SOYEZ FIERS D’ETRE DE L’EGLISE
CATHOLIQUE APOSTOLIQUE ROMAINE
TU ES PETRUS –
BENOIT XVI
NOVEMBRE 2005 SON
SITE : lescatholiquies.free. fr DIFFUSION GRATUITE - FAITES
TOUT A DIEU PAR
L’IMMACULEE
SOMMAIRE
EDITORIAL : Notre Dame de Paris, P.C. Aubrit
Saint Pol
L’IMMACULEE :
DOCTRINE SOCIALE :
L’HISTOIRE DE L’EGLISE :
L’ESCHATOLOGIE : D’Arnaud Dumouch
MEDITATION DE
DOCTRINE ET ESPERANCE : « Première
Question : Dieu… » suite, P.C. Aubrit Saint Pol
ECRITS DES PERES APOSTOLIQUES :
« Epitre » Clément de Rome, suite.
TRIBUNE DU CANIGOU : Du Déshonneur à l’Espèce
Protégée… Raymond Lull
N’AYEZ PAS PEUR DU CHRIST !
OUVREZ GRANDES LES PORTES DE VOTRE CŒUR ! JEAN-PAUL II LE GRAND
L’EDITORIAL
Les infamants ont sali le Sanctuaire des larmes et des joies du peuple
de France…
NOTRE DAME DE PARIS…
Je suis en
colère !
J’ai honte pour
J’ai honte pour nos
gouvernants !
Je suis en
colère !
Des évènements de
juin dernier, je ne ressens que honte et humiliation.
Ils ont offensé
Je suis envahi de
cette sorte de colère qui me prend aux tripes, fleur épineuse jaillie de la
souffrance… Souffrance de
Souffrance, que mon
gouvernement se révèle non seulement incompétent, mais lâche, sans honneur,
sans dignité. Il a étouffé l’enquête policière et judiciaire.
Notre Dame de Paris
profanée !
Les membres de
l’association ‘Acte Up’ en juin dernier profanèrent la cathédrale de Paris.
Les infamants ont
sali le Sanctuaire des larmes et des joies du peuple de France.
En blasphémateurs,
ils entrèrent chargés des ombres destructrices aux appétits dévorants et
immondes. Ils interrompirent la louange des suppliants qui s’ajoutait aux
oblations des siècles d’espérance. Ils frappèrent le Recteur du Sanctuaire, ils
reprenaient les fouets du prétoire.
Les médias, ventre
affamés des bassesses des humaines, se précipitèrent en charge de médiocrité,
prédateurs du sourire. Vieilles maquerelles, ils ne vendent que flétrissures et
sueurs mauvaises.
Le Garde des Sceaux,
avec un aplomb à faire rougir François Mitterrand qui n’en manquait pas, ce sot
sans garde d’honneur, héraut des lâches murmures et des clameurs calculatrices,
classa sans suite cette affaire. Pascal Clément est sourd des cloches de Notre
Dame, sa clémence se répand de carpette en carpette. Difficile de fêter Pâques
lorsque l’on est debout et à l’ordre.
Ah, si cette
profanation se fut déroulée dans une synagogue, dans un temple protestant, dans
une mosquée, dans un temple maçonnique ! Les rédactions médiatiques
n’eurent pas manqué d’en être ! Les femmes, les hommes politiques, toute
l’intelligentsia aux apanages médiatiques eurent joué l’air des pleureurs, les
indignés, les vieilles filles rhumatisantes. Ils se furent flagellés d’orties,
le regard sur le sondage de la popularité. Rappelons-nous l’opportune tragédie
du cimetière de Carpentras. Il fallait que le peuple regarde ailleurs que les
émanations nauséeuses du pot-chambre parisien.
Gouvernement
incapable d’honneur ! Gouvernement failli ! Ta légitimité est plus
incertaine qu’aux matins des étés. Tu n’as plus ni morale ni force spirituelle.
Tu ne sers plus les espérances du peuple. Tu es sans dignité.
Elu du peuple, tu
n’es pas propriétaire du mandat qu’il te confie !
République, vienne
ta chute ! Quel juge pour toi ? Quel avocat ?
Vous tous, vous
n’avez plus notre confiance. Voter blanc est une nécessité morale, un impératif
de dignité pour le peuple. Il rejette aux rebuts de l’histoire ceux qui se
déshabitent de toute conscience morale.
Vous êtes
méprisables, vous n’avez plus de visage !
On ne vote pas pour
ce qui n’est pas identifiable !
Ne pas être, c’est
n’avoir ni honneur ni dignité ni conscience morale…
La totalité de ce
que vous n’êtes plus ou n’avez jamais été, fait de vous des sans papiers… Vous
n’avez plus de visage, vous n’êtes plus reconnus…
O France ! Toi,
qui depuis le siècle des lumières plus fausses que de la fausse monnaie, dans
la patience des siècles héroïques, ne cesse de subir les outrages de tes
enfants ingrats…
O France ! Sois
patiente. Patiente encore un peu ! Bientôt tu verras renaître sur le
visage de ton peuple ce sourire qu’envièrent les nations prédatrices…
O France ! Des
vallées oubliées que les ombres sages dissimulent aux profanateurs de cet âge
désolé, le lys éclora en géant de lumière… Et, sa fragrance s’épandra sur les
siècles oubliés quand la justice se posera au sommet de la colline des cœurs
contrits.
O France ! Dans
l’aurore de l’attente, que se lèvent de tes enfants, qu’ils se lèvent en
vaillants David, en braves Bayard et qu’ils disent non à ce fleuve immonde qui
déverse sa pestilence, sa mortelle et risible médiocrité…
O Français !
Mon frère, ma sœur, mon ami, je t’en prie, lève-toi d’honneur et de
courage… ! Pierre-Charles Aubrit Saint Pol
P.S. Le site de
Notre Dame de Paris fait parti des lieux actuellement les plus protégés et
surveillés de la capitale comment croire qu’ils n’ont pas trouvé de preuves,
alors qu’il y a un bon nombre de caméras de surveillance.
Les médias radio et
télévision états présents, ils ont filmé toute la scène, et les autorité n’ont
pas trouvé de preuves… !
Quel mépris pour le
peuple de France, pour les catholiques… !
Faites connaître cet
éditorial à votre entourage, ainsi que la lettre ouverte.
L’IMMACULEE
LES APPARITIONS DE
« O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à
vous ! »
En 1830, nous sommes
à la veille du triomphe des idéologies matérialistes qui détourneront l’homme
de son salut, de ses fins dernières. Elles contribueront lourdement à la
négation de Dieu. Elles généreront des violences contre l’homme et son principe
de génération que rien n’excusera jamais. Les théories les plus extravagantes
verront le jour, certaines d’entre elles seront et sont toujours suscitées par
des sociétés occultes aux ordres des anges déchus. Elles ont surtout pour
objectif, dans un premier temps, comme la théorie de l’évolution, de mettre le
plus de distance possible entre Dieu et l’homme par le moyen de la raison et du
désespoir.
Dieu prévient les
justes des œuvres de Lucifer, Il envoie son humble « Servante ». Des
deux apparitions importantes de Marie à la chapelle de la rue du Bac un
renouveau spirituel jaillit, un renouveau marial. Dans l’eau jaillissante de
cette source maternelle se trouve la germination d’une génération de géants de
sainteté : Sainte Thérèse de Lisieux, Maximilien Kolbe en est le plus beau
fruit même s’il est plus tardif, des prophètes comme Léon Blois, Bernanos, Paul
Claudel, Jacques Maritain, Gabriel Marcel… Ils feront redécouvrir les chemins
de proximité avec Dieu, des chemins de familiarité ; ils projetteront un
regard neuf sur le mystère de
La prière qui
s’inscrit en lettres d’or lors de la seconde apparition annonce la définition
du dogme de l’Immaculée Conception et sa proclamation. Cet évènement relancera
toute la théologie mariale et l’œuvre de saint Louis-Marie Grignion de Montfort
sera redécouverte.
« Et apparut un
grand signe dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, et la lune sous
ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles. […]. Et la femme
s’enfuit au désert, où elle a un lieu préparé par Dieu, pour qu’on l’y
nourrisse pendant douze cent soixante jours. » (Apo.12, 1-6)
« Les trois anneaux
du dragon sont symbolisés par le nombre 666 […], 666 représente les trois
étapes historiques, elles amènent radicalement l’humanité au rendez-vous de sa
conscience, toute sa geste sera dans la pleine lumière de la justice
divine. »(Conf. La lettre catho. de sept. 2004) Ces trois étapes sont
accomplies : 1er l’Islam ; 2eme le schisme de
La révolution de
1789 est un évènement universel, le premier que l’on peut qualifier
d’infrahumain.
L’apparition de la
rue du Bac arrive à la fin du répit du mouvement révolutionnaire, nous sommes à
quelques jours de la chute de Charles X, le roi qui aura le plus enrichi
Et voici, que le
ciel parle ! Il envoie le plus excellent de ses porte-voix,
Nous sommes à la
veille de l’explosion de la culture révolutionnaire en de multiples idéologies,
plus inhumaines les unes des autres. Bête immonde aux parures pestilentielles.
