LA LETTRE CATHOLIQUE N°14
SOYEZ FIERS D’ETRE DE L’EGLISE CATHOLIQUE ROMAINE APOSTOLIQUE
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Nous souhaitons l’accélération de la chute de notre
civilisation, car nous aspirons de tout notre être à ce que l’Europe retrouve
l’éclat de l’épure qu’elle avait su si bien enchâsser au cœur de sa respiration
et que la culture révolutionnaire ne cesse d’engloutir dans sa pourriture.
Il
n’est pas permis à l’homme d’être un salop !
De l’Europe
De l’Eucharistie
La Tribune Libre
De la Fin du Monde
Le Péché Originel
Bref d’Actualité
Chronique du Canigou
De l’europe
Nous souhaitons
l’accélération de la chute de notre civilisation, car nous aspirons de tout
notre être à ce que l’Europe retrouve l’éclat de l’épure qu’elle avait su si
bien enchâsser au cœur de sa respiration et que la culture révolutionnaire ne
cesse d’engloutir dans sa pourriture.
Hormis le
mythe attaché à Europa, l’une des conquêtes de Zeus, on ignore la raison pour
laquelle les Grecs de l’Antiquité appelèrent l’extrême occident Europe, car
cette partie géographique ne peut être disjointe physiquement d’une masse
territoriale qui va de la côte Ouest de l’Irlande à la côte Est de la Chine.
Pour la géographie, il n’y a qu’un continent : l’Eurasie.
Nous
supposons que les anciens eurent l’intuition d’une vocation, d’une mission particulière
pour cette région. Inspirés par Dieu, ils perçurent une destinée hors du
commun.
Cette Europe
résistera à toutes les invasions, révélant une très grande faculté
d’assimilation. Elle parviendra à dominer le monde et maintiendra un
rayonnement culturel sans précédent dans l’histoire, à la fine pointe de la
culture. Malgré son effondrement actuel, sa décadence avérée, l’Europe reste
une réalité spirituelle, culturelle si fragile et si grande qu’on ne devrait la
nommer que dans un murmure… - Sa décadence est maintenant inexorable,
l’effondrement de la France l’accélère. Elle est devenue souhaitable. – Les
sociétés européennes doivent s’abîmer, ce n’est que justice, pour renouer avec
la mission baptismale qui passe par une dépossession, retrouver une authentique
humilité, redevenir les servantes zélées du reste de l’humanité en vue des fins
dernières.
L’Europe est un
mystère historique dans le plan de la divine Providence… Dieu se rit de la
vanité furieuse des grands esprits !
L’Europe est une
identité spirituelle et culturelle bien plus qu’un continent géographiquement
délimité.
Dès la constitution
des cités, les hommes qui en assumèrent le gouvernement ne cessèrent de vouloir
fonder leur empire à l’intérieur duquel ils tentèrent d’imposer leur conception
de la paix.
Il est certain que
la fondation d’empire fut toujours motivée par des raisons économiques,
religieuses, des appétits de puissance. Mais peut-on réduire ces grands moments
d’histoire à cette seule équation ? Cela nous semble peu probable !
Il nous paraît peu
vraisemblable que les grands conquérants aient été mus que par le seul appétit
de gloire, du moins pour certains d’entre eux. Il ne manqua pas d’Alexandre, de
César, d’Attila, de Grands Mongoles, de Taberlan, de Charlemagne qui affirmèrent
n’obéir qu’au divin et ne purent expliquer autrement leur démarche.
Nous savons que
l’Incarnation du Fils de Dieu dans la condition humaine récapitule l’histoire
petite ou grande. Il nous paraît tout à fait raisonnable d’avancer la
supposition suivante : Dieu a pu insuffler une substance de qualité aux
besoins de conquête. Dieu n’est-il pas
le terme de notre histoire ?
Nous avons posé sur
ces grands personnages un regard incomplet, car qui peut entrer dans les
motivations intérieures, secrètes qui sous-tendent les actes que l’on peut
aisément expliquer à fort externe! On ne peut faire l’impasse sur le
besoin de paix jamais assouvi ; n’est-il pas conforme à la dignité de
l’homme de regarder l’acte qu’il pose à la fine pointe du meilleur de lui-même ?
Est-il si invraisemblable d’envisager que toutes ces conquêtes aient pu avoir
pour motif impénétrable cette recherche insatiable de paix, d’unité, de paix
éternelle.
Un besoin frénétique
de paix, de paix un peu trop humaine…
N’est-il pas
conforme à la nature de l’homme blessé de rechercher, dans ce qu’il peut tenir,
les éléments d’une paix construite pour se rassurer, pour étouffer une peur
ancestrale… !
Paix vient de la
racine indo-européenne ‘pag-pak’ qui signifie enfoncer, fixer. En latin :
‘pax’, ‘pacis’, accord fixe – traité de paix – apaiser – pacifier -, la même
racine donne : pays, paysan, paysagiste, payer. De la même famille
dérivera le mot païen qui donne paysan de qui dérive la famille de ‘polus’ –
‘pola’ : la pelle. De cette famille provient le mot : travail qui au
XIIeme siècle avait pour sens, le tourment, la souffrance,
l’expression en travail se trouve encore de nos jours pour les parturientes, la
femme qui accouche. (Dic. Etymo. du Français, de Jacqueline Picoche, éd.
Robert)
La PAIX est plus qu’un
désir, c’est une volonté de bâtisseur qui procède toujours du meilleur de
l’homme, ce qui inclut surtout du meilleur de ses blessures. C’est un projet
qui oblige au travail, à la souffrance, au sacrifice, elle ne se construit que
si elle se sait fixée dans des fondations de vérité et de justice…
Depuis le
retentissant « NON », l’humanité est en quête de paix, un repos
intérieur et extérieur. Une recherche jamais satisfaite, qui procède en premier
lieu du besoin de ne plus ressentir, de ne plus entendre sourdre l’angoisse
existentielle qui résulte d’une blessure originelle que l’on veut étouffer par
tous les moyens. C’est un socle invisible que l’on tient enfoncé dans nos
ténèbres les plus épaisses qui pourtant est le fondement réaliste de la
condition humaine.
