LA LETTRE CATHOLIQUE N°16

 

SOYEZ FIERS D’ÊTRE DE L’EGLISE CATHOLIQUE ROMAINE APOSTOLIQUE

 

JANVIER 2005 – DIFFUSION GRATUITE – FAITES LA CONNAÎTRE

E.MAIL : lalettrecatholique@yahoo.fr                       SON SITE : lescatholiques.free.fr

 

 

 

 

Sommaire

Les Vœux de la Rédaction

Lettre ouverte à mes Sœurs et mes Frères

de

L’Eglise Catholique Apostolique Romaine

Tribune Libre : Les Fêtes Endeuillées

                                                          Les Sommets du Modernisme

Les Belles Lettres : Clément de Rome (suite)

La Tribune des Arts et Lettres :

1 - La Culture est tombée dans la Basse…

2 – Au sujet du film : La Chute…

L’Histoire de l’Eglise : Arius et le Concile de Nicée

Le Péché Originel (suite)

La Tribune du Canigou : Les Murmures…

P.S : La suite de la Fin du Monde reprendra en février.

 

 

TOUS NOS VŒUX DE BONNE ET HEUREUSE ANNEE 2005

 

 

 

 

 

C’est une formule bien classique, bien coutumière, elle en est presque devenue banale. Elle s’ouvre pourtant dans la continuité de la nuit de Noël et dans l’aura de la fête de Marie Mère de Dieu, La Théodokos.

Ces vœux, forts laïcs, n’en résonnent pas moins d’une courtoisie extraordinaire, car elle est comme surélevée par une indiscutable action de grâces prolongée qui, va au-delà de la personne physique. Elle s’adresse à l’être de la personne, un lieu secret dans lequel se cache la Présence de Dieu, présence en chacun de nous.

Oui, que la Nuit des Bénédictions concourt à faire de cet An Nouveau une année bonne, porteuse de fruits d’amour, de compassion, de solidarité, de respect, afin qu’elle soit véritablement heureuse.

Heureuse d’un bonheur sorti de la joie de votre âme, de votre cœur…

Si heureuse de Dieu en vous que l’autre puise en elle le renouvellement de sa joie égarée dans les écrasants flots des lendemains incertains, des espoirs endeuillés…

Oui, que votre Année soit Bonne et Heureuse pour vous mêmes et pour l’autre à qui vous communiquerez un peu de la Présence de Dieu en vous.

La Rédaction.

 

 

 

 

 


LETTRE OUVERTE

A

MES SŒURS ET MES FRERES

DE

L’ÉGLISE CATHOLIQUE APOSTOLIQUE ROMAINE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous voici au seuil de la cinquième année de ce troisième millénaire. L’un des plus tragiques seuils de notre histoire. Dans ces quatre premières années, l’écho des vœux pour ce nouveau millénaire s’entend encore !   Que n’avons-nous espéré, que n’avons-nous contraint notre cœur à un espoir de forcené… ! Sourdement, sournoisement peut-être, nous avons souhaité qu’un miracle vienne éponger nos angoisses, vienne nous rassurer complètement… Il ne reste rien de ces souhaits !  La vie, dans ce qu’elle peut avoir de plus ordinaire, de plus quotidien, nous rappelle que rien de cette vie physique, matérielle ne subsistera, que toute la création quantifiable est frappée par l’éphémère, la terrible épreuve qui vient de s’abattre sur l’Asie du Sud-est le confirme.

Dans ces quatre premières années de ce nouveau siècle, dans une complaisance inquiétante, une indifférence tranquillisante, une déferlante de lois, de comportements en rupture avec la loi naturelle, avec la morale qui en découle et bien plus radicalement encore avec l’ordre voulu par Dieu, s’est établie dans la vie de la cité. Nous pouvons aujourd’hui affirmer que cette nouvelle année s’ouvre sur un effondrement du sens commun, un effondrement métaphysique de l’ensemble de la société française, effondrement qui va s’étendre et qui s’étend déjà, comme une onde de choc, sur le reste de l’humanité et qui aura des effets dévastateurs dans tous les domaines. Nous, catholiques de France, sommes silencieux, murés dans un quant à soi de la conscience, que l’on dissimule aisément par des actions caritatives humainement nécessaires mais si efficaces à cacher nos lâchetés intellectuelles, morales, spirituelles et culturelles.

De la même manière que la France porta la culture révolutionnaire au monde, de même elle lui apporte de résonances en résonances l’effondrement tragique de notre vie morale, spirituelle et culturelle…

La culture française est devenue le vecteur de l’accomplissement universel de la culture révolutionnaire parfaitement, volontairement antichrétienne, anti-Dieu et structurellement anti-humain. La république de France n’a plus d’autre écho que l’épouvantable blasphème voté dans la nuit du 9 au 10 juillet 2004, la loi de bioéthique, qui malgré les grandes affirmations, de fait, autorise le clonage humain reproductif. (Confère la lettre catholique de septembre 2004) 

Chers sœurs et frères catholiques, je vous interpelle ! Qu’avons-nous répondu à la parole de notre bien aimé pape Jean-Paul II : « France, qu’as-tu fait de ton baptême ? »

Que pourrons répondre nos générations à la question de Jésus : « M’as-tu aimé ? » Certes, beaucoup d’entre nous répondrons, mais Seigneur nous avons donné à boire, à mangé, habillé et, il est tout à fait possible que Jésus alors nous rétorque : « Mais cela, les méchants eux aussi l’ont fait ! » Dans la lumière de sa justice, nous n’aurons d’autre possibilité que de répondre ceci : « Seigneur, nous avons manqué du désir de sainteté ! » Car, comment expliquer autrement l’évidente avancée des ténèbres ?

Reconnaissons que nous ne prenons guère de risque, que nous nous vautrons dans un confort honteux, nous n’engageons pas notre avenir social, économique !  Pourquoi lutter pour des valeurs, pour l’honneur de Dieu, pour l’honneur de l’Évangile, pour la liberté du plus pauvre d’entre nous ? Certes, nous ne manquons pas de déplorations, ni de pleureuses, ni de vieilles filles indignées autour d’une tasse de thé. Que faisons-nous de notre baptême, de notre qualité de fils et de fille de l’Église ? Oui, nous prions et après, après nous dormons !

