LA LETTRE CATHOLIQUE N°17

 

SOYEZ FIERS D’ÊTRE DE L’EGLISE CATHOLIQUE ROMAINE APOSTOLIQUE

 

FEVRIER 2005 – DIFFUSION GRATUITE – FAITES LA CONNAÎTRE

 

E.MAIL : lalettrecatholique@yahoo.fr                                                 SON SITE : lescatholiques.free.fr

 

SOMMAIRE

 

TELEMATIN OU MADAME XENAKIS ‘LA COQUILLE

 

DE LA LAÏCITE

 

Tribune libre : LA PAIX EN PALESTINE…

A QUI PROFITE LE SCANDALE MONTE FAUSSEMENT DE TOUTE PIECE… ?

 

Eschatologie : LA FIN DU MONDE (suite)

 

Les Belles Lettres : CLEMENT DE ROME (suite)

 

L’Histoire de l’Eglise : LES PÉRIPÉTIES DE LA CRISE ARIENNE

 

Bref d’Actualité : Mr. LE PEN – LE REVISIONISME…

MORT D’UN SERVITEUR INUTILE …

MONSEIGNEUR GAILLOT

 

Le Péché Originel : LE GENRE HUMAIN EST ENVOYE A SON SALUT

 

La Tribune du Canigou : LA TELEVISION OU

LA CREATIVITE EN PANNE


 

 

TELEMATIN…

OU

XENAKIS

LA COQUILLE

 

 

 

 

 

« Mais ce qui m’indigne, c’est qu’une fois de plus les catholiques de France se trouvent injustement montrés du doigt sur un service public d’information. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi 21 janvier, à 8 heures 26, Madame Xenakis, critique littéraire a présenté un livre traitant des enfants juifs qui avaient été sauvés… Au cours de sa présentation elle dit, au sujet du pape Pie XII : « cette personnalité monstrueuse… » On ne peut pas dire que cette dame ait fait preuve d’intégrité intellectuelle, soit elle souffre d’indigence culturelle, soit elle surabonde de malhonnêteté intellectuelle… !

En ce moment, de multiples témoignages viennent des historiens juifs et israéliens confirmer le rôle éminemment protecteur de Pie XII. C’est en effet ce pape qui ordonna le sauvetage des enfants juifs et interdit le baptême forcé, c’est également lui qui ordonna l’organisation du transport des réfugies juifs et les finança avec l’aide de fonds privés.

Des documents ont récemment prouvé qu’Hitler avait l’intention de se saisir de la personne du pape qu’il considérait comme le premier ennemi du National Socialisme et comme premier défenseur et ami des juifs.

Si dans l’Eglise, il y eut des membres de la hiérarchie qui se sont égarés, ce fut en opposition complète avec les ordres donnés par Rome et la hiérarchie des églises nationales et ils furent jugés ce qui ne fut pas le cas d’un certain nombre de personnels politiques étrangement de gauche...

Je m’étonne que cette dame n’ait pas manifesté d’avantage d’indignation quand on sut que ses amis politiques avaient dans leurs rangs des gens fortement compromis avec les allemands… !Je m’étonne, qu’elle ne soit pas d’avantage indignée des relations contre nature qu’a entretenu la famille Mitterrand avec des collabos dangereux de haut niveau… !

Mais ce qui m’indigne, c’est qu’une fois de plus les catholiques de France se trouvent injustement montrés du doigt sur un service public d’information. Nous espérons des excuses, mais n’en doutons pas, le service public est peu habitué à l’humilité et, soumis qu’il se trouve aux francs-maçons et autres forces occultes, il est fort à parier qu’il ne cessera pas de si tôt…

A-t-il une culture du bien commun ? Pourtant n’est-il pas en ce moment dangereux de manipuler la vérité, l’information… ? Pourquoi continuer de nourrir faussement des tensions entre les religions du livre saint ?

Est-il dans la mission de ce service public de nourrir des ressentiments par des procédés honteux qui révèlent une absence abyssale d’honnêteté et de respect des français dans leur ensemble…

Nous ne devons plus nous laisser faire, nous devons répondre et rendre coup pour coup et, si cela ne suffit pas nous bloquerons le versement des impôts.

Pourquoi continuer de financer un service public si déshonnête, si dépourvu d’honneur et de respect d’autrui… ?

Madame Xenakis votre propos n’est pas excusable même si tout doit être pardonné. Il est évident, dans cet incident, que la ‘personnalité monstrueuse’ c’est vous madame, vous avez failli à la Vérité, à l’honneur, à la rigueur intellectuelle. Quittez ce service public, ayez un sursaut de dignité ne ce ne serait que pour soulager nos amis les ânes que vous avez éprouvés d’un formidable fou rire libérateur, au point que certains craignirent d’en mourir… La petitesse madame est risible même lorsqu’elle s’expose en une danse macabre...

Pierre-Charles Aubrit Saint Pol

 

 

 

 

 

 

 

 

DE LA LAÏCITE

 

 

 

 

 

« La société dans son ensemble a besoin d’identifier clairement les équilibres qui la structurent et sur lesquels elle s’articule. Cet ordre est respectable et doit être respecté. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le journal La Croix, on trouve en date du mardi 5 janvier 2005, page 7, un article sur le livre : La République et les Religions, l’espérance, livre entretien entre Mr. Sarkozy, Thibaud Collin et le père Philippe Verdin p.o., édit. Le Cerf. On peut y lire que Mr. Sarkozy souhaite un réaménagement de la loi de 1905 et des regrets quant à l’attitude frileuse de l’Eglise catholique de France, ce constat est dès plus précis et justifié.

Le travail de réflexion de Mr. Sarkozy est courageux, mais il y manque tout un travail de fond quant à la conception spécifiquement française de la laïcité et, c’est cette conception qui détermine les attitudes actuelles. Il me semble que nous ne pouvons pas véritablement nourrir une réflexion sans revenir sur l’historicité de cette conceptualisation et sur l’étymologie du mot laïcité.

Laïc, laïcité, laïciser, laïcisation, ces termes viennent de la racine grecque ‘laïkos’ qui signifie du peuple. En latin, il donna ‘laïcus’ ou ‘laï’ qui signifie ce qui s’oppose au clergé, opposition de nature.

Vouloir attiser une opposition frontale, conflictuelle entre le religieux et le non –religieux est une erreur, surtout lorsqu’on la justifie en jouant sur la notion de pouvoir.

Il nous faut revenir sur la notion de nature, de vocation. Selon le principe établi par la simple observation et par le bon sens, l’ordre naturel, c’est à dire ce qui concerne la création, reflète l’ordre surnaturel, spirituel, perception que nous avons à travers la Révélation judéo-chrétienne.

Il est clairement défini pour nous catholiques qu’il y a de multiples vocations et que, contrairement à l’approche des mouvements fondamentalistes ou intégristes et à l’inverse, dans les églises schismatiques ou il n’y pas de distinction de nature établie entre le guide spirituel et le peuple comme pour l’Islam, ces vocations loin de s’opposer se complètent dans le plan de Rédemption, de salut voulu par Dieu. Mais toutefois, il ne doit pas pour autant y avoir confusion des ordres spécifiques. Ainsi donc, dans le domaine du laïcat, il y a une multitude de vocations elles-mêmes génératrices de diverses formes de mission. Ainsi donc, il est tout à fait incongru qu’une mère de famille reçoive les ordres sacerdotaux et se mette à donner le sacrement de confession. De la même manière, il n’est pas dans la mission du prêtre de se transformer en nourrice ou en homme politique, chacun à sa place.

Il y a une différence de nature entre la vocation d’une mère de famille et un prêtre ou un religieux, les trois sont nécessaires, elles sont d’authentiques vocations, toutes les trois concourent au salut du genre humain et à cause de cela, elles ne peuvent être opposées, ni être confondues. – Au cours d’une retraite, il nous fut dit que seul le prêtre, le religieux ou la religieuse avaient droit au qualificatif de vocation. -  Ce prédicateur n’avait rien compris du Concile Vatican II, mais surtout il avait une bien étrange connaissance de l’histoire religieuse.

La société dans son ensemble a besoin d’identifier clairement les équilibres qui la structurent et sur lesquels elle s’articule. Cet ordre est respectable et doit être respecté.

Le renversement intellectuel et progressif de l‘ordre et des équilibres procède du schisme de la Réforme. Ce schisme qui, en dehors des personnalités qui le voulurent, fut un conflit de pouvoir. On a voulu s’accaparer le pouvoir sacerdotal pour profiter financièrement et satisfaire les appétits d’une petite bourgeoisie ou d’une noblesse pervertie et satisfaite d’elle-même. On a dévié une vocation, on l’a pervertie, réduite à une fonction sociale en lui enlevant, en lui niant sa mission de rédemption et son pouvoir de transcendance, de transfiguration.

L’opposition conflictuelle entre le monde laïc et le monde religieux a pris forme dans ce schisme, et continue de se nourrir dans ce creuset psychologiquement blessé, fêlé de la Réforme qui est le vecteur fondateur des idéologies. La Réforme est du point de vue de la rigueur intellectuelle un mélange désastreux de religieux et d’idéologie. Le siècle des lumières et sa culture révolutionnaire, la révolution de 1789, ont généré et voulu une guerre intellectuelle et physique contre l’ordre religieux, contre Dieu. S’inspirant des enfers, ils ont souhaité, organisé et mis en route une guerre contre l’ordre voulu et établi parDieu. Ils ont dressé les aspirations fausses du monde laïc contre le monde religieux en stigmatisant abusivement l’autorité légitime du religieux.

