Parchemin horizontal: LA LETTRE CATHOLIQUE N°18

SOYEZ FIERS D’ÊTRE DE L’EGLISE CATHOLIQUE ROMAINE APOSTOLIQUE
 


MARS 2005 – DIFFUSION GRATUITE – FAITES LA CONNAÎTRE

 

E.MAIL : lalettrecatholique@yahoo.fr                                                SON SITE : lescatholiques.free.fr

 

 

 

 

MARS 2005 – DIFFUSION GRATUITE – FAITES LA CONNAÎTRE

 

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EGLISE AU CALVAIRE

 

 

 

« Pierre tu es pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise et les forces des enfers ne pourront rien contre elle… »

 

 

 

SOMMAIRE

EDITORIAUX

 

Mars, mois de Saint Joseph, de Désiré Wasson

Du Service Public d’Information, de Aubrit Saint Pol

Non à la Constitution Européenne…, de Gerber D’Aurillac

De la Générosité à la Bonne Conscience, de Désiré Wasson

 

ESCHATOLOGIE

La Fin Du Monde, de Arnaud Dumouch (suite)

 

LES BELLES LETTRES

Clément de Rome (suite)

 

HISTOIRE DE L’EGLISE

Les Origines et les Premiers Développements du Monachisme

de Eusèbe de Césarée

 

LE PECHE ORIGINEL (suite)

Le Martyrologue s’ouvre à l’Histoire, de Désiré Wasson

 

DES ARTS ET DES LETTRES

Alexandre de Olivier Stone, de Aubrit Saint Pol

 

TRIBUNE LIBRE

Du Sida…, de Théodulfe Soplataris

Un Salaire pour le Conjoint au Foyer, de Théodulfe Soplataris

 

BREF D’ACTUALITE, de Géronte du Babil

Europe ; du Clonage ; du Laïcisme

 

LA TRIBUNE DU CANIGOU

De Célébrations… D’Agitations…, de Raymond Lull

 

Ruban vers le bas: MARS
MOIS DE SAINT JOSEPH

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


SAINT JOSEPH

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dieu le Père fut mystérieusement, mais réellement présent, dans la personne humaine de Joseph dès l’instant même de la Conception Virginale de Jésus à cause de l’Immaculée Conception dont il est le garant.

 

 

 

 

Saint Joseph ne s’illumine, ne se comprend qu’au cœur même du mystère de l’Immaculée Conception, canal de la grâce trinitaire.

On ne va vraiment à Saint Joseph qu’à la condition de vivre une profonde et virile dévotion à la Vierge Marie, chemin invité et obligé pour aller à Jésus. Une dévotion qui honore autant son Immaculée Conception que sa Maternité Virginale.

Développer à la suite de Marie une dévotion à Saint Joseph, c’est entrer le plus sûrement dans le mystère de la paternité divine. C’est contempler l’humanité avec le regard de Dieu le Père.

Dieu le Père fut mystérieusement, mais réellement présent, dans la personne humaine de Joseph dès l’instant même de la Conception Virginale de Jésus à cause de l’Immaculée Conception dont il est le garant. Quand Jésus enfant s’adresse à Saint Joseph et qu’il l’appelle : «Papa», il s’adresse bien à Saint Joseph, mais c’est aussi à son Père du ciel qu’il s’adresse le sachant présent en son père nourricier et par lui le contemplant.

Si vous avez une authentique dévotion mariale, vous irez à Saint Joseph dont le silence est irrésistible au cœur de Jésus. Saint Joseph n’est pas parole de Dieu, mais pensée de Dieu le Père, il est ce que Dieu le Père est dans la Trinité, pensée en action et effacement, c’est le Verbe - Dieu le Fils - et l’Esprit Saint qui agissent en son Nom, ce sont eux qui processionnent. Dieu le Père se tient effacé.

Saint Joseph est dans le même rôle avec Jésus et Marie, il est effacé et silencieux.

Saint Joseph est, durant toute la vie cachée de Jésus et de Marie, le père de la terre et le garant, le certificat de la paternité divine de Jésus, le témoin silencieux de la présence dissimulée de Dieu le Père sur la Terre.

Je vous invite à consacrer ce mois de Mars à Saint Joseph. Il n’est pas seulement le protecteur de l’Eglise Universelle, la terreur des forces infernales, le patron des travailleurs, le protecteur secondaire de la France, le protecteur de la souche royale de la maison de France, il est aussi et surtout le patron des chefs de famille chrétiennes.

Prions le, nous papa, pour qu’il nous obtienne de Dieu le Père, la sanctification de notre charge d’époux et de père. Demandons lui la force de ne pas céder devant les assauts d’un monde possédé et dépossédé de lui-même, cette marée immonde, si immonde qu’il ne supporte plus  l’innocence de l’enfant, ni même son sourire.

Demandons lui de nous obtenir la constance dans la défense de l’arbre de vie et la grâce de tenir ferme nos engagements de fidélité. La grâce de fidélité est l’une des urgences à demander : être planté dans la fidélité même de Dieu.

Le saviez-vous ! Le saviez-vous ! Le silence d’amour du papa en présence des enfants difficiles, douloureux, est la clef qui ouvre à la grâce de Dieu le Père. Croyez m’en, c’est le contraire de l’inaction. 

Être papa, c’est apprendre l’esprit d’enfance ! Car c’est laisser à Dieu le Père toute sa part, rien que sa part surtout dans les périodes où l’enfant se fait homme et pour lesquelles nous n’avons que notre impuissance, lieu où notre pauvreté de père se dévoile alors comme se dévoila la pauvreté de Dieu le Père durant les trois années de la mission de son Fils.

Nous pères, nous papas, ne craignons pas d’aller à l’école de Saint Joseph ! Il est le seul qui puisse nous obtenir de Dieu la grâce de transformer nos impuissances en champs fertiles, nos silences en cris d’amour. Désiré Wasson

 

 

Dans un foyer, le papa est un saule pleureur, son cœur se courbe comme les branches souples du saule, mais son tronc reste ferme, face à toutes les puissances… Ses pleurs sont sa rosée.

 

 

 

 

 



 

 

Ruban courbé vers le bas: LES GRANDES LITANIES
DE
SAINT JOSEPH
 

 

 

 

 


Seigneur, ayez pitié de nous,

Christ, ayez pitié de nous,

Seigneur, ayez pitié de nous,

Christ, écoutez-nous,

Christ, exaucez-nous,

Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous,

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous,

Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous,

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous,

Sainte Marie, épouse de Saint Joseph, priez pour nous,

Saint Joseph, fidèle époux de la Sainte Vierge Marie, priez pour nous,

Saint Joseph, qui fûtes assigné par Dieu Lui-même comme époux de Marie, priez pour nous,

Saint Joseph, qui êtes nommé par l’Evangile l’époux de Marie de qui est né le Christ, priez pour nous,

Saint Joseph, serviteur et chef fidèle et sage de la Sainte Famille, priez pour nous,

Saint Joseph, protecteur et père nourricier très attentif de Jésus, priez pour nous,

Saint Joseph, homme selon le Cœur de Dieu, priez pour nous,

Saint Joseph, gardien de la Virginité de Marie, priez pour nous,

Saint Joseph, qui avez toujours conservé intacte et immaculée votre propre virginité, priez pour nous,

Saint Joseph, qui par votre profonde humilité avez été très agréable à Dieu, priez pour nous,

Saint Joseph, qui avez été continuellement rempli d’un brûlant amour pour Dieu, priez pour nous,

Saint Joseph, qui à un degré éminent avez possédé le don de la céleste contemplation, priez pour nous,

Saint Joseph, qui par l’Esprit Saint Lui-même êtes nommé dans l’Evangile un homme juste, c'est-à-dire exempt de tout péché et orné de toutes les vertus, priez pour nous,

Saint Joseph, qui plus profondément que tout autre humain avez pénétré les divins mystères, priez pour nous,

Saint Joseph, qui par un ange avez été initié au mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu en Marie, priez pour nous,

Saint Joseph, qui avec Marie votre épouse, portant en son sein virginal le Sauveur du Monde, avez fait le voyage à Bethléem, priez pour nous,

Saint Joseph, qui ne trouvant pas de logement en Bethléem, vous êtes choisi un gîte dans une grotte, priez pour nous,

Saint Joseph, qui avez été digne d’être le premier à contempler Jésus après sa naissance, priez pour nous,

Saint Joseph, qui avez pu recevoir des mains de Marie dans les vôtres Jésus nouvellement né, priez pour nous,

Saint Joseph, qui avez serré l’Enfant Jésus sur votre cœur et l’avez couché dans une crèche, priez pour nous,

Saint Joseph, qui dans la circoncision avez vu couler les premières gouttes du sang de Jésus et les avez offertes à Dieu pour notre salut, priez pour nous,

Saint Joseph, qui avez été l’heureux témoin de l’adoration des bergers et des rois mages, priez pour nous,

Saint Joseph, qui avec Marie, avez offert à Dieu l’Enfant Jésus dans le temple, priez pour nous,

Saint Joseph, qui sur l’ordre de l’ange du Seigneur, avez emmené Jésus et sa Mère Marie en sécurité en Egypte, priez pour nous,

Saint Joseph, qui après le décès d’Hérode, êtes retourné avec Jésus et Marie dans la terre d’Israël, priez pour nous,

Saint Joseph, qui, apprenant que le cruel Archélaüs régnait en Judée, êtes allé vous établir à Nazareth, priez pour nous,

Saint Joseph, qui, rempli d’une grande tristesse, êtes allé avec Marie, à la recherche du jeune Jésus resté à Jérusalem, priez pour nous,

Saint Joseph, qui, plein d’une grande joie, avez retrouvé l’Enfant dans le temple au milieu des docteurs, priez pour nous,

Saint Joseph, à qui le Roi des rois s’est soumis durant sa vie cachée, priez pour nous,

-         Vous, qui êtes notre intercesseur, écoutez-nous, Saint Joseph,

-         Vous, qui êtes notre patron et notre protecteur, exaucez-nous, Saint Joseph,

-         Dans tous nos besoins, aidez-nous Saint Joseph,

-         A l’heure de notre mort, aidez-nous Saint Joseph,

-         Par votre chasteté virginale, aidez-nous Saint Joseph,

-         Par les tendres soins dont vous avez entouré l’Enfant Jésus, aidez-nous Saint Joseph,

-         Par votre travail ardu et votre sueur, aidez-nous Saint Joseph,

-         Par toutes vos éminentes vertus, aidez-nous Saint Joseph,

-         Par votre bonheur céleste et votre gloire très élevée, aidez-nous Saint Joseph,

-         Par votre puissante intercession, aidez-nous Saint Joseph,

-         Puisque nous nous mettons sous votre protection, aidez-nous Saint Joseph, daignez nous obtenir le pardon de nos péchés, exaucez-nous, Saint Joseph,

-         Daignez nous recommander toujours à Jésus et à Marie, exaucez-nous Saint Joseph,

-         Daignez obtenir pour toutes les vierges le don et la conservation de la chasteté, exaucez-nous Saint Joseph,

-         Daignez obtenir pour tous les époux la paix et l’union dans leur famille et les grâces d’état qui leur sont nécessaires, exaucez-nous Saint Joseph,

-         Daignez secourir nos malades, alléger leurs souffrances et, s’il plaît à Dieu, les guérir, exaucez-nous Saint Joseph,

-         Daignez obtenir pour toutes les autorités séculières et religieuses la grâce d’un gouvernement sage et fécond sur leurs subordonnés, exaucez-nous Saint Joseph,

-         Daignez venir en aide à tous les parents, afin qu’ils élèvent chrétiennement leurs enfants, exaucez-nous Saint Joseph,

-         Daignez préserver les enfants innocents contre les ruses du démon et la perversité du monde, exaucez-nous Saint Joseph,

-         Daignez veiller sur eux comme vous avez veillé sur l’Enfant Jésus, exaucez-nous Saint Joseph,

-         Daignez protéger partout et toujours ceux qui mettent leur confiance dans votre puissante intercession, exaucez-nous Saint Joseph,

-         Daignez accorder vos faveurs à toutes les personnes et sociétés qui vous sont spécialement consacrées ou dévouées, exaucez-nous saint Joseph,

-         Daignez prendre tout particulièrement sous votre garde vigilante l’Eglise du Christ, dont vous êtes le père et le premier patron, exaucez-nous Saint Joseph,

-         Daignez en tant que patron de la bonne mort venir avec Jésus et Marie nous assister au moment de notre mort, exaucez-nous Saint Joseph,

-         Daignez Vous trois, en cette heure décisive, nous réconforter et nous protéger contre nos ennemis, exaucez-nous Saint Joseph,

-         Daignez diminuer les peines des âmes du Purgatoire et hâter leur délivrance, exaucez-nous Saint Joseph,

-         Daignez conduire ces âmes au ciel après leur purification et plus tard aussi les nôtres, exaucez-nous Saint Joseph,

-         Agneau de Dieu, qui enlevez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur,

-         Agneau de Dieu, qui enlevez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur,

-         Agneau de Dieu, qui enlevez les péchés du monde, ayez pitié de nous.