On nous explique que la crise de l’Église est du seul fait de la laïcisation de la société, belle affaire ! Depuis la faute originelle, le monde est contre Dieu et ceux qui sont de Dieu ont le monde contre eux. C’est une vilaine excuse. Avant qu’il ne soit trop tard, ayons le courage de l’aveu, l’aveu de lâcheté, l’aveu de compromission. Nous avons perdu la culture de la résistance, il est certain que cette forme de résistance, qui consiste à lutter contre le mensonge intellectuel, spirituel, au risque de se fâcher avec un pouvoir politique corrompu, de sortir des convenances assassines, n’a rien de rassurant, ni de très flamboyant, ce n’est pas comme prendre un fusil. Pourtant, plus que jamais, nous devons lutter dans l’ordre de l’esprit, car c’est le véritable champ de bataille qui s’ouvre devant nous et que nous devons investir.

Nous serons comptables des fautes que nous aurons positivement commises, mais bien plus dramatiquement du bien que nous sachions devoir accomplir et que nous avons refusé de faire.

Le pape Jean-Paul II, en faisant de cette nouvelle année liturgique, l’année de l’Eucharistie, nous offre l’opportunité de mettre notre cœur, notre intelligence à la lumière du Pain de vie, du Pain d’Éternité… Mettons-nous en cette présence et acceptons la conversion de notre cœur et de notre intelligence.

Nous catholiques, nous avons à aimer sans chercher à nous faire aimer, à servir sans nous faire servir, mais nous avons surtout à témoigner de l’acte de Dieu et de l’acte de l’homme en vérité, c’est urgent, sans nous soucier de savoir si nous sommes crus. Le résultat de notre acte de chrétien regarde Dieu seulement, car il est le seul à connaître notre cœur, et à agir dans le secret de notre être. Cessons d’avoir peur ! Offrons-lui notre pauvreté et il en fera un levier de force. S’il nous semble lutter contre des moulins à vent, pourquoi s’en  soucier, que savons-nous de ce que Dieu fera de ce vent chargé de notre témoignage ? Demain, à l’orée des crépuscules des espoirs trop humains, nous serons étonnés que des cœurs aujourd’hui opposés, ennemis, s’ouvrent à Dieu grâce à ces vents que nous aurons chargés.

Prions, prions sans cesse, mais aussi parlons, agissons…

Faisons-nous entendre dans les ténèbres, dans les ténèbres épaisses du monde, mais surtout que notre parole heurte les ténèbres envahissantes dans notre propre Église de France. Nous laïcs avons le devoir de défendre nos droits inaliénables en son sein, défendre ce merveilleux espace de liberté. Ne craignons pas de nous faire entendre dans l’assemblée, car nous avons l’obligation de repousser les puissances infernales qui, à l’intérieur de notre Église, sont à l’affût pour détruire humainement le plan de Dieu.

Sachons résister à cette nouvelle vague de destruction qui lâchement profite de la faiblesse physique du Saint Père. Repoussons avec la violence de l’amour et la fermeté de la vérité la nouvelle déferlante du modernisme que notre pauvre Église de Perpignan Elne subit en ce moment et qui s’étend. Ne craignons pas de rappeler à l’archevêque de Bordeaux qui semble avoir pris la tête de cette déferlante, que nul n’est propriétaire de l’Église et qu’un évêque se dépose et se botte… - Nous avons appris que cet archevêque, Président de la Conférence épiscopale de France, a adressé au gouvernement ses félicitations pour la loi de bioéthique ? De deux choses l’une, ou il n’a pas lu le texte de loi et donc, il aura recommencé comme il le fit pour le film Passion de Mel Gibson, ou bien alors il l’a lu et cela dénote au mieux une incurie intellectuelle au pis une adhésion à cette loi, c’est ce que nous devons privilégier au vu de ses prises de positions par ailleurs. Ne doutons pas qu’il sera bientôt décoré de la Légion d’Honneur. La République trouve en lui sa complaisance, c’est si rassurant. - Retrouvons, dans les premiers siècles de la chrétienté, la force raisonnable de notre liberté et de notre dignité de fils de l’Église, nous qui nous les laissons ravir par des puissances indignes, apostates.  Mieux vaut se faire gronder par excès d’amour que de se perdre sous le poids écrasant de nos lâchetés, de nos compromissions. Nous n’avons pas à craindre de nous élever contre des pasteurs flirtant avec l’esprit du monde, ni contre des prêtres scélérats, zélateurs des loges. Nous avons l’obligation d’être unis au Saint Siège par l’intermédiaire des évêques et prêtres à la condition que ceux-ci témoignent d’un souci sincère d’unité au pape. Nous laïcs, n’avons pas à nous soumettre comme les religieux et les prêtres, notre obéissance est d’une autre nature, d’une autre qualité. C’est à nous de veiller à la liberté au sein de l’Église et c’est à nous de la défendre contre l’esprit du monde.

Mes sœurs, mes frères, nous sommes comptables de l’héritage spirituel, religieux, intellectuel que nous léguerons à nos enfants. Prendrons-nous le risque d’être accusés par nos enfants au tribunal divin ?

O mes sœurs ! O mes frères ! Relevons la tête, redevenez les bâtisseurs de cathédrales ! Mais aujourd’hui c’est dans nos cœurs, dans nos intelligences qu’il nous faut bâtir.

Je vous supplie, ayez pitié de vous mêmes !

Mettez-vous en présence de Dieu, soyez en vérité devant le monde !

O mes sœurs ! O mes frères ! Reprenez votre fierté d’être de l’Église Catholique Apostolique et Romaine. Cette fierté que vous laissez tomber dans les fumiers d’un monde qui ne veut que votre perte. Ne craigniez pas d’affirmer le sceau de votre baptême ! Vous ne pouvez être partagés, soyez de Dieu par Marie en l’Église qui siège à Rome.

De votre fermeté dépend la liberté de l’humanité même celle de vos ennemis d’aujourd’hui.

Ouvrons grand notre cœur à Jésus !

Laissons Marie nous aider à cette ouverture !

Soyons sans crainte, Jésus a vaincu le monde !

