SOYEZ FIERS D’ETRE DE L’EGLISE
CATHOLIQUE APOSTOLIQUE ROMAINE
TU ES PETRUS –
BENOIT XVI
OCTOBRE 2005 SON
SITE : lescatholiquies.free. fr
DIFFUSION GRATUITE - FAITES
TOUT A DIEU PAR
L’IMMACULEE
SOMMAIRE
Editorial : COLOGNE
« Le pas des Rois Mages » P.- C. Aubrit St. Pol
L’Immaculée : «
L’Unité de l’Eglise :
« De
Histoire : « Hiroshima ou
l’Usage du mal en réponse au mal… » Théodule Soplataris
Eschatologie : de Arnaud
Dumouch (suite)
Tribune Libre : « Le
Cyclone Katrina, De
Méditations de
Histoire de l’Eglise :
« L’Age d’Or des Pères de l’Eglise » de Eusèbe de Césarée
Doctrine et Espérance :
« Première Question : Dieu… » P.- C. Aubrit St. Pol
Ecrits des Pères
Apostoliques : « Epître » Clément de Rome (suite)
Tribune du Canigou :
« Le Hihan de
(A la demande de
certains de nos lecteurs et amis, nous revenons à une police de taille 18 pour
en faciliter la lecture sur écran ; pour ceux qui voudraient imprimer les
textes, il suffit de faire un copier-coller sur Word et réduire à la taille
désirée. Merci de votre compréhension. Nous vous demandons de bien vouloir
excuser le retard de sa parution qui est le résultat d’un enrichissement de
sujets et que tout ce travail est fait bénévolement.)
N’AYEZ PAS PEUR DU CHRIST !
OUVREZ GRANDES LES PORTES DE VOTRE CŒUR ! JEAN-PAUL II LE GRAND
COLOGNE
« Le pas des Rois Mages »
Nous devons rendre
grâce à Dieu d’avoir donné l’inspiration à Jean-Paul II le Grand, d’inviter les
jeunes à rencontrer le successeur de Pierre, le Vicaire du Christ sur
N’est-ce pas à
partir des larmes, des soupirs, des rires et des joies de notre jeunesse que se
construit en parti demain ? Bien plus sûrement que de grands discours
remplis d’illusions et de tromperies… !
Allez à la
rencontre du Christ sur cette Terre, c’est rencontrer le pape, le successeur de
Pierre. C’est une double démarche qu’a magnifiquement résumée Jean-Paul II le
Grand dans les heures qui précédèrent sa mort : « Je vous ai cherché
et vous m’avez trouvé ! » N’est-ce pas là résumer tout le mouvement
de
Le pas de cette
jeunesse est un pas chargé de tout ce qu’elle est et de tout son devenir, mais
c’est également le pas d’un héritage. C’est le pas d’Adam, solitaire allant à
la rencontre de son Créateur, c’est celui d’Adam et Eve titubant au carrefour
des traverses intérieures, celui de Moïse sur le mont Sinaï, ce sont les pas
des prophètes brûlés d’un zèle d’espérance et d’amour. C’est le pas de Jean le
Baptiste montrant Celui qui vient, c’est le pas des bergers de la nuit de Noël,
celui de
Ô jeunesse
précieuse, plus précieuse que l’or de tous les matins ! Le pas que tu
fais, poursuis-le, c’est Son pas, celui de son retour, celui de son
triomphe !
Ô jeunesse, force
d’espoir et d’espérance, marche et Lui reviendra, Il te saisira dans sa main
généreuse et t’assoira dans son Cœur triomphant !
Ô jeunesse, lorsque
repue de fatigue, ton pas se reposa au pied de l’autel pontifical à Cologne,
c’est un pas de six mille ans de prières, de soupirs, de sacrifices !
Ô jeunesse, ton pas
plus précieux que la perle précieuse est la réponse à la foi, l’espérance et la
charité de tes pères !
Dieu ton Père, ton
Créateur, a préparé de toute éternité l’Immaculée, Celle qui devint
Pierre-Charles
Aubrit Saint Pol
L’IMMACULEE
La naissance de
l’Immaculée Marie est un évènement considérable dans l’histoire, aussi
considérable que la création d’Adam et Eve, car en Marie, la nouvelle Eve,
l’humanité retrouve son état originel, celle d’avant la faute. Au terme de son
séjour sur
L’avènement de
Marie l’Immaculée, fille de Joachin et d’Anne, de la tribu de Judas et de Lévy
est si remarquable que l’on pourrait parler d’une ‘incarnation’ ce qui est faux
sans aucune ambiguïté, même si l’âme de Marie fut préservée au sein même de
« Ce soir, Jésus m’envoie et je viens pour te
demander de vénérer ‘ l’union ’ de nos deux Cœurs. Oh, si tu savais le bonheur
que tu donnes à ta Mère…
Le Coeur glorieux de Jésus-Marie. Tu ne vois plus qu’un
seul Cœur régner sur le monde, le Cœur de Jésus, car Il a englobé en Lui tous
les cœurs, as-tu écrit un jour. Pense que dans ce Cœur unique se trouve le Cœur
Immaculé de Marie, le Cœur Maternel… - de
« Bien avant ma conception, j’étais dans
C’est le jour de l’Annonciation qu’est né le Cœur unique
et c’est ce jour-là que tu fêteras ce grand événement : rencontre des deux
Cœurs qui n’en formeront plus qu’un.
Le jour de l’Annonciation, nos deux Cœurs ont vibré de
cette joie d’un Cœur unique, car, en se formant, le Cœur de Jésus s’est fondu
dans le Cœur de Marie, comme le Cœur de Marie s’est fondu dans le Cœur de
Jésus. Ma nature humaine s’est effacée devant la nature divine de mon Fils…
Mon fiat a provoqué la rencontre de nos deux Cœurs,
formant à l’instant même le Cœur unique.
Mais lorsque j’ai dit : « Voici la servante du
Seigneur », le cœur de la créature s’est trouvé ‘enfermé’ dans le Cœur du
Créateur…
Comprends-tu qu’à cet instant, mon Cœur a été ‘enchâssé’
dans le Cœur du Jésus et cela éternellement, en faisant de moi
C’est l’Esprit Saint, l’Esprit d’Amour qui est à
l’origine de ce Cœur unique, car j’ai conçu par l’opération du Saint Esprit.
Ce jour-là en offrant asile dans mon Cœur au Fils de
Dieu, par la grâce des grâces, Dieu a fait de son Cœur l’asile éternel du Cœur
de sa Mère !
Le Verbe s’est fait chair de la chair de sa Mère, son
humble servante. L’union de nos deux Cœurs est donc humaine et divine.
« Qu’il me soit fait selon ta parole ! » A
la parole de Dieu tout était accompli ! » De Lucie tiré de son
livre : Marie cause de notre joie, extrait paru dans le Stella Maris de
mars 2001.
Marie l’Immaculée
entre de plein droit dans l’histoire générale qu’Elle enrichit de la sienne
propre.