C’est l’Immaculée
Conception qui éclaire singulièrement les œuvres des enfers, sa lumière se
place dans la perspective des fins dernières, de la fin du monde, donc du
triomphe des justes sur les injustes.
La théophanie
mariale de la rue du Bac ouvre la voie au triomphe des deux Cœurs Unis de Jésus
et Marie. Ce triomphe est également celui de la femme et de l’homme, ils s’identifient
dans le nouvel Adam et la nouvelle Eve, car Dieu le Père le veut en
collaboration avec le genre humain. Il s’établira dans la pure tradition
hébraïque, un petit nombre de justes. Cette première théophanie mariale des
temps révolutionnaires contient toutes les apparitions à venir et les éclaire.
Pourquoi Dieu a-t-il
voulu que cette première apparition se déroule en France, à Paris ?
Pour quoi dans le
pays qui a publiquement et, avec une sauvagerie sans pareille, déclaré son
rejet de Dieu, a rejeté sa vocation, l’a dévoyée ? Ce peut-il que ce
peuple de France soit meilleur que les autres peuples ?
Pour Dieu, il n’y a
pas de peuple meilleur ou supérieur que d’autres.
Ce ne fut sûrement
pas pour ses qualités que Dieu choisit le peuple hébreu comme porteur de
Le peuple hébreu
reste le peuple de
Dans la lumière de
l’eschatologie, l’élection spirituelle de
La lignée davidique
eut pour mission d’être le sein pour l’Incarnation du Verbe, le Fils de Dieu,
le Fils de l’Homme ; la mission des trois dynasties en France qui ne
furent jamais interrompues par le lien du sang, fut et demeure d’établir le
règne social du Christ dans la cité des hommes.
Au retour de la
captivité de Babylone, les grands du peuple hébreu entreprennent de détruire la
lignée davidique. C’est un petit reste, le plus improbable de cette lignée qui
accueille l’Incarnation.
Face à toutes les
grandes tribus celto-germaniques, c’est la plus petite d’entre elles qui fut
retenue pour fonder le royaume de France. L’immonde révolution s’efforcera de
détruire la dynastie pas seulement physiquement mais culturellement et,
aujourd’hui encore, des esprits désolés s’efforcent de faire croire qu’il ne
subsiste plus rien de la dynastie issue directement de la couche royale de
Louis XVI et de Marie-Antoinette. C’est pourtant bien un descendant directe de
Louis XVI qui remontera prochainement sur le trône de France. Il amènera à son
terme la mission de
Dieu est le meilleur
des historiens. Quand
1er – Le
chiffre 2 représente le Fils de Dieu, par ce redoublement, elle enseigne que sa
volonté est aussi celle de son Fils, ce Dieu qu’elle a nourri.
2eme – Ce
redoublement fait mémoire du sept centième anniversaire de la prédication de
Saint Bernard à Vézelay lors de l’envoi de la deuxième croisade : « -
Voulez-vous aller délivrer le tombeau du Christ ?
- Nous le voulons.
- Voulez-vous aller
délivrer le tombeau du Christ ?
- Nous le
voulons. »
Dieu se
souvient ; l’acte de Dieu est souvent en relation avec l’acte de l’homme.
Catherine Labouré
connaît trois appels : 1er – Son baptême, elle devient
chrétienne.
2eme – Sa vocation, elle devient
religieuse.
3eme – Son élection, elle devient
porte-voix de
Catherine a pour
toute fortune un solide bon sens, ce qui ne l’empêche pas de prier pour voir un
jour
Le 18 juillet 1830,
les Filles de
Ce geste insensé, déroutant
ne peut être du qu’à l’action de l’Esprit Saint. Il nous rappelle un évènement
de l’Ancien Testament : la vocation d’Ezéchiel 3, 1-3.
Vincent de Paul est
le fondateur d’une des plus belle arche d’amour de charité qui ait été
contemplée dans ce monde ; à l’exemple de saint François et plus tard de
sainte Thérésa de Calcutta, il renouvelle l’accueil du pauvre et de la pauvreté
dans un contexte d’abondance et d’injustice.
Catherine Labouré
est le petit peuple de France, son nom même l’indique, le pays du
labourage ; ce peuple a construit sa cité dans l’espérance de l’amour de
Dieu et l’exigence de l’amour du prochain.
Marie ne reprendra
sa place que si elle est invitée, pas seulement pour
C’est l’Esprit Saint
qui inspire Catherine de manger cette relique. En l’avalant, Catherine libère
la parole suppliante de son peuple, elle la délivre de l’emprise du démon. Et,
Marie va immédiatement répondre à sa demande, comme si le ciel attendait cette
supplication. Il ne peut pas y avoir d’autre explication, surtout si on tient
compte de cette époque où la hiérarchie retombe dans un hiératisme cruel et
dans un moralisme dans lequel on retrouve l’influence du jansénisme et du
protestantisme. La hiérarchie de l’église de France a choisi le camp de
l’ordre… Et ce sera un désastre quant aux classes sociales laborieuses qui se
trouveront livrées à une surenchère idéologique dont elles n’arrivent pas à se
débarrasser encore maintenant.
Dieu n’entre pas
dans notre destiné par effraction, comme un voleur, il se fait annoncer et
désirer, car il veut un cœur humble, pauvre…
La révolution
détourna le regard du peuple de France de son Dieu, il se laissera convaincre
de lui tourner le dos. Dieu veut que ce peuple l’appelle de nouveau, mais par
sa Fille, son Epouse et sa Mère,
Oui, mais pourquoi
Paris ?
Pourquoi pas un de
ces villages martyres à l’identique d’un Oradour sur Glane ? Ces petits
villages où de simples Français ,avec l’audace des humbles, portèrent
ostensiblement les symboles de leur foi : « signes de la
superstition » comme le qualifiait ce général commandant les colonnes
infernales. Il les faisait enfermer dans l’église ou tout autre bâtiment, les
canonnait puis les brûlait vifs au nom de la liberté, « faites moi rire ! »
dit l’âne. Immonde révolution, tu inspiras toutes les atrocités modernes au nom
de la liberté et, tu continues. Ets-ce que nous avions toute la légitimité
voulue pour juger les criminels nazis ?
Paris est la ville
des contraires, des impossibles. Elle n’était encore que Lutèce quand saint
Cyprien d’Arles prophétisa sur elle : « Tu seras détruite à cause de
ton iniquité, de tes lois dressées contre Dieu. » Cette capitale est
maintenant désolante d’abominations. Cité où se meurent les sourires !
C’est bien à cause de son devenir tragique qu’elle est choisie comme lieu de la
première théophanie mariale.
« France es-tu
fidèle à ton baptême ?
France, fille aînée
de l’Eglise m’aimes-tu ? » Jean-Paul II le Grand.
L’apparition :
Marie est bien
élevée, elle se fait annoncer, elle envoie un ange réveiller Catherine. Mais
Malgré l’importance
de l’évènement,
Deux heures durant,
Catherine, à genoux, les mains jointes appuyées sur les genoux de
Dans l’apparition du
27 novembre 1830, nous nous arrêtons sur les deux points qui nous semblent les
plus importants. Mais avant nous soulignons que la chapelle des Filles de
Le premier point est
la prière qui s’inscrit en lettres d’or : « O Marie conçue sans
péché, priez pour nous qui avons recours à vous ! » Elle ouvre sur le
dogme de l’Immaculée Conception et sur celui de Marie Médiatrice. La définition
de ce dogme, Immaculée Conception, va ouvrir la porte à tous les mystères de
Marie.
Le deuxième point,
c’est la clef que tient Marie dans sa main droite. Ce symbole est très riche
d’enseignement ; il donne l’idée du mouvement qui consiste à libérer ou
enfermer.
Après la chut d’Adam
et Eve, le Jardin est fermé au genre humain par un chérubin armé d’une épée de
feu.
Le patriarche Joseph
devient le gardien des greniers de pharaon, c’est lui qui a autorité pour
ouvrir et fermer les gardes-mangers. La tradition dit qu’il a inventé la
serrure. Saint Joseph, le père de Jésus, est quant à lui le gardien du Pain de
Vie, du Pain d’Amour. Son silence, en sa qualité de Père, ferme le secret
jusqu’à l’heure de Dieu. Sa mort est nécessaire pour l’Heure de son Fils qui
est son Dieu.
Jésus donne à Pierre
les clefs qui ouvrent et ferment le ciel.
Et voici que Marie
tends ses mains vers ses enfants et dans l’une d’elle se trouve une clef !
Marie annonce que
son heure est arrivée, que son propre livre va s’ouvrir mais pas avant la
proclamation du dogme de l’Immaculée Conception. Son livre doit d’abord
s’ouvrir pour permettre à son Fils, l’Agneau, d’ouvrir les sept sceaux … Marie
ne retient rien d’Elle, elle se donne complètement comme son Fils… Elle
commence sa mission de co-rédemptrice, préparer en l’Eglise et en toute
l’humanité le retour de son Fils.
C’est aussi la
mission de
« Voici la
servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon sa parole ! »
Que vienne la
victoire de l’amour, du sourire, la victoire de l’enfant !