L’homme est obsédé
par ce besoin d’oubli, d’effacement ; c’est là une réalisation qui fut
heureusement toujours tenue en échec. Le jour où une paix de cette nature
s’installera sur notre Terre, au cœur de notre humanité, sans qu’elle ait été
précédée par une profonde conversion des cœurs, il faudra la rejeter, car son
origine ne procédera sûrement pas du Cœur de Dieu, du Cœur du Fils de Dieu…
Mais en vu du Jour
du Seigneur, voici que la Vérité fut jetée sur la Terre et en terre. Et voilà,
qu’à la maturité du temps donné, la Vérité éleva la Voix, elle couvrit le
caquetage des hommes, elle offrait sa paix. Oui, mais cette paix là n’a rien
avoir avec la paix du monde, contre toute attente, elle affirma même que sa
paix apportait la division, la guerre… Ce qui ne l’empêcha pas
d’enseigner : « Bienheureux, les artisans de paix… ! »
Il y avait et il y a
toujours de l’enfantillage cruel à construire un empire en vue d’imposer sa
conception de la paix, mais il n’en est pas moins vrai que tout homme, toute communauté,
tout État, se doivent sans cesse de la rechercher, de travailler à son
établissement…
Pourtant, en
parallèle à cette quête, à l’intérieur d’elle, des esprits chagrins,
enténébrés, inspirés par le souffle désespéré, ont tendu leur volonté pour instaurer
une société idéale qui aurait existé dans les temps reculés…
D’autres, de savants
faux-monnayeurs, s’approprièrent les justes aspirations des peuples et
proposèrent, imposèrent des systèmes idéologiques, promettant le triomphe de la
paix ; hélas, ce ne furent et ce ne sont que des esprits chagrins,
déshumanisés, haineux du genre humain, haineux de Dieu…
En fin, des esprits
plus subtils, plus redoutables, - recevant directement leurs ordres des enfers
-, se jouant des contradictions des hommes blessés ignorant d’eux-mêmes,
tentent d’instaurer une nouvelle conception de l’empire, de la paix. Le pouvoir
serait essentiellement économique et mondial, pour y parvenir, ils œuvrent à
l’affaiblissement des religions, surtout monothéistes, ils les discréditent. En
actionnant de terribles leviers sortis des ténèbres, ils obtiendront
l’effondrement des résistances des peuples. Les hommes, de ce pouvoir nouveau
sorti des aubes anciennes et mortelles, parviendront à soumettre les peuples au
désespoir prémédité et enfin, assurés de défier l’ordre céleste une fois pour
toute, ils précipiteront ceux qu’ils auront trompés dans les enfers
qu’accompagnera leur rire cynique, ultime refus de Dieu… « Nous
assistons à l’apparition d’une intolérance qui confond la laïcité de l’État
avec le laïcisme et qui non seulement s’attribue l’agnosticisme et le
relativisme moral comme philosophie propre mais considère comme politiquement
erronée toute autre position.. […] Face
à la polémique qui s’est déchaînée contre Rocco Buttiglione au Parlement
européen, aux prêtres français qui ont été chassé de leur Lycée parce qu’ils
portaient la soutane ou (une petite croix au revers de leur veste), et aux
sœurs en Allemagne à qui il a été interdit de porter l’habit religieux […],
tous ces cas sont des manifestations atypiques de la laïcité. » Card.
Herranz, dans un entretien publié par le quotidien italien du 19
octobre2004, Il Giornale. »
Malgré la cruauté
des temps, des justes, des hommes de bonne volonté n’ont jamais cessé de se
lever pour construire une paix toujours délabrée, toujours relevée.
Au-dessus du plus
profond des marais creusés par les hommes fous d’eux-mêmes, dans une aube que
l’on croyait nouvelle où droit et liberté s’unissaient pour engendrer égalité,
s’étirait et s’étire toujours le grand voile des deuils et des sangs, car à
cette union il manquait les fleurs, elles manquent toujours. Les fleuves de
l’espoir et celui de l’espérance se tarissent depuis, car cette aube néfaste
n’est que le reflet d’un blasphème éternel…
Mais voici que les
héritiers des sourires fusillés, des rires endeuillés, des sanglots silencieux,
des enfants broyés et muets, ont revêtu le pourpre des torrents qui depuis la
Bastille n’ont cessé leur sinistre besogne…
Au bout d’un souffle
épuisé, un espoir est resté, ils l’ont recueilli…
Ces héritiers se
sont levés, ils ont osé.
Ils tenaient leur
héritage de l’enfant de six ans pendu au gibet de Dachau, de cette maman qui ne
vit revenir qu’un seul de ses cinq fils, de ce père qui voulait pour son enfant
un avenir où poser son sourire qui expira dans les sous-sols de la Santé, de
ces fumées indicibles épandant à jamais la face monstrueuse d’un mal vigilant
et de cette jeune fille perdue sur le quai, espérant encore le dernier des
derniers trains qui peut être, lui ramènerait sa famille perdue dans les
charniers germains, héritiers encore de cet enfant émerveillé par le champignon
multicolore qui se dressa sur Nagasaki
et Hiroshima… Oui, ces héritiers là se sont levés, ils ont osé. Sous les ombres
endeuillées, ils ont levé l’Europe et l’on voulue unie, ils n’avaient rien
d’autre que cet héritage pour bon de garantie.
Ce n’était pas un
rêve, pas même une utopie, mais une simple et ordinaire volonté nourrie dans
les fumiers sacrés des corps jetés en terre depuis l’effarante aube ténébreuse
de 1789, au nom d’une liberté rarement reconnue dans le creuset humain de
l’ordinaire et du quotidien de la vie…
Ce projet avait un
nom, Europe, pour servir la paix s’il vous plait !
Oui, mais c’est quoi
l’Europe ?
Au Figaro Magasine,
le 15 août dernier, le cardinal Ratzinger à cette question répondit :
« […] L’Europe est un continent culturel, non géographique. C’est sa
culture qui lui donne son identité commune. Les racines qui ont constitué et
permis la fondation de ce continent sont celles du christianisme. […] »
Oui, l’Europe est
davantage un continent culturel. C’est en son sein que la conscience est née
que l’homme pourrait être autre chose qu’un simple individu non différencié de
la tribu, de la communauté, l’homme est une personne, une personne constituée
autour du don de l’être, don accordé de la Personne de Dieu à l’individu humain
pour qu’il devienne personne…
Cette prise de
conscience fut progressive, elle s’établit dans la conjonction de Jérusalem,
Athènes et Rome. L’affirmation que l’homme est une personne, qu’il est investi
de l’être est, de tous les biens spirituels, culturels, matériels, de toutes
les gloires, le bien le plus précieux, la gloire la plus grande à nul autre
pareil. Toute la civilisation occidentale s’articule sur cette évidence, cette
connaissance de l’humain, elle doit être défendue sans concession, avec passion
jusqu’au don de sa vie, car elle est l’une des grandes vérités de Dieu comme de
l’Homme. Même si aujourd’hui la notion de personne a pris le pas sur celle de
l’être avec tous les excès que nous connaissons. Cette vérité de l’être humain
demeure supérieure à tout, c’est elle qui donne sens à notre civilisation dont
la supériorité substantielle est sans égale, sans précédent. C’est le socle qui
sous-tend tous les appétits de liberté même si ceux-ci sont désordonnés, mieux
vaut une société excessive que toute autre société dans laquelle l’humain ne
serait pas reconnu dans toute sa vérité… Au risque d’un scandale, il est
préférable de se damner par excès de liberté que de se sauver dans l’ignorance
de cette liberté, car le mésusage de notre liberté n’en reste pas moins
fondamentalement conforme à la volonté créatrice de Dieu sur l’humanité.
L’homme qui dit librement « NON » à Dieu se damne et c’est un drame
infini, mais ce non est prononcé dans un ordre conforme à ce que Dieu
établit ; cette liberté dramatique rend hommage à Celui qui l’a conférée.
Nous souhaitons
l’accélération de la chute de notre civilisation, car nous aspirons de tout
notre être à ce que l’Europe retrouve l’éclat de l’épure qu’elle avait su si
bien enchâsser au cœur de sa respiration et que la culture révolutionnaire ne
cesse d’engloutir dans sa pourriture.
