SOYEZ FIERS D’ETRE DE L’EGLISE CATHOLIQUE ROMAINE
APOSTOLIQUE
MAI 2005 – DIFFUSION GRATUITE – FAITES
E. MAIL : lalettrecatholique@yahoo.fr SON SITE :
lescatholiques.free.fr
La rédaction
fait de la lettre de mai un numéro spécial, étant donné l’importance
spirituelle et historique que représentent le décès du pape Jean Paul II et
l’élection de Benoît XVI.
SOMMAIRE :
HOMMAGE A JEAN PAUL II
HABEMUS PAPAM : BENOIT XVI
LE NON A
HOMELIE COMMENTEE
Tribune de
Canigou : Les Prodiges de
Salutation à Marie, du Très Révérend Père Paul, de Moll
HOMMAGE A JEAN PAUL II
LE GRAND
Par
Pierre-Charles Aubrit Saint Pol
« N’AYEZ PAS PEUR ! N’AYEZ PAS
PEUR … !
OUVREZ LES PORTES AU CHRIST… ! »
Entrez avec moi dans l’intériorité de l’hommage à
Jean Paul II, pour grandir dans l’Eglise et grandir en Jésus-Christ.
Reprenons les paroles que Jean Paul le Grand
prononça à l’ouverture de son pontificat, cri d’amour et d’espérance : « N’ayez
pas peur… ! » :
N’ayons pas peur d’être des hommes, des hommes
solidaires d’une même destinée duale : répondre à l’invitation au salut ou
n’y point répondre. Assumons toute la condition de notre nature sur cette
Terre, dans cet espace et dans ce temps, notre histoire individuelle et celle
de toute l’humanité.
N’ayons pas peur de la grandeur qui nous habite,
elle est plus grande que nous-mêmes certes, mais refusons tout ce qui tend à la
réduire, c’est un péché… L’humilité n’est pas compatible avec la recherche désespérante
de se désapproprier ce qui nous fait être…
Nous ne sommes réductibles que par nous-mêmes, mais
pas par l’autre et certainement pas par Dieu…
N’ayons pas peur de vivre, même si vivre n’est en
rien rassurant… Car vivre, c’est être. Etre,
c’est reconnaître que l’on est de Dieu… Si donc Dieu est la vie communiquée et l’auteur
de l’être créé en nous, c’est que Dieu est notre fin… Dieu est donc notre
assurance, qu’avons-nous à craindre de vivre ?
N’ayons pas peur d’aimer, aimer c’est vivre davantage,
c’est s’accomplir dans l’amour, car pour aimer il faut s’aimer d’abord… Il
n’est pas possible d’aimer si on ne s’aime pas soi-même. Aimer, c’est se donner
en pâture aux autres, surtout à ceux qui ne nous aiment pas, qui peut être ne nous
aimerons jamais sur cette Terre, c’est
pour eux qu’il faut aimer davantage…
Osons aimer, c’est notre nourriture, notre
subsistance… C’est le pain quotidien, un pain de vie.
N’ayons pas peur de la liberté, même si elle
demeure le plus grand défi à relever constamment. Défi tragique.
N’ayons pas peur de la vérité, même si pour
l’accueillir il nous faut rejeter le rêve, l’idéologie. La vérité n’est en rien
compatible avec l’idéologie qui est refus de la vérité et projection autoritaire
sur l’autre de sa propre idée de l’homme, rarement conforme à la réalité. Elle
est toujours attentatoire à sa dignité.
N’ayons pas peur de la laideur en l’homme, surtout
de sa propre laideur, elle est accidentelle, éphémère. Il suffit pour
l’accepter de savoir que Dieu nous a fait beau en vue de son Fils et pour un
devenir dans la beauté puisque dans l’amour et la vérité. Le plus Beau des
enfants des hommes ne s’est-il pas fait péché pour nous ?
Jean Paul II marcha pour nous vers des contrées que
nos craintes nous poussent à ignorer. Il veilla à ce que son pas ébranle notre
immobilisme, effondre nos hantises.
S’il fut un combattant pour la paix, c’est parce
qu’il se mit résolument au service de
La personnalité de Jean Paul Le Grand, si elle est
à ce point frappante, éblouissante de lumière, c’est parce qu’il semble que
toute sa vie d’homme soit une supplication : « Seigneur parle, ton
serviteur écoute… Fais grandir en moi ton amour pour mes frères et pour
toi. »
C’est une prière de pauvre de Dieu, une pauvreté
qui s’ouvre à Dieu pour qu’il vienne nous remplir de sa pauvreté à Lui et
qu’ainsi nous jouissions de la surabondance de sa fortune.
Toute la vie de Karol Wojtyla apparaît comme
marquée par une mesure à trois temps : Dieu, l’homme et l’Eglise, et Dieu.
C’est la prière : « Fais grandir en moi ton amour pour mes frères et
pour toi. »
Ce pape là fut un croyant ! Sa foi était une
foi incarnée, si forte qu’elle donnait l’impression que dès qu’on le voyait, on
approchait de Dieu. Qu’Il se trouvait en sa compagnie, comme un compagnon de
proximité. La foi de Karol et celle de Jean Paul II est une foi d’enfant… Un
géant blotti en Dieu.
Ce qui surprend, c’est son audace et son étonnante
vivacité et rigueur avec lesquelles il aborde tout de l’homme.
Il accueille l’homme sans rien rejeter de lui, sans
aucune restriction, il n’y a pas une once d’idéologie. Il regarde l’homme, la
femme dans toute la vérité de leur être, il en accueille toute la dimension
naturelle et surnaturelle, puis il s’efforce de remettre l’homme, la femme,
l’enfant né et à naître dans la perspective du regard que pose sur nous Dieu
par Jésus en tant que Créateur et Salvateur. C’est pourquoi sa rigueur au sujet
de la morale est la canne sur laquelle s’appuient sa miséricorde et sa
compassion. Il sait que la morale n’est pas une fin en soi et que la seule fin
de l’homme est l’amour. Sa rigueur n’est alors rien de moins que la monture en
or d’un joyau bien plus précieux : l’homme et la femme aimés par Dieu pour
ce qu’ils sont maintenant et en vue de ce qu’ils doivent librement devenir en
sa Gloire Divine : devenir semblables à Lui.
C’est de cette façon, qu’il contribua à
l’effondrement des idéologies, à leur mise à nu. Il ne fit pas de la politique
politicienne, c’est son enseignement sur l’homme pour l’amour de Dieu qui eut
une incidence déterminante sur les forces politiques.
Cet enseignement sur l’homme, il l’aborda en
veillant à ne jamais se couper de la nature physique, c’est pourquoi il
révolutionna l’approche théologique de l’homme par le développement d’une
théologie du corps.
S’il engagea sûrement une association avec le
Président Reagan en vue de faire s’effondrer le communisme, il veilla ainsi que
le Président à ce qu’il n’y ait jamais confusion des rôles. Ce fut d’ailleurs
une authentique œuvre où l’union ne fut possible que parce que tous les deux évitèrent
ce danger.
Ce fut une pratique de laïcité tout à fait conforme
à la dignité de l’homme.
