, progressisme, toutes ces idéologies procèdent du courant révolutionnaire.

Il est navrant de constater que des intelligences puissent encore de nos jours s’enfermer dans l’un de ces systèmes de pensée, car en tous les cas il s’agit d’un naufrage de l’intelligence, un naufrage spirituel, un naufrage de la conscience de l’homme que l’individu peut avoir de lui-même ou ne plus avoir… L’homme se rend alors quasi incapable de vérité.

 

L’enferment idéologique procède d’une interrogation métaphysique qu’on ne veut pas entendre, il en résulte un sentiment de culpabilité que l’on cherche à taire, à se débarrasser en accusant l’autre. La pratique idéologique n’est qu’un habillage mortel qui permet de dissimuler ses lâchetés, c’est la raison pour laquelle elle est toujours une arme accusatrice qu’on oppose à l’autre. Elle entre de plein pied dans le cœur du mystère de rédemption et en sous-couche dans celui du mystère eschatologique. Elle est l’écho excellent du principe d’accusation des anges damnés qui ne peuvent affaiblir les hommes de la grâce que par la pression de leur accusation : « L’accusateur de vos frères… »

 

Le courant révolutionnaire s’articule sur une trinité inversée de l’histoire : 1er étape, la proposition de Guillaume d’Occam, il rejette la métaphysique ; 2 eme étape, le schisme de la Réforme qui se servira de d’Occam ; 3eme étape, Descartes qui jettera les bases du matérialisme athée. Descartes est l’idéal du corrupteur de la vie intellectuelle, il a retourné l’intelligence de l’homme contre Dieu, il lui a donné une méthode.

Malgré la chute des masques idéologiques, la vie intellectuelle ne parvient pas à se libérer, à se guérir de cette infection, la cause se trouve dans l’emprise cartésienne. Cet un enfermement qui produit un refus convulsif de toute transcendance, de toute vérité révélée. Il faut tuer Descartes, il faut tuer ce ‘méchant-homme’. Descartes, projectionniste du mensonge : « Je mens, donc je ne suis plus, car n’ayant plus de visage à cause de mon mensonge, je suis sans identité… »

 

L’axe permanent du révolutionnaire est sa haine de Dieu et son corollaire sa haine de l’homme.

 

Le courant révolutionnaire développe sa propre culture et suscite sa propre identité en surimpression. Sa pseudo-culture infeste tous les domaines de la société y compris dans l’Eglise, sauf le domaine de la prière et de la contemplation. Il a sa propre police, son inquisition bien plus féroce que celle de l’Eglise – c’est le même principe- , il a en lui une force maligne qui s’auto-régénère, elle initie un principe superficiel d’unité dans lequel sont tapis toutes les peurs et toutes les haines. Son action est insidieuse, il n’agit à découvert que s’il se croit assuré du pouvoir, mais même dans ce cas son action reste à 80% cachée comme ses nombreuses polices. Il accumule en lui toutes les obsessions, les névroses.

 

Face à lui, des personnalités se sont levées, ils ont dit non. La révolution tenta de les détruire, de les mettre en accusation ; cette pratique n’a jamais cessé y compris dans les anciennes démocraties dont la France se flatte de faire parti.

La majorité de ceux qui se sont opposés et s’opposent maintenant sont des contre-révolutionnaires. Ils ont en commun avec les révolutionnaires de n’avoir guère d’espoir en l’homme et d’user de mêmes procédés comme la dialectique. Ils s’emmurent dans un fixisme crispé, ils tiennent à des concepts sociaux-économiques obsolètes, confondant dans une même immuabilité les lois fondamentales de la création et les lois et conventions sociales relatives donc nécessairement changeantes. Les contre-révolutionnaires mènent un combat politique ce qui les entraînent implacablement dans un enfermement idéologique. Ils ne sont plus alors que l’autre face de la roue révolutionnaire, ils tournent le dos aux béatitudes. Qu’il s’agisse du révolutionnaire ou du contre-révolutionnaire, ils se mutilent de la même manière, ils excluent Dieu les uns volontairement les autres croyant le servir. Ils ont leurs propres névroses, leur police et leur inquisition ; ils sont toujours près à exclure, à mépriser : Morasse en est la figure la plus désespérante, à son extrême Mauriac qui, en dehors de son œuvre romanesque, a largement contribué à l’affaiblissement de l’Eglise dans le domaine du débat d’idées. C’est aussi malheureusement le cas pour la Cité Catholique avec sa revue Permanence, ils ont raté le rendez-vous avec l’histoire. Il faut y ajouter tous les extrémismes qui font autant de mal à l’Eglise que les progressistes, la permanence de leur faute c’est de n’avoir guère d’espoir en l’homme et finalement plus guère d’espérance en Dieu quoiqu’ils en témoignent le contraire à force de cris.