Marie est
l’Immaculée Conception, car Dieu La fit profiter des mérites de
sein pur de toute tache pour
recevoir le Saint de Dieu ? Seule, l’Innocence, le Fils de toute justice,
pouvait s’offrir à la justice du Père Eternel pour justifier les hommes qui
accepteraient de se laisser libérer du joug des enfers, du péché originel.
Marie l’Immaculée pouvait seule être
L’Immaculée est
Marie l’Immaculée,
après l’Ascension de son Fils, devient
1- ajouté par l’auteur de l’article.
L’Esprit Saint se
posa sur Elle sous la forme d’une colombe. » Elle est
Marie l’Immaculée a
donné sa chair et son sang pour
Marie l’Immaculée
devient le passage privilégié pour aller à Jésus de même qu’Elle fut le passage
que Dieu décida pour son Fils afin qu’Il vienne à la rencontre des hommes.
C’est à partir de
son Assomption que Dieu affirmera progressivement l’Immaculée Conception dans
l’Eglise même si depuis
Marie l’Immaculée a
la première place dans l’économie du salut, n’est-Elle pas la première à en
avoir bénéficié ?
Le dernier dogme à
définir au sujet de l’Immaculée est celui de Marie Co-rédemptrice,
co-médiatrice et co-avocate. Elle est tout cela de fait, car l’Hostie et le Vin
consacrés qui deviennent
Jésus-Christ est le
Rédempteur, Médiateur et Avocat, Marie l’Immaculée est en sa qualité de Mère de
Dieu, co-rédemptrice, co-médiatrice et co-avocate. Si Elle n’est pas cela, Elle
n’est pas non plus, Mère de Dieu, Mère de l’humanité, Mère de l’Eglise, Refuge
des pécheurs. En effet, si l’Immaculée n’est pas co-rédemptrice, alors le corps
et le sang de Jésus-Christ ne sont pas de la chair et du sang de Marie, donc
Jésus-Christ n’a pas réellement la nature humaine ce qui est un blasphème de le
dire. Si donc Jésus-Christ a assumé pleinement la nature humaine en étant tout
à fait homme et tout à fait Dieu, comment dans ce cas sa Mère pourrait ne pas
être Co-rédemptrice, co-médiatrice, co-avocate? Si la femme et l’homme pécheurs
sont co-procréateurs, co-rédempteurs parce que Dieu, dès l’origine, les a voulu
collaborateurs de son acte créateur, bien plus sûrement, Marie l’Immaculée,
parce qu’Elle est la toute pure, la sans tache, est-Elle co-rédemptrice,
co-médiatrice et co-Avocate.
Marie l’Immaculée
va affirmer sa place dans notre histoire, non seulement comme passage obligé
pour aller à son Fils, mais comme Messagère du ciel afin d’avertir l’éminente
colère de Dieu le Père, nous enseignant la manière de retarder cette colère ou
d’en échapper pour tomber dans sa miséricorde. Marie Immaculée est l’éducatrice
des enfants de Dieu et des nations.
On considère deux
périodes majeures dans l’histoire générale : l’antiquité qui se termine
avec la chute de Byzance et l’époque moderne qui part de cette chute avec les
découvertes des autres continents et autres découvertes scientifiques. Nous
pensons pourtant devoir dissocier trois périodes : de la création d’Adam
et Eve à la mort et la résurrection de Jésus-Christ, de
Dieu le Père va
envoyer l’Immaculée pour nous y préparer et pour donner sa réponse à l’orgueil
d’une société, d’une civilisation, d’une culture contente d’elle-même qui a
décidé de vivre en dehors de Dieu, d’être sa propre référence ce qu’affirmera
Léopold Sangor : « L’homme mesure de l’homme… » La mesure de
l’homme est Jésus-Christ, Dieu Incarné. Un objet identique ne peut être la
mesure de l’autre : « Tu ne jugeras pas ton frère… »
Le 18 juillet 1830,
à la chapelle de la rue du Bac qui appartient aux Filles de
L’apparition
mariale de la rue du Bac est aussi le rappel que Dieu est le maître de
l’histoire, mais elle est plus que cela : elle va faire une brèche dans la
structure naissante des idéologies pour amener leur effondrement auquel nous
avons assisté.
Cette apparition
est la première de beaucoup d’autres dont l’importance grandit au fur à mesure
que nous approchons des échéances qui prépareront le retour du Christ. Un
nombre important d’apparitions n’est toujours pas reconnu pour des raisons qui
n’ont rien à voir avec des considérations pastorales. A Tilly sur Seulles en
Normandie, il y eut des apparitions très importantes de 1896 à 1899, à la
demande des pouvoirs politiques crypto-franc-maçons, l’évêque, Mgr. Amette,
étouffa l’affaire, pour le remercier, le pouvoir en place lui obtint le siège
de l’archevêché de Paris, quelques temps plus tard, il fut égorgé par son valet
de chambre. A Lourdes, c’est essentiellement le pouvoir politique qui
persécuta. Mais de tous les lieux d’apparition, celui qui fit l’objet de
persécutions dans l’Eglise fut San Damiano. Nous avons assisté à une déferlante
d’intolérance, de violence verbale, de violation de la liberté de conscience
d’une étonnante gravité. L’évêque du lieu fut muté dans un autre diocèse, il
fut accueilli en ces termes par un vieux prêtre qui suivait les apparitions de
San Damiano : « Monseigneur, vous qui avait fait tant de mal contre la
voyante et sa famille, contre le lieu et les pèlerins de San Damiano, Dieu vous
fait savoir que vous êtes venu ici pour mourir et entendre son jugement. »
Quelques temps après, il mourut. On ne se moque pas de Dieu, encore moins de sa
Mère.
Il demeure un fait,
ces lieux ne firent jamais l’objet d’une enquête canonique réelle et, lorsqu’il
y en eut une, elle fut rejetée par Rome tant la malhonnêteté et l’incompétence
étaient évidentes à l’exemple de ce qui se passa pour
Le plus simple des
bons sens, lors d’un évènement de cette nature, est de se poser la
question : Qu’est-ce que Dieu veut nous dire ? Le contenu des
messages est-il conforme à
Désiré Wasson
DE
Tous les
catholiques ne peuvent que se réjouir quand des frères et sœurs envisagent le
retour à la communion.
Rendons grâce à
Dieu d’avoir suscité de Jean XXIII, à maintenant, sans oublier Pie XII, des
successeurs au siège de Pierre qui ont clairement exprimé, sans aucune
concession doctrinale, leur volonté d’œuvrer au retour à la communion de tous
nos frères séparés.
L’annonce de
l’entrevue entre le pape et les responsables de
Il convient
pourtant de rester prudent, d’opter pour un optimisme relatif, car si les
obstacles humains sont peu nombreux, ils sont d’une redoutable épaisseur dans
un matériau très dur. Les difficultés doctrinales sont sans consistance, elles
ne posent aucun problème de fond, elles servent surtout à masquer les obstacles
humains.
Le Saint Siège, mis
devant l’évidence d’un défi lors de la consécration de trois évêques par Mgr.
