LA LETTRE CATHOLIQUE N°16
SOYEZ FIERS D’ÊTRE DE L’EGLISE CATHOLIQUE
ROMAINE APOSTOLIQUE
JANVIER 2005
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lalettrecatholique@yahoo.fr SON SITE : lescatholiques.free.fr
Sommaire
Les Vœux de
Lettre ouverte à mes Sœurs et mes Frères
de
L’Eglise Catholique Apostolique Romaine
Tribune Libre : Les Fêtes Endeuillées
Les Sommets du Modernisme
Les Belles Lettres : Clément de Rome (suite)
La Tribune des Arts et Lettres :
1 - La Culture est tombée dans la Basse…
2 – Au sujet du film : La Chute…
L’Histoire de l’Eglise : Arius et le Concile de Nicée
Le Péché Originel (suite)
P.S : La suite de
TOUS NOS VŒUX DE BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2005
C’est une formule bien classique, bien coutumière, elle en est presque
devenue banale. Elle s’ouvre pourtant dans la continuité de la nuit de Noël et
dans l’aura de la fête de Marie Mère de Dieu,
Ces vœux, forts laïcs, n’en résonnent pas moins d’une courtoisie
extraordinaire, car elle est comme surélevée par une indiscutable action de
grâces prolongée qui, va au-delà de la personne physique. Elle s’adresse à
l’être de la personne, un lieu secret dans lequel se cache
Oui, que
Heureuse d’un
bonheur sorti de la joie de votre âme, de votre cœur…
Si heureuse de Dieu en vous que l’autre puise en elle le renouvellement
de sa joie égarée dans les écrasants flots des lendemains incertains, des
espoirs endeuillés…
Oui, que votre Année soit Bonne et Heureuse pour vous
mêmes et pour l’autre à qui vous communiquerez un peu de
LETTRE
OUVERTE
A
MES SŒURS ET
MES FRERES
DE
L’ÉGLISE
CATHOLIQUE APOSTOLIQUE ROMAINE
Nous voici au seuil de la cinquième
année de ce troisième millénaire. L’un des plus tragiques seuils de notre
histoire. Dans ces quatre premières années, l’écho des vœux pour ce nouveau
millénaire s’entend encore ! Que
n’avons-nous espéré, que n’avons-nous contraint notre cœur à un espoir de
forcené… ! Sourdement, sournoisement peut-être, nous avons souhaité qu’un
miracle vienne éponger nos angoisses, vienne nous rassurer complètement… Il ne
reste rien de ces souhaits ! La
vie, dans ce qu’elle peut avoir de plus ordinaire, de plus quotidien, nous
rappelle que rien de cette vie physique, matérielle ne subsistera, que toute la
création quantifiable est frappée par l’éphémère, la terrible épreuve qui vient
de s’abattre sur l’Asie du Sud-est le confirme.
Dans ces quatre premières années de
ce nouveau siècle, dans une complaisance inquiétante, une indifférence
tranquillisante, une déferlante de lois, de comportements en rupture avec la
loi naturelle, avec la morale qui en découle et bien plus radicalement encore
avec l’ordre voulu par Dieu, s’est établie dans la vie de la cité. Nous pouvons
aujourd’hui affirmer que cette nouvelle année s’ouvre sur un effondrement du sens
commun, un effondrement métaphysique de l’ensemble de la société française,
effondrement qui va s’étendre et qui s’étend déjà, comme une onde de choc, sur
le reste de l’humanité et qui aura des effets dévastateurs dans tous les
domaines. Nous, catholiques de France, sommes silencieux, murés dans un quant à
soi de la conscience, que l’on dissimule aisément par des actions caritatives
humainement nécessaires mais si efficaces à cacher nos lâchetés
intellectuelles, morales, spirituelles et culturelles.
De la même manière que
La culture française est devenue le
vecteur de l’accomplissement universel de la culture révolutionnaire
parfaitement, volontairement antichrétienne, anti-Dieu et structurellement
anti-humain. La république de France n’a plus d’autre écho que l’épouvantable
blasphème voté dans la nuit du 9 au 10 juillet 2004, la loi de bioéthique, qui
malgré les grandes affirmations, de fait, autorise le clonage humain
reproductif. (Confère la lettre catholique de septembre 2004)
Chers sœurs et frères catholiques, je
vous interpelle ! Qu’avons-nous répondu à la parole de notre bien aimé
pape Jean-Paul II : « France, qu’as-tu fait de ton
baptême ? »
Que pourrons répondre nos générations
à la question de Jésus : « M’as-tu aimé ? » Certes,
beaucoup d’entre nous répondrons, mais Seigneur nous avons donné à boire, à
mangé, habillé et, il est tout à fait possible que Jésus alors nous
rétorque : « Mais cela, les méchants eux aussi l’ont
fait ! » Dans la lumière de sa justice, nous n’aurons d’autre
possibilité que de répondre ceci : « Seigneur, nous avons manqué du
désir de sainteté ! » Car, comment expliquer autrement l’évidente
avancée des ténèbres ?
Reconnaissons que nous ne prenons
guère de risque, que nous nous vautrons dans un confort honteux, nous
n’engageons pas notre avenir social, économique ! Pourquoi lutter pour des valeurs, pour
l’honneur de Dieu, pour l’honneur de l’Évangile, pour la liberté du plus pauvre
d’entre nous ? Certes, nous ne manquons pas de déplorations, ni de
pleureuses, ni de vieilles filles indignées autour d’une tasse de thé. Que
faisons-nous de notre baptême, de notre qualité de fils et de fille de
l’Église ? Oui, nous prions et après, après nous dormons !