V. Priez pour nous, Saint Joseph,

R. Afin que nous soyons dignes des promesses de Jésus-Christ.

Prions :

Puissions-nous, Seigneur, être secourus par les mérites de l’époux de votre Très Sainte Mère, afin que par son intercession nous soit accordé ce que nos faibles prières ne peuvent obtenir.

O Dieu, qui par votre ineffable Providence avez daigné choisir Saint Joseph comme époux de votre Très Sainte Mère, accordez-nous d’avoir comme intercesseur dans le ciel celui que nous vénérons comme notre protecteur ici-bas. Par le Christ notre Seigneur. Amen.

 

 

NEUVAINE EN L’HONNEUR DE SAINT JOSEPH

 

 

 

Nous vous proposons de faire cette neuvaine pour que Saint Joseph obtienne de Dieu les grâces utiles pour que le Saint Père puisse publier un document qui délivre l’Eglise (Adam) de sa responsabilité dans la loi qui autorise de fait la pratique du clonage reproductif, une loi française qui porte atteinte à « l’arbre de vie. » 

 

 


Premier Jour :

 

Glorieux et aimable Joseph, je viens vous invoquer pendant neuf jours sous un titre qui vous est cher. Vous avez beaucoup aimé le Cœur de Jésus et ce divin Cœur vous a infiniment aimé ; vous en êtes vraiment l’ami par excellence. Autre est la clarté du soleil, autre la clarté de la Lune, et une étoile diffère d’une autre en éclat. Ainsi les saints diffèrent entre eux. Tous furent les amis du Cœur de Jésus, mais vous l’avez été plus qu’eux tous, après la Bienheureuse Vierge Marie. Aussi tous s’inclinent devant vous. L’ancien joseph vit le Soleil, la Lune et onze étoiles l’adorer. Or Jésus, Soleil de Justice, Marie, douce comme la Lune, les apôtres, et les saints, brillants comme des étoiles se sont inclinés devant vous.

Je me joins à eux, Ô Joseph, je vous salue, Ô doux modèle et patron et vous prie de m’accorder ce que je vous demande pendant cette neuvaine.

Saint Joseph, modèle et patron des amis du sacré Cœur, priez pour nous.

 

Deuxième jour :

 

Saint Jean, le disciple bien-aimé, fut choisi par Jésus pour sa pureté virginale ; il a reposé sa tête sur le Cœur sacré ; il a été le gardien de la plus pure des vierges et de Jésus lui-même. Ô aimable Saint Joseph, ce que Saint Jean n’a fait qu’une fois vous l’avez fait bien souvent.

Jésus aussi a reposé sa tête innocente sur votre Cœur si pur. Marie, la Vierge Immaculée, vous a été confiée pendant de longues années.

Oh ! Penchez-vous encore sur le Cœur de Jésus, et, vous unissant à Notre-Dame du Sacré-Cœur, demandez à notre divin modèle de me rendre doux et humble de cœur. Obtenez-moi de lui ce que je vous demande pendant cette neuvaine.

Saint Joseph, priez pour nous.

 

Troisième jour :

 

Le précurseur du Messie, Saint Jean-Baptiste, s’est appelé « l’ami de l’Epoux ».

Il a prêché dans le désert et annoncé le Sauveur. Il a été un modèle de mortification. Vous, Ô glorieux Saint Joseph, vous avez été « l’ami de l’Epoux et de l’Epouse ». Vous avez vécu avec eux. Vous avez porté Jésus dans vos bras, dans les déserts de l’Egypte ! Vous avez pratiqué une mortification continuelle et vous avez prêché par un silence éloquent.

Rendez-moi, Ô bienheureux Père, l’ami de Jésus et de Marie, l’ami de la mortification et du silence. Accordez-moi ce que mon cœur désire, toujours conformément à la volonté de Dieu que vous avez si parfaitement accomplie.

Saint Joseph, priez pour nous.

 

Quatrième Jour :

 

Jésus a appelé Lazare son ami. Lazare a reçu plusieurs fois Jésus à Béthanie.

Vous, Ô Saint Joseph, vous l’avez gardé pendant plusieurs années, Jésus n’était pas à la mort de Lazare : il était loin ; mais il a assisté à la vôtre, vous donnant la main dans le passage du temps à l’éternité. Il a ressuscité Lazare et nous croyons pieusement, quoique ce ne soit pas de foi, que vous êtes en corps et en âme dans le ciel.

Ô ami privilégié de Jésus, faites-moi vivre en union avec lui. Qu’il habite toujours avec moi par la foi et par la grâce.

Qu’il ne m’abandonne pas à l’heure de la mort. Que je meure en sa compagnie, en celle de Marie et en la vôtre.

Qu’il me place à côté de vous dans le séjour des élus.

Ô Saint Joseph, obtenez-moi les autres grâces que je vous demande.

 

Cinquième Jour :

 

L’Evangile nous dit que Jésus aimait Marte. Celle-ci a servi Jésus quelquefois ; vous, Ô Joseph, vous l’avez servi pendant de longues années ; vous l’avez servi du matin au soir et du soir au matin. Marthe était troublée dans sa sollicitude, et vous, vous avez servi Jésus en paix et dans les plus pénibles circonstances. Marthe a nourri quelquefois le divin Sauveur ; vous, vous n »avez pas oublié « l’unique nécessaire ».

Oui, vous êtes l’ami de prédilection et le père nourricier de Jésus. Je vous confie mon âme, nourrissez-la des vertus que vous avez pratiquées. Faites-moi éviter le trouble et l’agitation. Enseignez-moi l’unique nécessaire et obtenez-moi les grâces que je demande au Cœur Sacré de Jésus.

 

Sixième Jour :

 

Le saint Evangile nous dit encore que Jésus aimait Marie-Madeleine. Cette illustre Sainte a arrosé es larmes du repentir les pieds de Jésus. Vous, Ô saint Joseph, vous les avez arrosés des larmes de la tendresse. Madeleine lui a prodigué ses parfums, vous lui avez prodigué vos sueurs et vos peines. Madeleine a baisé les pieds de Jésus, et vous, Ô Saint Joseph, vous avez baisé ses innocentes mains et son front serein ; vous l’avez pressé contre votre cœur. Madeleine le cherchait, après sa mort, pendant qu’il vous visitait dans les limbes.

O ami par excellence du cœur de Jésus obtenez-moi le pardon de mes péchés, des larmes de repentir et d’amour. Que je travaille désormais pour la gloire de ce Cœur Sacré et l’avènement de son règne. Daignez m’obtenir aussi les grâces que je demande pendant cette neuvaine.

 

Septième Jour :

 

Je ne vous appellerai plus serviteurs, disait Jésus à ses apôtres, mais je vous appellerai « mes amis », parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître.

A vous j’ai connaître tout ce que j’ai appris de mon Père. Ô glorieux Saint Joseph, vous avez connu avant les apôtres le grand mystère de l’Incarnation. Que de secrets après celui-là Jésus ne vous a-t-il pas révélés ! Comme les apôtres, vous êtes allé porter le Sauveur aux nations étrangères, au péril de votre vie ; Avec Marie vous avez été le premier missionnaire du Sacré Cœur ; vous avez été le martyr caché et inconnu du secret de l’Incarnation et vous êtes mort d’amour pour Jésus.

Saint Joseph, rendez-moi, en quelque manière votre imitateur. Nous pouvons tous être plus ou moins les missionnaires du Sacré-Cœur ; Embrasez mon cœur du feu de votre zèle et de votre amour pour le divin cœur. Je vous demande de nouveau la grâce particulière de cette neuvaine.

 

Huitième Jour :

 

L’Exode nous dit : « Le Seigneur parlait à Moïse face à face comme un homme a coutume de parler à son ami ».

Le Verbe fait chair vous parlait véritablement face à face, Ô grand Saint Joseph ! Il ne vous parlez pas sous une forme mystérieuse et empruntée. Il vous parlait « comme un ami à son ami », bien plus comme un enfant à son père ; il parlait à votre oreille, à votre cœur.

Moïse a conduit le peuple dans le désert et vous, Ô joseph, vous y avez conduit et protégé Jésus et Marie. La loi, dit l’apôtre, a été donnée par Moïse et la grâce par Jésus-Christ.

Ô saint modèle et patron des amis du Sacré-Cœur, apprenez-moi à converser avec Jésus. Obtenez-moi l’esprit d’oraison, l’esprit véritablement intérieur et la plus grande fidélité à la loi du Seigneur. Apprenez-moi à aimer Dieu et le prochain ; c’est là toute la loi.

 

Neuvième Jour :

 

Ô Saint Joseph, si je cherchais dans l’Ancien testament et dans le Nouveau tous les saints qui ont été les amis de Dieu ; si je relisais la vie de tous les bienheureux qui ont illustré l’Eglise Catholique ; je pourrai dire avec Sainte Thérèse, votre fidèle servante, que vous les surpassez tous par les soins que vous avez rendus à Jésus et à marie, par votre dignité et par le grand nombre de grâces que vous pouvez nous accordez et par la place que vous occupez dans le ciel.

Aussi je me jette à vos pieds et vous demande toutes les grâces spirituelles et temporelles que vous savez m’être nécessaires. Je vous confie le soin de mon âme et de mon corps, de ma vie intérieure et extérieure, de la durée de mon existence et du moment de ma mort. Je désire être à votre exemple un ami du Cœur de Jésus, un ami de Notre Dame du Sacré-cœur, un ami de vous-même. Jésus, Maire, joseph ! Ô doux noms, soyez toujours sur mes lèvres !... Que je les chante ici-bas dans les jours de mon pèlerinage, que je les chante en quittant l’exil ! Que je les chante à jamais dans l’éternelle Patrie ! Amen.

 

Imprimatur, J.Thys, can.libr.cens. 2 février 1900, indulgence de la neuvaine de Pie IX, le 5 janvier 1849.

 

 

 

 

 



 

Ruban vers le bas: DU SERVICE PUBLIC

D’INFORMATION
 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 



 

 

« Les responsables des services publics d’information, quelque soit leur engagement privé dans les débats de société, se doivent d’être respectueux de la France et de toutes les composantes de son peuple. »

 

 

 

 

Dans la Lettre Catholique n°17 de février, je faisais mention d’un incident survenu sur la chaîne France 2, au cours de l’émission Télématin animée par Monsieur Leymergie. Le critique littéraire, Madame Xenakis, y qualifiait le pape Pie XII de : « … personnalité monstrueuse… », en présentant un livre sur les enfants de la Shoah.  

J’ai entrepris toutes les démarches possibles pour obtenir une correction de ces propos injurieux autant qu’injustifiés et des excuses, voir des regrets. Il est certain que les services publics d’informations ne cultivent pas la violette, symbole de l’humilité, pas plus qu’ils ne cultivent le respect dû aux auditeurs, au peuple de France qui, par ses impôts, leur permet de vivre de leur métier.

Si je reviens sur ce sujet, c’est qu’il me paraît important de rappeler la responsabilité de ces services publics d’information quant aux exigences de respect qu’ils doivent à tous les français et quelle que soit leur confession ou leur conviction.