Lefebvre, qui n’est rien de moins que la fondation d’une autre église, ne put
faire autrement que de prononcer l’excommunication. Chez Mgr. Lefebvre et, quelle
qu’ait pu être l’interférence des sociétés occultes, ce dont nous ne doutons
pas, l’arbre est malgré tout tombé dans le sens où il penchait. L’homme, dans
l’ultime usage de son libre arbitre, est responsable de son acte.
Les difficultés
humaines qui, pour
1er- Une
intelligence de l’Eglise trop humaine, profondément engluée dans des concepts
politiques, sociaux culturels, une vision totalitaire associée à une conception
socialement utilitaire qui garantit les fractures de classes sociales. Les
intégristes, ainsi que les traditionalistes ne peuvent accepter la perspective
d’une Eglise dépouillée, humiliée, et pourtant elle va inexorablement vers
l’abandon de tout ce qui est trop humain, de tout ce qui est entrave du monde.
Elle est appelée à être à la ressemblance de son Epoux : pauvre, humble et
aimée. Le Concile Vatican II en a été le moteur nécessaire.
Sans doute cette
perception là eut été plus compréhensible dans ces milieux, s’il n’avait surgi
les graves déviances doctrinales, liturgiques et disciplinaires. Elles se sont
structurées dans le sillage de la culture révolutionnaire, le Concile eut la
vertu de les mettre à jour.
2eme- Le
mode d’application des réformes légitimes du Concile, dans bien des pays mais
particulièrement en France, se fit avec violence, agressivité, rejet de
l’autre, mépris, sans aucun souci pédagogique avec une explosion de
‘non-charité’. Il y eut dans cette période, de la part des progressistes comme
des autres, une implication idéologique qui brouilla gravement le message évangélique
et aliéna la pastorale.
Nous devons
accepter que l’Eglise soit dans l’ascension du Calvaire, au sommet duquel elle
sera immolée ; cette vérité fait parti de notre foi, de notre espérance.
Refuser ce cheminement, c’est renouveler la faute de Pierre lors du retour à
Jérusalem, tout de suite après
Les critiques de
Golias au sujet de la rencontre des évêques de
Le pape Benoît XVI,
pas plus que son prédécesseur, ne remettra jamais en cause le Concile Vatican
II, mais il est certain qu’il continuera de corriger les déviances dont souffre
la liturgie et la pastorale qu’il convient de dégager de toutes les emprises
idéologiques et autres interférences occultes. L’Eglise doit retrouver toute sa
liberté intra muros et extra muros.
Dans la perspective
d’une réintégration à la communion de
La sincérité des
intentions de
Pierre-Charles
Aubrit Saint Pol
HIROSHIMA
ou
L’usage du mal en
réponse au mal…
Ceux qui décident
la guerre doivent comprendre que la violence dont ils usent appellera d’autres
violences. L’homme devient ce qu’il contemple.
« La haine
volontaire est contraire à la charité. La haine du prochain est un péché quand
l’homme lui veut délibérément du mal. […] « Eh bien ! Moi je vous le
dis : Aimez vos ennemis, priez pour vos persécuteurs ; ainsi vous
serez fils de votre Père qui est aux cieux… » (Mat.5, 44-45) » Cat.
de l’Eg. Catho. n°2303
« Tout acte de
guerre qui tend indistinctement à la destruction de villes entières ou de
vastes régions avec leurs habitants, est un crime contre Dieu et contre l’homme
lui-même, qui doit être condamné fermement et sans hésitation. » Un risque
de la guerre moderne est de fournir l’occasion aux détenteurs des armes
scientifiques, notamment atomiques, biologiques ou chimiques, de commettre de
tels crimes. » Cat. de l’Eg. Catho. N°2314
L’initiateur d’une
guerre commet un crime de sang, il est la cause première de toutes les
violences qui s’en suivent, causalité mécanique, dramatique. Si en conclusion
d’un débat intérieur tragique, une personne décide de mettre fin à ses jours
par peur de la guerre, cet acte est de la responsabilité morale de celui qui a
choisi la guerre plutôt que la paix qu’il pouvait établir ou préserver.
L’ultime responsable du conflit sino-japonais et américano-japonais, même si
les U.S.A. ont fait tout ce qu’ils pouvaient pour déclancher le conflit, est à
l’évidence l’empereur Hirohito, de même que Hitler est le premier responsable
de la seconde guerre mondiale.
La violence, sous
toutes ses formes, expose ceux qui la subissent et ceux qui l’exécutent à des
tentations pouvant les entraîner dans l’infrahumain. L’homme est blessé, on n’a
pas le droit d’en appeler à ses faiblesses, on n’a pas le droit de le tenter
pour atteindre les fins que l’on s’est fixées.
La violence n’est
justifiable que si on doit se défendre, par des moyens proportionnés, sans
sentiments de haine, c’est ainsi que la victoire est légitime et génératrice de
paix.
La violence est la
conclusion du péché d’orgueil qui sous-tend un désir de domination et son
corollaire de destruction. La violence est source de destruction spirituelle
pour leurs auteurs au point de ne plus pouvoir user du libre arbitre quand Dieu
sollicite ultimement une réponse à son amour, à sa miséricorde. C’est le
principe de la damnation éternelle, se couper définitivement de Dieu.
Toutes les
violences sont des enfermements, des chaudrons dans lesquels se mitonnent la
force centrifuge qui fait retourner la violence contre son auteur et la force
centripète qui l’a fait exploser sur les autres.
La violence peut
être aussi la somme de l’injustice, du mensonge, de l’humiliation, du
désespoir. C’est le monstre du péché de chaque nation, l’accumulation de ceux
de chaque citoyen. C’est pourquoi les nations sont appelées à un jugement
spécifique et à leur disparition.
La configuration en
patrie de l’humanité est la conséquence de son orgueil qu’elle exprima dans
l’affaire de
L’idéologie
nationaliste et toute forme de nationalisme est l’expression d’un orgueil
monstrueux, une idolâtrie inacceptable de la notion de patrie. Le nationalisme,
qu’il soit de droite ou de gauche est une aberration, fille de la culture
révolutionnaire. Elle est issue des adultères du lit intellectuel et de la
religiosité du romantisme, véritable sac à merde de la culture occidentale.
La guerre de Trente
Ans annonce les guerres modernes, les guerres révolutionnaires, car elle est le
premier conflit de l’époque moderne qui initie le mépris de la vie humaine.
Les conflits,
depuis, n’ont pas cessé de monter en inhumanité, en cruauté. L’introduction des
idéologies dans le gouvernement de la cité a corrompu les consciences
morales : tout est possible, tout est permis pour imposer l’idée que l’on
se fait de l’autre ou de la vie de l’autre : principe fondateur de la
culture révolutionnaire et de toute idéologie.
Cette culture inversée va interférer dans les domaines de la science et
des recherches avec d’autant plus de facilité qu’elle sape progressivement les
fondements de toute conscience morale. C’est ce qui explique, entre autre
chose, que des esprits si intelligents aient pu envisager les applications
militaires de la radioactivité sachant pertinemment que de telles inventions
induiraient des destructions massives.
De tous temps les
populations civiles ont eu à souffrir énormément, on aurait imaginé que les
techniques modernes les eussent davantage protégées, il n’en est rien, même si,
avec un aplomb surprenant, des Etats belliqueux usent du terme de « guerre
propre et de dommages collatéraux ! » Il faut oser !