Mais il faut aussi reconnaître que bon nombre de clercs ont eu et continuent de concevoir l’exercice de leur autorité légitime de manière abusive et envahissante, c’est vrai pour les mouvements intégristes et traditionalistes et, c’est aussi vrai pour les mouvements progressistes, tous les deux relevant d’une psychologie idéologique propre à tout ce qui procède d’une perception sectaire de leur mission ou vocation. – Il faut remarquer que la plupart de ces esprits font preuve d’une effarante carence intellectuelle quelle que soit leur intelligence. – Ce sont ces comportements qu’on qualifie de cléricaux. Toutefois les déviances de l’exercice du pouvoir sont le produit de la nature blessée de l’homme, c’est pour en corriger les abus qu’il existe une hiérarchie des pouvoirs.

En première conclusion, on peut donc affirmer que le concept de laïcité doit être remis dans la perspective de l’ordre naturel reconnu depuis le début de l’histoire humaine sans le séparer, pour nous croyants et catholiques, de l’ordre surnaturel, spirituel. Nous comprenons mieux que, remis dans cette perspective, la laïcité et le religieux n’ont aucune raison de s’opposer comme c’est particulièrement le cas en France, mais que par ailleurs il convient de bien considérer leur différence de nature et de fonction.

Il y a en France un apport historique qui a aggravé l’opposition frontale. C’est en effet, lors de la Restauration de la Monarchie que s’est stigmatisé le comportement clérical et celui d’un laïcat idéologique profondément anti-chrétien.

La classe dirigeante de cette période, constatant les dégâts irréversibles de la tragédie  révolutionnaire dont on pouvait s’épargner, a cru voir dans la hiérarchie religieuse le rempart et l’instrument d’une contre-révolution, le moyen d’un rétablissement des valeurs, des ordres qui avaient été renversés. L’Eglise de France abasourdie par ce qu’elle venait de vivre et qui échappait à tout entendement, tant la sauvagerie, le délire, la haine avaient semblé triompher, qu’elle ne vit pas le danger et crut de bonne foi, et dans la perspective du salut, devoir œuvrer de cette manière à la restauration des ordres renversés. – Pour mémoire, la figure du cardinal Pie, archevêque de Blois, illustre la trop rare prise de conscience du piège dans lequel était tombée l’Eglise de France. - Cette période aura été certainement néfaste, comme l’aura été par effet contraire et tout aussi radical le trop fameux toast d’Alger du cardinal Lavigerie, comme quoi un grand pasteur n’a pas pour autant vocation à se mêler de politique. Ce fut un évènement catastrophique pour la liberté de l’Eglise en France et l’une des causes soujacentes de la crise de notre Eglise tant sur le plan religieux que sur le plan politique, car il généra une sorte de paralysie intellectuelle dont nous supportons encore les effets.

Ainsi donc, dans la continuité du mouvement de restauration qui se poursuivit sous le Second Empire, la troisième république trouva là, la matière pour justifier une réactualisation de la laïcité selon les fondements de la révolution de 1789.  C’est dans cet esprit là que la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat fut votée et c’est aussi dans cet esprit que fut décidée la loi d’association de 1905.

Le pouvoir républicain étant dans les mains quasi absolues de la franc-maçonnerie, on vit des dispositions bien plus radicales que le cléricalisme être prises contre les religieux, dans un esprit de guerre à seul fin d’affaiblir les religions et singulièrement l’Eglise Catholique. Dans les différents accidents depuis l’élection de Giscard d’Estaing dit le ‘néfaste’, que ce soit pour l’avortement, la liberté scolaire, et maintenant le clonage et l’histoire du voile, c’est toujours une reprise agressive de la laïcisation contre le religieux, toujours savamment orchestrée, et dans le même but, affaiblir les catholiques, puis les autres religions monothéistes et enfin toutes les religions après les avoir opposées entre elles pour finir par les détruire complètement de la surface de la Terre. Il ne faut pas s’y tromper, cette perspective de laïcité utilisée à des fins révolutionnaires demeure, demeure singulièrement en France. C’est la raison pour laquelle le problème de laïcité et du religieux en France ne peut être traité de façon banale, car on n’a jamais vraiment vidé l’abcès et surtout le pouvoir occulte a toujours veillé à ce que cela n’arrive jamais, c’est son fond de commerce, sa mission spirituelle.

 

L’idée de Mr. Sarkozy de vouloir modifier la loi de 1905 est en soit une très bonne chose, cette approche parfaitement équilibrée témoigne d’un esprit ouvert et habité d’un bon sens courageux, ce qui nous change des bavardages insipides de nos politiques en général.

Mais il y a un travail en amont à effectuer, il faut, par un travail intellectuel et dans le discours politique, apaiser les esprits et vider le concept de laïcité de tout contenu idéologique et révolutionnaire. Le moyen le plus simple et le plus honnête serait de modifier la constitution de telle manière qu’il soit définitivement impossible d’entretenir un langage conflictuel entre le monde religieux et laïc. Il y faut une redéfinition de la loi et de son esprit afin de bien comprendre que le pouvoir politique n’est plus dans une opposition gréguerre avec le religieux et que non seulement cela, il peut aussi s’unir à lui pour des questions majeures liées aux destinées du peuple. La France serait enfin sortie d’un infantilisme tragique, elle aurait retrouvé la maturité politique intérieure qui lui fait tant défaut et l’handicape lourdement.

Malheureusement, nous en sommes bien loin, il semble même que la machine infernale soit à nouveau relancée en regard des récents événements concernant le voile islamique, les dispositions européennes et la terrible loi du clonage. Il semble bien que les pouvoirs occultes, substrats de la culture révolutionnaire, continuent leur œuvre de destruction et tiennent fermement une grande partie du personnel politique piégé par une ambition trop humaine et souvent malhonnête et dévoyée. 

En définitif, le débat justifié sur le voile islamique, causé par des mouvements fondamentalistes, intégristes, a été victime d’une formidable manipulation. Le problème a été pris à l’envers et sa solution n’est rien d’autre, comme toujours avec la république en France, une fuite en avant, un rendez-vous manqué.

Dans un article précédent, j’ai encouragé une loi interdisant le voile à l’école afin de préserver la société d’une emprise progressive de la culture aberrante de l’islam, j’ai eu tors, je n’ai pas vu le piège qui allait se refermer, je l’ai compris trop tard. J’ai voulu espérer dans le bon sens et le courage. Le problème de la culture et de la religion musulmane vient non pas tant des mouvements fondamentalistes, mais de l’intelligence qu’a cette culture de l’homme : elle est négatrice de la liberté intérieure, elle est négatrice de la liberté de conscience, elle rejette la notion de personne, alors que toute notre culture, notre civilisation repose sur ce concept… Pourquoi ne se trouve-t-il aucun intellectuel connu qui, en bien des points, tend à donner le la de la vie intellectuelle, ne s’est proposé à prendre le problème à bras le corps ?

Ce n’est pas d’une loi dont nous avions besoin, mais d’un débat qui aurait obligé les musulmans à ce prononcer sur ce point de la notion de personne et de la liberté de conscience.

Voilà pourquoi je pense qu’une modification de la constitution s’impose, car un texte, clairement établi, dans lequel il serait clairement spécifié qu’aucune religion ne peut s’établir en France sans s’être clairement prononcée pour le respect de la liberté de conscience et pour la reconnaissance de la personne dans chaque individu, réglerait définitivement les rapports entre le religieux et le monde laïc.

Il n’y aurait plus de justification pour interdire les signes extérieurs d’appartenance confessionnelle, étant entendu que tous les élèves ne pourraient en aucune façon se dérober des programmes, ni de toutes autres mesures réglementaires. Le citoyen religieux ne se sentirait plus montré du doigt et aurait l’assurance d’être respecté pour tout ce qu’il est.

PIERRE-CHARLES AUBRIT SAINT POL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA PAIX

EN PALESTINE…

 

 

 

« Nous sommes en présence d’un dilemme très difficile à régler, car ce qui importe c’est bien moins la création de cet Etat que l’intérêt réel de ce peuple courageux. Est-il dans son intérêt qu’il accède à un Etat souverain ? »

 

« L’année 2005 sera décisive pour l’avenir du monde entier. De Bagdad à Gaza, de Strasbourg à Ankara, d’Abidjan à Kinshasa, la route devra passer par Jérusalem. »

Mgr P. Bürcher

 

 

 

 

JERUSALEM

 

 

Le Président Arafat est mort…Le peuple palestinien vient de se donner un nouveau président, Monsieur Mahmoud Abbas.

La seule question qui nous est posée : y-a-t-il chez ce nouveau Président une réelle volonté de trouver un accord de paix avec le gouvernement et le peuple israélien ? Ce nouveau chef, sera-t-il en mesure d’obtenir l’adhésion de son peuple pour cette marche qui va demander beaucoup de concessions cruelles ?

 

La deuxième Intifada, qui dure depuis quatre ans, laissera des traumatismes profonds dans les deux peuples. Sur le plan psychologique, il est à craindre que cette guerre se ressente comme une guerre à la Pyrus pour les deux peuples.

Il est évident que ces deux peuples, bien plus différents qu’on ne veut le dire sont exsangues et qu’ils aspirent à une paix dans un cadre où il leur sera enfin permis de vivre en sécurité.

Mais comment régler le problème des réfugiés, des spoliations, des dommages matériels et financiers ?

Le Président Abbas a déclaré qu’il ne céderait pas sur la question des territoires, ni sur Jérusalem, qu’il voulait que les futures discutions se déroulent sur la base des exigences onusiennes de 1967.

Je ne crois pas que le gouvernement israélien accepte de rendre la vieille ville de Jérusalem aux palestiniens, c’est psychologiquement insupportable pour les israéliens. Jérusalem restera juive et israélienne sans partage, les palestiniens le savent, c’est donc là une surenchère dangereuse pour le Président Abbas. De même qu’il est parfaitement clair que les israéliens ne rendront jamais l’intégralité des autres territoires occupés ou annexés.  Mais il est tout à fait certain qu’Israël retirera un bon pourcentage des colonies sauvages.

