LA LETTRE CATHOLIQUE N°13

 

SOYEZ FIERS D’ETRE DE L’EGLISE CATHOLIQUE ROMAINE APOSTOLIQUE

 

OCTOBRE 2004 – DIFFUSION GRATUITE – FAITES LA CONNAITRE

E.MAIL : lalettrecatholique@yahoo.fr  son site : lescatholiques.free.fr

 

 

 

La liberté n’est légitime que dans le respect de l’autre, de tous les autres.

 

 

 

SOMMAIRE

 Ce mois du Rosaire

La Rentrée…

Un Vaisseau pour le Cœur et la Raison

Épître de Clément de Rome

La Fin du Monde

Un Procès de toutes les Souffrances…

Histoire de l’Église : le IVeme siècle

Le Péché Originel

La Tribune du Canigou : l’inconduite d’une conduite…

Bref d’Actualité

 

 


 

 

 

 
 
 
Ce mois du ROSAIRE

 

 

 

 

 

Il n’est pas de meilleure prière que la récitation du chapelet. Cette prière est si pauvre, si humble qu’elle ouvre le Cœur Immaculé de Marie, source inépuisable d’amour maternel, que son Fils accourt vers lui pour en recueillir les soupirs auxquels il ne peut résister.

 

Mais bien plus qu’une simple prière, le chapelet nous initie à tous les mystères de la vie chrétienne intérieure sans pour autant négliger les actes de charité sans laquelle notre prière serait vaine.

 

Le chapelet nous introduit aux seuils de la vie intérieure qui prépare à l’union transformante. Qu’on ne s’y trompe pas, Marie est la porte obligée qui mène à Jésus-Christ, ce n’est pas les hommes qui l’ont inventée, c’est Jésus lui-même, fixé sur la Croix qui l’a instituée.

 

Marie est l’étape obligée pour parler à Jésus, au Verbe, comme la maman est l’étape obligée pour aller parler au papa…

 

Pierre-Charles Aubrit Saint Pol

 

 

 

LA PORTE D’ILL SUR TÊT. P.O.

 

 

 

LA RENTREE ? !

 

 

 

La racine étymologique de rentrée mot qui apparaît au XVI siècle, vient du verbe rentrer, - ce qui suppose que l’on soit sorti -, lui-même procède du verbe entrer qui s’enracine dans la souche indo-européenne ‘EN’. En grec cette racine fait de ‘en’ une préposition qui fournit l’adverbe en dedans, ce qui donne intérieur, intestin. (Étymologie du français de J.Picoche. ed. Robert. )

 

Nous voici dans la période des rentrées : rentrée politique, ( que voulez-vous, il y a toujours des plats amers), sociale, économique, - mais cette rentrée là on ne sait jamais quand on y est entré, surtout avec son banquier, car l’impression est forte de n’en sortir jamais, sauf si on en est radicalement exclu. – Il y a bien la rentrée littéraire, c’est la moins certaine, la rentrée judiciaire et sa traîne de gaffes, d’erreurs et son fleuve de larmes. La rentrée scolaire, celle dont on parle le plus, sans rien en dire de vrai et, il y a la rentrée en soi, d’elle on en parle jamais, c’est dommage, car elle soulagerait nos amis les ânes, eux ne sont jamais en vacances, ils sont toujours dedans.

 

La rentrée scolaire est celle qui bouscule les parents, pour eux ce n’est pas seulement la rentrée c’est la mise en servage, tant les exigences matérielles du corps enseignant sont exorbitantes. On se demande, si elles sont toutes dans l’intérêt pédagogique de l’élève ou pour le confort gratuit de l’enseignant ? La réponse pourrait être redoutable, ne poser la question que dans un murmure…

 

Permettez-moi de vous arrêter sur le seul sujet qui fâche : la rentrée des programmes de l’éducation nationale, leur contenu ou la pauvreté de leur contenu. Je ne suis pas certain que le sujet porte à l’esquisse d’un sourire… Car depuis Mai 1968, cette fosse sceptique jamais refermée et un certain ministre de l’éducation Edgar Faure, ce n’est pas une rentrée des programmes mais plutôt leur évidement. Mais chut ! On  peut nous entendre, et alors ? Bonjour la grève !

 

Quelle est la légitimité des syndicats à se mêler des programmes ?   Qu’y-a-t-il dans cette exigence, un enjeu idéologique ? Enjeu à l’intérieur duquel les prédateurs occultes de toutes sortes de nuits se pourlèchent les babines, mais pour qu’il y est babines encore faudrait-il un visage ; ce qui est occulte n’a pas de visage ou plutôt il n’y en a qu’un et on le connaît…

Nous aurons connu quarante années de réformes et l’on ne cesse d’assister à un appauvrissement du contenu enseigné : ce qu’on enseignait en 6emeon le retrouve en 4eme et ce qu’on enseignait en 4eme s’enseigne en seconde.

Cet été, le fils d’une amie vint me demander de l’aide en français, il redouble sa 4eme. Je m’aperçus qu’il venait de subir des méfaits pédagogiques, en effet son professeur de français pratiqua la dictée phonique, contrevenant à la loi et règlement. Je vous laisse deviner l’état de sa grammaire.

Nous savons qu’il fut décidé de sacrifier plusieurs générations de français, à quelle fin ? Pour satisfaire des syndicats en mal de survivance, sans doute radicalement ‘ménopausés’ depuis 1968…

 

Espérons que la rentrée du catéchisme retrouve la grâce vigoureuse d’un contenu substantiel ? On peut toujours rêver ! Le mieux c’est de prier.

