SOYEZ FIERS D’ETRE DE L’EGLISE CATHOLIQUE APOSTOLIQUE ET
ROMAINE
JUIN 20005 –
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INFORMATION
La rédaction vous informe que la parution de
Nous vous souhaitons de Bonnes et Saintes Vacances.
SAINT MARTIN DU CANIGOU
SOMMAIRE
LE SACRE-CŒUR ET
DU REFERENDUM DE
LE DEBAT SUR UN NOM de P-C. A.St.Pol
DE L’EUROPE : Un projet, une promesse, une duperie…
de Gerber d’Aurillac
BREF D’ACTUALITE de Théodulfe Soplataris
Le Liban, l’Islam, Le Sang Coule à Perpignan, Quand le
Service Public d’Information se déshonore…
LE PECHE ORIGINEL de Désiré Wasson
LE LUNDI DE PENTECOTE de Sully, ministre du roi Henri le
quatrième
HISTOIRE DE L’EGLISE (suite) de Eusèbe de Césarée
EPITRE DE CLEMENT DE ROME (suite)
L’ESCHATOLOGIE,
Image du Sacré-Cœur qui exsuda du sang à deux reprises.
Vous pouvez la commander en
téléphonant au : 0870530223
Vous recevrez un photo portrait
bénit.
LE SACRE
CŒUR ET
Voici ce que le Christ a dit à
Marguerite-Marie Alacoque lors de sa première apparition, le 27 décembre
1673 : « Mon divin Coeur est si passionné d'amour pour les hommes, et
pour toi en particulier, que ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes
de son ardente charité, il faut qu'il les répande par ton moyen, et qu'il se
manifeste à eux pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre...
».
Le mois de juin est traditionnellement consacré à la
dévotion au Sacré Cœur de Jésus. Il arrive après le mois de mai, mois de Marie,
un peu comme si la méditation du rosaire, qui est la méditation de la vie de
Jésus avec Marie, sa Mère Immaculée, favorisait l’entrée dans la contemplation
du mystère d’Amour de Jésus Sauveur. N’oublions jamais que, Jésus en confiant
sa Mère à l’Apôtre Jean, la donna à tout le genre humain : on ne va bien à
Jésus qu’en passant par Marie, bien plus encore si l’on entre dans la
contemplation du mystère de son Cœur Sacré :
Lors de l’Angélus du dimanche 5 juin 2005, Benoît XVI nous
a enseigné au sujet du Sacré Cœur : « Dans
le langage biblique le « cœur » indique le centre de la personne, le siège de
ses sentiments et de ses intentions, […] Dans le cœur du Rédempteur nous
adorons l’amour de Dieu pour l’humanité, sa volonté de salut universel, son
infinie miséricorde, […]. Rendre un culte au Sacré Cœur du Christ signifie par
conséquent adorer ce Cœur qui, après nous avoir aimés jusqu’au bout, fut
transpercé par une lance et duquel, du haut de
Une correspondante amie, m’a informé d’un évènement qui se
déroula en France en l’an 1991. Une personne fit l’acquisition d’un tableau
découvert chez un ferrailleur-brocanteur ; c’était un portrait du
Sacré-Cœur peint à l’huile, et dès le lendemain de son achat, le tableau se mit
à saigner (comme si le cœur avait éclaté), rien ne fut dit sur cet évènement,
car le silence fut demandé.
Dix ans plus tard, le 23 août 2001, en présence de six
personnes, et juste avant la récitation du chapelet, nouveau saignement sur le
front, le nez et la poitrine. Ne peut-on voir dans ces exsudations, entre
autres choses très profondes, que Notre Seigneur désire que l’on médite sur ses
plaies ? De même que la diffusion de son image contribue à répandre son
amour ?
D’autre part, il faut considérer où l’action du Sacré-Cœur
paraît la plus évidente : période allant de Saint François de Sales à
Claire Ferchaud, couvrant 350 ans de l’histoire du Sacré-Cœur et de
29 janvier
1622 décès de saint François de Sales
29 janvier
1972 décès de Claire Ferchaud.
Il faut remarquer que c’est à une visitandine, Sainte
Marguerite-Marie Alacoque que notre Seigneur a transmis ses messages et que
c’est à une autre visitandine, sœur Marie-Marthe Chambon qu’a été confiée la
dévotion aux Saintes Plaies de Jésus-Christ, le Crucifié.
Enfin, la date du dernier saignement, le 23 août 2001,
semble encore plus significative par la commémoration ce jour là, de
l’anniversaire de la naissance de Louis XVI, le seul roi qui consacra sa
personne, sa famille et son royaume au Sacré-Cœur ; mais trop tard, il
était prisonnier au Temple.
Historique
du Sacré Cœur
1611 : St. François de Sales donne à Ste. Jeanne de
Chantal, fondatrice de l’Ordre de
1643 : St. Jean Eudes répand la dévotion au
Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie.
Les
apparitions à Ste. Marguerie-Marie Alacoque à Paray-le-Monial
1673 : Jésus demande de répandre la dévotion à son
Sacré-Cœur par la compagnie de Jésus.
1674 : Jésus demande l’assistance à la messe le
premier vendredi de chaque mois et l’heure sainte en réparation des offenses.
1675 : Jésus demande l’établissement d’une fête
liturgique universelle instituée dans l’octave du Saint Sacrement.
1689 : Jésus, le 17 juin : « Fais savoir au Fils
Aîné de mon Sacré-Cœur – il parle du roi Louis XIV- que comme sa naissance
temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma Sainte Enfance, de
même il obtiendra sa naissance de grâce et de gloire éternelle par la
consécration qu’il fera de lui-même à mon Cœur adorable qui veut triompher du
sien et, par son entremise, de celui des grands de
(L’apposition du
Sacré-Cœur sur le drapeau n’a été réalisée qu’une seule fois par le Général de
Sonis et les zouaves Pontificaux venus de Rome, le 2 décembre 1870 à la
bataille de Loigny près de Chartres.)
1690 : La dévotion au Sacré-Cœur se répand en Pologne
par
1765 : Clément XIII accorde
1789 : Le 17 juin, en Angleterre, 100 ans exactement
après le message donné à Marguerite-Marie et non exécuté, les loges maçonniques
décident de fomenter la révolution en France.
1792 : Louis XVI est alors emprisonné, il décide de
répondre au Vœu demandé à son aïeul Louis XIV, il se consacre personnellement
avec sa famille et son royaume, mais il est trop tard, il eut fallu qu’il le
fît dans la plénitude de son pouvoir.
1823 : Jésus renouvelle sa demande de consécration de
1830 : Le 21 avril, Charles X n’ayant pas exécuté les
désirs du Sacré-Cœur, Sr. Catherine Labouré, dans une vision de Notre Seigneur,
Peu de temps avant les deux apparitions de
(Il y eut deux apparitions
de
La 18 juillet 1830,
Par la suite, Louis-Philippe ne renouvellera même pas le
Vœu de Louis XIII à
1843 : Marie Lataste, de la congrégation des
Religieuses du Sacré-Cœur, annonce la guerre de 1870, mais elle annonçait aussi
une France repentante tombant à genoux et criant au Seigneur : « Ayez
pitié de moi ! » Or, c’est bien ce qui est arrivé après la défaite de
Sedan, quand les Français, faisant amende honorable, ont érigé la basilique du
Sacré-Cœur de Montmartre, accomplissant l’une des grandes demandes de
Paray-le-Monial et l’un des plus chers désirs du Roi-martyr.
1871 : Pie IX, à la demande des évêques et à l’initiative
de Mgr. Pie, cardinal archevêque de Blois , - il fut le meilleur analyste de la
culture révolutionnaire et de son rouage-, établit la fête du Sacré-Cœur en l’Eglise Universelle. Dom Guéranger
l’avait demandée en 1852 à Pie IX, ce pape approuva la requête et il bénit le
Vœu National ; six jours plus tard, le 17 janvier commence la construction de la basilique du
Sacré-Cœur de Montmartre, dont le nom signifie : le Mont des Martyrs.
Le 17 janvier 1793, Louis XVI est condamné à mort.
Le 17 janvier 1871,
Le 17 janvier 1871, la première pierre de la basilique du
Sacré-Cœur de Montmartre est posée.
Le 28 janvier l’armistice est signé.
1876 Notre Dame donne mission à Estelle Faguette, pieuse
laïque à Pellevoisin, de faire porter et répandre le scapulaire du Sacré-Cœur.
La même année, Madame Royer fonde une association de
prière et de pénitence érigée canoniquement en Archiconfrérie Universelle par
Léon XIII en 1884 et encouragée en 1914 par Pie X à la demande expresse du
Sacré-Cœur. Elle annonce « un Monarque Sauveur ». Elle renouvelle la
demande de consécration au Sacré-Cœur à Napoléon III. L’Impératrice Eugénie
convoque les Maisons militaires et civiles qui sont d’accord. Mgr. Darbois
déclare : « ce n’est pas la peine ! »
1899 : Le 11 juin, Léon XIII consacre le genre humain
au Sacré-Cœur.
1917 : Claire Ferchaud intervient auprès de Raymond
Poincaré qui refuse l’emblème du Sacré-Cœur sur les drapeaux des troupes en
pleine guerre. Elle se retire à Loublande, priant pour que soit instituée
1925 : Le Christ dira à Claire Ferchaud :
« Quand je verrai ces lieux que j’ai spécialement choisis pour répandre
mon Amour miséricordieux sur le monde, les foules à genoux et demander pardon,
mon Père fera grâce et mon Cœur apparaîtra dans le triomphe de la paix sur une
France régénérée. »
Trois périodes majeures de la révélation du
Sacré-Cœur :
1- Sous
2- Sous l’Empire à Madame Royer avec son Cœur flambant
d’amour, prêt à pardonner.
3- Sous la 3e république à Claire Ferchaud avec son Cœur
broyé à cause des péchés et de
Depuis les refus successifs de ces trois régimes, le
Sacré-Cœur n’a plus rien demandé, mais il semble qu’Il agisse par Lui-même et
réalise ce qu’il a dit à Sainte Marguerite-Marie : « Je régnerai
malgré mes ennemis ! »
A
DU
REFERENDUM DE
Nous espérons que le non à la constitution
européenne l’emportera, car ce non peut se charger d’espoir pour les peuples
qui veulent toujours lier leur destinée entre eux. Il est aussi la seule
réponse pour faire revenir les responsables à l’esprit des pères fondateurs.
Les raisons de notre non sont le fruit d’une réflexion qui porte sur ces trente
dernières années autant que sur le texte constitutionnel qui nous est proposé.
Nous ne pouvons pas, en tant que chrétiens
et catholiques, voter pour cette constitution qui nie les fondements chrétiens
de l’Europe, qui est incompatible avec les valeurs évangéliques. Il en va de
même sur des sujets aussi importants que la justice, la morale, l’économie et
la mise en place d’une laïcité idéologique directement inspirée par les courants
de la franc-maçonnerie. Dans ce texte, les considérations économiques et
sociales réduisent l’homme en un outil de production et de consommation
impersonnel, sans âme, sans considération pour sa dignité ce qui conduit au mépris
des peuples qui sont considérés comme une substance informe, manipulable à
souhait, en vue d’un autre projet dont la constitution est l’étape obligée afin
d’y parvenir.
En nous tenant au texte, tant dans son
contenu que dans sa forme rédactionnelle, nous y trouvons la confirmation que
l’inspiration profonde émane de sociétés occultes toutes chapeautées par les illuminatis.
Autant de forces obscures bien peu soucieuses de l’homme, qu’elles haïssent.
Nous constatons que ce texte fut rédigé et inspiré par des personnages qui ne
se fichent de Dieu comme de l’homme.
Si pour notre malheur, cette constitution
devait être approuvée, elle permettrait l’accélération de la formation d’un
pouvoir mondial fédéral qui s’articulerait sur dix zones dont l’Union
Européenne. Ce projet n’a de sens et de finalité que dans une perspective
eschatologique, son rôle serait d’assurer le pouvoir politique et
institutionnel de l’Antéchrist. Cela est d’autant plus réalisable que
Mais notre propos est de vous faire partager
notre réflexion sur le contenu et la forme de la campagne de ce référendum.
Nous devons satisfaire à la rigueur
intellectuelle qui se doit de considérer les faits et leurs auteurs dans leurs
vérités pour autant qu’il est possible de les appréhender.