Les concepteurs de
la bombe atomique, ceux qui ont conseillé son emploi, ceux qui ont pris la
décision de son usage, ceux qui ont accepté d’obéir à cet ordre, sont tous
coupables de crime de guerre, de crime contre l’humanité.
Dans l’ordre de la
morale, il n’y a pas de différence de gravité entre un crime raciste, un acte
de torture, un attentat, le bombardement atomique, car il s’agit d’une atteinte
radicale, délibérée contre la dignité de l’homme, donc contre Dieu :
« L’homme vivant est la gloire de Dieu. » St. Irénée.
Le double bombardement
atomique, précédé de survols de bombardiers à basse altitude pendant des semaines
pour le seul plaisir de terroriser les populations civiles, n’a aucune
justification, c’est un acte infrahumain. Faire prévaloir que cette décision
fut prise à seule fin d’hâter la fin du conflit, de préserver des vies, quand
on voit ce qui s’en suivit dans la guerre du Vietnam, n’est pas recevable. Les
autorités U.S. voulaient expérimenter cette arme au réel pour s’assurer la
domination du monde par la terreur si possible, l’asservissement en suite,
c’est aussi vrai pour le bloc communiste que pour le bloc libéral ! De
quoi rire non ! (Conf. Le nouvel Observateur n°2125, 2005)
L’arme atomique,
comme toutes les autres armes à grandes innovations technologiques,
biologiques, génétiques sont autant de fautes lourdes qui surinfectent la
blessure originelle de l’humanité… Ce sont les humbles, les pauvres qui hâtent
le retour du Christ-Jésus, seul remède à tous ces maux.
« Le progrès
de l’armement scientifique accroît démesurément l’horreur et le perversion de
la guerre. Les actes belliqueux, lorsqu’on emploie de telles armes, peuvent en
effet causer d’énormes destructions, faites sans discrimination, qui du coup
vont très au-delà des limites d’une légitime défense.[…] Tout cela nous force à
reconsidérer la guerre dans un esprit entièrement nouveau. Que les hommes
d’aujourd’hui sachent qu’ils auront de lourds comptes à rendre de leurs actes
de guerre.[…] » (C.V.II.GS n° 80, 1-2).
Le peuple japonais
a raison de conserver un témoignage de ce bombardement atomique, il doit aussi
se souvenir des errances désastreuses d’un pouvoir politique au nationalisme
exacerbé et faire preuve d’un courage intellectuel pour reconnaître ses fautes
et leurs responsabilités dans la seconde guerre mondiale mais aussi en d’autres
lieux d’Asie.
Ce peuple doit
tirer de sa terrible expérience de la guerre les leçons qu’elle induit et
devenir un acteur efficace et généreux pour la construction de la paix.
Les conséquences
morales de l’emploi démesuré de cette arme de feu, tout à fait injustifiée, ont
marqué, jusqu’au retour du Christ-Jésus, l’humanité, ainsi que toutes les
exactions liées à cette guerre particulièrement infrahumaine dès le début.
Elles s’en font encore sentir et pèsent insidieusement sur toutes les valeurs
fondatrices de toute la société, une perte du sacré, de la valeur de la vie,
une perte de sens du bien commun. Intellectuellement, spirituellement,
socialement, économiquement, la seconde guerre mondiale se poursuit avec des
victimes toujours plus nombreuses, de plus en plus anonymes parce que c’est
l’acte révolutionnaire qui se prolonge… C’est un effondrement de la morale que
cache mal l’action de moins en moins claire des O.M.G. Quelle valeur morale
faut-il accorder aux carrières fondées sur la souffrance, la misère des tout
petits… ? Silence, voyons ! On tourne !
Théodulfe Soplataris
ESCHATOLOGIE
(Chose probable)
Pourtant, renaissant sans cesse à chaque génération, la
bête blessée de l’orgueil[1]
repousse. Elle est plus forte et dirige les nations humaines. Ainsi, à la fin
du XVème siècle, alors que la vie humaine restait fragile et courte,
les théologiens catholiques élaboraient des systèmes théologiques rigides où la
règle de la foi était conservée à travers beaucoup de menaces, parfois des menaces
sur la vie même de celui qui pensait autrement, où la défense de la vérité
s’accompagnait d’un goût du luxe matériel, d’un culte pour la beauté. Le monde
de
En 1514, le dominicain Tetzel avait entrepris de
persuader les fidèles que le salut s’opère aisément par les oeuvres. II
proposait “ les passeports pour
franchir l’océan en furie, et arriver tout droit au paradis ». Il utilisait
volontier le dicton : «Sitôt
l’argent tinte dans la cassette, sitôt l’âme en faveur de qui l’on donne saute
hors du purgatoire ». Le Ciel voyait arriver à l’heure de la mort des
hommes bardés de sacrements et d’indulgences, assurés ainsi de leur salut alors
que leur cœur ne se souciait que d’eux-mêmes. Que sert à l’homme un sacrement
reçu à l’heure de sa mort s’il le prend comme un moyen quasi magique d’aller au
Ciel ? Si ce n’est pas l’amour mais la peur de souffrir en enfer qui guide
sa vie chrétienne, à quoi lui servent les sacrements ? Le mal était si
profond et si dangereux pour le salut de ceux qu’il aimait que Dieu agit. Il
utilisa encore son habituelle sagesse : « Il compte les jours des constructions humaines, il les pèse pour
voir si elles ont une utilité pour le salut, il les divise et fait naître
l’humilité[2] ».
En Allemagne, il trouva un jeune moine augustin, prêtre
depuis peu de temps (1507). Son nom était Martin Luther. Il était rongé par
l’angoisse de son salut à la vue de ses propres péchés. Lors de son noviciat,
il avait été nourri d’une théologie en apparence pleine de dignité, mais hélas
fallacieuse. Le salut était promis à ceux qui par leurs œuvres de piété et
leurs vertus méritaient le Ciel[3].
Il avait donc essayé d’être vertueux mais tous les jours, il retombait dans les
mêmes travers. Il lisait, méditait, cherchait une règle capable de rendre un
homme certain de son salut. Dans saint Paul, il lut que l’homme sera sauvé par sa foi, c’est-à-dire par sa confiance en
Dieu. Ce fut pour lui un baume de réconfort. Une paix totale l’envahit. A
partir de ce jour, il s’opposa aux prédicateurs vendant des indulgences.
Poussant plus loin son intuition, son successeur Calvin élabora une théorie
selon laquelle ceux qui meurent sans avoir cette confiance en Dieu sont à coup
sûrs damnés, non de par leur faute mais par un choix mystérieux de Dieu qui ne
leur a pas communiqué sa grâce.
Cette thèse excessive, en contradiction avec ce qu’est
Jésus, lui fut suggérée par des écrits mal interprétés de saint Augustin. Il
n’eut pas l’idée que Dieu proposait sa grâce à tout homme... à l’heure de la
mort.