Les responsables des services publics d’information, quelque soit leur engagement privé dans les débats de

société, se doivent d’être respectueux de la France et de toutes les composantes de son peuple. Tous les français doivent pouvoir se retrouver dans ces sortes de services publics, mais aussi dans tous les autres.

 

 

Ils doivent veiller à ce que leurs propos ne réveillent pas les vieux démons qui ont tant et tant blessé la France, surtout dans une période aussi tendue que la notre, aussi fragilisée entre autre par l’absence d’un véritable travail intellectuel délivré des carcans idéologiques.

L’absence de regrets ou d’excuses de leur part est révélatrice d’une légèreté morale et d’esprit qui confine à l’indigence sans doute proportionnelle à leur suffisance et à leur sentiment d’impunité ; il est étonnant que le CSA n’ait pas encore répondu à ma demande après m’avoir accusé réception. Faut-il vraiment s’en étonner ?

Ces services publics-là, par ce comportement, ont-ils encore quelques raisons de garder leur statut, ne conviendrait-il pas de les privatiser ?  Qui sait si cette nouvelle situation ne contribuera pas au soulagement de nos amis les ânes.

P.C. Aubrit Saint Pol

 

 

 

 

 

 

Ce qui blesse Dieu, blesse l’homme ! Ce qui blesse l’homme, blesse Dieu !

 

 

 

 

Parchemin horizontal: NON A LA CONSTITUTION EUROPEENNE

OUI A L’UNION EUROPENNE
 

 

 

 

 

 

 

 

 


   

 



 

 

 

 

 

 

« Respectons la démocratie, et ne culpabilisons pas les peuples sur l’éventualité de leur vote, c’est là un discours aussi bête qu’injurieux, mais peut-on s’attendre à autre chose de la part d’un personnel politique qui témoigne d’une grande pauvreté intellectuelle et même historique ? »

 

 

 

 



 

Voter non à la constitution européenne, c’est faire preuve d’un réel courage politique.

Que des politiques nous disent, sous l’air de vieilles filles effarouchées : « Si vous refusez la constitution, vous donnerez une place prépondérante à la Turquie lors de son adhésion ou vous empêcherez l’Europe d’aller de l’avant », relève d’une manipulation mentale.

Pourquoi un tel discours ? Parce que l’Europe projetée à son origine n’a plus rien à voir avec celle de maintenant.

L’Europe devrait se faire en réformant les peuples, en les délivrant de toutes les ombres idéologiques qui l’enserrent, en faisant en sorte que les économies se nivellent sans toutes les souffrances que nous connaissons.  Mais non, on contraint les peuples à vouloir une Union Européenne, à tout sacrifier pour ce but, comme si ce projet était en soi une fin. Les politiques décrètent l’Union Européenne, donc les peuples doivent obtempérer sans qu’ils aient pour le moment grand chose à dire. Pourquoi s’étonner d’un rejet puisque les peuples peuvent s’exprimer ? Respectons la démocratie, et ne culpabilisons pas les peuples sur l’éventualité de leur vote, c’est là un discours aussi bête qu’injurieux, mais peut-on s’attendre à autre chose de la part d’un personnel politique qui témoigne d’une grande pauvreté intellectuelle et même historique ?

 

Comment ne pas redouter l’avenir de cette Europe forcée quand on entend les discours du monde politique : qui pense quoi, qui dit quoi ? On assiste à une sorte de bal des vampires, c’est du gros guignol, qui va accepter ça ?

Nous assistons à une inversion du bien commun des peuples et du sens commun.

Le continent européen est constitué de peuples très divers ayant une commune culture, donc l’unité ne doit pas être décrétée en obligation d’en haut, mais devrait venir du génie de chacun d’entre les peuples, de façon que cette unité soit l’expression, l’émanation d’une volonté de bonheur s’appuyant sur des fondamentaux historiques solides et respectueux de chacun des peuples. L’union européenne n’est nullement en soi un impératif pour la construction de la paix, et de quelle paix s’agit-il, celle assise sur les avortements ou le clonage ? Celle assise sur la négation des références culturelles et religieuses qui l’ont faite ?  L’union européenne ne peut prétendre à œuvrer pour le bonheur des peuples qui la composent qu’à la condition qu’elle soit bien l’émanations des peuples et pas seulement par ce vote, mais par des liens affectifs, spirituels, culturels non seulement reconnus mais reconnaissables et surtout désirés. Mais ce que l’on nous propose, c’est de confirmer la position des bœufs qui, au lieu de tirer la charrue, la poussent ou se font tirer par elle ! Il y a de quoi en rire ou en être terrorisé.

Cette marche forcée vers l’union qu’on impose est traversée de trop de blancs, pourquoi en ajouter un de plus en votant un chèque en blanc ?

L’Europe actuellement, et surtout après la tentative de libéralisme outrancière d’un commissaire scandinave, se révèle comme un masque menaçant au contour bien dessiné, mais dont l’intérieur n’est qu’un magma visqueux, obscur, ténébreux, incertain, sans esprit, dans lequel nos gouvernants pensent pouvoir y dissimuler leurs carences, une justification menteuse, trompeuse de leur déroute, de leur incompétence mais aussi de leur malignité où se dissimulent les volontés perverses en vue d’un mondialisme despotique.

En disant non à la constitution européenne, vous dites oui à une Europe dont le projet doit être repris dans la réflexion des pères fondateurs, vous condamnerez une politique dévoyée depuis 1972, car malgré le vote que l’on sollicite, c’est une constitution moins démocratique qu’il n’y paraît que l’on vous demande de légitimer ; en votant non, nous donnerez une leçon d’humilité à nos politiques, une obligation de vérité. Vous les ramènerez à la juste mesure de leur peuple.

Ce refus de la constitution répond, pour l’avenir immédiat, aux exigences évangéliques et, c’est faire preuve de courage et de bon sens politique. Il faut mettre un coup d’arrêt à une construction sans vérité, sans fondations réelles puisqu’elles sont niées et sans grandeur.

Quand deux voies se proposent à votre discernement choisissez toujours la plus difficile, on se trompe rarement.

Refuser cette constitution, c’est dire oui à un projet européen qui reprendra les fondations culturelles et religieuses qui ont fait l’Europe. C’est affirmer une exigence de respect spécifique à l’identité européenne. C’est seulement dans cette exigence que l’Europe aura des chances d’être un véritable instrument de paix face à la politique armée et agressive des USA, peuple malade de violence.

Et que pourra bien être une Europe Unie sans la Russie, alors qu’on veut que nous admettions la Turquie dans notre communauté ; nous sommes en présence d’un projet délirant, qui n’a rien à voir avec le souci du bonheur de nos peuples. Gerber d’Aurillac. 


 

 

 

Ruban vers le bas: DE LA GENEROSITE
A
LA BONNE CONSCIENCE
 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


« Nous devons nous réjouir de ces générosités, mais peut-être devrions-nous moins nous en réjouir et réfléchir plus sur d’autres comportements surtout dans l’Eglise. »


 

 


Le temps du carême est une période propice au don, à la générosité du porte-monnaie.

On ne peut que se réjouir de l’élan de solidarité envers les sinistrés du tsunami : des sommes considérables furent récoltées. Et si ces bonnes volontés, en France, se fédéraient pour les 7 millions de français pauvres ? Peut-être pourrions-nous assister à la disparition des mal-logés ! 

Nous devons nous réjouir de ces générosités, mais peut-être devrions-nous moins nous en réjouir et réfléchir plus sur d’autres comportements surtout dans l’Eglise. Demandons-nous si cette générosité financière, matérielle ne serait pas un moyen subtil de nous dédouaner, de nous soulager une conscience bien plus égoïste qu’il n’y paraît ?

Savons-nous encore offrir notre sourire, non pas au plus pauvre mais à tous ceux que nous rencontrons ?

Dans nos paroisses, sur nos parvis, après avoir partagé le corps du Christ, sommes-nous capables de partage, de solidarité avec nos frères catholiques ?

Une solidarité confessionnelle, matérielle, spirituelle, morale, affective…

Dans ces grandes occasions de solidarité, n’avons-nous pas une recherche de prestige ?

N’est-il pas plus satisfaisant de donner dans un grand mouvement de solidarité, que de nous donner à nos frères catholiques, dans notre paroisse et sans aucun doute avec une discrétion bien peu gratifiante aux yeux du monde.

Ne nous y trompons pas, si je suis incapable de charité avec mon prochain proche que vaut mon don envers mon prochain éloigné ?

Ai-je de la charité si je donne au CCFD, mais si je fuis mon voisin de banc ou de chaise frappé par une terrible épreuve : un enfant atteint du sida, en prison, victime d’un pédophile ?

Ai-je de la charité si je donne au denier du culte, tout en refusant d’aider mon frère de paroisse pour lui trouver un emploi, si je ne lui souris pas parce qu’il n’est pas de ma caste sociale ou parce qu’il reçoit Jésus à genoux alors que je le reçois sur la main ?

Moi qui suis évêque, ai-je de la charité quand je souris aux plus aimables de mes diocésains alors qu’envers ceux qui me font de justes reproches, je leur refuse ma bénédiction processionnaire ?

La charité ne se trouve-t-elle pas justement dans l’acte humain le moins gratifiant ?

Pour toutes ces questions aurons-nous l’audace d’exposer notre cœur à Jésus-Christ crucifié ? Désiré Wasson.

 

 

 

 




Ruban courbé vers le bas: LA FIN DU MONDE
 

 

 

 

 

 


        

 

 

 

 

 

 

 


LA FIN DU MONDE

 

 

 

 

(L’auteur de cet essai sur les fins dernières, sur l’eschatologie, aborde la religion musulmane. Il le fait sous un angle peu habituel qui demanderait un très long développement difficilement faisable dans le cadre de cet ouvrage.

Ce qu’il propose est très inhabituel et bien des passages appellent à la discussion. Le sujet en lui-même est en dispute ouverte et, à part quelques éléments dont celui-ci : « la Révélation est close avec le dernier apôtre… », le débat ne saurait être fermé. L’un des points centraux de l’auteur à ce sujet est de dire que tout homme est aimé de Dieu et que chacun peut faire son salut, car tout homme est responsable des choix de sa vie qu’il fait dans l’ordre moral et de l’amour. Aussi, pour inhabituelle que soit la démarche de l’auteur au sujet de l’Islam, je vous invite à lire tous les passages qui s’y rapportent avec intérêt et ouverture d’esprit, un esprit curieux. ) P.C.A.St.P.

 

 

A partir de 632. L’Islam, fouet de Dieu pour la sanctification des chrétiens. (sujet ouvert)

 

« A l’âge de l’Eglise de Laodicée, écris : Ainsi parle l’Amen, le Témoin fidèle et vrai, le Principe de la création de Dieu. Je connais ta conduite : tu n’es ni froid ni chaud – que n’es-tu l’un ou l’autre ! – Ainsi, puisque te voilà tiède, ni chaud ni froid, je vais te vomir de ma bouche. Tu t’imagines : me voilà riche, je me suis enrichi et je n’ai besoin de rien ; mais tu ne le vois donc pas : c’est toi qui est malheureux pitoyable, pauvre, aveugle et nu ! Aussi, suis donc mon conseil : achète chez moi de l’or purifié au feu pour t’enrichir. » (Apocalypse 3, 14)

Parmi toutes les divisions permises par Dieu, une est particulière : il s’agit de l’Islam.