Le gouvernement israélien est-il prêt à accepter la création d’un Etat palestinien ? Il y a de fortes improbabilités. La création de cet Etat est moralement et légalement justifiable, mais elle pose des problèmes géostratégiques importants et, un tel Etat, est-il viable économiquement ? Peut-il, par lui-même, générer une économie autonome, indépendante ? Il y a là trop de paramètres pour l’envisager avec optimisme. Nous sommes en présence d’un dilemme très difficile à régler, car ce qui importe c’est bien moins la création de cet Etat que l’intérêt réel de ce peuple courageux. Est-il dans son intérêt qu’il accède à un Etat souverain ? J’ai des doutes, et il est bien trop tôt pour y répondre. Sur ce sujet, je trouve les grandes puissances très imprudentes et leur politique en cette matière peu claire et bien trop précipitée.

Je crois que la réponse à donner sur ce point précis va dépendre de la qualité des entretiens qu’auront ces deux peuples et qu’il convient de laisser dans un face à face solitaire. L’avenir de ces deux peuples ne se décidera qu’entre eux, même s’ils demandent l’aide des puissances, celles-ci ont tout intérêt à maintenir un retrait sensible, respectueux et surtout ne pas vouloir aller vite quelle que soit l’impatience.

Comment le Président Abbas va-t-il réussir à faire accepter son autorité sur les mouvements intégristes qui n’obéissent qu’aux bailleurs de fonds ? Il y a bien la forte participation à l’élection présidentielle qui pour le moment oblige ces mouvements à faire profil bas, mais pour combien de temps ? Comment faire accepter à ces mouvements le droit à l’existence de l’Etat israélien, même si ce droit est injuste et ne repose sur aucune légitimité. ? Je crains également que la situation irakienne n’handicape le processus de paix, je vois mal la région accepter la fin d’un conflit et patienter quant à la présence étrangère sur une partie des territoires musulmans. La lourde et immorale présence des Etats-Unis dans cette région renforce le sentiment d’humiliation dans la communauté arabo-musulmane et rend plus illisible l’avenir de celle-ci.

Il faudrait dans un premier temps un armistice très prolongé de la part des israéliens comme des palestiniens et, par des actes de vérité et de dignité, jeter les fondations de cette paix de telle manière que la paix armée puisse se doubler d’une paix dans les esprits mais aussi dans les cœurs.

La crise israélo-palestinienne affirme une évidence, c’est l’un des points majeurs sur lequel sont sollicitées les consciences des peuples et des individus. De la qualité de cette sollicitation et celle des réponses que nous donnerons, déterminera le sort de l’humanité.

C’est la raison pour laquelle, reprenant la parole de Jean-Paul II, il faut non seulement un effort de prière, mais un effort de sanctification pour aider à l’émergence d’une authentique culture de la paix.

 

« L’année 2005 sera décisive pour l’avenir du monde entier. De Bagdad à Gaza, de Strasbourg à Ankara, d’Abidjan à Kinshasa, la route devra passer par Jérusalem. Je suis convaincu, en effet, que la situation du Moyen-Orient sera décisive pour la paix mondiale. L’impact et le traitement des courants musulmans dans de très nombreux pays détermineront l’avenir de la planète entière.
Tout est possible : le meilleur comme le pire. 2005, après la récente élection de Mahmoud Abbas comme président de l’Autorité palestinienne (AP), verra d’autres élections décisives pour l’avenir. Et en Israël, le nouveau gouvernement récemment constitué pourrait contribuer à un processus de paix renouvelé. L’Irak devrait procéder à ses premières élections à la fin de ce mois. Au mois de mai, se tiendra la présidentielle en Iran. L’Egypte se rendra aux urnes en octobre. Un peu plus loin, l’Afrique vivra aussi des élections test. Sur ce fond, le 24 octobre, l’ONU célébrera ses 60 ans. Qu’on le veuille ou non, l’avenir politique mondial est lié à la situation des grandes religions et notamment à celle de l’islam. Je suis convaincu que le dialogue interreligieux est le grand défi du troisième millénaire. » (Citation tirée de l’intervention de
Mgr P. Bürcher, Président de Catholica Unio Internationalis et évêque auxiliaire de Lausanne).

GERBER D’AURIAC

 

 

 

 

 

 

 

 

« Parmi les obligations morales et spirituelles d’un catholique, il y a celle de défendre sans faiblesse et en toute vérité l’honneur de l’Eglise, comme l’honneur d’une mère. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

TRIBUNE LIBRE

 

A qui profite un scandale monté de toute pièce… ?

 

« Depuis l’ouverture des archives concernant toute la période qui va de la prise du pouvoir nazi à la fin du conflit, rien ne vient confirmer la responsabilité de l’Eglise dans cette terrible persécution, au grand désenchantement de la commission juive constituée exclusivement de juifs américains forts peu enclin à la moindre sympathie envers les catholiques.

 

 

Le sujet de l’évènement concerne les enfants juifs sauvés des persécutions nazies en France et en Italie. Selon le bureau de presse du Vatican : dans le journal italien : Corriere della Sera du 28 décembre 2004, sous la signature d’un certain Alberto Melloni, un document aurait été trouvé dans les archives de l’Annonciature de Paris qui prouverait qu’une pseudo disposition du Saint Office en date du 20 octobre 1946 aurait, sous la signature due Pie XII, interdit de rendre les enfants juifs aux familles ou aux organisations juives habilitées.

Ce document aurait été adressé anonymement à ce journaliste sans comporter la moindre référence, ni côte. Les experts infirment l’affirmation de Melloni qui prétend que Pie XII en serait l’auteur, hors il ne s’agit ni de l’écriture de Pie XII, ni celle de Jean XXIII. L’affirmation selon laquelle les enfants juifs n’auraient pas été restitués à leurs parents ou familles ou organismes légitimes est non-conforme à la vérité historique. Cette assertion a été dénoncée par les historiens juives spécialistes de cette période et, tous les textes intéressants le sauvetage des enfants juifs démentent que les hiérarchies des églises de France et d’Italie aient tenté d’imposer par la contrainte le sacrement du baptême. S’il a pu y avoir des cas semblables, ils furent peu nombreux et en complète désobéissance avec les ordres reçus par les évêques qui, en France, en réponse à des interrogations, ont répondu que l’on devait tout faire pour sauver les enfants juifs au péril de sa vie sans les contraindre jamais à recevoir le baptême. 

Le journaliste, peu soucieux de rigueur intellectuelle et d’honneur, prétend que Roncalli aurait désobéi aux ordres de Pie XII, rien à ce jour ne vient confirmer cette assertion, bien au contraire. Depuis l’ouverture des archives concernant toute la période qui va de la prise du pouvoir nazi à la fin du conflit, rien ne vient confirmer la responsabilité de l’Eglise dans cette terrible persécution, au grand désenchantement de la commission juive constituée exclusivement de juifs américains forts peu enclin à la moindre sympathie envers les catholiques. Il y a bien eu des individualités égarées qui ont agi en rupture complète avec les ordres donnés de Rome, ceux-là ont été jugés et condamnés.

Ce qui nous fait nous interroger, c’est l’opportunité de susciter un si faux scandale alors que les accords définitifs sont entrain d’être réglés entre l’Etat d’Israël et l’Etat du Vatican ? Qui profiterait de cette rupture ? Ceux qui depuis le 18eme siècle complotent pour opposer les grandes religions monothéistes entre elles en vu de leur affaiblissement. Mais il n’y a pas que cela : tant dans la mouvance sioniste que dans les grandes loges des franc-maçonneries, ont redoute le moment où il faudra répondre aux questions concernant les responsabilités de Shoah et, en croire ce qui commence à émerger de la vérité historique, bien des certitudes vont s’effondrer. Nous savons que les loges maçonniques ont eu un rôle déterminant dans l’aide apporté à la prise de pouvoir nazi et leur rôle dans la protection de certains nazis et collaborateurs d’où l’effarante campagne d’intoxication après la guerre au sujet du soi-disant silence de Pie XII. Mais il y a pire, actuellement des informations venant des historiens juifs israéliens font mention de la responsabilité du mouvement sioniste quant aux nombres de victimes juives. En effet, des textes, récemment découverts dans les archives sionistes déposées à Tel Aviv, démontrent l’existence d’accords secrets entre Roosevelt et les sionistes, dans lesquels sont spécifiés que les navires transportant des réfugiés juifs refusant de se rendre en Terre Sainte devaient être coulés. Nous connaissons l’opposition de la communauté juive américaine à accueillir les réfugiés juifs d’Europe chez eux, nous savons que c’est sous l’autorité de l’Eglise que furent financés et organisés les premiers transferts d’émigrés juifs vers les Amériques avec des financements privés.   Et, il y a bien d’autres interrogations qui commencent à surgir, ainsi : qui a communiqué aux autorités de Vichy et allemandes les fichiers centraux des juifs de France ? Qui, sinon ceux qui les possédaient. Pourquoi l’ont-ils fait ? La réponse se trouve dans l’histoire secrète et honteuse du 18éme siècle.

De toute évidence, le journal Corriere della Sera ne semble pas jouir de tous les moyens pour faire respecter la déontologie, sans doute parce qu’il est d’une manière ou d’une autre soumis aux sociétés à qui rapporte ce scandale.

Dans cette affaire, nous devons nous réjouir que des esprits rigoureux, honnêtes n’hésitent plus à monter au créneau pour défendre la Vérité, ce n’est pas la première fois que de très hautes autorités intellectuelles ou religieuses juives viennent défendre l’honnêteté de l’Eglise Catholique contre des courants fâcheux et dépourvus d’honneur.

THEODULF  SOPLATORIS

 

 

 

LA FIN DU MONDE (suite)

 

 

 

« Divisée, elle était plus faible ; plus faible, elle obtenait moins de gloire humaine. Plus humble, elle était mieux préparée à l’amour donc à la vie éternelle. »

 

 

 

 

 

LA FIN DU MONDE

 

 

 

 

 

Le temps des persécutions de 33 – 313 après J.C. :

« Alors on vous livrera aux tourments et on vous tuera ; vous serez haïs de toutes les nations à cause de mon Nom. Et alors beaucoup succomberont ; ce seront des trahisons et des haines intestines. » (Matthieu. 24, 9.)