Le protestantisme est aux yeux des catholiques et des
orthodoxes une véritable hérésie en ce sens qu’il fait sien une erreur
importante pour le salut. Ces deux Églises enseignent que Dieu promet la vie
éternelle à celui qui ose l’aimer comme un ami, dans une réciprocité d’épouse
adulte. Les théologiens protestants réduisent l’amour à l’attitude
confiante d’une épouse incapable d’aider son aimé, en état de minorité légale,
trop incapable au plan intellectuel et moral pour penser, hériter et simplement
prendre la parole à table. Dieu ne fut bien sûr pas à l’origine d’une telle
perte. Luther l’inventa lui-même, à travers une réflexion sincère mais trop
nourrie des erreurs catholiques du personnel ecclésial catholique de son
époque. Luther n’eut pas assez d’audace pour vérifier auprès du rocher de
Pierre, ce qu’enseigne réellement
Pour comprendre pourquoi Dieu bénit* cette Réforme après
sa naissance, lui permettant de s’étendre dans près de la moitié du
catholicisme, il faut se rappeler la très belle remarque de saint Jean
Chrysostome, citée plus haut[4].
C’est ainsi que pense Dieu. Que sert à l’homme d’avoir la plénitude de la
révélation s’il s’en sert mal ? S’il y a une hérésie dans
Quant aux hommes qui s’adonnèrent à la violence de part
et d’autre dans les guerres du fanatisme religieux, qu’advint-il d’eux ?
Ils furent disposés au salut par cela même qui faisait leur péché. Jésus nous a
prévenu dans les Évangiles [8]:
“Celui qui prend l’épée périt par l’épée“,
ce qui signifie qu’il récolte de sa violence un salaire de souffrance finalisé
par sa conversion. Pour ceux qui moururent dans cette violence, sans s’être
repentis, Jésus agit comme il le fait pour tout pécheur, comme il le fit pour
saint Paul au jour de sa conversion. Il les enveloppe de sa lumière, celle de
la vérité sur leur péché, il les fait tomber à terre, par la mort qui les
effraie, puis il leur parle de sa voix : “ Pourquoi me persécutes-tu ? [9]”
Devant cette voix, Paul, de persécuteur religieux devint après trois jours de
prostration (correspondant par symbole au purgatoire qui éduque les violents
repentis avant leur entrée au Ciel) le plus grand des serviteurs de l’Évangile.
Il ne refusa pas la conversion car, s’il agissait ainsi, c’était sincèrement
pour Dieu, avec un zèle mal éclairé.
Il en fut de même pour la plupart des sectateurs de guerres de religions et
même aujourd’hui pour les fanatiques de toute confession.
Nous pourrions prolonger à l’infini notre regard sur
l’histoire sainte de l’humanité et faire les mêmes remarques par rapport aux
situations multiples d’aujourd’hui. Il n’y a pas de nos jours davantage de
malheurs physiques que jadis, au moins dans la partie développée du monde. Mais
quand ces événements arrivent, ils peuvent être interprétés comme des signes
de la fin du monde tels qu’ils peuvent s’appliquer à chaque génération.
Jusqu’à la fin du monde, Dieu et ses anges combattront l’orgueil sans cesse
renaissant de chaque génération. Évidemment, lorsque le mal est actuel, il est
difficile voire impossible d’en parler de cette manière sans se montrer
indélicat. On ne va pas près du lit d’un malade pour lui dire : Tu
apprends l’humilité ! Ce regard est de l’ordre de la contemplation, non de
la prédication.
Arnaud Dumouch
Le Cyclone Katrina
Le média ‘Vox Dei’
de confession protestante, peu bienveillant envers les catholiques, a fait
connaître une information de taille : dans les jours qui devaient suivre
le cyclone, si cette catastrophe ne s’était pas produite, plus de cent mille
homosexuels avaient eu l’accord de créer le ‘ Le Jour de la décadence’, ils
projetaient d’organiser des scènes de rapports sexuels dans les rues et tous
lieux publiques à
Les experts
météorologues et autres spécialistes affirment que les dégradations de
l’environnement par l’action des différents acteurs polluants sont la cause de
ces bouleversements climatiques.
On ne peut nier que
l’acte de l’homme contribue lourdement au dérèglement de la création et qu’il
soit le résultat du péché d’orgueil de beaucoup. La qualité morale et
spirituelle de l’acte humain est le résultat de ses choix de conscience, de ses
appétits.
On pourra arguer de
toutes les arguties pour éviter que l’on établisse une relation de causalité
entre le Jour de Décadence et le cyclone, mais pour le juste, pour l’innocent,
il n’y aura aucun doute à lire cette tragédie à la lumière des fins dernières.
Mais comme pour
pharaon et sa maison qui, de ces orgueilleux d’aujourd’hui, en acceptera la
leçon ?
L’humanité devrait
comprendre que l’on ne peut constamment vivre le dos tourné à Dieu sans qu’Il
ne finisse par faire entendre son NON à cause des soupirs et des larmes des
tout petits.
Qu’en sera-t-il
pour Paris, dont le gouvernement vient de donner son accord pour l’organisation
des jeux olympiques homosexuels en 2010 ?
De
Dans le journal
officiel du 14 juillet 2005 n° 163, on trouve les noms de sept membres du corps
sacerdotal de l’Eglise de France : trois évêques et quatre prêtres qui ont
accepté de demander à recevoir les honneurs de l’Etat Français, de les recevoir
des mains d’un personnel politique et d’institutions résolument antichrétiens,
résolument et sournoisement méprisants la dignité de la personne.
Il est bien étrange
que cette année les médias n’aient pas cru devoir parler de ces prélats
honorés. Avaient-ils reçu des ordres ?
C’est un évènement
déplorable qui n’honore pas l’Eglise de France, qui humilie, blesse ceux qui
aujourd’hui prennent des risques, pas encore sanglants, pour témoigner de
l’Evangile y compris en église de France. Ils ne craignent pas de dénoncer des
actes et des lois qui agressent l’ordre naturel et divin.
Comment des témoins
de l’Evangile en sont-ils arrivés là ?
S’il est interdit à
un religieux, à un membre du corps sacerdotal de s’engager en politique,
pourquoi alors se compromettre de cette manière ? Qu’ont-ils besoin de
donner une légitimité de fait à un personnel politique, qui depuis la loi de
l’I.V.G., n’en a plus ?
Cette décoration à
le goût du sang des enfants à naître !
Cette décoration a
le goût amer de la loi de bioéthique qui autorise de fait le clonage humain
reproductif !
Que ferez-vous
quand le regard des martyrs se posera sur vous ?
Qu’avez-vous encore
à vendre que vous n’ayez déjà prostitué ?
Mais que
faites-vous donc du seul honneur qui soit pour vous : celui de
Théodulfe
Soplataris
LES MEDITATIONS DE
« O Vierge l’Immaculée, je dépose entre vos mains ces
méditations comme je me mets sous votre sauvegarde. Je vous supplie, comme un
enfant perdu, d’intervenir auprès de
(Le mot genèse veut dire ce qui
est en tête, ce qui est premier, ce qui est l’origine. Le livre de
La création du monde :
« Au commencement Dieu créa
le ciel est
A l’origine de tout ce qui est et
existe, il y a un Etre absolu qui n’a ni début ni fin, de par son vouloir Il
est la cause de tout ce qui existe et est.