Gerber d’Aurillac (à
suivre…)
L’EUCHARISTIE
Nous espérons que le peuple de Dieu, par la conduite
virile et sage de ses pasteurs qui sauront se délivrer de toute concession à
l’esprit du monde, recentrera sa vie sur L’Eucharistie en s’appuyant sur Marie.
La lettre
du Saint Père Jean-Paul II s’introduit par l’entretien que Jésus établit avec
les pèlerins d’Emmaüs : « […] Reste avec nous, Seigneur, le soir
approche. » Luc. 24, 29
Le Pape nous invite à vivre
cette année liturgique en la présence de Jésus Eucharistie. Présence qu’il
convient de conserver en notre cœur d’une messe à l’autre : « Je
serai avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » Mt. 28, 20
Le Saint Père reprend le
thème général du prochain synode ordinaire des évêques à Rome :
« L’Eucharistie : source et sommet de la vie et de la mission de
l’Église. »
Le Saint Père rappelle la
continuité dans laquelle s’inscrit sa démarche. Cette Année Eucharistique
devrait enraciner dans l’habitude de la prière les mystères lumineux d’autant
que le dernier est l’Institution de l’Eucharistie.
Il insiste également sur
l’importance à donner aux écritures saintes qui ont leur conclusion dans ce
mystère, elles sont une nourriture substantielle pour se mettre en présence de
cet admirable sacrement.
Dans son développement le
Saint Père réaffirme que tout de la vie du chrétien découle de l’Eucharistie,
le Pain Rompu, et tout y remonte. C’est ce sacrement qui donne à notre acte sa
valeur de charité –
aimer selon Dieu - .
Nous espérons que le peuple
de Dieu, par la conduite virile et sage de ses pasteurs qui sauront se délivrer
de toute concession à l’esprit du monde, recentrera sa vie sur L’Eucharistie en
s’appuyant sur Marie.
Nous saisissons l’opportunité de cette
lettre apostolique pour rappeler certains points de droit canon concernant le
mode de réception de l’Eucharistie.
CONGRÉGATION POUR LE CULTE DIVIN
ET LA DISCIPLINE DES SACREMENTS
INSTRUCTION de la Congrégation
pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, le 25 mars 2004, en la
solennité de l’Annonciation du Seigneur. Francis Card. ARINZE
Redemptionis Sacramentum extraits "sur certaines choses
à observer et à éviter
concernant la très sainte Eucharistie"
2. LA DISTRIBUTION DE LA SAINTE COMMUNION
- 88 - Les fidèles reçoivent normalement la Communion sacramentelle de
l’Eucharistie au cours de la Messe et au moment prescrit par le rite même de la
célébration, c’est-à-dire immédiatement après la Communion du prêtre célébrant.[172] Il revient au prêtre célébrant de donner la communion, avec,
le cas échéant, l’aide des autres prêtres ou des diacres; la Messe elle-même ne
doit pas se poursuivre tant que la Communion des fidèles n’est pas achevée. Les
ministres extraordinaires peuvent aider le prêtre célébrant, selon les normes
du droit, seulement en cas de nécessité.[173]
- 89 - Pour que même par «ces signes, la Communion apparaisse mieux
comme la participation au Sacrifice actuellement célébré»,[174] il est préférable que les fidèles puissent la recevoir avec
des hosties consacrées au cours de la Messe.[175]
- 90 - «Les fidèles communient à genoux ou debout, selon ce qu’aura
établi la Conférence des Évêques», avec la confirmation du Siège Apostolique.
«Toutefois, quand ils communient debout, il est recommandé qu’avant de recevoir
le Sacrement ils fassent le geste de respect qui lui est dû, que la Conférence
des Évêques aura établi».[176]
- 91 - Au sujet de la distribution de la sainte Communion, il faut se
rappeler que «les ministres sacrés ne peuvent refuser les sacrements aux
personnes qui les leur demandent opportunément, sont dûment disposées et ne
sont pas empêchées par le droit de les recevoir». [177] Ainsi, tout baptisé catholique, qui n’est pas empêché par le
droit, doit être admis à recevoir la sainte Communion. Par conséquent, il n’est
pas licite de refuser la sainte Communion à un fidèle, pour la simple raison,
par exemple, qu’il désire recevoir l’Eucharistie à genoux ou debout.
- 92 - Tout fidèle a toujours
le droit de recevoir, selon son choix, la sainte communion dans la bouche.[178] Si un communiant désire recevoir le Sacrement dans la main,
dans les régions où la Conférence des Évêques le permet, avec la confirmation
du Siège Apostolique, on peut lui donner la sainte hostie. Cependant, il
faut veiller attentivement dans ce cas à ce que l’hostie soit consommée
aussitôt par le communiant devant le ministre, pour que personne ne s’éloigne
avec les espèces eucharistiques dans la main. S’il y a un risque de
profanation, la sainte Communion ne doit pas être donnée dans la main des
fidèles.[179] »
Nous rappelons que nul n’est
propriétaire de l’Église encore moins de la liturgie, l’autorité qu’exerce le
pape, l’évêque, le prêtre, le diacre a sa légitimité qu’à la condition que
cette autorité soit au service de tous et non pas exercée en un retour à soi.
Quelle que puisse être
l’opinion personnelle du célébrant, celle-ci doit s’effacer devant la
discipline sacramentelle et respecter la liberté de choix qu’autorise le
magistère pour la réception de l’Eucharistie.
Il n’est pas licite
d’interdire la communion à un laïc, ni à un religieux ou une religieuse parce
que ceux-ci la reçoivent à genoux et sur la langue, user de l’autorité de son
état pour sa satisfaction personnelle est condamnable et peut faire l’objet de
poursuite au tribunal ecclésiastique. Un laïc qui connaîtrait ce genre
d’oppression a le droit d’exiger vertement et en public qu’il lui soit donné
satisfaction.
De même que toute personne
assistant à une liturgie, qui entendrait une instruction contraire à
l’enseignement défini par le magistère, peut reprendre en public et
immédiatement l’auteur de cette erreur, qu’il s’agisse du pape, de l’évêque ou
d’un prêtre, selon la gravité des propos tenus, le ou les laïcs peuvent exiger
l’interruption de la liturgie et en référer immédiatement à l’ordinaire du
lieu. Un prêtre enseignant par exemple, la remise en cause du dogme de
l’Immaculée Conception, peut être interrompu et empêché de poursuivre la
liturgie. Les laïcs frustrés de celle-ci n’en seront pas moins quittes de leur
assistance à la messe et leur communion spirituelle vaudra la communion
physique par les mérites de l’Église et la communion des saints.
Cette pratique fait partie
de la tradition dans l’Église que nul ne peut modifier ou récuser, car tout
baptisé a droit à l’intégrité de la Vérité et à l’intégrité de son
enseignement. Nul n’est propriétaire de l’Église, nul n’est propriétaire de son
autorité, tous sont responsables de l’usage qu’ils en font.
Pierre-Charles Aubrit Saint
Pol
L’HISTOIRE DE L’EGLISE
LA DERNIERE PERSECUTION
Cette dernière
persécution de l’Empire Romain fut la conclusion inévitable de la recherche de
la cohésion de l’empire voulue par Dioclétien. En 297, dans l’édit qui condamne
le manichéisme on pouvait lire : « Il est criminel de remettre en
question ce qui a été anciennement établi… »
Entre 284
et 303, les chrétiens ne sont guère inquiétés, on relate des persécutions
isolées, surtout chez les militaires, plus sérieuses en raison du culte exigé à
l’empereur, mais il n’y a encore rien de systématique.