Nous constatons, chez les partisans du NON,
un souci de justice et de morale politique, même s’il nous faut nuancer, car
ceux qui défendent le non n’ont pas un non identique loin s’en faut. Cette
aptitude de morale politique et de justice n’est peut être pas très consciente
chez certains puisque un nombre non négligeable demeure enfermé dans un carcan
idéologique très lourd, mais pourtant cette conscience affleure dans leurs
discours, et chez certains d’entre eux cette inquiétude noble est plus profonde
qu’il n’y paraît, elle est même métaphysique quoique dissimulée dans
l’épaisseur idéologique.
Nous reconnaissons, chez les défenseurs du
NON, sans doute à cause de ce qui a était dit plus haut, des exposés
particulièrement argumentés, articulés et rigoureux, et leur mode opératoire
est toujours courtois, décrispé, rarement agressif et d’une étonnante et
jouissive ironie. Il y a de vigoureuses joutes oratoires toujours appuyées sur
des données objectives, implacables, surtout quand il s’agit de dénoncer
l’absence de moralité en politique concernant le Président Chirac dont on
dénonça le mensonge, l’absence d’honneur, mais qui s’en étonnera ?
Pour les défenseurs du OUI, nous déplorons
leur manque de courtoisie, de respect de l’autre et une attitude méprisante
envers leurs opposants et le peuple qui se décide à voter NON. Cette attitude
débouche sur une sorte de mépris, un dédain du jeu démocratique, allant jusqu’à
chercher à culpabiliser les tenants du non, mais surtout l’électeur, comme si
s’opposer à un projet, qu’en conscience on considère mauvais, était en soi une
faute, un crime anticivique. Le refus du Président Chirac de débattre
directement avec les opposants élus, illustre son mépris pour le jeu
démocratique, renforce contradictoirement l’image d’un homme plus populiste que
réellement populaire et tout à la fois replié sur lui-même, coupé des réalités
du peuple qu’il s’est choisi de gouverner. Une attitude néo-gaullienne, la
culture et la légitimité en moins.
Les tenants du OUI ont un discours d’une
étonnante indigence intellectuelle, une pratique admirable et sans retenue du
mensonge, mais ce qui relève presque du fantastique, c’est la confusion de leur
argumentation. Mais il y a pire ! Le désir évident de vouloir terrasser
leur adversaire et si possible en l’humiliant, ce qu’illustra le débat entre
messieurs Emmanuelli et de Villiers face au président du parlement européen de
nationalité espagnole. Ce personnage, s’autorisant sans doute de
l’international franc-maçon, oublia qu’il était un invité sur le sol de France.
Pour la pratique démocratique, on nous
opposera que le Président Chirac décida la voix référendaire, c’est oublier que
cette décision il ne l’a prise que sous la pression de sa majorité et de son
opposition.
Il est déplorable que d’autres Etats aient
refusé le référendum, car sur un sujet aussi important, le privilège de l’expression
revenait aux peuples. Il s’agit de leur destinée, ce refus est une humiliation,
alors que tous les peuples de l’Union Européenne sont souverains. C’est à tel
point que certains élus de ces Etats demandent à
Mais dans cette campagne ce qui nous navre
le plus, c’est l’incapacité chez nos politiciens, toutes les tendances
confondues, à renouveler leurs discours politiques, à établir un projet
d’avenir. Nous avons entendu tous les poncifs éculés habituels, qu’il s’agisse
de justice sociale, de décadence morale, d’avortement et de laïcité…
Le contenu et la forme de leurs discours
témoignent d’une incapacité à sortir de l’enfermement culturel révolutionnaire,
comme s’il y avait un interdit à sortir de ce mécanisme qui demeure criminogène.
Nous percevons comme un aveuglement, un peu comme Pharaon, auquel Dieu durcit
le cœur, car son péché allait à son apogée. Il faut voir dans cette incapacité,
le laisser aboutir du péché de notre génération qui ne veut plus de Dieu et qui
veut également l’effacer de sa mémoire. Dieu laissera faire, car il veut que le
proche retour de son Fils se produise dans une humanité humble et douce. Mais
malheur pour nos dirigeants.
Il est certain, qu’une fois de plus, notre
personnel politique aura manqué une opportunité, celle de retrouver une
crédibilité, une légitimité à long terme. Un rendez-vous manqué de plus ce qui
semble être la marque spécifique de cette 5e république. . Il n’y a
malheureusement aucune possibilité d’en changer pour le moment, car par la
malice des trois derniers présidents, cette constitution est pervertie, mais
maintenant à cause du droit français qui sert de référence au droit
international, la changer pourrait entraîner un cahot qui induirait
inévitablement une explosion révolutionnaire. Cette constitution a piégée
Quelque soit le résultat de ce référendum,
cette campagne aura des conséquences majeures sur les personnels politiques et
administratifs. Le discrédit politique va s’accroître, l’unité des partis
politiques ne résistera pas, du moins à moyen terme et progressivement une
ligne de partage irréconciliable s’établira, divisant irréductiblement ceux qui
ont la haine de Dieu et des hommes sans doute, et les autres….
C’est le petit nombre qui l’emportera.
Nous assisterons à un recul civique du
peuple, à une participation au vote de plus en plus réduite et à la monté
progressive du sentiment que les partis sont les obstacles objectifs au bonheur
des peuples.
L’Union Européenne sera également perçue de
cette manière, surtout si les pouvoirs de la commission sont renforcés. Et l’on
assistera, impuissant, au développement communautariste en France et en Europe.
Le peuple sera tenté de plus en plus par l’illégalité.
Nous assisterons au démantèlement de nos
sociétés,
Nous laissons la conclusion à notre bien
aimé pape Benoît XVI, ce qui nous encourage à lire l’actualité à la lumière de
l’eschatologie. Ces citations sont tirées de son enseignement sur les psaumes à
l’occasion de l’audience publique du mercredi 10 mai 2005.
« […], le croyant n’a pas peur,
[…]. Le Cantique que nous venons de reprendre en l'élevant comme un hymne de
louange au « Seigneur Dieu tout-puissant » possède un caractère bref et
solennel, incisif et grandiose. Il s'agit de l'un des nombreux textes de prière
placés dans l'Apocalypse, livre de jugement, de salut et surtout d'espérance.
[…] En effet, l'histoire ne se trouve pas entre les mains de puissances
obscures, du hasard ou des seuls choix humains. Sur le déchaînement des
énergies malfaisantes, sur l'irruption véhémente de Satan, sur l'apparition de
tant de fléaux et de maux s'élève le Seigneur, arbitre suprême du cours de
l'histoire. Il la conduit avec sagesse vers l'aube des nouveaux cieux et de la
nouvelle terre, chantés dans la partie finale du livre sous l'image de la
nouvelle Jérusalem (cf. Ap 21, 22). […] Ceux qui entonnent le Cantique sur
lequel nous méditerons à présent sont les justes de l'histoire, les vainqueurs
de
Il faut abandonner la fausse et criminelle
logique cartésienne, c’est à la lumière de l’Evangile qu’il nous faut lire
l’histoire de France, du monde et l’actualité, si dramatiques qu’elles soient,
car pour ceux qui sont marqués du signe de
LE
DEBAT SUR UN NON !!!
Les
résultats sont tombés, le NON l’a emporté, c’est très bien !
Les
tenants du oui ont encore essayé de culpabiliser les tenants du non, disant
qu’ils avaient été irresponsables ; le déni de démocratie continue, ce qui
ne les empêcha pas de se réjouir du bon débat démocratique… Ils ont tous les
culots !
Mais
quid du comportement des tenants du non ? Il fut sans surprises. Ils
n’auraient pas du se réjouir comme ils l’ont fait, mais faire preuve de plus de
retenue surtout lorsque l’on est un responsable politique, un élu. Ils ont laissé
libre leur ressentiment… Leur piètre
ambition !
Que
les français aient vu dans ce vote l’opportunité de confirmer leur désaccord
avec la politique de ce gouvernement cela ne fait aucun doute, mais delà à le
réduire à cette simple contestation, c’est un peu simpliste, et il faudrait
savoir de quelle manière les questions des sondeurs à la sortie des urnes ont
été posées.
Il
ne fait aucun doute, qu’au-delà de la protestation, il y avait bien un rejet de
cette constitution, car il y a eu, durant cette campagne, une réelle prise de
conscience que l’Europe, construite comme elle l’est en ce moment, ne pouvait
en aucun cas répondre aux attentes des peuples, puisque depuis le premier
traité de Maastricht, les déceptions n’ont pas cessé.
Les
peuples veulent pouvoir identifier les actes de l’Europe sur l’identité de leur
propre gouvernement. Ils ne veulent plus de la commission européenne, ils ne
veulent pas d’un super Etat anonyme, ils veulent que l’identité de leur
gouvernement pour le quotidien de l’Europe soit identifiable à tout instant,
car le quotidien de l’Europe est devenu leur quotidien.
Dans
tous les débats, je n’ai pas entendu la moindre remise en cause des origines,
des causes toujours aggravantes de cette situation, de ce désespoir.
Tout
ne se réduit pas au dramatique chômage ni à la crise économique ; pas un
seul n’est parvenu à sortir du discours idéologique, ni du combat des
personnes, sauf monsieur Emmanuelli. - Je ressens pour monsieur Emmanuelli un
profond respect, car c’est un homme qui sait respecter ses adversaires, il est
donc respectable. Ceci étant, je le combattrai avec vigueur, car au-delà de son
honnêteté, il n’en demeure pas moins un idéologue, une option anachronique que
l’histoire récente condamne sans appels, mais c’est un honorable adversaire. Il
a su rester dans son rôle, et je ne doute pas que son ambition personnelle ait sa
légitimité dans son combat pour le peuple de France et la justice. Pourquoi
n’en est-il pas de même pour les membres des divers courants de la
droite ?
Une
droite d’un si épais ridicule qu’un enfant n’en saurait pas même s’en servir
comme jouet.
Tout
était d’une effarante médiocrité, il n’y avait aucun renouvellement du contenu…
On a assisté à l’hallali sur le Président Chirac, les responsables défaits du
oui se dédouanèrent sur lui ; quant au pauvre François Hollande, le
terrain, qu’il a lui-même miné, se dérobe sous ses pieds ! Il est des
hommes dont l’ambition est trop grande, si grande qu’elle ridiculise ceux qui
s’en laissent habiter.
Une
question se pose : comment expliquer un tel renversement chez les
socialistes qui avaient, par une même majorité, approuvé cette
constitution ? Quand fut-il exactement de ce référendum interne au parti
socialiste ?
Chirac
porte la responsabilité de cet échec cuisant, mais tous les partis, y compris
ceux qui en tenaient pour le non – car ils ont attendu que les gouvernants
signent le texte de projet de constitution - sont également responsables, ainsi
que les syndicats qui n’ont rien vu venir… Ce qui dénote une véritable fracture
entre l’élite et le peuple.
Pour
nous chrétiens, la victoire du NON avec un tel pourcentage est à mettre dans
les conséquences de la loi de bioéthique, car un score aussi écrasant est, à
nos yeux, l’action de
Nous
voyons, tant dans le résultat que dans le contenu des débats, et à la lumière
des fins dernières, que la culture révolutionnaire achève sa marche meurtrière.
Seul, les cœurs droits comprendront !
Les
Etats-Unis se disent inquiets de l’affaiblissement de l’Europe, ils ont raison,
car ce NON va retarder l’achèvement et la stabilisation des dix empires donc,
retarder d’autant l’émergence du gouvernement mondial fédéral… Dieu fait bien
toute chose, il se rit des puissants !
Pierre-Charles
Aubrit Saint Pol
DE
L’EUROPE…
Un
projet… Une promesse… Une duperie…
L’Europe fut un sujet de découverte, un objet
de convoitise stratégique, économique, politique, culturel, mais surtout l’accoucheuse
de l’homme en tant qu’il est reconnu comme une personne, reconnu possesseur
d’un être propre d’où procède une liberté qui lui est propre, la liberté de
conscience qui soutend l’usage du libre arbitre.
L’Europe est la matrice de l’homme reconnu
comme personne responsable, d’une insurpassable dignité. Elle est et reste le
berceau qui sut faire la synthèse des trois principaux foyers de
civilisation : Jérusalem, Athènes, Rome. Elle a reçu le génie particulier
d’avoir su assimiler le rayonnement d’autres cultures tout en restant elle-même,
du moins jusqu’à ce jour. Elle n’est pas supérieure en nature aux autres
régions du globe, mais elle est frappée d’une mission indélébile, d’une
vocation propre qui la fait objet de désir et sujet sur lequel se cristallisent
toutes les haines et les médiocrités de l’histoire.
