SOYEZ FIERS
D’ÊTRE DE L’EGLISE CATHOLIQUE ROMAINE APOSTOLIQUE
FEVRIER
2005 – DIFFUSION GRATUITE – FAITES
E.MAIL :
lalettrecatholique@yahoo.fr SON SITE : lescatholiques.free.fr
SOMMAIRE
TELEMATIN
OU MADAME XENAKIS ‘
DE
Tribune
libre :
A
QUI PROFITE LE SCANDALE MONTE FAUSSEMENT DE TOUTE PIECE… ?
Eschatologie :
Les
Belles Lettres : CLEMENT DE ROME (suite)
L’Histoire
de l’Eglise : LES PÉRIPÉTIES DE
Bref
d’Actualité : Mr. LE PEN – LE REVISIONISME…
MORT
D’UN SERVITEUR INUTILE …
MONSEIGNEUR
GAILLOT
Le
Péché Originel : LE GENRE HUMAIN EST ENVOYE A SON SALUT
TELEMATIN…
OU
XENAKIS
« Mais ce qui
m’indigne, c’est qu’une fois de plus les catholiques de France se trouvent
injustement montrés du doigt sur un service public d’information. »
Vendredi 21 janvier, à 8 heures 26, Madame
Xenakis, critique littéraire a présenté un livre traitant des enfants juifs qui
avaient été sauvés… Au cours de sa présentation elle dit, au sujet du pape Pie
XII : « cette personnalité monstrueuse… » On ne peut pas dire
que cette dame ait fait preuve d’intégrité intellectuelle, soit elle souffre
d’indigence culturelle, soit elle surabonde de malhonnêteté
intellectuelle… !
En ce moment, de multiples témoignages viennent
des historiens juifs et israéliens confirmer le rôle éminemment protecteur de
Pie XII. C’est en effet ce pape qui ordonna le sauvetage des enfants juifs et
interdit le baptême forcé, c’est également lui qui ordonna l’organisation du
transport des réfugies juifs et les finança avec l’aide de fonds privés.
Des documents ont récemment prouvé
qu’Hitler avait l’intention de se saisir de la personne du pape qu’il
considérait comme le premier ennemi du National Socialisme et comme premier
défenseur et ami des juifs.
Si dans l’Eglise, il y eut des membres de
la hiérarchie qui se sont égarés, ce fut en opposition complète avec les ordres
donnés par Rome et la hiérarchie des églises nationales et ils furent jugés ce
qui ne fut pas le cas d’un certain nombre de personnels politiques étrangement
de gauche...
Je m’étonne que cette dame n’ait pas
manifesté d’avantage d’indignation quand on sut que ses amis politiques avaient
dans leurs rangs des gens fortement compromis avec les allemands… !Je
m’étonne, qu’elle ne soit pas d’avantage indignée des relations contre nature
qu’a entretenu la famille Mitterrand avec des collabos dangereux de haut
niveau… !
Mais ce qui m’indigne, c’est qu’une fois de
plus les catholiques de France se trouvent injustement montrés du doigt sur un
service public d’information. Nous espérons des excuses, mais n’en doutons pas,
le service public est peu habitué à l’humilité et, soumis qu’il se trouve aux
francs-maçons et autres forces occultes, il est fort à parier qu’il ne cessera
pas de si tôt…
A-t-il une culture du bien commun ?
Pourtant n’est-il pas en ce moment dangereux de manipuler la vérité,
l’information… ? Pourquoi continuer de nourrir faussement des tensions
entre les religions du livre saint ?
Est-il dans la mission de ce service public
de nourrir des ressentiments par des procédés honteux qui révèlent une absence
abyssale d’honnêteté et de respect des français dans leur ensemble…
Nous ne devons plus nous laisser faire,
nous devons répondre et rendre coup pour coup et, si cela ne suffit pas nous
bloquerons le versement des impôts.
Pourquoi continuer de financer un service
public si déshonnête, si dépourvu d’honneur et de respect d’autrui… ?
Madame Xenakis votre propos n’est pas
excusable même si tout doit être pardonné. Il est évident, dans cet incident,
que la ‘personnalité monstrueuse’ c’est vous madame, vous avez failli à
Pierre-Charles Aubrit Saint Pol
DE
« La
société dans son ensemble a besoin d’identifier clairement les équilibres qui
la structurent et sur lesquels elle s’articule. Cet ordre est respectable et
doit être respecté. »
Dans le
journal
Le travail
de réflexion de Mr. Sarkozy est courageux, mais il y manque tout un travail de
fond quant à la conception spécifiquement française de la laïcité et, c’est
cette conception qui détermine les attitudes actuelles. Il me semble que nous
ne pouvons pas véritablement nourrir une réflexion sans revenir sur
l’historicité de cette conceptualisation et sur l’étymologie du mot laïcité.
Laïc,
laïcité, laïciser, laïcisation, ces termes viennent de la racine grecque
‘laïkos’ qui signifie du peuple. En latin, il donna ‘laïcus’ ou ‘laï’ qui
signifie ce qui s’oppose au clergé, opposition de nature.
Vouloir
attiser une opposition frontale, conflictuelle entre le religieux et le non
–religieux est une erreur, surtout lorsqu’on la justifie en jouant sur la
notion de pouvoir.
Il nous
faut revenir sur la notion de nature, de vocation. Selon le principe établi par
la simple observation et par le bon sens, l’ordre naturel, c’est à dire ce qui
concerne la création, reflète l’ordre surnaturel, spirituel, perception que
nous avons à travers
Il est
clairement défini pour nous catholiques qu’il y a de multiples vocations et
que, contrairement à l’approche des mouvements fondamentalistes ou intégristes
et à l’inverse, dans les églises schismatiques ou il n’y pas de distinction de
nature établie entre le guide spirituel et le peuple comme pour l’Islam, ces
vocations loin de s’opposer se complètent dans le plan de Rédemption, de salut
voulu par Dieu. Mais toutefois, il ne doit pas pour autant y avoir confusion
des ordres spécifiques. Ainsi donc, dans le domaine du laïcat, il y a une
multitude de vocations elles-mêmes génératrices de diverses formes de mission.
Ainsi donc, il est tout à fait incongru qu’une mère de famille reçoive les
ordres sacerdotaux et se mette à donner le sacrement de confession. De la même
manière, il n’est pas dans la mission du prêtre de se transformer en nourrice
ou en homme politique, chacun à sa place.
Il y a une
différence de nature entre la vocation d’une mère de famille et un prêtre ou un
religieux, les trois sont nécessaires, elles sont d’authentiques vocations,
toutes les trois concourent au salut du genre humain et à cause de cela, elles
ne peuvent être opposées, ni être confondues. – Au cours d’une retraite, il
nous fut dit que seul le prêtre, le religieux ou la religieuse avaient droit au
qualificatif de vocation. - Ce prédicateur
n’avait rien compris du Concile Vatican II, mais surtout il avait une bien
étrange connaissance de l’histoire religieuse.
La société
dans son ensemble a besoin d’identifier clairement les équilibres qui la
structurent et sur lesquels elle s’articule. Cet ordre est respectable et doit
être respecté.
Le
renversement intellectuel et progressif de l‘ordre et des équilibres procède du
schisme de
L’opposition
conflictuelle entre le monde laïc et le monde religieux a pris forme dans ce
schisme, et continue de se nourrir dans ce creuset psychologiquement blessé,
fêlé de
Mais il
faut aussi reconnaître que bon nombre de clercs ont eu et continuent de
concevoir l’exercice de leur autorité légitime de manière abusive et
envahissante, c’est vrai pour les mouvements intégristes et traditionalistes
et, c’est aussi vrai pour les mouvements progressistes, tous les deux relevant
d’une psychologie idéologique propre à tout ce qui procède d’une perception
sectaire de leur mission ou vocation. – Il faut remarquer que la plupart de ces
esprits font preuve d’une effarante carence intellectuelle quelle que soit leur
intelligence. – Ce sont ces comportements qu’on qualifie de cléricaux.
Toutefois les déviances de l’exercice du pouvoir sont le produit de la nature
blessée de l’homme, c’est pour en corriger les abus qu’il existe une hiérarchie
des pouvoirs.
En première
conclusion, on peut donc affirmer que le concept de laïcité doit être remis
dans la perspective de l’ordre naturel reconnu depuis le début de l’histoire
humaine sans le séparer, pour nous croyants et catholiques, de l’ordre
surnaturel, spirituel. Nous comprenons mieux que, remis dans cette perspective,
la laïcité et le religieux n’ont aucune raison de s’opposer comme c’est
particulièrement le cas en France, mais que par ailleurs il convient de bien
considérer leur différence de nature et de fonction.