Jean Paul Le Grand essaiera de désenclaver
l’humanité de ses idéologies, de sa culture révolutionnaire. Il remettra l’homme
dans son unité pour qu’à nouveau il redevienne un veilleur face aux périls qui
surgissent de toutes parts, qu’il retrouve les forces pour bander son arc. Il
défendit le pauvre en terme d’amour, le plus pauvre des pauvres et, il eut le
même langage d’amour envers les responsables en sachant parfaitement distinguer
les responsabilités, car le sort commun du riche et du pauvre est le même :
le salut ou la damnation !
La rigueur de sa pensée se nourrit d’une charité
surabondante qui lui donna la liberté de renvoyer dos à dos les idéologies
libérales et les idéologies étatiques.
‘Il le paya d’un attentat qui ne fut pas commandité
par l’URSS comme on le laissa penser. C’est une décision qui fut mise en
pratique au soir de son fameux discours à l’UNESCO et qui semble avoir été prise
quand les services secrets occidentaux apprirent l’intention d’Andropov de
rendre visite à Jean Paul II afin qu’il l’aidât dans sa décision d’accorder aux
peuples de l’empire la liberté religieuse. Cette information fut donnée lors
d’un journal nocturne sur une station de radio et ne fut plus jamais reprise, elle
aurait été confirmée par le nonce apostolique en place à Sofia.’
Jean Paul II connaissait les œuvres du cardinal
Pie, évêque de Blois, il savait que toutes les idéologies étaient issues du
courant révolutionnaire et anti-chrétien.
N’ayez pas peur d’être chrétiens…
N’ayez pas peur d’être catholiques
N’ayez pas peur d’être des hommes de prière, des
religieux quelle que soit votre religion.
N’ayez pas peur d’être des hommes de foi et de prière…
Jean Paul le Grand nous fait découvrir une nouvelle
perspective – non pas qu’elle fût nouvelle dans l’enseignement de l’Eglise,
mais pas ou peu développée dans la pastorale, même après le Concile Vatican II.
Il reprend à son compte les paroles de saint François d’Assise :
« Tout homme est mon frère, car tout homme est aimé pour lui-même par Dieu
et que Dieu, par son Fils Jésus-Christ, appelle tout homme à lui.
Jean Paul II remet l’apostolat des nations et des
peuples dans la perspective eschatologique, à l’horizon des fins dernières, ce
qui induit le jugement des nations.
L’Eglise reprend sa place au cœur culturel et religieux
de la destinée de l’humanité, c’est une vision qui a une implication pastorale
immédiate et qui commence par le rendez-vous d’Assise. – Ce fut l’inévitable
pierre d’achoppement pour les intégristes de tout poil, mais aussi pour les
progressistes qui, comme pour l’œcuménisme, s’efforcent de le détourner de son objet.
Car tous ces mouvements, pour leur malheur, sont marqués d’une atrophie :
une psychologie de secte et donc une idéologique, c'est-à-dire une restriction de
la liberté de jugement librement consentie, une approche pessimiste de la
nature humaine et, sournoisement, une suspicion de doute quant à la réalité de
l’efficacité du sacrifice du Christ, une suspicion portant sur l’efficacité de
N’ayez pas peur d’être chrétiens…
Le travail œcuménique de Jean Paul le Grand est là
aussi remarquablement visionnaire et fait d’une rigueur sustentée d’une charité
exemplaire, sans précédent dans l’histoire de la chrétienté.
Sa démarche œcuménique, il l’amena si bien qu’elle
contribua à l’affirmation de cette identité, une affirmation fermement établie
mais jamais agressive. On le comprend bien dans ses interventions pour l’Europe
et dans sa dénonciation d’un néo-laïcisme pratique et agressif en Europe justement,
comme si le mal qui blesse profondément le peuple de France devait absolument
se répandre aux autres avant la grande noyade, avant le naufrage évident de la
société moderne.
Cette nécessité d’affirmer son appartenance au
Christ ne peut se désolidariser, chez Jean Paul II, de la perspective du salut
des nations ; nous sommes toujours dans une perception de l’eschatologie.
N’ayez pas peur d’être catholiques…
Je suis bouleversé en m’approchant de ce chapitre,
car je vois avec une netteté lumineuse, miraculeuse, les cercles concentriques
qu’illumine sa seule préoccupation magistrale : le salut de l’humanité !
Le salut de l’humain entant qu’espèce spécifique dans l’ordre de la création.
Le besoin impératif de renouveler l’identité
catholique et d’encourager à porter cette identité, sans aucune concession face
à l’esprit du monde, procède de deux convictions majeures : la première conviction
est que l’Eglise Catholique Apostolique Romaine est bien dépositaire de
l’intégralité de
Avec une fermeté jamais démentie, en alliant une
grâce humaine d’une exceptionnelle charité, Jean Paul le Grand ne cessa jamais
d’affirmer cette identité spécifique : être catholique. Cette force de
liberté intérieure, il semble ne la devoir qu’à sa constante recherche de
conversion personnelle : tous les jours cet homme, du plus profond de son
cœur, se reconnaissait pécheur et donc recherchait, dans l’intimité d’un cœur à
cœur, l’union avec son Créateur et Rédempteur.
Mais avec acuité et bon sens, ce pape de toutes les
surprises, aura réussi à faire rejaillir de cette affirmation identitaire spécifique
l’exigence qui en découle : être catholique est un appel électif de la
grâce ayant pour fin, sur cette Terre, dans l’espace et le temps, de servir son
prochain, d’être un serviteur zélé, d’autant plus zélé qu’il aura su devenir
pauvre de lui-même pour n’être riche que de l’abondance de la pauvreté de Dieu.
Ce qui explique les raisons profondes de la
repentance qui n’est pas un sentiment de culpabilité, mais l’impératif de la
charité au regard de toute l’histoire.
Là encore, jaillit en une colonne de lumière cette
évidence dans l’ordre de
Mais cette étonnante perception de la proximité de
cet amour divin dans l’humanité ne fut communicable, en ces temps d’égoïsme et
d’exaltation de l’homme, que grâce à l’extraordinaire et virile dévotion envers
Marie Immaculée…
En effet, dans ce deuxième temps se trouve un
jardin à la luxuriance indicible, c’est le jardin dans lequel l’Epoux aime à se
promener, c’est un jardin qui depuis
La dévotion mariale de Karol Wojtyla à Jean Paul le
Grand est tout, sauf une dévotion doucereuse, pour peu qu’on face un effort de
rigueur intellectuelle – en lisant saint
Louis- Marie Grignon de Montfort - , on comprend que cette dévotion est
d’une grande exigence de force morale, elle est aux antipodes du sucre d’orge.
La dévotion mariale de Jean Paul le Grand lui
permettra de noyer sa vie dans un bain sans cesse renouvelé de foi, d’espérance
et de charité.
Le chemin de Marie n’est rien d’autre que celui de
la femme forte qui, toute maternelle qu’elle soit, n’en aide pas moins son
enfant à accepter la juste et amère réprimande du père.
La vie de
Si Jésus-Christ donna sa Mère comme mère à Jean et
s’il donna Jean comme fils à sa Mère, il l’a fait en sa qualité de Dieu fait Homme
et au cœur même de son ultime sacrifice, c’est donc qu’il veut que tout sujet,
qui librement consent au chemin du salut, passe par sa Mère, il en sait quelque
chose, puisqu’il le voulut pour lui-même.