 

Théodulphe Soplataris

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cardinal de Richelieu (portrait exposé à l’académie française

 

LA LANGUE FRANCAISE

 

 

 

UN VAISSEAU POUR LE CŒUR ET LA RAISON

 

Toute langue permet d’exprimer la pensée d’un individu ou de plusieurs ; exprimer sa pensée, c’est construire un concept.

L’homme établit ses relations avec l’univers matériel, spirituel et social, pour son accomplissement. Il construit son environnement culturel qui passe par le langage, l’expression écrite et parlée et tous les arts y compris le travail quotidien, servile.

 

La parole fut le premier véhicule d’expression, don que l’homme reçut de Dieu le jour où l’ordre animal fut convoqué pour donner sa soumission à l’humain.

 

Pour parvenir à se faire comprendre, à construire un concept, toute langue possède une variété de mots qui ont une identité propre, nature, et une fonction. L’expression de la pensée obéit à des règles dites de construction, et plus une langue a une grammaire riche plus elle est belle, sa maniabilité est étendue, déliée. Elle devient un formidable réceptacle pour l’élaboration des concepts.

 

L’art de l’écriture ne consiste pas seulement dans la faculté d’exprimer ses pensées, de se faire comprendre, il est également instrument, vaisseau contribuant à introduire au beau… Il est le premier dans l’ordre de l’expression de l’intelligence, bien qu’il soit le dernier arrivé de tous les arts.

 

La langue française fait parti du foyer indo-européen, en plus d’apports arabes, hébraïques. Il n’existe pas de langue pure et il ne faut pas craindre l’envahissement d’anglicismes ou tout autre mot étranger, l’usage rejettera les expressions qui ne s’intégreront pas aux règles admirables de sa grammaire.

 

La construction de la phrase selon la grammaire française est une architecture de type gothique. C’est une cathédrale. Sa mise en forme définitive voulue par Louis XIII sous le conseil du cardinal de Richelieu est à l’image de la cité Richelieu, d’un équilibre parfait. Elle reflète et exprime l’exception culturelle française.

 

L’écriture est un art exigeant, complet, sans se départir de la rigueur, il peut et doit exprimer les couleurs, les formes, les odeurs, la musique. Tout en respectant la grammaire et les règles de composition, l‘artiste doit s’efforcer de s’en dégager pour donner vie à son œuvre, ce ne serait pour une simple phrase…

 

Dans cet art, la poésie est au sommet, car elle traduit et exprime les sentiments de l’homme à la fine pointe, aucune expression artistique ne saurait la dépasser. Je suis toujours sceptique quand un musicien

entreprend de mettre un poème en musique, j’ai l’impression qu’on abaisse l’œuvre comme s’abaisse une femme dont le visage est trop maquillé. La poésie est poésie parce qu’elle porte en elle sa propre mélodie, son propre rythme. Elle possède tout et n’a besoin d’aucun

apport pour se révéler.

 

L’écriture théâtrale vient en second, car de part sa composition elle exige un contenu riche d’une structure intellectuelle solide. Elle permet d’introduire l’esprit de l’homme au seuil de ses propres mystères. Shakespeare, Molière, Racine, Corneille ont porté l’art de l’écriture théâtrale à de tels sommets qu’il semble difficile à dépasser.

 

L’art  du roman arrive assez loin, en troisième position. C’est un exercice plus commun de l’écriture, même si par la magie de la fiction il transporte au cœur de la dramaturgie humaine. Il se décline en plusieurs degrés et sa forme est très variable. - Le roman moderne témoigne de la décadence de cette forme d’écriture, il pratique l’illusion du bateleur : un  prétendu contenu intellectuel qui n’est en fait qu’un dévidoir glauque… - Le roman en général est par trop l’allié du rêve… La vie se veut, elle ne se rêve pas.

 

Les essais, les travaux de culture générale sont un genre méprisé dans l’art de l’écriture. C’est une mode snob très regrettable, cette attitude procède d’options intellectuelles discutables dans lesquelles l’art pour l’art est privilégié, c’est pourtant d’un grand ennui. L’art pour lui-même n’est rien en soi, il n’a de légitimité que dans la mesure où il se trouve relié étroitement avec la création, qu’il transcende. L’art est la parure de la forme signifiante de la vie manifestée.

 

La vie n’est perceptible que par la forme, parce qu’elle investit la matière qu’elle a sorti du néant ; détacher l’art de l’incarnation de la vie, revient à lui enlever tous sens, car la vie est de l’ordre de la qualité et que l’art est la qualité possible de la matière.

 

UNE SURPRENANTE DECOUVERTE !

 

L’homme reproduit en toute chose l’ordre du créé et de l’incréé, même s’il n’est pas religieux. C’est ainsi !

Dans l’étude structurelle de la phrase on découvre une règle trinitaire.

La phrase est un monde en lui-même qui a une vie propre.

Le verbe est ce qui se remarque en premier dans une phrase, il dit l’action. Le verbe, s’il est en relation directe avec le sujet, est aussi celui qui établit les interactions entre tous les mots de la phrase.

Schéma trinitaire :

1)             – Dans la Sainte Trinité il y a Trois Personnes : le Père, le Fils et le Saint Esprit ; le Fils est aussi désigné comme étant le Verbe.

2)              - Le Verbe est celui qui agit, il exécute la pensée du Père. Le Père se cache derrière son Fils. Le Père, entant que première personne ne s’incarne pas, il ne se voit pas sinon qu’à travers son Fils, le Verbe.

3)             – Dans la phrase, c’est le verbe que l’on voit en premier, l’action, car c’est lui qui met la phrase en mouvement ; c’est évident lorsqu’on entreprend une analyse logique.