Il y a en
France un apport historique qui a aggravé l’opposition frontale. C’est en
effet, lors de
La classe
dirigeante de cette période, constatant les dégâts irréversibles de la
tragédie révolutionnaire dont on pouvait
s’épargner, a cru voir dans la hiérarchie religieuse le rempart et l’instrument
d’une contre-révolution, le moyen d’un rétablissement des valeurs, des ordres
qui avaient été renversés. L’Eglise de France abasourdie par ce qu’elle venait
de vivre et qui échappait à tout entendement, tant la sauvagerie, le délire, la
haine avaient semblé triompher, qu’elle ne vit pas le danger et crut de bonne
foi, et dans la perspective du salut, devoir œuvrer de cette manière à la
restauration des ordres renversés. – Pour mémoire, la figure du cardinal Pie,
archevêque de Blois, illustre la trop rare prise de conscience du piège dans
lequel était tombée l’Eglise de France. - Cette période aura été certainement
néfaste, comme l’aura été par effet contraire et tout aussi radical le trop
fameux toast d’Alger du cardinal Lavigerie, comme quoi un grand pasteur n’a pas
pour autant vocation à se mêler de politique. Ce fut un évènement
catastrophique pour la liberté de l’Eglise en France et l’une des causes
soujacentes de la crise de notre Eglise tant sur le plan religieux que sur le
plan politique, car il généra une sorte de paralysie intellectuelle dont nous
supportons encore les effets.
Ainsi donc,
dans la continuité du mouvement de restauration qui se poursuivit sous le
Second Empire, la troisième république trouva là, la matière pour justifier une
réactualisation de la laïcité selon les fondements de la révolution de
1789. C’est dans cet esprit là que la
loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat fut votée et c’est aussi dans cet
esprit que fut décidée la loi d’association de 1905.
Le pouvoir
républicain étant dans les mains quasi absolues de la franc-maçonnerie, on vit
des dispositions bien plus radicales que le cléricalisme être prises contre les
religieux, dans un esprit de guerre à seul fin d’affaiblir les religions et
singulièrement l’Eglise Catholique. Dans les différents accidents depuis
l’élection de Giscard d’Estaing dit le ‘néfaste’, que ce soit pour
l’avortement, la liberté scolaire, et maintenant le clonage et l’histoire du
voile, c’est toujours une reprise agressive de la laïcisation contre le
religieux, toujours savamment orchestrée, et dans le même but, affaiblir les
catholiques, puis les autres religions monothéistes et enfin toutes les
religions après les avoir opposées entre elles pour finir par les détruire
complètement de la surface de
L’idée de
Mr. Sarkozy de vouloir modifier la loi de 1905 est en soit une très bonne
chose, cette approche parfaitement équilibrée témoigne d’un esprit ouvert et
habité d’un bon sens courageux, ce qui nous change des bavardages insipides de
nos politiques en général.
Mais il y a
un travail en amont à effectuer, il faut, par un travail intellectuel et dans
le discours politique, apaiser les esprits et vider le concept de laïcité de
tout contenu idéologique et révolutionnaire. Le moyen le plus simple et le plus
honnête serait de modifier la constitution de telle manière qu’il soit
définitivement impossible d’entretenir un langage conflictuel entre le monde
religieux et laïc. Il y faut une redéfinition de la loi et de son esprit afin
de bien comprendre que le pouvoir politique n’est plus dans une opposition
gréguerre avec le religieux et que non seulement cela, il peut aussi s’unir à
lui pour des questions majeures liées aux destinées du peuple.
Malheureusement,
nous en sommes bien loin, il semble même que la machine infernale soit à
nouveau relancée en regard des récents événements concernant le voile
islamique, les dispositions européennes et la terrible loi du clonage. Il
semble bien que les pouvoirs occultes, substrats de la culture révolutionnaire,
continuent leur œuvre de destruction et tiennent fermement une grande partie du
personnel politique piégé par une ambition trop humaine et souvent malhonnête
et dévoyée.
En
définitif, le débat justifié sur le voile islamique, causé par des mouvements
fondamentalistes, intégristes, a été victime d’une formidable manipulation. Le
problème a été pris à l’envers et sa solution n’est rien d’autre, comme
toujours avec la république en France, une fuite en avant, un rendez-vous manqué.
Dans un
article précédent, j’ai encouragé une loi interdisant le voile à l’école afin
de préserver la société d’une emprise progressive de la culture aberrante de
l’islam, j’ai eu tors, je n’ai pas vu le piège qui allait se refermer, je l’ai
compris trop tard. J’ai voulu espérer dans le bon sens et le courage. Le
problème de la culture et de la religion musulmane vient non pas tant des
mouvements fondamentalistes, mais de l’intelligence qu’a cette culture de
l’homme : elle est négatrice de la liberté intérieure, elle est négatrice
de la liberté de conscience, elle rejette la notion de personne, alors que
toute notre culture, notre civilisation repose sur ce concept… Pourquoi ne se
trouve-t-il aucun intellectuel connu qui, en bien des points, tend à donner le
la de la vie intellectuelle, ne s’est proposé à prendre le problème à bras le
corps ?
Ce n’est
pas d’une loi dont nous avions besoin, mais d’un débat qui aurait obligé les
musulmans à ce prononcer sur ce point de la notion de personne et de la liberté
de conscience.
Voilà
pourquoi je pense qu’une modification de la constitution s’impose, car un
texte, clairement établi, dans lequel il serait clairement spécifié qu’aucune
religion ne peut s’établir en France sans s’être clairement prononcée pour le
respect de la liberté de conscience et pour la reconnaissance de la personne
dans chaque individu, réglerait définitivement les rapports entre le religieux
et le monde laïc.
Il n’y
aurait plus de justification pour interdire les signes extérieurs
d’appartenance confessionnelle, étant entendu que tous les élèves ne pourraient
en aucune façon se dérober des programmes, ni de toutes autres mesures
réglementaires. Le citoyen religieux ne se sentirait plus montré du doigt et
aurait l’assurance d’être respecté pour tout ce qu’il est.
PIERRE-CHARLES
AUBRIT SAINT POL
EN
PALESTINE…
« Nous
sommes en présence d’un dilemme très difficile à régler, car ce qui importe
c’est bien moins la création de cet Etat que l’intérêt réel de ce peuple
courageux. Est-il dans son intérêt qu’il accède à un Etat
souverain ? »
« L’année
2005 sera décisive pour l’avenir du monde entier. De Bagdad à Gaza, de
Strasbourg à Ankara, d’Abidjan à Kinshasa, la route devra passer par
Jérusalem. »
Mgr P. Bürcher
JERUSALEM
Le Président Arafat est mort…Le
peuple palestinien vient de se donner un nouveau président, Monsieur Mahmoud
Abbas.
La seule question qui nous est
posée : y-a-t-il chez ce nouveau Président une réelle volonté de trouver
un accord de paix avec le gouvernement et le peuple israélien ? Ce nouveau
chef, sera-t-il en mesure d’obtenir l’adhésion de son peuple pour cette marche
qui va demander beaucoup de concessions cruelles ?
La deuxième Intifada, qui dure
depuis quatre ans, laissera des traumatismes profonds dans les deux peuples.
Sur le plan psychologique, il est à craindre que cette guerre se ressente comme
une guerre à
Il est évident que ces deux peuples,
bien plus différents qu’on ne veut le dire sont exsangues et qu’ils aspirent à
une paix dans un cadre où il leur sera enfin permis de vivre en sécurité.
Mais comment régler le problème
des réfugiés, des spoliations, des dommages matériels et financiers ?
Le Président Abbas a déclaré
qu’il ne céderait pas sur la question des territoires, ni sur Jérusalem, qu’il
voulait que les futures discutions se déroulent sur la base des exigences
onusiennes de 1967.
Je ne crois pas que le
gouvernement israélien accepte de rendre la vieille ville de Jérusalem aux
palestiniens, c’est psychologiquement insupportable pour les israéliens.
Jérusalem restera juive et israélienne sans partage, les palestiniens le
savent, c’est donc là une surenchère dangereuse pour le Président Abbas. De
même qu’il est parfaitement clair que les israéliens ne rendront jamais
l’intégralité des autres territoires occupés ou annexés. Mais il est tout à fait certain qu’Israël
retirera un bon pourcentage des colonies sauvages.
Le gouvernement israélien est-il
prêt à accepter la création d’un Etat palestinien ? Il y a de fortes
improbabilités. La création de cet Etat est moralement et légalement
justifiable, mais elle pose des problèmes géostratégiques importants et, un tel
Etat, est-il viable économiquement ? Peut-il, par lui-même, générer une
économie autonome, indépendante ? Il y a là trop de paramètres pour
l’envisager avec optimisme. Nous sommes en présence d’un dilemme très difficile
à régler, car ce qui importe c’est bien moins la création de cet Etat que
l’intérêt réel de ce peuple courageux. Est-il dans son intérêt qu’il accède à
un Etat souverain ? J’ai des doutes, et il est bien trop tôt pour y
répondre. Sur ce sujet, je trouve les grandes puissances très imprudentes et
leur politique en cette matière peu claire et bien trop précipitée.
Je crois que la réponse à donner
sur ce point précis va dépendre de la qualité des entretiens qu’auront ces deux
peuples et qu’il convient de laisser dans un face à face solitaire. L’avenir de
ces deux peuples ne se décidera qu’entre eux, même s’ils demandent l’aide des
puissances, celles-ci ont tout intérêt à maintenir un retrait sensible,
respectueux et surtout ne pas vouloir aller vite quelle que soit l’impatience.