A travers quelques événements chronologiques de l’histoire de l’Eglise, essayons de contempler l’action de Dieu pour le salut du plus grand nombre. Et, à chacun, en s’appuyant sur ces exemples, de prolonger ce travail pour chaque génération de toutes les civilisations du monde.

Au cours des trois premiers siècles Dieu permit que la jeune Eglise soit persécutée par la puissance des dirigeants de l’Empire Romain. Ceux-ci n’agissaient pas par une haine lucide de Dieu. Leur ignorance du christianisme, leur zèle politique pour la religion de l’Etat et l’influence sournoise du démon, qui sait amplifier les peurs, les rendaient souvent sincères. De ces persécutions, il sortit des fruits immenses pour la vie éternelle. Jamais, on ne vit l’Eglise plus sainte humainement car plus pauvre intérieurement, plus humble. C’était une grande joie au Ciel que de voir arriver ces vierges chrétiennes, Blandine, Agnès, Cécile, fortes dans leur confiance en Jésus, toutes petites à cause de leur peur et de leur larmes, et dignes de devenir des reines pour l’éternité. Il n’y avait pas beaucoup d’orgueil en ces temps là dans l’Eglise. Quant aux bourreaux païens, quelle ne fut pas leur stupéfaction de se voir accueillis par leurs victimes au moment de leur mort, se convertir et furent sauvés. Beaucoup réalisèrent cette parole de Jésus : « Ses péchés, ses nombreux péchés, lui sont remis parce qu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on remet peu montre peu d’amour. » (Luc 7, 47) En ce temps là, on vivait sans difficulté les prophéties concernant le retour imminent du Christ puisqu’on pouvait être mis à mort n’importe quand.

 

La génération des premiers moines :

« Vous aurez aussi à entendre parler de guerre et de rumeurs de guerres ; voyez, ne vous alarmez pas : car il faut que cela arrive, mais ce n’est pas encore la fin. » (Matthieu. 24,6)

A cette époque, tout n’était cependant pas saint chez les chrétiens. Certains ne vivaient pas l’attente du Jour du Seigneur en paix, tel qu’il convient à un croyant fidèle. Ils s’exaltaient avec orgueil et donnaient même des dates précises pour le retour du Christ, se faisant l’égal de Dieu. Ils invitaient à ne plus se marier. La sagesse de Dieu qui conduit à l’humilité se trouvait donc parfois vaincue par l’orgueil, même en ces temps douloureux. Devant la multiplication des persécutions, certains théologiens et chrétiens inventèrent une conception orgueilleuse et intransigeante du martyre. On le vantant tant qu’on en fit l’acte suprême du courage humain, de la force d’âme. On prétendit conquérir le Ciel par le mérite de sa résistance aux tourments. On a des preuves dans des textes de l’époque. Des évêques refusaient le pardon à des chrétiens repentant pour le péché suivant : ils avaient renié leur foi par peur des tortures. On les appelait « lapsi » et parfois « relaps quant ils avaient failli deux fois. Ainsi, le don de sa vie pouvait devenir un acte d’autosuffisance humaine ! Cela déplut au Ciel. Ne voyait-on pas arriver des martyrs dans l’autre monde, empreints d’une attitude revendicatrice, exigeant la récompense qui n’est donnée qu’aux humbles. Alors, Dieu agit. Se servant des rouages multiples qui font l’histoire, il permit que la paix se fasse avec l’Empire. Constantin, en signant l’Edit de Milan en 313, reconnaissait au christianisme le droit d’exister. En raison de la fin des persécutions, des foules de païens demandèrent leur entrée dans l’Eglise. Mais, par la même occasion, en raison de l’arrivée de cette masse de pauvres gens faits pour l’héroïsme, le zèle pour Dieu se refroidit. L’Eglise devint moins élitiste et marquée de graves défauts d’un peuple mal évangélisé. Il y avait moins de ferveur mais aussi moins d’orgueil dans l’héroïsme. Beaucoup adhéraient par arrivisme politique…

 

Cette deuxième étape de l’histoire de l’Eglise fut ressentie par beaucoup de chrétiens jadis fervents (surtout par les assoiffés du martyre) comme la fin du monde. A la pureté des premiers âges succédait une foule à peine dégrossie et encore empreinte de superstitions païennes. Ce n’était pourtant que la fin de leur monde devenu trop élitiste. Dieu l’avait détruit en vue du salut du plus grand nombre. Ceux, que décevait cette décadence, reçurent souvent de la part de l’Esprit Saint l’appel explicite de se retirer au désert et d’y vivre comme des moines. Cet appel fut particulièrement ressenti en Egypte. Mieux que par le martyre sanglant, le martyre quotidien disposa des milliers de moines à la vie éternelle en les confrontant à leur misère intérieure. Il y eut en premier lieu de grands saints, suscités par Dieu. Saint Antoine du désert, par exemple, fut violemment attaqué par le démon qui le tentait de tous les péchés possibles. Loin de se contenter de simplement lui résister en restant vertueux, il devint un homme humble et aimant. Lorsqu’il eut découvert que l’ordre spirituel qui plait à Dieu est celui qui met au sommet de tout l’amour de Dieu et du prochain, qui établit comme base le tout humilité et qui, en troisième lieu, cultive le reste des vertus, il fut béni de Dieu. Aidé par des charismes (don de faire des miracles par exemple), il reçut de Dieu la mission de fonder un ordre monastique pour faire découvrir aux jeunes moines la véritable vie de sainteté.

Mais Dieu prit aussi les moyens de sauver les moines orgueilleux, ceux qui venaient au désert afin de gagner le Ciel à la puissance de leur vertu. Logiques avec eux-mêmes, ceux-là s’imposèrent des pénitences terribles. Dieu les laissait faire avec patience. Sa seule arme fut le temps. Après quelques mois et, pour les plus entêtés, quelques années de résistance, la plupart s’écroulaient. Ils retombaient d’abord dans leurs faiblesses sexuelles puis ils étaient frappés par un ennui particulier de l’âme qu’on nomme l’ascédie. (Overdose des choses spirituelles, selon saint Augustin.) ; leur existence devenait tantôt monotone, tantôt attaquée de tout côté par leurs passions. Ils péchèrent, furent déçus par eux-mêmes. Presque tous se découvrirent bien misérables. Or, je l’ai dit, il y a dans cette découverte de sa misère un premier pas dans la mise à mort de l’orgueil… Enfin de compte, seuls restaient en danger ceux qui mourraient en se croyant digne du Ciel.

L’orgueil des premiers théologiens et l’élaboration du Credo :

« Des faux prophètes surgiront nombreux et abuseront bien des gens. » (Matthieu. 24, 11)

 

Parallèlement, dans les cités de l’Empire, les évêques et les chrétiens et les chrétiens libérés de la crainte du martyre eurent du temps pour faire de la théologie. Diverses conceptions de la Trinité naquirent. Chacun cherchait la vérité sur Dieu et le peuple se passionnait pour ces débats. Dieu permit la prédication de beaucoup d’hérétiques ; Il laissait faire afin que, de la lutte, sorte la prière et, de la prière, apparaisse la vérité. Mais il ne permit jamais que l’Eglise tombe tout entière dans l’erreur. Par contre, la venue de faux prophètes poussa les évêques à mieux le connaître.

Mais très vite, parce que la science enfle, on se mit à défendre la vérité plus par amour de sa propre intelligence que par amour pour Dieu. On en fit même un motif politique, allant jusqu’à adhérer à telle théorie parce qu’elle était soutenue par telle prince. Il y eut des mensonges, de la corruption, des meurtres. Cela déplut au ciel. Dans l’autre monde, à l’heure de la mort, arrivait une foule de chrétiens hérétiques ou non et tout aussi sûrs les uns que les autres d’aller au paradis pour avoir défendu avec dureté la vraie doctrine.

(Arrivé à ce niveau de notre description de l’Histoire Sainte, on peut constater qu’elle se résume ainsi : « A chaque génération son péché. A chaque génération sa forme d’orgueil. A chaque génération son fléau envoyé par Dieu en vue de l’humilité. » )

Alors Dieu se comporta de la même façon qu’au temps de la Tour de Babel. « Dieu dit : Voici que tous ne font qu’un seul peuple et ne parle qu’une seule langue, et ce n’est que le début de leurs entreprises ! Maintenant, aucun dessein ne sera réalisable pour eux. Allons ! Descendons ! Et là, confondons leur langage pour qu’ils ne s’entendent plus les uns des autres. » Dieu permit la division de l’Eglise – dans son humanité - en plusieurs communautés séparées et ennemies. Divisée, elle était plus faible ; plus faible, elle obtenait moins de gloire humaine. Plus humble, elle était mieux préparée à l’amour donc à la vie éternelle. (à suivre)

ARNAUD DUMOUCH

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« N’oublions pas que si nous sommes physiquement mortels, nous en sommes pas moins immortels ! Et que c’est de l’emploi de notre liberté dans le temps qui nous est imparti que nous déterminons la qualité de notre éternité. » 

 

 

LES BELLES LETTRES

 

 

 

 

 

CLEMENT DE ROME (suite)

 

« Ayons donc, frères, des sentiments humbles, rejetons toute jactance, tout orgueil, tout excès, tout emportement et accomplissons ce qui est écrit. En effet, le Saint-Esprit a dit : « Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, ni le fort de sa force, ni le riche de sa richesse. Mais que celui qui veut se glorifier se glorifier dans le Seigneur de le chercher et de pratiquer le droit et la justice » (Jr. 9, 22-23) »

 

 