A- : Toute
chose, tout vivant y compris l’humain sont des existants, tout simplement par
ce qu’ils existent y compris les anges qui sont de purs esprits. Mais parmi ces
existants, il y a ceux qui sont pourvus de l’être, c'est-à-dire les anges, les
mondes angéliques et la communauté des humains, morts à
La création matérielle induit les
lois de la physique : l’espace, la densité, la longueur, la largeur, la
profondeur, le poids et le temps. C'est-à-dire que toute la création est
conditionnée, elle est donc limitée quant à sa durée, c’est la raison pour
laquelle elle introduit la notion de temps. Même si Dieu fait cette création
naturellement bonne, elle n’est pas de l’ordre de la qualité, elle lui est
inférieure. En effet, c’est la qualité qui ordonne la matière, la quantité. La
quantité, ce qui est mesurable, ne saurait ordonner la qualité. C’est pourquoi
le Christ-Jésus enseigne que la bonté, qui est en soit une chose juste, est
inférieure à l’amour de charité qui consiste à aimer l’homme comme Lui
l’aime ; pourquoi ? Parce que Dieu est la qualité absolue et qu’Il
appelle l’humain à lui devenir semblable.
Aussi, Dieu étant la qualité par
excellence, il se trouve donc en dehors de toutes les lois de la création, Il
n’y est pas soumis. Lui seul a fait sortir du néant, du vide originel, la
matière. Il importe peu de savoir sous quelle forme elle fut créée à son
origine, car ce dont il faut se convaincre et ce à quoi il faut croire, c’est
que Dieu, la qualité indépassable, est le créateur de tout ce qui est existant,
de tout ce qui possède l’être.
B - : La
quantité, la matière, le créé étant dépendante de la qualité, ne saurait avoir
son propre vouloir, ni être habitée du moindre désir. Elle n’a pas conscience
d’elle-même, ni de sa propre existence, elle n’est donc pas agissante par
elle-même, elle ne peut donc pas avoir était agie par le concept ‘rigolard’ du
hasard. Mais qui donc serait à l’origine du hasard ? La réponse est dans
le rire de l’âne.
La matière n’ayant
aucune qualité morale n’a pu surgir de son propre mouvement, ni subir les
assauts d’un hasard sourcilleux comme le Père
Nous verrons que, sans tomber dans le délire
créationniste, en suivant par la raison le déroulement des actes de Dieu
relatés dans le livre de
Et peut-être parviendrons-nous à
rejeter les aliénations idéologiques qui entravent encore le libre mouvement de
notre faculté de comprendre sans qu’il ne se trouve plus d’opposition entre foi
et raison, entre foi et science, chacun étant remis à sa place. Ainsi
pourrons-nous mieux comprendre la proximité de Dieu, bien plus proche que notre
propre carotide.
Que la grâce de
l’Immaculée nous accompagne dans cette série de méditation ! Que
l’Immaculée face de vous une prière vivante !
1- Guillaume
d’Occam joua un rôle déterminant et néfaste dans le débat des universaux, sa
proposition fut reprise par les courants protestants ce qui, par expansion,
contribua au rejet criminel de la métaphysique. Ce rejet contribua à une
obscurité sur Dieu et l’humain.
Léonce Grattepanche
HISTOIRE DE L’EGLISE
L’Age d’Or des Pères de l’Eglise
De toutes les
mesures discriminatoires de l’empereur Julien l’Apostat, la plus sévère et
injustifiée fut celle du 17 juin 362, elle interdit aux chrétiens d’enseigner
les lettres classiques. Cette disposition fut critiquée par les païens
eux-mêmes, car trop radicale entre hellénisme et christianisme, d’autant
qu’elle ne correspondait plus à la réalité, l’Eglise ayant pleinement accepté
l’éducation et l’enseignement traditionnel. L’attitude de Julien est
réactionnaire, car il n’y a plus d’opposition entre élite intellectuelle et foi
chrétienne. L’apport du christianisme réactive la culture classique qui tendait
à se scléroser. Ce fut Marius Victorimus qui, en utilisant le néo-platonisme
pour défendre le dogme trinitaire de Nicée, redonna de la vie à la culture
classique.
C’est le
christianisme qui devient l’élément actif de cette culture, face à un paganisme
appauvri et infesté avec ses compromissions avec l’occultisme.
C’est dans la
seconde moitié du IVe s. que s’épanouit l’âge d’or des Pères de
l’Eglise. Les Pères du IVe. s. à la moitié du Ve. s.
représentent un moment d’équilibre particulièrement précieux entre l’héritage
antique et l’inspiration chrétienne parvenue à sa pleine maturité.
Les Pères
appartiennent tous à l’élite et parfois même au rang social le plus
élevé : Ambroise fils de préfet, Jean Chrysostome fils d’un maître de la
milice. Augustin, issu de la petite bourgeoisie, protégé par un mécène, il
accédera au professorat. Ils ont tous fait de solides études, ce sont tous de
grands écrivains, ils mettent au service de leur pensée une maîtrise
incomparable de leur langue.
Tous ont eu un
berceau planté dans la foi chrétienne, soit que leur famille l’était depuis
plusieurs générations, soit par leur mère. Les mères, les sœurs jouèrent un
rôle considérable dans leur éducation religieuse comme morale.
Ils se forment tous
dans la solitude et tous seront appelés à la quitter pour le service du peuple
de Dieu.
Les Pères de
l’Eglise sont tous devenus de bons évêques, de bons pasteurs ou des moines qui
ont toujours répondu présent au service de l’Eglise quand elle les appelait.
Leurs œuvres sont
immenses avec des genres littéraires très divers. Elles traitent de toutes les
matières connues à leur époque. L’activité intellectuelle des Pères de l’Eglise
ne rejetait aucun domaine, ni les problèmes de la société de leur temps. Elles
n’étaient réservées à aucune catégorie, il n’existait aucune séparation entre
le monde profane et religieux, pas plus qu’il n’existait une culture religieuse
proprement cléricale, comme ce fut malheureusement le cas dans la période
médiévale.
Ce fut une période
bénie de la vie intellectuelle et religieuse, similaire à celle de la période
gothique.
Il nous faut nous
réapproprier notre place dans le désert culturel et intellectuel de nos
sociétés.
Il faut convertir
nos intelligences.
Eusèbe de Césarée
DOCTRINE ET
ESPERANCE
Première
Question : DIEU ?
Le mot dieu, dans
notre époque confuse, a une diversité de sens assez prodigieuse, une étrange
élasticité au point que pour deux catholiques dans une même paroisse il
recouvre pour chacun un sens très différent, voir opposé. Aussi pour se
protéger de cette confusion, il convient d’écouter ce que dit infailliblement
l’Eglise Catholique Apostolique Romaine et du sens qu’elle donne
infailliblement à ce mot.
La raison de cette
confusion a plusieurs causes : une formation de base très insuffisante,
une pollution idéologique, gnostique et une infestation due à des proximités
avec l’occultisme.