Comment le Président Abbas
va-t-il réussir à faire accepter son autorité sur les mouvements intégristes
qui n’obéissent qu’aux bailleurs de fonds ? Il y a bien la forte
participation à l’élection présidentielle qui pour le moment oblige ces
mouvements à faire profil bas, mais pour combien de temps ? Comment faire
accepter à ces mouvements le droit à l’existence de l’Etat israélien, même si
ce droit est injuste et ne repose sur aucune légitimité. ? Je crains
également que la situation irakienne n’handicape le processus de paix, je vois
mal la région accepter la fin d’un conflit et patienter quant à la présence
étrangère sur une partie des territoires musulmans. La lourde et immorale
présence des Etats-Unis dans cette région renforce le sentiment d’humiliation
dans la communauté arabo-musulmane et rend plus illisible l’avenir de celle-ci.
Il faudrait dans un premier temps
un armistice très prolongé de la part des israéliens comme des palestiniens et,
par des actes de vérité et de dignité, jeter les fondations de cette paix de
telle manière que la paix armée puisse se doubler d’une paix dans les esprits
mais aussi dans les cœurs.
La crise israélo-palestinienne
affirme une évidence, c’est l’un des points majeurs sur lequel sont sollicitées
les consciences des peuples et des individus. De la qualité de cette
sollicitation et celle des réponses que nous donnerons, déterminera le sort de
l’humanité.
C’est la raison pour laquelle,
reprenant la parole de Jean-Paul II, il faut non seulement un effort de prière,
mais un effort de sanctification pour aider à l’émergence d’une authentique
culture de la paix.
« L’année 2005
sera décisive pour l’avenir du monde entier. De Bagdad à Gaza, de Strasbourg à
Ankara, d’Abidjan à Kinshasa, la route devra passer par Jérusalem. Je suis
convaincu, en effet, que la situation du Moyen-Orient sera décisive pour la
paix mondiale. L’impact et le traitement des courants musulmans dans de très
nombreux pays détermineront l’avenir de la planète entière.
Tout est possible : le meilleur comme le pire. 2005, après la récente élection
de Mahmoud Abbas comme président de l’Autorité palestinienne (AP), verra
d’autres élections décisives pour l’avenir. Et en Israël, le nouveau
gouvernement récemment constitué pourrait contribuer à un processus de paix
renouvelé. L’Irak devrait procéder à ses premières élections à la fin de ce
mois. Au mois de mai, se tiendra la présidentielle en Iran. L’Egypte se rendra
aux urnes en octobre. Un peu plus loin, l’Afrique vivra aussi des élections
test. Sur ce fond, le 24 octobre, l’ONU célébrera ses 60 ans. Qu’on le veuille
ou non, l’avenir politique mondial est lié à la situation des grandes religions
et notamment à celle de l’islam. Je suis convaincu que le dialogue
interreligieux est le grand défi du troisième millénaire. » (Citation
tirée de l’intervention de Mgr P. Bürcher, Président de Catholica Unio Internationalis
et évêque auxiliaire de Lausanne).
GERBER D’AURIAC
« Parmi les
obligations morales et spirituelles d’un catholique, il y a celle de défendre
sans faiblesse et en toute vérité l’honneur de l’Eglise, comme l’honneur d’une
mère. »
TRIBUNE
LIBRE
A qui
profite un scandale monté de toute pièce… ?
« Depuis
l’ouverture des archives concernant toute la période qui va de la prise du
pouvoir nazi à la fin du conflit, rien ne vient confirmer la responsabilité de
l’Eglise dans cette terrible persécution, au grand désenchantement de la
commission juive constituée exclusivement de juifs américains forts peu enclin
à la moindre sympathie envers les catholiques.
Le sujet de
l’évènement concerne les enfants juifs sauvés des persécutions nazies en France
et en Italie. Selon le bureau de presse du Vatican : dans le journal
italien : Corriere della Sera du 28 décembre 2004, sous la signature d’un
certain Alberto Melloni, un document aurait été trouvé dans les archives de
l’Annonciature de Paris qui prouverait qu’une pseudo disposition du Saint
Office en date du 20 octobre 1946 aurait, sous la signature due Pie XII,
interdit de rendre les enfants juifs aux familles ou aux organisations juives habilitées.
Ce document
aurait été adressé anonymement à ce journaliste sans comporter la moindre
référence, ni côte. Les experts infirment l’affirmation de Melloni qui prétend
que Pie XII en serait l’auteur, hors il ne s’agit ni de l’écriture de Pie XII,
ni celle de Jean XXIII. L’affirmation selon laquelle les enfants juifs
n’auraient pas été restitués à leurs parents ou familles ou organismes
légitimes est non-conforme à la vérité historique. Cette assertion a été
dénoncée par les historiens juives spécialistes de cette période et, tous les
textes intéressants le sauvetage des enfants juifs démentent que les
hiérarchies des églises de France et d’Italie aient tenté d’imposer par la
contrainte le sacrement du baptême. S’il a pu y avoir des cas semblables, ils
furent peu nombreux et en complète désobéissance avec les ordres reçus par les
évêques qui, en France, en réponse à des interrogations, ont répondu que l’on
devait tout faire pour sauver les enfants juifs au péril de sa vie sans les
contraindre jamais à recevoir le baptême.
Le
journaliste, peu soucieux de rigueur intellectuelle et d’honneur, prétend que
Roncalli aurait désobéi aux ordres de Pie XII, rien à ce jour ne vient
confirmer cette assertion, bien au contraire. Depuis l’ouverture des archives
concernant toute la période qui va de la prise du pouvoir nazi à la fin du
conflit, rien ne vient confirmer la responsabilité de l’Eglise dans cette
terrible persécution, au grand désenchantement de la commission juive
constituée exclusivement de juifs américains forts peu enclin à la moindre
sympathie envers les catholiques. Il y a bien eu des individualités égarées qui
ont agi en rupture complète avec les ordres donnés de Rome, ceux-là ont été
jugés et condamnés.
Ce qui nous
fait nous interroger, c’est l’opportunité de susciter un si faux scandale alors
que les accords définitifs sont entrain d’être réglés entre l’Etat d’Israël et
l’Etat du Vatican ? Qui profiterait de cette rupture ? Ceux qui
depuis le 18eme siècle complotent pour opposer les grandes religions
monothéistes entre elles en vu de leur affaiblissement. Mais il n’y a pas que
cela : tant dans la mouvance sioniste que dans les grandes loges des
franc-maçonneries, ont redoute le moment où il faudra répondre aux questions
concernant les responsabilités de Shoah et, en croire ce qui commence à émerger
de la vérité historique, bien des certitudes vont s’effondrer. Nous savons que
les loges maçonniques ont eu un rôle déterminant dans l’aide apporté à la prise
de pouvoir nazi et leur rôle dans la protection de certains nazis et
collaborateurs d’où l’effarante campagne d’intoxication après la guerre au
sujet du soi-disant silence de Pie XII. Mais il y a pire, actuellement des
informations venant des historiens juifs israéliens font mention de la
responsabilité du mouvement sioniste quant aux nombres de victimes juives. En
effet, des textes, récemment découverts dans les archives sionistes déposées à
Tel Aviv, démontrent l’existence d’accords secrets entre Roosevelt et les
sionistes, dans lesquels sont spécifiés que les navires transportant des
réfugiés juifs refusant de se rendre en Terre Sainte devaient être coulés. Nous
connaissons l’opposition de la communauté juive américaine à accueillir les
réfugiés juifs d’Europe chez eux, nous savons que c’est sous l’autorité de
l’Eglise que furent financés et organisés les premiers transferts d’émigrés
juifs vers les Amériques avec des financements privés. Et, il y a bien d’autres interrogations qui
commencent à surgir, ainsi : qui a communiqué aux autorités de Vichy et
allemandes les fichiers centraux des juifs de France ? Qui, sinon ceux qui
les possédaient. Pourquoi l’ont-ils fait ? La réponse se trouve dans
l’histoire secrète et honteuse du 18éme siècle.
De toute
évidence, le journal Corriere della Sera ne semble pas jouir de tous les moyens
pour faire respecter la déontologie, sans doute parce qu’il est d’une manière
ou d’une autre soumis aux sociétés à qui rapporte ce scandale.
Dans cette
affaire, nous devons nous réjouir que des esprits rigoureux, honnêtes n’hésitent
plus à monter au créneau pour défendre
THEODULF SOPLATORIS
« Divisée,
elle était plus faible ; plus faible, elle obtenait moins de gloire
humaine. Plus humble, elle était mieux préparée à l’amour donc à la vie
éternelle. »
Le temps des
persécutions de 33 – 313 après J.C. :
« Alors
on vous livrera aux tourments et on vous tuera ; vous serez haïs de toutes
les nations à cause de mon Nom. Et alors beaucoup succomberont ; ce seront
des trahisons et des haines intestines. » (Matthieu. 24, 9.)