Désiré Wasson.
DOCTRINE SOCIALE
ou
La crise économique
et sociale qui touche tous les pays développés et les autres est assumée de
manière très différente, selon que les pouvoirs renouvellent leur système
social en retenant les leçons de l’histoire et, en tenant compte de la réalité
du marché économique et financier qui est inexorablement mondialisé.
Cette mondialisation
a toujours existé, ce qui la rend redoutable c’est la dictature d’un néo-libéralisme
qui veut s’imposer, comme règle commune, sans tenir compte de la réalité
diversifiée des pays et de leur culture, il est un facteur particulièrement
néfaste.
Le néo-libéralisme
est un stratagème qui sert à dissoudre les responsabilités morales, les
consciences, c’est une arme qui tend vers l’instauration d’une dictature
politique à caractère et habillage économique. C’est une idéologie dite
pragmatique qui dissimule des intentions fortement sulfureuses. Les tenants de
cette idéologie veulent atteindre des objectifs très opposés à l’intérêt
général de l’humanité. C’est plus que jamais la révolution qui se poursuit.
Nous assistons à
l’exclusion du pouvoir politique dans la cité par les pouvoirs économiques et
financiers ; il semble que le pouvoir politique apparaît, dans les champs
économiques et sociaux, comme un simple exécutant de cette dictature.
L’économie devient une arme forte d’asservissement des Etats, de tous les
Etats. Mais qui donc a la réalité des commandes ? Sommes-nous peut être en
présence d’une machine incontrôlable, folle ?
Il y a une puissance
occulte qui meut de subtils rouages, elle échappe au contrôle des Etats par la
lâcheté de beaucoup, la collaboration de certains. Il arrive même, comme aux
Etats-Unis, au Royaume Uni et en Italie que l’exécutif soit directement en
relation de collaboration avec ce pouvoir insaisissable.
Il apparaît
clairement que, derrière la marche du mondialisme comme de celle de l’Union
Européenne, c’est le projet d’un pouvoir mondial supranational que l’on tend à
établir ; si cela devait arriver, ce pouvoir ne pourrait tenir que par une
dictature enserrerait tout de l’acte humain… L’homme de Dieu, l’orante pressent
une volonté maligne, une ombre dévorante.
Ce projet peut
encore être mis en échec, comme tout ce qui relève des calculs humains.
Ces enjeux dépassent
le devenir matériel et moral de l’homme. Nous comprenons qu’il s’agit d’enjeux
surélevés, ils touchent à la survie de l’espèce humaine. Ils s’attaquent à son
immortalité, car le vivant de l’homme une fois l’être reçu, l’anima, est
immortel, même si cette immortalité passe par la mort ordonnée du corps, ils
s’attaquent à elle pour que l’humanité perde son salut, que Dieu soit tenu en
échec.
La confusion des
esprits dans les domaines sociaux est certes le résultat du péché de l’homme,
mais aussi l’œuvre de cette puissance maudite qui n’a d’autre appui en l’homme
que son péché.
Comment peut-on par
les lois naturelles combattre cette intelligence perverse ?
Les évènements de
Les responsables
économiques et politiques de cette entreprise ont singulièrement manqué de
courage et d’honnêteté, mais les responsables syndicaux ont démontré une
absence abyssale de perspective. Ils ont considéré cette entreprise d’Etat
comme une vache à lait inépuisable, essayant de l’utiliser comme fut utilisée
l’entreprise Renaud, mais bien plus grave, ils ont perverti le mandat qu’ils
avaient reçu de leurs compagnons. Ils ont instrumentalisé cette situation à des
fins idéologiques et politiques sans aucune considération de l’intérêt des
personnes qu’ils prétendaient défendre.
La façon dont ils
sont sortis de la crise, qu’ils avaient eux-mêmes voulue, en jouant les gros
bras, fut grotesque. Ils se sont dédouanés de toute responsabilité avec une
légèreté très infantile.
Le résultat de ce
conflit social tout à fait inutile, comme de tous ceux qui sont fomentés dans
les services publics portent un fâcheux discrédit sur les organisations
syndicales y compris les syndicats chrétiens dont nous ne comprenons plus le
discours.
Si de telles crises
continuent, comme celle des transports de Marseille, il y aura une grande
désaffection des employés envers les organisations syndicales et, une
multiplication d’actions incontrôlées ce qui engendrera un affaiblissement du
monde du travail et du patronat et permettra au néo-libéralisme le plus débridé
de régner en maître.
L’urgence est de
mettre tout à plat, de se défaire de tout ce qui n’en finit pas de mourir. Et,
pourquoi ne pas revenir à un concept syndical plus proche de la réalité
économique en s’inspirant à nouveau des corporations. Mais il faut d’urgence
quitter le terrain maudit de l’idéologie, revenir à un impératif moral de la
justice économique et sociale.
Ni l’Etat, ni le
patronat, ni les syndicats ne sont dans leur rôle actuellement et sûrement pas
à leur place. C’est le serpent qui boulotte sa queue…
Où sont donc passés
nos intellectuels dans ce débat… ?
Est-il encore temps
pour la conversion de nos intelligences… ?
Sully, conseiller du
roi.
FAITES CONNAITRE, DISTRIBUEZ L’EDITORIAL ET
SOYEZ FIERS D’ETRE CATHOLIQUES !
N’AYONS PAS
PEUR !
HISTOIRE DE L’EGLISE
Il convient, avant
d’aborder le cinquième siècle, de contempler l’un des plus grands siècles de la
chrétienté.
Comment le
christianisme influençait-il la vie quotidienne personnelle et collective de
la société ? Quel aura été son rôle au cœur de la civilisation de ce
siècle ?
L’organisation de
l’Eglise :
Dans cette période,
un chrétien est celui qui trouve sa place dans l’Eglise et accepte le mode de
vie bouleversant qu’elle lui propose, elle s’articule sur une discipline de vie
intérieure qui est et reste sans précédent.
L’identité
chrétienne s’affirme d’autant mieux qu’elle investit tous les facteurs et les
vecteurs sociaux, culturels, moraux. Son ‘incarnation’ dans ce monde est
totale, si bien qu’être chrétien est perçu comme une identité ethnique,
culturelle, patriotique surélevée, quelque part transfigurée.
L’Eglise de cette
période connaît une dynamique étonnante ; les conciles ont eu un rôle
important dans son organisation. Ils ne se sont pas contentés des définitions
dogmatiques, ni de la lutte contre les hérésies. Ils sont intervenus dans
l’organisation administrative et dans le domaine disciplinaire. Ils ont jeté
les fondements du droit canonique, en particulier le concile de Rome en 397
avec la première qualification de : « près des reliques de Saint
Pierre Apôtre. »
C’est aussi la
période où s’affermit l’autorité du successeur de Pierre, le pape Sirice
(384-399) a autorité sur les évêques italiens et sur l’Occident chrétien. Il
rédige les premières décrétales.
Dès le milieu du 4 eme
siècle les églises grecques acquièrent une autonomie de gouvernement. Rome
n’intervient que rarement. Le concile de Constantinople en 381 revendique une
primauté d’honneur après Rome, ce qui fut lourd de menaces pour l’unité. Mais
cette revendication témoigne également que le successeur de Pierre avait une
primauté d’honneur et d’autorité non dépassable sur l’ensemble des autres
églises. (L’argument des réformés se trouve démenti par les faits de
l’histoire.) On assiste à l’affirmation progressive des futurs patriarcats.
La liturgie et les
sacrements :
La vie religieuse
des chrétiens a pour centre le culte officiel, le sacrifice eucharistique et la
liturgie. Toute communauté a une organisation ordonnée au culte à rendre à Dieu
en esprit et vérité.
Le temps
ecclésiastique a deux étapes : Pâques et l’Incarnation.
L’Incarnation est
commémorée le 6 janvier pour les églises grecques, alors que l’Eglise
d’Occident choisit le 25 décembre, jour de l’ancienne fête païenne qui
célébrait le soleil invaincu. C’est en 336 que Rome célèbre
Dès 370 on codifie
la liturgie en deux langues : grecque et latine. C’est sous le pape saint
Damase que le canon de la messe est dit en latin. On distingue la liturgie
africaine, gallicane et ambroisienne pour le nord de l’Italie.
L’Eglise latine
célèbre dès le quatrième siècle la messe face au peuple, les autres dos au
peuple. Il arrive que l’eucharistie soit célébrée en présence des seuls
initiés, voir même les portes fermées.
Le sacrement de
pénitence conserve un caractère imposant, la réconciliation n’était pas
systématique on pouvait l’accorder après une vie de pénitence, à l’article de
la mort.
L’Eglise au 4 eme
siècle s’affirme comme très catholique, elle accueille avec vigilance la
piété populaire qui a besoin d’intercesseurs auprès d’un Dieu immense. Le culte
des reliques entre dans cette logique même s’il s’y mettait beaucoup de naïveté
et de superstition.
Les
pèlerinages :
C’est ce siècle qui
les inaugure. Jérusalem devient un haut lieu dès 330. On possède un itinéraire
de Bordeaux à Jérusalem daté de 333.