Le rayonnement de l’Europe, dans les grâces les
plus élevées comme dans les zones les plus infrahumaines reste intimement lié à
son évangélisation et
L’Europe est un projet permanent inséparable de
sa source chrétienne y compris dans ses actes les plus contraires aux valeurs
évangéliques ; c’est la raison pour laquelle, quoiqu’elle fasse, elle est
l’instrument privilégié de Dieu pour amener l’humanité à la conclusion du
Salut. Ce n’est donc pas un accident du hasard si c’est en elle que surgirent
les pires émanations de l’enfer, ce n’est pas un hasard si elle fut la matrice
pervertie qui donna naissance aux idéologies les plus sanguinaires, les plus
contraires à la dignité de l’homme.
En considérant ces avatars tragiques à la
lumière eschatologique, celle des fins dernières, nous considérons que ces
catastrophes témoignent à contrario de l’éminente vocation de ce continent et
de son éminente responsabilité spirituelle face aux autres continents, face à
la vocation de l’humanité qui est de contempler Dieu face à face.
Affirmer, que Charlemagne ait voulu faire
l’unité de l’Europe en tant que projet politique, est une affirmation qui ne
repose sur aucun élément objectif, elle est le fruit d’une conceptualisation
fortement idéologique d’événements dont, encore maintenant, nous ne possédons
pas tous les tenants. C’est une conceptualisation qu’a projetée le mouvement
romantique qui essayait de donner des lettres au mouvement révolutionnaire afin
de se rassurer, d’oublier le flot de sang et de monstruosités dont il est
l’auteur. Il fallait également se trouver une référence historique plausible
pour favoriser le développement horizontal et vertical de la révolution en
suggérant qu’il convenait de faire l’unité de l’Allemagne et l’unité de
l’Italie ; c’est de l’ensemble de ces différents facteurs que se forgea
l’idéologie nationaliste, un fléau monstrueux dont nous souffrons toujours et
que l’Ancien Régime n’aurait jamais accepté.
L’empire de Charlemagne s’est imposé comme une
logique qui concluait, pour son époque, un grand mouvement d’évangélisation,
comparable au mouvement évangélisateur du 4émesiècle. Cette
conclusion logique s’est imposée naturellement, car il convenait de stabiliser
la nouvelle situation spirituelle et stratégique et permettre les
consolidations nécessaires aux mutations socio-économiques et culturelles que
cette période générait. L’empire carolingien, même séparé du royaume franc,
géographiquement et politiquement, permit avec l’aide de l’Eglise et du royaume
de France qui eut une place privilégiée, l’expression d’une identité
culturelle, la nier, comme c’est malheureusement le cas dans la politique
européenne actuellement, revient à désincarner l’action politique ce que
ressentent parfaitement les citoyens, c’est renier sa propre identité, c’est
renier sa génitrice.
Le génie de la monarchie française, mais
surtout en matière de politique internationale, la dynastie capétienne, fut
d’avoir eu l’intuition céleste de pressentir qu’il ne fallait à aucun prix
permettre la réalisation de l’unité italienne pour pouvoir toujours s’opposer à
l’unité germanique. Les rois de France eurent toujours la prescience que le
grand danger pour l’Europe, en cas d’unité allemande, viendrait du duché de Prusse,
ce qui se confirma avec la guerre de 70, puis de 14-18 et enfin avec celle
39-45.
L’Europe avait une unité, une unité native, que
lui conféraient son identité culturelle et sa foi chrétienne malgré les deux
schismes, orthodoxe et la réforme ; toutefois l’ampleur du schisme de la
réforme ne fut pas compris tout de suite en dehors du domaine théologique, or
il fut et demeure le soubassement de toutes les errances intellectuelles, il
est la souche sur laquelle s’enracinent toutes les idéologies surtout
antichrétiennes (confère : la lettre de septembre 2004). L’hérésie de la
réforme généra un concept idéologique qui étendra sa pestilence sur l’ensemble
du globe et obérera gravement l’avenir de l’homme, de sa patrie, de son univers
à cause de son mortel principe du « libre examen » qui fait de
l’homme sa propre mesure, une proposition blasphématoire et attentatoire à la
dignité de l’homme qui se trouve piégé en lui-même et donc réduit. La mission
humaniste et transcendante de la civilisation européenne est à jamais blessée,
d’une blessure telle et avec une infection si constante qu’elle ne peut s’en
remettre seule, elle ne s’en remettra jamais par elle-même. Sa guérison ne peut
venir que de Dieu.
L’aboutissement, la conclusion de cette
tragédie n’est pas encore atteinte, mais une fois atteinte, il se fera une
sorte de concentration des effets les plus pervers de cette hérésie, nous
aurons alors à beaucoup souffrir, mais avec la certitude d’une nouvelle
éclosion, dont nous voyons les prémices, et qui est fort heureusement encore
cachée dans l’entrelacs des Cœurs Unis de Jésus, Marie et Joseph. Un mystère
incandescent de miséricorde et de justice.
Nous laissons, à Monseigneur Giovani Lajolo,
secrétaire pour les rapports du Saint Siège avec les Etats et à son Eminence
Monsieur le cardinal Poupard responsable de la commission culturelle du Saint
Siège, le soin de la conclusion.
Nous citons des passages de Mgr. G.Lajolo lors
de son intervention à l’occasion du troisième sommet des chefs d’Etat de
gouvernement qui s’est tenu à Varsovie le 16 et 17 mai dernier.
«
L’Europe ne sera aimée de ses citoyens et n’agira comme agent de paix et de
civilisation dans le monde que si elle est animée par certaines valeurs
fondamentales […] La promotion de la dignité humaine et des droits humains
fondamentaux, dont en premier lieu la liberté de conscience et de religion ; la
poursuite du bien commun dans un esprit de solidarité et le respect de
l’identité nationale et culturelle. […] Ces valeurs sont de toute évidence
partagées par tous. Elles doivent faire référence à l’histoire de l’Europe, car
c’est ce qui constitue l’Europe dans son identité spirituelle.
Le rôle prééminent que le christianisme a joué dans la formation et le
développement de ce patrimoine culturel, religieux et humaniste est bien connu
de tous et on ne peut l’ignorer. […] Le Conseil de l’Europe doit empêcher que le
principe d’égalité ne mette en danger la protection de la diversité légitime et
empêcher que le principe de la liberté individuelle soit délogé de son
insertion naturelle dans la totalité des relations sociales. […] Les principaux
défis auxquels l’Europe doit faire face sont : la menace nucléaire,
l’apparition de formes de fondamentalisme politique et religieux, d’importantes
migrations de peuples, des situations d’instabilité dangereuse même au sein de
l’Europe. […] Je pense ici en particulier à la situation en Bosnie-Herzégovine
et dans la région du Kosovo, toutes deux ayant besoin d’une solution fiable à
laquelle on ne peut parvenir sans fournir de réelles garanties aux minorités.
[…] L’Eglise est convaincue que le message de fraternité, propre à l’Evangile,
la vaste œuvre de charité des organisations catholiques, l’engagement dans le
dialogue œcuménique et interreligieux, peuvent être unis de façon naturelle à
l’engagement dans le dialogue politique, interreligieux et interculturel
mentionné dans la déclaration finale de cette Assemblée à laquelle le
Saint-Siège apporte volontiers son soutien. »
Citations du cardinal Poupard tirées de
sa conférence donnée sur les racines chrétiennes de l’Europe à l’Université de Babes-Bolyai, en Roumanie :
« l’Europe née de la volonté d’hommes de foi et de culture – Robert
Schuman, Alcide De Gasperi et Konrad Adenauer – est l’unique modèle d’un
ensemble géographique et humain qui puisse répondre aux exigences de la paix et
de la liberté pour notre continent. Si l’Europe peine tant aujourd’hui à
trouver sa véritable physionomie, c’est qu’elle est traversée par un ensemble
de crises qui affaiblissent sa culture et l’empêchent de construire la « Maison
Europe » dans la conscience des valeurs communes partagées dans la pluralité
des cultures. […]Depuis deux
millénaires d’histoire européenne, des hommes et des femmes de toute origine
ont vu leur intelligence et leur sagesse humaine fécondées par
Voici les principales citations qui nous
semblent résumer en vérité la cause et le but de notre démarche, en notre
qualité d’intellectuel chrétien catholique. Nous voudrions ajouter que nos analyses
sur la nature et les conséquences du schisme de la réforme que notre rédaction
répète régulièrement ne sont en rien une opposition à l’esprit de l’oecuménisme
initié par les différents papes à l’issue du Concile Vatican II, mais nous
avons le souci de bien faire comprendre les raisons intellectuelles et
spirituelles de notre décadence présentement établie dans notre
génération. On ne peut assumer
l’histoire si on la nie. Gerber d’Aurillac.
BREFS
D’ACTUALITE
De
Le 11 mai dernier le Conseil des Evêques
Maronites du Liban a rédigé un communiqué sur la loi électorale 2000.
Le départ des Syriens du Liban n’est en rien
un cadeau de paix, non qu’il faille regretter ce départ, car tout pays a le
droit à sa souveraineté, à son indépendance souveraine, mais ce départ entre
dans un vaste plan qui reprend l’idée de Laurence d’Arabie, idée qui lui avait
été soufflée par les commandites des sociétés occultes, les illuminati, et qui
consiste à la création d’un grand Moyen-Orient, l’un des dix empires du
prochain gouvernement fédéral mondial.
Pour atteindre cet objectif, il faut
appliquer l’accord de Rabat qui consiste, entre autre, à l’éradication des
poches chrétiennes et juives de cette région majoritairement arabo-musulmane.
Les pouvoirs politiques qui oeuvrent dans ce sens ne sont que les exécutants
des basses œuvres des mouvements occultes très anti-chrétiens, très
anti-religieux et donc très haineux de l’homme qu’ils veulent asservir et amener
au blasphème afin de le séparer à jamais de son amitié avec Dieu. Le Soudan en
est malheureusement le laboratoire, c’est la raison pour laquelle, comme pour
le Rwanda, l’Europe s’en émeut à peine ; ce qui est tragique, c’est que
les musulmans croient que se faisant ils servent leur puissance et leur
conception de Dieu, alors qu’on les mène par ces actions à un autre but, forgé
par les mêmes esprits infernaux, à se détruire, à donner le prétexte de leur
propre destruction.
Afin d’obtenir le départ forcé des chrétiens
de cette région, pour le moment le Liban, les Etats-Unis, à la mort de Hariri,
se sont précipités pour reconnaître le mouvement chiite comme un parti normal,
seul mouvement politico-religieux du Liban à être resté armé. Cette attitude
des Etats-Unis n’eut pas été possible si Mr. Hariri avait été encore de ce
monde, c’est pourquoi, il apparaît de plus en plus plausible que cet assassinat
fut commandité par les services secrets occidentaux en association avec les
services secrets israéliens qui, pour le même projet, veulent l’affaiblissement
et la disparition des chrétiens de cette région.
Dans ce contexte, on comprend que le Conseil
des Evêques s’émeuve de l’adoption de la loi électorale 2000 qui écarte les
chrétiens de la vie politique – ce qui démontre que la notion de tolérance, de
respect de l’homme non-musulman, chez les musulmans, est une vaste rigolade
qui, malheureusement, se termine toujours dans le sang -, alors que cette loi
contredit l’accord de Taëf qui stipule le partage parlementaire moitié-moitié,
c'est-à-dire 64 sièges pour chacun, alors que cette loi n’en prévoit que 15.
Dans ce cas, les chrétiens n’auraient aucun droit à l’expression politique, ce
qui est d’une grande injustice, car ce sont les chrétiens qui ont obtenu la
création de l’Etat du Liban et son indépendance après la guerre.
Si
cette loi venait à être maintenue et appliquée, il est à craindre qu’il y aurait
de nouveau un danger de guerre civile qu’on n’hésiterait pas à mettre sur le
dos des chrétiens, l’Europe n’est pas à une lâcheté de plus…
Ce conflit que les puissances inféodées aux
enfers recherchent, aura une expansion voulue vers
Fort heureusement l’heure du Diable est
aussi celle de Dieu…
L’Islam religion de
tolérance…
L’Arabie-Saoudite est un Etat souverain,
membre de l’ONU et donc dans l’obligation de respecter les engagements que
cette qualité induit. Or, voilà que la police religieuse, de ce redoutable
pays, vient d’arrêter 40 chrétiens de nationalité pakistanaise, jetés en prison
depuis le 23 avril, parce qu’ils assistaient à une messe de rite catholique
dans un appartement privé. L’existence de cette police religieuse ne semble
nullement empêcher nos dirigeants occidentaux de dormir, eux si soucieux des
droits de l’homme ! Mais il est vrai qu’il ne faut pas fâcher le pétrole,
voyons, voyons qu’est-ce qu’un principe, qu’est-ce qu’un homme, qu’est-ce qu’un
catholique auprès d’un baril de pétrole ? Il n’avait qu’à ne pas être
catholique !