On nous explique que la crise de
l’Église est du seul fait de la laïcisation de la société, belle affaire !
Depuis la faute originelle, le monde est contre Dieu et ceux qui sont de Dieu
ont le monde contre eux. C’est une vilaine excuse. Avant qu’il ne soit trop
tard, ayons le courage de l’aveu, l’aveu de lâcheté, l’aveu de compromission.
Nous avons perdu la culture de la résistance, il est certain que cette forme de
résistance, qui consiste à lutter contre le mensonge intellectuel, spirituel,
au risque de se fâcher avec un pouvoir politique corrompu, de sortir des
convenances assassines, n’a rien de rassurant, ni de très flamboyant, ce n’est
pas comme prendre un fusil. Pourtant, plus que jamais, nous devons lutter dans
l’ordre de l’esprit, car c’est le véritable champ de bataille qui s’ouvre
devant nous et que nous devons investir.
Nous serons comptables des fautes que
nous aurons positivement commises, mais bien plus dramatiquement du bien que
nous sachions devoir accomplir et que nous avons refusé de faire.
Le pape Jean-Paul II, en faisant de
cette nouvelle année liturgique, l’année de l’Eucharistie, nous offre
l’opportunité de mettre notre cœur, notre intelligence à la lumière du Pain de
vie, du Pain d’Éternité… Mettons-nous en cette présence et acceptons la
conversion de notre cœur et de notre intelligence.
Nous catholiques, nous avons à aimer
sans chercher à nous faire aimer, à servir sans nous faire servir, mais nous
avons surtout à témoigner de l’acte de Dieu et de l’acte de l’homme en vérité,
c’est urgent, sans nous soucier de savoir si nous sommes crus. Le résultat de
notre acte de chrétien regarde Dieu seulement, car il est le seul à connaître
notre cœur, et à agir dans le secret de notre être. Cessons d’avoir peur !
Offrons-lui notre pauvreté et il en fera un levier de force. S’il nous semble
lutter contre des moulins à vent, pourquoi s’en
soucier, que savons-nous de ce que Dieu fera de ce vent chargé de notre
témoignage ? Demain, à l’orée des crépuscules des espoirs trop humains,
nous serons étonnés que des cœurs aujourd’hui opposés, ennemis, s’ouvrent à
Dieu grâce à ces vents que nous aurons chargés.
Prions, prions sans cesse, mais aussi
parlons, agissons…
Faisons-nous entendre dans les
ténèbres, dans les ténèbres épaisses du monde, mais surtout que notre parole
heurte les ténèbres envahissantes dans notre propre Église de France. Nous
laïcs avons le devoir de défendre nos droits inaliénables en son sein, défendre
ce merveilleux espace de liberté. Ne craignons pas de nous faire entendre dans
l’assemblée, car nous avons l’obligation de repousser les puissances infernales
qui, à l’intérieur de notre Église, sont à l’affût pour détruire humainement le
plan de Dieu.
Sachons résister à cette nouvelle
vague de destruction qui lâchement profite de la faiblesse physique du Saint
Père. Repoussons avec la violence de l’amour et la fermeté de la vérité la
nouvelle déferlante du modernisme que notre pauvre Église de Perpignan Elne
subit en ce moment et qui s’étend. Ne craignons pas de rappeler à l’archevêque
de Bordeaux qui semble avoir pris la tête de cette déferlante, que nul n’est
propriétaire de l’Église et qu’un évêque se dépose et se botte… - Nous avons appris
que cet archevêque, Président de
Mes sœurs, mes frères, nous sommes
comptables de l’héritage spirituel, religieux, intellectuel que nous léguerons
à nos enfants. Prendrons-nous le risque d’être accusés par nos enfants au
tribunal divin ?
O mes sœurs ! O mes
frères ! Relevons la tête, redevenez les bâtisseurs de cathédrales !
Mais aujourd’hui c’est dans nos cœurs, dans nos intelligences qu’il nous faut
bâtir.
Je vous supplie, ayez pitié de vous
mêmes !
Mettez-vous en présence de Dieu,
soyez en vérité devant le monde !
O mes sœurs ! O mes
frères ! Reprenez votre fierté d’être de l’Église Catholique Apostolique
et Romaine. Cette fierté que vous laissez tomber dans les fumiers d’un monde
qui ne veut que votre perte. Ne craigniez pas d’affirmer le sceau de votre
baptême ! Vous ne pouvez être partagés, soyez de Dieu par Marie en
l’Église qui siège à Rome.
De votre fermeté dépend la liberté de
l’humanité même celle de vos ennemis d’aujourd’hui.
Ouvrons grand notre cœur à
Jésus !
Laissons Marie nous aider à cette
ouverture !
Soyons sans crainte, Jésus a vaincu
le monde !
Pierre-Charles Aubrit Saint Pol
TRIBUNE LIBRE
DES FÊTES ENDEUILLEES…
Qui,
dans notre monde actuel, en cette période de joie, aurait pu envisager qu’à la
suite d’un tremblement de terre sous-marin, un raz de marée viendrait
endeuiller l’humanité, figerait toute une région du globe dans une douleur, une
stupeur qui ne ressemble à rien par l’étendue de ses ravages… ?
Permettez
moi qu’après la stupeur viennent les questions de simple bon sens :
Comment se
fait-il, qu’il n’y ait pas eu de balise de surveillance autour de l’Océan
Indien alors que nul n’ignorait le travail de la terre en cette région ?