Ce siècle est le
printemps de l’Eglise et, il est également gros de tous les possibles que le
vouloir humain peut seul déterminer, car si Dieu peut tout, il ne fera qu’en
fonction de l’humilité de tous ou de l’orgueil. Tout ce qui va suivre ne peut se
comprendre et s’accepter que dans lumière eschatologique. Eusèbe de Césarée
L’ESCHATOLOGIE
(Chose certaine)
“Par suite de l’iniquité
croissante, l’amour se refroidira chez le grand nombre. Mais celui qui aura
tenu jusqu’au bout, celui là sera sauvé. Cette bonne Nouvelle du Royaume sera
proclamée dans le monde entier, en témoignage à la face de toutes les nations.
Et alors viendra la fin.[1]”
Le monde entier rejettera la foi.
C’est une prophétie souvent enseignée par les Évangiles, par Jésus lui-même,
par les apôtres, dans des textes explicites et limpides. On peut être sûr
qu’elle se réalisera. Voici, cités sans ordre, quelques textes
convaincants :
“L’Esprit dit
expressément que, dans les derniers temps, certains renieront la foi pour
s’attacher à des esprits trompeurs et à des doctrines diaboliques, séduits par
des menteurs hypocrites marqués au fer rouge dans leur conscience.”[2]
“Sache bien par
ailleurs que dans les derniers temps surviendront des moments difficiles. Les
hommes en effet seront égoïstes, cupides, vantards, orgueilleux, diffamateurs,
rebelles à leurs parents, ingrats, sacrilèges, sans cœur, sans pitié, médisants,
intempérants, intraitables, ennemis du bien, délateurs, effrontés, plus amis de
la volupté que de Dieu, ayant les apparences de la piété mais reniant ce qui en
est la force.”[3]
(Chose probable)
Une civilisation, après être passée par une longue période
de ferveur religieuse, ne peut rejeter Dieu en un instant (c’est ce qu’on
appelle l’apostasie*). Origène[4]
le montre : «Celui qui atteint un
état de perfection de la charité ne va pas abandonner et tomber subitement; mais
il est nécessaire qu’il descende peu à peu et graduellement ». Lorsqu’il
s’agit d’un individu, trois étapes sont en général discernables.
1- Négligence de la prière et de la fréquentation de Dieu,
perte de l’amour (Agape).
2- Oubli progressif du goût de Dieu, perte de la foi et de l’espérance.
3- Rejet de ses commandements moraux devenus invivables
car coupés de la charité qui leur donnait sens (perte de la culture
chrétienne).
Il en est de même pour une nation. C’est ce que nous
enseigne l’histoire de l’Occident chrétien depuis quelques siècles, depuis que
l’apostasie est en marche. On appelle ce phénomène la sécularisation
d’une société. On peut, de même, discerner dans son chemin trois étapes
successives qui se sont préparées l’une l’autre.
La première est très ancienne
puisqu’il s’agit de tous les péchés capables de refroidir la charité. Saint Jean* en parle par ces mots : «Eh bien ! Maintenant l’esprit de
l’Antéchrist est déjà dans le monde.[5] »
Il s’agit de tous les péchés accumulés par les fils de l’Église. Leur
accumulation finit par discréditer toute parole de Dieu. « Si les Fils
de la lumière sont ainsi, c’est que la lumière doit être assez
pitoyable. »
La seconde trouve alors prise
dans le cœur des hommes éloignés de la charité. Il s’agit de l’apparition de
toutes sortes de doctrines nouvelles capables de promettre un bonheur sans que
Dieu intervienne. Ces doctrines peuvent être nombreuses, parfois mêmes stupides. Leur effet est de supprimer
peu à peu les restes de la foi et de
rendre irréversible, à cause de la compromission de certains (même
minoritaires) de ses membres, le mépris pour l’organe qui porte cette foi, l’Église.
Cette étape commence avec l’époque des lumières, au XVIIIème siècle.
Les idéologies athées du XIXème siècle en marquent la suite. Elle
est en acte de nos jours.
Alors peut intervenir la troisième étape, celle qui propose le projet d’un monde réellement humain et viable,
conduisant à la paix civile et donnant les conditions matérielles,
psychologiques et même spirituelles d’un bonheur sur la terre et pour
l’éternité, mais sans le vrai Dieu, celui
de Jésus-christ, de l’humilité et de l’amour jusqu’à la croix. Cette étape
doit s’achever, si l’on suit la lettre des Écritures, par la révélation d’une
nouvelle religion mondiale et universelle, celle du « mystère de
l’iniquité ». Cette étape approche mais elle est loin d’être réalisée.
Cette description succincte et simplifiée semble laisser
entendre qu’il existe un projet organisé par une secte ou un groupement humain
sur plusieurs générations pour construire un monde sans Dieu. C’est ce que
pensent de nombreux chrétiens face aux attaques anciennes et actuelles contre
l’Église. Une telle vision relève de la fiction[6].
Parmi les hommes, bien peu sont capables d’une lucidité sur une si longue
période de l’histoire future. Encore moins nombreux sont ceux qui ont une foi
suffisamment profonde et une haine du projet d’amour de Dieu suffisamment
lucide pour inventer pareil scénario. De fait, le seul être capable d’une telle
profondeur dans le mal n’est pas un homme mais un ange d’après les mots de
saint Paul : «Souvenez-vous que vous n’avez pas à lutter contre des
êtres de chair mais contre les puissances des ténèbres.[7] »
Le démon est certainement présent à travers cette histoire même si son rôle est
invisible. Il suggère une idée à tel homme prêt à la recevoir; il tente tel
groupe humain disposé à accueillir la tentation. La plupart du temps, il laisse
agir le temps car l’ivraie semée pousse toute seule parmi le bon grain. Lui a
un projet.
Il serait abusif et peu sain de vouloir dévoiler partout
l’intervention du démon. Souvent, il se confond avec des lois psychologiques et
sociologiques. L’essentiel est de connaître son projet ultime[8]. Il
désire que l’humanité entière se révolte contre Dieu et maintienne sa révolte
avec fermeté au moment de l’apparition glorieuse du Christ. Devant l’unanimité
de la révolte, il espère que Dieu se repentira de son projet, reviendra sur sa
volonté de ne donner la vision de son être qu’aux humbles. Mais le démon ne
peut rien faire sans la permission de Dieu.
Regardons comment, historiquement, l’apostasie* s’est
étendue sur l’Occident en trois phases successives.
(Chose certaine car déjà réalisée)
« Par suite de l’iniquité
croissante, l’amour se refroidira chez le grand nombre[9]. »
La préparation lointaine de l’apostasie* commence donc
avec les péchés des membres de l’Église. Elle est présente dès le début. Autant
l’amour et l’humilité donnent envie aux non-croyants d’entendre le message qui
rend le regard lumineux, autant le péché rend laid le visage du christianisme.
Il faut croire que durant le temps des persécutions l’amour transparaissait
davantage que l’égoïsme puisque l’Église ne cessa de croître. “Voyez comme ils s’aiment”, disaient les
païens. L’Église est indestructible quand le lien qui fait tout son trésor est
puissant. Il s’agit de la charité qui unit à Dieu et aux frères. Lorsque cette
charité n’est plus vécue, (en général parce que les prêtres qui enseignent au
peuple de Dieu sa volonté mettent autre chose qu’elle au centre de leur vie et
de leur prédication), le danger est proche.
Curieusement, tant que l’Église est minoritaire et en
croissance, les générations suivantes semblent ne pas trop lui tenir rigueur
pour ses imperfections. Mais lorsqu’elle atteint la totalité du pouvoir
politique, rien ne lui est passé par les générations suivantes. Sans doute
mûrit-elle le jugement des peuples et, en les libérant, elle les rend capable
de critique. Le clergé en particulier, à cause de quelques membres indignes,
peut accumuler pour le futur une dette de mépris. Rappelons que si l’Église
d’Orient fut détruite en quelques années et remplacée par l’islam*, c’est que
les peuples crurent voir plus de simplicité et de sens de Dieu dans cette
nouvelle religion. Mais la majorité du clergé servait-il d’abord Dieu ou
d’abord l’Empire ?
Dans l’Église d’Occident, le péché qui semble à l’origine de tout est
du même ordre, celui d’une relativisation de la charité. Concrètement, cette
décadence commence alors que l’Église entre dans une ère de gloire. A partir du
XIIème siècle, elle règne en maître. Seule la communauté juive a été
dispersée dans son sein pour lui rappeler qu’elle n’a pas le pouvoir jusqu’aux
recoins de l’humanité. Insensiblement, les chrétiens de cette époque se
persuadent de leur perfection et sainteté. Ils s’enorgueillissent et étalent
leur puissance. Alors que la ferveur de la foi construit les cathédrales, en
même temps, elle réduit les Juifs en esclavage[10].
C’est un signe mauvais. Il révèle un recoin sombre au cœur de la chrétienté.
On constate les plus violents effets extérieurs de cet orgueil trois
siècles plus tard quand le clergé catholique perd une partie de sa puissance.