Les révolutionnaires, les contre-révolutionnaires sont tous autant criminogènes que génocidaires… Ils ne s’inscrivent pas dans le plant d’amour et de justice de Dieu.

 

Mais alors comment combattre la roue révolutionnaire ?

 

Il y a deux exemples admirables que nous devons retenir : l’attitude du peuple Polonais et celle du peuple Tchèque. Leur résistance aura été celle de l’Evangile, ils ont sans cesse opposé la Vérité au mensonge et, ils ne se sont jamais coupés du peuple. Mais il y a aussi des exemples individuels : Léon Blois, Paul Claudel, Bernanos, Soljenitsyne, Carol Wojtyla, l’archétype de l’intellectuel accompli. A la volonté de destruction, ils ont opposé une volonté de construction, de vérité et d’amour parce qu’ils ont fait de leur vie une contemplation, une prière de louange. Ils ont toujours soumis leur démarche intellectuelle à la lumière de l’Evangile sans jamais concéder ni accepter de compromission à l’esprit du monde. Dans toutes leurs œuvres ont sent la présence de l’Immaculée Conception qui est l’ultime accomplissement humain de la sagesse.

 

Il ne faut pas s’y tromper, la roue révolutionnaire continue la voie qu’elle s’est choisie. Il faut s’attendre à un renouvellement des persécutions physiques, morales, spirituelles, intellectuelles et religieuses, surtout maintenant que la France a voté la loi de bioéthique. Elle a déverrouillé les dernières sûretés qui nous protégeaient des attaques des anges déchus et maintenant s’ouvre la voie pour l’antéchrist. Face à cette situation l’intellectuel chrétien doit s’accoler avec les exigences de l’Evangile. Si l’ultime victoire est du seul ressort de Dieu , Bénit soit-il ! Il nous importe d’en faire parti, donc de nous armer de charité, d’espérance en nous laissant nous lever, laver et éduquer par L’Immaculée.

 

Mais qu’est-ce donc qu’être un intellectuel ?

 

Mais qu’est-ce donc qu’être un intellectuel chrétien ?

Pierre-Charles Aubrit Saint Pol

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TRIBUNE LIBRE

 

 

 

 

L’ABBE PIERRE

 

L’Abbé Pierre, ce franciscain, est une image emblématique de la bonté. Il est le fondateur d’Emmaüs.

 

L’Abbé Pierre, ce prêtre, est aussi une image emblématique du prêtre résistant, empêtré dans ses engagements idéologiques, sans aucun recul ; quelque soit le prestige du bonhomme, on ne peut que regretter ses prises de positions théologiques et disciplinaires. Il n’a pas compris ni retenu grand-chose de ses études religieuses, son ‘affectus’ le déborde sans retenu… On ne peut pas dire qu’il rayonne par sa rigueur intellectuelle ni spirituelle, en cela il rejoint sœur Emmanuelle.

 

Une fois de plus, il aura failli se taire… !

 

Quelle jubilation pour les médias, de quoi faire oublier leur médiocrité quant aux incidents de Notre Dame de Paris. Tiens donc, sur ces faits, l’Abbé Pierre s’est tu ! Il est vrai que la république l’a enseveli d’honneurs, qu’importe si ceux-ci trempent dans le sang des enfants avortés et maintenant dans l’anus odorant d’une espèce protégée…

Comment un prêtre peut-il à ce point porter atteinte à l’honneur du sacerdoce ?