4)             – Ce n’est qu’après avoir repéré le verbe que l’on s’intéresse au sujet, à celui qui pense l’action, qui suscite le verbe. Comme pour le Verbe de Dieu qui se révèle pour faire découvrir, dévoiler Dieu le Père.

5)             – Donc, le sujet est le père de la phrase, c’est en effet lui qui, après avoir poussé le verbe à se manifester, crée l’univers des mots animés.

6)         – Oui, mais où est l’Esprit   Saint ? S’il n’est pas visible, sa présence est pourtant manifeste. ( C’est le Verbe qui envoie l’Esprit Saint, qui est la seule Personne trinitaire a être passive, il n’agit que si le Père et le Fils l’envoient par le Verbe.) Dans la phrase française, sa mise en mouvement ne se produit que part l’action commune et pourtant distincte du sujet (le Père) et du verbe (le Fils). Sa présence est donc manifeste par le mouvement qu’il met dans la phrase.

7)        - La construction d’une phrase selon les règles de la grammaire française procède bien du principe trinitaire.

 

 La langue française semble être la plus proche héritière de l’hébreu, qui est manifestement, comme l’ont démontré les chercheurs informaticiens japonais, frappée du sceau de la Saint Trinité. – En effet la conclusion des recherches informatiques au sujet de la langue hébraïque se résuma en un seul mot : feu !

 

Toutes les langues méritent d’être défendues et protégées, mais la richesse de la grammaire française est un patrimoine en soi. Elle permet d’exprimer très clairement les concepts les plus délicats, elle est l’instrument idéal pour exprimer l’intelligence du cœur et de l’esprit. C’est un vaisseau de liberté !

 

Il est infiniment regrettable d’assister impuissant à l’enseignement galvaudé de ce patrimoine, tout ça pour satisfaire des esprits impuissants à l’espérance qui, ne sachant plus sourire, ne savent que détruire.

 

Quelle légitimité peut bien encore avoir un pouvoir politique qui se rend complice d’une volonté occulte qui, depuis plus de quarante ans, sacrifie des générations au moyen d’un instrument aussi noble que l’enseignement, à seule fin de les manipuler, pour les perdre plus facilement à l’amour des hommes et de Dieu ?

 

Pierre-Charles Aubrit Saint Pol

 

 

 

 

 

 

Épître de Saint Clément de Rome aux Corinthiens

 

 

 

 

(Clément de Rome fut le troisième successeur de Pierre, sa lettre fut écrite aux environs de 95 durant la persécution de Domitien.)

 

L’Église de Dieu qui séjourne à Rome à l’Église de Dieu qui séjourne à Corinthe, à ceux qui ont été appelés et sanctifiés dans la volonté de Dieu, par Notre Seigneur Jésus-Christ.

Que la grâce et la paix vous soient données du Dieu tout-puissant par le Christ Jésus en abondance !

 

I, 1. Ce sont les malheurs et les épreuves dont nous avons été frappés soudainement et coup sur coup qui nous ont retenus trop longtemps, à notre gré, de nous tourner vers vous, bien-aimés, et de nous occuper des affaires en litige parmi vous, de cette sédition qui n’a ni droit ni place parmi des élus de Dieu, œuvre de souillure et d’impiété, qu’une poignée d’individus à un tel degré de démence, que votre nom révéré, célébré, justement aimé de tous s’en trouve gravement décrié.

 

2. Qui donc n’est revenu de chez vous convaincu de la qualité et de la solidité de votre foi, plein d’admiration pour la sagesse et la mesure de votre piété dans le Christ, proclamant partout la générosité de votre accueil, élevant aux nues la perfection et la sûreté de votre connaissance !

 

3. Vous agissiez en tout sans acception de personnes, vous marchiez dans les commandements de Dieu, vous obéissiez à vos chefs, vous rendiez à vos anciens l’honneur qui leur est dû. Aux jeunes gens vous demandiez une attitude posée et digne ; aux femmes vous recommandiez d’accomplir tous leurs devoirs avec une conscience irréprochable, sainte et pure, aimant leurs maris comme il convient ; vous leur enseigniez à gouverner saintement leur maison, sans se soustraire à la règle de l’obéissance en toute discrétion.

 

II, 1. Tous, vous vous montriez humbles, exempts de jactance, plus prompts à obéir qu’à commander, plus heureux de donner que de recevoir. Les viatiques du Christ vous suffisaient et c’est à eux que vous appliquez votre esprit, oui, vous teniez ses paroles soigneusement gravées dans votre cœur et ses souffrances étaient devant vos yeux.

 

2. C’est ainsi qu’une paix profonde et féconde vous avait été donnée avec un désir insatiable de faire le bien ; et une abondante effusion de l’Esprit-Saint s’était répandue sur tous.

 

3. Il n’y avait en vous que volonté droite, bon zèle, confiante piété, lorsque vous éleviez les mains vers le Tout-Puisant pour lui demander de vous regarder avec bienveillance, si vous aviez commis quelque faute involontaire

 

4. Vous luttiez jour et nuit pour toute la communauté des frères, afin que soit sauvé (grâce à votre compassion et à votre communion de sentiment) le nombre des élus de Dieu.

 

5. Vous étiez sincères, simples, sans rancune.

 

6. Toute sédition, tout schisme vous faisait horreur. Vous pleuriez sur les fautes de votre prochain : ses défaillances étaient les vôtres, selon vous.

 

7. Vous étiez sans repentir dans toutes vos bonnes actions, « prêts à toute bonne œuvre »(Tt.3, 7.)

 

8. Une vie toute de vertu et d’honneur était votre parure. Vous accomplissiez toutes vos actions dans la crainte de Dieu.

Les commandements et les préceptes du Seigneur étaient sur les tables de votre cœur.