XII, 1. C’est à cause de sa foi et de son hospitalité que fut sauvée Rahab la courtisane. 2. Josué, fils de Navé, avait envoyé des espions à Jéricho, et le roi de ce pays sut qu’ils venaient explorer ses terres, il chargea donc des hommes de les saisir et, une fois pris, de les mettre à mort. 3. L’hospitalière Rahab leur ouvrit sa porte, les fit monter à l’étage et les cacha sous des chaumes de lin. 4. Les émissaires du roi survinrent et lui dirent : « C’est chez toi que sont entrés les espions qui sont venus reconnaître notre pays ; fais les sortir, le roi l’ordonne. » Elle répondit : «  Oui, les hommes que vous cherchez sont entrés chez moi, mais ils sont repartis aussitôt et s’en vont par là », et elle leur montra a direction opposée. 5. Puis elle dit aux espions : « Je sais, j’en suis sûre, que le Seigneur Dieu vous a donné notre pays ; car la terreur et la panique se sont emparées à votre approche de tous les habitants. Aussi lorsque vous en aurez fait la conquête, sauvez-moi et la maison de mon père. » 6. les espions lui dirent : « Il en sera fait comme tu l’as dit. Dès que tu auras appris notre arrivée, ressemble tous les tiens sur ton toit et ils seront sauvés ; mais tous ceux qui seront trouvés hors de la maison périront. » (Jos. 2, 3-4 ; 9, 13-18) 7. Ils lui proposèrent encore un signal, qui consistait à suspendre à sa maison une corde de pourpre ; ils montraient ainsi que c’est par le sang du Seigneur que se ferait la rédemption de tous ceux qui croient et qui espèrent en Dieu.

8. Vous le voyez, bien-aimés, en cette femme il n’y avait pas seulement la foi, mais encore le don de prophétie.

XIII, 1. Ayons donc, frères, des sentiments humbles, rejetons toute jactance, tout orgueil, tout excès, tout emportement et accomplissons ce qui est écrit. En effet, le Saint-Esprit a dit : « Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, ni le fort de sa force, ni le riche de sa richesse. Mais que celui qui veut se glorifier se glorifier dans le Seigneur de le chercher et de pratiquer le droit et la justice » (Jr. 9, 22-23) souvenons-nous surtout des paroles de Notre Seigneur par lesquelles il nous enseignait l’équité et la magnanimité : 2. « Soyez miséricordieux afin d’obtenir la miséricorde,pardonnés afin d’être pardonnés : selon que vous agirez, on agira envers vous ; comme vous donnerez, on vous donnera, comme vous jugerez on vous jugera ; selon que vous faites le bien on vous en fera ; de la mesure dont vous mesurerez, on mesurera pour vous en retour. » (cf. Mt. 6, 14-15 ; 7,1-2 ; Luc. 6,31, 36-38)

3. Puisons dans ce commandement et dans ces préceptes la force de marcher dans la soumission à ses paroles saintes en toute humilité. La sainte parole dit en effet : 4. « Sur qui jetterai-je les yeux, sinon sur l’homme doux, pacifique, qui tremble à ma parole ? » (Is. 66, 2)

XIV, 1. Il est juste et saint, frères de vous montrer obéissants à Dieu, plutôt que de vous laissez entraîner dans l’arrogance et l’orgueil par les instigateurs d’une odieuse rivalité. 2. Car ce n’est pas un dommage quelconque, mais à un grave danger que nous nous exposons en nous livrant témérairement à la volonté de ces hommes qui ne visent qu’à a discorde et à la sédition, et cherchent à nous rendre étranger au bien. 3. Soyons bons les uns envers les autres, imitons la bonté et la douceur de notre Créateur. 4. Car il est écrit : « Les doux habiteront la Terre et les innocents y seront laissés, mais les pécheurs en seront exterminés » (Pr. 2, 21-22 ; Ps. 36, 9 et 38)5. et encore : «  J’ai vu l’impie hausser sa taille, s’élever comme un cèdre di Liban ; je suis passé, voici qu’il n’était plus ; je l’ai cherché et je ne l’ai pas trouvé. Garde l’innocence et observe le droit, car il y a une festivité pour l’homme pacifique. » (Ps. 36, 35-37)

 

 

 

 

L’HISTOIRE DE L’EGLISE

 

Les péripéties de la crise arienne…

 

 

 

 

 

A cause des confusions politiques et doctrinales si l’arianisme est définitivement vaincu vers 390 sur le plan théologique, il restera présent dans certaines régions de l’empire et en Occident il faudra attendre Clovis pour le défaire politiquement avec sa victoire sur les Goths.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La notion de consubstantialité des Personnes de la Trinité en usage en Occident, officiel en Egypte après le coup de semonce du pape Denys à Denys d’Alexandrie, cette notion soulevait beaucoup de réticences et d’objections dans le reste de l’Eglise. On trouvait à cette terminologie un caractère trop matériel d’où cette méfiance, car elle leur semblait avoir des relents d’hérésie générée surtout par les gnostiques.

Les discutions vives dans les milieux ecclésiastiques à ce sujet au sortir du Concile de Nicée n’arrangeaient rien. Avec les meilleurs intentions du monde, bien des théologiens ne se comprirent pas et eurent tôt fait de s’accuser mutuellement d’hérésie, la confrontation et la confusion ne faisait que commencer. Le 8 juin 328, Athanase monte sur le siège épiscopal d’Alexandrie, en lui se trouve le farouche défenseur de la consubstantialité et l’opposant irréductible de l’arianisme, mais son tempérament lui attirera bien des ennemis ce qui ne facilitera pas toujours le débat, débat dans lequel interféreront des problèmes de personne, des arrivismes et des enjeux politiques. La complexité du débat vient de la tri-polarité des intervenants : les évêques discutent, les conciles s’efforcent de définir et l’empereur qui intervient pour satisfaire le plus souvent ses exigences politiques opportunistes. Cette crise ouverte affecte pour longtemps l’Eglise, d’autant que bon nombre d’esprits s’exposent d’avantage pour briller dans ce nouveau monde que par souci réel de servir la Vérité qui demande le tout humilité.

La réaction anti-nicéenne en orient.

Après les anathèmes de Nicée, puis le retour en grâce d’Arius pour des raisons obscures, une coalition anti-nicéenne s’organisa autour d’Eusèbe de Césarée et le redoutable Eusèbe de Nicomédie, personnage haut en couleur, habile aux jeux de la cours impériale, un personnage un peu trop humain peut-être.  Cette coalition travailla à l’élimination de tous les tenant du concile de Nicée ou de leur éloignement. Ils obtinrent que soit déposé le patriarche saint Athanase d’Alexandrie. – Il est à remarquer que les procès intentés contre les tenants du concile portaient d’avantage sur des accusations et des calomnies strictement personnelles que sur de disputes théologiques. Rome va se saisir de la crise et interviendra pour demander de rétablir les dépossédés dans leur droit, ce que la coalition refusera.

Le front commun de la coalition :

La succession de l’empereur Constantin va sérieusement aggraver la crise arienne et l’opposition entre l’Eglise d’Orient et celle d’Occident va avoir son terreau en elle. Pour un temps, tout semble s’aligner sur la ligne théologique arienne optée par le pouvoir afin d’affirmer l’unité de l’empire nouvellement retrouvée.

Durant cette seconde période caractérisée par une tentative de stabilisation doctrinale des chrétiens d’Orient, l’Eglise d’occident maintient sa position de fidélité au Concile de Nicée.

La victoire des tenants du Concile de Nicée :

L’équivoque dogmatique devait trouver sa fin dans de nouvelles propositions venant d’un courant arien bien plus radical à sa tête, il y avait Aèce et son disciple Eunome. Leur proposition faisait de Dieu le Fils, un fils d’une nature totalement différente de celle de Dieu le Père. Sous le choc d’une proposition si blasphématoire, la coalition anti-nicéenne éclate et s’amorce le triomphe du credo de Nicée.

A cause des confusions politiques et doctrinales si l’arianisme est définitivement vaincu vers 390 sur le plan théologique, il restera présent dans certaines régions de l’empire et en Occident il faudra attendre Clovis pour le défaire politiquement avec sa victoire sur les Goths.

EUSEBE DE CESAREE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« La vie intellectuelle n’est pas un canal par lequel se déverseraient les déjections des sensibleries et des affectivités désordonnées, c’est tout le contraire ! La démarche intellectuelle est ordonnée à la charité, elle est donc obligée à la rigueur, au service de la vérité. »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

BREFS D’ACTUALITE

 

LE REVISIONNISME …

 

 

 

J.M. LE PEN

 

 

 

« […] la France […]doit retirer tous les droits civiques aux personnes comme monsieur Le Pen qui remettent en cause la vérité historique des faits génocidaires et criminogènes. Les tenants du révisionnisme doivent subir la même sanction, […] »

 

 

 

 

 

Monsieur Le Pen a récidivé au sujet de la seconde guerre mondiale. Par tempérament, je n’aime pas commenter la médiocrité, mais ici il y a tant de douleurs qu’il n’est pas possible de ne pas réagir.

De toute évidence, ce monsieur semble en sympathie avec le national socialisme ; en tant que catholique, je ne peux pas accepter aucune forme d’idéologie et il n’est pas concevable qu’un chrétien puisse engager sa voix d’électeur dans aucune d’entre elles. On ne peut ni ne doit voter pour ce personnage, ni pour son parti.

Je m’étonne que l’Etat français n’ait pas encore trouvé de parade pour en finir avec des partis et associations référencés au nazisme. Il me semble indispensable que la justice puisse enlever définitivement les droits civiques à ces gens là. Il n’y a aucune faiblesse à avoir.

Des partis, des mouvements qui se réfèrent à des précédents génocidaires comme source d’inspiration politique, idéologique, ne doivent plus avoir d’existence légale et cela sur l’ensemble de l’union européenne.