Sur le terrain de la pastorale, de la morale, de la discipline ce prêtre n’aura pas cessé d’affaiblir l’Eglise. Quel regard Dieu posera sur ses actes ? La bonté n’est pas la charité…

L’Eglise impose le célibat aux candidats prêtres ou religieux, elle n’oblige personne au sacerdoce ; alors pourquoi s’en offusquer ? Pour mieux l’accuser de ses propres faiblesses sans doute, quel étrange intelligence de la miséricorde de Dieu ! On dort peut être mieux lorsque l’on est accusateur ? Et, quant à la morale sexuelle, l’Eglise n’a pas mission de dire qu’un mal est un bien.

 

Si l’Abbé Pierre est à ce point en désaccord et depuis si longtemps avec l’Eglise que n’a-t-il quitté son état, le monde n’aurait rien perdu quant à la bonté de cet homme et lui aurait gagné en dignité et honneur véritable, celui des pauvres par exemple. La quitter ou se taire, voir même prier, surtout prier.

 

La vieillesse n’excuse pas une vie, elle la reflète…

 

Il est temps Monsieur l’Abbé Pierre de vous taire, de renouer avec une authentique vie intérieure qui ne passe que par le silence.

Ne faut-il pas savoir à un moment de sa vie laisser toute sa place à Dieu… ? Théodulfe Soplataris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

MEDITATION DE LA BIBLE

 

 

 

 

 

LA GENESE :

 

LA CREATION DU MONDE N°2

 

Versets : 3 à 10 et 14 à 25

 

Les six jours de la création sont les étapes qui préparent la venue de l’homme. Il n’est pas ici question de reprendre la théorie créationniste, mais il semble bien que Dieu n’ait pas interdit l’usage du bon sens, car si l’acte créateur est dès l’origine très complexe, il n’en demeure pas moins vrai que Dieu est d’une grande simplicité et, paraît-il, mais ne le criez pas sur les toits, il serait riche en bon sens…

 

Considérant que la Bible est l’excellence de la Vérité, qu’est-ce qui nous empêche de prendre le postulat du déroulement de la création tel qu’elle nous le révèle ?

 

1- On peut considérer que Dieu, après avoir donné le départ, ait laissé la création se mettre en place d’elle-même. Si c’est le choix de cette proposition, nous flirtons avec la théorie du big-bang. Mais alors pourquoi Dieu a-t-il dicté à Moïse ce récit rythmé par l’insistance répétitive des jours ? Peut être pour se repérer dans le temps, comme le Petit Poucet avec ses cailloux. Où alors nous accordons à la matière une intelligence propre et nous prenons le risque d’exterminer la race des ânes par fou-rire interposé.

 

Cette proposition est ombrée par des présupposés idéologiques, elle est trop contradictoire avec cette précision des jours.

 

2- Nous savons que la matière n’est investie d’aucune volonté propre, elle est donc sujet d’un vouloir qui lui est extérieur qui la domine. Elle n’a pas d’A.D.N., il est donc certain qu’elle n’a pu être programmée sauf, comme pour la fabrication des ressors métalliques et autres objet que l’on informe. Il nous faut donc inclure une intervention extérieure. – Souvent le bon sens se déroule comme une pelote de laine, le chat aime s’en amuser… !

Il nous semble raisonnable de penser que Dieu soit intervenu pour les grandes étapes de la création. C’est sans doute ce qu’illustrent les versets : 11-12 et 13, car avant de conclure la troisième jour, Dieu insuffle la vie qui prend forme dans le règne végétal. Et, tout de suite après, au quatrième jour Dieu dispose des luminaires afin qu’il y est une lumière adaptée au besoin du règne végétal. Dans ces mêmes versets la vie se manifeste en prenant la forme végétale, un peu comme une incarnation primaire dans la matière. Il le fallait bien, pour que la Terre soit nourricière des vivants à venir.

Du verset 3 au verset 19 en retirant les versets 11, 12, 13, Dieu ordonne la matière, il la met sous sa loi, sa justice par l’établissement de lois physiques, chimiques que la matière est bien incapable d’envisager par elle-même. Sans ces lois, il n’y aurait pas de création mais une sorte de cahot primordial servant de couvercle au néant, au vide originel. On comprend mieux pourquoi le bon sens est figuré en Flandres par la mère qui tient son rouleau à pâtisserie, car elle a la réputation de tout ramener à de justes proportions !

