LA LETTRE CATHOLIQUE N°11
SOYEZ FIERS D’ETRE DE L’EGLISE CATHOLIQUE ROMAINE APOSTOLIQUE
JUILLET 2004 –
DIFFUSION GRATUITE – FAITES LA CONNAITRE
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SOMMAIRE
Éditorial :
Bonnes Vacances
La Tribune
Libre : De La Tolérance…
Sciences Morales et
Politiques
A la Mémoire
de : D.Reagan p
Histoire de
l’Église : La Fin du Troisième Siècle
La Fin du Monde
La Didachè (suite
et fin)
Le Péché Originel
Tribune
Littéraire : Une Voix s’est tue…
Doctrine
Sociale : La Victoire du Bon Sens…
Bref
d’Actualité : Un fou-rire en enfer…
La Tribune du
Canigou
BONNES VACANCES
Les vacances sont
une rupture d’activité, période dans laquelle on prend tout son temps : le
temps pour se reposer, pour se détendre, pour prendre soin de soi, pour aimer
le proche, lui témoigner une attention particulière.
C’est aussi une
invitation au silence, à la prière, à la contemplation. Si vous laissiez à la
nature la possibilité de vous faire redécouvrir sa grâce, ses grâces… Profitez
de ce répit d’activités pour oser l’émerveillement : prenez le temps de
contempler un brin d’herbe qu’agite la brise matinale, la chasse des ombres au
lever du soleil, l’éclat particulier des gemmes fragiles sous la rosée cristalline.
Allez découvrir les variations des couleurs sur le marché des primeurs,
laissez-vous enivrer par leurs fragrances, osez vous engager dans les espaces
silencieux, prenez le temps de redécouvrir le beau au tour de vous et peut être
que s’ouvrira en vous le beau qui vous habite et que vous avez enseveli…
Surprenez-vous à aimer en vérité et laissez-vous aimer de même…
Bonnes Vacances sous
la bienveillance de Dieu.
Pierre-Charles Aubrit Saint Pol
LA TRIBUNE LIBRE
DE LA TOLERANCE…
AU RESPET DE L’ETRE DE LA PERSONNE
Tolérer, tolérance, ces deux mots viennent de la
racine latine tollere, elle signifie soulever, enlever, à laquelle s’apparente
tolerare qui signifie porter, supporter ; le participe passé
corres-pondant : latus est lui-même issu de tlatus qui est le participe
passé de ferre (porter ) il donne le verbe offrir : ablatio, action d’enlever… Ce mot tolerare
vient d’une racine indo-européenne : teltol, tlã, elle signifie supporter,
soulever et, en grec, elle donne atlas… ( Dict. Etymo. , de J. Picoche Edi.
Robert.
Tolérance :
ce mot a pour sens courant le fait de supporter quelque chose, de ne pas
l’interdire ou exiger, alors qu’on le pourrait ; liberté qui résulte de
cette abstention. Dic. Usuel. Robert.
Le sens
actuel du mot tolérance introduit la notion de privation quant à l’application
du droit ou de toute autre obligation relative à la morale, à la loi naturelle,
au comportement social. Ce n’est pas en fait une autorisation de liberté, c’est
en regard de la morale et de la philosophie de l’être, le refus de regarder
l’autre, de voir ailleurs…
L’usage, qui en est fait par nos
sociétés modernes, veut que ce mot
s’applique à une situation spécifique, qu’on ne peut maîtriser dans l’immédiat
pour de multiples raisons. C’est une application privative. C’est donc un refus
d’intervenir, ce qui induit le retrait du regard sur l’autre, sur l’acte de
l’autre, cette notion de privation induit donc un retrait social, une posture
asociale.
On use également de ce mot dans
la relation avec autrui quand il n’a pas la même culture, religion ou opinion
que son interlocuteur.
Nous
verrons que cette application là est dangereuse par l’usage abusif qui en est
fait dans nos sociétés décadentes.
