LA LETTRE CATHOLIQUE N°21

SOYEZ FIERS D’ETRE DE L’EGLISE CATHOLIQUE APOSTOLIQUE ET ROMAINE

 

JUIN 20005 – DIFFUSION GRATUITE – FAITES LA CONNAITRE

E. MAIL : lalettrecatholique@yahoo.fr                  SON SITE : lescatholiques.free.fr

 

 

 

 

INFORMATION

 

La Rédaction vous prie d’accepter ses excuses pour le retard mis à la rédaction de cette lettre, mais l’actualité de ces derniers temps a été particulièrement dense, et certains aspects de celle-ci demandaient une réflexion approfondie.

La rédaction vous informe que la parution de La Lettre Catholique reprendra pour le premier septembre.

 

Nous vous souhaitons de Bonnes et Saintes Vacances.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


SAINT MARTIN DU CANIGOU

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SOMMAIRE

 

LE SACRE-CŒUR ET LA FRANCE de Pierre-Charles Aubrit Saint Pol

 

DU REFERENDUM DE LA CONSTITUTION EUROPEENNE de P-C. A.St.Pol

 

LE DEBAT SUR UN NOM de P-C. A.St.Pol

 

DE L’EUROPE : Un projet, une promesse, une duperie… de Gerber d’Aurillac

 

BREF D’ACTUALITE de Théodulfe Soplataris

Le Liban, l’Islam, Le Sang Coule à Perpignan, Quand le Service Public d’Information se déshonore…

 

LE PECHE ORIGINEL de Désiré Wasson

 

LE LUNDI DE PENTECOTE de Sully, ministre du roi Henri le quatrième

 

HISTOIRE DE L’EGLISE (suite) de Eusèbe de Césarée

 

EPITRE DE CLEMENT DE ROME (suite)

 

L’ESCHATOLOGIE, LA FIN DU MONDE (suite) de Arnaud Dumouch

 

LA TRIBUNE DU CANIGOU : Un certain Lundi… Un paon sans plumes de Raymond Lull

 

 

 

 

 

 

 

Image du Sacré-Cœur qui exsuda du sang à deux reprises.

 

Vous pouvez la commander en téléphonant au : 0870530223

 

Vous recevrez un photo portrait bénit.

 

 

 

 

 

 

LE SACRE CŒUR ET LA FRANCE


           


Voici ce que le Christ a dit à Marguerite-Marie Alacoque lors de sa première apparition, le 27 décembre 1673 : « Mon divin Coeur est si passionné d'amour pour les hommes, et pour toi en particulier, que ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu'il les répande par ton moyen, et qu'il se manifeste à eux pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre... ».

 

Le mois de juin est traditionnellement consacré à la dévotion au Sacré Cœur de Jésus. Il arrive après le mois de mai, mois de Marie, un peu comme si la méditation du rosaire, qui est la méditation de la vie de Jésus avec Marie, sa Mère Immaculée, favorisait l’entrée dans la contemplation du mystère d’Amour de Jésus Sauveur. N’oublions jamais que, Jésus en confiant sa Mère à l’Apôtre Jean, la donna à tout le genre humain : on ne va bien à Jésus qu’en passant par Marie, bien plus encore si l’on entre dans la contemplation du mystère de son Cœur Sacré : la Grotte de l’Amour, foyer de charité !

 

Lors de l’Angélus du dimanche 5 juin 2005, Benoît XVI nous a enseigné au sujet du Sacré Cœur : « Dans le langage biblique le « cœur » indique le centre de la personne, le siège de ses sentiments et de ses intentions, […] Dans le cœur du Rédempteur nous adorons l’amour de Dieu pour l’humanité, sa volonté de salut universel, son infinie miséricorde, […]. Rendre un culte au Sacré Cœur du Christ signifie par conséquent adorer ce Cœur qui, après nous avoir aimés jusqu’au bout, fut transpercé par une lance et duquel, du haut de la Croix jaillit du sang et de l’eau, source intarissable de vie nouvelle, […]. »

 

Une correspondante amie, m’a informé d’un évènement qui se déroula en France en l’an 1991. Une personne fit l’acquisition d’un tableau découvert chez un ferrailleur-brocanteur ; c’était un portrait du Sacré-Cœur peint à l’huile, et dès le lendemain de son achat, le tableau se mit à saigner (comme si le cœur avait éclaté), rien ne fut dit sur cet évènement, car le silence fut demandé.

Dix ans plus tard, le 23 août 2001, en présence de six personnes, et juste avant la récitation du chapelet, nouveau saignement sur le front, le nez et la poitrine. Ne peut-on voir dans ces exsudations, entre autres choses très profondes, que Notre Seigneur désire que l’on médite sur ses plaies ? De même que la diffusion de son image contribue à répandre son amour ?

 

D’autre part, il faut considérer où l’action du Sacré-Cœur paraît la plus évidente : période allant de Saint François de Sales à Claire Ferchaud, couvrant 350 ans de l’histoire du Sacré-Cœur et de la France.

29 janvier 1622 décès de saint François de Sales

29 janvier 1972 décès de Claire Ferchaud.

 

Il faut remarquer que c’est à une visitandine, Sainte Marguerite-Marie Alacoque que notre Seigneur a transmis ses messages et que c’est à une autre visitandine, sœur Marie-Marthe Chambon qu’a été confiée la dévotion aux Saintes Plaies de Jésus-Christ, le Crucifié.

 

Enfin, la date du dernier saignement, le 23 août 2001, semble encore plus significative par la commémoration ce jour là, de l’anniversaire de la naissance de Louis XVI, le seul roi qui consacra sa personne, sa famille et son royaume au Sacré-Cœur ; mais trop tard, il était prisonnier au Temple.

 


 

Historique du Sacré Cœur

 


1611 : St. François de Sales donne à Ste. Jeanne de Chantal, fondatrice de l’Ordre de la Visitation, un blason où figure un CŒUR percé de deux flèches, encerclé d’épines et surmonté d’une croix. Deux Visitandines seront célèbres : Ste. Marguerite-Marie Alacoque à Paray-le Monial, Sr. Marie-Marte Chambon à Chambéry.

1643 : St. Jean Eudes répand la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie.

Les apparitions à Ste. Marguerie-Marie Alacoque à Paray-le-Monial

1673 : Jésus demande de répandre la dévotion à son Sacré-Cœur par la compagnie de Jésus.

1674 : Jésus demande l’assistance à la messe le premier vendredi de chaque mois et l’heure sainte en réparation des offenses.

1675 : Jésus demande l’établissement d’une fête liturgique universelle instituée dans l’octave du Saint Sacrement.

1689 : Jésus, le 17 juin : « Fais savoir au Fils Aîné de mon Sacré-Cœur – il parle du roi Louis XIV- que comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma Sainte Enfance, de même il obtiendra sa naissance de grâce et de gloire éternelle par la consécration qu’il fera de lui-même à mon Cœur adorable qui veut triompher du sien et, par son entremise, de celui des grands de la Terre. Il veut régner dans son palais, être peint sur ses étendards et gravé dans ses armes, pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis, en abattant à ses pieds ces têtes orgueilleuses et superbes, pour les rendre triomphantes de tous les ennemis de la Sainte Eglise. »

(L’apposition du Sacré-Cœur sur le drapeau n’a été réalisée qu’une seule fois par le Général de Sonis et les zouaves Pontificaux venus de Rome, le 2 décembre 1870 à la bataille de Loigny près de Chartres.)

1690 : La dévotion au Sacré-Cœur se répand en Pologne par la Visitation de Lyon.

1765 : Clément XIII accorde la Fête du Sacré-Cœur à la France grâce à la reine Marie Leckzinska épouse de Louis XV, il l’avait instituée un peu plus tôt en Pologne.

 

1789 : Le 17 juin, en Angleterre, 100 ans exactement après le message donné à Marguerite-Marie et non exécuté, les loges maçonniques décident de fomenter la révolution en France.

1792 : Louis XVI est alors emprisonné, il décide de répondre au Vœu demandé à son aïeul Louis XIV, il se consacre personnellement avec sa famille et son royaume, mais il est trop tard, il eut fallu qu’il le fît dans la plénitude de son pouvoir.

1823 : Jésus renouvelle sa demande de consécration de la France au Sacré Cœur par l’intermédiaire de Mère Marie de Jésus, de la congrégation des Sœurs de Notre-Dame à Paris. Louis XVIII n’en fait rien et meurt un an après. (Il est à précisé que ce roi, qui fut tenté d’assassiner son aîné afin de s’établir sur le trône lors d’une chasse, fut un roi bien peu soucieux de Dieu, très proche du courant des Lumières en particulier proche de Voltaire, qui était franc-maçon de la loge des ‘neuf  veuves’.) C’est alors que Mère Marie de Jésus s’offre en victime pour obtenir la consécration solennelle de la France. Jusqu’à son décès, survenu trente ans plus tard, elle fut en proie à d’immenses douleurs physiques et morales.

1830 : Le 21 avril, Charles X n’ayant pas exécuté les désirs du Sacré-Cœur, Sr. Catherine Labouré, dans une vision de Notre Seigneur, Peu de temps avant les deux apparitions de la Très Sainte Vierge dans la chapelle de la Médaille Miraculeuse à paris, pressent la chute du roi.

 

(Il y eut deux apparitions de La Vierge Marie à Catherine Labouré : la seconde, le 27 novembre 1830, la Vierge Marie lui demande de faire frapper la médaille, elle répétera trois fois sa demande, or ce jour là, le ciel célébrait le 700eme anniversaire de la prédication de St Bernard de Clervaux, sur la butte de Vézelay à l’occasion de la seconde croisade : Voulez-vous défendre le Tombeau du Christ ? Et le peuple de Dieu répondit d’une seule voix : « Nous le voulons ! » St. Bernard formulera trois fois de suite sa demande…)

 

La 18 juillet 1830, la Très Sainte Vierge confirme à Catherine : « Le trône sera renversé. » Dix jours plus tard ce malheur arriva.

Par la suite, Louis-Philippe ne renouvellera même pas le Vœu de Louis XIII à la Vierge Marie. Cette Consécration de la France, faite à la Vierge par Louis XIII le 10 février 1638, était renouvelée tous les ans, le 15 août.

 

 

1843 : Marie Lataste, de la congrégation des Religieuses du Sacré-Cœur, annonce la guerre de 1870, mais elle annonçait aussi une France repentante tombant à genoux et criant au Seigneur : « Ayez pitié de moi ! » Or, c’est bien ce qui est arrivé après la défaite de Sedan, quand les Français, faisant amende honorable, ont érigé la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, accomplissant l’une des grandes demandes de Paray-le-Monial et l’un des plus chers désirs du Roi-martyr.

1871 : Pie IX, à la demande des évêques et à l’initiative de Mgr. Pie, cardinal archevêque de Blois , - il fut le meilleur analyste de la culture révolutionnaire et de son rouage-, établit la fête du Sacré-Cœur  en l’Eglise Universelle. Dom Guéranger l’avait demandée en 1852 à Pie IX, ce pape approuva la requête et il bénit le Vœu National ; six jours plus tard, le 17 janvier  commence la construction de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, dont le nom signifie : le Mont des Martyrs.

 

Le 17 janvier 1793, Louis XVI est condamné à mort.

Le 17 janvier 1871, la Très Sainte Vierge apparaît à Pontmain.

Le 17 janvier 1871, la première pierre de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre est posée.

 

Le 28 janvier l’armistice est signé.

 

1876 Notre Dame donne mission à Estelle Faguette, pieuse laïque à Pellevoisin, de faire porter et répandre le scapulaire du Sacré-Cœur.

La même année, Madame Royer fonde une association de prière et de pénitence érigée canoniquement en Archiconfrérie Universelle par Léon XIII en 1884 et encouragée en 1914 par Pie X à la demande expresse du Sacré-Cœur. Elle annonce « un Monarque Sauveur ». Elle renouvelle la demande de consécration au Sacré-Cœur à Napoléon III. L’Impératrice Eugénie convoque les Maisons militaires et civiles qui sont d’accord. Mgr. Darbois déclare : « ce n’est pas la peine ! »

 

1899 : Le 11 juin, Léon XIII consacre le genre humain au Sacré-Cœur.

1917 : Claire Ferchaud intervient auprès de Raymond Poincaré qui refuse l’emblème du Sacré-Cœur sur les drapeaux des troupes en pleine guerre. Elle se retire à Loublande, priant pour que soit instituée la Messe Perpétuelle au Sacré-Cœur.

 

1925 : Le Christ dira à Claire Ferchaud :  « Quand je verrai ces lieux que j’ai spécialement choisis pour répandre mon Amour miséricordieux sur le monde, les foules à genoux et demander pardon, mon Père fera grâce et mon Cœur apparaîtra dans le triomphe de la paix sur une France régénérée. »

 

Trois périodes majeures de la révélation du Sacré-Cœur :

         

1- Sous la Monarchie à Marguerite-Marie avec son Cœur couronné d’épines.

2- Sous l’Empire à Madame Royer avec son Cœur flambant d’amour, prêt à pardonner.

3- Sous la 3e république à Claire Ferchaud avec son Cœur broyé à cause des péchés et de la France.

 

Depuis les refus successifs de ces trois régimes, le Sacré-Cœur n’a plus rien demandé, mais il semble qu’Il agisse par Lui-même et réalise ce qu’il a dit à Sainte Marguerite-Marie : « Je régnerai malgré mes ennemis ! »

 

A la Mère Marie de Jésus, le Sacré-Cœur lui révèle : « Je prépare à la France un déluge de grâces lorsqu’elle sera consacrée à mon Divin Cœur, et toute la Terre se ressentira des bénédictions que je répandrai sur elle. La foi et la religion refleuriront en France par la dévotion à mon Divin Cœur. »


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

DU REFERENDUM DE LA CONSTITUTION EUROPENNE


       

 

Nous espérons que le non à la constitution européenne l’emportera, car ce non peut se charger d’espoir pour les peuples qui veulent toujours lier leur destinée entre eux. Il est aussi la seule réponse pour faire revenir les responsables à l’esprit des pères fondateurs. Les raisons de notre non sont le fruit d’une réflexion qui porte sur ces trente dernières années autant que sur le texte constitutionnel qui nous est proposé.

 

Nous ne pouvons pas, en tant que chrétiens et catholiques, voter pour cette constitution qui nie les fondements chrétiens de l’Europe, qui est incompatible avec les valeurs évangéliques. Il en va de même sur des sujets aussi importants que la justice, la morale, l’économie et la mise en place d’une laïcité idéologique directement inspirée par les courants de la franc-maçonnerie. Dans ce texte, les considérations économiques et sociales réduisent l’homme en un outil de production et de consommation impersonnel, sans âme, sans considération pour sa dignité ce qui conduit au mépris des peuples qui sont considérés comme une substance informe, manipulable à souhait, en vue d’un autre projet dont la constitution est l’étape obligée afin d’y parvenir.

 

En nous tenant au texte, tant dans son contenu que dans sa forme rédactionnelle, nous y trouvons la confirmation que l’inspiration profonde émane de sociétés occultes toutes chapeautées par les illuminatis. Autant de forces obscures bien peu soucieuses de l’homme, qu’elles haïssent. Nous constatons que ce texte fut rédigé et inspiré par des personnages qui ne se fichent de Dieu comme de l’homme.