Pierre-Charles Aubrit Saint Pol

                                                                                                                                                                                      

 

TRIBUNE LIBRE

 

DES FÊTES ENDEUILLEES…

 

 

 

 

 

 

Qui, dans notre monde actuel, en cette période de joie, aurait pu envisager qu’à la suite d’un tremblement de terre sous-marin, un raz de marée viendrait endeuiller l’humanité, figerait toute une région du globe dans une douleur, une stupeur qui ne ressemble à rien par l’étendue de ses ravages… ?

Permettez moi qu’après la stupeur viennent les questions de simple bon sens :

Comment se fait-il, qu’il n’y ait pas eu de balise de surveillance autour de l’Océan Indien alors que nul n’ignorait le travail de la terre en cette région ?

Pourquoi ne pas avoir étendu cette surveillance à tout l’océan Indien et même à l’ensemble des mers, car il n’est pas impossible que nous vivions en Méditerranée le même phénomène d’autant plus dangereux qu’il  aurait lieu dans une mer fermée ?

La prévention de ce genre de cataclysme, même si on ne peut l’éviter, on peut en atténuer les effets surtout en vie humaine. Il est plus avantageux d’investir dans la prévention que dans les aides d’urgence.

Pour quelle raison les pouvoirs des pays sinistrés ont-ils autorisé une urbanisation si irresponsable ?

Devant cette analyse matérielle des faits, on peut émettre quelques idées : nous savons que certaines contrées sinistrées ont un accès très difficiles, ne serait-il pas envisageable d’inclure dans une réflexion d’ensemble un aménagement du territoire plus rationnel ? Ne pourrait-on organiser des centres de vigilance et de secours distribués sur le pourtour de l’océan Indien construits dans des zones protégées ? Ne conviendrait-il pas qu’un organisme international, sous la responsabilité de l’ONU, chargé de la mise en marche des secours, soit créé, ainsi les secours seront mieux organisés et plus facilement reconnus et acceptés. Il suffirait d’un bureau de coordination, il empêcherait tout amalgame politique tout en respectant l’autonomie interne des OMG et autre associations ?

Ces tragiques évènements nous posent plusieurs autres interrogations : Comment se fait-il que les signes avant coureurs n’ont pu être compris et retenus ? Qu’arrive-t-il à l’humanité ? Les éléphants ont pleuré deux heures avant le drame, tous les animaux avaient fui vers l’intérieur des terres. Nous avons été incapables de reconnaître là un avertissement de la Providence. Une situation similaire s’est produite lors des inondations de Nîmes. Notre péché est-il si dense qu’il nous est impossible de voir avec le regard de l’âme, que nous ne sachions plus lire le livre de la nature, ni en comprendre son enseignement ?

Nous savons que l’humanité est entrée dans la phase active de sa purification si nécessaire pour le retour du Christ, et malheureusement il semble bien que nous soyons en présence du premier événement que Dieu ne semble pas avoir retenu, contenu. Des cœurs sceptiques et enténébrés peuvent rire de ces propos, pourtant tout au fond de notre cœur un murmure nous donne raison. La nature sera l’avant garde d’événements que notre impiété, notre orgueil nous auront mérités.

Ces événements nous rappellent une évidence si vite volontairement oubliée : le caractère résolument éphémère de la création et tout ce qui tombe dans l’ordre de la quantité. Il y a quelque part, au fin fond de cette tragédie, une étrange joie pour les pauvres de Dieu, celle de savoir que malgré tout le génie de l’homme, toute la suffisance du monde contemporain, si tragiquement résolu à tourner le dos à Dieu, que l’ordre de la création est bien entre les mains du Créateur, et que l’homme se trouve douloureusement rappelé à son impuissance, à sa fragilité… Mais qui donc aujourd’hui osera répercuter cette réflexion ? Qui osera solliciter l’attention d’une génération égarée en elle-même ?

Dans cette tragédie ce qui émerveille, c’est l’attitude si généreuse des sinistrés autochtones qui, au cœur même de leur dénuement, ont trouvé la force de donner de leur nécessaire et d’offrir leur sourire. Ils n’ont pu le faire que parce qu’ils ont fait de leur pauvreté récurrente une arme de vie, une arme d’amour. Parce que leur regard est celui de leur cœur et que leur cœur de pauvre sait encore se désaltérer à des éléments naturels de la Vérité… Leur pauvreté vécue au quotidien les a maintenus dans l’intelligence de la grandeur de l’homme…

Malgré toute la générosité de l’Occident, ce dont il faut se réjouir, est-il encore en mesure d’accueillir la largeur, la longueur et la hauteur de cette authentique leçon d’humilité… ? J’ai bien peur que pour beaucoup, toute cette générosité ne soit que le moyen plus ou moins conscient de se rassurer, de rebâtir les murs de leurs sécurités…

L’UNICEF craint que les prédateurs d’enfants ne saisissent l’opportunité de cette catastrophe pour enlever des enfants et les vendre dans des réseaux de pédophilies. Devant ce crime organisé, il ne peut y avoir qu’une seule réponse : que l’ensemble des Etats souverains requalifient le crime de pédophilie organisé comme crime contre l’humanité, car de tels crimes relèvent directement d’atteinte à l’intégrité de la personne. Il convient de requalifier ce crime et ainsi il ne se trouvera aucun sanctuaire pour ces prédateurs, quant aux Etats qui refuseraient de signer cette requalification qu’ils soient mis au banc des nations. Théodulf Soplataris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

UN SOMMET DU MODERNISME

 

 

 

L’article que vous allez lire de mon cher ami Arnaud illustre la reprise du modernisme dans la chrétienté, non qu’il est disparu, mais il reprend de la vigueur au fur et à mesure que les forces physiques du pape diminuent.

Vous lui attacherez beaucoup d’attention car, il précise l’un des aspects fondateurs du modernisme. Vous comprendrez pourquoi les auteurs de ce courant ne peuvent en aucun cas être reconnus comme catholiques ni même comme chrétiens. Mais pour des considérations trop humaines, ils continuent de sévir contre la Révélation et jouissent d’une autorité et d’un prestige usurpés.