Pourquoi
ne pas avoir étendu cette surveillance à tout l’océan Indien et même à
l’ensemble des mers, car il n’est pas impossible que nous vivions en Méditerranée
le même phénomène d’autant plus dangereux qu’il
aurait lieu dans une mer fermée ?
La prévention de ce genre de
cataclysme, même si on ne peut l’éviter, on peut en atténuer les effets surtout
en vie humaine. Il est plus avantageux d’investir dans la prévention que dans
les aides d’urgence.
Pour
quelle raison les pouvoirs des pays sinistrés ont-ils autorisé une urbanisation
si irresponsable ?
Devant
cette analyse matérielle des faits, on peut émettre quelques idées : nous
savons que certaines contrées sinistrées ont un accès très difficiles, ne
serait-il pas envisageable d’inclure dans une réflexion d’ensemble un
aménagement du territoire plus rationnel ? Ne pourrait-on organiser des
centres de vigilance et de secours distribués sur le pourtour de l’océan Indien
construits dans des zones protégées ? Ne conviendrait-il pas qu’un organisme
international, sous la responsabilité de l’ONU, chargé de la mise en marche des
secours, soit créé, ainsi les secours seront mieux organisés et plus facilement
reconnus et acceptés. Il suffirait d’un bureau de coordination, il empêcherait
tout amalgame politique tout en respectant l’autonomie interne des OMG et autre
associations ?
Ces
tragiques évènements nous posent plusieurs autres interrogations : Comment
se fait-il que les signes avant coureurs n’ont pu être compris et
retenus ? Qu’arrive-t-il à l’humanité ? Les éléphants ont pleuré deux
heures avant le drame, tous les animaux avaient fui vers l’intérieur des
terres. Nous avons été incapables de reconnaître là un avertissement de
Nous
savons que l’humanité est entrée dans la phase active de sa purification si
nécessaire pour le retour du Christ, et malheureusement il semble bien que nous
soyons en présence du premier événement que Dieu ne semble pas avoir retenu,
contenu. Des cœurs sceptiques et enténébrés peuvent rire de ces propos,
pourtant tout au fond de notre cœur un murmure nous donne raison. La nature
sera l’avant garde d’événements que notre impiété, notre orgueil nous auront
mérités.
Ces
événements nous rappellent une évidence si vite volontairement oubliée :
le caractère résolument éphémère de la création et tout ce qui tombe dans
l’ordre de la quantité. Il y a quelque part, au fin fond de cette tragédie, une
étrange joie pour les pauvres de Dieu, celle de savoir que malgré tout le génie
de l’homme, toute la suffisance du monde contemporain, si tragiquement résolu à
tourner le dos à Dieu, que l’ordre de la création est bien entre les mains du
Créateur, et que l’homme se trouve douloureusement rappelé à son impuissance, à
sa fragilité… Mais qui donc aujourd’hui osera répercuter cette réflexion ?
Qui osera solliciter l’attention d’une génération égarée en elle-même ?
Dans
cette tragédie ce qui émerveille, c’est l’attitude si généreuse des sinistrés
autochtones qui, au cœur même de leur dénuement, ont trouvé la force de donner
de leur nécessaire et d’offrir leur sourire. Ils n’ont pu le faire que parce
qu’ils ont fait de leur pauvreté récurrente une arme de vie, une arme d’amour.
Parce que leur regard est celui de leur cœur et que leur cœur de pauvre sait
encore se désaltérer à des éléments naturels de la Vérité… Leur pauvreté vécue
au quotidien les a maintenus dans l’intelligence de la grandeur de l’homme…
Malgré
toute la générosité de l’Occident, ce dont il faut se réjouir, est-il encore en
mesure d’accueillir la largeur, la longueur et la hauteur de cette authentique
leçon d’humilité… ? J’ai bien peur que pour beaucoup, toute cette
générosité ne soit que le moyen plus ou moins conscient de se rassurer, de
rebâtir les murs de leurs sécurités…
L’UNICEF
craint que les prédateurs d’enfants ne saisissent l’opportunité de cette
catastrophe pour enlever des enfants et les vendre dans des réseaux de
pédophilies. Devant ce crime organisé, il ne peut y avoir qu’une seule
réponse : que l’ensemble des Etats souverains requalifient le crime de
pédophilie organisé comme crime contre l’humanité, car de tels crimes relèvent
directement d’atteinte à l’intégrité de la personne. Il convient de requalifier
ce crime et ainsi il ne se trouvera aucun sanctuaire pour ces prédateurs, quant
aux Etats qui refuseraient de signer cette requalification qu’ils soient mis au
banc des nations. Théodulf Soplataris
UN SOMMET DU
MODERNISME
L’article
que vous allez lire de mon cher ami Arnaud illustre la reprise du modernisme
dans la chrétienté, non qu’il est disparu, mais il reprend de la vigueur au fur
et à mesure que les forces physiques du pape diminuent.
Vous lui
attacherez beaucoup d’attention car, il précise l’un des aspects fondateurs du
modernisme. Vous comprendrez pourquoi les auteurs de ce courant ne peuvent en
aucun cas être reconnus comme catholiques ni même comme chrétiens. Mais pour
des considérations trop humaines, ils continuent de sévir contre
Notez :
Pour les exégètes les plus autorisés, y compris dans la confession juive,
l’Evangile selon saint Matthieu est celui qui fut écrit du vivant de Jésus, la
tradition reconnaît en cet apôtre un scribe, un lévite. C'est-à-dire un
fonctionnaire du Temple chargé de la rédaction des livres saints, cette
pratique était d’usage.