 

Dans tout le récit de la mise en place de l’univers de la matière que je ne considère pas comme un règne, la matière n’a pas de vie, son seul mouvement est un ordonnancement mécanique. Elle est et se transforme, quoiqu’elle devienne, elle reste de la matière inerte qui subit les trois règnes de la vie. Elle est l’alliée du vivant tant que celui-ci respecte ses lois, sa justice comme l’appelaient les sages de la Grèce antique.

 

L’homme a son règne sur la matière, il est dans sa mission qu’il cherche a la comprendre, à l’asservir. C’est sa vocation, sa mission. Mais il ne doit pas oublier que le pouvoir qu’il exerce sur elle est inférieur à celui de son Créateur.

Le rôle exclusivement passif de la matière étant de porter le vivant et de lui donner ce dont il a besoin, l’homme et la femme doivent alors la respecter et veiller à ce que ses loi ne soient pas bouleversées de crainte qu’elle ne finisse alors par blesser l’homme. Il aura à rendre des comptes sur l’usage qu’il fait de son autorité sur elle.

Il est certain que du point de vu spirituel la faute originelle a blessée la création ; création qui porte sa propre fin.

 

La défense de la nature, de l’environnement ne devrait pas être corrompue par des aliénations idéologiques. Il est contradictoire de vouloir préserver la nature et d’être en même temps favorable à des lois qui s’opposent radicalement à l’ordre naturel et à la morale qui en découle. – Il est possible que le sang de l’enfant à naître contribue à la régénération du sol, c’est un point de vue. – Souvenons tout de même que le sang d’Abel nous a valu le déluge… Et, aujourd’hui on se demande si le sang d’un enfant à naître n’est pas inférieur à celui d’un animal. Jusqu’où va la défense de la nature, peut être pas plus loin que le rire de l’âne ?

 

Si la création simplement matérielle témoigne de la Gloire de Dieu, craignons que la multiplication des blessures que nous lui infligeons ne témoigne de notre péché et qu’elle en arrive à ne plus pouvoir témoigner d’autre chose. Les déséquilibres météorologiques commencent a en témoigner.

 

Si Dieu a fait de sa création un témoignage de sa Gloire pour nous, c’est qu’elle contribue à nous rapprocher de Lui. Sommes-nous encore capables de nous émerveiller d’un brin d’herbe, d’une pâquerette, du bruissement des feuilles d’automne, du chant des oiseaux, du sourire d’un enfant qui est et de l’attente du sourire de l’enfant à naître ?

 

Combien de cris silencieux avons-nous à notre compte ?

Léonce Grattepanche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DOCTRINE ET ESPERANCE

 

 

 

 

 

DIEU ? (suite)

 

Dieu va à la rencontre de l’Homme 

« Homme et Femme, il les fit. »

 

 

Dieu donne à l’humain le désir de le chercher, de le chercher encore, de le connaître.

Il s’agit d’un appétit insatisfaisant, une inquiétude à satisfaire et, à satisfaire sans cesse…Cette recherche là n’est pas de même nature que celle qui consiste à satisfaire la trouvaille d’un bien matériel ni même intellectuel dont on aurait entendu parler. C’est un appétit qui ne peut se satisfaire que par une présence gracieuse, de grâces… Un charme, une essence subtile dont on aurait conservé le souvenir et qui ferait naître un désir de la retrouver. Cet appétit du divin est constitutif de l’être humain, de la personne humaine, car dès le premier génome, l’être humain s’imprègne de la présence de Dieu, une présence de proximité puisque c’est à ce moment là, au zygote, que Dieu confère au vivant de l’homme l’anima ce qui fait de lui une personne, un être humain. C’est la substance sur laquelle la vocation de l’homme et de la femme se construit et par laquelle ils communiquent avec Dieu : « L’aspect le plus sublime de la dignité humaine se trouve dans cette vocation de l’homme à communiquer avec Dieu. Cette invitation que Dieu adresse à l’homme de dialoguer avec Lui commence par l’existence humaine. Car si l’homme existe, c’est que Dieu l’a créé par l’Amour et par l’Amour, ne cesse de lui donner l’être ; et l’homme ne vit pleinement selon la vérité que s’il reconnaît librement cet Amour et s’abandonne au Créateur. » (1.GS. 196,1)

Dans le cœur de la femme et de l’homme ce désir de retrouver cette présence soupir après cette relation de proximité de Dieu.