A travers
quelques événements chronologiques de l’histoire de l’Eglise, essayons de
contempler l’action de Dieu pour le salut du plus grand nombre. Et, à chacun,
en s’appuyant sur ces exemples, de prolonger ce travail pour chaque génération
de toutes les civilisations du monde.
Au cours des
trois premiers siècles Dieu permit que la jeune Eglise soit persécutée par la
puissance des dirigeants de l’Empire Romain. Ceux-ci n’agissaient pas par une
haine lucide de Dieu. Leur ignorance du christianisme, leur zèle politique pour
la religion de l’Etat et l’influence sournoise du démon, qui sait amplifier les
peurs, les rendaient souvent sincères. De ces persécutions, il sortit des
fruits immenses pour la vie éternelle. Jamais, on ne vit l’Eglise plus sainte
humainement car plus pauvre intérieurement, plus humble. C’était une grande
joie au Ciel que de voir arriver ces vierges chrétiennes, Blandine, Agnès,
Cécile, fortes dans leur confiance en Jésus, toutes petites à cause de leur
peur et de leur larmes, et dignes de devenir des reines pour l’éternité. Il n’y
avait pas beaucoup d’orgueil en ces temps là dans l’Eglise. Quant aux bourreaux
païens, quelle ne fut pas leur stupéfaction de se voir accueillis par leurs
victimes au moment de leur mort, se convertir et furent sauvés. Beaucoup
réalisèrent cette parole de Jésus : « Ses péchés, ses nombreux
péchés, lui sont remis parce qu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à
qui on remet peu montre peu d’amour. » (Luc 7, 47) En ce temps là, on
vivait sans difficulté les prophéties concernant le retour imminent du Christ
puisqu’on pouvait être mis à mort n’importe quand.
La génération
des premiers moines :
« Vous
aurez aussi à entendre parler de guerre et de rumeurs de guerres ; voyez,
ne vous alarmez pas : car il faut que cela arrive, mais ce n’est pas
encore la fin. » (Matthieu. 24,6)
A cette
époque, tout n’était cependant pas saint chez les chrétiens. Certains ne
vivaient pas l’attente du Jour du Seigneur en paix, tel qu’il convient à un
croyant fidèle. Ils s’exaltaient avec orgueil et donnaient même des dates
précises pour le retour du Christ, se faisant l’égal de Dieu. Ils invitaient à
ne plus se marier. La sagesse de Dieu qui conduit à l’humilité se trouvait donc
parfois vaincue par l’orgueil, même en ces temps douloureux. Devant la
multiplication des persécutions, certains théologiens et chrétiens inventèrent
une conception orgueilleuse et intransigeante du martyre. On le vantant tant
qu’on en fit l’acte suprême du courage humain, de la force d’âme. On prétendit conquérir
le Ciel par le mérite de sa résistance aux tourments. On a des preuves dans des
textes de l’époque. Des évêques refusaient le pardon à des chrétiens repentant
pour le péché suivant : ils avaient renié leur foi par peur des tortures.
On les appelait « lapsi » et parfois « relaps quant ils avaient
failli deux fois. Ainsi, le don de sa vie pouvait devenir un acte
d’autosuffisance humaine ! Cela déplut au Ciel. Ne voyait-on pas arriver
des martyrs dans l’autre monde, empreints d’une attitude revendicatrice,
exigeant la récompense qui n’est donnée qu’aux humbles. Alors, Dieu agit. Se
servant des rouages multiples qui font l’histoire, il permit que la paix se
fasse avec l’Empire. Constantin, en signant l’Edit de Milan en 313,
reconnaissait au christianisme le droit d’exister. En raison de la fin des
persécutions, des foules de païens demandèrent leur entrée dans l’Eglise. Mais,
par la même occasion, en raison de l’arrivée de cette masse de pauvres gens
faits pour l’héroïsme, le zèle pour Dieu se refroidit. L’Eglise devint moins
élitiste et marquée de graves défauts d’un peuple mal évangélisé. Il y avait
moins de ferveur mais aussi moins d’orgueil dans l’héroïsme. Beaucoup
adhéraient par arrivisme politique…
Cette deuxième
étape de l’histoire de l’Eglise fut ressentie par beaucoup de chrétiens jadis
fervents (surtout par les assoiffés du martyre) comme la fin du monde. A la
pureté des premiers âges succédait une foule à peine dégrossie et encore
empreinte de superstitions païennes. Ce n’était pourtant que la fin de leur
monde devenu trop élitiste. Dieu l’avait détruit en vue du salut du plus grand
nombre. Ceux, que décevait cette décadence, reçurent souvent de la part de
l’Esprit Saint l’appel explicite de se retirer au désert et d’y vivre comme des
moines. Cet appel fut particulièrement ressenti en Egypte. Mieux que par le
martyre sanglant, le martyre quotidien disposa des milliers de moines à la vie
éternelle en les confrontant à leur misère intérieure. Il y eut en premier lieu
de grands saints, suscités par Dieu. Saint Antoine du désert, par exemple, fut
violemment attaqué par le démon qui le tentait de tous les péchés possibles.
Loin de se contenter de simplement lui résister en restant vertueux, il devint
un homme humble et aimant. Lorsqu’il eut découvert que l’ordre spirituel qui
plait à Dieu est celui qui met au sommet de tout l’amour de Dieu et du
prochain, qui établit comme base le tout humilité et qui, en troisième lieu,
cultive le reste des vertus, il fut béni de Dieu. Aidé par des charismes (don
de faire des miracles par exemple), il reçut de Dieu la mission de fonder un
ordre monastique pour faire découvrir aux jeunes moines la véritable vie de
sainteté.
Mais Dieu prit
aussi les moyens de sauver les moines orgueilleux, ceux qui venaient au désert
afin de gagner le Ciel à la puissance de leur vertu. Logiques avec eux-mêmes,
ceux-là s’imposèrent des pénitences terribles. Dieu les laissait faire avec
patience. Sa seule arme fut le temps. Après quelques mois et, pour les plus
entêtés, quelques années de résistance, la plupart s’écroulaient. Ils
retombaient d’abord dans leurs faiblesses sexuelles puis ils étaient frappés
par un ennui particulier de l’âme qu’on nomme l’ascédie. (Overdose des choses
spirituelles, selon saint Augustin.) ; leur existence devenait tantôt
monotone, tantôt attaquée de tout côté par leurs passions. Ils péchèrent,
furent déçus par eux-mêmes. Presque tous se découvrirent bien misérables. Or,
je l’ai dit, il y a dans cette découverte de sa misère un premier pas dans la
mise à mort de l’orgueil… Enfin de compte, seuls restaient en danger ceux qui
mourraient en se croyant digne du Ciel.
L’orgueil des
premiers théologiens et l’élaboration du Credo :
« Des
faux prophètes surgiront nombreux et abuseront bien des gens. » (Matthieu.
24, 11)
Parallèlement,
dans les cités de l’Empire, les évêques et les chrétiens et les chrétiens
libérés de la crainte du martyre eurent du temps pour faire de la théologie.
Diverses conceptions de
Mais très
vite, parce que la science enfle, on se mit à défendre la vérité plus par amour
de sa propre intelligence que par amour pour Dieu. On en fit même un motif
politique, allant jusqu’à adhérer à telle théorie parce qu’elle était soutenue
par telle prince. Il y eut des mensonges, de la corruption, des meurtres. Cela
déplut au ciel. Dans l’autre monde, à l’heure de la mort, arrivait une foule de
chrétiens hérétiques ou non et tout aussi sûrs les uns que les autres d’aller
au paradis pour avoir défendu avec dureté la vraie doctrine.
(Arrivé à ce
niveau de notre description de l’Histoire Sainte, on peut constater qu’elle se
résume ainsi : « A chaque génération son péché. A chaque génération
sa forme d’orgueil. A chaque génération son fléau envoyé par Dieu en vue de
l’humilité. » )
Alors Dieu se
comporta de la même façon qu’au temps de
ARNAUD DUMOUCH
« N’oublions pas que si nous sommes
physiquement mortels, nous en sommes pas moins immortels ! Et que c’est de
l’emploi de notre liberté dans le temps qui nous est imparti que nous
déterminons la qualité de notre éternité. »
LES
BELLES LETTRES
CLEMENT DE
ROME (suite)
« Ayons
donc, frères, des sentiments humbles, rejetons toute jactance, tout orgueil,
tout excès, tout emportement et accomplissons ce qui est écrit. En effet, le
Saint-Esprit a dit : « Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse,
ni le fort de sa force, ni le riche de sa richesse. Mais que celui qui veut se
glorifier se glorifier dans le Seigneur de le chercher et de pratiquer le droit
et la justice » (Jr. 9, 22-23) »
XII, 1. C’est à cause de
sa foi et de son hospitalité que fut sauvée Rahab la courtisane. 2. Josué, fils
de Navé, avait envoyé des espions à Jéricho, et le roi de ce pays sut qu’ils
venaient explorer ses terres, il chargea donc des hommes de les saisir et, une
fois pris, de les mettre à mort. 3. L’hospitalière Rahab leur ouvrit sa porte,
les fit monter à l’étage et les cacha sous des chaumes de lin. 4. Les
émissaires du roi survinrent et lui dirent : « C’est chez toi que
sont entrés les espions qui sont venus reconnaître notre pays ; fais les
sortir, le roi l’ordonne. » Elle répondit : « Oui, les hommes
que vous cherchez sont entrés chez moi, mais ils sont repartis aussitôt et s’en
vont par là », et elle leur montra a direction opposée. 5. Puis elle dit
aux espions : « Je sais, j’en suis sûre, que le Seigneur Dieu vous a
donné notre pays ; car la terreur et la panique se sont emparées à votre
approche de tous les habitants. Aussi lorsque vous en aurez fait la conquête,
sauvez-moi et la maison de mon père. » 6. les espions lui dirent : « Il
en sera fait comme tu l’as dit. Dès que tu auras appris notre arrivée,
ressemble tous les tiens sur ton toit et ils seront sauvés ; mais tous
ceux qui seront trouvés hors de la maison périront. » (Jos. 2, 3-4 ;
9, 13-18) 7. Ils lui proposèrent encore un signal, qui consistait à suspendre à
sa maison une corde de pourpre ; ils montraient ainsi que c’est par le
sang du Seigneur que se ferait la rédemption de tous ceux qui croient et qui
espèrent en Dieu.