 

Selon la tradition musulmane : « Dieu vit un homme qui marchait en conduisant une caravane dans le désert d’Arabie. Lorsque arriva la nuit, il se retira loin de ses compagnons pour méditer. Il s’appelait Mahomet. »

 

Attention, les pensées de Dieu ne sont pas celles des hommes. Avant de rejeter l’islam dans le rang des sectes qui auraient réussi, il faut se souvenir de la remarque pleine de sagesse de Gamaliel rapportée par les Actes des Apôtres à propos du christianisme naissant. Lui aussi était persuadé que Jésus était un imposteur, que Dieu ne pouvait avoir un fils ou se faire homme. Il pensait sincèrement que les disciples avaient caché le corps de cet illuminé pour faire croire à sa résurrection. Pourtant il était sage (sagesse humaine). Il savait que le mystère de Dieu est grand. Les chefs des juifs avaient envoyé partout des émissaires chargés de faire arrêter et exécuter les premiers chrétiens. L’un d’entre eux, Saul de Tarse, « ne respirait que menaces et carnage à l’égard des disciples du Seigneur. » (Actes 9, 1) Or, lors d’une réunion du Sanhédrin, Gamaliel prit la parole. « C’était un docteur de la Loi respecté de tout le peuple. Il dit au sanhédrites : « Hommes d’Israël, prenez bien garde à ce que vous allez faire à l’égard de ces gens-là. A présent donc, je vous le dis, ne vous occupez pas de ces gens-là, laissez-les. Car si leur propos ou leur œuvre viennent des hommes, ils se détruiront d’eux-même ; mais si vraiment ils viennent de Dieu, vous n’arriverez pas à les détruire. Ne risquez pas de vous trouver en guerre contre Dieu. » On adopta son avis. »

 

Il est important que nous jugions de l’Islam avec la même sagesse. Plus d’une fois Dieu, dans l’Ecriture, a surpris son peuple. Ce qui d’un premier abord apparaît comme impossible, il le fait. L’un des exemples les plus étonnants de son action mystérieuse se trouve dans l’Ancien Testament. Dieu peut-il lutter contre lui-même ? Dieu peut-il vouloir la destruction de son propre Temple ? Non, répondirent unanimement les Docteurs d’Israël. Ils jugèrent fou le pseudo-prophète qui venait de vaticiner le contraire : « Et maintenant, puisque vous avez commis tous ces actes – oracle de Yahvé – puisque vous n’avez pas écouté quand je vous parlais instamment et sans me lasser, et que vous n’avez pas répondu à mes appels, je vais traiter ce Temple qui porte mon nom, et dans lequel vous placez votre confiance, ce lieu que j’ai donné à vous et à vos pères, comme j’ai traité Silo. Je vais le détruire. » Jérémie paya son audace. Mais le Temple fut vraiment détruit quelques années plus tard. Les chefs des juifs comprirent qu’ils avaient été trop rapides à qualifier Jérémie d’hérétique. Ils lui construisirent un mausolée…

L’Islam vient-il de Dieu ?

 

A propos de son origine, il est très difficile d’être absolument concluant car l’Ecriture Sainte et le Magistère de l’Eglise ne donnent pas d’enseignements définitifs sur son origine. Depuis le concile Vatican II, l’Eglise appelle simplement à un regard de respect. Il distingue la marque du nom de Dieu, non seulement dans l’Islam, mais aussi dans les autres traditions religieuses qu’il cite. Il a reconnu la riche valeur de la foi et de la morale musulmane. (Lumen Gentium, 16 – Actes de Vatican II)  « Le dessein de salut enveloppe également ceux qui reconnaissent le Créateur, en tout premier lieu les musulmans qui professent avoir la foi d’Abraham, adorent avec nous le Dieu Unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour. » Ce respect de l’Eglise est important. Il montre qu’il n’est plus possible de considérer les autres religions comme de simples ‘Antichristianismes’, venus du démon

 

Mais une telle disposition ne nourrit que le cœur. Elle ne peut suffire à une intelligence croyante. D’où vient l’Islam ? Pour répondre, il faut s’efforcer de voir s’il existe des prophéties bibliques à propos de cette religion et si elle s’y reconnaît. Il s’agit de la deuxième religion monothéiste du monde. Elle touche plus d’un milliard de fidèles. Il ne peut manquer d’y avoir quelque texte biblique prophétisant sur son avenir.

Or il est remarquable de constater que la référence première des musulmans est le patriarche Abraham, et ils désirent se soumettre à Dieu comme lui-même s’est soumis. Ils se disent fils d’Abraham par son fils Ismaël. C’est donc du côté des promesses faites à Abraham qu’il faut chercher. La lettre des Ecritures est alors surprenante. On y apprend effectivement qu’Abraham a eu deux fils, non un seul et que ses fils reçurent tous les deux une promesse de bénédiction5 de Dieu. Il convient de rappeler ici l’histoire, en la prenant à sa source même.

 

La grande tristesse d’Abraham, ce pasteur sémite, était de ne jamais pu avoir d’enfant.

« La parole de Yahvé fut adressée à Abram, dans une vision : « Ne crains pas Abram ! Je suis ton boulier, ta récompense sera très grande. » Abram répondit : »Mon Seigneur Yahvé, que me donnerais-tu ? Je m’en vais sans enfant… » Alors cette parole de Yahvé lui fut adressée : « Ce n’est pas un serviteur qui sera ton héritier, mais bien quelqu’un issu de ton sang »Il le conduisit dehors et dit : « Lève les yeux au ciel et dénombre les étoiles si tu peux les dénombrer. » Et il lui dit : « Telle sera ta postérité. » Abram crut en Yahvé, qui le lui compta comme justice. »

 

Ismaël, figure allégorique de l’Islam.

Quelques mois après, la promesse tardait à se réaliser. Sarah, épouse d’Abram, s’impatienta et lui dit, dans son bon sens : « Vois je te prie : Yahvé n’a pas permis que j’enfante. Va donc vers ma servante. Peut être obtiendrai-je par elle des enfants » Et Abram écouta la voix de Sarah. Ainsi, au bout de dix ans qu’Abram résidait au pays de Canaan, sa femme Sarah prit Agar l’Egyptienne, sa servante, et la donna pour femme à son mari, Abram. Celui-ci alla vers Agar, qui devint enceinte. » (Gen.15, 1-6)

 

Ainsi le fils aîné d’Abraham fut celui d’une esclave, d’une muslim selon la terminologie sémitique. Ici, il convient d’être attentif. Quel est cet enfant premier-né et que dit le Bible de lui, de son avenir ? « Lorsque Agar se vit enceinte, sa maîtresse ne compta plus à ses yeux. Alors Sarah dit à Abram : « Tu es responsable de l’injure qui m’est faite ! J’ai mis ma servante entre tes bras et, depuis qu’elle s’est vue enceinte, je ne compte plus à ses yeux. Que Yahvé juge entre moi et toi ! » Abram dit à Sarah : « Eh bien ta servante est entre tes mains, fais-lui comme il te semblera bon. » Sarah la maltraita tellement que l’autre s’enfuit de devant elle. L’ange de Yahvé la rencontra près d’une certaine source au désert, la source qui est sur le chemin de Shur. Il dit : « Agar, servante de Sarah, d’où viens-tu et où vas-tu ? » Elle répondit : « Je fuis devant ma maîtresse Sarah. »L’ange de Yahvé lui dit : « Retourne chez ta maîtresse et sois-lui soumise. » L’ange de Yahvé lui dit : « Je multiplierai beaucoup ta descendance, tellement qu’on ne pourra pas la compter. » L’ange de Yahvé lui dit : « Tu es enceinte et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom d’Ismaël, car Yahvé a entendu ta détresse. Celui-là sera un onagre d’homme, sa main contre toute, la main de tous contre lui, il s’établira à la face de tous ses frères. » (Gen. 16, 5-12)

 

Ainsi, l’enfant fut béni par Dieu après a conception. Cette naissance n’entrait pas dans le plan de Dieu sur Abraham mais il le bénit tout de même, à cause d’Abraham. Et sa bénédiction fut grande !

 

D’autres prophéties bibliques furent données par la suite concernant Ismaël. Sarah, qui était une femme terrible, chassa à nouveau l’enfant de la servante après la naissance d’Isaac, le fils qui lui vint dans sa vieillesse : « Lorsque cela arriva, Dieu dit à Abraham : « Ne te chagrine pas à cause du petit et de ta servante, tout ce que Sarah te demande, accorde-le, car c’est par Isaac qu’une descendance perpétuera ton nom, mais du fils de ta servante je ferai aussi une grande nation car  il est de ta race. »Abraham se leva tôt, il prit du pain et une outre d’eau qu’il donna à Agar, et il mit l’enfant sur son épaule, puis il la renvoya. Elle s’en fut errer au désert de Bersabée. Quand l’eau de l’outre fut épuisée, elle jeta l’enfant sous un buisson et elle alla s’asseoir vis-à-vis, loin comme une portée d’arc. Elle se disait en effet : « je ne veux pas voir mourir l’enfant ! » Elle s’assit vis-à-vis et elle se mit à crier et à pleurer. Dieu entendit les cris du petit et l’ange de Dieu appela du ciel Agar et lui dit : « Qu’as-tu Agar ? Ne crains pas, car Dieu a entendu les cris du petit, là où il était. Debout ! Soulève le petit et tiens-le ferme, car j’en ferai une grande nation. » Dieu dessilla les yeux d’agar et elle aperçut un puits. Elle alla remplir l’outre et fit boire le petit. Dieu fut avec lui, il grandit et demeura au désert, et il devint un tireur d’arc ; il demeura au désert de Parân et sa mère lui choisit une femme du pays d’Egypte. »

 

Ainsi, une deuxième fois, Ismaël fut béni et quelques précisions sur son destin furent données : son lien avec le désert (l’Islam naquit dans le Sahara), le fait qu’il devint tireur d’arc, (donc une religion de la guerre).

Parce que la figure d’Ismaël semble une allégorie de l’Islam, la fin d’Ismaël mérite également d’être rapportée. « Voici la descendance d’Ismaël, le fils d’Abraham, que lui enfanta agar, la servante égyptienne de Sara ; Voici les noms des fils d’Ismaël, selon leur nom et leur lignée : le premier né d’Ismaël Nebayot, puis Qédar, Adbéel, Mibsam, Mishma, Duma, Massa, Hadad, Téma, Yetur, Naphish et Qédma. Ce sont là les fils d’Ismaël et tels sont leurs noms, d’après leurs douars et leurs camps, douze chefs d’autant de clans. Voici la durée de la vie d’Ismaël : 137 ans. Puis il expira ; il mourut et fut réuni à sa parenté. Il habita depuis Havila jusqu’à Shur, qui est à l’Est de l’Egypte, en allant vers l’Assyrie ; il s’est établi à la face de tous ses frères. »

 

Isaac, Figure du christianisme.

Le second fils d’Abraham fut appelé Isaac. L’annonce de sa naissance fut très différente. Elle fut décidée par Dieu qui vint lui-même lors de son apparition au chêne de Mambrè sous la forme de trois personnes (la Trinité fut révélée ce jour-là pour la première fois). Il fut conçu par la femme libre d’Abraham, c'est-à-dire par Sar. Et Dieu dit à propos d’Isaac et d’Ismaël : « C’est par Isaac qu’une descendance perpétuera ton nom  mais du fils de la servante je ferai aussi une grande nation, car il est de ta race. »

(Gen.21, 11) Arnaud Dumouch

 

 

 

 




 

Ruban courbé vers le haut: LES BELLES LETTRES
(suite)
CLEMENT DE ROME
 

 

 

 

 

 

 

 

 




 

XV ? 1. Adhérons à ceux qui donnent l’exemple de la paix, en toute sainteté, et non à ceux qui font semblant de la désirer. 2. Il est dit en effet quelque part : « Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. » (Is. 19, 13 ; Mc. 7, 6)

3. Et puis : « De leur bouche, ils bénissaient, mais ils maudissaient dans leur cœur. » (Ps. 51,5) 4. Et aussi : « Ils le flattaient de leur bouche, mais de leur langue ils lui mentaient. Leur cœur n’était pas droit envers lui ; ils étaient sans foi en son alliance (Ps.77, 36-37) 5. C’est pourquoi, qu’elles deviennent muettes les lèvres mensongères, qui parlent contre le juste, au mépris du droit ! » (Ps. 30, 19)

Et encore : « Que le Seigneur retranche les lèvres mensongères, la langue qui aime les grands mots, ceux qui disent : la langue sera notre puissance, nos lèvres sont pour nous, qui sera notre maître ? 6. À cause de la détresse du miséreux, et des gémissements du pauvre, maintenant je me lève, dit le Seigneur ; je le mettrai en sécurité ; 7. je jugerai son cas en toute liberté ! » (Ps.11, 4-6)