 

Si pour notre malheur, cette constitution devait être approuvée, elle permettrait l’accélération de la formation d’un pouvoir mondial fédéral qui s’articulerait sur dix zones dont l’Union Européenne. Ce projet n’a de sens et de finalité que dans une perspective eschatologique, son rôle serait d’assurer le pouvoir politique et institutionnel de l’Antéchrist. Cela est d’autant plus réalisable que la France a fait voter la loi dite de bioéthique en juillet 2004, autorisant de fait le clonage reproductif humain, même si la science n’y arrive pas, la loi, par elle-même, produit dès maintenant un effondrement métaphysique que Dieu laisse aller à son terme – le péché est d’abord dans le cœur, l’intention -. Cette loi d’abomination et de désolation n’ayant d’autre but que d’accélérer la venue de l’Antéchrist, conformément aux prophéties de Daniel.

 

Mais notre propos est de vous faire partager notre réflexion sur le contenu et la forme de la campagne de ce référendum.

 

Nous devons satisfaire à la rigueur intellectuelle qui se doit de considérer les faits et leurs auteurs dans leurs vérités pour autant qu’il est possible de les appréhender.

 

 

Nous constatons, chez les partisans du NON, un souci de justice et de morale politique, même s’il nous faut nuancer, car ceux qui défendent le non n’ont pas un non identique loin s’en faut. Cette aptitude de morale politique et de justice n’est peut être pas très consciente chez certains puisque un nombre non négligeable demeure enfermé dans un carcan idéologique très lourd, mais pourtant cette conscience affleure dans leurs discours, et chez certains d’entre eux cette inquiétude noble est plus profonde qu’il n’y paraît, elle est même métaphysique quoique dissimulée dans l’épaisseur idéologique.

 

Nous reconnaissons, chez les défenseurs du NON, sans doute à cause de ce qui a était dit plus haut, des exposés particulièrement argumentés, articulés et rigoureux, et leur mode opératoire est toujours courtois, décrispé, rarement agressif et d’une étonnante et jouissive ironie. Il y a de vigoureuses joutes oratoires toujours appuyées sur des données objectives, implacables, surtout quand il s’agit de dénoncer l’absence de moralité en politique concernant le Président Chirac dont on dénonça le mensonge, l’absence d’honneur, mais qui s’en étonnera ?

 

Pour les défenseurs du OUI, nous déplorons leur manque de courtoisie, de respect de l’autre et une attitude méprisante envers leurs opposants et le peuple qui se décide à voter NON. Cette attitude débouche sur une sorte de mépris, un dédain du jeu démocratique, allant jusqu’à chercher à culpabiliser les tenants du non, mais surtout l’électeur, comme si s’opposer à un projet, qu’en conscience on considère mauvais, était en soi une faute, un crime anticivique. Le refus du Président Chirac de débattre directement avec les opposants élus, illustre son mépris pour le jeu démocratique, renforce contradictoirement l’image d’un homme plus populiste que réellement populaire et tout à la fois replié sur lui-même, coupé des réalités du peuple qu’il s’est choisi de gouverner. Une attitude néo-gaullienne, la culture et la légitimité en moins.

 

Les tenants du OUI ont un discours d’une étonnante indigence intellectuelle, une pratique admirable et sans retenue du mensonge, mais ce qui relève presque du fantastique, c’est la confusion de leur argumentation. Mais il y a pire ! Le désir évident de vouloir terrasser leur adversaire et si possible en l’humiliant, ce qu’illustra le débat entre messieurs Emmanuelli et de Villiers face au président du parlement européen de nationalité espagnole. Ce personnage, s’autorisant sans doute de l’international franc-maçon, oublia qu’il était un invité sur le sol de France.

 

 

Pour la pratique démocratique, on nous opposera que le Président Chirac décida la voix référendaire, c’est oublier que cette décision il ne l’a prise que sous la pression de sa majorité et de son opposition.

 

Il est déplorable que d’autres Etats aient refusé le référendum, car sur un sujet aussi important, le privilège de l’expression revenait aux peuples. Il s’agit de leur destinée, ce refus est une humiliation, alors que tous les peuples de l’Union Européenne sont souverains. C’est à tel point que certains élus de ces Etats demandent à la France de voter NON.

 

Mais dans cette campagne ce qui nous navre le plus, c’est l’incapacité chez nos politiciens, toutes les tendances confondues, à renouveler leurs discours politiques, à établir un projet d’avenir. Nous avons entendu tous les poncifs éculés habituels, qu’il s’agisse de justice sociale, de décadence morale, d’avortement et de laïcité…

 

Le contenu et la forme de leurs discours témoignent d’une incapacité à sortir de l’enfermement culturel révolutionnaire, comme s’il y avait un interdit à sortir de ce mécanisme qui demeure criminogène. Nous percevons comme un aveuglement, un peu comme Pharaon, auquel Dieu durcit le cœur, car son péché allait à son apogée. Il faut voir dans cette incapacité, le laisser aboutir du péché de notre génération qui ne veut plus de Dieu et qui veut également l’effacer de sa mémoire. Dieu laissera faire, car il veut que le proche retour de son Fils se produise dans une humanité humble et douce. Mais malheur pour nos dirigeants.

 

Il est certain, qu’une fois de plus, notre personnel politique aura manqué une opportunité, celle de retrouver une crédibilité, une légitimité à long terme. Un rendez-vous manqué de plus ce qui semble être la marque spécifique de cette 5e république. . Il n’y a malheureusement aucune possibilité d’en changer pour le moment, car par la malice des trois derniers présidents, cette constitution est pervertie, mais maintenant à cause du droit français qui sert de référence au droit international, la changer pourrait entraîner un cahot qui induirait inévitablement une explosion révolutionnaire. Cette constitution a piégée la France de 1789, lorsqu’elle tombera, il ne restera rien de ce long épisode révolutionnaire, et nous serons enfin délivrés de sa culture.

Quelque soit le résultat de ce référendum, cette campagne aura des conséquences majeures sur les personnels politiques et administratifs. Le discrédit politique va s’accroître, l’unité des partis politiques ne résistera pas, du moins à moyen terme et progressivement une ligne de partage irréconciliable s’établira, divisant irréductiblement ceux qui ont la haine de Dieu et des hommes sans doute, et les autres….        

C’est le petit nombre qui l’emportera.

 

Nous assisterons à un recul civique du peuple, à une participation au vote de plus en plus réduite et à la monté progressive du sentiment que les partis sont les obstacles objectifs au bonheur des peuples.

 

L’Union Européenne sera également perçue de cette manière, surtout si les pouvoirs de la commission sont renforcés. Et l’on assistera, impuissant, au développement communautariste en France et en Europe. Le peuple sera tenté de plus en plus par l’illégalité.

Nous assisterons au démantèlement de nos sociétés, la France en sera la première victime.

Nous laissons la conclusion à notre bien aimé pape Benoît XVI, ce qui nous encourage à lire l’actualité à la lumière de l’eschatologie. Ces citations sont tirées de son enseignement sur les psaumes à l’occasion de l’audience publique du mercredi 10 mai 2005.

 

« […], le croyant n’a pas peur, […]. Le Cantique que nous venons de reprendre en l'élevant comme un hymne de louange au « Seigneur Dieu tout-puissant » possède un caractère bref et solennel, incisif et grandiose. Il s'agit de l'un des nombreux textes de prière placés dans l'Apocalypse, livre de jugement, de salut et surtout d'espérance. […] En effet, l'histoire ne se trouve pas entre les mains de puissances obscures, du hasard ou des seuls choix humains. Sur le déchaînement des énergies malfaisantes, sur l'irruption véhémente de Satan, sur l'apparition de tant de fléaux et de maux s'élève le Seigneur, arbitre suprême du cours de l'histoire. Il la conduit avec sagesse vers l'aube des nouveaux cieux et de la nouvelle terre, chantés dans la partie finale du livre sous l'image de la nouvelle Jérusalem (cf. Ap 21, 22). […] Ceux qui entonnent le Cantique sur lequel nous méditerons à présent sont les justes de l'histoire, les vainqueurs de la Bête satanique, ceux qui à travers la défaite apparente du martyre sont en réalité les artisans du monde nouveau, dont Dieu est l'artisan suprême […]. On souhaite donc réaffirmer que Dieu n'est pas indifférent aux événements humains, mais qu'il pénètre dans ceux-ci en réalisant ses voies, c'est-à-dire ses projets et ses œuvres, efficaces. […] Selon notre hymne, cette intervention divine a un objectif bien précis : être un signe qui invite tous les peuples de la terre à la conversion. […] C’est un signe qui nous invite tous à la conversion. […] Les nations doivent apprendre à lire dans l'histoire un message de Dieu. L'aventure de l'humanité n'est pas confuse et sans signification, elle n'est pas non plus destinée sans recours aux prévarications des violents et des pervers. Il existe la possibilité de reconnaître l'action divine cachée dans l'histoire. Le Concile œcuménique Vatican II, dans la Constitution pastorale Gaudium et spes, invite lui aussi le croyant à scruter, à la lumière de l'Evangile, les signes des temps pour trouver en eux la manifestation de l'action même de Dieu (cf. nn. 4 et 11). Cette attitude de foi conduit l'homme à reconnaître la puissance de Dieu en œuvre dans l'histoire, et à s'ouvrir ainsi à la crainte du nom du Seigneur. Dans le langage biblique, en effet, cette « crainte » ne coïncide pas avec la peur, mais elle est la reconnaissance du mystère de la transcendance divine. Celle-ci se trouve donc à la base de la foi et se mélange à l'amour: « Le Seigneur ton Dieu te demande de le craindre et de l'aimer de tout ton cœur et de toute ton âme » (cf. Dt 10, 12) ». […] C'est dans cette optique que, dans notre bref hymne tiré de l'Apocalypse, s'unissent la crainte et la glorification de Dieu : « Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom ? » (15, 4). Grâce à la crainte du Seigneur on n'a pas peur du mal qui règne dans l'histoire ». […] Celui qui croit ne tremble pas, parce que celui qui croit ne doit pas avoir peur du monde et de l’avenir ». […] L'hymne se termine par la prévision d'une procession universelle de peuples qui se présentent devant le Seigneur de l'histoire, révélé à travers ses « jugements justes » (cf. 15, 4). Ils se prosterneront en adoration. Et l'unique Seigneur semble leur répéter les paroles prononcées le dernier soir de sa vie terrestre : « Ayez confiance; j'ai vaincu le monde ! »

 

Il faut abandonner la fausse et criminelle logique cartésienne, c’est à la lumière de l’Evangile qu’il nous faut lire l’histoire de France, du monde et l’actualité, si dramatiques qu’elles soient, car pour ceux qui sont marqués du signe de la Croix et qui y sont fidèles, ils savent que l’humanité va vers son accomplissement, éclairée par une irrésistible et indestructible espérance. Pierre-Charles Aubrit Saint Pol

 

 

 

 

 

 


 

 

LE DEBAT SUR UN NON !!!

 


Les résultats sont tombés, le NON l’a emporté, c’est très bien !

 

Les tenants du oui ont encore essayé de culpabiliser les tenants du non, disant qu’ils avaient été irresponsables ; le déni de démocratie continue, ce qui ne les empêcha pas de se réjouir du bon débat démocratique… Ils ont tous les culots !

 

Mais quid du comportement des tenants du non ? Il fut sans surprises. Ils n’auraient pas du se réjouir comme ils l’ont fait, mais faire preuve de plus de retenue surtout lorsque l’on est un responsable politique, un élu. Ils ont laissé libre leur ressentiment…   Leur piètre ambition !

 

Que les français aient vu dans ce vote l’opportunité de confirmer leur désaccord avec la politique de ce gouvernement cela ne fait aucun doute, mais delà à le réduire à cette simple contestation, c’est un peu simpliste, et il faudrait savoir de quelle manière les questions des sondeurs à la sortie des urnes ont été posées.

 

Il ne fait aucun doute, qu’au-delà de la protestation, il y avait bien un rejet de cette constitution, car il y a eu, durant cette campagne, une réelle prise de conscience que l’Europe, construite comme elle l’est en ce moment, ne pouvait en aucun cas répondre aux attentes des peuples, puisque depuis le premier traité de Maastricht, les déceptions n’ont pas cessé.

 

Les peuples veulent pouvoir identifier les actes de l’Europe sur l’identité de leur propre gouvernement. Ils ne veulent plus de la commission européenne, ils ne veulent pas d’un super Etat anonyme, ils veulent que l’identité de leur gouvernement pour le quotidien de l’Europe soit identifiable à tout instant, car le quotidien de l’Europe est devenu leur quotidien.

 

Dans tous les débats, je n’ai pas entendu la moindre remise en cause des origines, des causes toujours aggravantes de cette situation, de ce désespoir.

 

Tout ne se réduit pas au dramatique chômage ni à la crise économique ; pas un seul n’est parvenu à sortir du discours idéologique, ni du combat des personnes, sauf monsieur Emmanuelli. - Je ressens pour monsieur Emmanuelli un profond respect, car c’est un homme qui sait respecter ses adversaires, il est donc respectable. Ceci étant, je le combattrai avec vigueur, car au-delà de son honnêteté, il n’en demeure pas moins un idéologue, une option anachronique que l’histoire récente condamne sans appels, mais c’est un honorable adversaire. Il a su rester dans son rôle, et je ne doute pas que son ambition personnelle ait sa légitimité dans son combat pour le peuple de France et la justice. Pourquoi n’en est-il pas de même pour les membres des divers courants de la droite ?

Une droite d’un si épais ridicule qu’un enfant n’en saurait pas même s’en servir comme jouet.

 

Tout était d’une effarante médiocrité, il n’y avait aucun renouvellement du contenu… On a assisté à l’hallali sur le Président Chirac, les responsables défaits du oui se dédouanèrent sur lui ; quant au pauvre François Hollande, le terrain, qu’il a lui-même miné, se dérobe sous ses pieds ! Il est des hommes dont l’ambition est trop grande, si grande qu’elle ridiculise ceux qui s’en laissent habiter.

 

Une question se pose : comment expliquer un tel renversement chez les socialistes qui avaient, par une même majorité, approuvé cette constitution ? Quand fut-il exactement de ce référendum interne au parti socialiste ?

 

Chirac porte la responsabilité de cet échec cuisant, mais tous les partis, y compris ceux qui en tenaient pour le non – car ils ont attendu que les gouvernants signent le texte de projet de constitution - sont également responsables, ainsi que les syndicats qui n’ont rien vu venir… Ce qui dénote une véritable fracture entre l’élite et le peuple.

 

Pour nous chrétiens, la victoire du NON avec un tel pourcentage est à mettre dans les conséquences de la loi de bioéthique, car un score aussi écrasant est, à nos yeux, l’action de la Providence qui amène notre peuple à un rendez-vous qui en fera hurler beaucoup de désespoir.

Nous voyons, tant dans le résultat que dans le contenu des débats, et à la lumière des fins dernières, que la culture révolutionnaire achève sa marche meurtrière. Seul, les cœurs droits comprendront !