L’organisation
de la persécution commence le 23 février 303avec un premier édit qui sera suivi
de trois autres jusqu’en février 304. Ces édits vont de l’interdiction de culte
à la confiscation des biens et mobiliers en passant par l’arrestation des chefs
des églises (évêques) jusqu’à l’obligation de sacrifier aux dieux.
On pense
que ce serait sous le conseil de César Galère que Dioclétien aurait ordonné
cette persécution. La gravité et la sévérité de celle-ci aura des effets
durables dans les régions d’Afrique du Nord, aux limites de l’empire. Mais elle
ne sera pas égale dans toutes les provinces : en Gaule et en Bretagne,
sous le commandement de César Constance Chlore, le père de Constantin, seul
l’application du premier édit sera effective et avec beaucoup de mollesse.
Seules les provinces soumises à l’autorité de l’Auguste Maximien subiront
toutes les rigueurs.
Il faudra
attendre l’empereur Maximin Daïa pour retrouver une paix religieuse acquise
sous les coups de Constantin et Licinius.
Eusèbe de
Césarée ( à suivre…)
LA TRIBUNE
LIBRE
DU
RACISME…
Il n’y a
qu’une race humaine sur cette Terre, elle est blessée, composée d’une multitude
de cultures, de religions, d’origines géographiques, c’est la richesse infinie
de notre humanité[…] Il n’est pas permis à l’homme
d’être un salop !
Dans
le journal ‘L’INDEPENDANT’ du samedi 23 dernier, nous avons pu lire que l’Union
des Juifs de France avait décidé une campagne d’affichage pour lutter contre
l’antisémitisme. Les affiches montreront Jésus et Marie barrés en lettres
grasses par ces mots : « SALE JUIF ET SALE JUIVE », puis en bas
de l’affiche on lira : « L’ANTISEMITISME : ET SI C’ETAIT
L’AFFAIRE DE TOUS ? »
Il
ne manquera pas d’esprits choqués par cette forme de campagne, je l’approuve et
je remercie les étudiants juifs de l’entreprendre sur cette forme là. Ils nous
rendent un grand service à nous catholiques au regard de l’histoire ; ils
nous rappellent de veiller à ne pas retomber dans les errances des années 20 et
30 dûment orchestrées par des sociétés occultes haineusement anti-monothéistes
qui ont surgi dans l’avant révolution de 1789 et dans l’après.
Il
n’y a rien de plus contraire à la dignité de l’homme que de nourrir des
sentiments racistes contre d’autres humains, rien ne justifie de semblables
sentiments, rien pas même de pseudo éléments scientifiques. Il n’y a qu’une
race humaine sur cette Terre, elle est blessée, composée d’une multitude de
cultures, de religions, d’origines géographiques, c’est la richesse infinie de
notre humanité… Nous chrétiens, catholiques en particulier, avons à nous
souvenir des paroles de saint François d’Assise : « Tout homme est
mon frère, car tout homme est aimé de Dieu pour lui-même. » Il appartient
à chaque homme, sur la surface de la Terre et sous les cieux, de dépasser les
différences pour cela il faut voir la personne comme Dieu la voit, dans sa
finalité, donc la regarder avec amour.
Toutefois,
cette campagne autorise à quelques suggestions, interrogations ?
A
la veille d’entrer dans ce troisième millénaire, le Souverain Pontife, chef de
l’Église Catholique, imposa que l’on exprimât nos regrets et l’aveu suivi de
pardon pour toutes les actions contraires aux exigences évangéliques que des
personnes catholiques, à titre individuel, ont posées.
Nous
aimerions qu’il en soit de même pour nos
frères juifs, musulmans, réformés, pour tous ceux qui se réclament héritiers de
la culture révolutionnaire de 1789.
On
peut rêver que nos frères francs-maçons feraient de même, eux qui ne cessent d’inspirer des
persécutions antichrétiennes et anti-monothéistes depuis l’avant révolution et
l’après qu’ils orchestrent toujours d’une manière très subtile (confère
l’entretien accordé par Baroin, ancien grand maître du Grand Orient peu de
jours avant son assassinat.)
Ils
pourraient demander pardon d’avoir protégé des français ayant gravement
collaboré avec les nazis, non seulement de les avoir protégés mais d’avoir
favorisé leur promotion sociale, politique, sans jamais en rougir. Mais il
n’est pas dans la culture chrétienne de rêver…
Nous souhaitons que nos
frères juifs, entreprennent une étude épistémologique sur la responsabilité de
leurs autorités religieuses, politiques, intellectuelles et morales vis à vis
de la Shoa, car la théorie selon laquelle personne n’était au courant de ce qui
se passait en Allemagne nazie ne tient plus. ( Qui a communiqué les fichiers
concernant les juifs de France à la préfecture de Paris, personne d’autre que
ceux qui les détenaient et qui avaient eu largement le temps de les
détruire… ?! )
« Mais le jeu alla
plus loin. Il fallait réaliser encore de grands projets et poursuivre des buts
importants. C'était le tour de la deuxième guerre mondiale ! Les énormes
capitaux américains qui furent transférés en Allemagne depuis 1924 sous la
couverture du "plan Dawes et du plan Young" constituaient la base sur
laquelle Hitler
allait construire toute sa machinerie de guerre.
Ainsi que l'expose le Dr
Anthony C. Sutton dans "Wall Street and the Rise of Hitler",
"L'apport fourni à l'Allemagne, avant 1940, par le capitalisme américain
en vue de préparer la guerre, ne peut être qualifié que de phénoménal.
Il fut, sans aucun doute, décisif pour la préparation militaire de l'Allemagne.
Des preuves permettent de
comprendre que le secteur influent de l'économie américaine était, certes,
lucide sur la nature du nazisme, prêt à l'aider et à le soutenir financièrement
par intérêt personnel, pleinement conscient que cela finirait par une guerre où
serait impliqués l'Europe et les États-Unis...
"En connaissant les
faits, il est impossible de plaider l'ignorance. Les preuves très soigneusement
établies qui attestent que les milieux bancaires et industriels américains
étaient largement impliqués dans la montée du troisième Reich sont maintenant
accessibles au public. On peut trouver dans les comptes rendus et les rapports
sur les auditions du gouvernement publiés entre 1928 et 1946 par les
différentes commissions du Sénat et du Congrès. Parmi les preuves les plus
importantes se trouvent celles fournies par le Sous-Comité du Congrès enquêtant
sur la propagande nazie ( "House Subcommitee to investigate Nazi
Propanganda") en 1934, par le rapport sur les cartels publiés en 1941 par
la Commission économique provisoire nationale du Congrès ( " House
Temporary National Economic Commitee" ) ainsi que par le Sous-Comité du
Sénat pour la mobilisation en 1946 ( "Senate Subcommitee on War Mobilization
1946" ).
SEUL le Pape Pie
XII dénonça la machination tout en étant le seul représentant de
l’humanité de l’avant-guerre à condamner l’idéologie nazie en écrivant
l’encyclique « Mit Brennender Sorge »… On sait à quel point Hitler et
… les Illuminati lui en ont voulu. On comprend mieux pourquoi les futurs
alliés, noués qu’ils étaient avec les Banques de la famille Rotschild/Bauer,
étaient désignés pour encourager et soutenir la montée hitlérienne et la
tension aryenne.