Le sens
donné de nos jours à ce mot est un appauvrissement en regard de son origine qui
signifie soulever, enlever, porter… Si nous nous fixons sur le sens originel,
nous pouvons dire que tolérer, tolérance, c’est porter sur soi la faiblesse de
l’autre, être son atlante tout le temps nécessaire pour qu’il puisse porter
lui-même sa nature. Le papa est l’atlante de son enfant, le Christ est
l’atlante de l’humanité qui se reconnaît
pécheresse : « C’était nos péchés qu’il portait… »
Actuellement,
dans tous les cercles de pouvoir, qu’il s’agisse du politique, du religieux ou
du culturel tous, sauf les courants extrémistes, font un usage inflationniste
de ce mot et souvent dans un sens accusatif, dans une attitude de rejet de
l’interlocuteur. Ces ‘élites’, dans leurs discours, usent de ce mot pour
culpabiliser à moindre frais l’interlocu-teur dont le discours est plus
structuré, construit, argumenté. Ils tendent à faire croire à l’auditoire que
cet intervenant est asocial.
Ces
‘élites’ rédigent, en ces temps déstructurés, un nouvel index accusa-teur dans
le but de marginaliser les personnes qui témoignent de la vérité, de
l’intangibilité de la loi naturelle et de la morale, de ce qui touche au bon
sens et, avec plus de violence verbale et de rouerie, tous ceux qui témoignent
de leur foi religieuse. Elles marginalisent tous ceux qui s’opposent à la
décadence active de nos sociétés, tous ceux qui osent rappeler l’incontournable
dignité de la personne humaine. On peut le constater chez certains
journalistes, surtout sur France Inter, sur Arté, etc. … Mais, derrière leurs
discours, se dissi-mulent la fragilité de leurs convictions, l’absence de
convictions ou opposent +une argumentation qui, trop souvent, n’est qu’un
marécage d’affectivité désordonnée, de sensibleries, de sympathies divergentes,
contradic-toires, plutôt que de rigueur et de courage, au regard d’un auditoire
béotien toujours près à accorder sa faveur à qui le flatte ou le rassure.
Rien,
n’est plus contraire au courage que la démagogie !
Ce sont
là, en fait, des esprits mal assurés, apeurés, entés par la recherche de tout
ce qui peut les rassurer et étouffer leur conscience.
Ils sont
au créneau de toutes les demandes de liberté, de tous les liberticides parce
qu’en eux-mêmes, l’être de leur personne n’a plus guère de liberté. Ils ont
l’art consommé de se rendre sympathiques à la manière de loups déguisés en
brebis. Ils n’aspirent qu’à étancher leur soif inextinguible d’entraîner à leur
suite un maximum de leurs semblables, les enfermer dans leur sphère nébuleuse
où tout y semble rassurant parce que les formes en sont estompées et qu’il leur
est nécessaire de se gagner un monde à eux, anxieux de se retrouver dans une
solitude qu’ils ne pourraient supporter parce qu’elle les obligerait à se
rendre à eux-mêmes…
Ce sont là les cannibales moder-nes.
Ils ont
perdu l’intelligence du cœur comme de l’esprit, l’intelligence du oui et du
non.
Il n’y a
pas plus redoutable pour eux que d’être confrontés à un interlocu-teur de
convictions surtout si elles sont encrées dans un principe de vérité et de
lumière.
Leur
usage du mot tolérance fait penser à une tranche de pain beurrée par temps de
disette, une misère intellectuelle, morale, spirituelle que l’on étire sur une
misère plus incarnée, plus tragique, qui est comme une volonté de se détourner
du principe même de la vie, dans son principe le plus basique, comme l’enfant
réprimandé tire sur ses pantalons courts pour dissimuler la correction méritée.