Luther et la réforme produisent un schisme. Une partie des nations* chrétiennes
le suivent. Alors certains membres des deux Églises sont pris pour un siècle de
folie fanatique. Au cours des guerres de religions, qui sont des luttes
farouches et sans pitié allant jusqu’au bûcher, ils tentent mutuellement
d’imposer
La racine de ce mal était donc
bien antérieure à ces guerres. Elle était née de l’époque du succès, de la
négligence pour l’amour de Dieu et du prochain. La foi sans la charité conduit
au fanatisme. Que n’a-t-on pas imité saint François de Sales et sa douceur
envers tous !
Toujours est-il que ces excès,
obstinément maintenus par les chrétiens pendant ces siècles, pesèrent comme un
joug sur l’Occident. Voltaire en a fait, par ses dénonciations cinglantes,
souvent caricaturales (car oublieuses de toute la sainteté, des milliers d’âmes
simples et dévouées au bien), une arme terrible contre l’Église jusqu’à la fin
du monde. Jusqu’à aujourd’hui, les sectaires de l’antichristianisme n’ont que
trois concepts pour décrire la totalité de son histoire : guerres de
religion, inquisition, Galilée.
L’affaire Galilée est l’un des étendards les plus agités[11].
Il est vrai que l’un des plus grands péchés du personnel de l’Église de jadis
fut la tyrannie sur les intelligences. Par peur de l’hérésie, on empêcha les
hommes de penser. On soupçonna son frère dès que sa parole sembla un peu
différente. Un tel carcan posé sur les intelligences se devait d’exploser. Tout
excès finit par être rejeté et Voltaire fut reçu comme un libérateur. Dans la
même période, d’autres penseurs se levèrent, ne trouvant plus dans leur Église
rigidifiée par la peur, un lieu pour s’épanouir. On rêva d’une société plus
libre où Dieu serait adoré sans contraintes, sans dogmes imposés mais comme un
Père (Rousseau) et un grand horloger de l’univers (Voltaire encore). Pour
qu’apparaissent de telles idées, c’est que déjà l’Évangile et sa liberté
n’étaient plus beaucoup compris. Les idées des Lumières, somme toutes
innocentes, auraient pu s’évaporer devant le vrai visage de Jésus.
Malheureusement, l’Église fut atteinte par bien d’autres
maladies, durables et sans cesse réapparues. Il faut citer en particulier ici
le pharisaïsme : «Si tu veux être
sauvé, si tu veux communier à la messe et être sauvé, sois parfait ». On
entendait par là une parfaite obéissance à Dieu et à son Église à travers un
comportement vertueux. Tout cela semble très bon et même très chrétien. C’est
pourtant une terrible erreur et d’autant plus dangereuse qu’elle ressemble à la
vérité. En effet, la vertu morale et l’obéissance n’ont de raison que
l’humilité et la charité. C’est une simple question d’ordre dans l’importance
des vertus mais tout en est bouleversé. Innombrables sont les chrétiens parfaits qui doivent se purifier
longuement au purgatoire après leur mort tant leur âme est malade. Le
jansénisme ne reçut le coup qui devait définitivement le mettre à mort qu’en
1900, grâce à une toute jeune fille, qui chantait au Seigneur dans son Carmel
de Lisieux[12]:
«Moi si j’avais commis tous les crimes possibles, je garderais encore la
même confiance, car je sais bien que tout cela n’est qu’une goutte d’eau dans
un brasier ardent ». Le mal était malheureusement durable et profond au
point que, jusqu’à aujourd’hui, l’Église est considérée non comme une Vierge au
cœur d’enfant (ce qu’elle est réellement en raison de l’Esprit qui la rend
sainte) mais comme une femme rigide et moralisatrice. Arnaud Dumouch
Révolution – Contre-révolution
Le terme révolution provient du mot ‘voûte’, d’une racine
indo-européenne « wel- couler »
En grec « wel » a donné « eluein » s’envelopper,
spirale. En latin « wel » donna « volverer »,
« volutus » qui a donné « revolvere »
« revolutio » : retourner en arrière, retourner au point de
départ. C’est la même racine pour révolter, se retourner en arrière, racine
latine pour « révolution », « révolutionnaire »,
« contre-révolutionnaire ». (dict.etymo. de Jacqueline Picoche)
Toute notre société moderne est blessée à mort par le courant
révolutionnaire ; il n’y a qu’un et unique courant révolutionnaire, même
si il y a en son sein différentes idéologies et différents modes opératoires.
C’est le même esprit qui le guide. Les seules communautés d’hommes à ne pas
être atteintes par cette pestilence sont les communautés éloignées des centres
de civilisation, c’est pour elles, une grande chance.
La révolution est fondamentalement un refus d’être ce que l’on est
vraiment pour réaliser une projection de ce que l’on croit être ou devenir. C’est
une attitude radicalement inversée par rapport à la vérité de ce que l’on est.
C’est une fragilité psychologique qui se transforme progressivement en une
sorte de clef qui ouvre l’être au démon de l’orgueil. Etre révolutionnaire,
c’est se laisser habiter par un désir irrépressible de destruction, détruire ce
que l’on ne parvient pas à atteindre : la fortune, une position sociale.
On décide de détruire, de renverser et de remplacer par quelque chose de soi
qui permet d’obtenir ce que l’on ne peut atteindre autrement. C’est une
revanche, une vengeance destructrice qui n’a rien a voir avec un quelconque
idéal.
La révolution est à distinguer de la révolte, le révolutionnaire du
révolté. On se révolte contre une situation donnée qui n’est pas acceptable
parce qu’elle est fondamentalement injuste, source de souffrances permanentes.
Le révolutionnaire est celui qui va utiliser la révolte et le révolté pour
atteindre des objectifs qui se retourneront contre les révoltés.
La définition du révolutionnaire se trouve dans un film
sur la tragédie des Romanoffs. (Celui qui reçoit de Lénine l’ordre d’exécuter
le Tzar et sa famille, le transmet à son entourage qui manifeste une
hésitation, il aura cette réplique : « Il y a longtemps que je n’ai
plus de conscience… ! » Un révolutionnaire n’a plus de conscience
morale personnelle ni collective. Il a perdu le sens et l’intelligence de
l’homme. Il s’est autodétruit de l’intérieur ou il a été détruit par une autre
volonté, mais il y a une constante dans cette destruction, elle ne peut aboutir
qu’à la condition que le sujet y consente de son propre mouvement. Dans le film
‘Les Damnés’ les deux jeunes comédiens illustrent parfaitement le mécanisme de
cette destruction.
La révolution est tout le contraire d’un acte spontané,
elle est le résultat d’une longue préparation intellectuelle, spirituelle, un
long travail réfléchi. Elle est une intention, elle se sustente d’une longue
procession de péchés, c'est-à-dire un courant très destructeur mais éminemment
dépourvu de substance propre. C’est un vide qui se comble d’orgueil, de
violence, de gourmandises, autant d’impuissance de vie. C’est la raison pour
laquelle toutes les révolutions installées finissent par s’effondrer
d’elles-mêmes, une baudruche, une tragique gaminerie.
Si le mot révolution a pour sens le retour en arrière,
depuis 1789 il n’a d’autre sens que celui de destructeur, au point que ce qui
se construit sur les ruines qu’il engendre devient un élément complémentaire à
cette volonté de destruction. Rien ne peut plus arrêter cette logique
mécanique. Elle peut avoir de multiples formes, mais elle ne peut s’arrêter par
elle-même, même quand elle s’effondre. Il n’y a que ce qui est de l’ordre du
divin, de la vérité révélée et de la charité qui puisse la réduire.
Toutes les idéologies : communisme, socialisme,
nazisme, fascisme, libéralisme, démocratie, dictature, révisionnisme,
intégrisme, traditionalisme, progressisme, toutes ces idéologies procèdent du
courant révolutionnaire.
Il est navrant de constater que des intelligences puissent
encore de nos jours s’enfermer dans l’un de ces systèmes de pensée, car en tous
les cas il s’agit d’un naufrage de l’intelligence, un naufrage spirituel, un
naufrage de la conscience de l’homme que l’individu peut avoir de lui-même ou
ne plus avoir… L’homme se rend alors quasi incapable de vérité.
L’enferment idéologique procède d’une interrogation
métaphysique qu’on ne veut pas entendre, il en résulte un sentiment de
culpabilité que l’on cherche à taire, à se débarrasser en accusant l’autre. La
pratique idéologique n’est qu’un habillage mortel qui permet de dissimuler ses
lâchetés, c’est la raison pour laquelle elle est toujours une arme accusatrice
qu’on oppose à l’autre. Elle entre de plein pied dans le cœur du mystère de
rédemption et en sous-couche dans celui du mystère eschatologique. Elle est
l’écho excellent du principe d’accusation des anges damnés qui ne peuvent
affaiblir les hommes de la grâce que par la pression de leur accusation :
« L’accusateur de vos frères… »
Le courant révolutionnaire s’articule sur une trinité
inversée de l’histoire : 1er étape, la proposition de Guillaume
d’Occam, il rejette la métaphysique ; 2 eme étape, le schisme
de
Malgré la chute des masques idéologiques, la vie
intellectuelle ne parvient pas à se libérer, à se guérir de cette infection, la
cause se trouve dans l’emprise cartésienne. Cet un enfermement qui produit un
refus convulsif de toute transcendance, de toute vérité révélée. Il faut tuer
Descartes, il faut tuer ce ‘méchant-homme’. Descartes, projectionniste du
mensonge : « Je mens, donc je ne suis plus, car n’ayant plus de
visage à cause de mon mensonge, je suis sans identité… »
L’axe permanent du révolutionnaire est sa haine de Dieu et
son corollaire sa haine de l’homme.