 

Les Etats-Unis se disent inquiets de l’affaiblissement de l’Europe, ils ont raison, car ce NON va retarder l’achèvement et la stabilisation des dix empires donc, retarder d’autant l’émergence du gouvernement mondial fédéral… Dieu fait bien toute chose, il se rit des puissants !

Pierre-Charles Aubrit Saint Pol


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


DE L’EUROPE…

 

Un projet… Une promesse… Une duperie…

 

 


L’Europe fut un sujet de découverte, un objet de convoitise stratégique, économique, politique, culturel, mais surtout l’accoucheuse de l’homme en tant qu’il est reconnu comme une personne, reconnu possesseur d’un être propre d’où procède une liberté qui lui est propre, la liberté de conscience qui soutend l’usage du libre arbitre.

 

L’Europe est la matrice de l’homme reconnu comme personne responsable, d’une insurpassable dignité. Elle est et reste le berceau qui sut faire la synthèse des trois principaux foyers de civilisation : Jérusalem, Athènes, Rome. Elle a reçu le génie particulier d’avoir su assimiler le rayonnement d’autres cultures tout en restant elle-même, du moins jusqu’à ce jour. Elle n’est pas supérieure en nature aux autres régions du globe, mais elle est frappée d’une mission indélébile, d’une vocation propre qui la fait objet de désir et sujet sur lequel se cristallisent toutes les haines et les médiocrités de l’histoire.

 

 

Le rayonnement de l’Europe, dans les grâces les plus élevées comme dans les zones les plus infrahumaines reste intimement lié à son évangélisation et la France, même dévoyée comme c’est le cas maintenant, garde toute sa vocation, la plus éminente.

 

L’Europe est un projet permanent inséparable de sa source chrétienne y compris dans ses actes les plus contraires aux valeurs évangéliques ; c’est la raison pour laquelle, quoiqu’elle fasse, elle est l’instrument privilégié de Dieu pour amener l’humanité à la conclusion du Salut. Ce n’est donc pas un accident du hasard si c’est en elle que surgirent les pires émanations de l’enfer, ce n’est pas un hasard si elle fut la matrice pervertie qui donna naissance aux idéologies les plus sanguinaires, les plus contraires à la dignité de l’homme.

 

En considérant ces avatars tragiques à la lumière eschatologique, celle des fins dernières, nous considérons que ces catastrophes témoignent à contrario de l’éminente vocation de ce continent et de son éminente responsabilité spirituelle face aux autres continents, face à la vocation de l’humanité qui est de contempler Dieu face à face.

 

Affirmer, que Charlemagne ait voulu faire l’unité de l’Europe en tant que projet politique, est une affirmation qui ne repose sur aucun élément objectif, elle est le fruit d’une conceptualisation fortement idéologique d’événements dont, encore maintenant, nous ne possédons pas tous les tenants. C’est une conceptualisation qu’a projetée le mouvement romantique qui essayait de donner des lettres au mouvement révolutionnaire afin de se rassurer, d’oublier le flot de sang et de monstruosités dont il est l’auteur. Il fallait également se trouver une référence historique plausible pour favoriser le développement horizontal et vertical de la révolution en suggérant qu’il convenait de faire l’unité de l’Allemagne et l’unité de l’Italie ; c’est de l’ensemble de ces différents facteurs que se forgea l’idéologie nationaliste, un fléau monstrueux dont nous souffrons toujours et que l’Ancien Régime n’aurait jamais accepté.

L’empire de Charlemagne s’est imposé comme une logique qui concluait, pour son époque, un grand mouvement d’évangélisation, comparable au mouvement évangélisateur du 4émesiècle. Cette conclusion logique s’est imposée naturellement, car il convenait de stabiliser la nouvelle situation spirituelle et stratégique et permettre les consolidations nécessaires aux mutations socio-économiques et culturelles que cette période générait. L’empire carolingien, même séparé du royaume franc, géographiquement et politiquement, permit avec l’aide de l’Eglise et du royaume de France qui eut une place privilégiée, l’expression d’une identité culturelle, la nier, comme c’est malheureusement le cas dans la politique européenne actuellement, revient à désincarner l’action politique ce que ressentent parfaitement les citoyens, c’est renier sa propre identité, c’est renier sa génitrice.

 

Le génie de la monarchie française, mais surtout en matière de politique internationale, la dynastie capétienne, fut d’avoir eu l’intuition céleste de pressentir qu’il ne fallait à aucun prix permettre la réalisation de l’unité italienne pour pouvoir toujours s’opposer à l’unité germanique. Les rois de France eurent toujours la prescience que le grand danger pour l’Europe, en cas d’unité allemande, viendrait du duché de Prusse, ce qui se confirma avec la guerre de 70, puis de 14-18 et enfin avec celle 39-45.

 

L’Europe avait une unité, une unité native, que lui conféraient son identité culturelle et sa foi chrétienne malgré les deux schismes, orthodoxe et la réforme ; toutefois l’ampleur du schisme de la réforme ne fut pas compris tout de suite en dehors du domaine théologique, or il fut et demeure le soubassement de toutes les errances intellectuelles, il est la souche sur laquelle s’enracinent toutes les idéologies surtout antichrétiennes (confère : la lettre de septembre 2004). L’hérésie de la réforme généra un concept idéologique qui étendra sa pestilence sur l’ensemble du globe et obérera gravement l’avenir de l’homme, de sa patrie, de son univers à cause de son mortel principe du « libre examen » qui fait de l’homme sa propre mesure, une proposition blasphématoire et attentatoire à la dignité de l’homme qui se trouve piégé en lui-même et donc réduit. La mission humaniste et transcendante de la civilisation européenne est à jamais blessée, d’une blessure telle et avec une infection si constante qu’elle ne peut s’en remettre seule, elle ne s’en remettra jamais par elle-même. Sa guérison ne peut venir que de Dieu.

 

L’aboutissement, la conclusion de cette tragédie n’est pas encore atteinte, mais une fois atteinte, il se fera une sorte de concentration des effets les plus pervers de cette hérésie, nous aurons alors à beaucoup souffrir, mais avec la certitude d’une nouvelle éclosion, dont nous voyons les prémices, et qui est fort heureusement encore cachée dans l’entrelacs des Cœurs Unis de Jésus, Marie et Joseph. Un mystère incandescent de miséricorde et de justice.

 

Nous laissons, à Monseigneur Giovani Lajolo, secrétaire pour les rapports du Saint Siège avec les Etats et à son Eminence Monsieur le cardinal Poupard responsable de la commission culturelle du Saint Siège, le soin de la conclusion.

 

Nous citons des passages de Mgr. G.Lajolo lors de son intervention à l’occasion du troisième sommet des chefs d’Etat de gouvernement qui s’est tenu à Varsovie le 16 et 17 mai dernier.
« L’Europe ne sera aimée de ses citoyens et n’agira comme agent de paix et de civilisation dans le monde que si elle est animée par certaines valeurs fondamentales […] La promotion de la dignité humaine et des droits humains fondamentaux, dont en premier lieu la liberté de conscience et de religion ; la poursuite du bien commun dans un esprit de solidarité et le respect de l’identité nationale et culturelle. […] Ces valeurs sont de toute évidence partagées par tous. Elles doivent faire référence à l’histoire de l’Europe, car c’est ce qui constitue l’Europe dans son identité spirituelle.
Le rôle prééminent que le christianisme a joué dans la formation et le développement de ce patrimoine culturel, religieux et humaniste est bien connu de tous et on ne peut l’ignorer. […]
Le Conseil de l’Europe doit empêcher que le principe d’égalité ne mette en danger la protection de la diversité légitime et empêcher que le principe de la liberté individuelle soit délogé de son insertion naturelle dans la totalité des relations sociales. […] Les principaux défis auxquels l’Europe doit faire face sont : la menace nucléaire, l’apparition de formes de fondamentalisme politique et religieux, d’importantes migrations de peuples, des situations d’instabilité dangereuse même au sein de l’Europe. […] Je pense ici en particulier à la situation en Bosnie-Herzégovine et dans la région du Kosovo, toutes deux ayant besoin d’une solution fiable à laquelle on ne peut parvenir sans fournir de réelles garanties aux minorités. […] L’Eglise est convaincue que le message de fraternité, propre à l’Evangile, la vaste œuvre de charité des organisations catholiques, l’engagement dans le dialogue œcuménique et interreligieux, peuvent être unis de façon naturelle à l’engagement dans le dialogue politique, interreligieux et interculturel mentionné dans la déclaration finale de cette Assemblée à laquelle le Saint-Siège apporte volontiers son soutien. »

 

Citations du cardinal Poupard tirées de sa conférence donnée sur les racines chrétiennes de l’Europe à l’Université de Babes-Bolyai, en Roumanie : « l’Europe née de la volonté d’hommes de foi et de culture – Robert Schuman, Alcide De Gasperi et Konrad Adenauer – est l’unique modèle d’un ensemble géographique et humain qui puisse répondre aux exigences de la paix et de la liberté pour notre continent. Si l’Europe peine tant aujourd’hui à trouver sa véritable physionomie, c’est qu’elle est traversée par un ensemble de crises qui affaiblissent sa culture et l’empêchent de construire la « Maison Europe » dans la conscience des valeurs communes partagées dans la pluralité des cultures. […]Depuis deux millénaires d’histoire européenne, des hommes et des femmes de toute origine ont vu leur intelligence et leur sagesse humaine fécondées par la Révélation chrétienne qui, avec le mystère de Dieu, nous enseigne le mystère de l’homme, ce qui est bon pour lui et son semblable, et nous donne d’édifier la civilisation de l’amour pour le plus grand bonheur de tous les peuples. […] Aujourd’hui, des pans entiers de l’Europe semblent devenus comme étrangers à cette Parole de vie. Une multitude d’hommes et de femmes sont comme emportés loin de Dieu et de l’Église par une culture de l’indifférence marquée par l’éclipse de Dieu. La Roumanie, l’Allemagne, la France, l’Espagne, l’Italie, la Pologne, la grande majorité des Nations européennes a plongé, au long des siècles, ses racines dans la foi chrétienne. L’Europe y a puisé des valeurs qu’elle a répandues dans le monde par ses philosophes et théologiens, hommes de lettres et artistes, hommes de science et hommes d’État, tout autant qu’à travers ses saints. Elle a développé une culture dont l’ouverture à l’universel, le sens de la dignité et des droits de toute personne humaine, quels que soient sa race, sa condition sociale et son âge, sont autant de phares pour les nations.[…] . Nous nous trouvons aujourd’hui, un peu partout dans le monde, confrontés à des mutations telles que les cultures traditionnellement chrétiennes ou imprégnées de traditions religieuses millénaires – c’est le cas en Afrique et en Asie – se trouvent ébranlées. Le développement de l’économie au niveau mondial tend à uniformiser les comportements, et la recherche du profit pour lui-même en vient à déshumaniser le vaste monde du travail et des échanges entre les hommes, sans parler des conséquences désastreuses sur les familles. […] Nous assistons à une sorte de vaste ébranlement d’un monde qui perd ses fondements. Après avoir proclamé la mort de Dieu, il assiste comme frappé d’impuissance à l’agonie de l’homme précaire, errant dans les déserts qu’il a créés. Dès lors, il s’agit, en greffant la foi sur les cultures, de redonner vie à un monde déchristianisé et de rendre aux valeurs qui guident encore la société, leur sève évangélique, « l’eau vive » de Jésus à la Samaritaine, pour un jaillissement en vie éternelle. […] À l’heure de l’Europe comme à celle de la mondialisation, l’un des grands défis qui se posent à nos hommes politiques et aux citoyens qui les choisissent, est celui des identités culturelles. […]Que recouvre l’idée de l’Europe ? Si la question se pose, c’est qu’elle ne trouve pas de réponse convaincante par sa délimitation dans un espace géographique. Il s’agit en réalité d’un concept « culturel », riche de deux millénaires d’histoire, né d'un processus qui s’origine fondamentalement dans l’annonce de la foi chrétienne. Certes, l’Europe est actuellement un ensemble de nations laïques, mais toutes ont un fondement chrétien même si elles semblent – ou du moins leurs dirigeants – aujourd’hui l’oublier, voire le nier, au moins le passer sous silence – aphasie, amnésie, ce qui est du reste un phénomène très récent. […]En réalité, même dans la période où l’Europe est apparue comme une grande entité indiscutable, elle (la foi) s’est toujours distinguée par la richesse et la diversité de ses peuples et de ses nations. Elle possédait pour cela un élément unificateur, la foi chrétienne, demeurée indivise pendant plus de sept siècles. […]En réalité, même dans la période où l’Europe est apparue comme une grande entité indiscutable, elle s’est toujours distinguée par la richesse et la diversité de ses peuples et de ses nations. Elle possédait pour cela un élément unificateur, la foi chrétienne, demeurée indivise pendant plus de sept siècles. […]Mais comment libérer l’homme ? Pour Robert Schuman, l’Europe doit retrouver son âme, c’est à dire le principe qui la fait vivre et lui donne d’être elle-même, avec sa propre identité et la mission qui est la sienne à l’aube du troisième millénaire. Le rationalisme qui prétend libérer l’homme de l’obscurantisme, suscite en réalité ses propres mythes pour sa survie. Le temps n’est plus aux grandes idéologies qui, de Feuerbach à Sartre, ont sécrété un athéisme virulent contre l’Église. Elles ont laissé place, nous le constatons, à une sorte de « mythisation des valeurs » sur lesquelles les politiciens entendent fonder la société de demain. […]Certes, l’Église n’est pas contre le progrès, la science ni la liberté : elle n’a cessé, depuis deux millénaires, de favoriser à travers universités, hôpitaux et institutions sociales, le déploiement des connaissances, la démocratisation du savoir et l’approfondissement des sciences, le progrès de la justice et l’accroissement de la solidarité, le développement des peuples et la défense de la dignité de la personne humaine. Pour l’Église, il n’est de progrès, de liberté et de science que pour le bien de l’homme. Pour l’Église, en démocratie politique, service du bien commun, la seule norme indiscutable est la personne humaine : Dieu l’a voulue pour elle-même à son image et à sa ressemblance, et lui a conféré une dignité incomparable et intangible en s’unissant à elle par son Incarnation en Jésus Christ, le Fils éternel du Père qui a pris chair dans le sein de la Vierge Marie au matin de l’Annonciation, à Nazareth. Libérer l’homme, c’est le rétablir dans sa dignité d’homme, et lui donner de pouvoir se situer dans sa propre vocation : c’est le libérer des sortilèges de la modernité qui en fait la victime du progrès économique à tout crin, de scientifiques agissant sans normes éthiques, de marchands d’illusions à la recherche du profit à tout prix qui l’enserrent dans les filets de l’hédonisme, les liens de la drogue, l’esclavage des sens. Ce n’est pas de la religion que l’homme doit se libérer, mais du mythe d’une société sans référence à Dieu, qui serait l’idéal d’une humanité sans âme et sans propre identité. Libérer l’homme, c’est le soustraire au positivisme érigé en philosophie d’État, c’est lui donner de construire une société d’amour, de justice et de paix, une Europe où une laïcité réelle, au rebours du laïcisme, permette la reconnaissance du pluralisme religieux et respecte la pleine existence publique des religions et leur réelle participation aux débats de sociétés, à leurs enjeux, et à leur solution humaine. »

 

Voici les principales citations qui nous semblent résumer en vérité la cause et le but de notre démarche, en notre qualité d’intellectuel chrétien catholique. Nous voudrions ajouter que nos analyses sur la nature et les conséquences du schisme de la réforme que notre rédaction répète régulièrement ne sont en rien une opposition à l’esprit de l’oecuménisme initié par les différents papes à l’issue du Concile Vatican II, mais nous avons le souci de bien faire comprendre les raisons intellectuelles et spirituelles de notre décadence présentement établie dans notre génération.   On ne peut assumer l’histoire si on la nie. Gerber d’Aurillac.