En fait,
ces esprits si tolérants sont particulièrement lâches, égoïstes, car par leur
attitude, dite de tolérance, ils fuient le devoir d’assistance que chacun doit
à son prochain. Ce sont de véritables bêtes sauvages, si on vient à les
contraindre dans leur sphère rassurante.
Combien,
parmi eux, sont-ils capables de porter l’autre dans sa faiblesse, dans sa
souffrance ? Question très urticante et allergisante.
L’esprit qui témoigne de la vérité n’a pas à se soucier de tolérance,
ni de nuance, car il est habité par une compréhension plus élevée de
l’homme : le respect de la personne, le respect de l’être de la personne qui
est ce point mystérieux sur lequel se rejoignent tout de l’homme animal et de
l’homme spirituel, point d’appui pour l’articu-lation de l’usage, de l’exercice
de son libre-arbitre.
La tolérance n’est pas compatible avec la conscience du juste, car ce
témoin a une obligation morale impérative, celle d’exprimer un respect réel de
l’autre, clef élémentaire pour que la charité fraternelle s’introduise dans la
relation.
Être respectueux de l’être de la personne implique l’alerte du cœur uni
à la raison et l’alerte de la raison unie à la foi en l’homme et en Dieu. Ce
respect là exclut le respect formaliste qui pro-cède de l’éducation et des
convenances sociales, ce qu’avaient bien compris, mais exprimé
différemment : François Mauriac, qu’a dénoncé Bernanos dans toute son
œuvre, surtout dans « La Joie », ce qu’exprimera également Nietzsche,
ce naufrage de l’intelligence dévoyée par l’obsession de la révolte, qui ne
s’explique que par une totale inintelligence de l’Espérance, un terrible
gâchis.
L’homme est plus grand que lui-même, si grand qu’il doit accepter
d’être pauvre de lui-même, car sa mesure c’est le Christ-Jésus.
C’est
pourquoi Claudel, agacé par les reproches qu’on lui adressait sur sa rigueur,
répondit : « … la tolérance, il y a des maisons pour cela … !
Cher
Claudel, il n’y a plus de mai-sons, mais il y a toujours un personnel politique
et des intellectuels suffisants et arrivés…
C’est un devoir de charité que de ne pas être tolérant face à l’erreur,
au mensonge, au blasphème, à l’immora-lité, à l’amoralité, face aux fossoyeurs
de l’Espérance.
Et,
c’est une exigence absolue, incontournable que d’être respectueux de la
personne. C’est pourquoi, il faut rejeter les sectarismes, les intégrismes,
ainsi que toutes les idéologies, car elles n’ont rien affaire avec la vérité et
sur-tout avec l’amour du prochain.
On ne
discute pas avec le mal ! On offre ! On prie !
Théodulfe
Soplataris
SCIENCES MORALES ET POLITIQUES
DU DEBARQUEMENT EN NORMANDIE A BAGDAD… !?
« Il n’y a pas de plus belle preuve d’amour que
de donner sa vie pour ceux qu’on aime… »
Nous devions commémorer le
Débarquement des forces Alliées sur nos plages normandes.
Nous nous devions d’exprimer
notre reconnaissance envers ces na-tions, ces peuples, ces frères de sang, ils
permirent aux peuples vaincus par le nazisme de se libérer.
Merci à vous tous, merci
particu-lièrement à nos amis anglais pour avoir su résister jusqu’au dernier
quart d’heure.
Merci à nos amis U.S. sans
qui, rien n’eût été possible.
Merci de nous avoir offert
votre vie pour la défense de la nôtre, de nous avoir portés dans votre souffle
de liberté, nous qui étions prisonniers.
Merci de nous avoir aidés à
reprendre le chemin de l’affirmation de nous-mêmes.
Moi, petit français, je vous
remercie, car aujourd’hui, si je peux encore écrire, exprimer librement ma
pensée, c’est grâce à vous ; c’est parce qu’un U.S. s’est offert en
rempart au feu de l’ennemi de la race humaine.