Le courant révolutionnaire développe sa propre culture et
suscite sa propre identité en surimpression. Sa pseudo-culture infeste tous les
domaines de la société y compris dans l’Eglise, sauf le domaine de la prière et
de la contemplation. Il a sa propre police, son inquisition bien plus féroce
que celle de l’Eglise – c’est le même principe- , il a en lui une force maligne
qui s’auto-régénère, elle initie un principe superficiel d’unité dans lequel
sont tapis toutes les peurs et toutes les haines. Son action est insidieuse, il
n’agit à découvert que s’il se croit assuré du pouvoir, mais même dans ce cas
son action reste à 80% cachée comme ses nombreuses polices. Il accumule en lui
toutes les obsessions, les névroses.
Face à lui, des personnalités se sont levées, ils ont dit
non. La révolution tenta de les détruire, de les mettre en accusation ;
cette pratique n’a jamais cessé y compris dans les anciennes démocraties dont
La majorité de ceux qui se sont opposés et s’opposent
maintenant sont des contre-révolutionnaires. Ils ont en commun avec les
révolutionnaires de n’avoir guère d’espoir en l’homme et d’user de mêmes
procédés comme la dialectique. Ils s’emmurent dans un fixisme crispé, ils
tiennent à des concepts sociaux-économiques obsolètes, confondant dans une même
immuabilité les lois fondamentales de la création et les lois et conventions
sociales relatives donc nécessairement changeantes. Les contre-révolutionnaires
mènent un combat politique ce qui les entraînent implacablement dans un
enfermement idéologique. Ils ne sont plus alors que l’autre face de la roue
révolutionnaire, ils tournent le dos aux béatitudes. Qu’il s’agisse du
révolutionnaire ou du contre-révolutionnaire, ils se mutilent de la même
manière, ils excluent Dieu les uns volontairement les autres croyant le servir.
Ils ont leurs propres névroses, leur police et leur inquisition ; ils sont
toujours près à exclure, à mépriser : Morasse en est la figure la plus
désespérante, à son extrême Mauriac qui, en dehors de son œuvre romanesque, a
largement contribué à l’affaiblissement de l’Eglise dans le domaine du débat
d’idées. C’est aussi malheureusement le cas pour
Les révolutionnaires, les contre-révolutionnaires sont
tous autant criminogènes que génocidaires… Ils ne s’inscrivent pas dans le
plant d’amour et de justice de Dieu.
Mais alors comment combattre la roue
révolutionnaire ?
Il y a deux exemples admirables que nous devons retenir :
l’attitude du peuple Polonais et celle du peuple Tchèque. Leur résistance aura
été celle de l’Evangile, ils ont sans cesse opposé
Il ne faut pas s’y tromper, la roue révolutionnaire
continue la voie qu’elle s’est choisie. Il faut s’attendre à un renouvellement
des persécutions physiques, morales, spirituelles, intellectuelles et
religieuses, surtout maintenant que
Mais qu’est-ce donc qu’être un intellectuel ?
Mais qu’est-ce donc qu’être un intellectuel
chrétien ?
Pierre-Charles Aubrit Saint Pol
TRIBUNE LIBRE
L’ABBE PIERRE
L’Abbé Pierre, ce franciscain, est une image emblématique
de la bonté. Il est le fondateur d’Emmaüs.
L’Abbé Pierre, ce prêtre, est aussi une image emblématique
du prêtre résistant, empêtré dans ses engagements idéologiques, sans aucun
recul ; quelque soit le prestige du bonhomme, on ne peut que regretter ses
prises de positions théologiques et disciplinaires. Il n’a pas compris ni
retenu grand-chose de ses études religieuses, son ‘affectus’ le déborde sans
retenu… On ne peut pas dire qu’il rayonne par sa rigueur intellectuelle ni
spirituelle, en cela il rejoint sœur Emmanuelle.
Une fois de plus, il aura failli se taire… !
Quelle jubilation pour les médias, de quoi faire oublier
leur médiocrité quant aux incidents de Notre Dame de Paris. Tiens donc, sur ces
faits, l’Abbé Pierre s’est tu ! Il est vrai que la république l’a enseveli
d’honneurs, qu’importe si ceux-ci trempent dans le sang des enfants avortés et
maintenant dans l’anus odorant d’une espèce protégée…
Comment un prêtre peut-il à ce point porter atteinte à
l’honneur du sacerdoce ?
Sur le terrain de la pastorale, de la morale, de la
discipline ce prêtre n’aura pas cessé d’affaiblir l’Eglise. Quel regard Dieu
posera sur ses actes ? La bonté n’est pas la charité…
L’Eglise impose le célibat aux candidats prêtres ou
religieux, elle n’oblige personne au sacerdoce ; alors pourquoi s’en
offusquer ? Pour mieux l’accuser de ses propres faiblesses sans doute,
quel étrange intelligence de la miséricorde de Dieu ! On dort peut être
mieux lorsque l’on est accusateur ? Et, quant à la morale sexuelle,
l’Eglise n’a pas mission de dire qu’un mal est un bien.
Si l’Abbé Pierre est à ce point en désaccord et depuis si
longtemps avec l’Eglise que n’a-t-il quitté son état, le monde n’aurait rien
perdu quant à la bonté de cet homme et lui aurait gagné en dignité et honneur
véritable, celui des pauvres par exemple. La quitter ou se taire, voir même
prier, surtout prier.
La vieillesse n’excuse pas une vie, elle la reflète…
Il est temps Monsieur l’Abbé Pierre de vous taire, de
renouer avec une authentique vie intérieure qui ne passe que par le silence.
Ne faut-il pas savoir à un moment de sa vie laisser toute
sa place à Dieu… ? Théodulfe Soplataris
MEDITATION DE
Versets : 3 à 10 et 14 à 25
Les six jours de la création sont les étapes qui préparent
la venue de l’homme. Il n’est pas ici question de reprendre la théorie
créationniste, mais il semble bien que Dieu n’ait pas interdit l’usage du bon
sens, car si l’acte créateur est dès l’origine très complexe, il n’en demeure
pas moins vrai que Dieu est d’une grande simplicité et, paraît-il, mais ne le
criez pas sur les toits, il serait riche en bon sens…
Considérant que
1- On peut considérer que Dieu, après avoir donné le
départ, ait laissé la création se mettre en place d’elle-même. Si c’est le
choix de cette proposition, nous flirtons avec la théorie du big-bang. Mais
alors pourquoi Dieu a-t-il dicté à Moïse ce récit rythmé par l’insistance
répétitive des jours ? Peut être pour se repérer dans le temps, comme le
Petit Poucet avec ses cailloux. Où alors nous accordons à la matière une
intelligence propre et nous prenons le risque d’exterminer la race des ânes par
fou-rire interposé.
Cette proposition est ombrée par des présupposés
idéologiques, elle est trop contradictoire avec cette précision des jours.
2- Nous savons que la matière n’est investie d’aucune
volonté propre, elle est donc sujet d’un vouloir qui lui est extérieur qui la
domine. Elle n’a pas d’A.D.N., il est donc certain qu’elle n’a pu être
programmée sauf, comme pour la fabrication des ressors métalliques et autres
objet que l’on informe. Il nous faut donc inclure une intervention extérieure.
– Souvent le bon sens se déroule comme une pelote de laine, le chat aime s’en
amuser… !
Il nous semble raisonnable de penser que Dieu soit
intervenu pour les grandes étapes de la création. C’est sans doute ce
qu’illustrent les versets : 11-12 et 13, car avant de conclure la
troisième jour, Dieu insuffle la vie qui prend forme dans le règne végétal. Et,
tout de suite après, au quatrième jour Dieu dispose des luminaires afin qu’il y
est une lumière adaptée au besoin du règne végétal. Dans ces mêmes versets la
vie se manifeste en prenant la forme végétale, un peu comme une incarnation
primaire dans la matière. Il le fallait bien, pour que
Du verset 3 au verset 19 en retirant les versets 11, 12,
13, Dieu ordonne la matière, il la met sous sa loi, sa justice par
l’établissement de lois physiques, chimiques que la matière est bien incapable
d’envisager par elle-même. Sans ces lois, il n’y aurait pas de création mais
une sorte de cahot primordial servant de couvercle au néant, au vide originel.
On comprend mieux pourquoi le bon sens est figuré en Flandres par la mère qui
tient son rouleau à pâtisserie, car elle a la réputation de tout ramener à de
justes proportions !