Pour l’Evangile selon saint Luc, il est
reconnu pour avoir été écrit selon les confidences de Marie, l’évangéliste
était médecin, d’origine et de culture gracque. Il faisait parti des intimes de
L’Evangile
de Marc fut sans aucun doute écrit sous la dictée de saint Pierre, quant à
l’Evangile de saint Jean nous savons qu’il fut écrit vers la fin de sa vie, que
ses épîtres lui sont antérieures.
Le
modernisme ne se comprend que dans le cadre culturel de la révolution et des
différentes idéologies qu’elle initia par la suite. C’est une tentative
blasphématoire de soumettre par des arguments ‘historiques’ faux
PIERRE-CHARLES
AUBRIT SAINT POL
A PROPOS DU LIVRE MARIE DE J. DUQUESNES : MARIE
C’EST CE QU'IL Y A DE PIRE EN EXEGESE HISTORICO-CRITIQUE
Jacques
Duquesnes est un journaliste, président du directoire de l'Express.
Chers amis,
Je suis en
train d'écouter, sur Europe
« - Comment se
fait-il, si Jésus avait des frères, que Marie ait été confiée à la croix à un
ami (Jean) et non à ses frères comme Jacques ?"
Réponse : « Les meilleurs exégètes
de Jean comme Xavier Léon-Dufour pensent que ce texte est symbolique et a été
rajouté. »
Voici
l'exemple de la scientificité de beaucoup de ces immenses sommes critiques
écrites depuis 50 ans :
1- On
élabore sa petite thèse (Marie avait de enfants, Jésus est marié à
Marie-Madeleine, Jésus a des relations homosexuelles avec le disciple qu'il
aimait etc.)
2- On
déclare ajouter tardivement les "péricopes" (mot charmant) qui
contredisent sa thèse.
Quelle
scientificité admirable. Et cela dit beaucoup sur l'état actuel de la recherche
théologique…
C'est juste
une question de méthodologie et d'HUMILITÉ.
Depuis 50
ans, une "bande" (et le mot est pensé) de pseudo-scientifiques
accapare les chaires universitaires sur
1° EXEMPLE
D'UN CRITERE RATIONNALISTE ATHEE (donc lié à une approche extrascientifique) : « Jésus
marche sur les eaux ». - Il est impossible de marcher sur les eaux -
"DONC" cette péricope est inventée. C'est pratique : avec de tel
critères, il ne reste plus de la vie de Jésus que ses enseignements.
2° EXEMPLE D'UN CRITERE
PSEUDO-SOCIOLOGIQUE :
"Les
paroles de Jésus, ayant été écrites 20 ou 30 ans après sa mort, ne sont pas ce
qu'il a dit mais ce que l'Eglise primitive aurait aimé qu'il dise." -
"DONC" aucune parole n'est authentique mais "reconstruite".
Evidemment,
avec un tel critère, il ne reste plus des évangiles que les signes de
ponctuation.
3° EXEMPLE D'UN CRITERE PSEUDO
LITTERAIRE :
J'ai eu
comme professeur à Strasbourg un certain exégète qui avait écrit un gros livre
sur les épîtres de saint Pierre. Sa thèse consistait à dire (et je suis sûr que
je ne vais pas vous surprendre) que "les épîtres de saint Pierre ne
sont pas de saint Pierre» : ARGUMENTATION : "Le grec de
ces épîtres est trop "pur" pour être le fait d'un marin pécheur de
Galilée." Je ne suis pas exégète mais je lui avais donc objecté ce que
dit saint Pierre lui-même : « Pierre 5, 12. Je vous écris ces
quelques mots par Sylvain, que je tiens pour un frère fidèle, pour vous
exhorter et attester que telle est la vraie grâce de Dieu :
tenez-vous-y. » Sylvain est un nom grec.
CONCLUSION :
Saint Pierre a un secrétaire qui met son texte en bon grec. Donc votre argument
ne porte pas." Pour avoir mon diplôme en fin de cycle, à cause de cette
remarque, j'ai du, 3 ans après, en examen oral, faire allégeance à sa thèse.
Conclusion :
Avec de tel critère, les auteurs des textes évangéliques eux-mêmes ne sont pas
authentiques.
CONCUSION :
UNE SEULE
CHOSES EST VRAI AU PLAN HISTORIQUE : Il y avait de disciples d'un certain
Jésus (probablement un mythe Osirien) au II° siècle…
Bref, pour
revenir à J. Duquesnes qui vulgarise les écrits de ces chercheurs sur MARIE, il
aurait du dire, dans une approche strictement critique et rationnelle, les
conclusions suivantes : "Si l'on prend
1° UN SENS
DUR: A la manière de certains Pères de l'Eglise, comme une femme très humaine,
attentive aux honneurs, que Jésus doit rudement reprendre souvent, qui
peut-être a eu d'autres enfants, mais qui à la croix est là, fidèle à son fils.
Elle est "la mère juive typique". Exemple : « Qui est ma
mère? Celui qui fait la volonté de mon Père » Interprétation
dure : « Donc pas toi, femme vaniteuse. »
2° UN SENS
POSITIF : A la manière d'autres Pères, comme le sommet de ce qu'a produit
Israël et la rudesse de Jésus à son égard est comme les plus grands honneurs à
sa fonction de "femme", femme qui fait toujours la volonté de Dieu.