Dieu ne veut pas être en manque de l’homme. C’est le péché originel, tragique évènement historique, qui rend difficile la découverte de Dieu. Lui ne cesse de le solliciter pour qu’il le cherche et, Lui se laisser trouver.

L’être humain est tout à fait capable de trouver Dieu par les moyens naturels et, c’est grâce à ces moyens naturels qu’il est capable de recevoir la Révélation comme de la repousser, de la rejeter après l’avoir reconnue. Combien de Saül de Tarses l’auront refusée après l’avoir reconnue et acceptée ?

 

Les moyens naturels certes ne suffisent pas, il y faut l’intervention de Dieu, il intervient par le don qu’il fait de ses grâces, sans jamais contraindre la liberté de conscience. Mais la grâce de Dieu, en plus de la grâce d’immensité, ne peut être perçue et reçue que si le sujet vit honnêtement selon l’intelligence qu’il a de la loi naturelle. Dieu ne cessera pas de le soutenir. – On raconte ceci : « un missionnaire se trouva confronté à une situation hors norme en Afrique. Dans un village, une femme avait une grande réputation de sagesse et de moralité, quoiqu’elle ne fût pas baptisée. Un jour, une vache vint à tomber malade ce qui représente une grande perte d’alimentation pour ces contrées très pauvres, le chef du village requit la présence de cette femme et l’interpella de cette manière : « Lucie, dit une parole ! » La femme y consentit et prononça ces paroles : « Aussi vrai que j’étais vierge à mon mariage, soit guérie et lève-toi ! » La vache se leva guérie. Ce n’est certes pas sa parole qui a eu un pouvoir magique sur la bête ; mais Dieu a entendu sa parole et sa parole était vérité, alors Dieu l’exauça. Lucie avait fait la vérité. C’est cela avoir une conscience de la loi naturelle.

Dieu invite l’homme et lui n’est tenu par les exigences de Dieu qu’une fois qu’il lui aura donné sa foi.

Si l’humain n’a aucun respect de la loi naturelle, il ne pourra répondre à cet appétit, il ne découvrira pas la présence de Dieu et n’en sera nullement inquiet. L’homme peut n’avoir aucune inquiétude en vers Dieu et, il peut même le rejeter, le repousser s’il venait à se manifester : Sodome et Gomorrhe, Judas.

 

Dieu va entrer dans l’histoire de l’homme.

 

« Par la raison naturelle, l’homme peut connaître Dieu avec certitude à partir de ses œuvres. Mais il existe un autre ordre de connaissance que l’homme ne peut nullement atteindre par ses propres forces, celui de la Révélation divine. Par une décision tout à fait libre, Dieu se révèle et se donne à l’homme. » (Cathé.Catho. n°50)

 

Le mot ‘révélation vient de « velum » qui signifie ‘voile’. Sa racine latine pourrait résulter de l’homonymie de deux mots différents remontant l’un à (wey-s – lom-) apparenté à (vehere’ (voie) – (voile de navire) – l’autre apparenté à (wes-lom) provenant de ‘vestis’ (vêtir)- (draperie). Dérivé de ‘velaris’ ce qui est relatif aux voiles – ‘velare’, ‘velatus’ ; ‘develare’, ‘revelare’, mettre à découvert. (Dic. Etymo. De J. Picoche)

Le mot révélation signifie donc : ce qui apparaît clairement, ce qui est caché derrière le voile ou ce que le voile cache.

 

Les religions mythologiques et à mystères ainsi que tous les courants qui se relient à la gnose, à l’occultisme se proposent de donner les moyens à l’homme ou à la femme de soulever le voile sur des mystères, des secrets supposés, ceux-ci sont sensés donner à l’initié plus de force, de pouvoirs sur lui-même et bien sûr, sur les non-initiés. L’être humain est ici sollicité dans une démarche qui répète la faute originelle : se saisir de moyens par lesquels on espère se saisir de sa vie, être sa propre référence au dépend des autres, grandir de soi-même.

 

La Révélation judéo-chrétienne dit que c’est Dieu seul et Lui seul qui décide de se révéler, de déchirer le voile afin de venir vers l’homme qui soupir après Lui depuis la nuit des temps. Il s’agit ici de l’être humain et de Dieu qui sont tous les deux des mendiants d’amour qui se retrouvent réunis dans un même désir, une même aspiration, une même respiration.