 

 

 

 

 


 

BREFS D’ACTUALITE

 

 

 


De la Situation au Liban et de la Loi Electorale

 


 

Le 11 mai dernier le Conseil des Evêques Maronites du Liban a rédigé un communiqué sur la loi électorale 2000.

 

Le départ des Syriens du Liban n’est en rien un cadeau de paix, non qu’il faille regretter ce départ, car tout pays a le droit à sa souveraineté, à son indépendance souveraine, mais ce départ entre dans un vaste plan qui reprend l’idée de Laurence d’Arabie, idée qui lui avait été soufflée par les commandites des sociétés occultes, les illuminati, et qui consiste à la création d’un grand Moyen-Orient, l’un des dix empires du prochain gouvernement fédéral mondial.

 

Pour atteindre cet objectif, il faut appliquer l’accord de Rabat qui consiste, entre autre, à l’éradication des poches chrétiennes et juives de cette région majoritairement arabo-musulmane. Les pouvoirs politiques qui oeuvrent dans ce sens ne sont que les exécutants des basses œuvres des mouvements occultes très anti-chrétiens, très anti-religieux et donc très haineux de l’homme qu’ils veulent asservir et amener au blasphème afin de le séparer à jamais de son amitié avec Dieu. Le Soudan en est malheureusement le laboratoire, c’est la raison pour laquelle, comme pour le Rwanda, l’Europe s’en émeut à peine ; ce qui est tragique, c’est que les musulmans croient que se faisant ils servent leur puissance et leur conception de Dieu, alors qu’on les mène par ces actions à un autre but, forgé par les mêmes esprits infernaux, à se détruire, à donner le prétexte de leur propre destruction.

 

Afin d’obtenir le départ forcé des chrétiens de cette région, pour le moment le Liban, les Etats-Unis, à la mort de Hariri, se sont précipités pour reconnaître le mouvement chiite comme un parti normal, seul mouvement politico-religieux du Liban à être resté armé. Cette attitude des Etats-Unis n’eut pas été possible si Mr. Hariri avait été encore de ce monde, c’est pourquoi, il apparaît de plus en plus plausible que cet assassinat fut commandité par les services secrets occidentaux en association avec les services secrets israéliens qui, pour le même projet, veulent l’affaiblissement et la disparition des chrétiens de cette région.

 

Dans ce contexte, on comprend que le Conseil des Evêques s’émeuve de l’adoption de la loi électorale 2000 qui écarte les chrétiens de la vie politique – ce qui démontre que la notion de tolérance, de respect de l’homme non-musulman, chez les musulmans, est une vaste rigolade qui, malheureusement, se termine toujours dans le sang -, alors que cette loi contredit l’accord de Taëf qui stipule le partage parlementaire moitié-moitié, c'est-à-dire 64 sièges pour chacun, alors que cette loi n’en prévoit que 15. Dans ce cas, les chrétiens n’auraient aucun droit à l’expression politique, ce qui est d’une grande injustice, car ce sont les chrétiens qui ont obtenu la création de l’Etat du Liban et son indépendance après la guerre.

Si cette loi venait à être maintenue et appliquée, il est à craindre qu’il y aurait de nouveau un danger de guerre civile qu’on n’hésiterait pas à mettre sur le dos des chrétiens, l’Europe n’est pas à une lâcheté de plus…

 

Ce conflit que les puissances inféodées aux enfers recherchent, aura une expansion voulue vers la Syrie puis la Jordanie, ce qui ne manquera pas de ravir les illuminati et leurs principaux bailleurs de fonds qu’est la famille régnante d’Arabie-Saoudite entre autre.

 

Fort heureusement l’heure du Diable est aussi celle de Dieu…


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’Islam religion de tolérance…

 


 

L’Arabie-Saoudite est un Etat souverain, membre de l’ONU et donc dans l’obligation de respecter les engagements que cette qualité induit. Or, voilà que la police religieuse, de ce redoutable pays, vient d’arrêter 40 chrétiens de nationalité pakistanaise, jetés en prison depuis le 23 avril, parce qu’ils assistaient à une messe de rite catholique dans un appartement privé. L’existence de cette police religieuse ne semble nullement empêcher nos dirigeants occidentaux de dormir, eux si soucieux des droits de l’homme ! Mais il est vrai qu’il ne faut pas fâcher le pétrole, voyons, voyons qu’est-ce qu’un principe, qu’est-ce qu’un homme, qu’est-ce qu’un catholique auprès d’un baril de pétrole ? Il n’avait qu’à ne pas être catholique !

 

Le Vatican a pressé le gouvernement pakistanais d’intervenir pour sauver ses ressortissants, mais les responsables de ce pays n’ont pas encore réagi, malgré l’intervention de Mgr. Laurence Saldanha, Président de la Commission Justice et Paix du Pakistan. Seul, son éminence le cardinal archevêque de Marseille, Monseigneur Panafieu, est récemment intervenu à ce sujet dans le silence assourdissant des épiscopats français et européens, si soucieux semblent-il de favoriser le Oui du référendum. De quoi vous mêlez-vous ? Assumez d’abord votre charge de pasteur, vous qui êtes ordonnés à la charité d’abord en Eglise ! Arrêtez de lécher le cul des princes qui nous gouvernent, ils se foutent de vous !

 

Todd Nettuton de l’organisation « Voice of Martyr » la Voix des Martyrs, a fait remarquer qu’en Arabie-Saoudite, les chrétiens étrangers qui viennent de pays à faible pouvoir politique et économique sont plus persécutés que les autres. « Ces pakistanais pourraient rester plus longtemps en prison voire ; dans de nombreux autres cas, on est même allé jusqu’à la peine de mort. »

 

Et nos autorités politiques se présentent comme les fondateurs d’un avenir souriant ! Faites moi rire encore un peu, un peu, puis nous pleurerons !


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

Le sang coule à Perpignan !

 

 

 

 


 

 


 


 

Les quartiers Saint Jacques et Saint Matthieu sont les quartiers intra-muros de la ville les plus désolés où la misère morale est le fruit d’une misère sociale et économique savamment entretenue par un personnel politique qui, depuis 40 ans, pratique le clientélisme, prétendre le contraire, c’est affirmer que les rues de ces quartiers sont pavées d’or !

 

La pratique clientéliste d’une municipalité peu pourvue en matière d’honneur a favorisé, au sein de la communauté gitane, un sentiment d’impunité tout en développant une dépendance infantilisante, créant un dangereux sentiment de français de seconde zone. Cette pratique a contribué à l’extinction de la culture de l’honneur et le désintérêt des valeurs culturelles et traditionnelles indispensables à sa vie et à son insertion à part entière.

L’étrange dépendance de cette communauté à l’assistanat a développé l’implantation de réseaux mafieux où se pratique sans vergogne le trafic de drogue et d’autres dérives toutes aussi coupables.

 

 

L’implantation voulue et organisée de la communauté maghrébine à côté de la communauté gitane, dans ce quartier, fut une sottise, mais aussi une volonté politique clientéliste dite : ‘d’opposition’… Que ne ferait-on pas pour assurer sa réélection ?

 

Dans cette communauté maghrébine s’est également installé un réseau mafieux, car en elle se développe une grande misère ainsi que des courants intégristes d’une extrême dangerosité. Tous ces facteurs contribuent au développement de tentions, de rivalités qui ne pouvaient qu’aboutir à ce que nous connaissons maintenant.

 

Toutefois, il eut une période durant laquelle tout semblait encore possible, un prêtre, le Père Thomas Sigler, établi sur la paroisse de Saint Jacques, fit un travail pastoral et social remarquablement efficace. Il réussit à faire communiquer ces deux communautés entre-elles, à faire reculer le trafic de drogue au point qu’il pût enlever les barbelés du presbytère. Sa présence était un signe vivant de paix et d’espoir pour ces communautés si éloignées de la culture chrétienne.

 

Mais voici qu’après le départ de Mgr. Fort, des prêtres et des laïcs, adonnés à des engagements contraires à la discipline de l’Eglise et aux principes évangéliques, unis à d’autres prêtres d’inspiration traditionaliste, très conservatrice, firent l’impossible pour faire partir ce prêtre, employant des procédés honteux, indignes… Et aujourd’hui, ils s’étonnent de ce qui se passe à Perpignan ? La danse des faux-culs se joue-t-elle sur l’air d’un requiem ?

 

Dans quelques jours, la communauté de l’Oratoire va nous quitter, chassée par notre évêque, André Marceau, pour satisfaire autant ses options personnelles que le souci d’accorder satisfaction à ce groupement de prêtres et de laïcs ombrés de mai 68 ou de chants latins, sans aucun soucis quant à la réalité de notre église locale, alors que nous manquons de prêtres… Ces prêtres signes vivants et authentiques de réconciliation, de paix et d’espérance !

 

Depuis très longtemps, notre église diocésaine voit sa charité la déserter pour la satisfaction de prêtres prétentieux, apostats, figés dans une conception idéologique de l’Eglise, qu’il s’agisse de prêtres modernistes ou des autres, tous deux sont des scandales de non-charité, et pour notre malheur, nous avons un évêque d’une vertigineuse incohérence, d’une rare incapacité pastorale.

 

La conjonction de la faillite de la hiérarchie catholique avec celle de notre personnel politique, toutes tendances confondues, a produit les scènes de violence que nous connaissons, et il y a tout lieu de penser qu’il y aura d’autres conflits de ce genre.

 

La solution est plus que jamais dans le cœur des hommes de prière, dans le cœur des hommes droits.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

Quand le Service Public d’Information se déshonore… !

 


Dimanche 5 juin, une quarantaine de militants d’Act-Up s’introduisait dans la cathédrale de Notre Dame de Paris pour provoquer un scandale.

Ces militants voulaient célébrer le premier anniversaire du mariage homosexuel acté illégalement à Bègles. Ils avaient projeté de parodier un mariage entre deux lesbiennes.

Il s’avère que la chaîne de service public, France 3 était tout à fait complice de ce projet.

Jusqu’où peut aller l’indignité, l’irrespect du service public, son dévoiement ?

Jusqu’où peut aller le non-respect exprimé envers les Français, les catholiques et toutes les autres religions attachées au respect de la morale et de la loi naturelle ?

Voyons si ce gouvernement et l’autorité de tutelle laisseront impunis les responsables de cette chaîne !


 

 

 

 

 

 

 


                DELUGE                                                                      BABEL


 

LE PECHE ORIGINEL


 


 

« Voici l’histoire de Noé. Noé était un homme juste, irréprochable parmi ceux de sa génération. Noé marchait avec Dieu. Noé engendra trois fils : Sem, Cham et Japhet. Or la Terre s’était corrompue devant Dieu et la Terre était remplie de violence. Et Dieu vit la Terre et voici qu’elle était corrompue, car toute chair avait corrompue se voie sur Terre. Dieu dit alors à Noé : « La fin de toute chair est venue devant moi ; […] je vais les anéantir de la Terre. […] Le déluge fut de quarante jours sur la Terre […] Et les eaux grossirent sur la Terre pendant cent cinquante jours. »

(Gen. VI v.9 à 13, VI v. 17 à 24)

 

Ce récit est-il historique ?

Nous répondons : « Oui ! » La Bible, n’est-elle pas le livre de la vérité ? Et nous savons que la Révélation ‘Hébraïco-judéo-chrétienne’ n’est en rien un mythe ni une construction mythologique, même si les rédacteurs archaïques de la Bible se sont servis du langage mythologique pour expliquer, illustrer un fait réel, un fait historique.

 

Plusieurs religions et cultures antiques mais aussi actuelles ont un récit historique concernant un événement cosmique aboutissant à un déluge. Comment expliquer cette similitude culturelle ?

Il nous semble que l’explication la plus plausible, la plus conforme à la rigueur intellectuelle, est dans le récit de l’épisode relatant la confusion des langues qui eut lieu à Babylone. En effet, Dieu voyant que l’humanité, renouvelée dans le déluge, ne lui obéissait pas, car elle se concentrait autour de la pyramide de Babel au lieu de se répandre sur toute la surface de la Terre, ordonna la confusion des langues, ce qui contraint cette génération à se disperser sur la surface de la Terre.

 

Les tribus, éloignées de leur centre culturel et entre elles, se trouvant en possession d’un langage différent, transmirent une tradition orale et écrite qui ne pouvait que s’altérer. Il est donc plus que probable que les différents récits d’un déluge parlent confusément d’un seul grand événement. Aussi, il nous semble peu sérieux d’étayer l’hypothèse selon laquelle les divers récits sur le déluge prouveraient La construction mythologique de la Bible. C’est un postulat un peu simpliste. Il se trouve que certains savants, d’éminents géologues, qui surent se préserver des aliénations idéologiques des théories de l’évolution, affirment qu’il y a bien eu un déluge universel, que la Terre a bien été noyée.

 

Nous savons, qu’en histoire, un fait qui n’est pas prouvé n’implique pas qu’il n’ait pas existé à moins qu’il soit contredit par d’autres faits établis, mais là aussi il faut être prudent, car un détail peut venir tout remettre en cause. Or, les arguments avancés pour justifier la nature exclusivement mythologique de ce récit viennent de la technique de datation des fossiles, or nous savons qu’il en existe une toute différente qui procède d’une découverte capitale quant à l’accumulation sédimentaire des fonds marins comme des fleuves.

 

La première des théories dit : que l’accumulation sédimentaire se fait par empilage vertical. 

 

La seconde théorie procède de l’observation des carottages des fonds marins et des fleuves : Les couches sédimentaires s’établissent par banc – théorie confirmée par des expérience en laboratoire -, ce qui signifie que le fossile le plus proche de la surface du sol est le plus ancien, alors que celui trouvé au fond d’une fosse est en fait le plus récent.

 

La compréhension de la Bible souffre des interférences produites par les théories élaborées au tour de la théorie mère de l’évolutionnisme de Darwin, c’est ce qui explique en partie la crise du modernisme toujours présente et douloureuse dans l’Eglise.

 

Dieu créateur a-t-il pu juger cette génération et lui infliger pareille sanction ?

Oui, car Dieu est Dieu ! Il n’a de compte à rendre qu’à lui-même.

 

Mais voyons, voyons ! N’y aurait-il pas là violation des droits de l’homme ?

Il se peut que la seule réponse convenable soit le fou-rire de l’âne. Que voulez-vous braves gens, Dieu est une personne, un être unique. Il n’est pas un rêve, et cela il ne s’en excuse pas.