Une partie de cette histoire
fascinante et troublante est dévoilée par l'historien G. Edward Griffin :
"Les années précédant la deuxième guerre mondiale virent naître un cartel
"international" qui avait son siège central en Allemagne, qui
contrôlait l'industrie chimique et pharmaceutique dans le monde entier et
auquel 93 pays coopéraient. C"était une force politique et économique
puissante dans certaines parties de la Terre. » Conf. Le site : lescatholiquesdu.net
Il n’est pas permis à
l’homme d’être un salop !
Un an après l’élection d’Hitler tous
savaient parfaitement ce qu’il advenait des juifs et des autres ethnies.
A la fin de 1940 tous les hauts dignitaires juifs et sionistes savaient que
commençait la SHOA et pour des raisons ténébreuses beaucoup de leurs
coreligionnaires contribuèrent au massacre de juifs, (conf : les études historiques à partir des archives
sionistes à Tel Aviv, confère le
site :http://www.israelshamir.net/french/zionists.shtml.)
Beaucoup savaient bien avant
et surtout dans les milieux juifs financiers et politiques, que l’on se réfère
également à l’entretien accordé en son temps à un journal par le fondateur de
la famille Rockefeller.
Je
crois que cette demande est tout à fait légitime, d’autant qu’elle est
possible. Elle contribuerait à saboter les fondements pseudo intellectuels des
mouvements racistes et permettrait de mieux s’opposer à eux. Puis, au lieu de
toujours obliger les autres au pardon, peut être est-il temps de demander
pardon aux rescapés du nazisme ? Mais peut-être ne le veut-on pas ?
Je
voudrais également que mes frères juifs se positionnent plus clairement quant
au grave problème moral que pose le conflit israélo-palestinien. Ce serait la
moindre des choses, une honnêteté intellectuelle impérative ! Car,
convenons-en, les actes antisémites sont surtout dus aux français musulmans et
cela peuvent malheureusement se comprendre ; ne nourrissent-ils pas un vif
sentiment d’injustice pour leurs frères palestiniens ?
L’homme
de prière ne peut qu’aimer, servir, il ne peut qu’offrir son sang et sa vie, mais
il ne peut ensanglanter ses mains
surtout pas au nom de sa religion.
L’homme
de prière, qui tue au nom de sa foi, est menteur !
Oui,
nous devons tous faire de la lutte contre le racisme notre affaire, mais nous
devons agir dans la lumière de la vérité, de toute la vérité, et avec un souci
premier de pardon pour mettre au-devant de tout l’amour que nous nous devons
mutuellement.
Il
nous appartient d’aimer !
Théodulfe
Soplataris.
LA FIN DU MONDE
L’histoire de l’humanité est
sainte. Elle est dirigée, mais surtout résumée, récapitulée par Dieu. Son
unique objet est de rendre chaque homme et toute sa génération humble,
assoiffée de salut, car il doit aimer (Agapè) pour entrer dans la salle des
noces où Dieu l’attend pour l’épouser.
LES SEPT JOURS
DE
L’HISTOIRE DU
MONDE
« […] en
attendant que tout lui soit soumis : déjà présent dans l’Église, le Règne
du Christ n’est cependant pas encore achevé ‘ avec puissance et grande gloire
’. Jusqu’à ce que tout lui ait été soumis, l’Église vit elle-même parmi les
créatures qui gémissent présentement encore dans les douleurs de l’enfantement
et attendent la manifestation des fils de Dieu. » (cathé.de l’Eg. Catho. Éd. Mame 1992.)
L’histoire
de l’humanité est sainte. Elle est dirigée, mais surtout résumée, récapitulée
par Dieu. Son unique objet est de rendre chaque homme et toute sa génération
humble, assoiffée de salut, car il doit aimer (Agapè) pour entrer dans la salle
des noces où Dieu l’attend pour l’épouser. Il inspire chaque personne
individuellement par l’ange gardien dont il dispose pour chacun. Il dirige également l’humanité par son
histoire qu’il récapitule en Jésus-Christ. Pour y parvenir, il missionne les
chœurs des anges, appelés : « Princes » dans l’Écriture qui, selon
Denys, connaissent ce qu’il convient de faire pour diminuer l’orgueil des
peuples.
L’histoire du monde
peut être décrite comme une semaine de sept jours symboliques, mêmes s’ils sont
historiques. C’est pourquoi ils peuvent se chevaucher.
Les trois premiers
jours de l’humanité suivent la chute d’Adam et Eve.
Le Premier
Jour fut le temps du complet silence de Dieu, laissant l’homme livré à sa
liberté dans la nuit de l’Esprit. Dieu laissa, après la mort d’Adam et Eve,
l’humanité devenue égoïste, vivre comme elle le désirait. Elle goûta jusqu’au
bout les fruits séduisants de l’arbre d’orgueil. Elle en récolta la solitude,
les souffrances, la vie insensée et la mort. Dieu se cacha, il n’expliqua plus
son but aux hommes qui en oublièrent le sens de la vie. Ils tendirent les bras
vers le ciel vide. Ils créèrent de multiples dieux imaginaires croyant combler
leur solitude. Ayant alors touché le fond de la misère, humilié, l’homme désira
de tout son cœur un Sauveur. Les plus orgueilleux des hommes, à travers la souffrance,
se disposèrent à comprendre un début d’humilité et un besoin d’amour…
C’est la plus
terrible des périodes, elle conduit l’homme, du fait du silence de Dieu, au
désespoir devant la mort. Elle s’étend jusqu’à l’heure de la vocation
d’Abraham. Dans l’Évangile, elle est présente par le ‘Mauvais Larron’ crucifié
avec Jésus. Elle est la phase du silence de Dieu, silence efficace contre
l’orgueil de l’homme qui meurt.
Le Deuxième Jour est
celui où il promit à quelques-uns un sauveur sans préciser la nature. Il le fit
aux hébreux mais aussi à quelques païens.
L’homme appela à
l’aide. Mais la souffrance, sous toutes ses formes, ne s’arrêta pas. Il supplia
qu’on vienne le sauver : « Y-a-t-il quelqu’un la haut ? Qui
attend nos prières ? » Dieu répondit bien des années plus tard.
« Il promit un Sauveur. » Il attendit pour l’envoyer que la soif des
hommes s’approfondisse. Ils devinrent plus humbles, leur âme désira
progressivement la Révélation de Dieu
dont ils ne connaissaient pas le cœur. Le cœur de l’humanité, grâce aux
souffrances, mûrit vers une humilité plus grande et un plus grand désir
d’amour.
Ce sont surtout les
Juifs qui vécurent plus particulièrement cette attente, ce désir inassouvi vers
l’Attendu, la venue du Messie Jésus. Elle est singulièrement présente dans
l’Évangile par le ‘Bon Larron’ crucifié à la droite de Jésus lui disait :
« Souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton royaume. » Elle est la phase de la foi et de
l’espérance.
Le Troisième Jour
est le temps où le Verbe s’est fait chair et durant lequel Il annonça
l’Évangile.