 

III. 1. La gloire et la prospérité vous avaient été données en plénitude et ce mot de l’Écriture s’était accompli pour vous : « Il a mangé et il a bu, il s’est engraissé et il a regimbé, le bien-aimé » (Dt. 32, 15.)

 

2. De là sont nés la jalousie et l’envie, la discorde et la sédition, la persécution et le désordre, la guerre et la captivité.

 

3. C’est ainsi que « les manants s’en sont pris aux nobles, les petits aux illustres, les insensés aux sages, les jeunes aux anciens » (Is. 3, 5.)

 

4. Aussi, adieu la justice et la paix, puisque désormais chacun a délaissé la crainte de Dieu, obscurci le regard de la foi ; personne ne marche plus dans les commandements de Dieu, personne ne mène une vie digne du Christ, mais chacun marche selon les désirs de son cœur pervers, nourrissant en lui la jalousie ennemie de toute justice et de toute piété, par laquelle « la mort est entrée dans le monde » (Sag. 2, 24.) ( à suivre)

 

 

 

LE CHÂTIMENT

 

 

 

LA FIN DU MONDE (suite)

 

 

LE JUGEMENT

 

 

 

 

Première partie : Le  Grand Spectacle de la Fin du Monde…

La date n’appartient qu’à Dieu :

La Révélation enseigne que le monde ne durera pas toujours et qu’il n’appartient qu’à Dieu de connaître le nombre d’êtres humains à naître. A son heure, l’heure de sa justice et de sa miséricorde, Dieu mettra fin au monde terrestre, au monde de la matière. Cette heure-là n’étant pas naturelle, n’est pas prévisible. Elle concerne Dieu seul et son projet sur l’homme.

 

La dernière génération, celle qui vivra sur Terre à cette époque, sera témoin d’événements étonnants. Dieu prépare pour la Terre une nouvelle manifestation de son amour ; ce sera un spectacle grandiose, digne de ce que la Bible appelle : « Le Jour Du Seigneur. »

 

Dieu étant esprit, le spectacle qu’il donnera de sa Gloire sera éminemment spirituel.

A cette heure-là, en ce jour-là, l’amour ne sera pas manifesté par la douleur silencieuse, il le sera par une victoire joyeuse. Cette heure est en liens avec « le retour du Christ dans sa Gloire. »

 

L’Église ne connaît pas la date de ces événements. Jésus dit en Mathieu 24, 36 : « Quant à la date de ce jour, et à l’heure, personne ne les connaît, ni les anges dans les Cieux, ni le Fils, personne si ce n’est le Père. » Bien plus, afin de couper court à des indiscrétions qui s'étaient produites, elle n'a pas hésité à défendre sous peine d'excommunication d'annoncer pour époque déterminée la venue de l'Antéchrist ou le jour du Jugement dernier. C'est sous Léon X, en l'an 1516, le 14 des Calend. de janvier, au Ve concile oecuménique de Latran (sess. XI, Constit. Supernæ majestatis præsidio) que ce décret, dont voici la teneur, a été porté : « Nous ordonnons à tous ceux qui exercent la charge de la prédication ou qui l'exerceront dans l'avenir qu'ils ne présument pas de fixer dans leurs prédications ou dans leurs affirmations un temps déterminé pour les maux futurs, soit pour l'avènement de l'Antéchrist, soit pour le Jugement : attendu que la Vérité dit : Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité : ceux donc qui, jusqu'à présent, ont osé émettre de pareilles choses, ont menti, et il est avéré que, par leur fait, un grand dommage a été porté à l'autorité de ceux qui prêchent sagement[1]. » La raison en est simple. Il s’agit d’un événement tout à fait comparable à la mort individuelle de chaque homme. Dieu se réserve l’heure de la mort de chacun. Le suicide lui déplaît puisque nul ne peut juger avec les yeux de Dieu qu’il a assez appris de son passage ici-bas. De même, nulle communauté humaine ne peut connaître sa fin (il s’agit ici de la fin d’un monde et non du monde) avant d’avoir compris qu’elle n’est rien. Il doit en être de même pour le monde dans son ensemble (la fin des fins.)

 

Le Christ laissa des prophéties suffisamment précises et nombreuses pour permettre de comprendre le déroulement de ce qui précédera la fin du monde. Des signes sur la proximité des événements sont progressivement donnés aux hommes et ceux qui auront la foi en ces jours-là les comprendront de l’intérieur, ils sentiront l’imminence du retour du Christ. D’autres signes seront plus extérieurs, adressés à ceux qui n’auront pas la foi.

Appuyés sur ces Révélations contenues dans les Écritures, il est possible de dire quelque chose de sûr.

 

Comment se produira la fin du monde ?

 

 Il peut être intéressant de se livrer à un petit exercice. Mettons-nous à la place de Dieu. Imaginons que nous recevions la responsabilité de préparer la fin de la dernière génération humaine avec les objectifs suivants.

1- Former les hommes à l’humilité, cette vertu qui dispose le cœur à l’amour ;

2- Leur laisser le temps d’approfondir leur soif consciente ou inconsciente du salut;

3- Leur prouver d’une manière définitive et grandiose l’amour de Dieu, en vue de les sauver.

 

Comment nous y prendrions-nous?

Il va de soit que, étant Dieu, nous aurions le droit d’utiliser tous les moyens à notre disposition, notamment une puissance infinie, tout en respectant au moment du choix final, la liberté de ceux qui refusent l’amour. Il faut en effet remarquer qu’avant ce choix final, Dieu ne respecte pas toute la liberté de l’homme. Au contraire, il forme cette liberté en la soumettant à toutes sortes de contraintes que nous expérimentons tous les jours.