Il n’y a pas de mystère particulier dans l’Eglise, il n’y a pas de secret d’ascension, ni d’ascenseur mystérieux pour grandir en Dieu, tout est clair…

Le magistère enseigne que la Révélation de Dieu est intimement liée à l’histoire de l’homme. Elle l’éclaire puis la récapitule en Jésus-Christ.

 

La Révélation s’ouvre avec le prot-évangile : « Alors Yahweh Dieu dit au serpent : puisque tu as fait cela, sois maudit entre tous les animaux et entre tous les animaux et entre toutes les bêtes des champs, […]. J’établis une inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité, celle-ci te visera à la tête et toi tu la viseras au talon. » (Gn.III. 14-15)

 

La Révélation n’est pas un mythe, sa structure, son contenu démentent qu’elle puisse être le produit du rêve, de l’imagination, même si elle se laisse découvrir, comprendre avec le langage culturel des époques et des cultures. Dans la Révélation nous apprenons ce que Dieu dit de lui et ce qu’il veut de nous. En effet, le Dieu des juifs et des chrétiens ne peut être le fruit de l’imagination, car ses interventions bouleversent la cité des hommes, leur regard, leur entendement.

En observant l’histoire du peuple Hébreu, nous nous apercevons qu’il en est la première victime. Dans un monde polythéiste, Dieu exige la croyance en un seul Dieu et sans représentation. Face à cette exigence, on peut dire que le peuple Hébreu est déjà dans la logique de l’immolation pour le salut de l’humanité.

 

Est-il facile de vivre en situation hors norme au cœur d’un univers inquiet de cette anormalité religieuse. ? Il suffit d’observer un vrai religieux confronté à notre époque pour qu’on ait immédiatement la réponse. Le peuple Hébreu vit constamment sur la brèche, il est dans une insécurité permanente, c’est aussi vrai pour le catholique y compris au sein de l’Eglise.

La Révélation judéo-chrétienne ne peut être confondue avec tout autre religion ni philosophie.

Elle n’est pas assimilable par l’esprit du monde, car rien pour lui n’est moins acceptable que ses actes puissent être projetés dans la lumière que produit la vérité ; une vérité qui n’a pas d’ombre.

Malgré le péché originel, Dieu maintient son projet et invite le genre humain à devenir son collaborateur.

 

Il va se choisir des individualités qui vont parler aux hommes en son Nom.

 

 Dieu veut envoyer son Fils assumer notre condition humaine, pour y parvenir il se choisit un peuple, une nation. C’est par ce peuple élu qu’il va se faire connaître. Il déploiera une merveilleuse pédagogie…

P. – C. Aubrit Saint Pol

 

 

 

 

ECRITS DES PERES APOSTOLIQUES

 

 

 

 

Epitre de Clément de Rome (suite)

 

 

XXX, 1. Puisque nous formons une portion sainte, accomplissons aussi toutes les œuvres de la sainteté ; fuyons les médisances, les embrassements impurs et impurs et impudiques, l’ivresse, la passion de la mode, les vils désirs, l’odieux adultère et la vilenie de l’orgueil. 2. « Car Dieu, dit-on, résiste aux orgueilleux, mais donne sa grâce aux humbles » (Pr.3, 34). 3. attachons-nous donc à ceux qui tiennent de Dieu cette grâce. Revêtons la concorde, dans l’humilité, la continence, nous tenant loin de tout murmure et de toute critique, manifestant notre justice par des actes, non par des paroles. 4. Car il est dit : « Le bavard recevra la réplique ; ou bien croit-il qu’il suffit d’être loquace pour avoir raison ? 5. Béni l’homme né de la femme, et qui vit peu ; ne sois pas prodigue de paroles » (Job. 11,2-3, d’après le texte de la LXX)

6. Que notre louange soit en Dieu, et qu’elle ne vienne pas de nous-mêmes ; car Dieu, et qu’elle ne vienne pas de nous-mêmes ; car Dieu hait ceux qui se louent eux-mêmes. 7. Que le témoignage de notre bonne conduite soit rendu par les autres, comme il le fut pour nos pères les justes. 8. L’impudence, la présomption, l’audace appartiennent aux maudits de Dieu ; la discrétion, l’humilité, la douceur, à ceux qu’il a bénis.