Exemple : « Qui est ma mère? Celui qui fait la volonté de mon
Père » Interprétation positive : "Donc toi, femme."
3° SELON UN
AUTRE CRITERE, celui de la foi de l'Eglise (la foi ayant comme appui, selon les
croyants chrétiens et musulmans, Dieu lui-même qui s'exprime sur le VERITABLE
CŒUR DE MARIE et non la seule analyse littéraire), il y a sous ces textes rares
et rudes un secret de Dieu : Marie est son jardin scellé, le Temple
Immaculée de sa présence, et l'Esprit Saint n'en a révélé le cœur qu'après son
Assomption de la terre.
Présenté comme cela,
je n'aurais eu aucune critique à formuler.
Arnaud
DUMOUCH
LES BELLES
LETTRES
EPITRE DE
CLEMENT DE ROME (suite)
VIII, 1. Les
ministres de la grâce de Dieu, sous l’inspiration du Saint-Esprit, ont parlé de
pénitence ; 2. et le Maître de toutes choses lui-même a dit de la
pénitence, avec serment : « Je suis vivant, dit le Seigneur, je ne
veux pas tant la mort du pécheur que sa conversion » (Ez. 33, 11).
3.
Reprenez-vous maison d’Israël, de votre iniquité. Dis aux fils de mon
peuple : quand même vos péchés iraient de
4. Et
ailleurs : « Lavez-vous, purifiez-vous ; ôtez de ma vue la
méchanceté de vos âmes ; cessez de faire le mal, apprenez à faire le bien,
recherchez le droit, secourez l’opprimé, soyez juste pour l’orphelin, plaidez
pour la veuve ; et alors venez et nous discuterons, dit le Seigneur. Quand
vos péchés seraient comme l’écarlate, ils deviendront candides comme la
neige ; quand ils seraient rouges comme la pourpre, je les rendrai blancs
comme la laine. Si vous consentez à m’écouter vous mangerez les produits du
terroir ; mais si vous ne consentez pas à m’écouter, c’est le glaive qui
vous mangera. La bouche du Seigneur a parlé » (Is. 1, 16-20).
5. Dans son
désir de faire participer tous ceux qu’il aime à la pénitence, voilà ce qu’a
décidé la toute-puissante volonté de Dieu.
IX, 1. Aussi,
soumettons-nous à sa magnifique et glorieuse volonté, faisons-nous suppliants,
lui demandant à genoux sa pitié et sa bonté ; et, recourant à ses
miséricordes, abandonnons les vaines préoccupations et la jalousie qui mène à
la mort. 2. Fixons nos regards sur ceux qui ont été les parfaits serviteurs de
sa magnifique gloire.
3. Prenons
Hénoch qui, trouvé juste dans l’obéissance, fut pris et l’on ne trouva aucun
indice de sa mort.
4. Noé, trouvé
fidèle, fut chargé d’annoncer au monde la nouvelle création, et le Maître sauva
par lui les vivants qui entrèrent dans l’arche avec concorde.
X, 1. Abraham,
appelé l’ami de Dieu, fut trouvé fidèle pour s’être montré soumis aux paroles
de Dieu. 2. C’est par obéissance qu’il quitta son pays, sa famille de peu de
puissance, une modeste maison, il reçut en héritage les promesses de Dieu, Dieu
lui dit en effet : 3. « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de
ton père pour le pays que je t’indiquerai. Je ferai de toi un grand peuple, je
te bénirai, je magnifierai ton nom et tu seras béni. Je bénirai ceux qui te
béniront, je maudirai ceux qui te maudiront. En toi seront bénies toutes les
tribus de
5. Je rendrai
ta postérité comme la poussière de
6. Et
encore : « Dieu conduisit Abraham dehors et dit : lève les yeux
au ciel et dénombre les étoiles, si tu peux les dénombrer. Telle sera ta
postérité. Abraham crut en Dieu et cela lui fut imputé à justice » (Gn.
15, 56 ; cf. Rm. 4, 3).
7. À cause de
sa foi et de son hospitalité un fils lui fut donné dans sa vieillesse, et par
obéissance il l’offrit en sacrifice à Dieu, sur l’une des montagnes qu’il lui
avait montrées.
XI, 1. C’est à
cause de son hospitalité et de sa piété que Lot fut sauvé de Sodome, tandis que
tous les alentours étaient châtiés par le feu et le soufre. Le Maître montra
qu’il n’abandonne pas ceux-c i, mais qu’il livre ceux qui cherchent ailleurs
leur appui, au châtiments et au supplice. 2. La femme de Lot qui l’accompagnait
dans sa fuite, sans partager sa foi, sans avoir accordé son cœur au sien, fut
établie comme un signe : elle devint une statue de sel jusqu’à ce jour,
afin de faire connaître à tous que les cœurs inconstants, hésitant à croire à
la puissance de Dieu, sont punis, et que leur peine sert de leçon à toutes les
générations. (A suivre…)
De
Pierre-Charles Aubrit Saint Pol
L’art est tombé dans
Dans
cette période de fêtes, au cœur de notre cité, de Perpignan, dans le lit de
Cette étrange
exposition semble avoir été voulue dans le cadre des relations entre l’État
d’Israël et la ville.