Le Vatican a pressé le gouvernement
pakistanais d’intervenir pour sauver ses ressortissants, mais les responsables
de ce pays n’ont pas encore réagi, malgré l’intervention de Mgr. Laurence
Saldanha, Président de
Todd Nettuton de l’organisation « Voice
of Martyr »
Et nos autorités politiques se présentent
comme les fondateurs d’un avenir souriant ! Faites moi rire encore un peu,
un peu, puis nous pleurerons !
Le sang coule à
Perpignan !
Les quartiers Saint Jacques et Saint Matthieu
sont les quartiers intra-muros de la ville les plus désolés où la misère morale
est le fruit d’une misère sociale et économique savamment entretenue par un
personnel politique qui, depuis 40 ans, pratique le clientélisme, prétendre le
contraire, c’est affirmer que les rues de ces quartiers sont pavées d’or !
La pratique clientéliste d’une municipalité
peu pourvue en matière d’honneur a favorisé, au sein de la communauté gitane,
un sentiment d’impunité tout en développant une dépendance infantilisante,
créant un dangereux sentiment de français de seconde zone. Cette pratique a contribué
à l’extinction de la culture de l’honneur et le désintérêt des valeurs
culturelles et traditionnelles indispensables à sa vie et à son insertion à
part entière.
L’étrange dépendance de cette communauté à
l’assistanat a développé l’implantation de réseaux mafieux où se pratique sans
vergogne le trafic de drogue et d’autres dérives toutes aussi coupables.
L’implantation voulue et organisée de la
communauté maghrébine à côté de la communauté gitane, dans ce quartier, fut une
sottise, mais aussi une volonté politique clientéliste dite :
‘d’opposition’… Que ne ferait-on pas pour assurer sa réélection ?
Dans cette communauté maghrébine s’est
également installé un réseau mafieux, car en elle se développe une grande
misère ainsi que des courants intégristes d’une extrême dangerosité. Tous ces
facteurs contribuent au développement de tentions, de rivalités qui ne
pouvaient qu’aboutir à ce que nous connaissons maintenant.
Toutefois, il eut une période durant laquelle
tout semblait encore possible, un prêtre, le Père Thomas Sigler, établi sur la
paroisse de Saint Jacques, fit un travail pastoral et social remarquablement
efficace. Il réussit à faire communiquer ces deux communautés entre-elles, à
faire reculer le trafic de drogue au point qu’il pût enlever les barbelés du
presbytère. Sa présence était un signe vivant de paix et d’espoir pour ces
communautés si éloignées de la culture chrétienne.
Mais voici qu’après le départ de Mgr. Fort,
des prêtres et des laïcs, adonnés à des engagements contraires à la discipline
de l’Eglise et aux principes évangéliques, unis à d’autres prêtres
d’inspiration traditionaliste, très conservatrice, firent l’impossible pour
faire partir ce prêtre, employant des procédés honteux, indignes… Et
aujourd’hui, ils s’étonnent de ce qui se passe à Perpignan ? La danse des
faux-culs se joue-t-elle sur l’air d’un requiem ?
Dans quelques jours, la communauté de
l’Oratoire va nous quitter, chassée par notre évêque, André Marceau, pour
satisfaire autant ses options personnelles que le souci d’accorder satisfaction
à ce groupement de prêtres et de laïcs ombrés de mai 68 ou de chants latins,
sans aucun soucis quant à la réalité de notre église locale, alors que nous
manquons de prêtres… Ces prêtres signes vivants et authentiques de réconciliation,
de paix et d’espérance !
Depuis très longtemps, notre église
diocésaine voit sa charité la déserter pour la satisfaction de prêtres
prétentieux, apostats, figés dans une conception idéologique de l’Eglise, qu’il
s’agisse de prêtres modernistes ou des autres, tous deux sont des scandales de
non-charité, et pour notre malheur, nous avons un évêque d’une vertigineuse
incohérence, d’une rare incapacité pastorale.
La conjonction de la faillite de la
hiérarchie catholique avec celle de notre personnel politique, toutes tendances
confondues, a produit les scènes de violence que nous connaissons, et il y a
tout lieu de penser qu’il y aura d’autres conflits de ce genre.
La solution est plus que jamais dans le cœur
des hommes de prière, dans le cœur des hommes droits.
Quand
le Service Public d’Information se déshonore… !
Dimanche 5 juin, une quarantaine de militants
d’Act-Up s’introduisait dans la cathédrale de Notre Dame de Paris pour
provoquer un scandale.
Ces militants voulaient célébrer le premier
anniversaire du mariage homosexuel acté illégalement à Bègles. Ils avaient
projeté de parodier un mariage entre deux lesbiennes.
Il s’avère que la chaîne de service public,
France 3 était tout à fait complice de ce projet.
Jusqu’où peut aller l’indignité, l’irrespect du
service public, son dévoiement ?
Jusqu’où peut aller le non-respect exprimé
envers les Français, les catholiques et toutes les autres religions attachées
au respect de la morale et de la loi naturelle ?
Voyons si ce gouvernement et l’autorité de
tutelle laisseront impunis les responsables de cette chaîne !
DELUGE
BABEL
LE
PECHE ORIGINEL
« Voici l’histoire de Noé. Noé était un homme juste,
irréprochable parmi ceux de sa génération. Noé marchait avec Dieu. Noé engendra
trois fils : Sem, Cham et Japhet. Or
(Gen. VI v.9
à 13, VI v. 17 à 24)
Ce récit est-il historique ?
Nous répondons : « Oui ! »
Plusieurs religions et cultures antiques mais aussi
actuelles ont un récit historique concernant un événement cosmique aboutissant
à un déluge. Comment expliquer cette similitude culturelle ?
Il nous semble que l’explication la plus plausible, la
plus conforme à la rigueur intellectuelle, est dans le récit de l’épisode
relatant la confusion des langues qui eut lieu à Babylone. En effet, Dieu
voyant que l’humanité, renouvelée dans le déluge, ne lui obéissait pas, car
elle se concentrait autour de la pyramide de Babel au lieu de se répandre sur
toute la surface de
Les tribus, éloignées de leur centre culturel et entre
elles, se trouvant en possession d’un langage différent, transmirent une
tradition orale et écrite qui ne pouvait que s’altérer. Il est donc plus que
probable que les différents récits d’un déluge parlent confusément d’un seul
grand événement. Aussi, il nous semble peu sérieux d’étayer l’hypothèse selon
laquelle les divers récits sur le déluge prouveraient La construction
mythologique de
Nous savons, qu’en histoire, un fait qui n’est pas prouvé
n’implique pas qu’il n’ait pas existé à moins qu’il soit contredit par d’autres
faits établis, mais là aussi il faut être prudent, car un détail peut venir
tout remettre en cause. Or, les arguments avancés pour justifier la nature
exclusivement mythologique de ce récit viennent de la technique de datation des
fossiles, or nous savons qu’il en existe une toute différente qui procède d’une
découverte capitale quant à l’accumulation sédimentaire des fonds marins comme
des fleuves.
La première des théories dit : que l’accumulation
sédimentaire se fait par empilage vertical.
La seconde théorie procède de l’observation des carottages
des fonds marins et des fleuves : Les couches sédimentaires s’établissent
par banc – théorie confirmée par des expérience en laboratoire -, ce qui
signifie que le fossile le plus proche de la surface du sol est le plus ancien,
alors que celui trouvé au fond d’une fosse est en fait le plus récent.
La compréhension de
Dieu créateur a-t-il pu juger cette génération et lui
infliger pareille sanction ?
Oui, car Dieu est Dieu ! Il n’a de compte à rendre
qu’à lui-même.
Mais voyons, voyons ! N’y aurait-il pas là violation
des droits de l’homme ?
Il se peut que la seule réponse convenable soit le
fou-rire de l’âne. Que voulez-vous braves gens, Dieu est une personne, un être
unique. Il n’est pas un rêve, et cela il ne s’en excuse pas.
Dieu a-t-il prévenu cette corruption ?
Peut-on imaginer un père qui ne fasse pas l’impossible
pour sauver ses enfants ? Il a sauvé Noé, c’est que Noé a su librement
rester dans une intimité avec son Dieu, qu’il n’a pas rejeté le Dieu d’Adam et
Eve. Dieu a tendu la main à cette génération, il lui a communiqué des interdits,
que ne l’a telle écouté ?
En observant l’histoire de l’humanité, nous constatons
combien il lui est facile de s’autodétruire, de s’autodétruire à l’intérieur
d’elle-même. Nous le savons bien, un destructeur, un prédateur, sauf cas de
folie, ne fait son mal que parce qu’il a été détruit ou qu’il s’est
volontairement détruit ou bien encore parce qu’il s’est laissé volontairement
détruire comme l’illustre Himmler, le plus proche collaborateur d’Hitler.
Nous sommes au seuil du mystère d’iniquité, sanctuaire de
la dramatique humaine, le point le plus obscure de l’être humain sur lequel
s’articule son libre arbitre : entre le murmure de Dieu et celui de Satan,
l’homme décide seul… Et à ce seuil là, nul ne peut parler, car l’acte qui se
pose exprime l’ineffable grandeur de la créature, grandeur qui la dépasse, et
qui, selon la qualité de cet acte, brisera à jamais cette grandeur ou la
surélèvera.
Dieu et Satan ou Lucifer, pour des raisons opposées,
irréconciliables dépendent de cet instant : l’un est une dépendance
d’amour et de miséricorde, l’autre est une dépendance de haine et d’absolu
égoïsme.
Comment pourrait-on s’étonner de la corruption de la
génération du déluge, nous qui vivons en témoins brûlants d’une actualité qui
ne déroule que corruption, décadence morale, perte de l’intelligence de la loi
naturelle, décadence spirituelle, sociologique que des esprits exaltés en
eux-mêmes voudraient banaliser quand ils n’essayent pas de l’imposer comme une
norme de vie. Pourquoi s’étonner alors que Dieu, voulant la sauver, car elle
s’était mise en danger dans son principe de génération, ait décidé le
déluge ? Sans doute parce qu’intuitivement notre génération est bien
proche de celle du déluge ; en 1950 Jésus confie à une âme
privilégiée : « […] L’humanité d’aujourd’hui est plus corrompue
que celle du déluge. », et entre temps le Verbe s’est fait chair et il a
habité parmi nous ! Les pères de l’Eglise enseignent que Dieu n’intervient
dans sa justice qui est aussi miséricorde sur l’ensemble de l’humanité que si
elle s’est mise en danger dans son principe. Nous ferions bien de réfléchir sur
notre propre génération, l’homme est à ce point satisfait de lui-même qu’il ne
se met pas en danger seulement dans son principe de génération, mais il met en
danger le principe matériel de toute la création.
Dieu est celui qui donne la vie, puisqu’il la possède et
qu’il en est le principe et la cause, car il est Dieu, pourquoi faudrait-il
qu’il ne puisse la reprendre, lui, qui dans son fils Unique, n’a pas hésité à
la perdre pour nous ? Un peu de bon sens et surtout, sortons
définitivement du cartésianisme, du romantisme et de leurs cortèges de
perversions intellectuelles et spirituelles.
Qui sommes-nous pour juger de l’acte de Dieu ? Un
pinceau peut-il juger celui qui le meut ?
Quelle face montrera notre génération au jour du
jugement ?
La filiation d’Adam à Noé est donnée pour, entre autre
chose, signifier que Dieu fut toujours servi par un petit nombre de fidèles
duquel descend Jésus fils de David. Mais toutefois, le plus important n’est pas
la filiation génétique mais celle de l’esprit, même si l’un n’empêche pas
l’autre. C’est cette filiation de l’esprit qui a valu à l’humanité de ne pas
disparaître complètement, qu’il nous souvienne de l’épisode qui montre Moïse
intercédant pour le peuple élu, toujours infidèle : « […] Retire-toi
de ma présence, je vais exterminer ce peuple et je t’en susciterait un autre de
ces pierres. » ; paroles que reprit Jean le Baptiste dans sa
prédication au désert.
Nous mesurons, autant
qu’il nous est possible par notre pauvre intelligence, la gravité du péché
originel et ce qui apparaît, c’est l’incontournable exigence d’accueillir
l’homme dans la totalité de sa vérité, sans rien exclure de tout ce qui le fait
et de tout ce qui est capable de le défaire.