 

XXXI, 1. Attachons-nous donc à la bénédiction de Dieu et voyons quels en sont les chemins.

Reprenons le déroulement des événements depuis le commencement. 2. Pourquoi Abraham notre père fut-il béni ? N’est-ce pas pour avoir pratiqué la justice et la vérité, dans la foi ? 3. Isaac, sachant ce qui allait arriver était plein d’assurance et se laissait emmener au sacrifice, joyeusement. 4. Jacob quitta humblement son pays à cause de son frère ; il alla chez Laban et le servit ; et c’est à lui que furent donnés les douze sceptres d’Israël.

 

XXXII, 1. A les considérer l’un après l’autre sincèrement, on reconnaît la magnificence des dons de Dieu.

2. De Jacob vont sortir tous les prêtres et les lévites, qui servent à l’autel de Dieu ; de lui est né le Seigneur Jésus, selon la chair ; de lui, par Juda, les, roi, les princes et les chefs ; et les autres sceptres d’Israël ne sont pas en petit honneur, selon la promesse de Dieu : « Ta descendance sera comme les étoiles du ciel » (Gn. 15,5).

3. Tous ont reçu de la gloire et de la grandeur, non à cause d’eux et de leurs œuvres, ou de la justice qu’ils auraient pratiquée, mais par le bon plaisir de Dieu.

4. Et nous qui avons été appelés dans le Christ Jésus par ce même bon plaisir, ce n’est pas par nous-mêmes que nous sommes justifiés, ni par notre sagesse, ni par notre intelligence, ni par notre piété, ni par les œuvres que nous avons pratiquées en toute sainteté de cœur, mais par la foi ; car c’est par la foi qu’ont été justifiés tous les hommes depuis le commencement, par Dieu Tout-Puissant, à qui la gloire au siècle. Amen

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA TRIBUNE DU CANIGOU

 

 

 

 

 

 

 

DE LA PROFANATION

DE NOTRE DAME DE PARIS

 

A

 

L’ESPECE PROTEGEE…

 

 

Maître Anier : « - Bonjour excellent ami, pourquoi cet air interrogateur ? On dirait que vous vous êtes trouvé un caleçon !

 

Maître Ane : - Un caleçon ! Votre propos tombe au mieux.

J’ai reçu ce tantôt la visite de maîtresse Pie ; je suis sur le point de penser qu’on veut l’extinction de notre espèce !

 

Maître Anier : - Allons bon ! Qu’a-t-elle bien pu vous dire de si particulier ?

 

Maître Ane : - Tiens, voilà maître Chien !

 

Maître Chien : - Ah ! Mes amis, si vous saviez !

Paris est certes le pot-chambre de la France, mais il est aussi le chaudron des enfers.

 

Maître Ane : - Que d’étranges paroles, dites nous en plus.

 

Maître Chien : - Figurez-vous que l’on vient de découvrir une nouvelle espèce protégée.

 

Maître Anier : - De nouveaux rats d’égout, ils logeraient tout spécialement sous l’Assemblée Nationale et sous le Sénat, allez savoir pourquoi ?

 

Maître Chien : - Vous n’y êtes pas ! C’est une tribu égarée et très ancienne, elle fait commerce de grands fonds. Elle s’est distinguée il y a peu. Elle a fêté l’anniversaire d’un mariage de lune, au sanctuaire de Notre de Paris.

 

Maître Ane : - Oui, c’est ce dont maîtresse Pie m’a informé. Il parait qu’ils n’ont pas été inquiétés par le bras de la justice. Un certain Clément aurait fait une douce clémence. Il n’aurait pas mégotté sur la qualité d’un pieux mensonge.

 

Maître Chien : - Les parisiens appellent cela une pascaline, n’est-ce pas joliment fleuri ?

 

Maître Anier : - On le dit garde des sceaux, mais il semble que l’orthographe soit incertaine, certains disent des sots ou sottes gens, c’est au bon vouloir des affaires classées. C’est à savoir, ne fut-il pas élève en philosophie ?