Sur nos plages de France, la
race des hommes s’est levée pour exprimer, dans sa force virile, son refus de
l’asser-vissement à une idéologie que rien ne pourra jamais légitimer…
Il n’est pas de monstre que
l’homme juste ne puisse vaincre.
Je vous demande pardon pour
ceux de mes concitoyens et de certains des vôtres, qui ont eu la muflerie de
manifester contre la politique guerrière de l’administration Bush durant cette
commémoration. La médiocrité et l’indécence vont de paire, ils sont toujours
dans le pas de la gloire et du sacrifice, comme Satan est toujours dans le pas
de Dieu.
« Pleurez avec celui
qui pleure… »
Ô peuple des U.S.A. !
C’est à toi que je destine cette adresse, car ton âme comme ton cœur battent à
contre-temps dans l’incertitude présente, annoncia-trice d’un devenir gros de
souffrances, d’humiliations.
Pourquoi ouvres-tu ton cœur
aux effluves pestilentiels de la guerre, toi qui fus l’artisan de notre
paix ?
Viens nous dire tes
souffrances, pour qu’à notre tour, nous les portions comme tu sus porter les
nôtres.
Ô frère U.S. assoies-toi
sous l’arbre à l’ombre bienfaisante, dans la verdoyance de Central Park. Laisse
couler les flots de ton cœur meurtri dans lequel raisonnent encore les souffles
infernaux d’un 11 septembre, alors que le soleil, à peine automnal, caressait
de ses rayons adoucis sur lesquels les
sourires éclosaient.
Viens, appuie-toi à
moi ! Unis ta pauvreté à la mienne et portons-les au Dieu de l’Espérance,
car ton sanglot est le même que celui de
mes pères qui découvrirent hébétés Oradour sur Glane, le même que celui de ton
père qui vint ouvrir les camps de toutes les désolations.
Oui, laisse ton cœur crier
justice ! Que ton corps se rassasie d’elle ! Mais de ton âme aies
pitié, ouvre-toi au pardon !
Si aujourd’hui, tu ne peux
encore prononcer ce mot qui transcende toutes les souffrances, accepte d’être
porté par le pardon de mon peuple envers le peuple allemand. Saisis-toi de lui
com-me d’une portance. Dieu connaît ta faiblesse, elle est fixée dans
l’humanité de son Fils. Il fera le pas qui te manque. Tu retrouveras ton
sourire égaré dans l’excessive douleur.
Veille jalousement sur ton
honneur ! Dis non, à tout ce qui s’oppose aux valeurs qui t’ont fait être.
Mon frère, ma sœur U.S., je
vous aime.
Apostrophe !
C’est au premier des
citoyens U.S. que j’adresse cette apostrophe.
De puis la fin de la seconde
guerre mondiale, votre nation, vos peuples furent de tous les grands conflits
et ce fut toujours pour contenir une idéologie méprisante de la dignité de
l’homme et des peuples.
Vous fûtes en Corée, dans la
péninsule indochinoise, en bouclier en Europe, puis dans le conflit des
Balkans, dans celui de la première guerre du Golf, puis en Afghanistan et
maintenant vous êtes au front contre le terrorisme.
Dans tous ces conflits, vous
vous êtes engagés pour maintenir la paix, combattre des forces inhumaines et
parce que vous incarniez une certaine idée d’un monde libre et digne. Vous
aviez avec vous une légitimité indiscutable, une légitimité morale,
géopolitique et vous fûtes soutenu par les instances internationales. Vous
n’avez pas gagné tous les conflits, - la guerre au Vietnam,- mais vous avez eu raison d’offrir votre sang
pour maintenir la plus grande part de l’humanité à l’abri des idéologies
carcérales même si tout ceci s’appuyait sur le désir de confirmer votre
puissance dans le monde, la rendre incontournable, car les hommes qui se sont
battus, ont eu conscience d’un combat juste. Dans votre défaite au Vietnam,
vous n’avez pas démérité de l’humanité. Il aurait fallu que vous quittiez cette
région plus tôt.