Notez : Pour les exégètes les plus autorisés, y compris dans la confession juive, l’Evangile selon saint Matthieu est celui qui fut écrit du vivant de Jésus, la tradition reconnaît en cet apôtre un scribe, un lévite. C'est-à-dire un fonctionnaire du Temple chargé de la rédaction des livres saints, cette pratique était d’usage.

Pour l’Evangile selon saint Luc, il est reconnu pour avoir été écrit selon les confidences de Marie, l’évangéliste était médecin, d’origine et de culture gracque. Il faisait parti des intimes de la Sainte Vierge Marie avec saint Jean après la mort et l’Ascension de Jésus Christ.

L’Evangile de Marc fut sans aucun doute écrit sous la dictée de saint Pierre, quant à l’Evangile de saint Jean nous savons qu’il fut écrit vers la fin de sa vie, que ses épîtres lui sont antérieures.

Le modernisme ne se comprend que dans le cadre culturel de la révolution et des différentes idéologies qu’elle initia par la suite. C’est une tentative blasphématoire de soumettre par des arguments ‘historiques’ faux la Révélation judéo-chrétienne à ce courant révolutionnaire.

PIERRE-CHARLES AUBRIT SAINT POL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A PROPOS DU LIVRE MARIE DE J. DUQUESNES : MARIE

C’EST CE QU'IL Y A DE PIRE EN EXEGESE HISTORICO-CRITIQUE

 

Jacques Duquesnes est un journaliste, président du directoire de l'Express.

Chers amis,

Je suis en train d'écouter, sur Europe 1, l'émission sur le livre de Jacques Duquesnes intitulé "Marie". Je cite un exemple, qui dit tout, une auditrice demande :

« - Comment se fait-il, si Jésus avait des frères, que Marie ait été confiée à la croix à un ami (Jean) et non à ses frères comme Jacques ?"

 Réponse : « Les meilleurs exégètes de Jean comme Xavier Léon-Dufour pensent que ce texte est symbolique et a été rajouté. »

Voici l'exemple de la scientificité de beaucoup de ces immenses sommes critiques écrites depuis 50 ans :

1- On élabore sa petite thèse (Marie avait de enfants, Jésus est marié à Marie-Madeleine, Jésus a des relations homosexuelles avec le disciple qu'il aimait etc.)

2- On déclare ajouter tardivement les "péricopes" (mot charmant) qui contredisent sa thèse.

Quelle scientificité admirable. Et cela dit beaucoup sur l'état actuel de la recherche théologique…

C'est juste une question de méthodologie et d'HUMILITÉ.

Depuis 50 ans, une "bande" (et le mot est pensé) de pseudo-scientifiques accapare les chaires universitaires sur la Bible. Certains d'entre eux gardent toujours le ton modeste mais ils sont rares. Et je suis sûr que, de l'extérieur, sur des critères purement scientifiques, vous pouvez le comprendre : beaucoup ont de curieux critères pour éliminer ce qui est, selon eux, non historique :

1° EXEMPLE D'UN CRITERE RATIONNALISTE ATHEE (donc lié à une approche extrascientifique) : « Jésus marche sur les eaux ». - Il est impossible de marcher sur les eaux - "DONC" cette péricope est inventée. C'est pratique : avec de tel critères, il ne reste plus de la vie de Jésus que ses enseignements.

 2° EXEMPLE D'UN CRITERE PSEUDO-SOCIOLOGIQUE :

"Les paroles de Jésus, ayant été écrites 20 ou 30 ans après sa mort, ne sont pas ce qu'il a dit mais ce que l'Eglise primitive aurait aimé qu'il dise." - "DONC" aucune parole n'est authentique mais "reconstruite".

Evidemment, avec un tel critère, il ne reste plus des évangiles que les signes de ponctuation.

 3° EXEMPLE D'UN CRITERE PSEUDO LITTERAIRE :

J'ai eu comme professeur à Strasbourg un certain exégète qui avait écrit un gros livre sur les épîtres de saint Pierre. Sa thèse consistait à dire (et je suis sûr que je ne vais pas vous surprendre) que "les épîtres de saint Pierre ne sont pas de saint Pierre» : ARGUMENTATION : "Le grec de ces épîtres est trop "pur" pour être le fait d'un marin pécheur de Galilée." Je ne suis pas exégète mais je lui avais donc objecté ce que dit saint Pierre lui-même : « Pierre 5, 12. Je vous écris ces quelques mots par Sylvain, que je tiens pour un frère fidèle, pour vous exhorter et attester que telle est la vraie grâce de Dieu : tenez-vous-y. » Sylvain est un nom grec.

CONCLUSION : Saint Pierre a un secrétaire qui met son texte en bon grec. Donc votre argument ne porte pas." Pour avoir mon diplôme en fin de cycle, à cause de cette remarque, j'ai du, 3 ans après, en examen oral, faire allégeance à sa thèse.

Conclusion : Avec de tel critère, les auteurs des textes évangéliques eux-mêmes ne sont pas authentiques.

CONCUSION :

UNE SEULE CHOSES EST VRAI AU PLAN HISTORIQUE : Il y avait de disciples d'un certain Jésus (probablement un mythe Osirien) au II° siècle…

Bref, pour revenir à J. Duquesnes qui vulgarise les écrits de ces chercheurs sur MARIE, il aurait du dire, dans une approche strictement critique et rationnelle, les conclusions suivantes : "Si l'on prend la LETTRE des textes évangéliques, selon des critères d'analyse littéraire, on peut interpréter la personne de Marie de DEUX manières :

1° UN SENS DUR: A la manière de certains Pères de l'Eglise, comme une femme très humaine, attentive aux honneurs, que Jésus doit rudement reprendre souvent, qui peut-être a eu d'autres enfants, mais qui à la croix est là, fidèle à son fils. Elle est "la mère juive typique". Exemple : « Qui est ma mère? Celui qui fait la volonté de mon Père » Interprétation dure : « Donc pas toi, femme vaniteuse. »

2° UN SENS POSITIF : A la manière d'autres Pères, comme le sommet de ce qu'a produit Israël et la rudesse de Jésus à son égard est comme les plus grands honneurs à sa fonction de "femme", femme qui fait toujours la volonté de Dieu. Exemple : « Qui est ma mère? Celui qui fait la volonté de mon Père » Interprétation positive : "Donc toi, femme."