Le mot dieu est
membre d’une famille à la racine indo-européenne, die- qui signifie « briller » qui, élargie en « deiwo-et en dyew » servit à
désigner le ciel lumineux, considéré comme divinité, puis les êtres célestes
par opposition aux hommes de
« Du ciel en
effet se révèle la colère de Dieu contre toute impiété et toute injustice. Car
ce qui se peut connaître de Dieu est pour eux manifeste ; Dieu le leur a
manifesté. Depuis la création du monde, en effet, ses œuvres rendent
visibles : sa puissance éternelle et sa divinité. Ils sont donc sans
excuses, puisque, connaissant Dieu, ils ne l’ont ni glorifié ni remercié comme
Dieu ; ils se sont égarés dans leurs vains raisonnements, et l’obscurité
s’est faite en leur cœur insensé. Se flattant d’être sages, ils sont devenus
fous, et à la gloire du Dieu impérissable, ils ont substitué des images
représentant l’homme périssable, des oiseaux, des quadrupèdes, des reptiles.
Aussi Dieu les
a-t-il livrés à l’impureté au gré des convoitises de leur cœur, en sorte qu’ils
ont avili leurs corps en eux-mêmes : n’avaient-ils pas délaissé le vrai
Dieu pour le mensonge, adoré et servi la créature au lieu du Créateur, lequel
est béni éternellement. Amen ! » (Rm. I, 18-24)
Des études
historiques et religieuses sur l’Inde démontrent qu’il y a bien eu une croyance
naturelle en un Dieu Unique, cette croyance se situerait avant l’émergence de
l’idolâtrie.
On sait que dans
Dans ses
révélations, Catherine Emmerich1 décrit la descente de Jésus dans
les limbes qui se présente aux justes païens et ceux-ci le reconnaissent comme
leur Sauveur et Dieu. Toutefois tous les sauvés n’étaient pas croyants d’un
Dieu Unique.
On sait que des
hommes vivant en une société repliée et éloignée des centres de civilisation
tendent à multiplier les dieux de son panthéon, s’éloignent de la notion du
Dieu Unique et ils régressent.
En l’état des
recherches actuelles, il semble qu’il y a bien eu un point X dans l’histoire où
tous les hommes ont cru avec une foi naturelle en un Dieu Unique.
Quelle
compréhension les mondes païens ont-ils du mot dieu ?
Nous savons qu’il y
a eu une période où l’humanité avait une foi naturelle en un Dieu Unique. Il
est possible de la situer dans la proche période qui suivit le retour de Noé
sur le Terre ferme et qui s’étend au-delà de la confusion des langues de la
tour de Babel.
Le problème est que
nous buttons sur l’établissement des dates à cause de la fumeuse et très
menteuse théorie de l’évolution. Tout porte à croire que l’humanité est
beaucoup plus jeune qu’on nous le dit, pas au-delà de 15000 ans, plus proche de
10000 ans voir en deçà.
1- Religieuse augustinienne Allemande (1774-1823),
mystique, favorisée de grâces particulières, déclarée bienheureuse par J.P.II
le Grand.
Les païens mettent
le dieu au-dessus de leur condition ; il leur est impensable qu’il soit
leur égal. D’autant qu’ils ont besoin d’idéaliser leurs pères fondateurs, leur
héro, d’où en partie l’origine de leur mythologie. Même si leur foi est
animiste, l’objet de leur dévotion est supérieur puisqu’ils le considèrent
comme la cause de tel élément naturel ou de tel animal.
Ils perçoivent leur
dieu comme un juge distribuant les bons points, ils ont la prescience d’un
jugement final. Ils adorent, ils supplient, ils honorent leur dieu. Ils ont un
sens aigu de l’intercession, elle leur est une nécessité. Il leur faut un
prêtre, un corps sacerdotal, une institution qui fait le lien entre eux de
Ils ont la notion
de purification, de sacrifice, même si ces notions sont pour nous dévoyées et
au but erroné, leur attitude religieuse, répondant à un besoin de
transcendance, est conforme à ce que Dieu attend de l’homme.
Etre païen n’est
pas en soit une faute, sauf si on a perçu la vérité dans
1-Dictionnaire étymologique du Français, Jacqueline
Picoche
La vraie faute, le
scandale à la lumière de la loi naturelle, c’est qu’un homme, une femme puissent
être dépourvus de tout sentiment religieux, insouciant de toute transcendance,
c’est à mon avis la faute la plus grave, blasphématrice, car elle est
fondamentalement contraire à la nature de l’homme. L’homme non religieux, non
croyant, vit quelque part dans l’infrahumain.
L’Esprit Saint
souffle où il veut et n’a pas à demander l’autorisation pour souffler, surtout
pas aux théologiens et philosophes, c’est heureux. Il ne cesse de travailler le
cœur des hommes pour que naisse en eux l’appétit de la transcendance, l’appétit
de Dieu, le besoin d’une surnaturalisation de leur acte.
L’être humain peut
naturellement par la grâce d’immensité et le respect de la loi naturelle et de
la morale qui en découle découvrir le Dieu Unique et, pour cet effort, Dieu
l’assistera sans jamais violer sa liberté. Mais il ne peut pas donner un nom à
ce Dieu Unique, car il ignore son nom, son origine et sa volonté.
Pour connaître ce
Dieu Unique, Dieu doit de lui-même se révéler. Ce Dieu, mon Dieu, doit venir à
moi. Il doit déchirer le voile des brumes de mon esprit, établir une relation
de personne à personne.
Dieu veut, depuis
toute éternité, depuis le début des origines, que l’homme soit sauvé, qu’il
croit en Lui, mais que cette foi en Lui vienne d’un libre usage de son libre
arbitre, jamais Dieu ne contraindra cette liberté sauf au jour du jugement, car
à chaque homme il donne la possibilité de le connaître, de l’aimer.
« Le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de
l’homme, car l’homme est créé par Dieu et pour Dieu ; Dieu ne cesse
d’attirer l’homme vers Lui, et ce n’est qu’en Dieu que l’homme trouvera la
vérité et le bonheur qu’il ne cesse de chercher. »1
Dans toute la
création visible, seul l’homme est un être éminemment religieux, naturellement
religieux, dire que l’homme est religieux, c’est dire qu’il est homme.
Dieu crée l’homme à
son image, car la vocation de l’homme est de devenir semblable à Dieu, de le
contempler face à face. (Conf. Gen. 3,22 ; Jn. 3, 2)
« Mais le dessein de salut enveloppe également
ceux qui […]. Et même les autres, qui cherchent encore dans les ombres et sous
des images un Dieu qu’ils ignorent, Dieu n’est pas loin, puisque c’est Lui qui
donne à tous vie, souffle et toutes choses, et puisqu’il veut comme Sauveur que
tous soient sauvés. En effet, ceux qui, sans qu’il y ait de leur faute,
ignorent l’Evangile du Christ et son Eglise, mais cherchent pourtant Dieu d’un
cœur sincère et s’efforcent, sous l’influence de la grâce, d’agir de façon à
accomplir sa volonté telle que leur conscience la leur révèle et la leur dicte,
ceux-là peuvent arriver au salut éternel. »2
Pierre-Charles Aubrit Saint Pol
1-Catéchisme de l’Eglise Catholique, ch.1er, 1-27
2-Vatican II, L.G. 16, 38
ECRITS APPOSTOLIQUES
Epître de Clément de
Rome (suite)
XXVII, 1. Que cette
espérance attache nos âmes à celui qui est fidèle dans ses et juste dans ses
jugements. 2. Celui qui a défendu le mensonge, a bien plus forte raison ne ment
pas lui-même. 3. Ravivons donc notre foi en lui et considérons que tout est
dans la main de Dieu. 4. D’un mot de sa puissance, il a formé l’univers, d’un
mot il peut l’anéantir. 5. « Qui lui demandera : Qu’as-tu fait ?
et qui résistera à la force de son bras ? » (Sg. 12,12 et 11,22).