L’homme n’est ni un rêve
mauvais ou angélique pas plus qu’il n’est un mythe. Délivrons-nous des morsures
pestilentielles des idéologies, car elles procèdent toutes d’un principe
menteur et illusoire qui consiste à projeter l’homme rêvé et sa société future
pour masquer sa profonde misère et sa dépendance, mais aussi et peut être plus
qu’il n’y semble, sa trop grande grandeur, son insupportable dignité qui ne
peut se réduire au rêve toujours féroce et sanguinaire de ceux qui ne
supportent pas la condition de l’homme blessé.
L’être humain est si petit
qu’il a besoin de l’autre pour vivre, mais il est si grand que sa mesure n’est
pas l’autre, n’est pas son semblable, mais Jésus-Christ, le Fils Unique de
Dieu, le Verbe Incarné.
L’homme ce n’est que çà,
mais c’est tout çà et rien que çà !
Aussi, si le péché
originel est immense, il est toutefois moins grand que l’homme, il n’appartient
qu’à lui-même, en sollicitant la grâce de Dieu, de ne pas être réduit en lui et
ainsi Dieu l’aidera à fin qu’il puisse devenir ce à quoi il est appelé à
devenir, c'est-à-dire à l’accomplissement de tout l’être de sa personne :
« […] vous serez comme des dieux, […] vous deviendrez semblable à Dieu,
c'est-à-dire participant à sa Gloire […]. »
L’erreur fatale d’Occam qui rejeta la métaphysique,
l’effarante hérésie de la réforme protestante dont aucun courant ne peut
prétendre être une église comme l’a si bien enseigné le cardinal Ratzinger,
Benoît XVI, l’influence très perverse de Descartes et enfin la crise du
modernisme avec ses infestations idéologiques, amènent beaucoup de catholiques
à ne plus croire en la réalité historique du péché originel, allant jusqu’à
envisager qu’il soit un mythe, une rêverie fantastique, une invention humaine
pour assujettir l’homme. Ils se trompent et sont gravement trompés.
Si vraiment vous ne croyez plus en l’historicité du péché
originel alors vous n’êtes plus chrétien, pour vous le sacrifice du Christ
Jésus est vain, car cela revient à dire que votre prétendue foi en Jésus-Christ
comme Sauveur n’est plus une foi mais une adhésion intellectuelle, artistique,
romantique à un mythe, à une œuvre fantastique et donc, vous ne croyez pas à
l’efficience du Sacrifice de Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme.
C’est à la lumière de la vie de Jésus-Christ le Messie que
s’illumine et se comprend l’intégralité de
On ne peut se dire du Christ-Jésus et refuser de croire en
la réalité historique du péché originel, évènement tragique reçu dans l’histoire
de l’homme, l’ouvrant par un Non de tonnerre. Mais c’est dans l’écho d’un OUI
de tonnerre d’amour que s’accomplira et se récapitulera toute l’histoire de
l’homme en tant qu’individu et personne, que s’accomplira et se récapitulera
toute l’histoire de l’humanité.
Dieu est Dieu et son Fils Unique est notre Sauveur,
Incarné en Jésus-Christ le Fils de David, le Fils de
Désiré
Wasson.
(Dans le courant de l’année nous proposerons un livret
reprenant tous les articles parus sur ce sujet.)
LE
LUNDI DE PENTECOTE
Le Lundi de Pentecôte est-il véritablement un
jour de solidarité ?
L’idée de faire une loi pour obliger les
travailleurs à travailler un jour chômé pour financer l’accompagnement des
personnes handicapées, dépendantes, est-il en soi un acte de solidarité ?
Mais pour qu’il y ait solidarité ne faudrait-il
pas que la décision prise soit juste ?
Peut-il y avoir une solidarité sans
justice ?
Cette loi est d’abord révélatrice d’une
politique aux incohérences criantes, aux contradictions quasi rigolotes, car
enfin, notre gouvernement n’a-t-il pas fait de la baisse des impôts l’axe de sa
politique économique ? Or cette journée est belle et bien un impôt directe
sur le revenu, et cet impôt pénalise particulièrement les ouvriers, la personne
au revenu modeste !
Alors pourquoi cette loi ?
L’année caniculaire eut le mauvais goût de
mettre en évidence la décadence morale de nos sociétés modernes, de nous
démontrer, dans le quotidien de la vie ordinaire, la barbarie de cette société,
son inhumanité.
Devons-nous nous en étonner ?
Soyons honnêtes un court instant, le temps d’un
éphémère examen de conscience : une société qui a forgé son confort, son
mode de vie sur l’immolation de l’enfant à naître comment pourrait-elle être
humaine ?
Il ne s’agit pas d’être humain en s’exprimant
par des soubresauts de fausses et élégantes indignations ni ces sortes de
dégueulis d’affectivité de morveux mal torchés ni de participer à de grands
élans de solidarité surtout quand c’est très loin, non, pas du tout ce genre
glorieux d’humanité ! Non, une humanité paisible, discrète, qui sait suer
pour le sourire d’un enfant, qui sait pleurer avec le vieillard, cette humanité
là disparaît, elle n’est pas socialement moderne, elle n’entre pas dans le plan
de carrière, elle n’est d’aucun confort.
La légalisation de l’avortement et sa suite de
lois contraires non pas seulement à Dieu directement, mais opposée à la loi
naturelle, produit un effondrement progressif des consciences, effondrement radicalement
aggravé par la terrible loi de bioéthique votée en juillet 2004. Il ne faut pas se leurrer, nous allons
assister à un renforcement des égoïsmes, de la criminalité, un refus à l’espoir
au quotidien. Il est à noter que la génération qui fut victime de cette année
caniculaire fut celle qui décida des choix de notre avenir actuel !
Ce drame de civilisation, plus que climatique,
ne fut pas assumé par le gouvernement, ce ne fut que beaucoup plus tard que
l’on consentit à remercier un ministre de la santé particulièrement
incompétent, odieux, mais comment pouvait-il en être autrement, puisque
monsieur Mattei fut le rédacteur principal de la loi de bioéthique, encore
l’a-t-on pourvu d’une charge éminente, Président de
Il n’y eut pas même une excuse de ce
gouvernement en vacances ! Mais en amont, le tout premier responsable de
cette carence sociale est toute la classe politique qui n’a pas su ou pas voulu
prévoir… Alors pour empêcher la mise en accusation de cette classe politique et
pour couvrir l’évidence de cette décadence morale, on a inventé le jour de
solidarité, on l’a fait de telle manière que, dans la façon de l’expliquer, on
fasse naître un sentiment de culpabilité envers ceux qui oseraient le
contester, le remettre en cause et aussi pour obtenir le plus large agrément du
peuple.
Fallait-il désobéir à cette injonction de
travail ? Oui !
Non par refus de solidarité mais parce que le
peuple n’a pas à payer pour deux lourdes lâchetés : 1er une
dramatique et récurrente absence de politique familiale et ce depuis la seconde
guerre mondiale. 2eme l’incapacité à annuler la loi des 35 heures et
le refus maladif de remettre à plat, une fois pour toute, la politique sociale
et économique, ce qui implique la responsabilité des syndicats.
Nous avons constaté que l’incidence économique
de cette décision porte sur un nombre non négligeable d’activités professionnelles
pourvoyeuses d’emplois, surtout dans le secteur du tourisme, sans compter les
incidences sociales, grèves … Il était prévisible que des employés se
retournent contre leur entreprise pour le payement de cette journée de travail
forcé.
Est-ce bienvenu pour les investissements et le
problème de la délocalisation ?
Cette décision malheureuse et lâche est venue
surcharger un climat social tendu dans lequel le sentiment d’injustice
s’auto-nourrit de toutes les déceptions objectives. La légalité d’une décision
n’enlève rien à la bêtise dont elle se gonfle !
Cette journée de solidarité ressemble à s’y
méprendre aux corvées seigneuriales. Et on n’a même pas pitié de nos amis les
ânes, victimes désignées d’un effarant fou rire ! Cette loi, avec bien
d’autres décisions, va venir plomber l’électeur et la recherche justifiée d’un
espoir.
Il ne peut y avoir une véritable et fructueuse
politique sociale si la famille continue d’être regardée comme un obstacle à la
modernité, si elle continue de subir les assauts pervers des sociétés occultes
qui voient en elle un obstacle à la réalisation de leur projet scélérat. La
crise économique serait moins grande, moins profonde, si tous les Etats
acceptaient de remettre à plat l’ensemble de leur politique sociale et de
recentrer la famille dans le champ très inhumain de l’activité économique. La
famille est le fondement naturel de toute société.
Il faut accepter de verser un appointement de
1000 Euros au conjoint qui reste à la maison, au foyer, dès le premier enfant
et jusqu’à l’âge de la retraite, étant entendu que sur cet appointement on cotiserait
comme tous les salaires. D’une part, on n’aurait plus de problèmes de natalité,
d’autre part les enfants se sentiraient aimés, objets de toute l’attention dont
ils ont besoin, il y aurait moins de problèmes de délinquance juvénile, les
personnes âgés et les autres dépendants seraient mieux pris en charge par le
milieu familial et surtout, on arrêterait radicalement la paupérisation, et les
problèmes de logement seraient mieux réglés. Les autres aides seraient alors
adaptées au revenu global du foyer et en fonction des personnes dépendantes à
charge. Ce qui en définitif ferait faire de bien importantes économies à
l’Etat.
La politique familiale doit être impérativement
l’objet de toutes les attentions si on veut redresser et resserrer les liens
sociaux de plus en plus électifs par l’argent. Il n’y aurait plus de Lundi de
Pentecôte travaillé pour des clopinettes !
Celui qui décidera cette politique sera un héro
national ! Et ce serait enfin la victoire du bon sens en politique !
Et peut être arrivera-t-on à convaincre les francs-maçons et autres ombres à
entrer à
HISTOIRE
DE L’EGLISE (suite…)
Les pays du Caucase :
Dans l’avancée des églises orientales,
l’évangélisation s’associe étroitement au développement de la culture, à
l’élaboration des langues qui véhiculent un esprit national. Le christianisme
atteint l’Azerbaïdjan d’aujourd’hui, c’est Meshrop qui élabore un nouvel
alphabet pour qu’on puisse rédiger la langue parlée et ainsi transmettre le
message évangélique et fonder une église locale.
Il en sera de même pour
La pénétration en terre Arabe est faible,
certaines tribus se convertissent, entre autre celle de la reine Maouwia, elle
eut un évêque, le saint moine Moïse qui siégea au Sinaï à Pharan.
L’Ethiopie :
Froumentios et Aédésios accompagnaient leur
précepteur dans un voyage d’exploration ; leur navire fut attaqué sur le
côtes de Somalie ; ces deux jeunes seuls survivants, furent amenés comme
esclaves au roi d’Ethiopie en sa capitale d’Axoum. Ils eurent vite la confiance
du roi, à sa mort, la reine mère leur confia ses enfants, c’est alors qu’ils
commencèrent l’évangélisation. Ils obtinrent la bienveillance du roi Ezânâ qui
finit par se convertir. Mais, malgré le soutien de Saint Athanase, ce n’est
qu’au 5eme siècle que ce pays se convertira.
L’inculturation de la révélation
Judéo-chrétienne se fit par le même mode opératoire, la langue, le Géez adopte
un alphabet sémite d’origine arabe, seule langue sémitique à noter complètement
les voyelles. Ils eurent très vite une traduction et une église fortement
encrée dans le Credo de Nicée, grâce à son premier évêque Froumentios. Elle ne
fut pas atteinte par l’arianisme.
Les Germains et Wulfila :
En ce 4eme siècle, les tribus
germaniques se font connaître aux marches de l’empire, les goths, installés
entre le Danube et le Dniepr, sont les premiers à entrer en contact avec le
monde chrétien de Crimée et de Drobogea. Mais c’est à l’initiative de Wulfila
que s’organisèrent des missions évangélisatrices. Son nom indiquerait qu’il
serait de sang mêlé. Il était le petit fils de chrétiens de Cappadoce enlevé
vers 257-258. Il connaissait parfaitement le Goth, le latin, le grec et était
imprégné de christianisme. Il avait la fonction de lecteur, avant de commencer
son apostolat, et entraîner durablement les germains dans l’arianisme, sauf les
Francs. Membre d’une ambassade à Constantinople, il prit contact avec la
hiérarchie de la capitale. Mais en 341 l’empire d’Orient professait
l’arianisme, consacré évêque, il s’inscrivit dans ce courant théologique et
mourut avant de rejoindre l’orthodoxie.