XVI, 1. Le Christ appartient aux humbles, à ceux qui ne s’élèvent pas au-dessus de son troupeau. 2. Le sceptre de la majesté de Dieu, le Seigneur Jésus-Christ, n’est pas venu avec un train d’orgueil et de somptueuse apparence,

encore qu’il aurait pu, mais dans l’humilité comme le Saint Esprit l’a prédit à son séjour : 3. « Seigneur, qui croira à notre parole ? Et le Nom du Seigneur, à qui a-t-il été dévoilé ? Nous l’avons annoncé comme un petit enfant, comme une racine dans une terre aride. Il n’a ni beauté, ni éclat ; nous l’avons vu, il n’a ni beauté, ni aimable apparence ; mais son aspect est sans gloire, on n’y reconnaît plus la forme humaine ; homme chargé de coups et de peines, habitué à porter la souffrance, il détourne sa face, il est méprisé, on le compte pour rien. 4. C’est nos péchés qu’il porte et c’est pour nous qu’il souffre ; et nous nous voyons en lui l’homme châtié, frappé, humilié. 5. Pourtant c’est à cause de nos péchés qu’il a été blessé, il a été meurtri à cause de nos iniquités. Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui, et c’est grâce à ses plaies que nous sommes guéris. 6. Tous, nous errions comme des brebis, l’homme avait perdu sa route. 7. Le Seigneur l’a livré pour nos péchés, et lui dans les mauvais traitements n’ouvre pas la bouche. Comme un agneau conduit à la boucherie, comme une brebis muette devant le tondeur, il n’ouvre pas la bouche. Dans son humiliation, sa condamnation a été levée. 8. Qui racontera sa génération ? Sa vie est retranchée de la terre. 9. Pour les péchés de mon peuple il a été conduit à la mort ; 10. sa sépulture sera la rançon des impies, sa mort sera le rachat des riches. Car il n’a pas commis l’iniquité et on n’a point trouvé de mensonge dans sa bouche. Et le Seigneur veut le purifier de ses plaies. 11. Si vous offrez des sacrifices pour vos iniquités, votre âme verra une longue postérité. 12. Le Seigneur veut l’arracher aux douleurs de son âme, lui montrer la lumière, façonner son intelligence, justifier ce juste qui se fait serviteur pour le bien d’un grand nombre ; et il prendra sur lui leurs péchés. 13. C’est pourquoi il aura en héritage des multitudes et il partagera les trophées des puissants pour s’être lui-même livré à la mort et s’être mis au nombre des pécheurs. 14. Il a pris sur lui le péché d’un grand nombre, il a été livré à cause de leurs péchés. » (Is.53, 1-12)

15. Lui-même dit encore : « Je suis un ver et non un homme, la honte du genre humain, le rebut du peuple, 16. tous ceux qui m’ont vu m’ont bafoué, leurs lèvres ont ricané, ils ont hoché la tête : il a espéré dans le Seigneur, que le Seigneur le délivre, le sauve puisqu’il est son ami. » (Ps. 21, 7-9)

17. Vous voyez, bien aimés, quel modèle on nous donne ; si le Seigneur s’est humilié ainsi, que ferons-nous, nous à qui il donne de marcher sous le joug de sa grâce ?

XVII, 1. Faisons-nous également les imitateurs de ceux qui ont parcouru le pays, vêtus de peaux de chèvres et de brebis, annonçant la venue du Christ : nous voulons dire Elie, Elisée, et encore Ezéchiel, les prophètes et avec eux tous ceux qui ont reçu un bon témoignage. 2. Abraham reçut un témoignage magnifique, lui qui fut appelé l’ami de Dieu ; mais lorsqu’il contempla la Gloire de Dieu, il dit, montrant son humilité : « Pour moi, je suis terre et cendre. » (Gn. 18,27) 3. De Job aussi il est écrit : « Job était juste, irréprochable, véridique, craignant Dieu, éloigné de tout mal. » (Jb. 1,1) 4. Mais lui, il dit en s’accusant : « Nul n’est exempt de souillure, pas même pour n’avoir vécu qu’un seul jour. » 5. Moïse a été appelé « serviteur fidèle dans toute la maison de Dieu » (Nb.12, 7 ; cf.Hé.3, 2), et c’est par son ministère qu’il plut à Dieu de frapper l’Egypte de douloureux fléaux ; Mais lui non plus ne répondit pas au grand honneur qui lui était fait par des paroles présomptueuses ; il dit au contraire, lors de l’oracle du buisson : « Qui suis-je pour que tu m’envoies ? (Ex.3, 11). J’ai la voix faible et la langue embarrassée. » (Ex.4, 10) 6. Et encore : « Je ne suis qu’une vapeur s’échappant d’une marmite. » (Auteur Inconnu)

 

 

 

 

Double vague: L’HISTOIRE DE L’EGLISE

Les Origines et les Premiers Développements du Monachisme
 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

« Le monachisme est l’éloignement de l’esprit ou des esprits du monde, comme l’a écrit Aristote : « La contemplation est la plus grande des activités… », elle est indispensable pour la vie du monde. »

 

 

 

 

De 310 à 410, période durant laquelle l’Eglise fut confrontée à la définition théologique de la Trinité, cette même période vit l’émergence et l’épanouissement du monachisme.

Le monachisme est un mouvement qui émergea dans la suite logique de la fin des grandes persécutions, il exprime le besoin de se donner à Dieu entièrement comme le sollicitaient en leur temps les persécutions. Il ne s’agit plus d’une immolation physique, mais une immolation spirituelle, intérieure, exprimée par un choix de vie extérieur significatif du désire intérieur.

Le monachisme est le choix de vie pour se consacrer exclusivement à la recherche de l’union à Dieu. Ce n’est pas le seul mode, mais à l’évidence c’est le plus radical. Il faut toutefois comprendre qu’entrer dans la vie consacrée, claustrée, n’est en rien la fuite du monde, cette définition s’oppose aux béatitudes et autres conseils évangéliques. Le monachisme est l’éloignement de l’esprit ou des esprits du monde, comme l’a écrit Aristote : « La contemplation est la plus grande des activités… », elle est indispensable pour la vie du monde. Le monachisme chrétien actualise l’un des idéaux les plus profondément enracinés dans la nature de l’homme. 

Cette institution apparaît en Egypte à la fin du troisième siècle, les premiers initiateurs furent les solitaires et les anachorètes.

Saint Antoine, le père des moines.

C’est en effet saint Antoine qui introduit le monachisme dans l’histoire occidentale, il mourut plus que centenaire en 356.

Ce sera saint Athanase qui rédigera la vie de saint Antoine, écrite dans les années 360. Cette biographie aura une influence déterminante dans toute la chrétienté. Saint Augustin rapporte dans ses confessions que la lecture de ce livre aura eu sur lui une grande influence. Dieu suscitera saint Antoine comme une réponse aux prétentions orgueilleuses des intellectuels convertis qui essayeront de faire entrer le mode de vie des intellectuels païens dans la vie de l’Eglise. En suscitant Antoine, Dieu va réaffirmer le prima des simples ce qui constitue l’un des aspects essentiels du message évangélique.

La conversion religieuse de saint Antoine, qui était déjà pieux, se fit à l’âge de 18 ans, lors d’une lecture qu’il entendit au cours d’un office : « Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, viens et suis-moi ».

Le moine est d’abord un chrétien qui prend au sérieux et suit à la lettre les conseils évangéliques.

Aux yeux des païens du IVeme siècle comme ceux de nos jours actuellement ; le moine apparaît comme un fou en proie à la misanthropie, oubliant que l’homme est fait pour la société et la civilisation, selon Julien l’Apostat. Mais non, le moine reste un homme et il emporte avec lui au désert toute l’humanité ; chrétien il reste et se sent solidaire de l’Eglise toute entière. 

Par la conjonction des grâces octroyées par Dieu et le rayonnement personnel d’Antoine, dès son vivant et bien après sa mort, le monachisme se répandit dans le monde chrétien, offrant à l’Eglise une nouvelle forme de vocation à la sainteté.

Le point de départ du monachisme fut les communautés constituées d’anachorètes : des disciples s’installent autour d’un saint vieillard, chacun se construit une cellule autour de celle de l’ancien, la vie commune se régularise selon les possibilités de chacun, certains se sentiront appelés à une solitude plus marquée que d’autres, la journée est rythmée par l’horaire des prières. L’une des grandes figures fut saint Macaire.

Le cénobitisme pakhômien est une réponse aux dangers que représentaient le mode de vie anachorète tant spirituellement que matériellement. Saint Pakhôme propose une vie religieuse ordonnée autour de règles faites pour protéger le religieux et la communauté de dangers extérieurs et intérieurs.  Saint Pakhôme fut l’auteur de la première règle régissant la vie communautaire, elle comportait 194 articles. Elle permit la création d’une forte implantation de couvents dans toute l’Egypte, Pakhôme lui-même y fonda neuf couvents d’hommes et deux de femmes.

Les communautés basiliennes. Saint Basile embrassa la vie monastique au lendemain de son baptême vers 357, il apporta une réforme dans la vie monacale et son influence permit au monachisme de s’imposer comme une composante naturelle de la vie spirituelle en Eglise.  Les fondations basiliennes furent sollicitées contre les hérésies et c’est ainsi que progressivement les monastères devinrent des lieux d’enseignement et des réservoirs de culture.               

En Occident, grâce aux deux exils de saint Athanase, le premier à Trêves et le second à Rome le monachisme se fait connaître, mais c’est surtout saint Jérôme qui initiera le mouvement ascétique dans le milieu romain. Il fut suivi surtout par les veuves et les vierges, il dut quitter Rome en 385, il fonda près de Bethléem.

L’implantation des monastères en Occident se répandit, à la moitié du 4eme siècle, par l’influence des évêques à l’exemple de Saint Ambroise de Milan, en Afrique, aux Espagnes et en Gaule : vers 360 saint Martin fonde à Ligugé près de Poitiers. C’est un monachisme très lié et inspiré encore par l’influence Moyen-orientale et égyptienne. Des pères aussi réputés qu’Honorat, Jean Cassien, Rufin contribuèrent au développement du monachisme. Mais à la suite d’Eusèbe de Vercelli en Piémont, de saint Augustin d’Hippone un mouvement novateur dans le monachisme va s’imposer : il s’agit des communautés monacales épiscopales, initiées par les évêques. Cette nouveauté va permettre une plus grande liberté de mouvement pour l’évangélisation des villes, mais aussi des campagnes environnantes. 

Dieu inspira cette nouvelle forme de vie consacrée et par elle, il suscitera bientôt un certain Benoît dont l’œuvre permettra l’évangélisation de toute l’Europe. L’évangélisation va jeter les fondements d’une culture et d’une identité commune, propre à l’Europe et, plus tard, malgré les avatars de l’histoire des hommes, elle sera le socle inévitable de la formation de l’Union Européenne ; quoiqu’en disent les esprits infantiles et peureux, ceux-là même qui refusent de reconnaître à cette Europe ses fondations chrétiennes au nom d’un concept de laïcité indécrottablement idéologique, terrifiés qu’ils sont à la pensée de devoir un jour reconnaître l’erreur de trois siècles d’errance et de mensonge.  Eusèbe de Césarée.