 

Dieu a-t-il prévenu cette corruption ?

Peut-on imaginer un père qui ne fasse pas l’impossible pour sauver ses enfants ? Il a sauvé Noé, c’est que Noé a su librement rester dans une intimité avec son Dieu, qu’il n’a pas rejeté le Dieu d’Adam et Eve. Dieu a tendu la main à cette génération, il lui a communiqué des interdits, que ne l’a telle écouté ?

 

En observant l’histoire de l’humanité, nous constatons combien il lui est facile de s’autodétruire, de s’autodétruire à l’intérieur d’elle-même. Nous le savons bien, un destructeur, un prédateur, sauf cas de folie, ne fait son mal que parce qu’il a été détruit ou qu’il s’est volontairement détruit ou bien encore parce qu’il s’est laissé volontairement détruire comme l’illustre Himmler, le plus proche collaborateur d’Hitler.

 

Nous sommes au seuil du mystère d’iniquité, sanctuaire de la dramatique humaine, le point le plus obscure de l’être humain sur lequel s’articule son libre arbitre : entre le murmure de Dieu et celui de Satan, l’homme décide seul… Et à ce seuil là, nul ne peut parler, car l’acte qui se pose exprime l’ineffable grandeur de la créature, grandeur qui la dépasse, et qui, selon la qualité de cet acte, brisera à jamais cette grandeur ou la surélèvera.

Dieu et Satan ou Lucifer, pour des raisons opposées, irréconciliables dépendent de cet instant : l’un est une dépendance d’amour et de miséricorde, l’autre est une dépendance de haine et d’absolu égoïsme.

 

Comment pourrait-on s’étonner de la corruption de la génération du déluge, nous qui vivons en témoins brûlants d’une actualité qui ne déroule que corruption, décadence morale, perte de l’intelligence de la loi naturelle, décadence spirituelle, sociologique que des esprits exaltés en eux-mêmes voudraient banaliser quand ils n’essayent pas de l’imposer comme une norme de vie. Pourquoi s’étonner alors que Dieu, voulant la sauver, car elle s’était mise en danger dans son principe de génération, ait décidé le déluge ? Sans doute parce qu’intuitivement notre génération est bien proche de celle du déluge ; en 1950 Jésus confie à une âme privilégiée : « […] L’humanité d’aujourd’hui est plus corrompue que celle du déluge. », et entre temps le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous ! Les pères de l’Eglise enseignent que Dieu n’intervient dans sa justice qui est aussi miséricorde sur l’ensemble de l’humanité que si elle s’est mise en danger dans son principe. Nous ferions bien de réfléchir sur notre propre génération, l’homme est à ce point satisfait de lui-même qu’il ne se met pas en danger seulement dans son principe de génération, mais il met en danger le principe matériel de toute la création.

 

Dieu est celui qui donne la vie, puisqu’il la possède et qu’il en est le principe et la cause, car il est Dieu, pourquoi faudrait-il qu’il ne puisse la reprendre, lui, qui dans son fils Unique, n’a pas hésité à la perdre pour nous ? Un peu de bon sens et surtout, sortons définitivement du cartésianisme, du romantisme et de leurs cortèges de perversions intellectuelles et spirituelles.

Qui sommes-nous pour juger de l’acte de Dieu ? Un pinceau peut-il juger celui qui le meut ?

Quelle face montrera notre génération au jour du jugement ?

 

La filiation d’Adam à Noé est donnée pour, entre autre chose, signifier que Dieu fut toujours servi par un petit nombre de fidèles duquel descend Jésus fils de David. Mais toutefois, le plus important n’est pas la filiation génétique mais celle de l’esprit, même si l’un n’empêche pas l’autre. C’est cette filiation de l’esprit qui a valu à l’humanité de ne pas disparaître complètement, qu’il nous souvienne de l’épisode qui montre Moïse intercédant pour le peuple élu, toujours infidèle : « […] Retire-toi de ma présence, je vais exterminer ce peuple et je t’en susciterait un autre de ces pierres. » ; paroles que reprit Jean le Baptiste dans sa prédication au désert.

 

Nous mesurons, autant qu’il nous est possible par notre pauvre intelligence, la gravité du péché originel et ce qui apparaît, c’est l’incontournable exigence d’accueillir l’homme dans la totalité de sa vérité, sans rien exclure de tout ce qui le fait et de tout ce qui est capable de le défaire.

L’homme n’est ni un rêve mauvais ou angélique pas plus qu’il n’est un mythe. Délivrons-nous des morsures pestilentielles des idéologies, car elles procèdent toutes d’un principe menteur et illusoire qui consiste à projeter l’homme rêvé et sa société future pour masquer sa profonde misère et sa dépendance, mais aussi et peut être plus qu’il n’y semble, sa trop grande grandeur, son insupportable dignité qui ne peut se réduire au rêve toujours féroce et sanguinaire de ceux qui ne supportent pas la condition de l’homme blessé.

L’être humain est si petit qu’il a besoin de l’autre pour vivre, mais il est si grand que sa mesure n’est pas l’autre, n’est pas son semblable, mais Jésus-Christ, le Fils Unique de Dieu, le Verbe Incarné.

L’homme ce n’est que çà, mais c’est tout çà et rien que çà !

Aussi, si le péché originel est immense, il est toutefois moins grand que l’homme, il n’appartient qu’à lui-même, en sollicitant la grâce de Dieu, de ne pas être réduit en lui et ainsi Dieu l’aidera à fin qu’il puisse devenir ce à quoi il est appelé à devenir, c'est-à-dire à l’accomplissement de tout l’être de sa personne : « […] vous serez comme des dieux, […] vous deviendrez semblable à Dieu, c'est-à-dire participant à sa Gloire […]. »

 

L’erreur fatale d’Occam qui rejeta la métaphysique, l’effarante hérésie de la réforme protestante dont aucun courant ne peut prétendre être une église comme l’a si bien enseigné le cardinal Ratzinger, Benoît XVI, l’influence très perverse de Descartes et enfin la crise du modernisme avec ses infestations idéologiques, amènent beaucoup de catholiques à ne plus croire en la réalité historique du péché originel, allant jusqu’à envisager qu’il soit un mythe, une rêverie fantastique, une invention humaine pour assujettir l’homme. Ils se trompent et sont gravement trompés.

 

Si vraiment vous ne croyez plus en l’historicité du péché originel alors vous n’êtes plus chrétien, pour vous le sacrifice du Christ Jésus est vain, car cela revient à dire que votre prétendue foi en Jésus-Christ comme Sauveur n’est plus une foi mais une adhésion intellectuelle, artistique, romantique à un mythe, à une œuvre fantastique et donc, vous ne croyez pas à l’efficience du Sacrifice de Jésus-Christ vrai Dieu et vrai homme.

 

C’est à la lumière de la vie de Jésus-Christ le Messie que s’illumine et se comprend l’intégralité de la Révélation judéo-chrétienne, car c’est en lui qu’elle s’accomplit.

 

On ne peut se dire du Christ-Jésus et refuser de croire en la réalité historique du péché originel, évènement tragique reçu dans l’histoire de l’homme, l’ouvrant par un Non de tonnerre. Mais c’est dans l’écho d’un OUI de tonnerre d’amour que s’accomplira et se récapitulera toute l’histoire de l’homme en tant qu’individu et personne, que s’accomplira et se récapitulera toute l’histoire de l’humanité.

 

Dieu est Dieu et son Fils Unique est notre Sauveur, Incarné en Jésus-Christ le Fils de David, le Fils de la Vierge Marie Immaculée.

Désiré Wasson. 

 


(Dans le courant de l’année nous proposerons un livret reprenant tous les articles parus sur ce sujet.)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


LE LUNDI DE PENTECOTE

 

 


Le Lundi de Pentecôte est-il véritablement un jour de solidarité ?

 

L’idée de faire une loi pour obliger les travailleurs à travailler un jour chômé pour financer l’accompagnement des personnes handicapées, dépendantes, est-il en soi un acte de solidarité ?

Mais pour qu’il y ait solidarité ne faudrait-il pas que la décision prise soit juste ?

Peut-il y avoir une solidarité sans justice ?

 

Cette loi est d’abord révélatrice d’une politique aux incohérences criantes, aux contradictions quasi rigolotes, car enfin, notre gouvernement n’a-t-il pas fait de la baisse des impôts l’axe de sa politique économique ? Or cette journée est belle et bien un impôt directe sur le revenu, et cet impôt pénalise particulièrement les ouvriers, la personne au revenu modeste !

 

Alors pourquoi cette loi ?

 

L’année caniculaire eut le mauvais goût de mettre en évidence la décadence morale de nos sociétés modernes, de nous démontrer, dans le quotidien de la vie ordinaire, la barbarie de cette société, son inhumanité.

Devons-nous nous en étonner ?

Soyons honnêtes un court instant, le temps d’un éphémère examen de conscience : une société qui a forgé son confort, son mode de vie sur l’immolation de l’enfant à naître comment pourrait-elle être humaine ?

 

Il ne s’agit pas d’être humain en s’exprimant par des soubresauts de fausses et élégantes indignations ni ces sortes de dégueulis d’affectivité de morveux mal torchés ni de participer à de grands élans de solidarité surtout quand c’est très loin, non, pas du tout ce genre glorieux d’humanité ! Non, une humanité paisible, discrète, qui sait suer pour le sourire d’un enfant, qui sait pleurer avec le vieillard, cette humanité là disparaît, elle n’est pas socialement moderne, elle n’entre pas dans le plan de carrière, elle n’est d’aucun confort.

 

La légalisation de l’avortement et sa suite de lois contraires non pas seulement à Dieu directement, mais opposée à la loi naturelle, produit un effondrement progressif des consciences, effondrement radicalement aggravé par la terrible loi de bioéthique votée en juillet 2004.  Il ne faut pas se leurrer, nous allons assister à un renforcement des égoïsmes, de la criminalité, un refus à l’espoir au quotidien. Il est à noter que la génération qui fut victime de cette année caniculaire fut celle qui décida des choix de notre avenir actuel !

 

Ce drame de civilisation, plus que climatique, ne fut pas assumé par le gouvernement, ce ne fut que beaucoup plus tard que l’on consentit à remercier un ministre de la santé particulièrement incompétent, odieux, mais comment pouvait-il en être autrement, puisque monsieur Mattei fut le rédacteur principal de la loi de bioéthique, encore l’a-t-on pourvu d’une charge éminente, Président de la Croix Rouge, de quoi rire, Non !

 

Il n’y eut pas même une excuse de ce gouvernement en vacances ! Mais en amont, le tout premier responsable de cette carence sociale est toute la classe politique qui n’a pas su ou pas voulu prévoir… Alors pour empêcher la mise en accusation de cette classe politique et pour couvrir l’évidence de cette décadence morale, on a inventé le jour de solidarité, on l’a fait de telle manière que, dans la façon de l’expliquer, on fasse naître un sentiment de culpabilité envers ceux qui oseraient le contester, le remettre en cause et aussi pour obtenir le plus large agrément du peuple.

 

Fallait-il désobéir à cette injonction de travail ? Oui !

 

Non par refus de solidarité mais parce que le peuple n’a pas à payer pour deux lourdes lâchetés : 1er une dramatique et récurrente absence de politique familiale et ce depuis la seconde guerre mondiale. 2eme l’incapacité à annuler la loi des 35 heures et le refus maladif de remettre à plat, une fois pour toute, la politique sociale et économique, ce qui implique la responsabilité des syndicats.

 

Nous avons constaté que l’incidence économique de cette décision porte sur un nombre non négligeable d’activités professionnelles pourvoyeuses d’emplois, surtout dans le secteur du tourisme, sans compter les incidences sociales, grèves … Il était prévisible que des employés se retournent contre leur entreprise pour le payement de cette journée de travail forcé.

Est-ce bienvenu pour les investissements et le problème de la délocalisation ?

 

Cette décision malheureuse et lâche est venue surcharger un climat social tendu dans lequel le sentiment d’injustice s’auto-nourrit de toutes les déceptions objectives. La légalité d’une décision n’enlève rien à la bêtise dont elle se gonfle !

 

Cette journée de solidarité ressemble à s’y méprendre aux corvées seigneuriales. Et on n’a même pas pitié de nos amis les ânes, victimes désignées d’un effarant fou rire ! Cette loi, avec bien d’autres décisions, va venir plomber l’électeur et la recherche justifiée d’un espoir.

 

La France avec l’Allemagne mais pour des raisons sensiblement différentes, sont les plus aliénées des nations par cette sorte de servitude putride, librement consentie, aux idéologies qui ont pourtant démontré leur incapacité à l’espoir et leur machinerie criminogène, elles obèrent toutes perspectives d’avenir. Rien n’est plus néfaste que la captation du concept de justice par l’idéologie. C’est la principale cause de l’absence de politique familiale.

 

Il ne peut y avoir une véritable et fructueuse politique sociale si la famille continue d’être regardée comme un obstacle à la modernité, si elle continue de subir les assauts pervers des sociétés occultes qui voient en elle un obstacle à la réalisation de leur projet scélérat. La crise économique serait moins grande, moins profonde, si tous les Etats acceptaient de remettre à plat l’ensemble de leur politique sociale et de recentrer la famille dans le champ très inhumain de l’activité économique. La famille est le fondement naturel de toute société.

Il faut accepter de verser un appointement de 1000 Euros au conjoint qui reste à la maison, au foyer, dès le premier enfant et jusqu’à l’âge de la retraite, étant entendu que sur cet appointement on cotiserait comme tous les salaires. D’une part, on n’aurait plus de problèmes de natalité, d’autre part les enfants se sentiraient aimés, objets de toute l’attention dont ils ont besoin, il y aurait moins de problèmes de délinquance juvénile, les personnes âgés et les autres dépendants seraient mieux pris en charge par le milieu familial et surtout, on arrêterait radicalement la paupérisation, et les problèmes de logement seraient mieux réglés. Les autres aides seraient alors adaptées au revenu global du foyer et en fonction des personnes dépendantes à charge. Ce qui en définitif ferait faire de bien importantes économies à l’Etat.

 

La politique familiale doit être impérativement l’objet de toutes les attentions si on veut redresser et resserrer les liens sociaux de plus en plus électifs par l’argent. Il n’y aurait plus de Lundi de Pentecôte travaillé pour des clopinettes !

 

Celui qui décidera cette politique sera un héro national ! Et ce serait enfin la victoire du bon sens en politique ! Et peut être arrivera-t-on à convaincre les francs-maçons et autres ombres à entrer à la Grande Chartreuse. Pauvres loups !   Sully, ministre du roi Henri le quatrième.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

HISTOIRE DE L’EGLISE (suite…)


 

 

Les pays du Caucase :

 

Dans l’avancée des églises orientales, l’évangélisation s’associe étroitement au développement de la culture, à l’élaboration des langues qui véhiculent un esprit national. Le christianisme atteint l’Azerbaïdjan d’aujourd’hui, c’est Meshrop qui élabore un nouvel alphabet pour qu’on puisse rédiger la langue parlée et ainsi transmettre le message évangélique et fonder une église locale.