Wulfila procéda de la même manière que les autres églises, il créa un
alphabet à partir de la langue runique, il traduisit les Saintes Ecritures. Il
est le père de la langue germanique.
La plupart des grandes tribus germaniques se
convertirent au christianisme au 4eme siècle, sauf les Francs et une
branche des Lombards.
Le travail d’évangélisation de
EPITRE
DE CLEMENT DE ROME (suite)
XXI, 1. Prenez gardes, bien-aimés, que ces nombreux
bienfaits ne tournent à notre condamnation, si nous n’adoptons pas une conduite
digne de Dieu, en faisant toujours ce qui lui plaît et ce qui lui est agréable,
dans la concorde.
2. Il est dit, en effet, quelque part :
« L’Eglise du Seigneur est une lampe dont la lumière pénètre jusqu’aux
tréfonds du cœurs. » (Pr. 20, 27)
3. Constatons le, il est très proche de nous, et rien ne
lui échappe de nos pensées ni de nos calculs. 4. Il est donc juste que nous ne
discutions pas sa volonté. 5. Sachons nous heurter à des hommes déraisonnables
et insensés, tout enflés et bouffis d’arrogance, plutôt qu’à Dieu. 6. Révérons
le Seigneur Jésus-Christ dont le sang a été donné pour nous ; ayons le
respect de nos chefs, la crainte de nos anciens ; élevons nos enfants dans
la crainte de Dieu, dirigeons nos femmes vers le bien. 7. Qu’on puisse
reconnaître en elles le charme de la chasteté, constater la sincérité de leur
disposition à la douceur ; que leur silence manifeste la discrétion de
leur langue ; que leur charité ne dépende pas du caprice de leurs
inclinations, mais qu’elle s’exerce saintement, sans acception de personnes, envers
tous ceux qui craignent Dieu. 8. Que nos
enfants aient part à l’éducation dans le Christ ; qu’il apprennent quelle
est auprès de Dieu la puissance de l’humilité, le pouvoir de la chasteté,
combien la crainte du Seigneur est belle et grande, et capable de sauver tous
ceux qui se laissent saintement conduire par elle, en toute pureté de
conscience. 9. Car il pénètre nos pensées et nos désirs, lui qui a mis en nous
son esprit et le reprend quand il le veut.
XXII, 1. Toutes ces choses, c’est la foi dans le Christ qui
nous les garantit ; c’est bien lui en elles qui nous invite ainsi par la
voix du Saint Esprit : « Venez enfants, écoutez-moi, et je vous
enseignerai la crainte du Seigneur. 2. Quel est l’homme qui désir la vie, qui
aime à voir des jours heureux ? 3. Garde ta langue du mal, tes lèvres des
paroles trompeuses, 4. évite le mal et fais le bien. 5. recherche la paix et
poursuis-là. 6. Sur les justes, les yeux du Seigneur, et pour leurs clameurs,
ses oreilles : le Seigneur a écouté et la délivré de toutes les angoisses.
8. Nombreuse sont les angoisses du juste, mais de toutes, le Seigneur le
délivrera. » Ps.33, 12-18,20)
9. Il dit
encore : « Nombreux sont les tourments de l’impie ; qui se fit
en le Seigneur, la grâce l’entoure. » (Ps. 31, 10)
Pour comprendre
comment la guerre a pu être permise par Dieu, il faut revenir aux sources mêmes
de la révélation judaïque. J’aborderai ultérieurement[4]
plus à fond la question du sens de toutes les souffrances. Je montrerai à quel
point la révélation du Christ achève et donne sens à ce que les Juifs
devinaient déjà. Mais, là où nous sommes rendus, la sagesse laborieusement
apprise par les Juifs suffit.
Que
faisons-nous sur terre ? Pourquoi nous faut-il passer par ce lieu de
fragilité où le mal frappe, sans cause apparente ? Visiblement, comprirent
les Juifs, il est une qualité qui tient au cœur de Yahvé plus que toute
autre : Il ne supporte pas l’orgueil. L’humilité semble être appréciée par
lui au-dessus de tout. En conséquence, tout ce que Dieu crée est marqué tôt ou
tard par la faiblesse et la mort. Marie, mère de Jésus, jeune fille formée par
le plus pur des judaïsmes, avait compris ce fait. Elle le chante dans son Magnificat[5]
: « Il a déployé la force de son
bras, il a dispersé les hommes au cœur superbe. Il a renversé les potentats de
leurs trônes et élevé les humbles, Il a comblé de biens les affamés et renvoyé
les riches les mains vides. »
Il semblerait
que Dieu veut apprendre quelque chose d’important à l’homme, quelque chose en
rapport avec son salut. Ainsi en va-t-il de la guerre. Celui qui prend l’épée
fait périr les autres par l’épée mais finit, tôt ou tard par périr lui-même. Et
la chose semble universelle.
Le peuple juif
en fut le témoin et victime. Pour le comprendre, une histoire vaut mieux qu’une
théorie. Il s’agit de la plus horrible histoire que
« En ce temps-là, il y avait un homme, un
lévite, qui résidait au fond de la montagne d’Éphraïm. Dans un moment de colère
sa concubine le quitta pour rentrer dans la maison de son père, et elle y resta
quatre mois. Son mari alla la trouver pour parler à son cœur; quand elle le vit
arriver, elle se réjouit fort. Le cinquième jour, le lévite se leva pour partir
et sa concubine le suivit. Ils arrivèrent en vue de Gibéa. Il s’assit sur la
place de la ville. Survint un vieillard qui dit : "Sois le bienvenu
chez moi, mais ne passe pas la nuit sur la place." Pendant qu’ils se
réconfortaient chez lui, voici que des gens de la ville, des vauriens,
s’attroupèrent autour de la maison et, frappant à la porte à coups redoublés, ils
dirent au maître de la maison : "Fais sortir l’homme qui est venu
chez toi, que nous couchions avec lui." Alors le maître de la maison
sortit vers eux et leur dit : "Non, mes frères, je vous en prie, ne soyez
pas des criminels. Je vous donnerai plutôt ma fille qui est vierge". Ces gens ne voulurent pas l’écouter. Alors
l’homme prit sa concubine et la leur amena dehors. Ils la violèrent, ils
abusèrent d’elle toute la nuit jusqu’au matin et, au lever de l’aurore, ils la
lâchèrent. Vers le matin la femme s’en vint tomber à l’entrée de la maison de
l’homme chez qui était son mari et elle resta là jusqu’au jour. Au matin son
mari se leva et, ayant ouvert la porte de la maison, il sortait pour continuer
sa route, quand il vit que la femme, sa concubine, gisait à l’entrée de la
maison, les mains sur le seuil. "Lève-toi, lui dit-il, et
partons !" Pas de réponse. Alors il la chargea sur son âne et il se
mit en route pour rentrer chez lui. Arrivé à la maison, il prit un couteau et,
saisissant sa concubine, il la découpa, membre par membre, en douze morceaux,
puis il l’envoya dans tout le territoire d’Israël. Il donna des ordres à ses
émissaires, disant : "Vous direz à tous les Israélites : A-t-on
jamais vu pareille chose ?"
Tous les Israélites sortirent donc, et, comme
un seul homme, la communauté se réunit. Les chefs de tout le peuple, toutes les
tribus d’Israël assistèrent à l’assemblée du peuple de Dieu, 400.000 hommes de
pied, sachant tirer l’épée. Les tribus d’Israël envoyèrent des émissaires dans
toute la tribu de Benjamin pour dire : "Maintenant, livrez ces
hommes, ces vauriens, qui sont à Gibéa, pour que nous les mettions à mort et
que nous fassions disparaître le mal du milieu d’Israël." Mais les
Benjaminites ne voulurent pas écouter leurs frères les Israélites.
Les gens d’Israël se mirent en marche pour
monter à Béthel, pour consulter Dieu : "Qui de nous montera le
premier au combat contre les Benjaminites ?" Et Yahvé répondit :
"C’est Juda qui montera le premier." Au matin, les gens d’Israël
s’avancèrent au combat contre Benjamin. Mais les Benjaminites sortirent de
Gibéa et, ce jour-là, ils massacrèrent 22.000 hommes d’Israël. Les Israélites
vinrent pleurer devant Yahvé jusqu’au soir, puis ils consultèrent Yahvé en
disant : "Dois-je encore engager le combat contre les fils de
Benjamin mon frère ?" Et Yahvé répondit : "Marchez contre
lui !" Le second jour les Israélites s’approchèrent donc des
Benjaminites, mais, en cette seconde journée, Benjamin massacra encore 18.000
hommes des Israélites. Alors tous les Israélites et tout le peuple s’en vinrent
à Béthel, ils pleurèrent, ils s’assirent là devant l’Arche d’alliance de Yahvé,
ils jeûnèrent toute la journée jusqu’au soir et ils offrirent des holocaustes
et des sacrifices de communion devant Yahvé; puis les Israélites consultèrent
Yahvé. Et Yahvé répondit : "Marchez, car demain, je le livrerai entre
vos mains." Alors Israël plaça des troupes en embuscade tout autour de
Gibéa. Les Benjaminites se dirent : "Les voilà battus devant nous comme
la première fois", mais l’embuscade d’Israël surgit de sa position. Yahvé
battit Benjamin devant Israël et, en ce jour, les Israélites tuèrent à Benjamin
25.100 hommes. Ceux de l’embuscade se hâtèrent de s’élancer contre Gibéa; ils
se déployèrent et passèrent toute la ville au fil de l’épée, femmes et enfants
compris. Six hommes de Benjamin tournèrent le dos et s’enfuirent au désert. Ils
y restèrent quatre mois.
Fatigué, le peuple se rendit à Béthel, il resta
là assis devant Dieu jusqu’au soir, poussant des gémissements et pleurant à
gros sanglots : "Yahvé, Dieu d’Israël, disaient-ils, une tribu a été
retranchée d’Israël. Que ferons-nous pour procurer des femmes à ceux qui
restent, puisque nous avons juré par Yahvé de ne pas leur donner de nos filles
en mariage ?" Ils s’informèrent alors : "Quel est celui
d’entre les tribus d’Israël, qui n’est pas monté auprès de Yahvé à Miçpa
?" Et il se trouva que personne de Yabesh en Galaad n’était venu au camp,
à l’assemblée. Alors la communauté y envoya 12.000 hommes d’entre les vaillants
avec cet ordre : "Allez, et vous passerez au fil de l’épée les
habitants de Yabesh en Galaad, ainsi que les femmes et les enfants mais vous
laisserez la vie aux vierges." Et c’est ce qu’ils firent. Parmi les
habitants de Yabesh de Galaad ils trouvèrent 400 jeunes filles vierges, et ils
les emmenèrent au camp. Toute la communauté envoya alors des émissaires aux six
Benjaminites qui se trouvaient au Rocher de Rimmôn pour leur proposer la paix.
Benjamin revint alors. On leur donna les femmes de Yabesh. Les Israélites se
dispersèrent alors pour regagner chacun sa tribu et son clan, et s’en
retournèrent de là chacun dans son héritage. En ce temps-là il n’y avait pas de
roi en Israël et chacun faisait ce qui lui semblait bon.»
Cette histoire
est probablement réelle. Les détails sont crédibles car peu flatteurs pour
Israël. On aurait du mal à y discerner un travail d’embellissement. Les femmes
y sont traitées comme du bétail par des hommes durs dont pas un seul n’est
juste. Ils veulent la guerre. Ils l’ont. Dieu l’accepte et se fait même pour
eux prophète. Il leur parle mais ses paroles sont ambiguës. Eux se trompent, ne
comprennent pas. Le malheur fond sur eux tous. De tout ce malheur, une seule
chose apparaît : l’humanité est bien pitoyable.
Or ces hommes
du passé sont à l’image de tous les habitants de la terre, de nous-mêmes. Nous
sommes persuadés que nous sommes justes car nous n’avons jamais été confrontés
à notre vraie nature. Il suffit de rester sans nourriture deux jours pour voir
se réveiller en nous la réalité. Qui pourra nous faire comprendre à quel point
nous ne sommes que des pauvres pécheurs [7]?
Comment fait Dieu pour révéler à l’homme installé sur la terre ce qu’il ne veut
pas voir ? Il le soumet à des expériences négatives. Parmi elles, la
guerre extérieure manifeste la proximité de sa propre fin, de ses limites. Non
seulement chaque individu est amené à penser à sa propre mort mais aussi les
nations et les religions dont le destin dépend du sort des armes.