8. Vous le voyez,
bien-aimés, en cette femme il n’y avait pas seulement la foi, mais encore le
don de prophétie.
XIII, 1. Ayons donc,
frères, des sentiments humbles, rejetons toute jactance, tout orgueil, tout
excès, tout emportement et accomplissons ce qui est écrit. En effet, le
Saint-Esprit a dit : « Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse,
ni le fort de sa force, ni le riche de sa richesse. Mais que celui qui veut se
glorifier se glorifier dans le Seigneur de le chercher et de pratiquer le droit
et la justice » (Jr. 9, 22-23) souvenons-nous surtout des paroles de Notre
Seigneur par lesquelles il nous enseignait l’équité et la magnanimité : 2.
« Soyez miséricordieux afin d’obtenir la miséricorde,pardonnés afin d’être
pardonnés : selon que vous agirez, on agira envers vous ; comme vous
donnerez, on vous donnera, comme vous jugerez on vous jugera ; selon que
vous faites le bien on vous en fera ; de la mesure dont vous mesurerez, on
mesurera pour vous en retour. » (cf. Mt. 6, 14-15 ; 7,1-2 ; Luc.
6,31, 36-38)
3. Puisons dans ce
commandement et dans ces préceptes la force de marcher dans la soumission à ses
paroles saintes en toute humilité. La sainte parole dit en effet : 4.
« Sur qui jetterai-je les yeux, sinon sur l’homme doux, pacifique, qui
tremble à ma parole ? » (Is. 66, 2)
XIV, 1. Il est juste et
saint, frères de vous montrer obéissants à Dieu, plutôt que de vous laissez
entraîner dans l’arrogance et l’orgueil par les instigateurs d’une odieuse
rivalité. 2. Car ce n’est pas un dommage quelconque, mais à un grave danger que
nous nous exposons en nous livrant témérairement à la volonté de ces hommes qui
ne visent qu’à a discorde et à la sédition, et cherchent à nous rendre étranger
au bien. 3. Soyons bons les uns envers les autres, imitons la bonté et la
douceur de notre Créateur. 4. Car il est écrit : « Les doux habiteront
L’HISTOIRE
DE L’EGLISE
Les
péripéties de la crise arienne…
A
cause des confusions politiques et doctrinales si l’arianisme est
définitivement vaincu vers 390 sur le plan théologique, il restera présent dans
certaines régions de l’empire et en Occident il faudra attendre Clovis pour le
défaire politiquement avec sa victoire sur les Goths.
La notion de
consubstantialité des Personnes de
Les discutions
vives dans les milieux ecclésiastiques à ce sujet au sortir du Concile de Nicée
n’arrangeaient rien. Avec les meilleurs intentions du monde, bien des
théologiens ne se comprirent pas et eurent tôt fait de s’accuser mutuellement
d’hérésie, la confrontation et la confusion ne faisait que commencer. Le 8 juin
328, Athanase monte sur le siège épiscopal d’Alexandrie, en lui se trouve le
farouche défenseur de la consubstantialité et l’opposant irréductible de
l’arianisme, mais son tempérament lui attirera bien des ennemis ce qui ne
facilitera pas toujours le débat, débat dans lequel interféreront des problèmes
de personne, des arrivismes et des enjeux politiques. La complexité du débat
vient de la tri-polarité des intervenants : les évêques discutent, les
conciles s’efforcent de définir et l’empereur qui intervient pour satisfaire le
plus souvent ses exigences politiques opportunistes. Cette crise ouverte
affecte pour longtemps l’Eglise, d’autant que bon nombre d’esprits s’exposent
d’avantage pour briller dans ce nouveau monde que par souci réel de servir
La réaction
anti-nicéenne en orient.
Après les
anathèmes de Nicée, puis le retour en grâce d’Arius pour des raisons obscures,
une coalition anti-nicéenne s’organisa autour d’Eusèbe de Césarée et le
redoutable Eusèbe de Nicomédie, personnage haut en couleur, habile aux jeux de
la cours impériale, un personnage un peu trop humain peut-être. Cette coalition travailla à l’élimination de
tous les tenant du concile de Nicée ou de leur éloignement. Ils obtinrent que
soit déposé le patriarche saint Athanase d’Alexandrie. – Il est à remarquer que
les procès intentés contre les tenants du concile portaient d’avantage sur des
accusations et des calomnies strictement personnelles que sur de disputes
théologiques. Rome va se saisir de la crise et interviendra pour demander de
rétablir les dépossédés dans leur droit, ce que la coalition refusera.
Le front
commun de la coalition :
La succession
de l’empereur Constantin va sérieusement aggraver la crise arienne et
l’opposition entre l’Eglise d’Orient et celle d’Occident va avoir son terreau
en elle. Pour un temps, tout semble s’aligner sur la ligne théologique arienne
optée par le pouvoir afin d’affirmer l’unité de l’empire nouvellement
retrouvée.
Durant cette
seconde période caractérisée par une tentative de stabilisation doctrinale des
chrétiens d’Orient, l’Eglise d’occident maintient sa position de fidélité au
Concile de Nicée.
La victoire
des tenants du Concile de Nicée :
L’équivoque
dogmatique devait trouver sa fin dans de nouvelles propositions venant d’un
courant arien bien plus radical à sa tête, il y avait Aèce et son disciple
Eunome. Leur proposition faisait de Dieu le Fils, un fils d’une nature
totalement différente de celle de Dieu le Père. Sous le choc d’une proposition
si blasphématoire, la coalition anti-nicéenne éclate et s’amorce le triomphe du
credo de Nicée.
A cause des
confusions politiques et doctrinales si l’arianisme est définitivement vaincu
vers 390 sur le plan théologique, il restera présent dans certaines régions de
l’empire et en Occident il faudra attendre Clovis pour le défaire politiquement
avec sa victoire sur les Goths.
EUSEBE DE
CESAREE
« La vie intellectuelle n’est pas un canal
par lequel se déverseraient les déjections des sensibleries et des affectivités
désordonnées, c’est tout le contraire ! La démarche intellectuelle est
ordonnée à la charité, elle est donc obligée à la rigueur, au service de la
vérité. »
BREFS
D’ACTUALITE
LE
REVISIONNISME …
J.M. LE PEN
« […]
Monsieur Le Pen a
récidivé au sujet de la seconde guerre mondiale. Par tempérament, je n’aime pas
commenter la médiocrité, mais ici il y a tant de douleurs qu’il n’est pas
possible de ne pas réagir.
De toute évidence,
ce monsieur semble en sympathie avec le national socialisme ; en tant que
catholique, je ne peux pas accepter aucune forme d’idéologie et il n’est pas
concevable qu’un chrétien puisse engager sa voix d’électeur dans aucune d’entre
elles. On ne peut ni ne doit voter pour ce personnage, ni pour son parti.
Je m’étonne que
l’Etat français n’ait pas encore trouvé de parade pour en finir avec des partis
et associations référencés au nazisme. Il me semble indispensable que la
justice puisse enlever définitivement les droits civiques à ces gens là. Il n’y
a aucune faiblesse à avoir.
Des partis, des
mouvements qui se réfèrent à des précédents génocidaires comme source
d’inspiration politique, idéologique, ne doivent plus avoir d’existence légale
et cela sur l’ensemble de l’union européenne.
Il revient à
D’UN SERVITEUR INUTILE…
« Restons
vigilants, et que l’on cesse de nous bassiner avec une pseudo tolérance de
cette religion. Pour mémoire, aujourd’hui, des marocains convertis au
christianisme croupissent dans les prisons royales. »
LE MARTYR
Une fois de
plus, et il ne se passe pas une semaine sans que l’Eglise Catholique ait un
enfant martyrisé. On nous informe que le père Thomas Harsidiyono, desservant la
paroisse de Purworejo, au centre de l’île de Java en Indonésie, a été assassiné
ce Vendredi 14 janvier, à l’âge de cinquante ans.