Jean Paul le Grand ne put œuvrer comme il le fit
pour rendre Dieu et l’Eglise proches de l’homme, au secret de son cœur, que
parce que sa dévotion mariale fut d’une telle qualité qu’elle rendît également
proche Marie et réduisit la distance entre la génération humaine et le Ciel par
la grâce du mystère illuminatif de L’Immaculée Conception ; le rayonnement
de ce pape auprès de la jeunesse en est la révélation, rend témoignage de cette
dévotion mariale de si haute et humble spiritualité.
Le troisième temps, nous vous l’avons laissé entrevoir,
c’est encore Dieu. Oui, c’est Dieu, mais la nature et la qualité de ce renvoi à
Dieu ne sont rien de moins, rien de plus, que le Dieu de l’eschatologie, celui
en qui tout se récapitule de toute l’histoire de l’humanité et de la personne.
C’est le Dieu de l’accomplissement de la destinée des nations et des personnes.
Jean Paul le Grand aura tendu tous ses efforts pour
permettre à chaque homme et femme de se réapproprier l’usage intégral de la
liberté de conscience qui gisait abîmé dans les enclaves déshumanisées des
idéologies et autres utopies ou cultures si radicalement opposées non seulement
à Dieu, source de la vie et de la liberté, source et accomplissement de la
dignité des personnes et des peuples, mais aussi et certainement, comme nous
l’a démontré tragiquement l’histoire depuis la révolution de 1789, cause de
toutes les atteintes à la dignité de la personne.
Le réalisme et la mystique qui sont, chez lui, dans
un même et unique mouvement, sont mues par le souci de redonner l’usage plénier
de la liberté de conscience, un impératif existentiel. Jean Paul le Grand
savait ce que dit l’Eglise et il n’est pas mort dans l’ignorance de la
proximité des rendez-vous tragiques pour les uns et libératoires pour les
autres et, au cours desquels chaque individu, chaque peuple et nation
engageraient définitivement leur destinée par un choix librement décidé.
Nous sommes au seuil d’un retour en arrière, un
mystère d’épouvante d’amour, celui de l’agonie du Christ pour lequel la
tradition la plus assise et respectable enseigne que le Christ-Jésus, dans cet
instant là, vit le nombre des sauvés et la procession des damnés, il en
transpira son sang. Dans le Catéchisme de l’Eglise Catholique, il est stipulé
que le corps du Christ – peuple de Dieu - aura à faire face à une nouvelle
vague de persécutions, au cours de laquelle bon nombre d’entre les membres
donneront leur vie en témoignage.
Le pape Jean Paul II n’eut de cesse de préparer les
esprits à affronter un monde néo-païen très vigoureusement opposé à l’Evangile.
Il viendra un moment où il ne sera plus humainement possible de rappeler à
l’homme le respect obligé de la loi naturelle et de la morale qui en découle.
Mais sa démarche ne s’arrêtait nullement aux seuls
catholiques, aux seuls chrétiens, il s’adressait très explicitement aux mondes
des non croyants, des non chrétiens… Car tout homme et tout de l’homme est aimé
de Dieu, tout sauf le péché, mais même le pécheur est aimé de ce Dieu assoiffé
de l’amour de l’homme pour l’homme, clef de son salut. Nous sommes bien en
présence d’une dynamique de la foi fidèlement et activement catholique y
compris dans sa pensée la plus intellectuelle.
Mettre autant que possible toute l’humanité en
présence d’elle-même pour qu’elle puisse se saisir des moyens accordés par Dieu
de répondre favorablement à la sollicitude d’amour et de justice qui lui sera
proposée dans une ultime dramatique. Rappelons-nous les paroles de sainte
Thérèse d’Avila : « Mes filles lorsque vous parlez de l’amour de
Dieu, parlez également de sa justice, et lorsque vous parlez de sa justice,
parlez également de son amour… »
Jean Paul le Grand aura été un serviteur de la
dignité de l’homme parce qu’il n’aura eu de cesse de servir Dieu, finalité de
toute l’humanité.
Durant cette période qui va de l’agonie à sa mort,
mais déjà un peu avant, nous avons entendu des journalistes, des prétendus
spécialistes du Vatican et de l’Eglise, nous parler d’héritage de Jean Paul II,
un peu comme si le pape était à la tête d’une entreprise, d’une institution
politique ou d’une société culturelle ? Cette notion d’héritage laisse à
penser inévitablement à celle de rupture. Après lui, un autre pape qui
rompra ? Il n’y a pas d’héritage d’un pape, car depuis Jésus- Christ
l’Eglise n’est qu’un mouvement qui ne peut trouver sa fin qu’en son assomption.
Avant d’aborder son bilan, vision réductrice
puisqu’elle ne peut toucher que l’aspect visible des actes posés, je me dois de
m’arrêter sur l’indigne débat au sujet de sa maladie et de sa capacité à
diriger l’Eglise.
Est-ce que Dieu s’est soucié de l’état de sénilité
ou de l’état de santé physique des patriarches lors de la transmission de la
bénédiction ?
La maladie du saint père a surtout été l’instrument
qui permettait de combler des vides journalistiques et d’exercer des
manipulations d’opinion en vue d’affaiblir l’autorité du Saint Siège et le
rayonnement de l’Eglise. Pour nous en convaincre, il suffit de relever les noms
des intervenants : on observe qu’à part Mgr Di Falco et son éminence le
cardinal Lustiger, la plupart étaient tous des contestataires sur le retour,
des soixante-huitards attardés, dont un certain Jacques Duquesne, présenté
d’une façon spécieuse comme un spécialiste du Vatican ? Ce prétentieux,
dont la seule chaleur est de brûler par effet de froid et de sourire par temps
de blizzard, est venu souvent verser son fiel ténébreux et égaré sur le
pontificat de Jean Paul II le Grand. On comprit très vite que derrière ce
comportement, il y avait chez certains le souhait malin de voir s’effondrer ce
pontificat comme s’effondrait physiquement ce grand homme. Ils en furent pour
leurs frais : Dieu a beaucoup d’humour et les humbles du monde sont
souvent forts sages et dociles à l’esprit… Et quel soulagement pour nos amis
les ânes.
Le handicap du pape ne fut jamais un frein pour la
marche de l’Eglise, mais une efficace prière pour le salut de l’humanité.
Beaucoup ont commenté le bilan de ce pontificat
hors du commun ! Pourquoi hors du commun ? Chaque pape dirige la
barque de Pierre avec ses charismes et l’histoire démontre que le Magistère
n’est en fait jamais en retard, sauf pour les pressés à qui, semble-t-il, il
manque un peu de foi et beaucoup d’espérance. La partie la plus importante du
bilan de ce pontificat est celle qui n’est pas visible, elle est tapie dans les
cœurs des pauvres de Dieu, elle n’est pas mesurable… Quant à l’autre partie, la
visible, tout le monde en parle et cherche la petite bête qui pourrait la faire
montrer moins grande qu’elle n’est. Il y a de beaux jours pour les ânes dans la
mesure où l’on pourra les fournir en foin… !