 

La première solution qui vient à l’esprit des enfants du catéchisme, surtout des garçons, consiste à organiser un festival du miracle, un spectacle avec mouvements d’astres, feu d’artifices d’étoiles se terminant par le bouquet final, l’atterrissage dans le plus pur style Albator, d’un Christ lumineux. Les descriptions de ce scénario ne manquent pas dans l’Écriture. Les anges ne disent-ils pas aux apôtres le jour de l’Ascension: « Ce même Jésus viendra comme cela de la même manière dont vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. » Il est vrai qu’un tel spectacle supprimerait l’athéisme. C’est l’argument principal des enfants. Cependant, répond-il aux trois critères imposés plus haut ? Il est vrai que le critère 3 (La manifestation de Dieu), serait en partie réalisée. Mais qu’en serait-il de la charité et de sa mère, l’humilité, les seules réalités importantes pour la vie éternelle? Jésus, dans l’Évangile de saint Jean, montre les effets ambigus des miracles sur les hommes. Il multiplie pour une foule des pains; Les gens croient et applaudissent puis décident de le couronner roi d’Israël… pour qu’il chasse les Romains. Le Christ, voyant qu’ils ont détourné ses miracles pour en faire un outil de puissance politique, est obligé de se retirer dans la montagne. Ce scénario n’est donc pas apparemment le meilleur possible, au moins pour ce qui concerne le critère 1.

 

Il ne faut pas se moquer des enfants. Les adultes ne trouvent pas mieux, malgré leur bonne volonté, et ils se servent souvent mal de leurs trouvailles.

 

On peut donc être certain qu’avant que le Christ revienne en descendant du Ciel, il aura préparé le cœur des hommes par une série d’évènements. Existe-t-il des textes du Magistère papal les décrivant? Au cours de ses 2000 ans d’histoire, l’Église s’est très peu prononcée sur ces événements, sauf pour condamner certaines interprétations trop fondamentalistes de la Bible. Pourtant, depuis quelques décennies, elle parle. Le phénomène est nouveau et, nous le verrons, il constitue certainement un signe. Le Catéchisme de l’Église Catholique donne en deux paragraphes un enseignement nouveau et précis[2]. C’est la première fois qu’un texte doté d’une infaillibilité ordinaire[3] est aussi explicite: “Avant l’avènement du Christ, l’Église doit passer par une épreuve finale qui ébranlera la foi de nombreux croyants. La persécution qui accompagne son pèlerinage sur terre dévoilera le « mystère d’iniquité » sous la forme d’une imposture religieuse apportant aux hommes une solution apparente à leurs problèmes au prix de l’apostasie de la vérité. L’imposture religieuse suprême est celle de l’Anti-Christ, c’est-à-dire d’un pseudo-messianisme où l’homme se glorifie lui-même à la place de Dieu et de son Messie venu dans la chair.

Cette imposture anti-christique se dessine déjà dans le monde à chaque fois que l’on prétend accomplir dans l’histoire l’espérance messianique qui ne peut s’achever qu’au-delà d’elle à travers le jugement eschatologique: même sous sa forme mitigée, l’Église a rejeté cette falsification du Royaume à venir sous le nom de millénarisme, surtout sous la forme politique d’un messianisme sécularisé, “ intrinsèquement pervers“.

L’Église n’entrera dans la gloire du Royaume qu’à travers cette ultime Pâque où elle suivra son Seigneur dans sa mort et sa Résurrection. Le Royaume ne s’accomplira donc pas par un triomphe historique de l’Église selon un progrès ascendant mais par une victoire de Dieu sur le déchaînement ultime du mal qui fera descendre du Ciel son épouse. Le triomphe de Dieu sur la révolte du mal prendra la forme du jugement dernier après l’ultime ébranlement cosmique de ce monde qui passe.”

 

Ce texte de théologie donne la clef de toutes les prophéties de l’Écriture sur la fin du monde. Jésus annonce pour son retour une Église humiliée, presque absente du fait de la réussite quasi-universelle d’un Antéchrist qui ne sera même pas nécessairement violent puisqu’il établira “une fausse paix sur le monde[4]”. Il est clair que ce succès provisoire de ce qui s’oppose au Christ sera permis par Dieu et entrera au centre même de son projet grandiose. S’il avait voulu autre chose, il lui aurait suffi d’agir, “ Lui qui peut faire naître à partir des pierres des fils à Abraham[5]”.

S’il s’agit là du scénario prévu par Dieu, c’est qu’il est le meilleur possible[6].

Or, et c’est remarquable, ce scénario ressemble à celui que choisit l’Esprit Saint pour le Christ. C’est ainsi qu’il sauva le monde. Lui aussi passa par un martyre, après une lente « kénose. » La clef de l’histoire est ici. Le même Esprit qui conduisit le Christ, conduira l’Église à son Heure. C’est en passant par la croix, à l’imitation de son époux, qu’elle provoquera le retour du Messie et le salut de l’humanité entière. La fin de l’Église est donc la même, analogiquement, que celle du Christ car c’est le même Esprit Saint.

Nous verrons au long de ce récit à quel point la vie du Christ est une allégorie de celle de l’Église, jusqu’à la fin du monde. Ce sera même une allégorie de détail, chaque acteur du drame de la passion trouvant sa place sous forme d’un courant idéologique particulier lors du témoignage final de l’Église.

Avant de reconstituer cette histoire à venir pour la fin des fins, suivons pas à pas le cheminement de l’humanité au cours de son histoire. En effet, comme toutes les prophéties apocalyptiques, elles ont plusieurs manières de se réaliser dans l’histoire des hommes[7].

1- A chaque époque de l’histoire, c’est-à-dire pour chaque homme face à l’histoire de sa génération. C’est ce que je vais décrire dans le chapitre 3.