Il revient à la France de faire preuve de courge moral et politique exemplaire, elle doit dissoudre les partis et mouvements qui se référent à ces idéologies et elle doit retirer tous les droits civiques aux personnes comme monsieur Le Pen qui remettent en cause la vérité historique des faits génocidaires et criminogènes. Les tenants du révisionnisme doivent subir la même sanction, la suppression de leurs droits civiques à vie. C’est au minimum ce qu’on doit aux victimes de cette terrible guerre, civiles, militaires et bien plus encore pour celles victimes du racisme.

 

 

LA MORT

D’UN SERVITEUR INUTILE…

 

« Restons vigilants, et que l’on cesse de nous bassiner avec une pseudo tolérance de cette religion. Pour mémoire, aujourd’hui, des marocains convertis au christianisme croupissent dans les prisons royales. »

 

 

 

LE MARTYR

 

 

 

Une fois de plus, et il ne se passe pas une semaine sans que l’Eglise Catholique ait un enfant martyrisé. On nous informe que le père Thomas Harsidiyono, desservant la paroisse de Purworejo, au centre de l’île de Java en Indonésie, a été assassiné ce Vendredi 14 janvier, à l’âge de cinquante ans.

On ne lui connaissait pas d’ennemis, il aurait été victime d’une tentative de cambriolage… ! Que pouvait-on bien voler à un pauvre prêtre ?

Cette région vit actuellement et depuis trop longtemps un conflit interreligieux savamment orchestré par les mouvances musulmanes avec la complicité passive au mieux d’un gouvernement central qui ne semble pas très au fait des droits de l’homme… Restons vigilants, et que l’on cesse de nous bassiner avec une pseudo tolérance de cette religion. Pour mémoire, aujourd’hui, des marocains convertis au christianisme croupissent dans les prisons royales.

 

MONSEIGNEUR GAILLOT

OU

 

 

 

 

UNE CERTAINE SOUFFRANCE DANS L’EGLISE…

 

« Dans le cas de Mgr. Gaillot […] je lui conseillerai d’aller jusqu’au bout de sa démarche et de faire preuve de décence, qu’il quitte définitivement son état et peut tout aussi bien quitter l’Eglise. En effet, ses prises de positions sont si radicalement opposées à celle du magistère de l’Eglise qu’il est tout à fait inconvenant d’y rester. »

 

 

 

 

 

 

 Il n’a pas manqué aux médiats de célébrer à leur façon le dixième anniversaire de la déposition de Mgr. Gaillot alors sur le siège du diocèse d’Evreux, d’autant qu’il n’a pu se retenir de commettre un livre.

Monseigneur Gaillot est sa propre victime, on ne peut croire que le Saint Père ait été pris d’une joie rageuse à déposer un évêque, mais de toute évidence trop c’était trop.

On n’a pas manqué d’en faire une victime, mais s’est-on posé la question de savoir si la principale victime n’était pas tout simplement l’Eglise ?

Pour mémoire : Mgr. Gaillot n’a pas cessé de prendre des positions radicalement en contradiction avec les enseignements du magistère, sans jamais tenir compte des avis de sa hiérarchie, ni de la situation délicate dans laquelle il plongeait ses confrères qui n’épousaient pas majoritairement ses positions, loin s’en faut.

Bien avant d’en venir à sa déposition, le Saint Père comme l’ensemble de la curie, l’ont invité à les rencontrer à plusieurs reprises, mais contrairement à ses affirmations, il n’y a jamais répondu, il en a donc menti. Il est très dangereux de manipuler les médias. Ce n’est pas la place d’un évêque de se produire sur les plateaux de télévision, dans des émissions douteuses, animées par des personnalités bien plus préoccupées de s’assurer de leur propre existence que de leur invité qu’ils savent manipuler avec un art consommé.

Lorsqu’on est évêque, on se doit de veiller à la fidélité doctrinale, c’est le sens même du mot épiscope qui signifie veilleur, surveillant.

L’évêque est aussi membre d’un collège, collège qui est uni entre chaque membre et uni au pape, successeur légitime de Pierre.

Du baptême à la mort quelle que puisse être sa vocation, un catholique se doit de demeurer dans la fidélité doctrinale et s’il lui apparaît que cette fidélité sur tel ou tel point lui est difficile, il existe des procédures sacramentelles et des conseillers spirituels qui sont là pour aider.

On peut comprendre que, dans un souci pastoral, confronté à de grandes souffrances, on puisse jeter un regard nouveau sur un point précis de doctrine. Dans ce cas là, il existe des services internes qui aident à la réflexion, et il est prudent d’attendre l’avis du magistère avant de publier une prise de position qui peut troubler le peuple de Dieu, cela s’appelle de la charité.

Dans le cas de Mgr. Gaillot, qui a redit son approbation des mariages contre nature dans l’émission ‘On ne peut pas plaire à tout le monde’, je lui conseillerai d’aller jusqu’au bout de sa démarche et de faire preuve de décence, qu’il quitte définitivement son état et peut tout aussi bien quitter l’Eglise. En effet, ses prises de positions sont si radicalement opposées à celle du magistère de l’Eglise qu’il est tout à fait inconvenant d’y rester.

Dans toute son attitude Mgr. Gaillot est un provocateur qui cherche l’aura du martyr et attend que l’Eglise l’excommunie… Il faudra sans doute que le Saint Siège prenne une décision claire, mais la décision de l’Eglise viendra d’un constat simple, comme pour Mgr. Lefebvre, Mgr. Gaillot sera déclaré hors de l’Eglise, de la communion, non pas parce que sa hiérarchie l’aura décidée, mais elle n’aura fait que le constater. 

On ne peut juger l’intention qui fait agir de la sorte cet évêque, sans doute y a-t-il des leviers secrets qui expliquent sa démarche et son discours hérétique, mais cet aspect là du problème relève du tribunal de la pénitence. Mais comme il y a prise de position publique, entraînant un scandale, à ceci il doit y avoir réponse publique. Il n’y a donc pas de faiblesse à avoir envers les propos et l’attitude de cet évêque, car on doit devant ce genre de discours protéger les plus faibles, ceux qui pourraient se convaincre qu’après tout le péché n’existe pas…Nul n’est autorisé à contredire les enseignements de la Bible ni celui des Evangiles. On n’est pas propriétaire de l’Eglise, on n’est pas propriétaires de la Révélation.

 

L’attitude de Mgr. Gaillot est révélatrice d’un des aspects de la crise du modernisme dans l’Eglise, elle illustre les propos d’un de mes maîtres spirituels : « … Soyez en convaincu mon fils, lorsqu’un catholique engage la Révélation dans des options idéologiques, politiques, qu’il accepte des compromis avec l’esprit du monde, à moins d’un grand miracle, il n’en reviendra pas. Son salut s’en trouvera gravement compromis. »

Le moins que l’on puisse dire de l’attitude actuelle de Mgr. Gaillot, c’est que le retour sur lui-même est à l’évidence loin de ses préoccupations, il ne manifeste aucun signe de repentir, de regret… Il a même retourné pour lui-même la main tendue par Le Primat des Gaules … !

 

 

 

APPEL A LA PRIERE

 

Nous vous informons qu’à l’assemblée de l’ONU une proposition de loi sur le clonage va être à nouveau établie que le vote est prévu pour le 15 février… !

Nous avons l’obligation de prier pour obtenir un vote négatif, si nous ne l’obtenons pas, nous pouvons considérer que nous sommes réellement entrés dans la période des épreuves qui va précéder le retour du Christ Jésus.

Un vote positif et c’est assurément l’un des ‘boutons’ majeurs de l’eschatologique qui sera enclenché.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LE PECHE ORIGINEL (suite)

 

Le genre humain est envoyé à son salut

 

« Il n’est plus temps de s’attarder sur le passé et d’essayer d’en percer les secrets dangereux et interdits par des moyens illicites et tout aussi inutiles.[…] « Si tu ne veux pas que le chien te morde, ne t’y approche pas. »

 

 

 

 

CHASSES DU PARADIS

 

 

 

 

 

 

4- « L’Eternel Dieu le renvoya du jardin d’Eden, […] Il chassa Adam,… »

Cet épisode confirme que nos premiers parents vivaient dans un enclos inscrit dans un cadre géographique bien précis. Mais il révèle et confirme que leur état de vie avant la faute est terminé et qu’ils sont passés à un état de corruption. C’est une interprétation au premier degré, elle est juste mais insuffisante.

Le jardin d’Eden, s’il fut une réalité matérielle, physique, il fut aussi une réalité spirituelle : l’humanité avant la faute avait la faculté de maîtriser tout son corps, ses sens, sa raison, son imagination et, il est tout aussi plausible que cette humanité exerçait un pouvoir sur l’ensemble de la création, c’est ce qu’on appelle un état préternaturel.

Après la chute, l’humanité a perdu ces facultés, elle a perdu la faculté de les exploiter, de s’en servir, car ces facultés, à cause du péché originel sont tombées sous le pouvoir de Lucifer, de l’empire du mal.

Ce ne sont pas là de vains mots. Le fait d’avoir rejeté Dieu pour se mettre à sa place a donné un droit à Lucifer sur l’humanité, un droit contrôlé puis défait par le sacrement du baptême, mais un droit qui, selon les choix de vie, peut revenir nous écraser. C’est la raison pour laquelle parmi les interdits majeurs de la REVELATION JUDÉO-CHRÉTIENNE, il y a l’interdit de pratiquer les sciences occultes, la magie, toutes les sciences qui s’y rapportent, même l’astrologie, ainsi que le magnétisme, la radiesthésie. Toutes ces pratiques sont du domaine des ténèbres.

Il serait stupide de nier que ces pouvoirs existent ; oui ces pouvoirs existent parce qu’ils n’ont pas été supprimés par Dieu après la faute, mais Dieu nous a donnés les moyens de nous en protéger et de nous en éloigner.