Il
est toujours délicat de parler de l’art, d’autant que nous n’avons pas le génie
d’André Malraux. Comme cet esprit nous manque ! Mais nous allons malgré
tout nous y essayer, car nous avons ressenti une certaine douleur en
contemplant cette exposition, une souffrance si grande qu’il ne nous fut pas
possible de maîtriser cette exclamation : « Nous en sommes
là ! »
Aborder l’art
reste toujours délicat, cela demande beaucoup d’humilité, car nous entrons
inévitablement dans le monde du subjectivisme et, comme dit l’adage :
« … Des goûts, pas de discussion ! Aussi, pour éviter cet écueil,
nous n’approcherons pas cette exposition selon les critères du beau et du laid.
C’est
une grande détresse que je ressentis en voyant qu’elle s’imposait à mon regard
en une période qui, malgré les souffrances incalculables du monde, reste
privilégiée pour la paix, la joie : « Nous en sommes là ! »
Si nous débattons ni du beau ni du laid, c’est du vide dont nous
débattrons, d’un vide affligeant, accablant, insultant la condition humaine. Le
vide des sculptures !
Les sculptures se présentent en une
forme humaine, exprimant de toute évidence la souffrance – il s’agit de se
souvenir de la restauration du Temple de Jérusalem sous les Macabées, après
avoir lutté contre les Grecs -, elles n’ont pas de visages, non seulement elle
n’en ont pas mais à la place c’est un vide, un vide en creux !
La vie se manifeste, se révèle à nos
sens et à notre intelligence par la forme, une forme donnée à la matière.
Haut plus haut que nous puissions remonter dans l’histoire
culturelle, l’homme fut toujours manifesté par son visage… La vie en l’homme se
trouve magnifiée justement pas le visage qui est le livre de l’âme et du cœur.
L’histoire humaine nous apprend que la
souffrance, la douleur, la joie, le bonheur se manifestent dans le regard et
que l’écrin du regard est le visage…
Sans visage, il n’y aurait pas d’humanité ! Et tant pis pour
‘La rencontre du troisième type’, les extraterrestres ne sont pas, pas encore
la référence de l’humanité. – Pardon pour les ânes ! –
L’homme sans visage est celui qui n’a pas ou plus d’identité, car
celui qui n’a pas ou plus d’identité, c’est parce qu’il n’est pas reconnu,
n’est plus reconnu ou bien plus grave ne veut pas être reconnu, car c’est un
menteur, il s’est ‘déshabité’ de sa conscience morale…
Cette exposition fait ressentir un vide,
une aspiration désespérante. Un désespoir si singulier qu’il atteint par le
chemin du blasphème une sorte de désespérance inacceptable, car non conforme à
la dignité de l’homme, non conforme à la vocation de l’homme qui est de
contempler Dieu, puisque Dieu trouve sa complaisance dans le visage de l’homme
qu’il a fait à sa ressemblance.
Cette exposition n’est pas simplement dérangeante, elle dégage une
attraction fixe, un peu comme lorsqu’on est exposé à des images
pornographiques. Ce malaise nous fait crier : « Nous en sommes
là ! »
Comment a-t-on pu organiser cette
exposition dans la fête chrétienne de
On dit que l’art reflète la société de
son temps, dans ce cas, on peut reprendre la parole de Jean-Paul II :
« Notre époque génère une civilisation de la mort. » Une mort dont on
ne renaît pas !
Mais peut être que cette exposition
tombe à point nommé : l’année 2004 fut celle de la loi de bioéthique, des
unions contre nature, et de l’invraisemblable anniversaire de la loi de
l’avortement, - trente années – 7 500 000 d’enfants refusés, de sourires
effacés…
Cette exposition confirme ce que tout
esprit aiguisé comprend depuis le ‘siècle des lumières’, que la société
déchristianisée est si friande de se rassurer, d’assurances, de garanties, mais
si chargée contre elle-même qu’elle ne peut s’empêcher de libérer des effluves
purulentes de sa misère morale, spirituelle…
Ce petit cours d’eau,
Il est donc logique que
Au sujet du film allemand :
Il s’agit des
derniers jours d’Hitler emprisonné à Berlin, sous les bombardements. Je n’ai
pas vu le film, mais ici ce qui retient mon attention, c’est qu’il a été
exécuté par un metteur en scène allemand. Cette œuvre témoigne de la
progressive prise en charge de l’histoire récente par ce grand peuple, une
prise en charge populaire, tant dans le domaine culturel, moral que spirituel.
Je salue chaleureusement cet effort, car qu’elles que puissent être les
convictions idéologiques de son auteur, il lui aura fallu beaucoup de courage.
C’est une étape importante pour ce peuple et qu’importe les critiques, elle a
le mérite d’exister. J’espère que, sans donner dans le dolorisme, cet effort
sera continué avec une rigueur intellectuelle non contournable et qu’ainsi, il
aidera le peuple allemand à se délivrer des démons et d’un sentiment de
culpabilité dont les générations à venir sauront également se délivrer sans
pour autant effacer la mémoire.
En France
oserons-nous un même travail sur l’histoire de l’esclavagisme, sur la
décolonisation, sur la révolution,
sur la libération avec
rigueur et courage ? On peut toujours rêver
L’HISTOIRE
DE L’EGLISE
Arius et le
Concile de Nicée
A l’automne 324,
Constantin trouve les milieux chrétiens d’Orient très divisés, situation qu’il
avait également rencontré en Afrique en 313. Il charge Osius de Cordoue
d’enquêter, devant la complexité de la situation, Constantin convoque un
concile.