2- D’une manière plus grandiose, lors de la dernière génération sur la terre. Ce sera l’objet des chapitres suivants.

La connaissance de la fin de tel ou tel monde particulier permettra de mieux comprendre la fin des fins.

Arnaud Dumouch. (à suivre…)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D’OUTREAU ?

 

 

UN PROCES DE TOUTES LES SOUFFRANCES !!!

 

 

 

Quand, l’institution judiciaire, prendra-t-elle en compte l’expérience de ses propres erreurs avec ses cortèges de souffrances indicibles ?

 

Le procès d’Outreau aura révélé les défaillances profondes et non accidentelles de notre justice. Saura-t-elle en tirer les leçons et reconsidérer humblement son mode d’instruction ?

 

Pour quelle raison a-t-on confié l’instruction d’une affaire criminelle aussi douloureuse et médiatiquement déportée à un juge inexpérimenté ?

 

Qu’elle est la nature d’un zèle irréfléchi venant d’un juge dont l’inspiration s’avèrera si éloignée du devoir de la justice qui est de faire la vérité, de l’établir ?

 

Quand finira-t-on d’user de l’intime conviction ?

 

Il n’est plus acceptable d’autoriser ce genre de démarche bien trop subjective. Un accusé ne peut être arrêté et condamné que dans la mesure où la justice apporte les preuves matérielles et non subjectives de sa culpabilité.

 

Peut-on espérer du législateur un courage intellectuel et moral quant au comportement des médias, de la presse écrite vis à vis d’un drame de cette nature ?

 

Doit-on tolérer à l’infini un comportement de journalistes dépravés, car il faut être dépravé pour présenter et annoncer comme ils l’ont fait un drame pareil ! Ils se sont comportés avec moins de dignité que les metteurs en scène pornographiques, il y avait dans leur façon d’être un mépris souverain de la personne, une complaisance féroce au voyeurisme, ils ont humilié un quartier, blessé des visages, humilié sans contexte les familles des victimes et celles non moins respectables des criminels, sans compter celles des faux suspects véritablement innocents.

 

Ils ont passé et repassé ces tristes événements comme on se repasse les bons plats ou une bonne partie de fesses, si tenté qu’il y ait de bonnes parties de fesses ?

 

Qui s’étonnera après tout cela que des esprits tourmentés puissent envisager de restreindre la liberté de la presse ? Elle ne cesse d’apporter de l’eau aux détracteurs, elle a si souvent une attitude indigne qu’il faudra bien que le législateur redéfinisse le cadre de son activité dans le cas de drames comme celui-ci.

 

La liberté n’est légitime que dans le respect de l’autre, de tous les autres.

 

Souvenons-nous de l’affaire Grégory, dont on retrouva le corps dans la Vologne. Je me souviens du comportement de la rédaction de France Inter. Le principal présentateur du journal avait sa petite idée, et avait clairement montré du doigt la coupable…Or, il s’est avéré qu’elle était innocente, mais ne fallait-il pas venir au secours d’une institution judiciaire dans les mains d’un ministre de gauche, et d’un petit juge, si petit qu’il ne sut pas même présenter ses excuses pour tant d’égarements. Les erreurs n’étaient pas minces, le sujet fut l’occasion d’innover dans l’art de l’instruction et, on sait ce qu’il advint, un papa s’est fait désespérément justice… Le pire dans le comportement déshonorant de cette équipe de journalistes d’un service public, c’est qu’elle ne fut jamais sanctionnée, pourtant tous les fondements de la déontologie avaient été bafoués. Mais dans cette affaire, on devait arriver au fond de l’indignité: le directeur de ce journal, au soir du jour de sa déconvenue, joua la vieille fille effarouchée, presque aurait-il accusé ce petit juge d’être à l’origine de ses propres errements – la lourdeur de ce faux-cul devait être proportionnelle à la profondeur de la médiocrité intellectuelle et morale de cette station de radio du service public.

La presse de France doit retrouver impérativement, si elle veut regagner l’estime du peuple, le sens du respect de l’homme même vis à vis d’un criminel. En a-t-elle encore les capacités morales et intellectuelles… ?

 

Comment un juge d’instruction a-t-il pu inculper autant de personnes sur la simple dénonciation d’un couple criminel ? Comment a-t-il pu mépriser à ce point les protestations d’innocence de ceux qui seront ses propres victimes ? Que l’on ne vienne pas nous rabâcher qu’il aurait respecté les règlements d’instruction ! Qu’a-t-il fait de la présomption d’innocence ? Comment n’-a-t-il pas ordonné des contres expertises et prêté plus d’attention et de respect aux avocats ?

 

Devant ce qu’il faut bien appeler une faute professionnelle lourde, nous devons réfléchir à la possibilité de permettre aux victimes de la justice, aux victimes d’un juge, de pouvoir se retourner nominativement contre le juge d’instruction ? Car mis en présence de fautes lourdes qui n’ont guère de précédent, la loi doit contraindre l’instruction judiciaire dans son ensemble à reconnaître qu’elle est une institution humaine et qu’elle peut, malheureusement, commettre des erreurs majeures, et que leurs auteurs doivent comme le médecin pouvoir répondre de leurs actes. Il n’est pas légitime qu’en présence de pareils drames un petit ou grand fonctionnaire de justice puisse se réfugier dans l’anonymat et faire porter toute la responsabilité au seul niveau de l’État, de la communauté nationale ! 

 

La question qui ne cesse de surgir depuis tant d’années est celle-ci : quel homme politique aura le courage de décider enfin de sortir l’institution judiciaire et l’esprit des lois de l’enfermement idéologique qui est encore le sien ? A quand le règne du bon sens et du courage ?