Entrer dans la pratique des sciences occultes, de la magie – il n’y a pas de magie blanche ou de magie noire, ces deux formes sont de la magie et elles sont interdites -, c’est se gonfler, se donner une importance qui va inévitablement s’opposer à Dieu, et c’est également, par le fait en lui-même, rendre un culte au démon. Quelle que puisse être l’intention du praticien, le mode opératoire est interdit et donc dangereux et, il encourt la colère de Dieu. Le premier des dangers, c’est que nous ouvrons une porte par laquelle les forces des enfers entreront et, plus on ira loin dans cette pratique plus Lucifer prendra possession du praticien.  

Mais le mal ne s’arrête pas là, le sujet porteur, le magicien, est obliger de constituer une chaîne pour se soulager du poids, c’est alors qu’une véritable chaîne satanique se crée, c’est ainsi que le pouvoir de Lucifer parvient à s’étendre dans l’humanité.

Il existe des cercles constitués de voyants, de magnétiseurs, d’astrologues qui forment de véritables champs maléfiques et dans lesquels tombent les clients, les gogos du démon. C’est aujourd’hui, en plus des sectes, des sociétés secrètes, occultes l’un des plus grands dangers de notre époque. Ce danger est proportionnel à la monté en puissance du matérialisme, de l’athéisme.

Il y a des témoignages qui mentionnent que ces pratiques interdites peuvent avoir des conséquences sur des générations à cause de la loi du sang. C’est ainsi qu’un parent pratiquant à l’insu de ses enfants les sciences occultes va inévitablement contaminer ses enfants, ceux-ci connaîtront de grands troubles allant jusqu’à continuer les pratiques parentales sur plusieurs générations.

Il peut arriver qu’un individu se découvre une faculté extrasensorielle, il ne faut pas l’exploiter et surtout ne pas en faire une source de profit. IL faut en parler à un prêtre avisé, et régulièrement, quotidiennement réciter une consécration à Marie et aller le plus souvent possible à la messe. Vous devez ignorer ce ‘don’ et s’il vous arrive que cette faculté se manifeste indépendamment de votre volonté confiez là à votre confesseur. Soyez certains que c’est la pire des voies, elle est nuisible à la vie chrétienne qui est de rechercher la grâce d’union à Dieu. Ce but, l’union à Dieu, demande une culture de l’humilité, une désappropriation de soi dans l’amour de Dieu, c’est donc à l’opposé des pratiques des sciences occultes ou de la magie.

5- « […] plaça vers l’Orient du jardin d’Eden les chérubins […] pour garder le chemin de vie. »

Les chérubins empêchent le retour en arrière, l’humanité est en marche vers la venue de son Seigneur, son Sauveur. Ils symbolisent l’interdit de Dieu : ne pas rechercher les pouvoirs enfouis.

La marche de l’humanité a commencé par une rupture et elle va vers Celui qui vient, qui est venu et qui reviendra. Ce Seigneur-Sauveur a donné les moyens de passer au-dessus de la rupture…

Il n’est plus temps de s’attarder sur le passé et d’essayer d’en percer les secrets dangereux et interdits par des moyens illicites et tout aussi inutiles.

Le passé est passé, l’avenir est toujours Dieu. Dieu s’est l’Eternel Présent, l’accomplissement de tout ce à quoi nous sommes appelés à devenir : Devenir semblable à Dieu.

 

En raison de la gravité du sujet ici traité, il m’a semblé opportun de citer un texte tiré des Visions de la Bienheureuse Catherine Emmrich. - Il convient de rappeler que les révélations privées ne sont pas un supplément de la Révélation qui est close à la mort du dernier apôtre, et que nul n’est obligé d’y croire. Toutefois, obéissant à la rigueur intellectuelle et au bon sens qui en est son époux et, dans la mesure où cette révélation ne s’oppose en rien au contenu général de la Révélation, il convient d’y porter toute notre attention en sachant que celle-ci ne peut survenir sans que Dieu en ait décidé. Si donc Dieu en a ainsi décidé c’est qu’il y avait là une très bonne et sainte intention et que cette intention consiste à donner un éclairage intérieur à la Révélation pour les âmes qui ont soifs de s’unir à Dieu mais n’ont pas forcément les capacités intellectuelles suffisantes pour y parvenir par les voies habituelles. – Je vous invite donc à lire avec attention ce texte qui a pour sens de mieux comprendre l’interdit qui frappe toutes les actions concernant l’occultisme sous toutes ses formes. Ce texte ce trouve dans le tome III, chapitre LV, page 68 à 75, éditions Pierre Téqui.

 

« Arrivé à une lieue de Béthanie, Jésus délivra un possédé : c’était un jeune homme dont les parents coururent au-devant du Seigneur, au moment où il entrait dans leur village ; il les suivit dans la cour de leur maison, où se trouvait leur fils, qui à approche, devint furieux bondit de rage et escalada les murs. Les gens qui étaient là voulaient se saisir de lui ; mais ils ne purent y parvenir, parce que sa fureur allait toujours croissant, et qu’il déchirait à belles dents ceux qui l’approchaient. Alors le Seigneur ordonna à tous les assistants de sortir et de le laisser seul avec le possédé. Dès qu’ils se furent tous éloignés, Jésus commanda au jeune homme de venir à lui. Mais celui-ci ne vint pas, et tira la langue au Seigneur, en faisant d’affreuses contorsions. Ce dernier l’appela une seconde fois ; mais il refusa toujours de venir et se contenta de le regarder en lui tournant le dos. A ce moment, Jésus leva les yeux au ciel et pria : cette fois, le possédé vint à son commandement et se jeta à ses pieds tout de son long. Le Seigneur passa sur lui un pied, puis l’autre, et fit cela deux fois, comme si il eût marché sur le corps ; je vis alors sortir de la bouche du possédé comme un tourbillon de vapeur noire qui se dissipa dans l’air. Dans cette vapeur, je distinguai trois nœuds, dont le dernier était le plus sombre et le plus épais. Ces trois nœuds étaient joints ensemble par un gros fil et par plusieurs autres plus déliés. Je ne puis comparer le tout qu’à trois encensoirs superposés, laissant échapper, par des ouvertures, des nuages de fumée, qui se réunissaient les uns aux autres. Le possédé était étendu aux pieds du Seigneur, sans mouvement et presque sans vie. Jésus le bénit de la main, comme par un signe de croix ; puis il étendit le bras vers lui en lui ordonnant de se lever. Alors le malheureux jeune homme se leva ; il était nu et pâle comme la mort. Jésus le conduisit vers la porte de la cour, le rendit à ses parents et leur dit qu’il le leur rendait quant à présent, mais qu’il le leur redemanderait plus tard. Il leur recommanda aussi de ne plus pécher désormais contre leur fils ; car ils s’étaient rendus coupables à son égard ; et c’était ce qui l’avait fait tomber dans ce déplorable état. Je ne sais plus quel était leur péché.

De là, Jésus se rendit à Béthanie ; les malades qu’il avait guéris, et beaucoup de leurs parents l’y suivirent. Le bourg fut en grand émoi ; car tous ces gens publiaient partout leur bonheur.

J’eus ensuite une grande et merveilleuse vision touchant ce démon que le Seigneur chassa prés de Béthanie. Je ne saurais la reproduire d’une manière suivie. C’était une succession de tableaux, qui se perdaient les une dans les autres. En considérant les trois nœuds noirs enlacés, je pénétrai de plus en plus dans les détails de la vision, qui finit par devenir tout un monde. Il me semblait voir d’abord une ombre en mouvement, ensuite je reconnus l’ombre d’un homme, puis une forme humaine dont on pouvait distinguer les membres, et même tout l’intérieur ; on voyait enfin les rapports qu’il avait avec ses semblables.

Dans ces trois nœuds, dont les teintes noires différaient entre elles, je vis diverses subdivisions, qui prirent sous mes yeux la forme de jardins, dans lesquels j’aperçus toutes sortes d’affreuses choses. Ensuite je distinguai de petites figures, puis des hommes, et tout cela m’apparut comme la succession des différents règnes de la nature dans sa transformation et son activité. Les jardins formaient maintenant diverses sphères d’action et d’opération. Quand la vision fut arrivée à ce degré de développement, je ne vis plus les nœuds circulaires suspendus en l’air, mais tout cela était devenu un monde. J’aperçus aussi des cercles lumineux opposés à ces cercles ténébreux. Quand ces sphères se présentèrent à mes yeux sous la forme de mondes pleins d’hommes et de vie, je distinguai des églises de ténèbres. Dans la sphère ténébreuse la plus basse, je vis un culte abominable rendu au démon, et en guise d’autel un monticule, derrière lequel était un trou où d’énormes bûches entretenaient un brasier ardent. La flamme y était d’un rouge sombre, et la fumée se dirigeait en bas vers la terre : toutes les cérémonies, toutes les prières semblaient se dirigeaient vers le bas. J’aperçus là une espèce de sanctuaire et comme un sacrifice ; mais ce n’était qu’outrages, profanations, abominations et infamies. Il y avait tout un cérémonial en l’honneur du démon. Je ne puis exprimer tant d’horreurs. Autour de ce centre infernal, on voyait des personnes qui faisaient bouillir dans de grandes chaudières, avec d’autres choses hideuses, des plantes dont je savais les noms, et dont la vue, toutes les fois que je les rencontrais dans mon enfance, me faisaient frissonner. Je vis qu’elles en oignaient leur corps ; ensuite elles furent transportées en différents lieux, où elles se réunissaient à des hommes qui leur étaient semblables, et avec qui elles se livraient au péché. Je vis aussi des fils réunir toutes se âmes, de sorte que l’un savait et voyait ce qui concernait l’autre. Il y avait dans ces fils ou canaux spirituels, comme des oiseaux noirs, qui allaient et venaient pour établir les communications. Je vis ces personnages communiquer des maladies aux hommes, et leur faire toute espèce de mal. Ils appartenaient à toutes les contrées : il y avait malheureusement de notre temps et de notre pays ; surtout on rencontrait beaucoup de Juifs des pays étrangers. Tout compris, ils ne formaient pas un groupe bien nombreux. Ils agissaient mystérieusement et dans les ténèbres, et toutes leurs œuvres n’étaient que folies, abominations et méchancetés, sans aucun profit pour eux-mêmes. 