3° SELON UN AUTRE CRITERE, celui de la foi de l'Eglise (la foi ayant comme appui, selon les croyants chrétiens et musulmans, Dieu lui-même qui s'exprime sur le VERITABLE CŒUR DE MARIE et non la seule analyse littéraire), il y a sous ces textes rares et rudes un secret de Dieu : Marie est son jardin scellé, le Temple Immaculée de sa présence, et l'Esprit Saint n'en a révélé le cœur qu'après son Assomption de la terre.

Présenté comme cela, je n'aurais eu aucune critique à formuler.

Arnaud DUMOUCH

 

 

 

LES BELLES LETTRES

 

 

 

 

EPITRE DE CLEMENT DE ROME (suite)

 

VIII, 1. Les ministres de la grâce de Dieu, sous l’inspiration du Saint-Esprit, ont parlé de pénitence ; 2. et le Maître de toutes choses lui-même a dit de la pénitence, avec serment : « Je suis vivant, dit le Seigneur, je ne veux pas tant la mort du pécheur que sa conversion » (Ez. 33, 11).

3. Reprenez-vous maison d’Israël, de votre iniquité. Dis aux fils de mon peuple : quand même vos péchés iraient de la Terre au Ciel, qu’ils seraient plus rouges que l’écarlate et plus noirs que le sac, si vous vous tournez vers moi de tout votre cœur et me dites : Père ! je vous exaucerai comme un peuple saint » (Auteur Inconnu)

4. Et ailleurs : « Lavez-vous, purifiez-vous ; ôtez de ma vue la méchanceté de vos âmes ; cessez de faire le mal, apprenez à faire le bien, recherchez le droit, secourez l’opprimé, soyez juste pour l’orphelin, plaidez pour la veuve ; et alors venez et nous discuterons, dit le Seigneur. Quand vos péchés seraient comme l’écarlate, ils deviendront candides comme la neige ; quand ils seraient rouges comme la pourpre, je les rendrai blancs comme la laine. Si vous consentez à m’écouter vous mangerez les produits du terroir ; mais si vous ne consentez pas à m’écouter, c’est le glaive qui vous mangera. La bouche du Seigneur a parlé » (Is. 1, 16-20).

5. Dans son désir de faire participer tous ceux qu’il aime à la pénitence, voilà ce qu’a décidé la toute-puissante volonté de Dieu.

IX, 1. Aussi, soumettons-nous à sa magnifique et glorieuse volonté, faisons-nous suppliants, lui demandant à genoux sa pitié et sa bonté ; et, recourant à ses miséricordes, abandonnons les vaines préoccupations et la jalousie qui mène à la mort. 2. Fixons nos regards sur ceux qui ont été les parfaits serviteurs de sa magnifique gloire.

3. Prenons Hénoch qui, trouvé juste dans l’obéissance, fut pris et l’on ne trouva aucun indice de sa mort.

4. Noé, trouvé fidèle, fut chargé d’annoncer au monde la nouvelle création, et le Maître sauva par lui les vivants qui entrèrent dans l’arche avec concorde.

X, 1. Abraham, appelé l’ami de Dieu, fut trouvé fidèle pour s’être montré soumis aux paroles de Dieu. 2. C’est par obéissance qu’il quitta son pays, sa famille de peu de puissance, une modeste maison, il reçut en héritage les promesses de Dieu, Dieu lui dit en effet : 3. « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père pour le pays que je t’indiquerai. Je ferai de toi un grand peuple, je te bénirai, je magnifierai ton nom et tu seras béni. Je bénirai ceux qui te béniront, je maudirai ceux qui te maudiront. En toi seront bénies toutes les tribus de la Terre. » (Gn. 12, 1-3). 4. une autre fois, alors qu’il se séparait de Lot, Dieu lui dit : « Lève les yeux et regarde de l’endroit où tu et vers le nord et le midi, vers l’orient et la mer : tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et ta postérité pour toujours.

5. Je rendrai ta postérité comme la poussière de la Terre ; quand on pourra compter les grains de poussière de la Terre, alors on comptera tes descendants » (Gn. 13, 14-16).

6. Et encore : « Dieu conduisit Abraham dehors et dit : lève les yeux au ciel et dénombre les étoiles, si tu peux les dénombrer. Telle sera ta postérité. Abraham crut en Dieu et cela lui fut imputé à justice » (Gn. 15, 56 ; cf. Rm. 4, 3).

7. À cause de sa foi et de son hospitalité un fils lui fut donné dans sa vieillesse, et par obéissance il l’offrit en sacrifice à Dieu, sur l’une des montagnes qu’il lui avait montrées.

XI, 1. C’est à cause de son hospitalité et de sa piété que Lot fut sauvé de Sodome, tandis que tous les alentours étaient châtiés par le feu et le soufre. Le Maître montra qu’il n’abandonne pas ceux-c i, mais qu’il livre ceux qui cherchent ailleurs leur appui, au châtiments et au supplice. 2. La femme de Lot qui l’accompagnait dans sa fuite, sans partager sa foi, sans avoir accordé son cœur au sien, fut établie comme un signe : elle devint une statue de sel jusqu’à ce jour, afin de faire connaître à tous que les cœurs inconstants, hésitant à croire à la puissance de Dieu, sont punis, et que leur peine sert de leçon à toutes les générations. (A suivre…)

 

 

 

 

LA TRIBUNE DES ARTS ET LETTRES …

De Pierre-Charles Aubrit Saint Pol

 

L’art est tombé dans la Basse !

 

Dans cette période de fêtes, au cœur de notre cité, de Perpignan, dans le lit de la Basse, petit affluent de la Têt, sont exposées des sculptures qui, sur la berge, qui, dans le fleuve, qui, couchés sur des fils de fer tendus au-dessus de l’eau.

Cette étrange exposition semble avoir été voulue dans le cadre des relations entre l’État d’Israël et la ville.