On ne lui
connaissait pas d’ennemis, il aurait été victime d’une tentative de
cambriolage… ! Que pouvait-on bien voler à un pauvre prêtre ?
Cette région vit actuellement et depuis
trop longtemps un conflit interreligieux savamment orchestré par les mouvances
musulmanes avec la complicité passive au mieux d’un gouvernement central qui ne
semble pas très au fait des droits de l’homme… Restons vigilants, et que l’on
cesse de nous bassiner avec une pseudo tolérance de cette religion. Pour
mémoire, aujourd’hui, des marocains convertis au christianisme croupissent dans
les prisons royales.
MONSEIGNEUR
GAILLOT
OU
UNE
CERTAINE SOUFFRANCE DANS L’EGLISE…
« Dans
le cas de Mgr. Gaillot […] je lui conseillerai d’aller jusqu’au bout de sa
démarche et de faire preuve de décence, qu’il quitte définitivement son état et
peut tout aussi bien quitter l’Eglise. En effet, ses prises de positions sont
si radicalement opposées à celle du magistère de l’Eglise qu’il est tout à fait
inconvenant d’y rester. »
Il n’a
pas manqué aux médiats de célébrer à leur façon le dixième anniversaire de la
déposition de Mgr. Gaillot alors sur le siège du diocèse d’Evreux, d’autant
qu’il n’a pu se retenir de commettre un livre.
Monseigneur Gaillot est sa propre victime, on ne
peut croire que le Saint Père ait été pris d’une joie rageuse à déposer un
évêque, mais de toute évidence trop c’était trop.
On n’a pas manqué d’en faire une victime, mais
s’est-on posé la question de savoir si la principale victime n’était pas tout
simplement l’Eglise ?
Pour mémoire : Mgr. Gaillot n’a pas cessé de
prendre des positions radicalement en contradiction avec les enseignements du
magistère, sans jamais tenir compte des avis de sa hiérarchie, ni de la
situation délicate dans laquelle il plongeait ses confrères qui n’épousaient
pas majoritairement ses positions, loin s’en faut.
Bien avant d’en venir à sa déposition, le Saint Père
comme l’ensemble de la curie, l’ont invité à les rencontrer à plusieurs
reprises, mais contrairement à ses affirmations, il n’y a jamais répondu, il en
a donc menti. Il est très dangereux de manipuler les médias. Ce n’est pas la
place d’un évêque de se produire sur les plateaux de télévision, dans des
émissions douteuses, animées par des personnalités bien plus préoccupées de
s’assurer de leur propre existence que de leur invité qu’ils savent manipuler
avec un art consommé.
Lorsqu’on est évêque, on se doit de veiller à la
fidélité doctrinale, c’est le sens même du mot épiscope qui signifie veilleur,
surveillant.
L’évêque est aussi membre d’un collège, collège qui
est uni entre chaque membre et uni au pape, successeur légitime de Pierre.
Du baptême à la mort quelle que puisse être sa
vocation, un catholique se doit de demeurer dans la fidélité doctrinale et s’il
lui apparaît que cette fidélité sur tel ou tel point lui est difficile, il
existe des procédures sacramentelles et des conseillers spirituels qui sont là
pour aider.
On peut comprendre que, dans un souci pastoral,
confronté à de grandes souffrances, on puisse jeter un regard nouveau sur un
point précis de doctrine. Dans ce cas là, il existe des services internes qui
aident à la réflexion, et il est prudent d’attendre l’avis du magistère avant
de publier une prise de position qui peut troubler le peuple de Dieu, cela
s’appelle de la charité.
Dans le cas de Mgr. Gaillot, qui a redit son
approbation des mariages contre nature dans l’émission ‘On ne peut pas plaire à
tout le monde’, je lui conseillerai d’aller jusqu’au bout de sa démarche et de
faire preuve de décence, qu’il quitte définitivement son état et peut tout
aussi bien quitter l’Eglise. En effet, ses prises de positions sont si
radicalement opposées à celle du magistère de l’Eglise qu’il est tout à fait
inconvenant d’y rester.
Dans toute son attitude Mgr. Gaillot est un
provocateur qui cherche l’aura du martyr et attend que l’Eglise l’excommunie…
Il faudra sans doute que le Saint Siège prenne une décision claire, mais la
décision de l’Eglise viendra d’un constat simple, comme pour Mgr. Lefebvre,
Mgr. Gaillot sera déclaré hors de l’Eglise, de la communion, non pas parce que
sa hiérarchie l’aura décidée, mais elle n’aura fait que le constater.
On ne peut juger l’intention qui fait agir de la
sorte cet évêque, sans doute y a-t-il des leviers secrets qui expliquent sa
démarche et son discours hérétique, mais cet aspect là du problème relève du
tribunal de la pénitence. Mais comme il y a prise de position publique,
entraînant un scandale, à ceci il doit y avoir réponse publique. Il n’y a donc
pas de faiblesse à avoir envers les propos et l’attitude de cet évêque, car on
doit devant ce genre de discours protéger les plus faibles, ceux qui pourraient
se convaincre qu’après tout le péché n’existe pas…Nul n’est autorisé à
contredire les enseignements de
L’attitude de Mgr. Gaillot est révélatrice d’un des
aspects de la crise du modernisme dans l’Eglise, elle illustre les propos d’un
de mes maîtres spirituels : « … Soyez en convaincu mon fils,
lorsqu’un catholique engage
Le moins que l’on puisse dire de l’attitude actuelle
de Mgr. Gaillot, c’est que le retour sur lui-même est à l’évidence loin de ses
préoccupations, il ne manifeste aucun signe de repentir, de regret… Il a même
retourné pour lui-même la main tendue par Le Primat des Gaules … !
APPEL
A
Nous vous
informons qu’à l’assemblée de l’ONU une proposition de loi sur le clonage va
être à nouveau établie que le vote est prévu pour le 15 février… !
Nous avons
l’obligation de prier pour obtenir un vote négatif, si nous ne l’obtenons pas,
nous pouvons considérer que nous sommes réellement entrés dans la période des
épreuves qui va précéder le retour du Christ Jésus.
Un vote
positif et c’est assurément l’un des ‘boutons’ majeurs de l’eschatologique qui
sera enclenché.
LE
PECHE ORIGINEL (suite)
Le
genre humain est envoyé à son salut
« Il
n’est plus temps de s’attarder sur le passé et d’essayer d’en percer les
secrets dangereux et interdits par des moyens illicites et tout aussi
inutiles.[…] « Si
tu ne veux pas que le chien te morde, ne t’y approche pas. »
CHASSES DU PARADIS
4-
« L’Eternel Dieu le renvoya du jardin d’Eden, […] Il chassa Adam,… »
Cet épisode
confirme que nos premiers parents vivaient dans un enclos inscrit dans un cadre
géographique bien précis. Mais il révèle et confirme que leur état de vie avant
la faute est terminé et qu’ils sont passés à un état de corruption. C’est une
interprétation au premier degré, elle est juste mais insuffisante.
Le jardin
d’Eden, s’il fut une réalité matérielle, physique, il fut aussi une réalité
spirituelle : l’humanité avant la faute avait la faculté de maîtriser tout
son corps, ses sens, sa raison, son imagination et, il est tout aussi plausible
que cette humanité exerçait un pouvoir sur l’ensemble de la création, c’est ce
qu’on appelle un état préternaturel.
Après la
chute, l’humanité a perdu ces facultés, elle a perdu la faculté de les
exploiter, de s’en servir, car ces facultés, à cause du péché originel sont
tombées sous le pouvoir de Lucifer, de l’empire du mal.
Ce ne sont
pas là de vains mots. Le fait d’avoir rejeté Dieu pour se mettre à sa place a
donné un droit à Lucifer sur l’humanité, un droit contrôlé puis défait par le
sacrement du baptême, mais un droit qui, selon les choix de vie, peut revenir
nous écraser. C’est la raison pour laquelle parmi les interdits majeurs de
Il serait
stupide de nier que ces pouvoirs existent ; oui ces pouvoirs existent
parce qu’ils n’ont pas été supprimés par Dieu après la faute, mais Dieu nous a
donnés les moyens de nous en protéger et de nous en éloigner.
Entrer dans
la pratique des sciences occultes, de la magie – il n’y a pas de magie blanche
ou de magie noire, ces deux formes sont de la magie et elles sont interdites -,
c’est se gonfler, se donner une importance qui va inévitablement s’opposer à
Dieu, et c’est également, par le fait en lui-même, rendre un culte au démon.
Quelle que puisse être l’intention du praticien, le mode opératoire est
interdit et donc dangereux et, il encourt la colère de Dieu. Le premier des
dangers, c’est que nous ouvrons une porte par laquelle les forces des enfers
entreront et, plus on ira loin dans cette pratique plus Lucifer prendra
possession du praticien.
Mais le mal
ne s’arrête pas là, le sujet porteur, le magicien, est obliger de constituer
une chaîne pour se soulager du poids, c’est alors qu’une véritable chaîne
satanique se crée, c’est ainsi que le pouvoir de Lucifer parvient à s’étendre
dans l’humanité.