 

Il en sera de même pour la Géorgie, qui fut appelée aussi Ibère, et qui fut longtemps la convoitise de Rome et de l’Iran. C’est une femme qui fut à l’origine de la conversion de cette région : Sainte Ninon ou encore Christiana, la chrétienne. Il s’agirait d’une esclave enlevée dans une razzia, elle sut s’imposer à la famille royale, par ses nombreuses guérisons. Le roi Miriam se convertit vers 330 et sa conversion entraîne celle de son peuple. A sa demande, Constantinople envoie un évêque et des prêtres, l’église Géorgienne s’organisa bientôt et fut assez vite autonome. Dans ce cas également, on crée un alphabet qui sert à noter la langue vernaculaire et ce sera le début d’un grand développement de la culture chrétienne, la traduction des deux Testaments et des actes de gouvernement de l’Eglise.

 

La pénétration en terre Arabe est faible, certaines tribus se convertissent, entre autre celle de la reine Maouwia, elle eut un évêque, le saint moine Moïse qui siégea au Sinaï à Pharan. 

 

L’Ethiopie :

 

Froumentios et Aédésios accompagnaient leur précepteur dans un voyage d’exploration ; leur navire fut attaqué sur le côtes de Somalie ; ces deux jeunes seuls survivants, furent amenés comme esclaves au roi d’Ethiopie en sa capitale d’Axoum. Ils eurent vite la confiance du roi, à sa mort, la reine mère leur confia ses enfants, c’est alors qu’ils commencèrent l’évangélisation. Ils obtinrent la bienveillance du roi Ezânâ qui finit par se convertir. Mais, malgré le soutien de Saint Athanase, ce n’est qu’au 5eme siècle que ce pays se convertira.

 

L’inculturation de la révélation Judéo-chrétienne se fit par le même mode opératoire, la langue, le Géez adopte un alphabet sémite d’origine arabe, seule langue sémitique à noter complètement les voyelles. Ils eurent très vite une traduction et une église fortement encrée dans le Credo de Nicée, grâce à son premier évêque Froumentios. Elle ne fut pas atteinte par l’arianisme.

 

Les Germains et Wulfila :

 

En ce 4eme siècle, les tribus germaniques se font connaître aux marches de l’empire, les goths, installés entre le Danube et le Dniepr, sont les premiers à entrer en contact avec le monde chrétien de Crimée et de Drobogea. Mais c’est à l’initiative de Wulfila que s’organisèrent des missions évangélisatrices. Son nom indiquerait qu’il serait de sang mêlé. Il était le petit fils de chrétiens de Cappadoce enlevé vers 257-258. Il connaissait parfaitement le Goth, le latin, le grec et était imprégné de christianisme. Il avait la fonction de lecteur, avant de commencer son apostolat, et entraîner durablement les germains dans l’arianisme, sauf les Francs. Membre d’une ambassade à Constantinople, il prit contact avec la hiérarchie de la capitale. Mais en 341 l’empire d’Orient professait l’arianisme, consacré évêque, il s’inscrivit dans ce courant théologique et mourut avant de rejoindre l’orthodoxie.  Wulfila procéda de la même manière que les autres églises, il créa un alphabet à partir de la langue runique, il traduisit les Saintes Ecritures. Il est le père de la langue germanique.

 

La plupart des grandes tribus germaniques se convertirent au christianisme au 4eme siècle, sauf les Francs et une branche des Lombards.

Le travail d’évangélisation de la Germanie était plus enraciné qu’on ne l’affirme, il existait une littérature chrétienne fournie.   Eusèbe de Césarée.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

EPITRE DE CLEMENT DE ROME (suite)

 


XXI, 1. Prenez gardes, bien-aimés, que ces nombreux bienfaits ne tournent à notre condamnation, si nous n’adoptons pas une conduite digne de Dieu, en faisant toujours ce qui lui plaît et ce qui lui est agréable, dans la concorde.

2. Il est dit, en effet, quelque part : « L’Eglise du Seigneur est une lampe dont la lumière pénètre jusqu’aux tréfonds du cœurs. » (Pr. 20, 27)

3. Constatons le, il est très proche de nous, et rien ne lui échappe de nos pensées ni de nos calculs. 4. Il est donc juste que nous ne discutions pas sa volonté. 5. Sachons nous heurter à des hommes déraisonnables et insensés, tout enflés et bouffis d’arrogance, plutôt qu’à Dieu. 6. Révérons le Seigneur Jésus-Christ dont le sang a été donné pour nous ; ayons le respect de nos chefs, la crainte de nos anciens ; élevons nos enfants dans la crainte de Dieu, dirigeons nos femmes vers le bien. 7. Qu’on puisse reconnaître en elles le charme de la chasteté, constater la sincérité de leur disposition à la douceur ; que leur silence manifeste la discrétion de leur langue ; que leur charité ne dépende pas du caprice de leurs inclinations, mais qu’elle s’exerce saintement, sans acception de personnes, envers tous ceux qui craignent Dieu.  8. Que nos enfants aient part à l’éducation dans le Christ ; qu’il apprennent quelle est auprès de Dieu la puissance de l’humilité, le pouvoir de la chasteté, combien la crainte du Seigneur est belle et grande, et capable de sauver tous ceux qui se laissent saintement conduire par elle, en toute pureté de conscience. 9. Car il pénètre nos pensées et nos désirs, lui qui a mis en nous son esprit et le reprend quand il le veut.

 

XXII, 1. Toutes ces choses, c’est la foi dans le Christ qui nous les garantit ; c’est bien lui en elles qui nous invite ainsi par la voix du Saint Esprit : « Venez enfants, écoutez-moi, et je vous enseignerai la crainte du Seigneur. 2. Quel est l’homme qui désir la vie, qui aime à voir des jours heureux ? 3. Garde ta langue du mal, tes lèvres des paroles trompeuses, 4. évite le mal et fais le bien. 5. recherche la paix et poursuis-là. 6. Sur les justes, les yeux du Seigneur, et pour leurs clameurs, ses oreilles : le Seigneur a écouté et la délivré de toutes les angoisses. 8. Nombreuse sont les angoisses du juste, mais de toutes, le Seigneur le délivrera. » Ps.33, 12-18,20)

9. Il dit encore : « Nombreux sont les tourments de l’impie ; qui se fit en le Seigneur, la grâce l’entoure. » (Ps. 31, 10)


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

ESCHATOLOGIE

 

 

 

 

 


 

 

 

 

LA FIN DU MONDE (suite)


Deuxième objection : La guerre peut-elle être voulue par le Dieu de Jésus Christ ?Le Seigneur dit en saint Mathieu [1]: «Vous aurez aussi à entendre parler de guerres et de rumeurs de guerres : voyez, ne vous alarmez pas, il faut que cela arrive, mais ce n’est pas encore la fin»[2] Et ailleurs [3]: «Lorsque l’on dira paix et sécurité, c’est alors que fondra sur eux tout d’un coup la perdition, comme les douleurs de la femme enceinte, et ils ne pourront y échapper.

L’islam a connu, après Mahomet : Deux grandes expansions dues à des nomades aguerris et galvanisés par leur foi : 1- A la fin du VIIème siècle, des arabes, “les cavaliers d’Allah”, iront porter l’islam jusqu’à l’Indus et jusqu’à Tours et Poitiers. 2- Au XVème siècle, les Turcs s’empareront des Balkans et parviendront aux portes de Vienne, qui les verra revenir en 1682. Il connaîtra aussi deux régressions : la perte de l’Espagne au XVème siècle, la perte des Balkans au XIXème siècle. Certes, la guerre sainte est un devoir pour la communauté islamique, mais les conversions des masses furent le plus souvent opérées sous l’influence des commerçants, des marins, et des pèlerins. Toute expédition militaire des musulmans n’est pas à identifier au devoir de la guerre sainte

Pour comprendre comment la guerre a pu être permise par Dieu, il faut revenir aux sources mêmes de la révélation judaïque. J’aborderai ultérieurement[4] plus à fond la question du sens de toutes les souffrances. Je montrerai à quel point la révélation du Christ achève et donne sens à ce que les Juifs devinaient déjà. Mais, là où nous sommes rendus, la sagesse laborieusement apprise par les Juifs suffit.

Que faisons-nous sur terre ? Pourquoi nous faut-il passer par ce lieu de fragilité où le mal frappe, sans cause apparente ? Visiblement, comprirent les Juifs, il est une qualité qui tient au cœur de Yahvé plus que toute autre : Il ne supporte pas l’orgueil. L’humilité semble être appréciée par lui au-dessus de tout. En conséquence, tout ce que Dieu crée est marqué tôt ou tard par la faiblesse et la mort. Marie, mère de Jésus, jeune fille formée par le plus pur des judaïsmes, avait compris ce fait. Elle le chante dans son Magnificat[5] : « Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur superbe. Il a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles, Il a comblé de biens les affamés et renvoyé les riches les mains vides. »

Il semblerait que Dieu veut apprendre quelque chose d’important à l’homme, quelque chose en rapport avec son salut. Ainsi en va-t-il de la guerre. Celui qui prend l’épée fait périr les autres par l’épée mais finit, tôt ou tard par périr lui-même. Et la chose semble universelle.

Le peuple juif en fut le témoin et victime. Pour le comprendre, une histoire vaut mieux qu’une théorie. Il s’agit de la plus horrible histoire que la Bible contienne. Elle met en scène l’homme dans sa nature la plus réaliste et la façon dont il apprend, à ses dépends, qu’il n’est décidément rien[6]. En fait, elle nous met en scène nous-mêmes, mais nous ne le comprenons pas encore.

« En ce temps-là, il y avait un homme, un lévite, qui résidait au fond de la montagne d’Éphraïm. Dans un moment de colère sa concubine le quitta pour rentrer dans la maison de son père, et elle y resta quatre mois. Son mari alla la trouver pour parler à son cœur; quand elle le vit arriver, elle se réjouit fort. Le cinquième jour, le lévite se leva pour partir et sa concubine le suivit. Ils arrivèrent en vue de Gibéa. Il s’assit sur la place de la ville. Survint un vieillard qui dit : "Sois le bienvenu chez moi, mais ne passe pas la nuit sur la place." Pendant qu’ils se réconfortaient chez lui, voici que des gens de la ville, des vauriens, s’attroupèrent autour de la maison et, frappant à la porte à coups redoublés, ils dirent au maître de la maison : "Fais sortir l’homme qui est venu chez toi, que nous couchions avec lui." Alors le maître de la maison sortit vers eux et leur dit : "Non, mes frères, je vous en prie, ne soyez pas des criminels. Je vous donnerai plutôt ma fille qui est vierge". Ces gens ne voulurent pas l’écouter. Alors l’homme prit sa concubine et la leur amena dehors. Ils la violèrent, ils abusèrent d’elle toute la nuit jusqu’au matin et, au lever de l’aurore, ils la lâchèrent. Vers le matin la femme s’en vint tomber à l’entrée de la maison de l’homme chez qui était son mari et elle resta là jusqu’au jour. Au matin son mari se leva et, ayant ouvert la porte de la maison, il sortait pour continuer sa route, quand il vit que la femme, sa concubine, gisait à l’entrée de la maison, les mains sur le seuil. "Lève-toi, lui dit-il, et partons !" Pas de réponse. Alors il la chargea sur son âne et il se mit en route pour rentrer chez lui. Arrivé à la maison, il prit un couteau et, saisissant sa concubine, il la découpa, membre par membre, en douze morceaux, puis il l’envoya dans tout le territoire d’Israël. Il donna des ordres à ses émissaires, disant : "Vous direz à tous les Israélites : A-t-on jamais vu pareille chose ?"

Tous les Israélites sortirent donc, et, comme un seul homme, la communauté se réunit. Les chefs de tout le peuple, toutes les tribus d’Israël assistèrent à l’assemblée du peuple de Dieu, 400.000 hommes de pied, sachant tirer l’épée. Les tribus d’Israël envoyèrent des émissaires dans toute la tribu de Benjamin pour dire : "Maintenant, livrez ces hommes, ces vauriens, qui sont à Gibéa, pour que nous les mettions à mort et que nous fassions disparaître le mal du milieu d’Israël." Mais les Benjaminites ne voulurent pas écouter leurs frères les Israélites.

Les gens d’Israël se mirent en marche pour monter à Béthel, pour consulter Dieu : "Qui de nous montera le premier au combat contre les Benjaminites ?" Et Yahvé répondit : "C’est Juda qui montera le premier." Au matin, les gens d’Israël s’avancèrent au combat contre Benjamin. Mais les Benjaminites sortirent de Gibéa et, ce jour-là, ils massacrèrent 22.000 hommes d’Israël. Les Israélites vinrent pleurer devant Yahvé jusqu’au soir, puis ils consultèrent Yahvé en disant : "Dois-je encore engager le combat contre les fils de Benjamin mon frère ?" Et Yahvé répondit : "Marchez contre lui !" Le second jour les Israélites s’approchèrent donc des Benjaminites, mais, en cette seconde journée, Benjamin massacra encore 18.000 hommes des Israélites. Alors tous les Israélites et tout le peuple s’en vinrent à Béthel, ils pleurèrent, ils s’assirent là devant l’Arche d’alliance de Yahvé, ils jeûnèrent toute la journée jusqu’au soir et ils offrirent des holocaustes et des sacrifices de communion devant Yahvé; puis les Israélites consultèrent Yahvé. Et Yahvé répondit : "Marchez, car demain, je le livrerai entre vos mains." Alors Israël plaça des troupes en embuscade tout autour de Gibéa. Les Benjaminites se dirent : "Les voilà battus devant nous comme la première fois", mais l’embuscade d’Israël surgit de sa position. Yahvé battit Benjamin devant Israël et, en ce jour, les Israélites tuèrent à Benjamin 25.100 hommes. Ceux de l’embuscade se hâtèrent de s’élancer contre Gibéa; ils se déployèrent et passèrent toute la ville au fil de l’épée, femmes et enfants compris. Six hommes de Benjamin tournèrent le dos et s’enfuirent au désert. Ils y restèrent quatre mois.

Fatigué, le peuple se rendit à Béthel, il resta là assis devant Dieu jusqu’au soir, poussant des gémissements et pleurant à gros sanglots : "Yahvé, Dieu d’Israël, disaient-ils, une tribu a été retranchée d’Israël. Que ferons-nous pour procurer des femmes à ceux qui restent, puisque nous avons juré par Yahvé de ne pas leur donner de nos filles en mariage ?" Ils s’informèrent alors : "Quel est celui d’entre les tribus d’Israël, qui n’est pas monté auprès de Yahvé à Miçpa ?" Et il se trouva que personne de Yabesh en Galaad n’était venu au camp, à l’assemblée. Alors la communauté y envoya 12.000 hommes d’entre les vaillants avec cet ordre : "Allez, et vous passerez au fil de l’épée les habitants de Yabesh en Galaad, ainsi que les femmes et les enfants mais vous laisserez la vie aux vierges." Et c’est ce qu’ils firent. Parmi les habitants de Yabesh de Galaad ils trouvèrent 400 jeunes filles vierges, et ils les emmenèrent au camp. Toute la communauté envoya alors des émissaires aux six Benjaminites qui se trouvaient au Rocher de Rimmôn pour leur proposer la paix. Benjamin revint alors. On leur donna les femmes de Yabesh. Les Israélites se dispersèrent alors pour regagner chacun sa tribu et son clan, et s’en retournèrent de là chacun dans son héritage. En ce temps-là il n’y avait pas de roi en Israël et chacun faisait ce qui lui semblait bon.»