 

Cette affaire aura gravement décrédibiliser l’institution judiciaire qui ne se porte pas très bien. Son rôle pédagogique aura été occulté, ainsi que l’expression obligatoire de  sa compassion, mais plus gravement encore, comment sera ressenti son travail de vérité ?

De toute cette affaire, elle n’arrivera à retrouver la grandeur de sa mission que si elle accepte de se remettre en cause et de présenter ses excuses.

 

Elle doit retrouver le visage de son humanité si elle veut demeurer un point d’espoir surtout chez les plus fragiles…

 

Une institution, qui génère la peur, tant elle devient anonyme et monstrueuse dans ses errements, n’est plus porteuse d’espoir, elle peut être perçue comme une anomalie sociale avec tous les risques potentiels…

 

Pierre-Charles Aubrit Saint Pol   

 

 

 

 

 

HISTOIRE DE L’EGLISE

 

L’Église à la veille de la persécution de Dioclétien

 

Le début du quatrième siècle est marqué par deux événements majeurs : la persécution de Dioclétien(303 – 304) la plus violente, la plus cruelle, la dernière attaque d’un empire païen et la montée progressive du futur et premier empereur chrétien Constantin (306 – 324.)

Ce fut le 23 janvier 303 que fut affiché l’édit de persécution de Dioclétien en résidence à Nicomédie près de la mer de Marmara. Cet édit surprit l’empire, car depuis 260, l’Église n’était quasiment plus inquiétée, sans pour autant que sa situation au sein de l’empire soit légalisée. Pendant toute cette période l’Église voit sa mission s’étendre et s’approfondir dans toutes les couches de la société. Le royaume d’Osroène est officiellement chrétien.

 Dans cette même période l’Église est géographiquement dans tout l’empire, au concile d’Arles, en 314 trois évêques de Grande Bretagne y sont présents, mais cette implantation est inégale.

L’Église entre dans toutes les couches sociales, du plus simple citoyen aux dignitaires de l’empire, dans la maison impériale.

Cette période de relative tranquillité affaiblit la qualité des recrues, des vocations. On admet assez facilement des compromis. Une sorte de rétro paganisme s’installe ici et là. C’est alors que Dieu permit cette nouvelle persécution.

La violence de cette persécution, spamodique et irrégulière ainsi que son échec ne se comprend que si le problème chrétien est redéfini par le cadre général du monde romain, subissant une mutation politique et religieuse.

Le bas empire romain pour restaurer la puissance de l’État, qui a bien failli sombrer tant par la double pression extérieure des germains et des perses ainsi que par un effondrement intérieur causé par de multiples facteurs, va devenir totalitaire et plus dangereusement promouvoir une nouvelle religiosité, une sorte d’ultime affrontement contre les chrétiens avant l’effondrement du paganisme.

C’est Dioclétien qui fondera dans sa politique de restauration ce que l’on appellera à la mort de Constantin, l’époque byzantine.

La nouvelle religiosité va se structurer autour des religions  à mystères qui pouvaient se rattacher au panthéon romain, et de ce fait l’église va se mettre en contestation avec le pouvoir impérial qui progressivement s’affirme comme un pouvoir religieux d’essence divine. Un concept nouveau, puisque l’empereur prétendra s’affirmer comme l’émanation du dieu des dieux. C’est de cette affirmation nouvelle que procédera la notion de ‘souverain de droit divin.’

C’est de ce renouveau politico-religieux qu’émanera la dernière persécution d’une grande férocité. ( à suivre…)

 

 

 

 

LE DRAME METAPHYSIQUE

 

 

LE PECHE ORIGINEL

 

L’HOMME PARDONNE

 

 

 

Adam reconnaît sa femme Eve et la confirme dans sa mission : répandre la vie

« Adam nomma sa femme Eve parce qu’elle est la mère de tous les vivants. » (Gen.III. v.20)

 

1-    Adam nomma sa femme Eve...

 

Dieu vient de prononcer sa justice et son pardon, il appartient maintenant à Adam de revenir à sa mission, à sa vocation de chef de foyer, de premier père des vivants.

De même qu’en tant que premier humain et couronnement de la création il fut invité à nommer les ordres inférieurs, de même il doit rétablir sa femme dans son affection et sa confiance, la confirmer dans sa vie et dans sa mission.

Il doit rétablir l’ordre naturel dans son foyer ainsi que la hiérarchie des états et des missions propres au genre humain tel que l’a voulu son Créateur.

Adam appela femme l’être qui lui est semblable, avant d’être chassé du paradis il lui impose le nom d’Eve.

Adam est confirmé dans sa mission de père de l’humanité, il sait que de sa chair viendra le Désiré des collines. En donnant un nouveau nom à sa femme, il ne fait qu’exprimer et affirmer l’autorité légitimée par sa mission surnaturelle en plus de celle découlant de l’ordre naturel.

En exerçant ce droit, il réaffirme la primauté de l’humain dans l’ordre du créé qu’il avait déjà affirmée lors de l’imposition des noms sur les ordres inférieurs. Dieu a délégué ses pouvoirs à l’homme, c’est donc à lui d’imposer un nom à sa femme et à sa descendance, car si c’est Eve qui peut choisir le nom des enfants, il reste à son époux de reconnaître ses enfants en les appelant du nom que lui destine son épouse.

Adam en imposant le nom d’Eve à sa femme la confirme dans sa mission d’être la mère de l’humanité de qui naîtront Marie et Jésus.

En Eve est la mission de toutes les femmes : donner la vie. Cette mission originelle condamne toute atteinte à la vie. Si Eve et  Adam introduisent la mort dans la génération humaine, Eve et Adam ne sont pas pour autant les auteurs de la mort, celle-ci existait avant eux dans les ordres inférieurs.