On a dit que l’Eglise en Occident, dans les pays
développés, régresse, elle régresse depuis le schisme de la réforme et surtout
depuis la révolution de 1789 ; elle s’est accélérée avec la crise du
modernisme et l’on peut faire confiance à nos politiques, à bien des
intellectuels et théologiens pleureurs sur eux-mêmes, pour que cette situation
s’aggrave. Mais cette situation, pour douloureuse qu’elle soit, est
bienheureuse, car elle annonce la fin d’une génération perdue dans ses propres
exaltations. Il y a aujourd’hui une très grande différence, c’est que cette
génération au jour du jugement ne pourra se justifier en disant :
« On ne savait pas ! » Mais qu’avez-vous donc fait du témoignage
du pape et de l’Eglise quand il était encore temps ? Soyons certains que
ce genre de question sera considéré comme fortement allergisant, on nous accusera
de ruiner la sécurité sociale… Le ridicule reste le tissu le moins
onéreux !
La crise de l’Eglise reste là et bien là, elle
concerne surtout les sociétés occidentales, ce qui est très logique
puisqu’elles sont le lit de toutes les idéologies et de la culture
révolutionnaire.
Mais si la crise, à l’exemple de l’église de
France, reste enracinée, c’est en grande partie de la responsabilité des
hiérarchies qui n’ont pas fait leur travail, elles ont fait écran à
l’enseignement du souverain pontife, à ses directives. Elles ont usé de malice,
elles ont rarement étaient les porte-voix du successeur de Pierre. Et
aujourd’hui encore, oser s’affirmer fidèle et uni au pape, oser travailler à
faire connaître son enseignement, c’est prendre le risque de l’exclusion, de la
marginalisation… Il n’est qu’à observer la hiérarchie catholique de France face
à la loi de bioéthique, au clonage et à sa mollesse quant à la défense des
valeurs morales, il n’est qu’à observer ce qui se passe dans mon propre diocèse.
Humainement la crise de l’église en France ne
pourra se régler qu’avec la disparition de deux générations qui ont corrompu le
message évangélique avec les idéologies et l’esprit du monde et de cela le pape
n’y est pour rien. Jésus avait, en toute conscience, accepté la présence de
Judas.
L’œuvre de Jean Paul II dépasse largement le cadre
institutionnel de l’Eglise et de la chrétienté. Mais au sein de la chrétienté,
son pontificat comme celui de Benoît XVI est un temps de grâce, ceux qui des
baptisés n’auront pas amendé leur vie auront bien du mal à le faire dans
l’avenir, et cet avenir est immédiat, il s’ouvre sur une période inévitable
d’épreuves et où, à l’image de l’Ancien Testament, le petit reste n’aura pour
tout bagage que sa foi.
Les événements qui commencèrent avec l’entrée en
agonie de Jean Paul le Grand ont une charge prophétique qui éclaire la
perspective eschatologique du monde. Durant tous ces événements, je n’ai pu me
délivrer de cette pensée obsédante : de la mort à l’enterrement, l’Eglise,
par la personnalité de Jean Paul II, semble avoir vécu sa montée à Jérusalem et
nul n’ignore ce qui s’en suivit …
Il ne semble pas erroné de penser que l’Eglise
entre maintenant dans son chemin de croix, qu’elle va connaître une agonie, une
passion, une mort sociale et une résurrection.
C’est là, la réalisation des promesses de Jésus,
d’autant que depuis la loi du clonage on peut affirmer, en s’appuyant sur les
prophéties de Daniel, que le comble du péché de cette génération a été atteint.
L’étape suivante est directement liée aux lois contre nature, elles ouvrent les
aspirations du vide. L’effondrement métaphysique amorcé va s’étendre et
s’installer. Il se traduira par une exaltation exaspérée de l’homme, de son
individualisme cultuel, ce qui aura pour effet un effondrement métaphysique
individuel. On s’arqueboutera dans une volonté de refus à toute espérance, à
tout espoir. Ceci va commencer par une augmentation des suicides, des actes
délictueux, des violences gratuites et sans doute une multiplication de scènes
collectives de désespoir, dont certaines seront parfaitement orchestrées, comme
furent orchestrées celles du Temple du Soleil, - il fallait donner une
certitude d’engagement au service des forces infernales…
Je ne doute pas que le temps de grâce laissé à la
disposition de l’humanité soit arrivé à son terme.
« Ouvrons grandes les portes au Christ… »
Tout homme juste, c'est-à-dire justifié par son
baptême et s’efforçant de vivre au mieux les conseils évangéliques, n’a pas à
craindre d’ouvrir tout grand sa vie au souffle de Christ Jésus, à sa présence,
à la présence trinitaire même si cette présence est dépendante de
« Ouvrez grandes les portes au Christ… »,
ceci s’adresse aux non croyants, aux hommes de bonne volonté, à tous les hommes
de toutes les religions autres que celles issues de
« Ouvrez grandes les portes au Christ… »
Il s’annonce une grande espérance. Après que se soit effectué la purification,
viendra celui qui doit venir : le retour du Christ. Et toutes les nations
verront Celui auquel elles auront cru, celui qu’elles auront combattu… Nous
avançons vers une aurore nouvelle, sur une Terre nouvelle.
Jean Paul II le Grand est maintenant dans
« Jean Paul II intercède pour nous auprès du
trône céleste avec les anges séraphiques pour nous ouvrir l’âme, le cœur et
l’esprit au Christ Jésus sans aucune restriction. Amen ! »
« N’AYEZ PAS
PEUR !
N’AYEZ PAS
PEUR… !
OUVREZ LES PORTES
AU CHRIST… ! »
HABEMUS PAPAM
BENOIT XVI
Dieu a choisi son éminence le cardinal Ratzinger
pour succéder au siège de Saint Pierre en remplacement du regretté Jean Paul II
le Grand, il a pris nom Benoît XVI.
Un saint a succédé à un saint.
On a tout entendu venant toujours des mêmes esprits
très éclairés, ces tenants référencés de la vie intellectuelle dont les
apanages sont les espaces médiatiques, il semble que ceux-ci servent à les
rassurer quant à la réalité de leur propre existence.
Ces esprits forts doc espèrent que le pape Benoît XVI
effacera le cardinal Ratzinger, qu’il fera faire à l’Eglise le grand saut dans
la modernité. Comme il serait rassurant qu’il dise que le mal est un bien, que
ce que le Christ a fondé et institué est obsolète. Il serait bien que l’Eglise
Catholique cesse d’être ce qu’elle est pour devenir la complaisance des autres,
de l’esprit du monde. Je vois d’ici cette gente jubilant à toutes ces bonnes
nouvelles, dansant la gigue au pied des autels, allant prendre ses eaux qui, au
temple des maçons qui, au temple de la réforme qui, à la mosquée, plutôt que de
se rafraîchir aux pieds d’un Christ enfermé au tabernacle… Enfin ne serait-il
pas merveilleux de proclamer que pendant deux mille ans l’Eglise s’est trompée,
que
On entendit ces pleureurs demander que Benoît XVI
accepte l’ordination des femmes : le pape Jean Paul II a répondu à ce
sujet, il l’a fait en engageant l’infaillibilité de l’Eglise : « Il
n’appartient pas à l’homme de modifier l’institution sacerdotale ni celle de
l’Eucharistie qui furent fondées par Jésus lui-même, une fondation historique
que l’homme n’a pas pouvoir de modifier. » Le sujet est donc clos.
Toutefois, il est possible que ce triste événement se produise, et s’il doit se
faire, ce sera dans une situation de crise majeure et non par un pape
légitimement élu… Il faudra donc que celui qui décide dans l’Eglise d’ordonner
les femmes ait accédé au trône de Pierre illégitimement… En effet, aucun pape
légitimement élu ne peut défaire ce que son prédécesseur a fait si celui-ci le
fit en engageant l’infaillibilité de l’Eglise.