 

 

 

Ruban courbé vers le haut: LE PECHE ORIGINEL
Le Martyrologue s’ouvre à l’Histoire…
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 


LA MORT D’ABEL LE JUSTE

 

 

« Dieu, s’il est venu confirmer son amour pour l’homme ce ne fut pas pour rire… Car Dieu n’a pas rêvé l’homme, il l’a voulu à la fine pointe de son esprit et de son amour, il en a payé le prix… »

 


 

 

« Il arriva, au bout d’un certain temps, que Caïn présenta des produits du sol une offrande à Yahweh ; Abel, lui aussi, en présenta une des premiers-nés de son troupeau et de leurs parties grasses. Yahweh regarda avec bienveillance Abel et son offrande, mais ne regarda point Caïn ni son offrande, et Caïn en fut très irrité et son visage abattu. Et Yahweh dit à Caïn : « Pourquoi es-tu irrité et pourquoi ton visage est-il abattu ? Si tu agis bien, ne peux-tu lever ton visage ? Mais si tu n’agis pas bien, le péché ne couche-t-il pas à la porte ? Son envie le pousse vers toi, mais toi tu dois le dominer. »

Caïn dit à Abel son frère : « Allons aux champs. » Caïn se dressa contre son frère et le tua. Yahweh dit : « Où est Abel, ton frère ? Il répondit : - Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère, moi ? » Et Yahweh dit : « Qu’as-tu fait ? C’est la voix du sang de ton frère qui crie du sol vers moi. Et maintenant maudit sois-tu du sol qui a ouvert sa bouche pour prendre le sang de ton frère de ta main. Lorsque tu cultiveras la terre, elle ne te donnera plus sa richesse. Errant et fugitif tu seras pour le monde. » Caïn dit à Yahweh : « Ma faute est trop lourde à porter. Voici que tu me chasses aujourd’hui de la face de la Terre et de ton visage, je dois me cacher ; errant et fugitif je serai sur la Terre et quiconque me trouvera me tuera. » Et Yahweh lui dit : « Aussi quiconque tuera Caïn subira la vengeance au septuple » ; et Yahweh imposa un signe à Caïn afin que quiconque le trouvait ne le tuât point. » (Gn. IV. 3 à 15)  

 

Caïn est l’aîné des enfants d’Adam et Eve, sur lui repose les espérances de son père, il est le futur chef de famille. Il est celui qui aura à dire le droit, il jouit d’une grâce d’état en vue de sa mission qui est de porter la promesse du salut annoncée par Dieu à ses parents. Il est parfaitement conscient de cette charge. Il semble que les anges soient intervenus auprès de cette première famille pour l’instruire afin de la maintenir dans le respect de la loi naturelle, pivot de la vie humaine. Il sait qui est Dieu, il reconnaît la manifestation de sa Gloire dans toute l’œuvre de création. Pourtant, il offre à ce Dieu un bien étrange sacrifice, un sacrifice vil. Certes, ce qu’il offre est le fruit de son travail, mais ce n’est pas le seul, il a donc les moyens de faire une offrande plus élevée. Et bien non, il fait une offrande vile. Cette attitude est d’autant plus étonnante qu’il ne l’a vue nulle part, pas chez ses parents, puisque Abel offrira un sacrifice élevé, voir inspiré. Ses parents, de toute évidence, l’ont instruit de leur erreur, de leur faute, il voit se dérouler leur vie de repentance. Alors, comment se fait-il qu’il ait seulement pu envisager de poser un tel geste ? Cette attitude ne peut s’expliquer que par un effondrement intérieur, le même effondrement d’Esaü et plus loin le même que Judas Iscariote. Mais comment comprendre un tel effondrement ?

Caïn par sa vile offrande exprime un mépris de Dieu et sans doute un terrible désaveu en vers ses parents, leur rejet.

Pour cause de faute originelle, l’humanité subit un droit certain de Lucifer, un Lucifer qui voudrait bien siéger au creux de la blessure originelle. Il ne semble donc pas absurde de penser qu’avant de mépriser Dieu, ce sont ses parents, ses géniteurs qu’il a méprisés. Pourquoi les a-t-ils méprisés ? Il n’y a aucune réponse certaine, puisqu’il n’appartient qu’à Dieu d’entrer dans le jugement interne de chaque personne, mais à la lumière de l’Evangile, et s’il on regarde le comportement de Judas Iscariote, on peut penser que Caïn en ait voulu à ses parents de ne pas avoir su saisir l’arbre de vie, de n’être pas aller jusqu’au bout de leur rejet de Dieu. Leur attitude humble l’insupporte, pour lui ses parents sont roi et reine, ils n’ont pas à s’humilier. Qu’ont-ils à faire de la miséricorde de Dieu, de sa compassion, d’une promesse hypothétique, ne sont-ils pas les maîtres de la création ? L’attitude de Caïn après le meurtre de son frère le confirme, car à aucun moment du récit n’est perçu chez lui un sentiment de repentir, de regret. Il demande à Dieu de le protéger, comme un droit, mais rien de plus et surtout pas son pardon ! Il se dressera contre la face de Dieu quand il dira qu’il n’est en rien concerné par la disparition de son frère. Judas est-il concerné par sa trahison ? Pas quand il l’envisage ! Et là, la nature du remord qu’il ressentira après son acte est celle du désespoir, ce qui n’a rien avoir avec le repentir, l’attitude rebelle d’Iscariote est similaire à celle de Caïn : « ...son envie le pousse vers toi, … » L’offrande est la matérialisation, la concrétisation d’une démarche intérieure parfaitement réfléchie et résolue, c’est le blasphème, l’apostasie. Pourtant Dieu l’interpelle en vue de favoriser sa repentance, mais non, il ira plus loin, il tuera ! Le crime de Caïn n’est pas son premier péché, mais le résultat concret d’un péché plus profond, antérieur au crime.

Comment cela a-t-il été possible ? Si on s’en tient aux données de la théologie mystique et de la démonologie sans négliger la psychologie basique de l’homme, on peut envisager que Caïn soit entré en relation, en conversation réfléchie avec Lucifer, le menteur et le meurtrier dès l’origine du temps, du temps de l’homme. L’offrande de Caïn exprime non seulement le rejet de Dieu, mais son engagement librement consenti à Lucifer, il veut se saisir du pouvoir abandonné par ses parents à la veille de leur expulsion du jardin d’Eden.

Le crime contre Abel son frère n’est qu’acte logique, conséquence immédiate de son choix décisif. Quand Dieu parle à son cœur sa décision est déjà prise ; il n’est pas jaloux de son frère ; il ne supporte tout simplement pas la voie choisie par Abel, qu’il sait juste, mais qu’il ne peut accepter chez l’autre, parce que l’autre est le pur et, que cette pureté présente devant lui en toute innocence, lui est si radicalement opposée qu’elle n’est pas acceptable, qu’elle ne peut exister tout simplement. De même que l’impur ne peut accepter l’innocence de l’enfant, il doit la profaner, il doit la tuer.

Caïn, par son crime, qui n’aurait jamais pu se faire si ses parents n’avaient fauté, sanctionne définitivement la faute originelle, il y a là comme un accomplissement, Dieu l’a permis afin qu’Adam et Eve comprennent la réalité de la mort physique enseignée par Dieu.

Dans cette malheureuse offrande de Caïn, on ne peut soustraire notre regard de cette évidence : Caïn, inspiré par Lucifer, veut de libre propos rompre avec Dieu, avec ses parents, car son cœur et son esprit étaient volontairement engagés dans la puissance démoniaque… L’œuvre de Rédemption a toujours dans son sillage l’œuvre des enfers… Dramatique dualité !

Il ne faut pas converser, même dans son cœur, avec le mal, avec l’Esprit du mal.

Le péché mortel, celui qui nous coupe de la grâce, du désir même de la grâce, n’est jamais le fruit de l’imprévu, ce n’est pas l’acte irréfléchi. C’est toujours le fait d’un mouvement de la volonté, on veut le faire, c’est un acte déterminé.

Il ne faut pas confondre la gravité du péché qui se détermine à fort interne et l’acte grave, jugement qui porte sur l’acte en soi et ses conséquences, le fort externe. Un acte extérieurement bénin peut damner et un acte extérieurement très grave peut ne pas entraîner la damnation voir faire le salut du pécheur.

La faute multiple de Caïn illustre dramatiquement la division de l’homme en lui-même, la véritable blessure ‘génétique’ de l’être humain et le débat cruel surgissant en permanence du fait qu’il faut toujours choisir entre le bien et le mal : car celui qui se damne, se damne parce qu’il a décidé sa damnation.

 

La liberté est la grandeur de l’homme et de Dieu, c’est elle qui rend témoignage de la présence de Dieu comme source et cause de la vie et de l’être et c’est cette révélation qui a fait crier de joie saint Irénée : « … l’homme vivant est la Gloire de Dieu… »

La Vie n’a pu provenir que de Celui qui la détient, Dieu…

La Liberté n’a pu provenir que par le don de l’être et, seul celui qui possède l’Être, qui est l’Être, a pu communiquer l’être, l’être de la personne… Dieu est Celui qui Est par excellence. Voilà ce qui résume la condition humaine : être un vivant, mais un vivant avec un Être, l’Être de la personne.

Les idéologues auront beau dire et beau faire, ils ne peuvent rien contre ce fait, car il est constitutif de l’humain et de l’être qui est en lui, il est constitutif de l’être de la personne.

L’homme et la femme ne se rêvent pas, ils s’accueillent dans toute leur vérité qu’elle soit plaisante ou déplaisante et c’est de cette acceptation ou du refus de l’acceptation que dépend la pérennité de toute société. L’homme, en tout ce qu’il est, est naturellement et surnaturellement l’opposition radicale à toute idéologie. Les idéologues l’ont bien compris, eux qui initient les plus cruels, les plus sordides attentats contre lui et sa génération.

Dieu, s’il est venu confirmer son amour pour l’homme, ce ne fut pas pour rire… Car Dieu n’a pas rêvé l’homme, il l’a voulu à la fine pointe de son esprit et de son amour, il en a payé le prix…   Désiré Wasson.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



Vague: DES ARTS ET DES LETTRES
ALEXANDRE, de Olivier Stone
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 




 

 

 

 

Je viens de voir le film ‘ALEXANDRE’ de Olivier Stone, très bien interprété par Val Kilmer ‘Alexandre’ et Angélina Jolie ‘sa mère’. Il s’agit d’un de ces rares films qui sont encore capables d’en appeler à ce qu’il y a de plus humain en nous, de plus grand, capables de nous émerveiller. C’est tout à la fois un film épique et onirique. Les dialogues sont admirablement construits, dans un équilibre parfait dont le tempo est donné par le vieux Ptolémée, le narrateur. C’est une œuvre cinématographique qui ne cache rien de la condition humaine, pas plus que de la trame dramatique de la vie de l’homme. Tout de l’humain s’y trouve résumé, il est parfaitement mis dans la perspective du divin, la vraie force du destin.

Il me semble que ce film et les acteurs rendent assez bien l’historicité de cette période, la figure emblématique du héro et la tragédie de la destinée humaine, sur laquelle réfléchit la Grèce Antique, sont également fidèles. La Grèce Antique, la Mère de la pensée philosophique. 

Les pères de l’Eglise avaient su voir, dans les récits épiques et oniriques de l’Antiquité païenne, une transmission des valeurs morales naturelles susceptibles de forger l’esprit des générations et n’y voyaient aucune contradiction avec l’éducation chrétienne.

Je ne peux échapper à cette réflexion : il n’y a plus aucun homme, aucun dirigeant capable de nous entraîner vers un idéal plus grand que nous-mêmes ; s’il n’y en a plus, c’est sans doute que la vie de l’homme doit sortir de l’ordre de la quantité pour tendre vers celui de la qualité… ?

Nous n’avons plus de contrées à conquérir et, nous savons que la guerre ‘même nécessaire’ est immorale. Il y a les conquêtes intellectuelles dans l’ordre des sciences, mais à cause de nos orgueils cette conquête là est l’une des plus aliénantes qui soit, car elle sert de prétexte à une lâche fuite en avant…

Nos générations sont au pied du mur, jusqu’où ira notre nuque raide pour refuser l’évidence d’une conquête de l’esprit qui passe par la conversion de notre intelligence et du cœur à la Vérité…

Ou nous relèverons le défi de l’histoire et accepterons la conquête de la qualité ou bien nous deviendrons des sous-hommes, geôliers de nos propres esclavages, nous rejoindrons les néandertaliens. Nous aurons tourné le dos à notre dignité, nous aurons tourné le dos à toute transcendance…

C’est une perspective que je refuse. Je dis NON à la médiocrité, car la grandeur qui habite tout homme est plus grande que l’homme lui-même. IL lui suffit de sourire à l’avenir inconnu pour qu’il en prenne conscience… Et quant à nous chrétiens, fils de la Croix, il nous suffit d’ouvrir notre cœur à l’amour pour attirer avec Jésus les hommes hors d’eux afin qu’ils s’accomplissent dans un abandon de pauvre, à l’exemple des béatitudes, pleinement accomplies sur la Croix et dans la Résurrection.  Notre pauvreté intérieure nous interdit tout abandon à la médiocrité. Il nous appartient plus qu’à tout autre de relever le défi nouveau qui est de l’ordre de l’esprit puisqu’il est dans la perspective de la qualité… P-C. Aubrit Saint Pol


Parchemin horizontal: LA TRIBUNE LIBRE
Du Sida… 
Un Salaire pour le Conjoint au Foyer

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                DU SIDA… !