 

Maître Ane : - La chose est sûre, il y a de fait une espèce protégée ; elle peut se promener la fleur entre les dents et le cul en panache au Sacré Cœur de Montmartre, le garde des sceaux la prendra pour une nouvelle collection de pots de fleurs.

 

Maître Anier : - Mes amis, vous le voyez bien, la France fait son avenir cul par-dessus tête, cela lui évite les escarres, elle aime se faire botter le derrière.

 

Maître Chien : - Je vous ai apporté un gratin de choux-fleurs, c’est un plat bien Français.

 

Maître Ane : - Le chou est riche en vitamines c dit-on, pensez-vous que les cuisiniers de nos députés pensent à leur en faire manger… ? Raymond Lull

 

 



[1] Matthieu 24, 12-14. Rappelons que ce genre de textes semble annoncer au sens premier littéral des évènements futurs. Bien que leur autorité est la plus haute qui soit, ils doivent être utilisés avec prudence car leur sens est souvent, de par la volonté de Dieu, multiple. L’exemple de la fameuse parole de Jésus : « Cette génération ne passera pas que tout soit réalisé» le prouve. Il parlait certes de sa venue dans la gloire mais pas de la même façon que ses auditeurs qui pensaient à la fin du monde. Lui parlait de la mort à venir de cette génération, à travers la mort individuelle de chacun de ses membres, etc.

[2] 1 Timothée 4, 1.

[3] 2 Timothée 3, 1-5.

[4] 1 Périarchion, chapitre 3.

[5] 1 Jean 4, 3.

[6] Une fiction parfois dangereuse et, au plan catholique, hérétique. Qu’on se souvienne du « protocole des sages de Sion », cet écrit attribué à des Juifs et qui prétendait décrire un plan sur plusieurs générations visant à rendre décadents les peuples pour établir le règne mondial d’un roi juif. Il s’agit d’ un faux produit dans un milieu antisémite en Russie au XIXème siècle. Hitler s’en servit pour justifier sa thèse du complot judéo-maçonnique. Qu’y pouvaient les enfants qu’il fit massacrer en masse, à cause de ce mythe. Le vrai ennemi de l’homme est cet orgueil premier qui se cache sous tout mal. Les francs-maçons en ont été souvent soupçonnés. En vérité, eux-mêmes ont erré dans leur recherche du meilleur monde possible. Ils n’ont fait que naviguer à vue, sans deviner les conséquences de certaines de leurs décisions.

[7] Ephésiens 6, 12.

[8] L’histoire des anges et l’origine des démons, ces anges devenus mauvais, sont rapportées en détail plus loin dans ce chapitre (quatrième étape, le mystère de l’iniquité). Il s’agit de la révolte première, celle qui motiva la haine mortelle de Lucifer et de ses anges contre l’humanité.

[9] Matthieu 24, 12.

[10] Tout antijudaïsme est un mauvais signe. Les ennemis de Dieu semblent perpétuellement conduits à se faire ennemis du peuple élu. Ceci est systématiquement vrai depuis quatre millénaires. Il n’est en fait que le symptôme de la maladie mortelle du cœur de l’homme pour le salut, l’orgueil. Quand une communauté nationale réussit et réalise une structure puissante et parfaite, elle n’a plus qu’un ennemi: celui qui est différent et vit au milieu d’elle. Elle s’en prend toujours au juif qui vit chez elle, sous n’importe quel prétexte (ils empoisonnent l’eau ; ils sont avares ; ils ont tué le Christ). De nos jours, l’islam est à son tour atteint de ce syndrome. Cela ne lui apportera rien de bon. La main de Dieu n’aime pas la nation qui s’exalte en son cœur. Il abaisse toujours l’orgueil des puissants.

[11] Une faute que l’histoire a tendance à relativiser à un conflit d’hommes et non à une preuve du sectarisme intellectuelle de l’Église de la Renaissance. En effet, tout semble indiquer que la plupart des membres du clergé sont à cette époque plutôt ouverts à la nouveauté, curieux de tout, parfois davantage que certains barons universitaires actuels de la pensée unique. Mais l’histoire que je raconte ne parle pas de vérité historique. Elle parle d’une lutte à mort d’une force invisible contre ce qui porte le nom de Dieu, par tous les moyens y compris ceux de l’exagération et de l’amalgame.

[12] Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, chants et poésies.