Au sujet des pratiques peccamineuses contre nature,
tel que : le mariage homosexuel, l’avortement et le divorce, n’espérez
aucune modification, car il n’appartient pas au pape, qui n’est qu’un homme, de
modifier les ordres naturels et spirituels institués par Dieu. La loi naturelle
est ce qu’elle est. Et il ne faut pas attendre de Benoît XVI qu’il dise qu’un
mal est un bien.
Au sujet de l’Europe, je ne crois pas que le
cardinal Ratzinger s’oubliera dans le pape Benoît XVI. Il faut au contraire
s’attendre à ce qu’il s’efforce de ramener l’Europe à son identité chrétienne,
il ne reviendra pas sur sa position concernant l’entrée éventuelle de
Pour ce qui tient de la vie de l’Eglise, il est
fort probable qu’il s’appliquera à remettre l’Eglise dans sa voie et qu’il ne
se contentera pas d’écoper la barque de Pierre… On chantera partout qu’il est
conservateur, non il n’en est pas un, pas plus qu’il ne fut intégriste et quant
à sa période de progressiste, il conviendrait de l’étudier de près, car ceux
qui en firent courir le bruit, furent surtout les intégristes et nous savons ce
qu’il en advint…
Benoît XVI s’efforcera de maintenir et d’accomplir
le travail de son prédécesseur, il veillera à ce que les catholiques de bonne
foi retrouvent les moyens de leur identité. Il ne cédera rien quant au
magistère et à la mission de l’Eglise. Il sait très bien que d’aller dans le
sens du monde n’apportera rien de bon pour le peuple de Dieu, il sait que
l’humanité entre dans la période du témoignage, car nous sommes dans le temps
de Dieu…
Il faut prier pour le Saint Père le pape Benoît XVI
et ne pas se laisser troubler par l’esprit du monde et ceux qui le servent.
Je vous invite à vivre dans ce sens cette année
eucharistique.
Voici ma prière de cœur pour ces temps
d’épreuves : « Seigneur maintiens-moi dans ta fidélité, que je
demeure fidèle aussi à ton Eglise qui est l’instrument privilégié sur le chemin
du salut proposé à tous les hommes. Amen ! »
« Ne craignez rien, j’ai vaincu le prince de
ce monde… ! »
Désiré Wasson
Il n’y a rien de coupable à voter NON, il serait par contre
irresponsable et lâche de voter oui !
NON
A LA
CONSTITUTION EUROPEENNE
La rédaction maintient sa position quant au référendum
concernant la proposition du projet de constitution européen. Elle considère,
en regard de ses informations, qu’il n’est pas possible pour un catholique,
pour un homme de prière, de voter en sa faveur. Voter oui serait piétiner les
obligations que l’on a prises envers Dieu lors de son baptême, ce serait ‘in
fine’ porter gravement atteinte à la dignité de l’homme selon le regard que
pose Dieu sur lui. Voter NON c’est voter pour une Europe qui accueille l’homme
dans sa totalité, c’est entraver la réalisation de projet honteux que
dissimulent le texte de constitution qui nous est proposé.
Il n’y a rien de coupable à voter NON, il serait par contre
irresponsable et lâche de voter oui !
HOMELIE PRONONCEE PAR BENOIT XVI POUR L’OUVERTURE DE SON
PONTIFICAT, CE 24 AVRIL 2005
(Commentée par Désiré Wasson)
« Messieurs
les Cardinaux, Chers Frères dans l’Épiscopat et dans le Sacerdoce,
Mesdames et Messieurs les Membres des Autorités et du Corps diplomatique,
Chers Frères et Sœurs,
Par trois fois, au cours de
ces jours si intenses, le chant des litanies des saints nous a accompagné:
durant les funérailles de notre Saint-Père Jean-Paul II ; à l’occasion de
l’entrée des Cardinaux en Conclave, et aujourd’hui encore, nous les avons
chantées à nouveau, accompagnées de l’invocation : Tu illum adjuva – soutiens
le nouveau Successeur de saint Pierre. Chaque fois, de manière toute
particulière, j’ai ressenti, pendant cette prière chantée, une grande
consolation. Combien nous sommes-nous sentis abandonnés après le départ de
Jean-Paul II ! Pendant plus de 26 ans, ce Pape a été notre pasteur et notre
guide sur le chemin à travers ce temps. Il a franchi le seuil vers l’autre vie
– entrant dans le mystère de Dieu. Mais il n’accomplissait pas ce passage tout
seul. Celui qui croit n’est jamais seul – il ne l’est pas dans la vie, et pas
même dans la mort. À ce moment-là, nous avons pu invoquer les saints de tous
les siècles – ses amis, ses frères dans la foi, sachant qu’ils ont été le
cortège vivant qui l’a accompagné dans l’au-delà, jusqu’à la gloire de Dieu.
Nous savons que son arrivée était attendue. Nous savons désormais qu’il est
parmi les siens et qu’il est vraiment chez lui.
De nouveau, nous avons été consolés
alors que nous accomplissions l’entrée solennelle en conclave pour élire celui
que le Seigneur avait choisi. Comment pouvions-nous reconnaître son nom ?
Comment 115 évêques, provenant de toutes les cultures et de nombreux pays,
pouvaient-ils trouver celui auquel le Seigneur désirait conférer la mission de
lier et de délier ? Encore une fois, nous le savions : nous savions que nous
n’étions pas seuls, nous nous savions entourés, conduits et guidés par les amis
de Dieu. Et maintenant, en ce moment, moi-même, fragile serviteur de Dieu, je
dois assumer cette charge inouïe, qui dépasse réellement toute capacité
humaine. Comment puis-je faire cela ? Comment serai-je en mesure de le faire ?
Vous tous, chers amis, vous venez d’invoquer la troupe innombrable des saints,
représentés par certains des grands noms de l’histoire de Dieu avec les hommes.
De cette manière, se ravive aussi en moi cette conscience : je ne suis pas
seul. Je ne dois pas porter seul ce que, en réalité, je ne pourrais jamais
porter seul. La troupe des saints de Dieu me protège, me soutient et me porte.
Et votre prière, chers amis, votre indulgence, votre amour, votre foi et votre
espérance m’accompagnent. En effet, à la communauté des saints n’appartiennent
pas seulement les grandes figures qui nous ont précédés et dont nous
connaissons les noms. Nous sommes tous la communauté des saints, nous, les
baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, nous qui vivons du don de
la chair et du sang du Christ, par lesquels Il a voulu nous transformer et nous
rendre semblables à Lui. Oui, l’Église est vivante – telle est la merveilleuse
expérience de ces jours-ci.
Le Saint Père, dans cette première partie de son homélie réaffirme
le dogme qui définit la communion des saints. Il le réaffirme avec une
confiance si tranquille qu’elle en est déroutante, un peu naïve voir enfantine.