Le nom d’Eve est un interdit à tout ce qui s’oppose à la transmission de la vie.

Le pouvoir de donner un nom est un devoir : reconnaître son semblable, l’identifier comme identique à sa propre nature et le distinguer de l’ensemble.

Le nom est une reconnaissance du genre, une distinction du nombre. Tout individu a droit à un nom, un droit de justice, une exigence morale. Il est le moyen naturel qui permet à l’individu humain d’être reconnu dans sa personne et d’occuper la place qu’il a de facto dans la société.

Un homme ne sera jamais un numéro, il a un visage et un regard.

Le nom témoigne de la pérennité de la pensée de Dieu : un homme sans nom, sans visage ne peut être… L’homme vivant est la Gloire de Dieu sur Terre et dans tout l’univers matériel et spirituel, c’est que son visage et son regard ont quelque chose de Dieu : « …et il fit l’homme à son image,…à son image il les fit homme et femme… »  Désiré Wasson

 

 

 

 

 

LA CHRONIQUE DU CANIGOU

 

UNE NOUVELLE APPROCHE DES LOIS DE LA PHYSIQUE…

 

    : « - Cher amis, que faites-vous le nez dans ces parchemins ?

 

: «  - Je révise les lois de la physique et de l’hydraulique.

 

 

  : «  - Cela, me dit quelque chose !

Il me souvient que maître Chien et maître Pie ont observé durant plusieurs jours les passants du Pont Joffre à Perpignan. Ils ne peuvent s’empêcher de poser un regard interrogateur sur les travaux qui y furent effectués. Ils s’en retournent perplexes et envisagent de réviser leur physique.

 

 

: «  - N’allez pas plus avant, je me sers de ces parchemins pour contenir une poussée de fou-rire qui pourrait m’être fatale.

 

   : «  - Comment avez-vous appris la chose ?

: «  - C’est une aigrette qui, entre deux éclats de rire, réussit à dire son étonnement à un héron du Soler, qui le rapporta à maître Aigle qui, de surprise, en faillit oublier les lois de la physique aérienne. Il alla contrôler en personne, il fut si sidéré qu’il se posa sur une roche affleurant le lit de la Têt, au grand ébahissement de la faune et de la flore qui se demandèrent si le Jour du Seigneur n’était pas arrivé.

Ah, voilà maître Aigle !

: «  - Bonjour la compagnie !

Vous semblez ne pas avoir trouvé de solution au problème posé par l’installation de la conduite d’évacuation des eaux pluviales ?

: «  Hélas ! Non, cette conduite est une inconduite !

: «  - En effet, je ne vois pas comment l’eau s’écoulera quand le niveau de la Têt montera au-dessus de celui de la conduite ?

: «  - Les habitants du Haut-Vernet observeront avec un étonnement gaulois leurs baignoires se remplir mystérieusement par le conduit d’écoulement ! Ils n’ont pas fini de réviser les lois de la physique.

  : « - Il faudra compter avec le surplus provenant des larmes des fou-rire !

 

    : «  - Comme dit trop souvent maître Sanglier : «  Pour faire une bourde pareille, il faut avoir été bercé trop près du mur ! »

: «  - Même la sottise a sa modernité…

Peut-être s’agit-il d’un nouveau plaisir du ridicule ?

  : «  - Il est temps d’obéir aux lois de la physiologie, mangeons !

Je vous ai apporté un panier de cèpes, de la saucisse de cargolade et des pommes à braiser de Campôme.

: «  - Au moins cette loi là, ils ne la mettront pas à l’envers !

: « - Qui sait ?Avec les héritiers des mathématiques modernes, on peut s’attendre à tout.

: «  - On n’a pas fini de rigoler ! »

Raymond Lull

 

Bref d’Actualité

De la névrose à la sottise…

 

 

Nous avons appris, de source  U.S.A., que le F.B.I. avait décidé de mettre en fiche et en carte tous les religieux, de toutes les confessions de par le monde, qui se révéleraient trop attachés aux dogmes, ils sont considérés comme de  potentiels terroristes. Le Souverain Pontife, Jean-Paul II, qui vient de recevoir la plus grande distinction U.S. est un terroriste !

Y-a-t-il une prière pour les sots ? Sans doute, mais elle doit être puissante !

 

 

La loi bioéthique :

 

Dans la continuité de cette loi d’abomination, confère la lettre de septembre, le gouvernement fait pression sur la commission d’éthique pour accélérer l’étude de cette loi afin de l’adapter en vue d’un vote onusien plus vite que prévu.

De fait, une commission paritaire établie avec des membres de l’UNESCO étudie une adaptation de la loi dans l’optique du droit international… Il faut

protéger les firmes qui pratiqueront des clonages reproductifs humains de tout recours judiciaire par des États qui en interdisent la pratique chez eux.

Qui a-t-il de si monstrueux de dissimulé dans l’inspiration de cette loi pour se presser à ce point ?

 

De la canonisation…

 

On a lu et entendu toutes sortes d’indignations au sujet de la béatification du dernier empereur Charles d’Autriche, mort très jeune en exile et dans une grande pauvreté…

On lui reprocha d’avoir ordonné la pratique du gaz moutarde dans le conflit de 1914 -1918 !

Je ne crois pas que le magistère de l’Église ait pu faire l’impasse sur cet événement, si véritablement cet empereur avait ordonné un tel acte de guerre.

De telles critiques expriment un anti-cléricalisme de bas- étage…

Des esprits pleureurs se coiffent facilement de la médiocrité !

 

 

La Rédaction

 

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