Il existe des
cercles constitués de voyants, de magnétiseurs, d’astrologues qui forment de
véritables champs maléfiques et dans lesquels tombent les clients, les gogos du
démon. C’est aujourd’hui, en plus des sectes, des sociétés secrètes, occultes
l’un des plus grands dangers de notre époque. Ce danger est proportionnel à la
monté en puissance du matérialisme, de l’athéisme.
Il y a des
témoignages qui mentionnent que ces pratiques interdites peuvent avoir des
conséquences sur des générations à cause de la loi du sang. C’est ainsi qu’un
parent pratiquant à l’insu de ses enfants les sciences occultes va
inévitablement contaminer ses enfants, ceux-ci connaîtront de grands troubles
allant jusqu’à continuer les pratiques parentales sur plusieurs générations.
Il peut
arriver qu’un individu se découvre une faculté extrasensorielle, il ne faut pas
l’exploiter et surtout ne pas en faire une source de profit. IL faut en parler
à un prêtre avisé, et régulièrement, quotidiennement réciter une consécration à
Marie et aller le plus souvent possible à la messe. Vous devez ignorer ce ‘don’
et s’il vous arrive que cette faculté se manifeste indépendamment de votre
volonté confiez là à votre confesseur. Soyez certains que c’est la pire des
voies, elle est nuisible à la vie chrétienne qui est de rechercher la grâce
d’union à Dieu. Ce but, l’union à Dieu, demande une culture de l’humilité, une
désappropriation de soi dans l’amour de Dieu, c’est donc à l’opposé des
pratiques des sciences occultes ou de la magie.
5- « […]
plaça vers l’Orient du jardin d’Eden les chérubins […] pour garder le chemin de
vie. »
Les chérubins
empêchent le retour en arrière, l’humanité est en marche vers la venue de son
Seigneur, son Sauveur. Ils symbolisent l’interdit de Dieu : ne pas
rechercher les pouvoirs enfouis.
La marche de
l’humanité a commencé par une rupture et elle va vers Celui qui vient, qui est
venu et qui reviendra. Ce Seigneur-Sauveur a donné les moyens de passer
au-dessus de la rupture…
Il n’est
plus temps de s’attarder sur le passé et d’essayer d’en percer les secrets
dangereux et interdits par des moyens illicites et tout aussi inutiles.
Le passé est
passé, l’avenir est toujours Dieu. Dieu s’est l’Eternel Présent,
l’accomplissement de tout ce à quoi nous sommes appelés à devenir :
Devenir semblable à Dieu.
En raison de la gravité du sujet ici traité,
il m’a semblé opportun de citer un texte tiré des Visions de
« Arrivé
à une lieue de Béthanie, Jésus délivra un possédé : c’était un jeune homme
dont les parents coururent au-devant du Seigneur, au moment où il entrait dans
leur village ; il les suivit dans la cour de leur maison, où se trouvait
leur fils, qui à approche, devint furieux bondit de rage et escalada les murs.
Les gens qui étaient là voulaient se saisir de lui ; mais ils ne purent y
parvenir, parce que sa fureur allait toujours croissant, et qu’il déchirait à
belles dents ceux qui l’approchaient. Alors le Seigneur ordonna à tous les
assistants de sortir et de le laisser seul avec le possédé. Dès qu’ils se
furent tous éloignés, Jésus commanda au jeune homme de venir à lui. Mais
celui-ci ne vint pas, et tira la langue au Seigneur, en faisant d’affreuses
contorsions. Ce dernier l’appela une seconde fois ; mais il refusa toujours
de venir et se contenta de le regarder en lui tournant le dos. A ce moment,
Jésus leva les yeux au ciel et pria : cette fois, le possédé vint à son
commandement et se jeta à ses pieds tout de son long. Le Seigneur passa sur lui
un pied, puis l’autre, et fit cela deux fois, comme si il eût marché sur le
corps ; je vis alors sortir de la bouche du possédé comme un tourbillon de
vapeur noire qui se dissipa dans l’air. Dans cette vapeur, je distinguai trois
nœuds, dont le dernier était le plus sombre et le plus épais. Ces trois nœuds
étaient joints ensemble par un gros fil et par plusieurs autres plus déliés. Je
ne puis comparer le tout qu’à trois encensoirs superposés, laissant échapper,
par des ouvertures, des nuages de fumée, qui se réunissaient les uns aux autres.
Le possédé était étendu aux pieds du Seigneur, sans mouvement et presque sans
vie. Jésus le bénit de la main, comme par un signe de croix ; puis il
étendit le bras vers lui en lui ordonnant de se lever. Alors le malheureux
jeune homme se leva ; il était nu et pâle comme la mort. Jésus le
conduisit vers la porte de la cour, le rendit à ses parents et leur dit qu’il
le leur rendait quant à présent, mais qu’il le leur redemanderait plus
tard. Il leur recommanda aussi de ne plus pécher désormais contre leur
fils ; car ils s’étaient rendus coupables à son égard ; et c’était ce
qui l’avait fait tomber dans ce déplorable état. Je ne sais plus quel était
leur péché.
De là,
Jésus se rendit à Béthanie ; les malades qu’il avait guéris, et beaucoup
de leurs parents l’y suivirent. Le bourg fut en grand émoi ; car tous ces
gens publiaient partout leur bonheur.
J’eus
ensuite une grande et merveilleuse vision touchant ce démon que le Seigneur
chassa prés de Béthanie. Je ne saurais la reproduire d’une manière suivie. C’était
une succession de tableaux, qui se perdaient les une dans les autres. En
considérant les trois nœuds noirs enlacés, je pénétrai de plus en plus dans les
détails de la vision, qui finit par devenir tout un monde. Il me semblait voir
d’abord une ombre en mouvement, ensuite je reconnus l’ombre d’un homme, puis
une forme humaine dont on pouvait distinguer les membres, et même tout
l’intérieur ; on voyait enfin les rapports qu’il avait avec ses
semblables.
Dans ces
trois nœuds, dont les teintes noires différaient entre elles, je vis diverses
subdivisions, qui prirent sous mes yeux la forme de jardins, dans lesquels
j’aperçus toutes sortes d’affreuses choses. Ensuite je distinguai de petites
figures, puis des hommes, et tout cela m’apparut comme la succession des
différents règnes de la nature dans sa transformation et son activité. Les
jardins formaient maintenant diverses sphères d’action et d’opération. Quand la
vision fut arrivée à ce degré de développement, je ne vis plus les nœuds
circulaires suspendus en l’air, mais tout cela était devenu un monde. J’aperçus
aussi des cercles lumineux opposés à ces cercles ténébreux. Quand ces sphères
se présentèrent à mes yeux sous la forme de mondes pleins d’hommes et de vie,
je distinguai des églises de ténèbres. Dans la sphère ténébreuse la plus basse,
je vis un culte abominable rendu au démon, et en guise d’autel un monticule,
derrière lequel était un trou où d’énormes bûches entretenaient un brasier
ardent. La flamme y était d’un rouge sombre, et la fumée se dirigeait en bas
vers la terre : toutes les cérémonies, toutes les prières semblaient se
dirigeaient vers le bas. J’aperçus là une espèce de sanctuaire et comme un
sacrifice ; mais ce n’était qu’outrages, profanations, abominations et
infamies. Il y avait tout un cérémonial en l’honneur du démon. Je ne puis
exprimer tant d’horreurs. Autour de ce centre infernal, on voyait des personnes
qui faisaient bouillir dans de grandes chaudières, avec d’autres choses
hideuses, des plantes dont je savais les noms, et dont la vue, toutes les fois
que je les rencontrais dans mon enfance, me faisaient frissonner. Je vis
qu’elles en oignaient leur corps ; ensuite elles furent transportées en
différents lieux, où elles se réunissaient à des hommes qui leur étaient
semblables, et avec qui elles se livraient au péché. Je vis aussi des fils
réunir toutes se âmes, de sorte que l’un savait et voyait ce qui concernait
l’autre. Il y avait dans ces fils ou canaux spirituels, comme des oiseaux
noirs, qui allaient et venaient pour établir les communications. Je vis ces
personnages communiquer des maladies aux hommes, et leur faire toute espèce de
mal. Ils appartenaient à toutes les contrées : il y avait malheureusement
de notre temps et de notre pays ; surtout on rencontrait beaucoup de Juifs
des pays étrangers. Tout compris, ils ne formaient pas un groupe bien nombreux.
Ils agissaient mystérieusement et dans les ténèbres, et toutes leurs œuvres
n’étaient que folies, abominations et méchancetés, sans aucun profit pour
eux-mêmes.
Je vis dans
l’enceinte de cette église infernale, se produire la fornication, le meurtre et
toutes sortes d’abominations : c’étaient là les bonnes œuvres des
adorateurs du démon, et je reconnus que tous ceux qui s’adonnent à de tels
forfaits appartiennent, sans le savoir, à cette église diabolique. Je
distinguai en outre, dans cette sphère, certains états et certaines relations
qui, dans la vie ordinaire, ne sont pas considérés comme illicites. Il y avait,
tout auprès de ces extatiques, des personnes magnétisées et les
magnétiseurs ; c’étaient des nuages noirs qui allaient des uns aux autres.