Mais derrière cette tranquillité, il y a une foi de roc et une espérance très
enracinée. Il développe sa réflexion sur l’Eglise avec un réalisme quasi
physique. Il n’y a pas à en douter, le Saint Père nous fait entrer dans le
mystère de l’Eglise, il y a dans sa pédagogie une proximité du Ciel et de
Il y a dans sa pensée un réalisme étonnant, pratique ; son
appel aux saints de
Dans cette première partie on peut voir comment il va situer son
pontificat, il l’enchâsse au cœur de l’Eglise, il se positionne comme le
régulateur entre l’immanence et la transcendance. En ce sens, Benoît XVI
reprend à son compte la démarche de Jean Paul II, remettre l’Eglise à la place
qui est la sienne : suppliante et canal de la grâce rédemptrice. La
communion des saints doit être vécue comme une relation affective et morale
aussi concrète que l’échange affectif entre le papa, la maman et l’enfant. La
vie dans l’Eglise est obligatoirement celle de
Au cours des
journées tristes de la maladie et de la mort du Pape, précisément, s’est
manifesté de manière merveilleuse à nos yeux le fait que l’Église est vivante.
Et l’Église est jeune. Elle porte en elle l’avenir du monde et c’est pourquoi
elle montre aussi à chacun de nous le chemin vers l’avenir. L’Église est
vivante et nous le voyons : nous faisons l’expérience de la joie que le
Ressuscité a promise aux siens. L’Église est vivante – elle est vivante parce
que le Christ est vivant, parce qu’Il est vraiment ressuscité. Dans la
souffrance, présente sur le visage du Saint-Père, au cours des jours de Pâques,
nous avons contemplé le mystère de
L’Église est vivante – ainsi, je vous salue avec une grande joie et une
profonde gratitude, vous tous qui êtes ici rassemblés, chers Frères Cardinaux
et Évêques, chers Frères prêtres, chers diacres, chers agents pastoraux et
catéchistes. Je vous salue, vous les religieux et les religieuses, témoins de
la présence transfigurante de Dieu. Je vous salue, vous, les fidèles laïcs,
engagés dans le vaste espace de la construction du Règne de Dieu qui se répand
dans le monde, dans tous les lieux de vie. Mes paroles se font aussi
affectueuses dans le salut que j’adresse à tous ceux qui, renés par le
sacrement du Baptême, ne sont pas encore dans la pleine communion avec nous ;
et à vous, chers Frères du peuple juif, auxquels nous sommes liés par un grand
patrimoine spirituel commun qui plonge ses racines dans les promesses
irrévocables de Dieu. Enfin, ma pensée – presque comme une onde qui se répand –
va à tous les hommes de notre temps, croyants et non croyants.
L’affirmation que l’Eglise est vivante, vient sans aucun doute de
la perception fulgurante reçue au travers les manifestations de la jeunesse et
du peuple de Dieu autour de Jean Paul II ; elle est peut être la réponse
de Dieu à une prière secrète de Benoît XVI qui s’inquiète de l’expansion des
facteurs produisant le retrait de la vie religieuse. Sa référence au Christ
ressuscité démontre une intelligence très aiguë d’une Eglise christocentrique
mais également d’un anthropocentrisme qui s’achève, se récapitule dans le
Christ Jésus. Son appel aux frères chrétiens séparés est ordonné à cette
perception christocentrique ainsi que son adresse à nos frères juifs qui vivent
l’attente d’un Messie de Gloire qui n’est autre que le retour glorieux du
Christ. Il rappelle aux catholiques et par expansion à tous les baptisés
l’enracinement de
Il situe la mission de l’Eglise dans son axe universel ; par
son appel aux hommes incroyants ou croyants d’une autre religion, il réaffirme
la vocation missionnaire de l’Eglise et de tous les catholiques. Il leur tend
la main pour manifester la nécessaire solidarité de nature à tous les hommes
face à leur destinée. C’est là l’affirmation de fait de la paternité
universelle du successeur de Pierre. Malheur aux catholiques qui, par leur
fièvre lactée de voir leur vision de l’Eglise se mettre en appétit du monde ou
par ceux qui se crispent de désespoir dans un intégrisme stratifié ou dans un
conservatisme socialement élitiste, font écran et entravent la mission et la
vocation de l’Eglise, ils seront comptables des âmes égarées et perdues…
Chers amis ! En ce moment,
je n’ai pas besoin de présenter un programme de gouvernement. J’ai déjà eu
l’occasion d’évoquer, dans mon message du mercredi 20 avril, certains aspects
de ce que je considère comme de ma charge; je ne manquerai pas de le faire en
d’autres circonstances. Mon véritable programme de gouvernement est de ne pas
faire ma volonté, de ne pas poursuivre mes idées, mais, avec toute l’Église, de
me mettre à l’écoute de la parole et de la volonté du Seigneur, et de me
laisser guider par lui, de manière que ce soit lui-même qui guide l’Église en
cette heure de notre histoire. Au lieu d’exposer un programme, je voudrais
simplement commenter les deux signes qui, sur le plan liturgique, représentent
le début du ministère pétrinien. En fait, tous les deux sont le reflet exact de
ce qui a été proclamé dans les lectures de ce jour.
Le premier signe est le
Pallium, tissu en pure laine, qui est placé sur mes épaules. Ce signe très
ancien, que les Évêques de Rome portent depuis la fin du IVe siècle, peut être
considéré comme une image du joug du Christ, que l’Évêque de cette ville, le
Serviteur des Serviteurs de Dieu, prend sur ses épaules. Le joug de Dieu est la
volonté de Dieu, que nous accueillons. Et cette volonté n’est pas pour moi un
poids extérieur, qui nous opprime et qui nous enlève notre liberté. Connaître
ce que Dieu veut, connaître quel est le chemin de la vie – telle était la joie
d’Israël, tel était son grand privilège. Telle est aussi notre joie : la
volonté de Dieu ne nous aliène pas, elle nous purifie – parfois même de manière
douloureuse – et nous conduit ainsi à nous-mêmes. De cette manière, nous ne Le
servons pas seulement Lui-même, mais nous servons aussi le salut de tout le
monde, de toute l’histoire. En réalité, le symbolisme du Pallium est encore
plus concret : la laine d’agneau entend représenter la brebis perdue ou celle
qui est malade et celle qui est faible, que le pasteur met sur ses épaules et
qu’il conduit aux sources de la vie. La parabole de la brebis perdue que le
berger cherche dans le désert était pour les Pères de l’Église une image du
mystère du Christ et de l’Église. L’humanité – nous tous – est la brebis perdue
qui, dans le désert, ne trouve plus son chemin. Le Fils de Dieu ne peut pas
admettre cela; Il ne peut pas abandonner l’humanité à une telle condition
misérable. Il se met debout, Il abandonne la gloire du Ciel, pour retrouver la
brebis et pour la suivre, jusque sur
Une des caractéristiques fondamentales du pasteur doit être d’aimer les hommes
qui lui ont été confiés, comme les aime le Christ, au service duquel il se
trouve. « Sois le pasteur de mes brebis », dit le Christ à Pierre, et à moi, en
ce moment. Être le pasteur veut dire aimer, et aimer veut dire aussi être prêt
à souffrir. Aimer signifie: donner aux brebis le vrai bien, la nourriture de la
vérité de Dieu, de la parole de Dieu, la nourriture de sa présence, qu’Il nous
donne dans le Saint-Sacrement. Chers amis – en ce moment je peux seulement dire :
priez pour moi, pour que j’apprenne toujours plus à aimer le Seigneur. Priez
pour moi, pour que j’apprenne à aimer toujours plus son troupeau – vous tous,
Le deuxième signe par lequel la liturgie d’aujourd’hui nous présente le
commencement du ministère pétrinien est la remise de l’anneau du pêcheur.