 

« La morale sans amour, et l’amour sans morale sont tous les deux génocidaires. […]   Une Eglise formaliste, rigoriste, à l’image des intégristes ou laxistes à l’image des ‘libéralo-progressistes-ploufs’ ne serait pas l’Eglise de Jésus, mais une machine infernale, monstrueuse qu’il faudrait détruire. Mais elle n’est pas cela ! »

 

 

 

 

 

 


VIRUS DU SIDA

 

 

 

 

 

Le comité de surveillance sanitaire new-yorkais vient de révéler le cas d’un malade atteint du sida, l’un des multiples mutants du virus du sida, résistant à tous les traitements possibles, mortel en quatre mois : le sida foudroyant !

Le collège médical en annonçant la nouvelle a rappelé la nécessité d’avoir des rapports protégés. Dans les Espagnes, il y a eu des débats tendus en cette église au sujet de l’usage du préservatif. Un prêtre imprudent affirma sur France 2 : « Jean-Paul II n’a jamais interdit l’usage du préservatif… » ; ce prêtre est particulièrement mal informé, et très inattentif à l’enseignement pontifical, car en effet le pape Jean-Paul II a, pendant sept années pleines, enseigné sur le corps humain. – Monsieur l’abbé, avant de parler sur les médias, ayez la prudence de la charité et, si vous n’êtes pas d’accord avec le magistère de l’Eglise qui siège à Rome, vous pouvez toujours vous taire ou en partir. -  Avant d’aborder l’obligation de l’Eglise quant à la défense de la morale et, en particulier d’expliquer la position du magistère sur le préservatif, il faut revenir sur le sida, sujet traité dans une lettre précédente.

Dans les prophéties de la stigmatisée, Marie-Julie Jahenni et, plus proche de nous, dans les prophéties des apparitions, non encore reconnues, de New-York au début des années 70, on peut lire ceci : « Si l’humanité ne se repend pas de ses pratiques impures, elle connaîtra un mal pire que le choléras et la peste et l’on en trouvera pas le remède. »

Plusieurs faisceaux d’information donnent à penser que le virus du sida pourrait être le résultat d’une manipulation génétique quant à la préparation du vaccin antivariolique de la dernière campagne qui fut organisée sous l’égide de l’OMS ; car ce qui pose problème dans cette préparation, c’est de comprendre pourquoi les vaccins sont sortis des laboratoires militaires U.S. alors que l’habitude étaient de les commander aux laboratoires privés ?   D’autre part, lorsque l’on superpose la carte de vaccination en Afrique contre la variole et la carte des premiers foyers infectieux du sida pour la même région, ces deux cartes se correspondent. Qu’est-ce qui en est la cause ?

Il ne fait aucun doute que le fléau du sida ait été permis par Dieu, même si l’homme a mis la main dans cette affreuse maladie, car qu’on le veuille ou non, celle-ci demeure une maladie exclusivement transmissible par les rapports sexuels ou par la transmission sanguine ce qui maintenant devient fort rare. Donc on peut affirmer, sans se tromper et sans tomber dans des condamnations inacceptables au regard de la charité, que cette maladie est liée aux relations sexuelles que la morale réprouve de quelque façon.

Oui, le pape Jean-Paul II a bien condamné l’usage du préservatif, il l’a fait personnellement et l’a fait confirmer à plusieurs reprises par les organes du magistère. Toutes les pratiques sexuelles qui ne respectent pas la loi naturelle, à savoir, que la relation sexuelle est signe de l’unité des corps et ordonnée à la procréation sont condamnées, car elles sont attentatoires à la dignité de la personne et offenses gravement la gloire de Dieu, leurs auteurs risquent de se trouver coupés de la grâce sanctifiante et donc de mettre gravement en danger leur salut éternel.

L’Eglise est dans l’obligation de l’enseigner et de le rappeler, c’est dans l’ordre de sa mission et sur ce point elle n’a pas à se soucier de l’opinion publique, sa mission est d’un autre ordre. Elle n’a pas à se soucier de savoir si son propos plait ou ne plait pas, elle ne fut pas fondée pour plaire au monde, mais pour servir la génération humaine par amour pour Dieu et par amour pour l’homme. L’Eglise est sur la Terre, au cœur de l’humanité pour servir l’homme afin qu’il ait les moyens saints et excellents de faire son salut, salut qui consiste à contempler Dieu face à face, à lui devenir semblable. Elle a donc pour mission d’enseigner la vérité à temps et contre temps, et tant pis pour les rhumatisants.

Le problème que rencontre le pape et le magistère en général pour l’enseignement de la doctrine morale chrétienne vient de ce qu’il est rarement relayé et expliqué par les hiérarchies nationales, particulièrement les hiérarchies occidentales. Que l’on se souvienne des réactions dans l’Eglise lors de la sortie d’Humanae Vitae de Paul VI, réactions honteuses tout autant qu’enfantines.

La majorité de nos hiérarchies occidentales ont peur de l’impopularité, ont peur de se retrouver en conflit avec un pouvoir politique avec lequel elles ont pris l’habitude de se commettre, de se compromettre. Qui ne se souvient pas de la frilosité de certains diocèses lors du conflit de la liberté d’enseignement, certains d’entre eux se permettant d’outrepasser leurs prérogatives en interdisant leurs diocésains de participer à la grande manifestation de Paris. Et lors des élections présidentielles de 1972, la conférence des évêques s’était interdite d’entrer dans le débat public sur l’avortement sous prétexte de ces élections, alors que l’on n’ignorait pas que le président de la conférence épiscopale d’alors était pour l’avortement de même que le nouvel archevêque de Paris Monseigneur Vingt- Trois qui succède au cardinal Lustiger. Il est dommage que les bons pasteurs n’osent pas affronter les médias en prenant des positions aussi fermement que le Saint Siège. Des médias pour la plupart d’une étonnante médiocrité intellectuelle et d’une démagogie vertigineuse. Mais quoiqu’il en soit, cette tiédeur, cette compromission avec l’esprit du monde sont révélateurs d’une perte de foi et d’une cruelle absence d’espérance dans les paroles du Christ Jésus. Il faut aussi compter avec les évêques et les prêtres engagés dans des sociétés occultes telles les franc-maçonneries, ce qui contribue à aggraver la confusion, à affaiblir le rayonnement de l’enseignement du magistère et du Souverain Pontife, successeur légitime de Pierre.

L’enseignement de la morale est une obligation dans la mission de salut de l’Eglise et nul catholique ne peut se soustraire. Mais, toutefois pour l’Eglise et depuis toujours, même si des courants transversaux qui la parcourent tendent vers le contraire, jamais la morale ne fut enseignée ou présentée comme étant en soi une fin. Si cela avait été le cas, alors Marie-Madeleine n’aurait jamais été sollicitée par la grâce de conversion et le Bon Larron n’aurait pas supplié le pardon du Christ. La morale, qui est l’émanation de la loi naturelle, transfigurée par les Dix Commandements et glorifiée par le Commandement unique de Jésus-Christ, n’est rien de plus ni de moins qu’un simple instrument, une béquille qui aide chaque personne à se maintenir dans la dignité et chaque chrétien dans la grâce d’union à Dieu. Elle est nécessaire, incontournable mais elle n’en est pas pour autant une fin en soi. Une religion, une église qui enseignerait la morale comme un impératif absolu de salut devrait être combattue sans merci, car elle ne serait rien d’autre qu’une effroyable monstruosité. C’est pourquoi les mouvements sectaires comme les intégrismes, les traditionalismes et les libéralismes progressistes ploufs sont à rejeter sans faiblesse, sans compromission, car aucun d’entre eux n’est dans l’ordre de la charité, de l’espérance…

La morale sans amour, et l’amour sans morale sont tous les deux génocidaires. 

Lorsque le magistère de l’Eglise Catholique Romaine enseigne que l’utilisation du préservatif est illicite, elle rappelle que la pratique sexuelle n’est pas une fin en soi. Elle est ordonnée tout d’abord à l’union des corps, c’est à ce point vrai qu’un mariage béni n’a sa validité religieuse que s’il est consommé, c'est-à-dire qu’il faut qu’il y ait eu union charnelle des corps. L’acte sexuel certes ne peut être séparé de la procréation, mais ce n’est pourtant pas à cela qu’il est ordonné, car c’est en fait l’amour, c’est ‘l’échange-communion’ entre le cœur, l’âme et l’esprit qui est ordonné à la procréation ‘ union sponsale’ par le moyen de l’acte sexuel qui lui est ordonné à l’union du couple. On oublie que Dieu lui-même a voulu l’homme par amour et que c’est l’Amour qui est le premier de tous les commandements. C’est l’amour qui induit la Vie.

On comprend alors que si l’usage du préservatif est autorisé par la plus haute autorité morale et spirituelle de l’humanité la relation  sexuelle sera réduite à une simple consommation animale, il devient alors un facteur de déchéance, de dégradation de la personne et il tend alors à normaliser les rapports contre nature.

L’Eglise n’a d’autre devoir que de rappeler les fondamentaux de la dignité de l’homme dont qu’il a les moyens naturels et surnaturels de maîtriser ses appétits.

Mais l’Eglise est aussi compassion, elle n’est pas ignorante de la condition humaine, lorsqu’elle propose un si haut idéal de vie, elle rappelle que le Christ-Jésus, par son intermédiaire, dispose à la liberté de chaque homme les moyens d’atteindre cet idéal. Il y a l’enseignement de la doctrine, la prière et les sacrements. Mais il est vrai que pour s’en saisir chaque homme doit accepter de se voir dans la lumière de la loi naturelle puis accepter de s’exposer à la lumière divine. Il s’agit alors d’un accompagnement au niveau de la conscience fait de respect, de compassion, de vérité, de pardon et, sur ce seuil là nul ne peut intervenir à moins d’y être invité par le demandeur.

Une Eglise formaliste, rigoriste, à l’image des intégristes ou laxistes, à l’image des ‘libéralo-progressistes-ploufs’ ne serait pas l’Eglise de Jésus, mais une machine infernale, monstrueuse qu’il faudrait détruire. Mais elle n’est pas cela ! L’Eglise est une mère virile, une femme forte et pleine de tendresse et qui, comme la maman tient fermement ce qui la fait être et de l’autre aussi fermement l’humanité dont elle fait partie. C’est pourquoi ceux de ses pasteurs qui se situent dans les extrémismes sont des monstres, des fossoyeurs de l’espérance. Et c’est ce qui fit dire à Sainte Thérèse d’Avila à l’adresse de ses filles : « … quand vous parlez de la justice de Dieu, n’oubliez pas de parler de son amour et quand vous parlez de l’amour de Dieu, n’oubliez pas de parler de sa justice… » Théodulfe Soplataris

 

P.S.  Il est avéré qu’il n’y a aucune garantie d’imperméabilité du préservatif, si un préservatif peut laisser passer un spermatozoïde, qu’en est-il pour le rétrovirus du SIDA lui, qui est 100 000 fois plus petit que le spermatozoïde. Nous sommes en présence d’un marché de dupes ; la démagogie est toujours homicide, car elle est toujours attentatoire de la dignité de la personne et du peuple…

 

 

 

Un Salaire pour le Conjoint au Foyer

 

« Qu’elles sont les causes de la délinquance ?  […] est l’absence non seulement d’autorité parentale, mais l’absence physique des parents. […] Les premiers éducateurs sont les parents, l’école n’est rien d’autre qu’un complément et, qui n’a pas à suppléer à l’absence abyssale d’une authentique et courageuse politique familiale. »

 

 

 


LA FAMILLE

 

 

 

Depuis quelques temps, un petit nombre de personnalités politiques réfléchissent au versement d’un salaire pour le conjoint qui reste à la maison, au foyer. C’est là une attention qu’il convient de saluer en espérant qu’elle aboutisse.