 

Il est toujours délicat de parler de l’art, d’autant que nous n’avons pas le génie d’André Malraux. Comme cet esprit nous manque ! Mais nous allons malgré tout nous y essayer, car nous avons ressenti une certaine douleur en contemplant cette exposition, une souffrance si grande qu’il ne nous fut pas possible de maîtriser cette exclamation : « Nous en sommes là ! »

Aborder l’art reste toujours délicat, cela demande beaucoup d’humilité, car nous entrons inévitablement dans le monde du subjectivisme et, comme dit l’adage : « … Des goûts, pas de discussion ! Aussi, pour éviter cet écueil, nous n’approcherons pas cette exposition selon les critères du beau et du laid.

C’est une grande détresse que je ressentis en voyant qu’elle s’imposait à mon regard en une période qui, malgré les souffrances incalculables du monde, reste privilégiée pour la paix, la joie : « Nous en sommes là ! »

Si nous débattons ni du beau ni du laid, c’est du vide dont nous débattrons, d’un vide affligeant, accablant, insultant la condition humaine. Le vide des sculptures !

 

Les sculptures se présentent en une forme humaine, exprimant de toute évidence la souffrance – il s’agit de se souvenir de la restauration du Temple de Jérusalem sous les Macabées, après avoir lutté contre les Grecs -, elles n’ont pas de visages, non seulement elle n’en ont pas mais à la place c’est un vide, un vide en creux !

 

La vie se manifeste, se révèle à nos sens et à notre intelligence par la forme, une forme donnée à la matière.

Haut plus haut que nous puissions remonter dans l’histoire culturelle, l’homme fut toujours manifesté par son visage… La vie en l’homme se trouve magnifiée justement pas le visage qui est le livre de l’âme et du cœur.

L’histoire humaine nous apprend que la souffrance, la douleur, la joie, le bonheur se manifestent dans le regard et que l’écrin du regard est le visage…

Sans visage, il n’y aurait pas d’humanité ! Et tant pis pour ‘La rencontre du troisième type’, les extraterrestres ne sont pas, pas encore la référence de l’humanité. – Pardon pour les ânes ! –

L’homme sans visage est celui qui n’a pas ou plus d’identité, car celui qui n’a pas ou plus d’identité, c’est parce qu’il n’est pas reconnu, n’est plus reconnu ou bien plus grave ne veut pas être reconnu, car c’est un menteur, il s’est ‘déshabité’ de sa conscience morale…

Cette exposition fait ressentir un vide, une aspiration désespérante. Un désespoir si singulier qu’il atteint par le chemin du blasphème une sorte de désespérance inacceptable, car non conforme à la dignité de l’homme, non conforme à la vocation de l’homme qui est de contempler Dieu, puisque Dieu trouve sa complaisance dans le visage de l’homme qu’il a fait à sa ressemblance.

Cette exposition n’est pas simplement dérangeante, elle dégage une attraction fixe, un peu comme lorsqu’on est exposé à des images pornographiques. Ce malaise nous fait crier : « Nous en sommes là ! »

Comment a-t-on pu organiser cette exposition dans la fête chrétienne de la Nativité qui commémore la réalisation de la Promesse, celle de voir enfin le visage de l’homme restauré dans la lumière divine ?

On dit que l’art reflète la société de son temps, dans ce cas, on peut reprendre la parole de Jean-Paul II : « Notre époque génère une civilisation de la mort. » Une mort dont on ne renaît pas !

Mais peut être que cette exposition tombe à point nommé : l’année 2004 fut celle de la loi de bioéthique, des unions contre nature, et de l’invraisemblable anniversaire de la loi de l’avortement, - trente années – 7 500 000 d’enfants refusés, de sourires effacés…

Cette exposition confirme ce que tout esprit aiguisé comprend depuis le ‘siècle des lumières’, que la société déchristianisée est si friande de se rassurer, d’assurances, de garanties, mais si chargée contre elle-même qu’elle ne peut s’empêcher de libérer des effluves purulentes de sa misère morale, spirituelle…

Ce petit cours d’eau, la Basse, a décidément la charge de charrier les immondices d’une société perdue à elle-même…

Il est donc logique que la Basse recueille l’expression basse et chutée d’une culture effondrée…

 

Au sujet du film allemand : La Chute

 

 

Il s’agit des derniers jours d’Hitler emprisonné à Berlin, sous les bombardements. Je n’ai pas vu le film, mais ici ce qui retient mon attention, c’est qu’il a été exécuté par un metteur en scène allemand. Cette œuvre témoigne de la progressive prise en charge de l’histoire récente par ce grand peuple, une prise en charge populaire, tant dans le domaine culturel, moral que spirituel. Je salue chaleureusement cet effort, car qu’elles que puissent être les convictions idéologiques de son auteur, il lui aura fallu beaucoup de courage. C’est une étape importante pour ce peuple et qu’importe les critiques, elle a le mérite d’exister. J’espère que, sans donner dans le dolorisme, cet effort sera continué avec une rigueur intellectuelle non contournable et qu’ainsi, il aidera le peuple allemand à se délivrer des démons et d’un sentiment de culpabilité dont les générations à venir sauront également se délivrer sans pour autant effacer la mémoire.

En France oserons-nous un même travail sur l’histoire de l’esclavagisme, sur la décolonisation, sur la révolution,

sur la libération avec rigueur et courage ? On peut toujours rêver 

 

L’HISTOIRE DE L’EGLISE

 

Arius et le Concile de Nicée

 

 

A l’automne 324, Constantin trouve les milieux chrétiens d’Orient très divisés, situation qu’il avait également rencontré en Afrique en 313. Il charge Osius de Cordoue d’enquêter, devant la complexité de la situation, Constantin convoque un concile.

Au tour de 320, un prêtre, Arius, de l’église d’Alexandrie, s’était violemment opposé à son évêque au sujet de la théologie trinitaire. Arius semble obsédé par les prérogatives du Père Eternel qu’il considère en tout point supérieures et de nature différente aux deux autres Personnes de la Trinité : le Fils et l’Esprit Saint. Pour Arius, Dieu le Père est le seul vrai Dieu, les deux autres Personnes sont créées et ni engendré pour le Fils, ni procédé pour l’Esprit Saint. Cette proposition, considère donc que le Fils Unique de Dieu n’est ni éternel, ni incréé. Hérésie que l’on retrouve dans la religion musulmane qui est constituée de toutes les hérésies chrétiennes et juives qui ont cours à cette période. Cette proposition est considérée par l’orthodoxie comme blasphématoire. Son évêque, Alexandre d’Alexandrie, convoque un concile composé de plus de cent évêques, concile qui le condamne et prononce contre lui l’anathème ainsi que son groupe, composé de six prêtres, cinq diacres et deux évêques. Pour son malheur et celui de l’Eglise, Arius n’accepte pas la décision, il s’enferre et recherche de l’aide dans toute la chrétienté. La contreverse va s’étendre, car comme toujours dans une période de crise, Arius verra venir à lui, des prélats très soucieux de leur carrière et certains verrons dans cette une opportunité pour s’affirmer aux dépends de l’unité de l’Eglise.