L’appel de Pierre à devenir pasteur, que nous avons entendu dans l’Évangile,
fait suite au récit d’une pêche abondante: après une nuit au cours de laquelle
ils avaient jeté les filets sans succès, les disciples voient sur le rivage le
Seigneur ressuscité. Il leur enjoint de retourner pêcher une nouvelle fois et
voici que le filet devient si plein qu’ils ne réussirent plus à le ramener. 153
gros poissons : « Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas
déchiré » (Jn 21,11). Cet événement, qui a lieu au terme du parcours terrestre
de Jésus avec ses disciples, correspond à un récit des commencements : les
disciples n’avaient alors rien pêché durant toute la nuit; Jésus avait alors
invité Simon à avancer une nouvelle fois au large. Et Simon, qui ne s’appelait
pas encore Pierre, donna cette réponse admirable : Maître, sur ton ordre,
je vais jeter les filets ! Et voici la confirmation de la mission : « Sois sans
crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras » (Lc 5,1-11).
Aujourd’hui encore, l’Église et les successeurs des Apôtres sont invités à
prendre le large sur l’océan de l’histoire et à jeter les filets, pour
conquérir les hommes au Christ – à Dieu, au Christ, à la vraie vie. Les Pères
ont aussi dédié un commentaire très particulier à cette tâche singulière. Ils
disent ceci : pour le poisson, créé pour l’eau, être sorti de l’eau entraîne la
mort. Il est soustrait à son élément vital pour servir de nourriture à l’homme.
Mais dans la mission du pêcheur d’hommes, c’est le contraire qui survient.
Nous, les hommes, nous vivons aliénés, dans les eaux salées de la souffrance et
de la mort; dans un océan d’obscurité, sans lumière. Le filet de l’Évangile
nous tire hors des eaux de la mort et nous introduit dans la splendeur de la
lumière de Dieu, dans la vraie vie. Il en va ainsi – dans la mission de pêcheur
d’hommes, à la suite du Christ, il faut tirer les hommes hors de l’océan salé
de toutes les aliénations vers la terre de la vie, vers la lumière de Dieu. Il
en va ainsi : nous existons pour montrer Dieu aux hommes. Seulement là où on
voit Dieu commence véritablement la vie. Seulement lorsque nous rencontrons
dans le Christ le Dieu vivant, nous connaissons ce qu’est la vie. Nous ne
sommes pas le produit accidentel et dépourvu de sens de l’évolution. Chacun de
nous est le fruit d’une pensée de Dieu. Chacun de nous est voulu, chacun est
aimé, chacun est nécessaire. Il n’y a rien de plus beau que d’être rejoints,
surpris par l’Évangile, par le Christ. Il n’y a rien de plus beau que de Le
connaître et de communiquer aux autres l’amitié avec Lui. La tâche du pasteur,
du pêcheur d’hommes, peut souvent apparaître pénible. Mais elle est belle et
grande, parce qu’en définitive elle est un service rendu à la joie, à la joie
de Dieu qui veut faire Son entrée dans le monde.
Je voudrais encore souligner
une chose : de l’image du pasteur et de celle du pêcheur émerge de manière
très explicite l’appel à l’unité. « J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas
de cette bergerie; celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront
ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur » (Jn 10,16), dit
Jésus à la fin du discours du bon pasteur. Le récit des 153 gros poissons se
conclut avec la constatation joyeuse : « Et, malgré cette quantité, le
filet ne s’était pas déchiré » (Jn 21,11). Hélas, Seigneur bien-aimé,
aujourd’hui le filet s’est déchiré, aurions-nous envie de dire avec
tristesse ! Mais non – nous ne devons pas être tristes !
Réjouissons-nous de ta promesse, qui ne déçoit pas, et faisons tout ce qui est
possible pour parcourir la route vers l’unité que tu as promise. Faisons
mémoire d’elle comme des mendiants dans notre prière au Seigneur : oui
Seigneur, souviens-toi de ce que tu as promis. Fais que nous ne soyons qu’un
seul Pasteur et qu’un seul troupeau ! Ne permets pas que ton filet se
déchire et aide-nous à être des serviteurs de l’unité !
Dans cette troisième partie le Saint Père Benoît XVI rappelle sa
fonction qu’il met immédiatement dans la lumière du Bon Pasteur, le Christ
Jésus.
Il fait une analyse pertinente de la situation de l’humanité et du
danger face auquel elle s’expose par l’abandon de toute transcendance et par
l’effacement des simples espoirs naturels dû à l’incurie morale et spirituelle
de nos responsables politiques mais aussi intellectuels.
Il fait un splendide rappel auprès des pasteurs de l’Eglise, c’est
une méditation sur la mission des évêques et des prêtres, certes à partir des
insignes de son autorité et de sa mission, mais également un commentaire de la
lettre de saint Pierre qui fut lue lors de cette cérémonie. Espérons qu’elle
sera reçue comme une opportunité fructueuse dans leur cœur comme dans leur
esprit.
Comme nous voudrions
toucher du doigt cet amour de charité fait d’affection paternelle et d’indulgence
fraternelle ! Nous souhaitons que nos pasteurs cessent de ce comporter
comme des p.d.g. et que nous sentions qu’ils portent bien dans une main la
croix du Christ et dans l’autre la tendresse d’une Mère au Pied de
Nous voudrions tant retrouver des pasteurs nourris de la liberté
des enfants de Dieu, capables de proclamer le NON, au nom de
Nous voulons des pasteurs
qui cessent toute compromission avec un pouvoir politique de plus en plus
engagé dans l’apostasie et le blasphème. Nous voulons une annonce de l’Evangile
délivrée des ombres du monde….
O pasteurs du Cœur de Jésus et de Marie ! Ne méprisez pas le
sang versé au quotidien de nos frères pour la liberté évangélique et la dignité
des enfants des hommes, nous vous en supplions devenez ce pourquoi vous avez
été appelés ! Rompez avec toutes
les compromissions qui vous enchaînent à l’esprit d’un monde qui ne veut que la
ruine du plan d’amour de Dieu sur l’humanité. Paissez sans crainte, le troupeau
que Dieu vous a confié, car vous aussi, avez à faire votre propre salut, vous
aussi avez à choisir constamment entre contempler Dieu ou vous en séparer. Tout
comme le plus vil de vos enfants vous avez à débattre au secret de votre cœur
de l’aboutissement de votre pèlerinage sur cette Terre.
Enfin l’appel à l’unité de Benoît XVI se fait plus pressant ;
il voit l’inévitable tempête qui s’annonce et, comme un père, il veut le
sauvetage de tous ses enfants et surtout ceux qui lui sont les plus éloignés.
En ce
moment, je me souviens du 22 octobre 1978, quand le Pape Jean-Paul II commença
son ministère ici, sur
Benoît XVI fut, l’un des
pères consultants du Concile Vatican II, Jean Paul II fut l’un des pères du
même Concile, il ne fallait pas s’attendre à moins de la part de Benoît XVI de
reprendre les paroles de son prédécesseur : « N’ayez pas peur du
Christ […] Ouvrez grand les portes au Christ… »
Nous avons un nouveau pape
qui reprend le lumineux flambeau de Jean Paul le Grand pour nous illuminer la
route de la liberté, de cette liberté qui rend à l’homme toute sa grandeur, toute
sa noblesse, toute sa dignité, oserons-nous la saisir ?