Au
contraire, il arrive que la paix civile rende l’homme et les religions
inconscients de la précarité de leur être. On peut alors se croire juste tout
en se complaisant dans l’égoïsme et la vanité. Une fausse paix peut conduire
l’homme ou la religion à oublier Dieu, le jugement dernier, la nécessité de
bien se comporter, la nécessité d’être sans illusion sur soi… La recherche de
Dieu dans la prospérité est exceptionnelle, à cause de la nature sensible de
l’homme.
Le mal et les guerres perpétuelles qui règnent
dans le monde provoquent chez beaucoup le rejet et la haine de Dieu. Mais,
curieusement, cet effet est particulièrement visible chez ceux qui n’ont jamais
subi la guerre. Ils accusent Dieu car ils n’ont pas encore eu l’occasion de
prendre conscience que la guerre naît d’abord dans leur propre cœur.
Lorsqu’un homme
frappé dans ce qu’il aime le plus rejette Dieu, c’est différent. Ce sentiment
part alors non de l’orgueil mais de l’expérience. Il ne peut comprendre
pourquoi il a été atteint. Il ne peut saisir que c’est en vue d’un bien
éternel. Car la clef de tout est là: s’il n’y avait pas de vie après la mort,
si le destin des hommes s’arrêtait ici-bas, alors l’histoire biblique de
l’homme de Galaad qui livra sa concubine amoureuse afin de ne pas être lui-même
violé, n’aurait pas de sens. Elle serait simplement réaliste et désespérée.
Mais s’il est vrai que cette vie n’est pas la vraie vie, tout prend sens. S’il
est vrai que Dieu recueille de l’autre côté du voile toutes ces vies détruites,
qu’il les réconforte, leur explique pourquoi il a paru les tromper, alors il y
a une justice. « C’était pour vous
sauver. » L’homme agit un peu comme le petit enfant, qui recevant de
son père une punition qui lui parait injustifiée, n’en découvre que plus tard
le bien-fondé. De même les hommes, en découvrant au moment de leur mort la
vraie raison du gouvernement divin sur eux, n’en éprouveront plus de scandale,
sauf si l’orgueil est resté en eux. Telle est la finalité de la souffrance.
Telle est la raison ultime de toutes les peines que subissent les hommes en ce
monde. Le peuple juif en est témoin : les justes massacrés à Auschwitz ont
appris dans leur chair à appeler Dieu, leur Sauveur.
Parmi les chrétiens,
beaucoup refusent cette
interprétation judaïque du mal[8].
Dieu ne peut de lui-même permettre ou vouloir le malheur, même pour éduquer les
hommes. Le Dieu de Jésus-Christ est un Dieu de liberté ! Pour ces
théologiens, tout le mal sans exception vient du pari que Dieu a fait : il
a laissé l’homme libre. Alors certains en ont profité pour faire le mal. Cette
conception n’est qu’en partie réaliste. Elle expliquera sans problème le mal
dont est source ou qui frappe un homme maître de ses actes comme Hitler. Il
sème le vent et récolte la tempête. C’est justice. Mais elle n’expliquera
jamais des maux qui ne concernent en aucun cas la liberté : la mort de ces
nourrissons qu’à Auschwitz, par manque de place dans les chambres à gaz, on
jeta vivant dans le feu.
Troisième objection : La disparition des
Églises patriarcales.
« Puisque tu n’auras pas servi Yahvé ton
Dieu dans la joie et le bonheur que donne l’abondance de toutes choses, Yahvé
suscitera contre toi une nation lointaine, des extrémités de la terre; comme
l’aigle qui prend son essor. Ce sera une nation dont la langue te sera
inconnue, une nation au visage dur, sans égard pour la vieillesse et sans pitié
pour la jeunesse. Elle mangera le fruit de ton bétail et le fruit de ton sol,
jusqu’à te détruire, sans te laisser ni froment, ni vin, ni huile, ni portée de
vache ou croît de brebis, jusqu’à ce qu’elle t’ait fait périr. Elle t’assiégera
dans toutes tes villes, jusqu’à ce que soient tombées tes murailles les plus
hautes et les mieux fortifiées, toutes celles où tu chercheras la sécurité dans
ton pays. Elle t’assiégera dans toutes les villes, dans tout le pays que t’aura
donné Yahvé ton Dieu.[9]»
Une troisième objection va encore plus loin.
L’islam s’est implanté dans des nations qui avaient été originellement gagnées
au Christ, supprimant les Églises patriarcales en convertissant ses fidèles.
Dieu peut-il avoir béni* un tel désastre pour son Évangile ? L’islam prêche une forme de guerre sainte qui
lui permet de réussir son implantation par le calcul politique. La méthode
habituelle est celle de l’impôt de capitation. Dans son Dictionnaire
élémentaire de l’islam, Tahar Gaïd reconnaît et justifie cette pratique de
l’islam qui ne consiste pas directement à convertir par la force mais par
l’usage de l’impôt et par l’établissement des non musulmans dans l’état de
citoyens de seconde zone : « Il
ne fait aucun doute, dit-il, que
l’islam soumit à son influence de nombreuses contrées. La raison fondamentale
de cette expansion territoriale ne visait pas tant la domination politique qu’à
combattre le mal et l’iniquité, à établir la paix et la justice, en d’autres
termes à rendre à Dieu ce qui lui est dû sur terre. Les populations conquises
étaient libres de ne pas embrasser l’islam puisque trois possibilités leur
étaient offertes avant le déclenchement des hostilités (sic) : la
conversion, le paiement d’un tribut qui assurerait leur protection, et en
troisième lieu la guerre. De plus, après la victoire, il n’y avait pas recours
à la violence pour imposer la nouvelle foi. La soumission à l’islam était un
acte volontaire. Les populations avaient accueilli l’islam comme une religion
libératrice, véhiculant les idées propres à relever la dignité humaine bafouée
par le despotisme féodal et la tyrannie politique sous lesquelles elles étaient
écrasées. Les grands hommes de l’islam qui portèrent haut l’étendard de la foi islamique
ne pouvaient pas s’opposer à la théorie coranique qui n’habilite pas le croyant
à faire usage de la force pour rallier les non musulmans à leur religion :
" Si Dieu l’avait voulu, il aurait
fait de vous une seule communauté. Mais il égare qui il veut; il dirige qui il
veut. Vous seriez interrogés sur ce que vous faisiez"[10]. »
Par cette méthode, insensiblement, les chrétiens et les Juifs manquant de
ferveur basculaient dans l’islam.
Mais une telle
pratique, pourtant canonisée par le Coran, est-elle digne de Dieu? Selon
l’Apocalypse[11], il
s’agit plutôt d’une action du mal : «Nul
ne pourra rien acheter ni vendre s’il n’est marqué du nom de
A chaque fois qu’une nation
chrétienne est ainsi entrée en décadence, les guerriers de l’islam sont arrivés
et, tel l’aiguillon de la peur, ont forcé les chrétiens à retrouver leur
ferveur ou à disparaître. Par deux fois, Dieu a préféré livrer des nations
chrétiennes à l’esclavage de la soumission ou de la conversion à l’islam,
plutôt que de laisser les fidèles chrétiens se perdre pour l’éternité (Afrique
du Nord puis Grèce Asiatique). Cela pourrait se produire une troisième fois.
L’Occident est, de façon très forte, confronté à cette décadence de la liberté
chrétienne. Au nom de quoi en effet voit-on de nos jours les plus grandes
abominations se réalisent dans un calme civique total contre ce qu’il y a de
plus précieux au monde à savoir ses enfants, son conjoint et ses vieux
parents ? La famille s’écroule au nom du bonheur individuel devenu dieu,
au nom de l’équilibre de sa vie, de son plan de carrière ou de ses loisirs. Or,
comme par hasard, en même temps que mai 68 faisait de l’hédonisme sa sagesse
jusqu’à la mort, il introduisait les guerriers de l’islam dans ses banlieues.
N’y-t-il pas là une surprenante coïncidence, « un
esprit d’erreur venant de Dieu »[13], dirait
« Celui-là sera un onagre d’homme, sa main
contre tous, la main de tous contre lui, il s’établira à la face de tous ses
frères.[14]»
« Voici la durée de la vie d’Ismaël : 137 ans. Puis il expira; il
mourut et il fut réuni à sa parenté. Il habita depuis Havila jusqu’à Shur, qui
est à l’est de l’Égypte, en allant vers l’Assyrie. Il s’était établi à la face
de tous ses frères.[15]»
Au VIIème siècle, au moment de la naissance de
l’islam, l’Église chrétienne d’Orient était la religion officielle de l’Empire
romain. Dans sa partie africaine, elle attiédissait le feu de la charité par un
souci trop grand des choses du pouvoir. On adhérait trop souvent à tel ou tel
courant de foi à cause de l’empereur de Constantinople, sans souci réel de la
vérité. On s’enlisait dans des discussions théologiques sans fin qui avaient
abouti à l’apparition de multiples hérésies et schismes. L’islam eut donc peu
de peine à amener à elle les foules, à cause de la ferveur de sa jeunesse. Ceux
qui ne se convertirent pas après la conquête militaire furent respectés mais
réduits à l’état de citoyens de second ordre. Le monde fut donc divisé en deux
religions qui, si elles voulaient subsister, devaient sans cesse réformer leurs
mœurs et convertir leurs regards vers Dieu. L’islam reçut une part de gloire.
Il donna son unité au monde arabe. Par la conquête et une habile occupation,
elle déchristianisa le Proche Orient et l’Afrique du Nord. L’islam édifia une
civilisation originale : agriculture, industrie, commerce se développent.
Des grandes cités arabes eurent bientôt leurs universités célèbres, de riches
bibliothèques : théologiens, philosophes, savants s’y rencontrèrent. Quant
à la genèse de l’islam elle est la réalisation de la prophétie faite par Dieu à
propos d’Ismaël [16]:
«Il s’établira à la face de tous ses
frères. »
L’islam
n’échappa pas au gouvernement de ce Dieu qui aime l’humilité. Devenue puissante
en quelques années, cette religion nouvelle s’était répandue de l’Égypte à
l’Inde. Parce que l’homme est homme, partout où il réussit, les chefs musulmans
furent contents d’eux. Ils se croyaient dignes du paradis. Le pouvoir leur
faisait perdre la tête. Les musulmans se prirent pour les maîtres de l’univers.
Dieu les divisa donc, très vite, avec l’urgence et la force qu’il convient à
cette religion de la guerre : Sunnites*,
chiites*, ismaéliens sont nés dans le sang et le meurtre des luttes de pouvoir.
Sept siècles
plus tard, une deuxième fois, l’islam emporta la victoire sur un christianisme
devenu tiède. Ce fut la perte de Byzance et de l’Empire romain d’Orient tout
entier. Celui qui va en Turquie constate avec tristesse que bien des mosquées
sont des églises reconverties. La cathédrale sainte Sophie est, pour toute âme
orthodoxe*, un mur des lamentations. Mais les orthodoxes* furent guéris de
leurs « byzantinades sans fin. »
Le fait que
l’Église ait pratiquement disparu en Afrique du Nord et dans d’autres régions
du monde pour être remplacée par l’islam est un désastre du moins en ce qui
concerne la connaissance et l’amour immédiat de Jésus à court terme. Pourtant,
pour celui qui sait regarder avec le regard de la foi et avec la distance de
Dieu, il est certain qu’il sortit du bien pour la vie éternelle. Ce fut un bien
pour l’Église qui, divisée et diminuée, en sortit moins sûre d’elle-même, plus
pauvre devant le mystère des permissions de Dieu. C’est un bien pour l’islam
qui l’oblige à constater que la puissance de son extension n’est pas infinie.
Quant aux musulmans qui vivent avec pureté les préceptes du Coran*, mettant au
premier plan Dieu et leurs frères humains et non la recherche du pouvoir au nom
de Dieu, ils sont disposés de l’intérieur à se tourner vers Jésus quand il se
manifeste à eux à l’heure de la mort. Dans les années qui suivirent la mort de
Mahomet (632), l’histoire sainte de
l’humanité est marquée par la pauvreté d’Églises soumises par l’islam en
Orient, mais ferventes dans leur pauvreté et d’une Église qui tel le levain
dans la pâte, façonne les peuples d’Occident.
Ce fut aussi un
bien pour le salut des âmes. Les hommes avaient reçu la liberté du Christ. Ils
en avaient abusé pour la transformer en une vie dissolue dans une fausse
liberté. Soumis provisoirement sur cette terre à la soumission de l’islam, ils
furent en fait libérés. L’esclavage de ses propres turpitudes est parfois plus
lourd à porter que celui d’une religion de soumission. L’islam possède en effet
de riches valeurs spirituelles. Il ne fait pas entrer dans le salut,
c’est-à-dire dans une vie intime d’amour pour Dieu mais il y dispose.