Constantin, devant cette crise, convoque le concile de Nicée qui sera le premier concile universel et oecuménique. L’évêque de Rome pour cette occasion se fera représenter par deux prêtres. Ce concile expose toutes les tendances dans l’Eglise, toutes y sont représentées et intervenantes.

Constantin inspire une dynamique des débats, le concile ne s’éternise pas en longueur et les conclusions sont heureusement menées à leur terme. Malheureusement et contre toute attente, la crise de l’arianisme va rebondir, elle contribuera à fragiliser l’Eglise qui aura bien du mal en Asie Mineure et en Afrique à résister à l’Islam

 

 

 

 

LE PECHE ORIGINEL

 

LE GENRE HUMAIN EST ENVOYE A SON SALUT

 

 

 

 

« L’Eternel dit : « Maintenant l’homme est comme l’un de nous, pour connaître le bien et le mal, maintenant il pourrait étendre sa main, prendre même de l’arbre de vie, en manger et vivre éternellement. » L’Eternel Dieu le renvoya du jardin d’Eden, pour cultiver le sol dont il avait été pris. Il chassa Adam, plaça vers l’Orient du Jardin d’Eden les chérubins et la lame flamboyante du glaive qui tourne, pour garder le chemin de l’arbre de vie. » (Gn.III v. 22à 24)

1 – « L’Eternel Dieu dit : « Maintenant l’homme est comme l’un de nous… »

Dieu emploie pour la première fois le pluriel pour parler de Lui-même. On peut tout dire à ce sujet, - mais il convient de rappeler qu’en hébreu il n’y a pas de pluriel de majesté, pluriel royal, et il convient de se rappeler que le livre de la Genèse fut écrit à l’époque de Moïse sous la dictée de Dieu dans la tente de la rencontre, - mais le bon sens qui n’est pas à exclure de la théologie ni de l’exégèse nous amène à penser que : le pluriel employé ici désigne bien un pluriel de personne de nature identique et dans une union, une communion parfaite, constituant le Dieu Unique.

Pourquoi Dieu n’aurait-il pas décidé de jeter une lumière fulgurante sur nature trinitaire ? Ce possible rejoint une tradition orientale qui pourrait témoigner que le bon sens n’est pas l’apanage de nos cultures occidentales. Il convient toutefois de se rappeler que la Révélation sur la Sainte Trinité ne fut rendue possible que grâce à l’Incarnation du Fils de Dieu, Dieu Lui-même, le Verbe, ce qui n’exclut pas la possibilité que Dieu ait pu révéler sa nature trinitaire à quelques élus de son choix. Exemple : la visite de Dieu à Abraham à Membré.

2 – « …pour connaître le bien et le mal… »

Adam et Eve en désobéissant ont perdu leur innocence, car ils ont voulu acquérir une connaissance par laquelle ils pensaient pouvoir s’émanciper de Dieu, prendre sa place dans l’ordre du créé.

Le seul bien nécessaire dans l’ordre de la connaissance est Dieu, fort heureusement des âmes peu douées pour les études peuvent avoir une connaissance de Dieu bien plus profonde, bien plus claire que bon nombre d’intellectuels. Mais dans le sillage du péché originel, l’homme s’est senti dans le besoin d’acquérir des connaissances qui ne lui étaient pas nécessaires et qu’il tenta de retourner contre Dieu, c’est pourquoi entreprendre une quête pour la connaissance est une charge amère remplie de pièges.

La vie intellectuelle et tout ce qui s’y rapporte sont également touchés par le péché originel ce qui induit que toute recherche de la connaissance ne peut être séparée de la morale, ni de la vie spirituelle, car elle implique à quelque niveau que ce soit une autorité sur l’ignorant. C’est pour cette raison que Socrate dans le second Alcibiade dit : « ...il n’y a qu’une obligation celle de rechercher d’abord la connaissance du Bien avant tout autre connaissance… » Et c’est cette même exigence qui fait dire à Jésus de : « …rechercher d’abord les Biens des cieux avant ceux de la Terre… »

Dans ce passage, le bien et le mal concernent la connaissance qu’ont Adam et Eve sur la volonté de destruction de l’enfer et donc de leur capacité à y collaborer.

Nous sommes au seuil du mystère de l’iniquité, mystère dont l’intelligence n’appartient qu’au Christ-Jésus Seigneur de la Vie, il serait dangereux et sot pour l’homme de vouloir y pénétrer. Si on ne veut pas se faire mordre par un chien, le mieux est de ne pas s’en approcher. Il est beaucoup plus sage et fortifiant pour l’âme de se laisser mordre par l’amour du Bien qui est Dieu.

3. – « …maintenant il pourrait étendre sa main, prendre même de l’arbre de vie, en manger et vivre éternellement… »

L’acte d’étendre la main exprime un pouvoir ainsi que la volonté de posséder, c’est plus qu’un simple mécanisme. Ce passage peut aussi se comprendre comme une légitimité reconnue par Dieu quant au pouvoir de l’homme.

La main reçoit, offre ou prend, mais avec la chute elle accapare, elle vole. Le verbe prendre est ici employé dans son sens le plus néfaste, prendre, ce verbe illustre une volonté dominatrice et orgueilleuse. L’homme blessé ne sait plus attendre le don de Dieu, il ne veut plus recevoir, il exige, il viole…

La main clouée de Jésus est la douce réponse à la main qui prend, qui prend ce qui ne lui est pas destinée…

L’arbre de vie est-il une réalité matérielle qui dans l’enclos de l’Eden aurait existé tout comme celui du bien et du mal ?