Ma génération, celle qui avait 18 ans en 1968
a-t-elle encore la force, l’énergie, le courage moral de se saisir de ce
flambeau ?
Prendra-t-elle le risque
de se voir demander des comptes par les générations qui nous suivent et qui
poursuivent un bien être tragique et illusoire ? Qu’allons-nous pouvoir
répondre à cette question tragique : « Qu’avez-vous fait de notre
avenir ? Donnez-nous les clefs pour retrouver notre sourire ! »
Et, monteront alors, des
abîmes et des sanglots de Rachel : « Papa, maman, qu’avez-vous
fait de nos sourires ? » Nous
ne pourrons que nous taire, nous ne pourrons pas nous enfuir, nous ne
trouverons pas de tombes, car
Si nous ne nous tournons
pas vers le Christ qui peut tout pardonner, nous n’aurons plus rien de possible
à offrir, à léguer aux enfants que notre génération aura bien voulu épargner…
N’AYONS
PAS PEUR DU CHRIST… !
OUVREZ
GRAND LES PORTES AU CHRIST JESUS !
Les prodiges de la
médiocratie !
: « - Mon ami, je suis fort surpris ! Vous
trônez sous un orme ! Pourquoi ces vêtements de deuil, que vous arrive-t-il ?
: - L’orme est authentique symbole de
: - J’entends bien,
mais pourquoi ce deuil ?
: - Ce deuil témoigne de la mort du respect de l’autre, de
la mort de l’intelligence du cœur, il souligne également le triomphe de la
médiocratie.
: - Je vois ! Je reviens du Maghreb, tous ces peuples
ont manifesté respect et peine pour la mort de J.P.II. Mais je ne vois toujours
pas ce qui peut vous mettre dans cet état.
: - Vous ne savez donc rien de ce qui sait dit en France sur
la mort de J.P.II ?
: - Mais dans la plupart des pays y compris
arabo-musulmans, on a décrété un deuil de 1 à 3 jours et, je n’ai rien entendu
de désobligeant.
: - Oui, mais
: - Bonjour la compagnie ! Je vous apporte des
nouvelles de Paris. Certains en rougissent, d’autres s’en fendent la poire.
: - Racontez-nous cela.
: - Figurez-vous qu’un député vert, à la pensée rouge et à
la respiration laïcarde, au sortir d’un conseil municipal au cours duquel il
fit une intervention sur la tolérance, a cru bon d’exprimer son indignation
quant à l’hommage rendu par
: - Mais qu’en a
dit le maire ?
: - Rien ! Il a balancé entre la colère et le fou
rire.
: - Qu’a-t-il fait ?
: - Il s’est couché.
: - C’est une manie ?
: - Non, un
état ! Une tranquille attitude politique. C’est si rassurant !
: - Le grand
fleuriste se contenta d’enlever quelques épines de sa rose. On le dit très
social-démocrate. Il aurait la passion du fromage de Hollande, le côté jeune,
c’est plus mou.
: - Maître Cheval était en visite chez les éleveurs
gascons, lors de l’événement. Il a bien failli mourir d’un fou-rire. Le chef de
l’union des fades et des fanes, un certain Baille de
: - Mais pourquoi, puisque son parti est
démocrate-chrétien ?
: - Vous devriez savoir que l’ambition et souvent
une tueuse, pire que la mante religieuse. Lisez son livre sur Henri IV et vous
comprendrez. Il y a introduit sa profession de foi politique. Il n’est pas fin
politique que de rappeler qu’on est chrétien, ce qui déplairait aux maçons de
la nuit…
: - Heureusement, que le rire a la vertu d’alléger le
poids des ombres que génèrent les âmes médiocres.
Le vent marin m’a rapporté des échos qui traînaient
sous le ciel montpelliérain. Un certain
Crispé de
: - Une ombre
restera toujours une ombre, quelque soit son épaisseur. Voilà, maîtresse
Brebis !
: - Il est fort rare madame de vous voir séant.
: - Mon vieil ami, la plaine me pesait beaucoup ces jours-ci.
Je voulais me délivrer de la charge des bassesses et des lâchetés qui semblent
être la nourriture des nons-nès.
: - Mais de quoi avez-vous été témoin ?
: - L’évêque de ces lieux, à l’annonce de l’entrée en
agonie de J.P.II, quoiqu’il fut présent en sa résidence, refusa de faire
quoique ce soit pour que le peuple de Dieu prie pour son pape, et il eut le
mauvais goût de le dire à un journaliste du ‘Dépendant des Barons’.
: - Voilà, un vrai scandale !
: - Il ne concéda de faire quelque chose qu’au lendemain
de la mort du pape et seulement sous la pression.
: - C’est un évêque
moderne. On le dit de Mars des Sots ; il serait membre du mouvement
universaliste. Il pâture dans l’incertain et le doute. Il serait en fermage du
populisme de
: - C’est un
programme de flottaison.
: - J’ai entendu qu’une chaîne marionnettiste à présenté
Benoît XVI en un Hitler III.
: - Mes ancêtres, qui ont emporté l’âme de J.P.II, m’ont
assuré que nous entrions dans l’heure de Dieu et donc celle du démon.
: - De grands couturiers sont très inquiets à cause de la
monté du ridicule, car c’est un tissu qui s’adapte à tous les corps et qui ne
demande aucun travail de couture.
: - Le textile chinois va s’effondrait de lui-même.
: - Une vieille tante bavaroise m’a envoyé un panier garni :
jambon fumé, saucisson, pain forestier, petit blanc du Danube et une blonde
bien tirée.
: - Mangeons à la santé de Benoît XVI, c’est ce que les
cons auront en moins… » Raymond Lull
SALUTATION à MARIE
DU
Très Révérend Père Paul, de Moll
Ave Maria, Fille de Dieu le Père
Avé Maria, Mère de Dieu le Fils
Ave Maria, épouse du Saint Esprit
Ave Maria, Temple de
Ave Maria, Lys blanc de la resplendissante Trinité
Av Maria, Rose agréable de
Ave Maria, Vierge pleine de douceur et d’humilité, de qui
le Roi du Ciel a voulu naître et être nourri de son lait
Ave Maria, Vierge des vierges
Ave Maria, Reine des martyrs,dont l’âme a été percée de
douleurs
Ave Maria, Dame et Maîtresse à qui toute puissance a été
donnée au Ciel et sur
Ave Maria, Reine de mon cœur, ma douceur, ma vie et toute
mon espérance
Ave Maria, Mère très aimable
Ave Maria, Mère admirable
Ave Maria, Mère du bel amour
Ave Maria, conçue sans péché
Ave Maria, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous,
vous êtes bénie entre toutes les femmes, béni soit le fruit de vos entrailles.
Bénit soit votre Epoux Saint Joseph.
Béni soit votre Père Saint Joachim.
Béni soit votre Mère Sainte Ane.
Béni soit votre Ange Saint Gabriel.
Béni soit le Père Eternel qui vous a choisie.
Béni soit votre Fils, qui vous a aimée
Que tous ceux qui vous aiment vous bénissent.
O Bien Heureuse Vierge, bénissez- nous tous, au Nom de
votre cher Fils.
Ainsi soit-il.