Les musulmans
peuvent devenir de bons serviteurs de Dieu, humbles et attentifs à sa parole.
Pour le moment, ils nient que Dieu ait un fils, non par haine de Dieu mais à
cause de leur zèle de la grandeur de Dieu.
Que se passera-t-il
à l’heure de leur mort, lorsque le Christ leur apparaîtra, accompagné de
Les musulmans sont donc disposés à accueillir
favorablement la plénitude de la révélation chrétienne, lorsqu’elle leur
apparaîtra à la fin du monde. Il est convenable de penser que cette religion a
été bénie à cause de la confiance d’Abraham, c’est-à-dire à cause de son
attitude très humble et prête à accepter tout de Dieu parce qu’il est Dieu.
La subsistance des paganismes :
Parallèlement, des centaines de millions
d’hommes vivent loin de l’Évangile sur des continents non encore visités par
les missionnaires.
Pourquoi l’évangélisation des peuples fut-elle
si difficile et incomplète ? Les Actes des apôtres montrent que l’Esprit
Saint ne voulut pas que l’Évangile soit annoncé tout de suite partout. “ Paul voulut aller en Asie mais
l’Esprit Saint l’en empêcha.[18]”
Cela peut nous paraître scandaleux mais c’est un fait qui explique aussi
pourquoi Jésus a tant tardé après le péché originel à s’incarner. Aussi
effrayant que cela paraisse pour des chrétiens, l’Esprit n’a jamais voulu que
le monde d’ici-bas soit totalement chrétien. De même, il ne voudra jamais qu’il
soit entièrement musulman[19].
Qu’on se rappelle à cet égard que
Quant aux païens, s’ils ne sont pas encore dans
la bergerie de Jésus, ils ont leur propre chemin conduisant au salut qu’ils
ignorent encore[21].
Dieu est maître de l’histoire. Il dose toute chose, y compris la permission
qu’il laisse à ce que nous appelons le mal (quand il s’agit d’autres formes
religieuses que la nôtre).
Prenons l’exemple du pire des paganismes, celui
qui parfois va jusqu’à rendre un culte à des démons sanguinaires. C’est encore
la main de Dieu qui permet cela. Si ces païens ne savent pas encore que Jésus
est le Créateur fait homme, ils l’apprennent au moment de leur mort par la
prédication du Christ lui-même qui leur apparaît[22].
Les chemins de la pire des superstitions servent Dieu pour leur salut car
lorsque des peuples écrasés par la domination des sorciers dont la puissance
vient du démon, découvrent à l’heure de la mort la liberté de l’Évangile, ils
se convertissent en masse.
A
ce propos, je voudrais rappeler ici l’une de ces mystérieuses permissions de
Dieu qui aboutit au salut éternel de grandes nations païennes, quoiqu’à leur
perte sur la terre (une véritable fin, apocalyptique, de leur monde).
L’histoire nous montre que ce n’est pas la première ni la dernière fois qu’une
prophétie à la fois étonnement proche de la réalité et trompeuse[23]
dans sa lettre aboutit à la ruine politique d’une nation, donc à son
humiliation. Quel exégète biblique accepterait comme authentique une histoire
racontant comment Dieu livra un empire de dix millions d’âmes, aussi puissant
que l’empire romain … à une armée composée de moins de 200 guerriers ? Ce
n’est pas
On raconte qu’avant d’être exécuté, l’empereur
inca Atahualpa se vit proposer le baptême par l’aumônier. Il le refusa en
disant que si le paradis était dirigé par Jésus Christ, dieu de ces guerriers
adorateurs de l’or, il préférait aller en enfer avec ses idoles[24].
Il agit bien, selon sa conscience, selon cette parole de Jésus [25]:
« Eh bien ! Je vous dis que beaucoup viendront du levant et du
couchant prendre place au festin avec Abraham, Isaac et Jacob dans le Royaume
des Cieux, tandis que les fils du Royaume (les chrétiens pervers) seront jetés
dans les ténèbres extérieures: là seront les pleurs et les grincements de
dents. » Si le peuple inca a obtenu le salut, ce n’est certainement
pas au sens terrestre du terme.
Nous voudrions une efficacité immédiate et
terrestre d’un christianisme en profondeur et en nombre d’adhérents. Dieu ne
désire qu’une chose, que tous soient sauvés par l’amour de son Fils. Et
puisqu’un christianisme fort au plan social contient des chrétiens fiers
politiquement et des clercs sûrs d’eux, à tout point de vue, il préférera un
christianisme faible, divisé, frappé d’hérésies, honteux des péchés de ses fils
perdus mais plus conscient de sa pauvreté.
Arnaud Dumouch
Nous vous informons qu’il s’est créée une
fraternité Notre Dame de Pontmain. Elle a pour but d’aider par une solidarité
de prière les convertis.
Vous trouverez tout renseignement, sur la page
d’ouverture du site : lescatholiques.free.fr
Nous cherchons des volontaires pour l’écoute
téléphonique.
UN CERTAIN LUNDI…
ET
LE PAON SANS PLUMES…
: « Mon ami, maître Cheval,
m’est venu visiter le lundi de Pentecôte, il était plongé dans un profond
étonnement. Et lorsque je lui demandais ce qui le préoccupait, il est alors
parti dans un fou-rire très chevalin. Je finis par comprendre que l’on avait
repris ce pourquoi les sans-culottes avaient combattu l’Ancien Régime. Imposerait-on
maintenant une corvée nationale par an, pour financer les personnes
dépendantes ? Dites-moi mon ami, est-ce une blague ?
: - Hélas mon ami ! Ce n’en
est pas une. Il paraît même que ce fut là, la dernière ‘rafarinade’, une sorte
de chapeau à plumes de paon pour en coiffer
: - C’est quoi une rafarinade, une
recette culinaire ou une mode vestimentaire ?
: - C’est une recette politique qui s’habille
de ridicule quand elle est exposée à la pleine lumière, car la vérité ne peut
alors se dissimuler, pas même derrière les plumes de paon qui ne manquaient pas
jusqu’à un certain non !
: - Un non ! Quel non ?
: - Vous
n’êtes donc pas au courant ?
: - Je n’ai guère eu de temps durant cette période, car je me suis mis
au service de personnes âgées et malades ; je n’ai pas quitté leur chevet,
non qu’elles m’étaient proches, mais il convient de ne pas se dérober à la
compassion… Alors de quoi s’agit-il ?
: - On a convoqué le peuple pour qu’il exprime
son sentiment au sujet d’un projet de constitution européenne et le peuple a
répondu non.
: - Ah ! Je comprends. Le non
victorieux a déplumé les postérieurs importuns, et tout nus, ils s’en sont
allés avec leur vérité collée aux fesses ! C’est là une nouvelle
jouissive ! Il y aurait donc encore du bon sens dans ce brave
peuple ! C’est une grande satisfaction. Mes descendants ont bien
travaillé.
: - Comment, vous avez fait faire campagne
pour le non !
: - Mon ami,
ne fallait-il pas travailler au soulagement de mes enfants ! Voyez-vous,
ils auraient eu à trop souffrir des bavardages ineptes et mensongers des
tenants du oui, si par aventure le oui l’avait emporté. Ils n’auraient pas
manqué de masquer les drames inévitables par de trop gros mensonges. Nous
manquons de foin. Mais au fait, est-ce que les fesses des ‘oui-oui’, n’ont pas
été bottées ?
: - Pas à ma
connaissance, mais cela ne devrait pas tarder, car il semble qu’il y ait
beaucoup de gaz dans les conduits intimes des partis.
: - Vous avez un langage
gaulois !
: - Non pas, je parlais des partis
politiques.
: - Vous faites du ‘villepinette’
maintenant !
: - Qu’est-ce donc, du
villepinette ?
: - C’est une rhétorique
politique, du nom de son auteur, un nouveau ministre premier atteint d’une
‘sarkosite aiguë’. C’est du lyrisme cache-misère.
: - Ma belle-mère aime faire venir
cette plante, elle lui permet de dissimuler les angles mal jointoyés.
: - C’est une plante vivace. Il
paraîtrait qu’elle n’est pas destructible lorsque qu’elle se trouve à pousser
dans les allées du pouvoir ! Allez donc savoir pourquoi ? Sans doute
parce qu’elle a une préférence pour les ombres bien épaisses.
: - Mais au fait, je vous ai apporté une salade
composée : des herbes amères et la violette des sous-bois, pour
accompagner quelques merlans frits ainsi qu’une salade de fruits rouges nappée
de crème anglaise.
: - Savez-vous mon ami, selon
maître Blaireau, qu’à Bruxelles, on craindrait fort de manger une crème
anglaise très vinaigrée pour au moins six mois.
: - Oui, il semble difficile de
marier les brumes de
[1] Matthieu 24, 6.
[2] Grégoire le Grand ( Homélie sur l’Évangile, p. PL. 76, p. 1078) a pu parler d’un monde vieillissant, «car, que s’élève peuple contre peuple, et que leur calamité s’étende sur le pays, cela nous le constatons dans notre époque plus que nous ne le lisons dans les livres. Vous savez aussi combien de fois nous avons ouï dire, que, dans d’autres parties du monde, des tremblements de terre ont dévasté d’innombrables cités. Sans cesse nous souffrons de pestes. Et si nous ne constatons pas encore visiblement des signes dans le soleil, la lune et les étoiles, nous pouvons du moins conjecturer qu’ils ne sont pas éloignés, puisque déjà le climat subit des modifications sensibles. C’est pourquoi on peut dire inversement : Quand les hommes se disent «Paix et sécurité », c’est alors que tout d’un coup fondra sur eux la perdition comme les douleurs sur la femme enceinte, et ils ne pourront y échapper. » (1 Théssalonicien 5, 3.)
[3] 1 Théssaloniciens 5, 3.
[4] Voir deuxième partie: premier chapitre, que veut Dieu aux hommes pour les avoir mis sur la terre?
[5] Luc 1, 51-53.
[6] Livre des juges 19-20.
[7] La réalité de ce fait est vertigineuse. Après la mort, face à l’apparition du Christ dont l’amour et la vérité bouleverse l’homme, tout genoux devient chancelant et découvrent le profond égoïsme qui l’anime.
[8] Le sommet du judaïsme est dans cette conception et l’Église catholique
l’a entièrement gardée tout en pensant pouvoir, grâce à Jésus Christ, en
expliquer le pourquoi (voir deuxième partie, chapitre un). La liturgie juive
continue de chanter à propos d’Auschwitz et du génocide des enfants: « Yahvé, tu nous as frappé car nous
avions péché. »
[9] Deutéronome 28, 47-52.
[10] Coran* 16, 93.
[11] Apocalypse 13, 17.
[12] Galates, 5.
[13] 2 Chroniques 18, 22.
[14] Genèse 16, 12.
[15] Genèse 25, 18.
[16] Genèse 16, 12.
[17] Il remarquable de constater que les musulmans écrivent exactement la même chose des chrétiens. Pour eux, Jésus viendra nous prêcher l’islam sur notre lit de mort. Il nous expliquera qu’il n’était qu’un homme et qu’il n’est pas mort crucifié. Il balayera la croix. Alors la majorité des chrétiens, disposés par leur religion à l’humilité, se convertiront à l’islam. Dans les deux religions, seul un péché contre l’Esprit Saint conduit en enfer. Le refus de croire à une vérité suffisamment révélée en est un.
[18] Actes 16, 6.
[19] S'il l'avait voulu, ce serait fait depuis longtemps en raison de la puissance de l'Esprit et seuls résisteraient aujourd’hui ceux qui en auraient fait lucidement ce choix.
[20] Car ce n’est qu’un contretemps et les Chinois jusqu’à aujourd'hui découvrent l'Évangile dans sa perfection à l'heure de leur mort. On peut trouver de multiples raisons à cela qui toutes se ramènent, comme toujours, à une seule : l’humilité produite par une division des nations en diverses cultures. C’est mieux ainsi à la fois pour le salut de tous, chrétiens et chinois.
[21] Voir chapitre 1, les sept jours de l’histoire du monde.
[22] Voir du même auteur L’heure de la mort.
[23] « Trompeuse » ou plutôt ambiguë car lorsque Dieu parle de « gloire, de victoire, de salut », il entend souvent « vie éternelle, donc humilité et son chemin, crucifixion et humiliation ». Mais l’homme y voit ce qui lui plaît à savoir « succès mondain, gloire terrestre ».
[24] Il finit par accepter le baptême afin de mourir garrotté plutôt que brûlé vif.
[25] Matthieu 8, 12.