Dieu sauva les
hommes. Il le fit lui-même par un moyen merveilleux tel, que chacun put
s’écrier : « Vraiment, Dieu nous aimait ! » La seconde
Personne de la Sainte Trinité se fit homme en Jésus le Fils virginal de Marie
et de Joseph, fils de David de la tribut de Juda. Le Messie-Dieu enseigna et
voulut mourir de la main de ceux qu’il sauvait, pour que les plus orgueilleux
ne puissent plus douter de son amour.
C’est l’amour qui
est de nouveau révélé, période qui dure depuis 2000 ans.
Dieu n’a pas pour
autant supprimé la souffrance, ni son silence. Le chrétien comme le païen
meurt. Mais par sa Passion, Jésus-Christ donne une valeur efficace à notre
souffrance pour autant qu’elle soit unie à lui, Homme de Douleurs ; le
chrétien a la possibilité de vivre sa condition avec d’autant d’intensité qu’il
sait ou il va et ce qu’il fait sur la Terre. Cette part de notre humanité (et
de notre cœur)est au Golgotha par le Christ lui-même. L’Église terrestre, qui
est sensée le suivre dans la même lumière, est comme un corps resté sur la
Terre.
Ces trois jours
disposent le cœur de l’homme au salut et
ils sont toujours d’actualité. Les deux premiers sont vécus par tous les hommes
qui n’ont jamais entendu parlé du Christ mais seulement d’un hypothétique salut
futur.
Les Quatre Derniers
Jours :
« Depuis
l’Ascension, le dessein de Dieu est entré dans son accomplissement. Nous sommes
déjà à ‘la dernière heure’. Ainsi donc déjà les derniers temps sont arrivés
pour nous. » (Cath.Eglise.Catho.n° 670)
Après son Ascension,
Jésus annonce trois étapes de l’histoire durant lesquelles il préparera les
nations à son retour glorieux. On peut les discerner à la lecture de son
discours eschatologique et des multiples prophéties dispersées ici et là dans
les lettres des apôtres.
Le quatrième temps
est celui de l’extension de l’Évangile dans le monde. C’est une période
accompagnée de luttes et de souffrances nombreuses.
Le cinquième temps
est celui du rejet de l’Évangile.
Le sixième est le
temps de sa disparition quasi du monde.
On remarque un
parallélisme entre ces trois temps et la vie apostolique de Jésus ;
d’abord écouté, puis rejeté et mis à mort.
L’humanité vit donc
sur Terre six jours ( elle connaît six phases, six états spirituels en fonction
de son salut ) puis vient le septième, le jour du Seigneur, inauguré par le
retour du Christ.
Bien des
symboles bibliques trouvent leur interprétation dans cette remarque, en
particulier celui de la création du monde en six jours. La recréation y trouve
son modèle.
Ces trois derniers
temps comprenant le règne de l’Antéchrist ne sont pas des évènements
symboliques, il s’agît là d’une réalisation historique certaine comme le furent
les prophéties de l’Ancien Testament et dont certaines sont en cours de
réalisation : (La loi d’abomination annoncée par Daniel et qui se réalise
avec la loi dite de bioéthique.) Chaque prophétie de Jésus a, c’est certain, un
sens symbolique valable pour toutes les générations. Mais elle a aussi un sens
historique : « Le ciel et la Terre passeront mais mes paroles ne
passeront pas. » Toute la difficulté consiste à démêler leur écheveau.
La vie de saint
Pierre, le premier pape, facilite la compréhension du caractère concret,
incarné dans l’histoire de ces évènements annoncés, elle raconte l’action de
Dieu sur et dans l’Église.
Premier temps :
les succès apostoliques. Pierre animé de l’Esprit Saint qu’il venait de
recevoir au Cénacle, il se mit à prêcher sans crainte dans la rue. Ceux qui
l’écoutèrent eurent « le cœur transpercé ; ils furent trois mille à
recevoir le baptême. »
Deuxième
temps : le temps des demi-succès, le temps ou Pierre découvre ses
faiblesses, fait l’expérience de sa pauvreté. Les oppositions se firent
nombreuses. La puissance des premiers temps est l’action de l’Esprit Saint qui
soutenait l’apostolat de manière à implanter solidement la jeune Église.
Troisième temps : le temps de la prison
et de l’exécution. Pierre fut persécuté, mis en prison, battu et exécuté. Il
vécut la même croix que Jésus pour quitter ce monde assoiffé de Dieu.
Quatrième
temps : le Christ lui apparut glorieux… « Entre dans ma joie. »
De même que pour Pierre, les trois temps qui précéderont le retour du Christ
peuvent être datés. Le premier, celui de l’annonce de l’Évangile, commence avec
le jour de la Pentecôte et dure jusqu’à aujourd’hui. Il se caractérise par
l’extension de la chrétienté à travers le monde et par des luttes que le
Seigneur appelle « des guerres et des rumeurs de guerre »
Le second, le temps
de l’apostasie qui se généralise, trouve son origine en Occident comme en Orient dans l’orgueil des
catholiques comme dans celui des orthodoxes trop puissants à la fin du
Moyen-Age. Après les guerres de religion, la réaction humaniste du siècle des
lumières portait en elle le rejet de l’Église puis du Christ. Il commence au
plan politique avec les soubresauts antichrétiens de la Révolution française.
Il continue à s’étendre jusqu’à aujourd’hui.
Quant au troisième
temps, celui du règne mondial d’un Antéchrist, de la disparition politique de
tout ce qui porte le nom de Dieu, il est imminent au plan politique. Certes,
l’Antéchrist et son gouvernement mondial n’est pas là. Au plan des idées, le
rêve d’un monde libéré de tout ce qui porte le nom de Dieu a commencé en France
au milieu du XIXéme siècle. Dans le Grand Orient de France, on
espère depuis longtemps ce que les Beatles mirent en chanson dans
« Imagine. » […]
Divers courants
antichrétiens oeuvrent puissamment, écrivent et souhaitent l’arrivée d’un
gouvernement mondial athée. De puissants courants en Europe Occidentale
voudraient chasser de la mémoire historique le passé chrétien de ces nations.
Pour saint Paul, le fait que ce troisième temps ne soit pas réalisé est la
preuve que le retour glorieux du Christ n’est pas imminent. Il ne reviendra pas
se montrer à l’humanité tant que les dernières prophéties n’auront pas été
réalisées.
Arnaud Dumouch. ( à suivre )
LE PECHE ORIGINEL
Dieu
par ce vêtement taillé de ses mains rappelle l’éminente dignité de l’être
humain, exprime son immense sollicitude et confirme que Dieu maintient son
projet, il fera de l’homme déchu son collaborateur pour répandre la vie et pour
amener le salut.
LA MORALE ENTRE
DANS L’HISTOIRE
( L’Éternel
Dieu fit à Adam et sa femme des tuniques
de peau et les revêtit.) Gen.
III v.21
Dieu mit la création humaine
dans l’ordre naturel.