Je n’ai jamais vu de personne sous l’influence du magnétisme qui ne fût
affectée, au moins faiblement, de quelque impureté charnelle. Je vois aussi
toujours leur clairvoyance ayant pour agents de mauvais esprits. Beaucoup de
personnes me paraissaient tomber du royaume de lumière dans celui des ténèbres,
situé au-dessous, parce que, soit pour guérir des malades, soit dans l’intérêt
de la science, ils prenaient part à ces opérations magiques. Ils magnétisaient
et s’efforçaient, égarés par des succès trompeurs, de séduire beaucoup de
personnes appartenant au royaume de la lumière. Je vis qu’ils voulaient
confondre ces guérisons opérées dans les ténèbres, et cette clairvoyance infernale,
avec les guérisons surnaturelles et les visions des saints. Des hommes de haute
distinction travaillaient ainsi, sans le savoir, au royaume de Satan.
Dans
l’enceinte de l’autre sphère, il y avait aussi une église avec des
mystères : c’étaient comme des associations secrètes. Je n’y vis pas le
démon en personne, et on n’y pratiquait pas son culte proprement dit ; je
n’y vis pas non plus de si abominables choses pratiquées volontairement ou par
malice. On s’y occupait de sciences occultes, et l’on cherchait à pénétrer les
secrets de la nature. On faisait de l’or, on frappait la terre avec une
baguette dont le bout était dentelé, on portait des amulettes et des anneaux
sur lesquels étaient gravés des lettres ; on célébrait certaines fêtes, on
tirait des cartes, on conjurait la fièvre, on guérissait par des moyens
bizarres. J’ai vu là mille choses extraordinaires, destinées en apparence à
contribuer au bien-être extérieur des hommes ; mais il avait au fond le
culte secret du démon, le désir de guérir sans renoncer au péché, comme source
de la mort et des maladies, le secours demandé non à Jésus et à son Eglise,
mais à la nature déchue. Ces guérisons étaient d’ailleurs apparentes et pleines
de dangers ; ce qui me fut montré par des symboles, comme celui d’un trou
couvert de papier pour qu’on ne le voie pas.
Cette
fausse église était, plus encore que la première, entourée de personnes qui
s’occupaient de magnétisme ; mais celles-ci n’étaient pas aussi corrompues
que les autres ; toutefois il y avait là comme une école qui préparait aux
plus grands crimes ; Je vis cette sphère inférieure peuplée d’une
multitude de gens qui étaient, par rapport à ceux du cercle inférieur, ce que
sont les laïques relativement aux prêtres. Au lieu de l’horrible culte
diabolique, des impudicités, du meurtre, de l’abomination, de la préparation de
breuvages empoisonnés, de la propagation d’images et d’écritures obscènes, je
voyais ici de folles amours, l’idolâtrie de la nature et de la créature,
l’affection aveugle des parents pour leurs enfants, des billets doux, de la
musique mondaine, des danses, des boucles de cheveux, des anneaux, des
portraits d’amants. Dans le cercle précédent, j’avais vu préparer des breuvages
afin de procurer des avortements ; ici on usait de charmes pour inspirer
l’amour.
La
troisième sphère présentait un autre aspect, et c’était pourtant la même chose,
mais à un degré différent. Ici encore il y avait une église au centre :
c’était simplement la franc-maçonnerie et des choses de ce genre. Il était
question ici que de bienfaisance sans Jésus-Christ, de lumières en dehors de la
vraie lumière, de science sans Dieu, de bonne chère, de vie commode, etc. Les
gens de ce genre de cercle se croyaient bien au-dessus des deux autres, et
s’imaginaient travailler contre eux, tandis qu’ils ne luttaient que contre la
religion, et laissez grandir les deux autres, dans le sol desquels ils avaient
leurs racines. Ces trois royaumes étaient liés ensemble par de triples canaux,
et par une foule de lignes et de rayons qui les mettaient en rapport. Tous les
gens qui les composaient se donnaient beaucoup de peine, mais ce qu’ils
produisaient n’était qu’erreur, aveuglement, misère et désespoir ; leurs
guérisons n’étaient que des palliatifs, qui souvent augmentaient le mal en le
déplaçant. Je vis, dans les deux derniers cercles, un grand nombre de savants,
surtout des médecins et des pharmaciens.
Je ne me
rappelle pas la suite de cette vision ; je ne vis plus de séparation entre
la région de la lumière et les sphères ténébreuses : tout était confondu,
c’était le monde avec tous ses bruits. Je me trouvai moi-même au milieu de tout
cela, et je vis des amis et des gens de ma connaissance qu’une espèce de
vertige poussait vers les cercles ténébreux, et je les ramenai en arrière1. »
« Si tu
ne veux pas que le chien te morde, ne t’y approche pas. »
Désiré
Wasson
1-
La sœur aperçut dans ces cercles un règne végétal et un règne animal qui
avaient avec chacun d’eux un triple rapport physique, moral et mystique, et
dans tous les trois l’abus différent qu’on en faisait. Elle vit la
signification des animaux et leur rapport réel et symbolique avec les péchés et
avec les vertus opposées à ces péchés. Elle put aussi considérer les œuvres du
monde déchu en dehors de l’Eglise de Jésus-Christ, et voir comment, par ses
abominations, il adore le démon, soit directement et personnellement, soit
indirectement dans la nature, et comment il s’adore lui-même dans ses raisons
et veut par lui-même opérer son propre salut. (Remarque du pèlerin).
« Oblige toi à ouvrir ton cœur au
sourire de l’enfant, ne fuis pas les larmes du vieillard… Tu apprendras alors
la richesse de ta pauvreté, tu sauras découvrir dans tes nuits la présence
sacrale du soleil… Tu ne craindras plus de t’aimer… Tu n’auras plus peur
d’aimer… Tu oseras sourire derrière le rideau de tes larmes… »
La
télévision ou la créativité en panne…
: « - Voyez-vous maître Anier, il fut un
temps où il y avait moins de moyens de communication et l’on communiquait plus
avec beaucoup de discernement même si la nature humaine est inchangée depuis
Adam et Eve.
: - Oui, mais regardez aujourd’hui, on nous
annonce un bouquet de chaînes supplémentaires, la télévision ça a du bon !
: - J’ai le curieux sentiment que vous
vous payez ma figure ou que vous en êtes encore à digérer les repas de
fêtes ! Parce que voyez-vous, plus se développent les médias et plus la
mélancolie, l’ennui et les suicides se multiplient.
: - Vous avez un peu raison. Plus la
distraction vient à vous et moins la curiosité s’ouvre. Il semble que notre
ennui est proportionnel à la facilité apparente de la vie.
: - Dites donc un peu, quelle idée d’appeler
bouquet ce qui n’a strictement rien à voir avec les fleurs ou les plantes. La
télévision n’a pas d’odeur ! C’est d’ailleurs pour cela que l’on y voit de
tout et trop souvent pour un contentement de rien.
: - Il est vrai que les programmes ressemblent
de plus en plus à un immense cimetière d’images qu’on ressuscite
proportionnellement au manque de créativité.
: - Les animateurs sont toujours les mêmes et
sur certaines chaînes on doit subir leur clone en latex, c’est à croire que la
télévision a inspiré nos cloneurs de laboratoires.
: - Il y a mieux ! Figurez-vous que
récemment on a vu le même jour à la même heure, les mêmes chanteurs et
humoristes sur deux chaînes différentes.
: - Ils devaient être bien enchaînés ! A
moins qu’ils aient trouvé à contracter l’espace et le temps ; ce serait là
du Jules Vernes moderne !
: - Peut-être s’agit-il d’extraterrestres,
après tout, qui nous dit que les petits hommes verts n’habitent pas nos images
hertziennes ?
: - Vous voulez ruiner les fermiers !
C’est avec ce genre de propos qu’on risque de ne pouvoir engranger du foin pour
la nouvelle saison.
: - Dans une journée, selon le temps, vous
pouvez avoir jusqu’à trois Derrick, deux Renard, et en supplément une infinité
de Poirot, il semble avoir bien plus de vies qu’un chat.
: - Vous oubliez les souvenirs, les meilleurs
années, les quarante ans de chansons, les quarante ans d’humoristes et les
hommages aux acteurs, aux chanteurs.
: - Il semble que pour les variétés, on nous
fait plonger dans une sorte de musée de cire et qu’il naît autant de nouvelles
vedettes qu’il ne tombe de gouttelettes de cire.
: - C’est la loi de la quantité qui s’efforce
de masquer l’absence de qualité ! Dites moi, mon ami ! Ce ne sont pas
quelques notes perdues qui vont nous nourrir !
: - Je vous ai apporté de la soupe à l’oignon,
du boudin et une corbeille de fruits, le tout accompagné de : « Tiens
voilà du boudin », et d’une jolie « Salade de Fruits », le
tout arrosé d’un « Petit vin blanc ».
: - Je suppose que pour le pousse café vous
avez sorti la cuvée Pascal Sevran. »
Raymond Lull.