La présence d’un conjoint au foyer encouragée par le versement d’un salaire à la hauteur du SMIG et complété selon le revenu et le nombre d’enfants ne peut être que profitable en tout point de vue à la famille comme à la société. Ce salaire serait soumis aux prélèvements obligatoires.

Qu’elles sont les causes de la délinquance ?  La première de toutes les causes est l’absence non seulement d’autorité parentale, mais l’absence physique des parents. Je sais, car j’ai le souvenir d’avoir été enfant, l’importance que l’enfant donne à la présence de ses parents ou de l’un d’entre eux au petit déjeuner et à la fin d’après midi, cette zone grise où se décharge la fatigue, période molle dans laquelle s’insinuent toutes les tentations, terreau où s’enracinent les projets néfastes. La présence d’un conjoint au foyer pour recevoir le petit chargé de ses cours, de ses échecs, ses

 

réussites, de ses larmes secrètes est une nécessité de bon sens… C’est une urgence de sauvegarde. Une nécessité de salut public ! Nous ne pouvons continuer de pleurer sur la délinquance juvénile et plus tard adulte et ne rien faire en amont…

Aucune politique de prévention ne tiendra, si elle ne prend pas en compte la famille. Les premiers éducateurs sont les parents, l’école n’est rien d’autre qu’un complément et, qui n’a pas à suppléer à l’absence abyssale d’une authentique et courageuse politique familiale. La société a tout à gagner à la présence du conjoint à la maison, au foyer, c’est le lieu vers où convergent les regards et les soupirs de l’enfant.

Cette réforme aurait aussi le rôle non négligeable d’endiguer la misère, de réduire le nombre des SDF. Elle réduirait une pauvreté endémique, éviterait en parti les drames de la séparation. Il faut une politique non pas sociale, mais familiale courageuse qui rompt radicalement avec cinquante années d’errances idéologiques, de sottises et de lâcheté. C’est réalisable, il faut un personnel politique renouvelé … On peut toujours rêver !  Théodulfe Soplataris.

 

 

 


Parchemin vertical: BREF D’ACTUALITE

EUROPE

DU CLONAGE

DU LAÎCISME
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


EUROPE

 

Un oui massif à la constitution européenne… ?! 42% pour cent de votants et sur ces votants seulement un peu moins de 77% de oui, ce qui fait à peine 4 oui pour 6 non ou indifférents, nous sommes loin d’un oui massif. Nous continuons de subir un langage politique de forcené, dans lequel la manipulation reste l’arme suprême pour convaincre d’un vote positif. Quelle est cette urgence ? Qui a-t-il derrière les politiques pour qu’ils veuillent nous faire courir vers une union européenne si précipitée ? Y aura-t-il seulement un vrai débat dit démocratique sur cette constitution ? Il n’est même pas certain que nous assistions à un renouvellement du discours politique et surtout de son contenu.

 

 

DU CLONAGE…?!

 



Le projet d’une déclaration non-contraignante contre le clonage humain par l’ONU en février 2005 a été introduit par l’Italie… Adoptée par l’assemblée générale de l’ONU, cette déclaration n’aura aucun impact légal sur les pays signataires (aucune pénalité légale pour les contrevenants).

Par contre, il préserve la possibilité de produire une convention soit pour l’interdiction totale du clonage humain dans le futur…soit pour admettre ouvertement le clonage humain… sous des motivations diverses (thérapie, recherche).

UN DELAI EST DONC ACCORDE POUR REAGIR AVEC LE PAPE

P.S. Depuis 1972, il a été calculé qu’il s’est pratiqué dans le monde, dans toute l’humanité, 20 milliards d’avortements… !

 

 

 

DU LAÏCISME…

 

 

 



Depuis plusieurs mois le Saint Père et tout le magistère de l’Eglise s’inquiètent et s’alarment d’une dérive de la pratique de la laïcité, une sorte de retour en arrière qui consiste à marginaliser les chrétiens, mais aussi tous les membres des autres religions de la vie de la cité et, surtout des débats concernant la vie morale et tout ce qui touche à la dignité de l’homme, y compris les problèmes de justice sociale. Un certain nombre de documents sortent sur ce sujet que nous nous proposons de reprendre et développer dans le prochain numéro ; d’ores et déjà nous sommes en mesure de vous affirmer, que la démarche de notre Lettre Catholique répond à la demande de Jean-Paul II quant à l’implication des catholiques dans la vie de la cité. Aussi, encouragés par les recommandations générales du Saint Siège, nous continuerons de notre mieux à servir les catholiques et tous les hommes et nous demandons vos prières. Merci à tous.


Réservé: LA TRIBUNE
DU
CANIGOU
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 


LE CANIGOU

 

 

 

 

Maître Anier«- Mon ami, vous semblez sortir d’une crise de rhumatismes ou vous venez de remplir votre déclaration d’impôts.

 

Maître Ane : - En fait, votre propos a interrompu ma réflexion sur les raisons qui ont poussé le   gouvernement et ses institutions à célébrer les cent ans de la séparation de l’Etat et de  l’Eglise.

 

Maître Anier : - Vous avez raison, il n’ait pas de précédent qu’un Etat ait pu se pérenniser sans Dieu et encore moins contre lui. Il n’y a rien là qui mérite des réjouissances.

 

Maître Ane : - Lorsque mon ancêtre réchauffa l’Enfant Divin dans la crèche, nul ne pensa que l’un voulait se substituer à l’autorité de l’autre, ni à sa nature, ni lorsque son petit fils porta le Messie à Jérusalem. Jésus, lui-même n’a-t-il pas dit de rendre à César ce qui revenait à César et à Dieu ce qu’il lui revenait. N’est-ce pas là le rappel obligé des équilibres de nature et de pouvoir ?

 

Maître Ânier : - Mais il s’agit aussi d’autre chose, car ceux qui ont voulu cette séparation, l’ont fait au nom d’une idéologie clairement athée officiellement et diaboliquement dressée contre ce même Dieu, auquel certains d’entre eux croient mais pour le combattre à l’exemple de Lucifer en personne. N’ont-ils pas, continûment dans leur action pseudo-politique, qu’un seul objectif : éradiquer de la mémoire de l’humanité le souvenir même de Dieu, du salut ? Ils sont tous membres de sociétés occultes et bon nombre d’entre eux sont francs-maçons.

 

Maître Âne : - Ces maçons là sont d’étranges bâtisseurs ! Ils travaillent d’avantage à la démolition qu’à la construction. Mais pourquoi s’obstiner à commémorer un si sinistre et inapplicable évènement ?

 

Maître Ânier : - Pour se rassurer ! Pour préserver sa carrière et celle de beaucoup. Ne leur faut-il pas rassurer et légitimer les maçons des ombres ? Ne convient-il pas de les ménager, de leur donner satisfaction, car dans le cas contraire, il se pourrait qu’ils réveillent certaines perspectives judiciaires, certains en feraient actuellement des cauchemars.

 

Maître Âne : - Il est vrai qu’il est plus facile de flatter les ténèbres, de leur caresser le cul, que de s’exposer à la lumière et de faire sa cour à sa Source. Tiens voilà maître Chien !

 

Maître Chien : - Mes amis bien le bonjour ! Mais, vous avez des mines de papier mâché ! Que vous arrive-t-il ?

 

Maître Âne : - Mon ami, vous semblez en pleine forme, on dirait que vous avez maigri !

 

Maître Chien : - Bien sur que j’ai maigri ! Il faut le faire ! Parcourir la ville avec les lycéens qui manifestent ! C’est bien plus éprouvant que de me faire obéir par mes chiots. C’est à croire que la dignité de ces gosses est tombée sur le pavé.

 

Maître Ânier : - Vous y allez un peu fort ! Ils sont angoissés.

 

Maître Chien : - C’est possible ! Mais ils font penser davantage à des bambins à la recherche de leur biberon et de leur couche culotte !

 

Maître Âne : - Leur voix sont venus s’abîmer dans l’écho de mon Canigou et, croyez-moi ce n’était pas harmonieux, ils n’ont pas la voix posée, on ne pourrait pas leur confier ‘ Y a de la Joie’ de Trenet, ils en feraient un chant funèbre. Mais beaucoup d’entre eux, y ont vu l’occasion de faire école buissonnière, beaucoup de buissons en sont d’ailleurs malades. Certains de leurs propos laissent à penser qu’ils espéraient un bac allégé.

 

Maître Ânier : - Oui, ça me rappelle quelque mois de mai 68 !  Le problème, c’est que leur bac n’est déjà pas bien lourd ! Et comme ils veulent 100% de bacheliers, ils finiront par l’avoir en poids plume. Son contenu est plus faible que le brevet des années cinquante.

 

Maître Chien : - Oui, c’est là tout le drame, car pendant qu’on les agite, ils ne posent pas le regard là où il le faudrait. Mais la tromperie se fera jour, elle se refermera comme un piège à loup, ce sera une mâchoire infernale. Mais pour le moment, entre les fonctionnaires et les lycéens, pour circuler, c’est le parcours du combattant et sans promotion à la clef !

 

Maître Âne : - Depuis mai 68, on confond action et agitation ! Mais 20 ans après, ceux qui se sont agités, prennent des actions qui génèrent des agitations…

 

Maître Ânier : - Celui qui s’agite, c’est celui qui craint de ne pas exister aux yeux des autres ou qu’il a peur de devoir exister un jour !

 

Maître Âne : - Vous êtes sinistre ! Mais vous traduisez une impression juste ! De nos jours, ces générations réfléchissent en creux, car elles ne veulent surtout pas contempler. Leur culture ingérée leur fait croire que l’unité consciente produite par la contemplation est synonyme d’immobilité. Et rien ne leur fait plus peur !

 

Maître Chien : - Nos sociétés sont composées d’une jeunesse inconsciente de l’être, elle est déjà vieille, usée, fatiguée, nous avons des retraités précoces et immatures à la recherche de leur berceau.

 

Maître Ânier : - Les générations de l’après seconde guerre mondiale ont la fausse impression d’avoir tout vécu, sans parvenir à comprendre qu’elles ne sont pas parvenues à vivre. Elles donnent toutes l’impression étrange et douloureuse de tenir dans leur main leur biberon… Elles ont peur d’elles-mêmes, de leur propre sourire !

 

Maître Chien : - Je vous ai apporté justement du bon lait fermier, du cacao et du bon pain de campagne avec une splendide marmelade d’orange à tartiner, c’est à faire regretter aux orangers de n’être que des arbres…

 

Maître Âne : - Beaucoup vivent dans le regret de ce qu’ils auraient voulu être ou pu être sans jamais se donner les moyens de devenir ce à quoi ils sont appelés à être. C’est l’art d’enfermer dans un soupir le passé et le futur pour mieux ensevelir le présent…

 

Maître Chien : - Mon ami, vous faites du Mitterrand surélevé !

 

Maître Âne : - Vous me faites rire ! Le problème vient de ce que je ne porte pas de chapeau, je ne peux donc pas le faire porter aux autres !

Raymond Lull.


 

 

Que tous les gestes de ta vie, dans le travail le plus servile ou dans celui le plus noble, sortent éclairés de ton cœur par la lumière de la prière pour qu’eux aussi rendent grâce à Dieu, qu’ils soient une liturgie qui prolonge celle de l’Eucharistie, car tout ton corps est comme un éclat de la Gloire du Dieu Trine. 

 

 


 

 

TOUTE VOTRE ATTENTION… !

 

Pour bien comprendre en ce moment les enjeux de la loi dite de bioéthique qui autorise de fait le clonage reproductif, nous vous invitons en plus de notre Lettre Catholique de septembre 2004, de consulter le site : catholiquedu.net et de cliquer sur : « URGENCE CLONAGE » ou d’écrire au Père Patrick, ermitage Domanova, 66320 RODEZ tél : 04 / 68 / 05 /93 /02

 

« Nous sommes responsables du sourire des générations à venir. » P.C. Aubrit Saint Pol

 

 

 

 

 

 

L’INDIFFERENCE OU LE REFUS DE REAGIR SOI PAR LA PRIERE, SOI EN ECRIVANT AU SAINT PERE POUR LUI DEMANDER UNE INTERVENTION, NOUS REND COMPLICE DE LA LOI D’ABOMINATION ET DE DESOLATION …