L’homme et la femme ont
perdu un état de vie privilégié, entre celui des anges et l’ordre naturel, état
de vie qui leur permettait de maîtriser leur nature physique et ses appétits,
ainsi que la maîtrise sur l’ordre naturel, la création animale. Cet état est à
jamais perdu, et ceux, qui par orgueil, car il faut être habité d’un terrible
orgueil désespéré pour ne pas accepter la réalité de la condition humaine,
entreprennent de retrouver les pouvoirs d’avant la faute, se mettent gravement
en danger et peuvent compromettre définitivement leur salut, car ces pouvoirs
perdus sont maudits, ils sont la propriété aliénante de Lucifer et de ses anges
déchus.
Dieu se devait de tenir un
engagement moral, celui de respecter la
liberté de sa plus belle créature, il ne pouvait se renier lui-même, mais il
avait décidé que son projet aurait lieu, qu’il le réaliserait : élever
l’humanité dans sa Gloire au-dessus des anges par la grâce.
L’aveu de la faute par le
premier couple, sans enlever la réalité du joug de Lucifer, préservait, dans
une certaine mesure, la liberté d’user du libre - arbitre et donc leur
permettait de préserver, de défendre leur dignité de prince de la création.
Dieu va donc accompagner la descente de l’homme dans l’ordre naturel, il va
même en sanctifier son entrée, Dieu va intervenir pour la première fois
directement dans notre histoire. Cette intervention directe ne va nullement
déranger nos premiers parents qui expérimentent que la vie n’est pas un rêve,
nous ne sommes pas encore dans la culture révolutionnaire, - il n’y a pas de
socialiste ni de ‘libéraux-ploufs’ pour venir mesurer notre sourire ni pour
taxer notre respiration -.
Dieu va leur fabriquer un vêtement de peau, - ce
qui nous permet de ne pas culpabiliser d’élever des animaux pour leur fourrure
-.
La faute de nos premiers
parents les a dépouillés de leur habit de lumière, Dieu leur offre un habit de
peau de bête ce qui est également significatif de leur déchéance, de leur chute
et du danger qu’ils sont de perdre leur dignité de nature, Lucifer n’attend que
cela.
Dieu par ce vêtement taillé
de ses mains rappelle l’éminente dignité de l’être humain, exprime son immense
sollicitude et confirme que Dieu maintient son projet, il fera de l’homme déchu
son collaborateur pour répandre la vie et pour amener le salut.
Le vêtement de peau de bête est signification du don de la pudeur.
Le regard humain n’était plus dans la lumière de la contemplation et
parce que la matière qui servit à l’expression de la désobéissance est le
corps, la nudité de celui-ci est devenue un objet de désir, une source
dramatique de confusion pour l’âme.
Dans
l’ordre de la gravité, le péché de la chair, c’est à dire celui du dérèglement
des sens, arrive en seconde position après celui de l’orgueil, mais il est à
noter que l’orgueil entraîne toujours soit positivement, soit par défaut le
dérèglement des sens et de la vie affective. Les désordres de la chair sont
toujours l’activation secondaire mais au combien redoutable de la déchéance de la personne soumise au
despotisme de l’orgueil. C’est un rouage impitoyable qui n’ouvre que sur un
univers clos enfermant toutes les perversions, leurs incidences s’étendent
subtilement sur l’ensemble de la société, elles en corrodent toutes les
assises.
La pudeur
n’est pas une entrave à la vie, elle n’est pas une chape qui aliène l’homme au
point qu’il ne pourrait pas s’épanouir, non ! « La pudeur […]est le
gardien naturel du domaine de la vie. »
(Tillmann)
La pudeur
est donc une disposition de Dieu qui donne à l génération humaine des moyens de
se garder d’actes nuisibles à sa dignité, c’est à dire d’actes posés en dehors
de la loi de Dieu qui peuvent amener la destruction de la personnalité et
rendre impossible l’amitié avec Dieu.
On ne peut dissocier la morale ni de la vie, ni de l’amour,
ni du don de la pudeur.
Désiré Wasson ( à
suivre…)
Bref
d’actualité
Au sujet du 11 septembre ! ?
En 1998,
une maison d’éditions, aux États Unis, fait paraître un jeu de cartes sur
lesquelles est dessiné un avion s’écrasant sur le Pentagone et un autre sur les
tours jumelles. Le gouvernement fédéral intente un procès contre la maison
d’éditions pour divulgation de secrets d’État. ? ! Ils ne savaient pas !
Le premier
mardi du mois d’octobre, sur le plateau de l’émission : ‘ On a tout essayé
’ un auteur révèle que l’avant-veille de l’attentat, le troisième directeur de
la CIA, chargé de surveiller les mouvements boursiers, organise une formidable
spéculation, qui relève du délit d’initié, sur les deux compagnies aériennes
mises en cause dans les attentats du 11 septembre ? ! Ils ne savaient pas !
Il nous apprend également
que, contre toute attente, le ministère fédéral de la justice n’a, à ce jour,
pas encore émis de mandat international contre Ben Laden ?
Lors d’une expédition de
renseignements en Afghanistan, une brigade spéciale met la main sur un
terroriste saoudien. Le chef, comprenant qu’il venait d’arrêter un gros
poisson, le fait mettre en isolement, et fait habiller deux agents américains
en saoudien, sachant parler parfaitement l’arabe.
Le terroriste se croyant en
compagnie amicale, donne un numéro de téléphone, en disant : «
…avec ce numéro nous serons sortis d’ici 24 heures. » Le supérieur est si
surpris de la personne qu’il découvre au bout du fil, qu’il revient vers le
prisonnier et lui dit son scepticisme, l’autre lui donne alors d’autres
numéros… Il s’agira de trois numéros reliant ce terroriste à trois neveux du
roi d’Arabie Saoudite : les trois trouveront une mort étrange pour des
princes, l’un sera déclaré mort de soif à 70 km de Riad ?! ( Et après cela
on s’étonnera que les ânes meurent d’un fou-rire !) Ces princes devaient
mourir, car il ne fallait que l’on puisse remonter aux donneurs d’ordres qui se
trouvent aux États Unis.
Nous voyons bien le mensonge
d’État de l’administration américaine ! Nous plaignons beaucoup le peuple
des États Unis, puisse Dieu l’amener à ouvrir les yeux. C’est de tous les
peuples le plus blessé, le plus trompé qui subit le régime policier le plus
redoutable qui soit, le plus pervers qui se soit imaginé dans une grande
démocratie.
Nous
apprenons que le projet de loi sur le clonage humain qui devait avoir lieu en
2005 est accéléré, sa lecture et son étude a commencé dans la deuxième
quinzaine d’octobre. Pourquoi une telle accélération ? De quoi ont peur
ceux qui veulent cette loi ?
L’administration Bush a fait
savoir qu’elle s’opposait au vote d’une telle loi, puisse-t-elle maintenir sa
position, relever l’honneur que la France a laissé tomber !
Malgré la politique
étrangère des États Unis fort condamnable, mais à cause des enjeux moraux
immenses que posent les avancées scientifiques et la volonté affichée de
revenir sur la liberté d’avortement, il est souhaitable que Monsieur Bush soit
réélu, d’autant que l’élection de Kerry ne changera rien quant à la guerre
d’Irak.
Kerry et Bush sortent tous
les deux du même courant d’influence fortement engagé dans la logique des Illuminati.
Kerry ne pourra changer cette politique puisque lui comme Bush exécutent des
ordres contre lesquels ils ne peuvent rien.