Dans tout le récit de la mise en place de l’univers de la
matière que je ne considère pas comme un règne, la matière n’a pas de vie, son
seul mouvement est un ordonnancement mécanique. Elle est et se transforme,
quoiqu’elle devienne, elle reste de la matière inerte qui subit les trois
règnes de la vie. Elle est l’alliée du vivant tant que celui-ci respecte ses
lois, sa justice comme l’appelaient les sages de
L’homme a son règne sur la matière, il est dans sa mission
qu’il cherche a la comprendre, à l’asservir. C’est sa vocation, sa mission.
Mais il ne doit pas oublier que le pouvoir qu’il exerce sur elle est inférieur
à celui de son Créateur.
Le rôle exclusivement passif de la matière étant de porter
le vivant et de lui donner ce dont il a besoin, l’homme et la femme doivent
alors la respecter et veiller à ce que ses loi ne soient pas bouleversées de
crainte qu’elle ne finisse alors par blesser l’homme. Il aura à rendre des
comptes sur l’usage qu’il fait de son autorité sur elle.
Il est certain que du point de vu spirituel la faute
originelle a blessée la création ; création qui porte sa propre fin.
La défense de la nature, de l’environnement ne devrait pas
être corrompue par des aliénations idéologiques. Il est contradictoire de
vouloir préserver la nature et d’être en même temps favorable à des lois qui
s’opposent radicalement à l’ordre naturel et à la morale qui en découle. – Il
est possible que le sang de l’enfant à naître contribue à la régénération du
sol, c’est un point de vue. – Souvenons tout de même que le sang d’Abel nous a
valu le déluge… Et, aujourd’hui on se demande si le sang d’un enfant à naître
n’est pas inférieur à celui d’un animal. Jusqu’où va la défense de la nature,
peut être pas plus loin que le rire de l’âne ?
Si la création simplement matérielle témoigne de
Si Dieu a fait de sa création un témoignage de sa Gloire
pour nous, c’est qu’elle contribue à nous rapprocher de Lui. Sommes-nous encore
capables de nous émerveiller d’un brin d’herbe, d’une pâquerette, du bruissement
des feuilles d’automne, du chant des oiseaux, du sourire d’un enfant qui est et
de l’attente du sourire de l’enfant à naître ?
Combien de cris silencieux avons-nous à notre
compte ?
Léonce Grattepanche.
DOCTRINE ET
ESPERANCE
DIEU ? (suite)
Dieu va à la
rencontre de l’Homme
« Homme et
Femme, il les fit. »
Dieu donne à
l’humain le désir de le chercher, de le chercher encore, de le connaître.
Il s’agit d’un
appétit insatisfaisant, une inquiétude à satisfaire et, à satisfaire sans
cesse…Cette recherche là n’est pas de même nature que celle qui consiste à
satisfaire la trouvaille d’un bien matériel ni même intellectuel dont on aurait
entendu parler. C’est un appétit qui ne peut se satisfaire que par une présence
gracieuse, de grâces… Un charme, une essence subtile dont on aurait conservé le
souvenir et qui ferait naître un désir de la retrouver. Cet appétit du divin
est constitutif de l’être humain, de la personne humaine, car dès le premier
génome, l’être humain s’imprègne de la présence de Dieu, une présence de proximité
puisque c’est à ce moment là, au zygote, que Dieu confère au vivant de l’homme
l’anima ce qui fait de lui une personne, un être humain. C’est la substance sur
laquelle la vocation de l’homme et de la femme se construit et par laquelle ils
communiquent avec Dieu : « L’aspect le plus sublime de la dignité
humaine se trouve dans cette vocation de l’homme à communiquer avec Dieu. Cette
invitation que Dieu adresse à l’homme de dialoguer avec Lui commence par
l’existence humaine. Car si l’homme existe, c’est que Dieu l’a créé par l’Amour
et par l’Amour, ne cesse de lui donner l’être ; et l’homme ne vit
pleinement selon la vérité que s’il reconnaît librement cet Amour et
s’abandonne au Créateur. » (1.GS. 196,1)
Dans le cœur de la
femme et de l’homme ce désir de retrouver cette présence soupir après cette
relation de proximité de Dieu.
Dieu ne veut pas
être en manque de l’homme. C’est le péché originel, tragique évènement
historique, qui rend difficile la découverte de Dieu. Lui ne cesse de le
solliciter pour qu’il le cherche et, Lui se laisser trouver.
L’être humain est
tout à fait capable de trouver Dieu par les moyens naturels et, c’est grâce à
ces moyens naturels qu’il est capable de recevoir
Les moyens naturels
certes ne suffisent pas, il y faut l’intervention de Dieu, il intervient par le
don qu’il fait de ses grâces, sans jamais contraindre la liberté de conscience.
Mais la grâce de Dieu, en plus de la grâce d’immensité, ne peut être perçue et
reçue que si le sujet vit honnêtement selon l’intelligence qu’il a de la loi
naturelle. Dieu ne cessera pas de le soutenir. – On raconte ceci :
« un missionnaire se trouva confronté à une situation hors norme en Afrique.
Dans un village, une femme avait une grande réputation de sagesse et de
moralité, quoiqu’elle ne fût pas baptisée. Un jour, une vache vint à tomber
malade ce qui représente une grande perte d’alimentation pour ces contrées très
pauvres, le chef du village requit la présence de cette femme et l’interpella
de cette manière : « Lucie, dit une parole ! » La femme y
consentit et prononça ces paroles : « Aussi vrai que j’étais vierge à
mon mariage, soit guérie et lève-toi ! » La vache se leva guérie. Ce
n’est certes pas sa parole qui a eu un pouvoir magique sur la bête ; mais
Dieu a entendu sa parole et sa parole était vérité, alors Dieu l’exauça. Lucie
avait fait la vérité. C’est cela avoir une conscience de la loi naturelle.
Dieu invite l’homme
et lui n’est tenu par les exigences de Dieu qu’une fois qu’il lui aura donné sa
foi.
Si l’humain n’a
aucun respect de la loi naturelle, il ne pourra répondre à cet appétit, il ne
découvrira pas la présence de Dieu et n’en sera nullement inquiet. L’homme peut
n’avoir aucune inquiétude en vers Dieu et, il peut même le rejeter, le
repousser s’il venait à se manifester : Sodome et Gomorrhe, Judas.
Dieu va entrer dans
l’histoire de l’homme.
« Par la raison
naturelle, l’homme peut connaître Dieu avec certitude à partir de ses œuvres.
Mais il existe un autre ordre de connaissance que l’homme ne peut nullement
atteindre par ses propres forces, celui de
Le mot ‘révélation
vient de « velum » qui signifie ‘voile’. Sa racine latine pourrait
résulter de l’homonymie de deux mots différents remontant l’un à (wey-s – lom-)
apparenté à (vehere’ (voie) – (voile de navire) – l’autre apparenté à (wes-lom)
provenant de ‘vestis’ (vêtir)- (draperie). Dérivé de ‘velaris’ ce qui est
relatif aux voiles – ‘velare’, ‘velatus’ ; ‘develare’, ‘revelare’, mettre
à découvert. (Dic. Etymo. De J. Picoche)
Le mot révélation
signifie donc : ce qui apparaît clairement, ce qui est caché derrière le
voile ou ce que le voile cache.
Les religions
mythologiques et à mystères ainsi que tous les courants qui se relient à la
gnose, à l’occultisme se proposent de donner les moyens à l’homme ou à la femme
de soulever le voile sur des mystères, des secrets supposés, ceux-ci sont
sensés donner à l’initié plus de force, de pouvoirs sur lui-même et bien sûr,
sur les non-initiés. L’être humain est ici sollicité dans une démarche qui
répète la faute originelle : se saisir de moyens par lesquels on espère se
saisir de sa vie, être sa propre référence au dépend des autres, grandir de
soi-même.
Il n’y a pas de
mystère particulier dans l’Eglise, il n’y a pas de secret d’ascension, ni
d’ascenseur mystérieux pour grandir en Dieu, tout est clair…
Le magistère
enseigne que
En observant
l’histoire du peuple Hébreu, nous nous apercevons qu’il en est la première
victime. Dans un monde polythéiste, Dieu exige la croyance en un seul Dieu et
sans représentation. Face à cette exigence, on peut dire que le peuple Hébreu
est déjà dans la logique de l’immolation pour le salut de l’humanité.
Est-il facile de
vivre en situation hors norme au cœur d’un univers inquiet de cette anormalité
religieuse. ? Il suffit d’observer un vrai religieux confronté à notre
époque pour qu’on ait immédiatement la réponse. Le peuple Hébreu vit
constamment sur la brèche, il est dans une insécurité permanente, c’est aussi
vrai pour le catholique y compris au sein de l’Eglise.
Elle n’est pas
assimilable par l’esprit du monde, car rien pour lui n’est moins acceptable que
ses actes puissent être projetés dans la lumière que produit la vérité ;
une vérité qui n’a pas d’ombre.
Malgré le péché
originel, Dieu maintient son projet et invite le genre humain à devenir son
collaborateur.
Il va se choisir des
individualités qui vont parler aux hommes en son Nom.