Cette histoire est probablement réelle. Les détails sont crédibles car peu flatteurs pour Israël. On aurait du mal à y discerner un travail d’embellissement. Les femmes y sont traitées comme du bétail par des hommes durs dont pas un seul n’est juste. Ils veulent la guerre. Ils l’ont. Dieu l’accepte et se fait même pour eux prophète. Il leur parle mais ses paroles sont ambiguës. Eux se trompent, ne comprennent pas. Le malheur fond sur eux tous. De tout ce malheur, une seule chose apparaît : l’humanité est bien pitoyable.

Or ces hommes du passé sont à l’image de tous les habitants de la terre, de nous-mêmes. Nous sommes persuadés que nous sommes justes car nous n’avons jamais été confrontés à notre vraie nature. Il suffit de rester sans nourriture deux jours pour voir se réveiller en nous la réalité. Qui pourra nous faire comprendre à quel point nous ne sommes que des pauvres pécheurs [7]? Comment fait Dieu pour révéler à l’homme installé sur la terre ce qu’il ne veut pas voir ? Il le soumet à des expériences négatives. Parmi elles, la guerre extérieure manifeste la proximité de sa propre fin, de ses limites. Non seulement chaque individu est amené à penser à sa propre mort mais aussi les nations et les religions dont le destin dépend du sort des armes.

Au contraire, il arrive que la paix civile rende l’homme et les religions inconscients de la précarité de leur être. On peut alors se croire juste tout en se complaisant dans l’égoïsme et la vanité. Une fausse paix peut conduire l’homme ou la religion à oublier Dieu, le jugement dernier, la nécessité de bien se comporter, la nécessité d’être sans illusion sur soi… La recherche de Dieu dans la prospérité est exceptionnelle, à cause de la nature sensible de l’homme.

Le mal et les guerres perpétuelles qui règnent dans le monde provoquent chez beaucoup le rejet et la haine de Dieu. Mais, curieusement, cet effet est particulièrement visible chez ceux qui n’ont jamais subi la guerre. Ils accusent Dieu car ils n’ont pas encore eu l’occasion de prendre conscience que la guerre naît d’abord dans leur propre cœur.

Lorsqu’un homme frappé dans ce qu’il aime le plus rejette Dieu, c’est différent. Ce sentiment part alors non de l’orgueil mais de l’expérience. Il ne peut comprendre pourquoi il a été atteint. Il ne peut saisir que c’est en vue d’un bien éternel. Car la clef de tout est là: s’il n’y avait pas de vie après la mort, si le destin des hommes s’arrêtait ici-bas, alors l’histoire biblique de l’homme de Galaad qui livra sa concubine amoureuse afin de ne pas être lui-même violé, n’aurait pas de sens. Elle serait simplement réaliste et désespérée. Mais s’il est vrai que cette vie n’est pas la vraie vie, tout prend sens. S’il est vrai que Dieu recueille de l’autre côté du voile toutes ces vies détruites, qu’il les réconforte, leur explique pourquoi il a paru les tromper, alors il y a une justice. « C’était pour vous sauver. » L’homme agit un peu comme le petit enfant, qui recevant de son père une punition qui lui parait injustifiée, n’en découvre que plus tard le bien-fondé. De même les hommes, en découvrant au moment de leur mort la vraie raison du gouvernement divin sur eux, n’en éprouveront plus de scandale, sauf si l’orgueil est resté en eux. Telle est la finalité de la souffrance. Telle est la raison ultime de toutes les peines que subissent les hommes en ce monde. Le peuple juif en est témoin : les justes massacrés à Auschwitz ont appris dans leur chair à appeler Dieu, leur Sauveur.

Parmi les chrétiens, beaucoup refusent cette interprétation judaïque du mal[8]. Dieu ne peut de lui-même permettre ou vouloir le malheur, même pour éduquer les hommes. Le Dieu de Jésus-Christ est un Dieu de liberté ! Pour ces théologiens, tout le mal sans exception vient du pari que Dieu a fait : il a laissé l’homme libre. Alors certains en ont profité pour faire le mal. Cette conception n’est qu’en partie réaliste. Elle expliquera sans problème le mal dont est source ou qui frappe un homme maître de ses actes comme Hitler. Il sème le vent et récolte la tempête. C’est justice. Mais elle n’expliquera jamais des maux qui ne concernent en aucun cas la liberté : la mort de ces nourrissons qu’à Auschwitz, par manque de place dans les chambres à gaz, on jeta vivant dans le feu.

Troisième objection : La disparition des Églises patriarcales.

 « Puisque tu n’auras pas servi Yahvé ton Dieu dans la joie et le bonheur que donne l’abondance de toutes choses, Yahvé suscitera contre toi une nation lointaine, des extrémités de la terre; comme l’aigle qui prend son essor. Ce sera une nation dont la langue te sera inconnue, une nation au visage dur, sans égard pour la vieillesse et sans pitié pour la jeunesse. Elle mangera le fruit de ton bétail et le fruit de ton sol, jusqu’à te détruire, sans te laisser ni froment, ni vin, ni huile, ni portée de vache ou croît de brebis, jusqu’à ce qu’elle t’ait fait périr. Elle t’assiégera dans toutes tes villes, jusqu’à ce que soient tombées tes murailles les plus hautes et les mieux fortifiées, toutes celles où tu chercheras la sécurité dans ton pays. Elle t’assiégera dans toutes les villes, dans tout le pays que t’aura donné Yahvé ton Dieu.[9]»

Une troisième objection va encore plus loin. L’islam s’est implanté dans des nations qui avaient été originellement gagnées au Christ, supprimant les Églises patriarcales en convertissant ses fidèles. Dieu peut-il avoir béni* un tel désastre pour son Évangile ? L’islam prêche une forme de guerre sainte qui lui permet de réussir son implantation par le calcul politique. La méthode habituelle est celle de l’impôt de capitation. Dans son Dictionnaire élémentaire de l’islam, Tahar Gaïd reconnaît et justifie cette pratique de l’islam qui ne consiste pas directement à convertir par la force mais par l’usage de l’impôt et par l’établissement des non musulmans dans l’état de citoyens de seconde zone : « Il ne fait aucun doute, dit-il, que l’islam soumit à son influence de nombreuses contrées. La raison fondamentale de cette expansion territoriale ne visait pas tant la domination politique qu’à combattre le mal et l’iniquité, à établir la paix et la justice, en d’autres termes à rendre à Dieu ce qui lui est dû sur terre. Les populations conquises étaient libres de ne pas embrasser l’islam puisque trois possibilités leur étaient offertes avant le déclenchement des hostilités (sic) : la conversion, le paiement d’un tribut qui assurerait leur protection, et en troisième lieu la guerre. De plus, après la victoire, il n’y avait pas recours à la violence pour imposer la nouvelle foi. La soumission à l’islam était un acte volontaire. Les populations avaient accueilli l’islam comme une religion libératrice, véhiculant les idées propres à relever la dignité humaine bafouée par le despotisme féodal et la tyrannie politique sous lesquelles elles étaient écrasées. Les grands hommes de l’islam qui portèrent haut l’étendard de la foi islamique ne pouvaient pas s’opposer à la théorie coranique qui n’habilite pas le croyant à faire usage de la force pour rallier les non musulmans à leur religion : " Si Dieu l’avait voulu, il aurait fait de vous une seule communauté. Mais il égare qui il veut; il dirige qui il veut. Vous seriez interrogés sur ce que vous faisiez"[10]. » Par cette méthode, insensiblement, les chrétiens et les Juifs manquant de ferveur basculaient dans l’islam.

Mais une telle pratique, pourtant canonisée par le Coran, est-elle digne de Dieu? Selon l’Apocalypse[11], il s’agit plutôt d’une action du mal : «Nul ne pourra rien acheter ni vendre s’il n’est marqué du nom de la Bête.» Comme je l’ai déjà dit, Dieu peut bénir une telle religion, malgré ses pratiques douteuses, pour le salut des âmes. En effet, historiquement, le christianisme a eu deux propriétés sur les peuples. D’abord, il les libère. Il leur donne une maturité spirituelle et intellectuelle qui se traduit vite dans une grande prospérité matérielle. En un second temps, à cause de la nature d’un peuple devenu riche et cultivé, le christianisme a pour effet de provoquer un abus de la liberté au profit de la plus grande décadence. Saint Paul le dénonçait déjà à son époque[12]: «Vous en effet, mes frères, vous avez été appelés à la liberté; seulement, que cette liberté ne se tourne pas en prétexte pour la chair; Mais par la charité mettez-vous au service les uns des autres.»

A chaque fois qu’une nation chrétienne est ainsi entrée en décadence, les guerriers de l’islam sont arrivés et, tel l’aiguillon de la peur, ont forcé les chrétiens à retrouver leur ferveur ou à disparaître. Par deux fois, Dieu a préféré livrer des nations chrétiennes à l’esclavage de la soumission ou de la conversion à l’islam, plutôt que de laisser les fidèles chrétiens se perdre pour l’éternité (Afrique du Nord puis Grèce Asiatique). Cela pourrait se produire une troisième fois. L’Occident est, de façon très forte, confronté à cette décadence de la liberté chrétienne. Au nom de quoi en effet voit-on de nos jours les plus grandes abominations se réalisent dans un calme civique total contre ce qu’il y a de plus précieux au monde à savoir ses enfants, son conjoint et ses vieux parents ? La famille s’écroule au nom du bonheur individuel devenu dieu, au nom de l’équilibre de sa vie, de son plan de carrière ou de ses loisirs. Or, comme par hasard, en même temps que mai 68 faisait de l’hédonisme sa sagesse jusqu’à la mort, il introduisait les guerriers de l’islam dans ses banlieues. N’y-t-il pas là une surprenante coïncidence, « un esprit d’erreur venant de Dieu »[13], dirait la Bible ?

« Celui-là sera un onagre d’homme, sa main contre tous, la main de tous contre lui, il s’établira à la face de tous ses frères.[14]» « Voici la durée de la vie d’Ismaël : 137 ans. Puis il expira; il mourut et il fut réuni à sa parenté. Il habita depuis Havila jusqu’à Shur, qui est à l’est de l’Égypte, en allant vers l’Assyrie. Il s’était établi à la face de tous ses frères.[15]»

Au VIIème siècle, au moment de la naissance de l’islam, l’Église chrétienne d’Orient était la religion officielle de l’Empire romain. Dans sa partie africaine, elle attiédissait le feu de la charité par un souci trop grand des choses du pouvoir. On adhérait trop souvent à tel ou tel courant de foi à cause de l’empereur de Constantinople, sans souci réel de la vérité. On s’enlisait dans des discussions théologiques sans fin qui avaient abouti à l’apparition de multiples hérésies et schismes. L’islam eut donc peu de peine à amener à elle les foules, à cause de la ferveur de sa jeunesse. Ceux qui ne se convertirent pas après la conquête militaire furent respectés mais réduits à l’état de citoyens de second ordre. Le monde fut donc divisé en deux religions qui, si elles voulaient subsister, devaient sans cesse réformer leurs mœurs et convertir leurs regards vers Dieu. L’islam reçut une part de gloire. Il donna son unité au monde arabe. Par la conquête et une habile occupation, elle déchristianisa le Proche Orient et l’Afrique du Nord. L’islam édifia une civilisation originale : agriculture, industrie, commerce se développent. Des grandes cités arabes eurent bientôt leurs universités célèbres, de riches bibliothèques : théologiens, philosophes, savants s’y rencontrèrent. Quant à la genèse de l’islam elle est la réalisation de la prophétie faite par Dieu à propos d’Ismaël [16]: «Il s’établira à la face de tous ses frères. »

L’islam n’échappa pas au gouvernement de ce Dieu qui aime l’humilité. Devenue puissante en quelques années, cette religion nouvelle s’était répandue de l’Égypte à l’Inde. Parce que l’homme est homme, partout où il réussit, les chefs musulmans furent contents d’eux. Ils se croyaient dignes du paradis. Le pouvoir leur faisait perdre la tête. Les musulmans se prirent pour les maîtres de l’univers. Dieu les divisa donc, très vite, avec l’urgence et la force qu’il convient à cette religion de la guerre : Sunnites*, chiites*, ismaéliens sont nés dans le sang et le meurtre des luttes de pouvoir.

Sept siècles plus tard, une deuxième fois, l’islam emporta la victoire sur un christianisme devenu tiède. Ce fut la perte de Byzance et de l’Empire romain d’Orient tout entier. Celui qui va en Turquie constate avec tristesse que bien des mosquées sont des églises reconverties. La cathédrale sainte Sophie est, pour toute âme orthodoxe*, un mur des lamentations. Mais les orthodoxes* furent guéris de leurs « byzantinades sans fin. »

Le fait que l’Église ait pratiquement disparu en Afrique du Nord et dans d’autres régions du monde pour être remplacée par l’islam est un désastre du moins en ce qui concerne la connaissance et l’amour immédiat de Jésus à court terme. Pourtant, pour celui qui sait regarder avec le regard de la foi et avec la distance de Dieu, il est certain qu’il sortit du bien pour la vie éternelle. Ce fut un bien pour l’Église qui, divisée et diminuée, en sortit moins sûre d’elle-même, plus pauvre devant le mystère des permissions de Dieu. C’est un bien pour l’islam qui l’oblige à constater que la puissance de son extension n’est pas infinie. Quant aux musulmans qui vivent avec pureté les préceptes du Coran*, mettant au premier plan Dieu et leurs frères humains et non la recherche du pouvoir au nom de Dieu, ils sont disposés de l’intérieur à se tourner vers Jésus quand il se manifeste à eux à l’heure de la mort. Dans les années qui suivirent la mort de Mahomet (632), l’histoire sainte de l’humanité est marquée par la pauvreté d’Églises soumises par l’islam en Orient, mais ferventes dans leur pauvreté et d’une Église qui tel le levain dans la pâte, façonne les peuples d’Occident.

Ce fut aussi un bien pour le salut des âmes. Les hommes avaient reçu la liberté du Christ. Ils en avaient abusé pour la transformer en une vie dissolue dans une fausse liberté. Soumis provisoirement sur cette terre à la soumission de l’islam, ils furent en fait libérés. L’esclavage de ses propres turpitudes est parfois plus lourd à porter que celui d’une religion de soumission. L’islam possède en effet de riches valeurs spirituelles. Il ne fait pas entrer dans le salut, c’est-à-dire dans une vie intime d’amour pour Dieu mais il y dispose.

Les musulmans peuvent devenir de bons serviteurs de Dieu, humbles et attentifs à sa parole. Pour le moment, ils nient que Dieu ait un fils, non par haine de Dieu mais à cause de leur zèle de la grandeur de Dieu.