Au tour de 320, un
prêtre, Arius, de l’église d’Alexandrie, s’était violemment opposé à son évêque
au sujet de la théologie trinitaire. Arius semble obsédé par les prérogatives
du Père Eternel qu’il considère en tout point supérieures et de nature
différente aux deux autres Personnes de
Constantin, devant
cette crise, convoque le concile de Nicée qui sera le premier concile universel
et oecuménique. L’évêque de Rome pour cette occasion se fera représenter par
deux prêtres. Ce concile expose toutes les tendances dans l’Eglise, toutes y
sont représentées et intervenantes.
Constantin inspire
une dynamique des débats, le concile ne s’éternise pas en longueur et les
conclusions sont heureusement menées à leur terme. Malheureusement et contre
toute attente, la crise de l’arianisme va rebondir, elle contribuera à
fragiliser l’Eglise qui aura bien du mal en Asie Mineure et en Afrique à
résister à l’Islam
LE PECHE
ORIGINEL
LE GENRE
HUMAIN EST ENVOYE A SON SALUT
« L’Eternel
dit : « Maintenant l’homme est comme l’un de nous, pour connaître le
bien et le mal, maintenant il pourrait étendre sa main, prendre même de l’arbre
de vie, en manger et vivre éternellement. » L’Eternel Dieu le renvoya du
jardin d’Eden, pour cultiver le sol dont il avait été pris. Il chassa Adam,
plaça vers l’Orient du Jardin d’Eden les chérubins et la lame flamboyante du
glaive qui tourne, pour garder le chemin de l’arbre de vie. » (Gn.III v.
22à 24)
1 –
« L’Eternel Dieu dit : « Maintenant l’homme est comme l’un de
nous… »
Dieu emploie pour la première fois le pluriel
pour parler de Lui-même. On peut tout dire à ce sujet, - mais il convient de
rappeler qu’en hébreu il n’y a pas de pluriel de majesté, pluriel royal, et il
convient de se rappeler que le livre de
Pourquoi Dieu
n’aurait-il pas décidé de jeter une lumière fulgurante sur nature
trinitaire ? Ce possible rejoint une tradition orientale qui pourrait
témoigner que le bon sens n’est pas l’apanage de nos cultures occidentales. Il
convient toutefois de se rappeler que
2
– « …pour connaître le bien et le mal… »
Adam et Eve en
désobéissant ont perdu leur innocence, car ils ont voulu acquérir une
connaissance par laquelle ils pensaient pouvoir s’émanciper de Dieu, prendre sa
place dans l’ordre du créé.
Le
seul bien nécessaire dans l’ordre de la connaissance est Dieu, fort
heureusement des âmes peu douées pour les études peuvent avoir une connaissance
de Dieu bien plus profonde, bien plus claire que bon nombre d’intellectuels.
Mais dans le sillage du péché originel, l’homme s’est senti dans le besoin
d’acquérir des connaissances qui ne lui étaient pas nécessaires et qu’il tenta
de retourner contre Dieu, c’est pourquoi entreprendre une quête pour la
connaissance est une charge amère remplie de pièges.
La vie intellectuelle et tout ce qui s’y
rapporte sont également touchés par le péché originel ce qui induit que toute
recherche de la connaissance ne peut être séparée de la morale, ni de la vie
spirituelle, car elle implique à quelque niveau que ce soit une autorité sur
l’ignorant. C’est pour cette raison que Socrate dans le second Alcibiade dit :
« ...il n’y a qu’une obligation celle de rechercher d’abord la
connaissance du Bien avant tout autre connaissance… » Et c’est cette même
exigence qui fait dire à Jésus de : « …rechercher d’abord les
Biens des cieux avant ceux de
Dans
ce passage, le bien et le mal concernent la connaissance qu’ont Adam et Eve sur
la volonté de destruction de l’enfer et donc de leur capacité à y collaborer.
Nous sommes au
seuil du mystère de l’iniquité, mystère dont l’intelligence n’appartient qu’au
Christ-Jésus Seigneur de
3.
– « …maintenant il pourrait étendre sa main, prendre même de l’arbre de
vie, en manger et vivre éternellement… »
L’acte
d’étendre la main exprime un pouvoir ainsi que la volonté de posséder, c’est
plus qu’un simple mécanisme. Ce passage peut aussi se comprendre comme une
légitimité reconnue par Dieu quant au pouvoir de l’homme.
La main reçoit,
offre ou prend, mais avec la chute elle accapare, elle vole. Le verbe prendre
est ici employé dans son sens le plus néfaste, prendre, ce verbe illustre une
volonté dominatrice et orgueilleuse. L’homme blessé ne sait plus attendre le
don de Dieu, il ne veut plus recevoir, il exige, il viole…
La main clouée de Jésus est la douce
réponse à la main qui prend, qui prend ce qui ne lui est pas destinée…
L’arbre
de vie est-il une réalité matérielle qui dans l’enclos de l’Eden aurait existé
tout comme celui du bien et du mal ?
Selon
l’enseignement des pères de l’Eglise, l’arbre de vie serait l’appellation d’une
réalité spirituelle, intérieure qui serait de l’ordre de la grâce d’union à
Dieu, elle aurait été disposée pour que l’homme victorieux de la tentation
puisse ne jamais connaître la mort physique.
Cette
interprétation des pères de l’Eglise reste toutefois ouverte, il n’existe pas
de définition dogmatique à ce sujet. (à suivre)
Les
Murmures…
: « Bonjour Maître Chien, vous êtes matinal, que vous
arrive-t-il ?