 

 

Je vis dans l’enceinte de cette église infernale, se produire la fornication, le meurtre et toutes sortes d’abominations : c’étaient là les bonnes œuvres des adorateurs du démon, et je reconnus que tous ceux qui s’adonnent à de tels forfaits appartiennent, sans le savoir, à cette église diabolique. Je distinguai en outre, dans cette sphère, certains états et certaines relations qui, dans la vie ordinaire, ne sont pas considérés comme illicites. Il y avait, tout auprès de ces extatiques, des personnes magnétisées et les magnétiseurs ; c’étaient des nuages noirs qui allaient des uns aux autres. Je n’ai jamais vu de personne sous l’influence du magnétisme qui ne fût affectée, au moins faiblement, de quelque impureté charnelle. Je vois aussi toujours leur clairvoyance ayant pour agents de mauvais esprits. Beaucoup de personnes me paraissaient tomber du royaume de lumière dans celui des ténèbres, situé au-dessous, parce que, soit pour guérir des malades, soit dans l’intérêt de la science, ils prenaient part à ces opérations magiques. Ils magnétisaient et s’efforçaient, égarés par des succès trompeurs, de séduire beaucoup de personnes appartenant au royaume de la lumière. Je vis qu’ils voulaient confondre ces guérisons opérées dans les ténèbres, et cette clairvoyance infernale, avec les guérisons surnaturelles et les visions des saints. Des hommes de haute distinction travaillaient ainsi, sans le savoir, au royaume de Satan.

Dans l’enceinte de l’autre sphère, il y avait aussi une église avec des mystères : c’étaient comme des associations secrètes. Je n’y vis pas le démon en personne, et on n’y pratiquait pas son culte proprement dit ; je n’y vis pas non plus de si abominables choses pratiquées volontairement ou par malice. On s’y occupait de sciences occultes, et l’on cherchait à pénétrer les secrets de la nature. On faisait de l’or, on frappait la terre avec une baguette dont le bout était dentelé, on portait des amulettes et des anneaux sur lesquels étaient gravés des lettres ; on célébrait certaines fêtes, on tirait des cartes, on conjurait la fièvre, on guérissait par des moyens bizarres. J’ai vu là mille choses extraordinaires, destinées en apparence à contribuer au bien-être extérieur des hommes ; mais il avait au fond le culte secret du démon, le désir de guérir sans renoncer au péché, comme source de la mort et des maladies, le secours demandé non à Jésus et à son Eglise, mais à la nature déchue. Ces guérisons étaient d’ailleurs apparentes et pleines de dangers ; ce qui me fut montré par des symboles, comme celui d’un trou couvert de papier pour qu’on ne le voie pas.

Cette fausse église était, plus encore que la première, entourée de personnes qui s’occupaient de magnétisme ; mais celles-ci n’étaient pas aussi corrompues que les autres ; toutefois il y avait là comme une école qui préparait aux plus grands crimes ; Je vis cette sphère inférieure peuplée d’une multitude de gens qui étaient, par rapport à ceux du cercle inférieur, ce que sont les laïques relativement aux prêtres. Au lieu de l’horrible culte diabolique, des impudicités, du meurtre, de l’abomination, de la préparation de breuvages empoisonnés, de la propagation d’images et d’écritures obscènes, je voyais ici de folles amours, l’idolâtrie de la nature et de la créature, l’affection aveugle des parents pour leurs enfants, des billets doux, de la musique mondaine, des danses, des boucles de cheveux, des anneaux, des portraits d’amants. Dans le cercle précédent, j’avais vu préparer des breuvages afin de procurer des avortements ; ici on usait de charmes pour inspirer l’amour.

La troisième sphère présentait un autre aspect, et c’était pourtant la même chose, mais à un degré différent. Ici encore il y avait une église au centre : c’était simplement la franc-maçonnerie et des choses de ce genre. Il était question ici que de bienfaisance sans Jésus-Christ, de lumières en dehors de la vraie lumière, de science sans Dieu, de bonne chère, de vie commode, etc. Les gens de ce genre de cercle se croyaient bien au-dessus des deux autres, et s’imaginaient travailler contre eux, tandis qu’ils ne luttaient que contre la religion, et laissez grandir les deux autres, dans le sol desquels ils avaient leurs racines. Ces trois royaumes étaient liés ensemble par de triples canaux, et par une foule de lignes et de rayons qui les mettaient en rapport. Tous les gens qui les composaient se donnaient beaucoup de peine, mais ce qu’ils produisaient n’était qu’erreur, aveuglement, misère et désespoir ; leurs guérisons n’étaient que des palliatifs, qui souvent augmentaient le mal en le déplaçant. Je vis, dans les deux derniers cercles, un grand nombre de savants, surtout des médecins et des pharmaciens.

Je ne me rappelle pas la suite de cette vision ; je ne vis plus de séparation entre la région de la lumière et les sphères ténébreuses : tout était confondu, c’était le monde avec tous ses bruits. Je me trouvai moi-même au milieu de tout cela, et je vis des amis et des gens de ma connaissance qu’une espèce de vertige poussait vers les cercles ténébreux, et je les ramenai en arrière1. »

 

« Si tu ne veux pas que le chien te morde, ne t’y approche pas. »

Désiré Wasson

1- La sœur aperçut dans ces cercles un règne végétal et un règne animal qui avaient avec chacun d’eux un triple rapport physique, moral et mystique, et dans tous les trois l’abus différent qu’on en faisait. Elle vit la signification des animaux et leur rapport réel et symbolique avec les péchés et avec les vertus opposées à ces péchés. Elle put aussi considérer les œuvres du monde déchu en dehors de l’Eglise de Jésus-Christ, et voir comment, par ses abominations, il adore le démon, soit directement et personnellement, soit indirectement dans la nature, et comment il s’adore lui-même dans ses raisons et veut par lui-même opérer son propre salut. (Remarque du pèlerin).

 

 

 

 

 

« Oblige toi à ouvrir ton cœur au sourire de l’enfant, ne fuis pas les larmes du vieillard… Tu apprendras alors la richesse de ta pauvreté, tu sauras découvrir dans tes nuits la présence sacrale du soleil… Tu ne craindras plus de t’aimer… Tu n’auras plus peur d’aimer… Tu oseras sourire derrière le rideau de tes larmes… »

 

 

 

 

 

 

LA TRIBUNE DU CANIGOU

 

La télévision ou la créativité en panne…

 

 

 : « - Voyez-vous maître Anier, il fut un temps où il y avait moins de moyens de communication et l’on communiquait plus avec beaucoup de discernement même si la nature humaine est inchangée depuis Adam et Eve.

 

 : - Oui, mais regardez aujourd’hui, on nous annonce un bouquet de chaînes supplémentaires, la télévision ça a du bon !

 

 : - J’ai le curieux sentiment que vous vous payez ma figure ou que vous en êtes encore à digérer les repas de fêtes ! Parce que voyez-vous, plus se développent les médias et plus la mélancolie, l’ennui et les suicides se multiplient.

 

 : - Vous avez un peu raison. Plus la distraction vient à vous et moins la curiosité s’ouvre. Il semble que notre ennui est proportionnel à la facilité apparente de la vie.

 

 : - Dites donc un peu, quelle idée d’appeler bouquet ce qui n’a strictement rien à voir avec les fleurs ou les plantes. La télévision n’a pas d’odeur ! C’est d’ailleurs pour cela que l’on y voit de tout et trop souvent pour un contentement de rien.

 

 : - Il est vrai que les programmes ressemblent de plus en plus à un immense cimetière d’images qu’on ressuscite proportionnellement au manque de créativité.

 

 

 : - Les animateurs sont toujours les mêmes et sur certaines chaînes on doit subir leur clone en latex, c’est à croire que la télévision a inspiré nos cloneurs de laboratoires.

 

 

 : - Il y a mieux ! Figurez-vous que récemment on a vu le même jour à la même heure, les mêmes chanteurs et humoristes sur deux chaînes différentes.

 

 

 : - Ils devaient être bien enchaînés ! A moins qu’ils aient trouvé à contracter l’espace et le temps ; ce serait là du Jules Vernes moderne !

 

 

 : - Peut-être s’agit-il d’extraterrestres, après tout, qui nous dit que les petits hommes verts n’habitent pas nos images hertziennes ?

 

 : - Vous voulez ruiner les fermiers ! C’est avec ce genre de propos qu’on risque de ne pouvoir engranger du foin pour la nouvelle saison.

 

 : - Dans une journée, selon le temps, vous pouvez avoir jusqu’à trois Derrick, deux Renard, et en supplément une infinité de Poirot, il semble avoir bien plus de vies qu’un chat.

 

 : - Vous oubliez les souvenirs, les meilleurs années, les quarante ans de chansons, les quarante ans d’humoristes et les hommages aux acteurs, aux chanteurs.

 

 : - Il semble que pour les variétés, on nous fait plonger dans une sorte de musée de cire et qu’il naît autant de nouvelles vedettes qu’il ne tombe de gouttelettes de cire.

 

 : - C’est la loi de la quantité qui s’efforce de masquer l’absence de qualité ! Dites moi, mon ami ! Ce ne sont pas quelques notes perdues qui vont nous nourrir !

 

 : - Je vous ai apporté de la soupe à l’oignon, du boudin et une corbeille de fruits, le tout accompagné de : « Tiens voilà du boudin », et d’une jolie « Salade de Fruits », le tout arrosé d’un « Petit vin blanc ».

 

 

 : - Je suppose que pour le pousse café vous avez sorti la cuvée Pascal Sevran. »

Raymond Lull.