Selon l’enseignement des pères de l’Eglise, l’arbre de vie serait l’appellation d’une réalité spirituelle, intérieure qui serait de l’ordre de la grâce d’union à Dieu, elle aurait été disposée pour que l’homme victorieux de la tentation puisse ne jamais connaître la mort physique.

Cette interprétation des pères de l’Eglise reste toutefois ouverte, il n’existe pas de définition dogmatique à ce sujet. (à suivre)

 

 

 

 

 

 

LA TRIBUNE DU CANIGOU

 

Les Murmures…

 

: « Bonjour Maître Chien, vous êtes matinal, que vous arrive-t-il ?

 

  : - Je tenais à venir vous présenter mes vœux de Bonne Année ! Mais aussi, il faut bien en convenir, j’éprouvais le besoin d’exercices soutenus après ces fêtes un peu trop riches en calories.

Le Canigou est toujours au rendez-vous des fêtes de fin d’année, sa présence conforte ce sentiment de plénitude et de tranquillité face à l’histoire, dans la Nuit Sainte.

   : - Je comprends ! Le Canigou est quelque part un symbole de la vie qui voit défiler le temps avec la même constante, avec cette grâce tragique et ce sourire que seuls les pauvres de Dieu peuvent encore voir dans les plis brumeux des pensées embrouillées.

  : - J’ai reçu un message de l’un de mes cousins thaï : il me dit que grande fut la peine chez tous les animaux quand ils comprirent l’incapacité de l’homme à lire dans le livre de la nature. Ils se crurent un peu responsables de n’être pas parvenus à communiquer avec eux, ils auraient ainsi pu sauver beaucoup de vies.

 

    : - Cet épisode illustre parfaitement l’état de délabrement spirituel de cette génération, c’est le révélateur de son péché. Cette génération est si certaine de la force de son talon qu’elle s’éloigne de tout appui et surtout celui que Dieu lui propose. Dites à votre cousin de rassurer toute la gente animale, elle n’est pas responsable des actes de l’homme, pas plus qu’elle ne l’était à l’heure du péché originel.

 

  : - Ho là ! Voici maîtresse Corneille, elle zigzague, malheur, elle est prise d’un fou-rire, vite mangeons du foin !

 

  : - Mis à vis que nous allons en apprendre une bien bonne ! Car ce n’est pas son moment pour venir me voir, elle est déjà venue me saluer au soir du 31.

Mais écoutez donc un peu, c’est maître Renard, il rit puissamment, il en titube ! Seigneur, nous allons passer un moment difficile. Qu’allons-nous apprendre ?

 

Maîtresse Corneille : - Bonjour la compagnie ! Bonne Année à tous ! J’ai du mal à m’en remettre ! Figurez-vous, figurez-vous ! Des esprits caustiques font savoir que Perpignan est devenue la ville où l’on apprend à mourir plutôt qu’à vivre, on y prend son temps, mais on y meurt assurément ! A cause de cela et pour des raisons confuses de maçonnerie, il paraîtrait que l’on médite de déplacer la cathédrale de Perpignan au village de Saint Estève. A sa place, on élèverait un monument en l’honneur de la maçonnerie, une sorte de colonne brisée, transformée en fontaine d’où jaillirait du vin de bordeaux. Deux prêtres de la ville, à la soutane maçonnée, se sont proposés pour l’encenser, matin et soir, afin d’atténuer les odeurs émanant de la défection canine, et des ablutions des clochards.  Il semblerait que ce projet aurait la vertu de calmer les angoisses existentielles de l’évêque, natif de Bordeaux, qui aurait beaucoup de mal à se libérer des fièvres soixante-huitards…

  : - Une pareille nouvelle, en ce début d’année, a la vertu de vous faire mourir de rire ! Chère amie, c’est à croire que vous complotez sur ma succession.

   : - Depuis quelque temps, il se passe d’étranges choses dans les ombres de l’évêché et celles de la cathédrale, ainsi d’ailleurs que dans celles de saint Jacques. Il paraîtrait que des émanations de soufre en auraient été constatées et que des paroissiens se surprennent à chanter le Miserere…

   : - Bonjour et Bonne Année ! Accrochez-vous, j’ai une effarante nouvelle à vous communiquer !

  : - Nous nous en doutions ! Votre façon de marcher et les sons que vous émettez depuis votre approche, nous en ont averti. De quoi s’agit-il ?

  : - Figurez-vous qu’il est question de dresser une sculpture sur la place de Catalogne en l’honneur du mensonge politique.

 

Maîtresse Corneille : - Oui, j’ai entendu quelque chose au sujet de l’implantation de la FNAC, ‘fédération nationale des amis compagnons’ !

   : - Vous êtes certaine de la traduction de cette abréviation !  Mais vous avez raison, j’ai ouï dire que la situation qui leur aurait été présentée sur la réalité économique de ce département, était assez loin de la vérité.

  : - Vous avez raison ! En effet, les politiques en ont menti ! Aussi grâce à leur réseau d’artisans maçons, ils obtiennent le départ de certains commerces concurrentiels pour favoriser le maintien de ce nouvel établissement.

  : - Je comprends le projet ironique d’une statue en l’honneur du mensonge politique ! Dans ce cas, il faudra envisager une expansion de ce projet à toute la France et à toute l’Europe.

 

Maîtresse Corneille : - Espérons que Dieu nous accordera une bonne récolte de foin, car nous en ferons sans doute une consommation plus importante. On n’a pas fini de rigoler ! Car, il est bien connu qu’on ne peut faire de carrière politique et servir la vérité ! C’est antinomique !

  : - J’ai dans ma besace de la bûche aux marrons, un pâté en croûte au foie de canard et un vin de bordeaux !

 

: - Allons donc ! Avez-vous aussi la fontaine ? »

 

 

Chers Lecteurs,

Nous avons besoin de vos prières, nous avons besoin que vous fassiez connaître cette lettre que nous savons aider à conforter l’espérance, mais également à conforter l’identité chrétienne catholique.

Merci de tout ce que vous ferez pour faire connaître cette lettre.

Soyez bénis pour le bien que vous ferez ! Merci.

La Rédaction.