Le conflit irakien n’est
rien d’autre que la mise en application des accords de Rabat, accords signés
vers 1975 dans lesquels il est stipulé que la nation arabo-musulmane devra se
libérer de toute présence étrangère à la religion musulmane. L’administration
américaine n’est que l’exécutante docile et intéressée financièrement d’une
politique dont elle n’a pas le contrôle et qui veut instaurer un gouvernement
mondial athée, facilité le règne de l’antéchrist, cela peut paraître farfelu,
inimaginable pour l’homme de la rue, - on devait dire la même chose pour Hitler
et son parti nazi, - c’est pourtant vers ce que l’on va inexorablement à cause
de notre manque de prière et de sanctification. (Confère les prophéties de
Daniel.)
De la laïcité… ?!
Nous avons appris, de
sources officielles, que plusieurs aumôniers catholiques ont été refoulés des
établissements publics d’enseignement parce qu’ils avaient osé porter au revers
de leurs vêtements une croix ??? Nous voilà revenus à l’époque fleurie du
Père Combe, les francs-maçons doivent se réjouir ! Le grand cirque à
quand ? Les pontons de Vendée, c’est pour quand ? Le retour des
bombardements d’églises remplies de catholiques, c’est pour quand ? A
quand les grandes heures de la terreur ?
Il est à craindre que bien
des rhumatisants des ombres s’en trouvent fortement soulagés !
Comme elle est belle ta
démocratie, Ô ma France !
Mais au fait ! Va-t-on
exiger du cardinal, du recteur de la grande mosquée, du grand rabbin une tenue
laïc lorsqu’ils iront à L’Élysée ? Je vois d’ici, le rabbin coupe sa barbe
et met une postiche pour ressortir du palais, décidément cette république a un sens
inégalé du ridicule. Pauvres ânes, ils n’ont pas fini de souffrir d’un
fou-rire… !
LA CHRONIQUE
DU CANIGOU
Le
jardin du presbytère…
« - Maître Ânier, mon aimable ami,
vous me voyez plongé dans une certaine perplexité teintée de mélancolie.
Savez-vous mon ami, j’ai bien connu l’époque des jardins fleuris des
cures ; aimables, ils encourageaient les pénitents de toutes conditions à
rencontrer l’homme de Dieu. Ces jardins aimablement fleuris étaient comme une
fête avancée pour l’âme qui allait se réconcilier avec son Dieu, étaient un
baume sur les plaies qui s’exposeraient à la compassion du curé. Ils étaient
comme un signe prophétique du Jardin du Père qui un jour nous recevrait dans
ses bras pour le saut dans l’éternité. Maintenant, au soir tombé, le curé est
devant sa télé, le dos tourné à son jardin qui n’a plus guère d’herbe, ni de
fleurs, on le tapisse de cailloux, de gravier. Il est ‘nickel-chrome’ comme
disent les jeunes générations, il ne s’y trouve même pas un bout de papier.
C’est une entrée au cimetière pas au ciel qu’il préfigure.
- Voilà, un discours digne du Jour des défunts, bien pi encore, un
jour d’impôts ! Mon ami, je vous connais assez pour me rendre compte que
vous avez appris une triste nouvelle, une accablante nouvelle…
- Entendez-vous le vent
d’automne faire bruire les essences des monts et vallons, observez comme les
paysages sont changeants d’un instant à l’autre. Nos regards sont éduqués à
regarder la permanence de l’acte de Dieu et par delà nous accueillons sa
générosité, nous découvrons sa Gloire !
- Notre époque perd la
mémoire du religieux, elle ne sait plus se servir du créé pour aller au
divin ; bien peu d’esprits savent, à partir du concret, du créé et de la vie,
éduquer le regard à la contemplation. C’est sans doute ce qui explique que les
jardins des presbytères ne sont plus fleuris. On ne sait plus cultiver
l’éternité sur la Terre.
- Il y a du vrai dans ce que
vous dites, mais les jardins défleuris expriment un mal plus profond. Vous
voyez encore l’acte humain avec ce voile de bonté qui confine à une aimable
naïveté, cela vous vient de l’amour qui vous fut abondamment donné par vos
parents, c’est pour vous une grâce de protection, priez Dieu de vous la
conserver. C’est une richesse qui vous ouvre toutes les portes de la vraie
pauvreté. C’est un délice divin !
- J’ai un pressentiment accablant ! Que
cherchez-vous à me dire ? Il est rare de vous entendre de cette manière,
je vous ai connu plus caustique, plus ironique. J’appréhende de vous entendre
plus avant. Je pressens que vous allez ouvrir le couvercle d’une fosse bien
sombre. A quelle forme du mal avez-vous été exposé ?
- Je rends grâce à Dieu de votre
amitié ! Vous ne vous trompez pas.
Vous semble-t-il imaginable
que Jésus ait pu seulement penser à ne pas accueillir près de lui Judas ?
Pensez-vous qu’il lui aurait été possible de ne pas accueillir le cris du Bon
Larron ? Pouvez-vous imaginer qu’il se fut refusé à l’accueil de
l’enfant ? Aurait-il pu se refuser aux baisers de Marie-Madeleine, au
baiser de Judas ? Dites-moi mon doux ami, aurait-il pu ?
- Mon terrible ami, mon âme s’accable de
votre tristesse. Je sens peser sur moi une onde des déserts charriant les
arides murmures des steppes désolées.
Que me voulez-vous dire mon
ami ?
- Sans doute vous
souvenez-vous que jadis, sous le silence des cimes alpestres, le doux François
de Salle s’entrenait avec moi, c’est au détour d’un de ces entretiens qu’il
réalisa que la courtoisie était la fleur de la charité, son sceau d’excellence.
Eh bien mon ami !
Figurez-vous, figurez-vous que l’impensable se loge toujours au milieu des
tours et détours… Savez-vous qu’en ces jours sinistres, il se trouve en Église,
des seigneurs qui ne se laissent approcher que par ceux dont le profil est
rassurant, confortable ? Savez-vous, savez-vous qu’il est des lieux de
l’Église où les parvis et les perrons sont interdits, surtout semble-t-il aux
mendiants de Dieu.
- Que me dites-vous là !
Se pourrait-il que l’on en soit arrivé là ? Mais enfin, quel pouvoir peut
à ce point fermer la porte de la charité, interdire les seuils à la
courtoisie ?
- On pourrait mon ami, n’en
finir point avec l’énumération, je ne vois qu’un seul mot ou plutôt deux :
la peur et la médiocrité.
Il faudra vous y faire mon
ami, il est de par l’Église comme de par le monde, des êtres rejetés non pas
tant parce qu’ils sont que parce qu’ils ne sont pas ! Il se trouve que le
temps vient où le petit nombre se verra de plus en plus écarté du centre de
l’Église et Dieu en fera sa consolation et s’illustrera la parole :
« […] de ces pierres, j’en ferai une nouvelle génération… »
Oui, on en est là, des pères sur cette Terre
n’ouvrent plus leurs bras à leurs enfants !
Le plus drôle voyez-vous,
c’est que ces pères là s’apprêtent à restaurer leur maison, ils ne se rendent
pas compte qu’il n’y a rien à restaurer, que tout doit être rebâti ailleurs
afin que les déserts soient irrigués à nouveau par la charité et que les fleurs
surabondent dans les jardins des presbytères…
Raymond Lull.