: - Je tenais à venir vous présenter mes vœux
de Bonne Année ! Mais aussi, il faut bien en convenir, j’éprouvais le
besoin d’exercices soutenus après ces fêtes un peu trop riches en calories.
Le Canigou est toujours au rendez-vous des fêtes de fin
d’année, sa présence conforte ce sentiment de plénitude et de tranquillité face
à l’histoire, dans
: - Je comprends ! Le Canigou est
quelque part un symbole de la vie qui voit défiler le temps avec la même
constante, avec cette grâce tragique et ce sourire que seuls les pauvres de
Dieu peuvent encore voir dans les plis brumeux des pensées embrouillées.
: - J’ai reçu un message de l’un de mes
cousins thaï : il me dit que grande fut la peine chez tous les animaux
quand ils comprirent l’incapacité de l’homme à lire dans le livre de la nature.
Ils se crurent un peu responsables de n’être pas parvenus à communiquer avec
eux, ils auraient ainsi pu sauver beaucoup de vies.
: - Cet épisode illustre parfaitement
l’état de délabrement spirituel de cette génération, c’est le révélateur de son
péché. Cette génération est si certaine de la force de son talon qu’elle
s’éloigne de tout appui et surtout celui que Dieu lui propose. Dites à votre
cousin de rassurer toute la gente animale, elle n’est pas responsable des actes
de l’homme, pas plus qu’elle ne l’était à l’heure du péché originel.
: - Ho là ! Voici maîtresse Corneille,
elle zigzague, malheur, elle est prise d’un fou-rire, vite mangeons du
foin !
: - Mis à vis que nous allons en apprendre
une bien bonne ! Car ce n’est pas son moment pour venir me voir, elle est
déjà venue me saluer au soir du 31.
Mais écoutez donc un peu, c’est maître Renard, il rit
puissamment, il en titube ! Seigneur, nous allons passer un moment
difficile. Qu’allons-nous apprendre ?
Maîtresse Corneille : -
Bonjour la compagnie ! Bonne Année à tous ! J’ai du mal à m’en remettre !
Figurez-vous, figurez-vous ! Des esprits caustiques font savoir que
Perpignan est devenue la ville où l’on apprend à mourir plutôt qu’à vivre, on y
prend son temps, mais on y meurt assurément ! A cause de cela et pour des
raisons confuses de maçonnerie, il paraîtrait que l’on médite de déplacer la
cathédrale de Perpignan au village de Saint Estève. A sa place, on élèverait un
monument en l’honneur de la maçonnerie, une sorte de colonne brisée,
transformée en fontaine d’où jaillirait du vin de bordeaux. Deux prêtres de la
ville, à la soutane maçonnée, se sont proposés pour l’encenser, matin et soir,
afin d’atténuer les odeurs émanant de la défection canine, et des ablutions des
clochards. Il semblerait que ce projet
aurait la vertu de calmer les angoisses existentielles de l’évêque, natif de
Bordeaux, qui aurait beaucoup de mal à se libérer des fièvres
soixante-huitards…
: - Une pareille nouvelle, en ce début
d’année, a la vertu de vous faire mourir de rire ! Chère amie, c’est à
croire que vous complotez sur ma succession.
: - Depuis quelque temps, il se passe
d’étranges choses dans les ombres de l’évêché et celles de la cathédrale, ainsi
d’ailleurs que dans celles de saint Jacques. Il paraîtrait que des émanations
de soufre en auraient été constatées et que des paroissiens se surprennent à
chanter le Miserere…
: - Bonjour et Bonne Année !
Accrochez-vous, j’ai une effarante nouvelle à vous communiquer !
: - Nous nous en doutions ! Votre façon
de marcher et les sons que vous émettez depuis votre approche, nous en ont
averti. De quoi s’agit-il ?
: - Figurez-vous qu’il est question de
dresser une sculpture sur la place de Catalogne en l’honneur du mensonge
politique.
Maîtresse Corneille : -
Oui, j’ai entendu quelque chose au sujet de l’implantation de
: - Vous êtes certaine de la traduction de
cette abréviation ! Mais vous avez
raison, j’ai ouï dire que la situation qui leur aurait été présentée sur la
réalité économique de ce département, était assez loin de la vérité.
: - Vous avez raison ! En effet, les
politiques en ont menti ! Aussi grâce à leur réseau d’artisans maçons, ils
obtiennent le départ de certains commerces concurrentiels pour favoriser le
maintien de ce nouvel établissement.
: - Je comprends le projet ironique d’une
statue en l’honneur du mensonge politique ! Dans ce cas, il faudra
envisager une expansion de ce projet à toute
Maîtresse Corneille : -
Espérons que Dieu nous accordera une bonne récolte de foin, car nous en ferons
sans doute une consommation plus importante. On n’a pas fini de rigoler !
Car, il est bien connu qu’on ne peut faire de carrière politique et servir la
vérité ! C’est antinomique !
: - J’ai dans ma besace de la bûche aux
marrons, un pâté en croûte au foie de canard et un vin de bordeaux !
: -
Allons donc ! Avez-vous aussi la fontaine ? »
Chers Lecteurs,
Nous avons besoin de vos prières, nous avons besoin que
vous fassiez connaître cette lettre que nous savons aider à conforter
l’espérance, mais également à conforter l’identité chrétienne catholique.
Merci de tout ce que vous ferez pour faire connaître cette
lettre.
Soyez bénis pour le bien que vous ferez ! Merci.