Dieu veut envoyer son Fils assumer notre
condition humaine, pour y parvenir il se choisit un peuple, une nation. C’est
par ce peuple élu qu’il va se faire connaître. Il déploiera une merveilleuse
pédagogie…
P. – C. Aubrit Saint
Pol
ECRITS DES PERES
APOSTOLIQUES
Epitre de Clément de
Rome (suite)
XXX, 1. Puisque nous
formons une portion sainte, accomplissons aussi toutes les œuvres de la
sainteté ; fuyons les médisances, les embrassements impurs et impurs et
impudiques, l’ivresse, la passion de la mode, les vils désirs, l’odieux
adultère et la vilenie de l’orgueil. 2. « Car Dieu, dit-on, résiste aux
orgueilleux, mais donne sa grâce aux humbles » (Pr.3, 34). 3.
attachons-nous donc à ceux qui tiennent de Dieu cette grâce. Revêtons la
concorde, dans l’humilité, la continence, nous tenant loin de tout murmure et
de toute critique, manifestant notre justice par des actes, non par des
paroles. 4. Car il est dit : « Le bavard recevra la réplique ;
ou bien croit-il qu’il suffit d’être loquace pour avoir raison ? 5. Béni
l’homme né de la femme, et qui vit peu ; ne sois pas prodigue de
paroles » (Job. 11,2-3, d’après le texte de
6. Que notre louange
soit en Dieu, et qu’elle ne vienne pas de nous-mêmes ; car Dieu, et
qu’elle ne vienne pas de nous-mêmes ; car Dieu hait ceux qui se louent
eux-mêmes. 7. Que le témoignage de notre bonne conduite soit rendu par les
autres, comme il le fut pour nos pères les justes. 8. L’impudence, la
présomption, l’audace appartiennent aux maudits de Dieu ; la discrétion,
l’humilité, la douceur, à ceux qu’il a bénis.
XXXI, 1. Attachons-nous
donc à la bénédiction de Dieu et voyons quels en sont les chemins.
Reprenons le
déroulement des événements depuis le commencement. 2. Pourquoi Abraham notre
père fut-il béni ? N’est-ce pas pour avoir pratiqué la justice et la
vérité, dans la foi ? 3. Isaac, sachant ce qui allait arriver était plein
d’assurance et se laissait emmener au sacrifice, joyeusement. 4. Jacob quitta
humblement son pays à cause de son frère ; il alla chez Laban et le
servit ; et c’est à lui que furent donnés les douze sceptres d’Israël.
XXXII,
2. De Jacob vont
sortir tous les prêtres et les lévites, qui servent à l’autel de Dieu ; de
lui est né le Seigneur Jésus, selon la chair ; de lui, par Juda, les, roi,
les princes et les chefs ; et les autres sceptres d’Israël ne sont pas en
petit honneur, selon la promesse de Dieu : « Ta descendance sera
comme les étoiles du ciel » (Gn. 15,5).
3. Tous ont reçu de
la gloire et de la grandeur, non à cause d’eux et de leurs œuvres, ou de la
justice qu’ils auraient pratiquée, mais par le bon plaisir de Dieu.
4. Et nous qui avons
été appelés dans le Christ Jésus par ce même bon plaisir, ce n’est pas par
nous-mêmes que nous sommes justifiés, ni par notre sagesse, ni par notre
intelligence, ni par notre piété, ni par les œuvres que nous avons pratiquées
en toute sainteté de cœur, mais par la foi ; car c’est par la foi qu’ont
été justifiés tous les hommes depuis le commencement, par Dieu Tout-Puissant, à
qui la gloire au siècle. Amen
DE
DE NOTRE DAME DE
PARIS
A
L’ESPECE PROTEGEE…
Maître Anier :
« - Bonjour excellent ami, pourquoi cet air interrogateur ? On dirait
que vous vous êtes trouvé un caleçon !
Maître Ane : - Un
caleçon ! Votre propos tombe au mieux.
J’ai reçu ce tantôt
la visite de maîtresse Pie ; je suis sur le point de penser qu’on veut l’extinction
de notre espèce !
Maître Anier :
- Allons bon ! Qu’a-t-elle bien pu vous dire de si particulier ?
Maître Ane : -
Tiens, voilà maître Chien !
Maître Chien :
- Ah ! Mes amis, si vous saviez !
Paris est certes le
pot-chambre de
Maître Ane : -
Que d’étranges paroles, dites nous en plus.
Maître Chien :
- Figurez-vous que l’on vient de découvrir une nouvelle espèce protégée.
Maître Anier :
- De nouveaux rats d’égout, ils logeraient tout spécialement sous l’Assemblée
Nationale et sous le Sénat, allez savoir pourquoi ?
Maître Chien :
- Vous n’y êtes pas ! C’est une tribu égarée et très ancienne, elle fait
commerce de grands fonds. Elle s’est distinguée il y a peu. Elle a fêté
l’anniversaire d’un mariage de lune, au sanctuaire de Notre de Paris.
Maître Ane : -
Oui, c’est ce dont maîtresse Pie m’a informé. Il parait qu’ils n’ont pas été
inquiétés par le bras de la justice. Un certain Clément aurait fait une douce
clémence. Il n’aurait pas mégotté sur la qualité d’un pieux mensonge.
Maître Chien :
- Les parisiens appellent cela une pascaline, n’est-ce pas joliment
fleuri ?
Maître Anier :
- On le dit garde des sceaux, mais il semble que l’orthographe soit incertaine,
certains disent des sots ou sottes gens, c’est au bon vouloir des affaires
classées. C’est à savoir, ne fut-il pas élève en philosophie ?
Maître Ane : -
La chose est sûre, il y a de fait une espèce protégée ; elle peut se
promener la fleur entre les dents et le cul en panache au Sacré Cœur de
Montmartre, le garde des sceaux la prendra pour une nouvelle collection de pots
de fleurs.
Maître Anier :
- Mes amis, vous le voyez bien,
Maître Chien :
- Je vous ai apporté un gratin de choux-fleurs, c’est un plat bien Français.
Maître Ane : -
Le chou est riche en vitamines c dit-on, pensez-vous que les cuisiniers de nos
députés pensent à leur en faire manger… ? Raymond Lull
[1] Matthieu 24, 12-14. Rappelons que ce genre de textes semble annoncer au sens premier littéral des évènements futurs. Bien que leur autorité est la plus haute qui soit, ils doivent être utilisés avec prudence car leur sens est souvent, de par la volonté de Dieu, multiple. L’exemple de la fameuse parole de Jésus : « Cette génération ne passera pas que tout soit réalisé» le prouve. Il parlait certes de sa venue dans la gloire mais pas de la même façon que ses auditeurs qui pensaient à la fin du monde. Lui parlait de la mort à venir de cette génération, à travers la mort individuelle de chacun de ses membres, etc.
[2] 1 Timothée 4, 1.
[3] 2 Timothée 3, 1-5.
[4] 1 Périarchion, chapitre 3.
[5] 1 Jean 4, 3.
[6] Une fiction parfois dangereuse et, au plan catholique, hérétique. Qu’on se souvienne du « protocole des sages de Sion », cet écrit attribué à des Juifs et qui prétendait décrire un plan sur plusieurs générations visant à rendre décadents les peuples pour établir le règne mondial d’un roi juif. Il s’agit d’ un faux produit dans un milieu antisémite en Russie au XIXème siècle. Hitler s’en servit pour justifier sa thèse du complot judéo-maçonnique. Qu’y pouvaient les enfants qu’il fit massacrer en masse, à cause de ce mythe. Le vrai ennemi de l’homme est cet orgueil premier qui se cache sous tout mal. Les francs-maçons en ont été souvent soupçonnés. En vérité, eux-mêmes ont erré dans leur recherche du meilleur monde possible. Ils n’ont fait que naviguer à vue, sans deviner les conséquences de certaines de leurs décisions.
[7] Ephésiens 6, 12.
[8] L’histoire des anges et l’origine des démons, ces anges devenus mauvais, sont rapportées en détail plus loin dans ce chapitre (quatrième étape, le mystère de l’iniquité). Il s’agit de la révolte première, celle qui motiva la haine mortelle de Lucifer et de ses anges contre l’humanité.
[9] Matthieu 24, 12.
[10] Tout antijudaïsme est un mauvais signe. Les ennemis de Dieu semblent perpétuellement conduits à se faire ennemis du peuple élu. Ceci est systématiquement vrai depuis quatre millénaires. Il n’est en fait que le symptôme de la maladie mortelle du cœur de l’homme pour le salut, l’orgueil. Quand une communauté nationale réussit et réalise une structure puissante et parfaite, elle n’a plus qu’un ennemi: celui qui est différent et vit au milieu d’elle. Elle s’en prend toujours au juif qui vit chez elle, sous n’importe quel prétexte (ils empoisonnent l’eau ; ils sont avares ; ils ont tué le Christ). De nos jours, l’islam est à son tour atteint de ce syndrome. Cela ne lui apportera rien de bon. La main de Dieu n’aime pas la nation qui s’exalte en son cœur. Il abaisse toujours l’orgueil des puissants.
[11] Une faute que l’histoire
a tendance à relativiser à un conflit d’hommes et non à une preuve du
sectarisme intellectuelle de l’Église de
[12] Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, chants et poésies.