Quand il veut et comme il veut, il fait toutes choses ; et pas un seul de
ses commandements ne passera. 6. Tout est présent à ses yeux et rien n’échappe
à son vouloir, 7. Puisque « les cieux racontent la gloire de Dieu, et
l’œuvre de ses mains le firmament l’annonce ; le jour au jour en publie le
récit, et la nuit à la nuit en transmet la connaissance. Non point récits, non
point langage dont ne soit pas entendu le son » (Ps. 18,2-4)
XXVIII, 1. Puisque
tout est vu, tout est entendu par Dieu, craignons-le, et abandonnons le désir
impur des actions mauvaises, afin que sa miséricorde nous garde des jugements à
venir. 2. Où fuit, en effet, sa main puissante ? quel monde accueillera un
déserteur de Dieu ? L’écriture dit en effet : 3. « Où irai-je où
fuirai-je ta face ? Si j’escalade les cieux, tu es là ; si je suis
aux extrémités de
XXIX, 1.
Approchons-nous donc de Lui avec une âme sainte, levant vers Lui des mains
pures et sans tache, soyons pleins d’amour pour ce père bienveillant et
miséricordieux qui a fait de nous sa part d’héritage. 2. Il est écrit en
effet : « Quand le Très-Haut donna aux nations leur héritage, quand
il répartit les fils d’Adam, il fixa leurs limites suivant le nombre des anges
de Dieu, mais le lot du Seigneur ce fut Jacob, son peuple Israël, sa part
d’héritage » (Dt. 32, 8-9).
3. Et dans un autre
endroit, on lit : « Voici, le Seigneur a pris pour lui un peuple
parmi les peuples, comme un homme prend pour soi les prémices de son aire, et
de cette nation sortira le Saint des saints » (Conf. Dt. 4, 34 ; Nb.
18, 27 ; 2 Ch. 31, 14 ; Ez. 18, 12 ; Dt. 14, 2).
Le groupe Sénevé vous invite le
MERCREDI 19 octobre 2005 à 19h30
Salle Albert Legrand, 228 rue du Faubourg Saint-Honoré- 75008 Paris
(RER et Métro : Charles de Gaulle-Etoile- Bus : 22-43-52-83)
à une conférence de DIDIER RANCE diacre, directeur national de l’Aide à l’Eglise en Détresse (A.E.D.)
Témoins et Martyrs de l’Eucharistie dans la persécussion
Sénevé : 13, chemin Desvallières- 92410 Ville d’Avray- 01 47 09 00 87
TRIBUNE DU CANIGOU
Le Hihan de
Maître Anier :
« - Bonjour Maître Ane ! Que vous rapporte l’écho de vos ans ?
Maître Ane : -
L’écho de mes ans ? Elle est bien bonne ! Il me plairait beaucoup
d’en avoir un peu moins et m’en aller botter quelque fondement de prince qui
singe ma descendance.
Maître Anier :
- Voilà, maître Renard.
Maître
Renard : - Bonjour la compagnie ! Le savez-vous, le savez-vous ?
Les roses souffrent d’un grand fou-rire.
Maître Ane : -
Racontez nous cela !
Maître
Renard : - De compagnie avec maîtresse Pie et maître Chien, nous promenions
notre mélancolie automnale du côté de Céret et un éclat de rire tonnant nous
surprit, il venait de l’autre côté d’une haie de cyprès. Nous trouvâmes un
passage pour aller voir ce qui se passait, quelle ne fut pas notre surprise
d’entendre les roses de ce jardin se payer une bonne tranche de pétales. Nous
aperçûmes maître Merle en grande discussion avec elles qui suffoquaient de tant
rire.
Maître Anier :
- Qu’elle en était la cause ?
Maître
Renard : - Le prince de
Maître Ane : -
J’ai ouï de semblables bruits, mon bon sens m’empêchait d’y porter crédit.
Maître Anier :
- Le Dépendant des Barons ne laisse pas trois jours sans en parler.
Maître
Renard : - Le prince de
C’est donc de sa
literie, bien talqué et langé, qu’il décida d’y entrer, mais en marche arrière.
C’est un néo-renaissant, il aime les antiquités çà le rassure surtout avec
l’argent de ses sujets.
Maître Ane : -
C’est une attitude commune aux tenants de la rose. Ils aiment les écarts, tant
que les roses se fanent et ne laissent aux autres que la tige bien ‘roncée’. Il
ne s’y pique que ceux qui ont cru au paradis des contrats sociaux et le parfum
des mères en pleurs… !
Maître
Renard : - Mon aïeul a bien connu l’empereur Septime Sévère, il n’eut pas
manqué de lui botter le cul…
Maître Anier :
- Ce prince que n’a-t-il été piqué par la mouche tsé-tsé ?
Maître Ane : -
Piqué sans nul doute ! C’est toujours un grand risque de vouloir entrer
dans l’histoire. C’est aux dépens des autres. »
Raymond Lull
[1] Apocalypse 13, 3. « L'une
de ses têtes paraissait blessée à mort, mais sa plaie mortelle fut guérie;
alors, émerveillée, la terre entière suivit
[2] Daniel 5, 25.
[3] Saint Thomas disait que l’amour et les oeuvres qui sortent de lui mérite le Ciel de la part du Dieu qui aime le premier.
[4] “ Donnez-moi deux attelages pour une course de chars. Que le premier concurrent ait pour chevaux l’orthodoxie (la vraie foi) accompagnée de l’orgueil. Que le deuxième coure avec l’hérésie accompagnée de l’humilité. Vous verrez alors l’hérésie remporter la course, non à cause d’elle-même mais à cause de la force de l’humilité.”
[5] Cf. Genèse 50, 20.
[6] Marc 9,
38 : « Jean dit à Jésus: "Maître, nous avons vu quelqu'un
expulser des démons en ton nom, quelqu'un qui ne nous suit pas, et nous
voulions l'empêcher, parce qu'il ne nous suivait pas." Mais Jésus dit:
"Ne l'en empêchez pas, car il n'est personne qui puisse faire un miracle
en invoquant mon nom et sitôt après parler mal de moi. »
Marc 9, 40 Qui n'est pas contre nous est pour nous.
[7] 1 Rois 12, 16.
[8] Matthieu 26, 52.
[9] Actes 9, 3-4.