Que se passera-t-il à l’heure de leur mort, lorsque le Christ leur apparaîtra, accompagné de la Vierge Marie et de leur Prophète Mahomet ? Refuseront-ils obstinément de le reconnaître comme Dieu fait homme s’il se présente à eux comme tel ? Seuls une obstination totale dans l’erreur, donc un orgueil incompréhensible pourrait justifier une telle attitude[17]. Pour la théologie catholique, le cinquième blasphème contre l’Esprit Saint, l’obstination, est aisé à comprendre : tout homme qui, face à face avec Jésus, s’obstine à maintenir son choix définitif et lucide dans le sens de son égoïsme, se met librement en enfer. Et son enfer est éternel car, dans la lumière de Jésus, le choix est arrêté pour toujours; Il n’y a pas de fin à l’enfer car la personne obstinée veut demeurer sans fin dans son péché.

Les musulmans sont donc disposés à accueillir favorablement la plénitude de la révélation chrétienne, lorsqu’elle leur apparaîtra à la fin du monde. Il est convenable de penser que cette religion a été bénie à cause de la confiance d’Abraham, c’est-à-dire à cause de son attitude très humble et prête à accepter tout de Dieu parce qu’il est Dieu.

La subsistance des paganismes :

Parallèle­ment, des centaines de millions d’hommes vivent loin de l’Évangile sur des continents non encore visités par les missionnaires.

Pourquoi l’évangélisation des peuples fut-elle si difficile et incomplète ? Les Actes des apôtres montrent que l’Esprit Saint ne voulut pas que l’Évangile soit annoncé tout de suite partout. “ Paul voulut aller en Asie mais l’Esprit Saint l’en empêcha.[18]” Cela peut nous paraître scandaleux mais c’est un fait qui explique aussi pourquoi Jésus a tant tardé après le péché originel à s’incar­ner. Aussi effrayant que cela paraisse pour des chrétiens, l’Esprit n’a jamais voulu que le monde d’ici-bas soit totalement chrétien. De même, il ne voudra jamais qu’il soit entièrement musulman[19]. Qu’on se rappelle à cet égard que la Chine et son milliard d’habitants ne sont pas chrétiens aujourd’hui à cause d’un malentendu papal et d’un conflit entre jésuites et dominicains. L’Empereur de Chine voulait bien adhérer à la foi, entraînant à sa suite tout son peuple, dans les mains de ses astronomes jésuites. Mais les conditions qu’il y mettait furent dénoncées au pape comme paganisantes par des dominicains trop sourcilleux (peut-être jaloux). N’allons pas trop vite charger ces religieux de la perte de ce peuple. Dieu qui est maître de toute chose sait ce qu’il fait en permettant ce contretemps[20]. Face aux non-chrétiens, l’Église ne peut s’endormir sur ses conquêtes. Le salut de ceux qui ne connaissent pas encore l’amour de Dieu ne peut que l’inquiéter et augmenter en elle prière et zèle pour Dieu. De plus, n’étant pas maîtresse du monde entier, elle se souvient qu’elle doit rester modeste.

Quant aux païens, s’ils ne sont pas encore dans la bergerie de Jésus, ils ont leur propre chemin conduisant au salut qu’ils ignorent encore[21]. Dieu est maître de l’histoire. Il dose toute chose, y compris la permission qu’il laisse à ce que nous appelons le mal (quand il s’agit d’autres formes religieuses que la nôtre).

Prenons l’exemple du pire des paganismes, celui qui parfois va jusqu’à rendre un culte à des démons sanguinaires. C’est encore la main de Dieu qui permet cela. Si ces païens ne savent pas encore que Jésus est le Créateur fait homme, ils l’apprennent au moment de leur mort par la prédication du Christ lui-même qui leur apparaît[22]. Les chemins de la pire des superstitions servent Dieu pour leur salut car lorsque des peuples écrasés par la domination des sorciers dont la puissance vient du démon, découvrent à l’heure de la mort la liberté de l’Évangile, ils se convertissent en masse.

A ce propos, je voudrais rappeler ici l’une de ces mystérieuses permissions de Dieu qui aboutit au salut éternel de grandes nations païennes, quoiqu’à leur perte sur la terre (une véritable fin, apocalyptique, de leur monde). L’histoire nous montre que ce n’est pas la première ni la dernière fois qu’une prophétie à la fois étonnement proche de la réalité et trompeuse[23] dans sa lettre aboutit à la ruine politique d’une nation, donc à son humiliation. Quel exégète biblique accepterait comme authentique une histoire racontant comment Dieu livra un empire de dix millions d’âmes, aussi puissant que l’empire romain … à une armée composée de moins de 200 guerriers ? Ce n’est pas la Bible qui rapporte cette histoire mais les annales du XV ème siècle. Elle concerne l’empire des Incas. Les chroniqueurs espagnols, pour expliquer cette victoire inouïe, rapportent que ce peuple religieux croyait en une prophétie : « Des dieux portant la barbe, montés sur de grands cerfs viendront de l’Orient et apporteront le salut. » Les Indiens d’Amérique du sud sont heureux d’avoir reçu le christianisme. Ils ont été délivrés à la fois des sacrifices humains et du culte des démons grimaçants. Mais ils se souviennent de la façon dont Francisco Pissarro, accompagné de 160 aventuriers espagnols, massacra le 16 novembre 1532 en deux heures, par traîtrise, la fleur de leur armée. Le dieu de Pissarro était l’or. Mais, caché dans ce sillage de sang, le Christ se donna aux indiens.

On raconte qu’avant d’être exécuté, l’empereur inca Atahualpa se vit proposer le baptême par l’aumônier. Il le refusa en disant que si le paradis était dirigé par Jésus Christ, dieu de ces guerriers adorateurs de l’or, il préférait aller en enfer avec ses idoles[24]. Il agit bien, selon sa conscience, selon cette parole de Jésus [25]: « Eh bien ! Je vous dis que beaucoup viendront du levant et du couchant prendre place au festin avec Abraham, Isaac et Jacob dans le Royaume des Cieux, tandis que les fils du Royaume (les chrétiens pervers) seront jetés dans les ténèbres extérieures: là seront les pleurs et les grincements de dents. » Si le peuple inca a obtenu le salut, ce n’est certainement pas au sens terrestre du terme.

Nous voudrions une efficacité immédiate et terrestre d’un christianisme en profondeur et en nombre d’adhérents. Dieu ne désire qu’une chose, que tous soient sauvés par l’amour de son Fils. Et puisqu’un christianisme fort au plan social contient des chrétiens fiers politiquement et des clercs sûrs d’eux, à tout point de vue, il préférera un christianisme faible, divisé, frappé d’hérésies, honteux des péchés de ses fils perdus mais plus conscient de sa pauvreté.

Arnaud Dumouch

 

 

 

 

 

 

 

Nous vous informons qu’il s’est créée une fraternité Notre Dame de Pontmain. Elle a pour but d’aider par une solidarité de prière les convertis.

 

Vous trouverez tout renseignement, sur la page d’ouverture du site : lescatholiques.free.fr

 

Nous cherchons des volontaires pour l’écoute téléphonique.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA TRIBUNE DU CANIGOU

 

UN CERTAIN LUNDI…

ET

LE PAON SANS PLUMES

 

                  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

: « Mon ami, maître Cheval, m’est venu visiter le lundi de Pentecôte, il était plongé dans un profond étonnement. Et lorsque je lui demandais ce qui le préoccupait, il est alors parti dans un fou-rire très chevalin. Je finis par comprendre que l’on avait repris ce pourquoi les sans-culottes avaient combattu l’Ancien Régime. Imposerait-on maintenant une corvée nationale par an, pour financer les personnes dépendantes ? Dites-moi mon ami, est-ce une blague ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

: - Hélas mon ami ! Ce n’en est pas une. Il paraît même que ce fut là, la dernière ‘rafarinade’, une sorte de chapeau à plumes de paon pour en coiffer la France d’en bas !

 

 

 

 

 

 

 

 

: - C’est quoi une rafarinade, une recette culinaire ou une mode vestimentaire ?

 

 

 

 

 

 

 

 

                         

 

 

 

 

 

                    

 : - C’est une recette politique qui s’habille de ridicule quand elle est exposée à la pleine lumière, car la vérité ne peut alors se dissimuler, pas même derrière les plumes de paon qui ne manquaient pas jusqu’à un certain non !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

: - Un non ! Quel non ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 : - Vous n’êtes donc pas au courant ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  : - Je n’ai guère eu de temps durant cette période, car je me suis mis au service de personnes âgées et malades ; je n’ai pas quitté leur chevet, non qu’elles m’étaient proches, mais il convient de ne pas se dérober à la compassion… Alors de quoi s’agit-il ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 : - On a convoqué le peuple pour qu’il exprime son sentiment au sujet d’un projet de constitution européenne et le peuple a répondu non.

 

 

 

 

 

 

 

: - Ah ! Je comprends. Le non victorieux a déplumé les postérieurs importuns, et tout nus, ils s’en sont allés avec leur vérité collée aux fesses ! C’est là une nouvelle jouissive ! Il y aurait donc encore du bon sens dans ce brave peuple ! C’est une grande satisfaction. Mes descendants ont bien travaillé.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 : - Comment, vous avez fait faire campagne pour le non !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

: - Mon ami, ne fallait-il pas travailler au soulagement de mes enfants ! Voyez-vous, ils auraient eu à trop souffrir des bavardages ineptes et mensongers des tenants du oui, si par aventure le oui l’avait emporté. Ils n’auraient pas manqué de masquer les drames inévitables par de trop gros mensonges. Nous manquons de foin. Mais au fait, est-ce que les fesses des ‘oui-oui’, n’ont pas été bottées ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 : - Pas à ma connaissance, mais cela ne devrait pas tarder, car il semble qu’il y ait beaucoup de gaz dans les conduits intimes des partis.

 

                            

 

 

 

 

: - Vous avez un langage gaulois !

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

: - Non pas, je parlais des partis politiques. La France d’en bas pourrait devenir celle d’en haut. Les humbles seront élevés et les puissants abaissés !

 

                      

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

: - Vous faites du ‘villepinette’ maintenant !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

: - Qu’est-ce donc, du villepinette ?

 

 

 

 

 

 

                                    

 

 

 

 

: - C’est une rhétorique politique, du nom de son auteur, un nouveau ministre premier atteint d’une ‘sarkosite aiguë’. C’est du lyrisme cache-misère.

 

 

 

 

 

 

 

: - Ma belle-mère aime faire venir cette plante, elle lui permet de dissimuler les angles mal jointoyés.

 

 

 

 

 

 

 

: - C’est une plante vivace. Il paraîtrait qu’elle n’est pas destructible lorsque qu’elle se trouve à pousser dans les allées du pouvoir ! Allez donc savoir pourquoi ? Sans doute parce qu’elle a une préférence pour les ombres bien épaisses.

 

 

 

 

 

 

: - Mais au fait, je vous ai apporté une salade composée : des herbes amères et la violette des sous-bois, pour accompagner quelques merlans frits ainsi qu’une salade de fruits rouges nappée de crème anglaise.

 

 

 

 

 

: - Savez-vous mon ami, selon maître Blaireau, qu’à Bruxelles, on craindrait fort de manger une crème anglaise très vinaigrée pour au moins six mois.

 

 

 

 

 

 

 

: - Oui, il semble difficile de marier les brumes de la Tamise avec les volutes méridionales. Vous imaginez du haddock avec du chou de Bruxelles accompagnés d’un bordeaux, cela vous pousse un homme à tripler le non et à se faire bouddhiste ! » Raymond Lull.


 



[1] Matthieu 24, 6.

[2] Grégoire le Grand ( Homélie sur l’Évangile, p. PL. 76, p. 1078) a pu parler d’un monde vieillissant, «car, que s’élève peuple contre peuple, et que leur cala­mité s’étende sur le pays, cela nous le constatons dans notre époque plus que nous ne le lisons dans les livres. Vous savez aussi combien de fois nous avons ouï dire, que, dans d’autres parties du monde, des tremblements de terre ont dévasté d’innombrables cités. Sans cesse nous souf­frons de pestes. Et si nous ne constatons pas encore visi­blement des signes dans le soleil, la lune et les étoiles, nous pouvons du moins conjecturer qu’ils ne sont pas éloi­gnés, puisque déjà le climat subit des modifications sen­sibles. C’est pourquoi on peut dire inversement : Quand les hommes se disent «Paix et sécurité », c’est alors que tout d’un coup fondra sur eux la perdition comme les douleurs sur la femme enceinte, et ils ne pour­ront y échapper. » (1 Théssalonicien 5, 3.)

[3] 1 Théssaloniciens 5, 3.

[4] Voir deuxième partie: premier chapitre, que veut Dieu aux hommes pour les avoir mis sur la terre?

[5] Luc 1, 51-53.

[6] Livre des juges 19-20.

[7] La réalité de ce fait est vertigineuse. Après la mort, face à l’apparition du Christ dont l’amour et la vérité bouleverse l’homme, tout genoux devient chancelant et découvrent le profond égoïsme qui l’anime.

[8] Le sommet du judaïsme est dans cette conception et l’Église catholique l’a entièrement gardée tout en pensant pouvoir, grâce à Jésus Christ, en expliquer le pourquoi (voir deuxième partie, chapitre un). La liturgie juive continue de chanter à propos d’Auschwitz et du génocide des enfants: « Yahvé, tu nous as frappé car nous avions péché. »

[9] Deutéronome 28, 47-52.

[10] Coran* 16, 93.

[11] Apocalypse 13, 17.

[12] Galates, 5. 

[13] 2 Chroniques 18, 22.

[14] Genèse 16, 12.

[15] Genèse 25, 18.

[16] Genèse 16, 12.

[17] Il remarquable de constater que les musulmans écrivent exactement la même chose des chrétiens. Pour eux, Jésus viendra nous prêcher l’islam sur notre lit de mort. Il nous expliquera qu’il n’était qu’un homme et qu’il n’est pas mort crucifié. Il balayera la croix. Alors la majorité des chrétiens, disposés par leur religion à l’humilité, se convertiront à l’islam. Dans les deux religions, seul un péché contre l’Esprit Saint conduit en enfer. Le refus de croire à une vérité suffisamment révélée en est un.

[18] Actes 16, 6.

[19] S'il l'avait voulu, ce serait fait depuis longtemps en raison de la puissance de l'Esprit et seuls résiste­raient aujourd’hui ceux qui en auraient fait lucidement ce choix.

[20] Car ce n’est qu’un contretemps et les Chinois jusqu’à aujourd'hui découvrent l'Évangile dans sa perfection à l'heure de leur mort. On peut trouver de multiples raisons à cela qui toutes se ramènent, comme toujours, à une seule : l’humilité produite par une division des nations en diverses cultures. C’est mieux ainsi à la fois pour le salut de tous, chrétiens et chinois.

[21] Voir chapitre 1, les sept jours de l’histoire du monde.

[22] Voir du même auteur L’heure de la mort.

[23] « Trompeuse » ou plutôt ambiguë car lorsque Dieu parle de « gloire, de victoire, de salut », il entend souvent « vie éternelle, donc humilité et son chemin, crucifixion et humiliation ». Mais l’homme y voit ce qui lui plaît à savoir « succès mondain, gloire terrestre ».

[24] Il finit par accepter le baptême afin de mourir garrotté plutôt que brûlé vif.

[25] Matthieu 8, 12.