Qu’êtes-vous allé faire en
Irak ?
Qu’elle est donc la nature
de cette volonté qui vous poussa à créer un conflit, alors qu’il n’y avait
aucun danger connu, reconnu pour vous-mêmes et les autres nations ?
A quelle volonté occulte,
mystérieuse avez-vous donc obéi ?
Vous avez prétendu découvrir
des armes de destruction massive, il n’y en avait pas !
Vous avez prétendu qu’il y
avait des armes chimiques, il n’y en avait pas !
Vous avez prétendu que
l’Irak servait de base arrière au terrorisme islamique, cela fut démenti !
Vous avez justifié votre
intervention par la chute d’un régime abominable, dépourvu d’humanité. Tous se
réjouissent de la disparition de Saddam Hussein, son nom rejoindra ceux des
pires tyrans : Lénine, Staline, Hitler, Pinochet, Palévi, Castro,
Robespierre, Mao etc. …
On a pu penser que vous
vouliez cette intervention pour contrôler les réserves pétrolifères, mais vous
n’aviez nullement besoin de cela, car vous contrôlez depuis fort longtemps la
régulation du marché des carburants.
Mais enfin, direz-vous
pourquoi vos troupes sont en Irak ?
Il vous a fallu une bien
étrange et impitoyable motivation pour braver les instances internationales.
Vous avez eu l’imprudence de mépriser l’O.N.U. …
Que fera cette institution
demain, si un autre État décide de déclencher un conflit, vous-mêmes que
pourrez-vous dire ?
On ne vous entendra plus.
Que sera votre puissance
militaire, économique, vous, qui par cette expédition, n’avez plus de résonance
morale ?
Votre tort le plus grand,
c’est de n’avoir pas écouté vos amis de toujours, surtout ceux qui ont eu le
courage et le bon sens de vous dire non et qui ont tout fait pour vous
détourner de cette obsession. Rien n’y a fait, vous n’avez pas entendu !
Nous apprenons, que votre
décision d’en finir avec l’Irak était prise bien avant votre élection et
qu’elle vous aurait aidé à vous faire élire.
Mais qu’est-elle donc la
raison d’une telle décision ?
Vous fallait-il accomplir ce
que votre père n’avait pas pu achever ? Un rêve d’enfant ?
Ou y-a-t-il eu une sourde
volonté, pour des buts inavouables et donc immoraux, qui vous poussa à une
telle décision ?
Ne s’agit-il véritablement
du seul souhait de voir s’établir une
démocratie dans des pays dont la religion, comme la culture, sont inaptes à
l’application d’un tel concept ?
A moins que, derrière tout ce fatras d’incohérences et de
d’errances, certains de vos conseillers ne cherchent à monter l’Islam contre la
veille Europe ? Alors, si c’est cela, on comprend mieux votre insistance à
vouloir l’engagement de tous les Alliés qui fort heureusement ne vous ont pas
suivis.
Quoiqu’il en soit, ce qui
est pour
nous, peuples amis, une grande souf-france, c’est que
vous n’avez pas su tirer les leçons de solidarité qui découlaient du 11
septembre. Vous avez voulu faire cavalier seul, vous n’avez pas su
attendre !
Il y avait d’autres moyens
pour
obtenir l’effondrement de Saddam Hussein. Vous pouviez
laisser les pays musulmans s’en occuper, tout en les soutenant, dans un cadre
légal que justifiaient les conditions de vie du peuple irakien.
Maintenant, vous avez besoin
des instances internationales pour vous en sortir, mais étrangement vous
voudriez que l’O.T.A.N. s’engage à vos côtés !
Auriez-vous l’intention
d’interna-tionaliser ce conflit, l’étendre peut-être jusqu’aux frontières de
l’Asie ?
Pourquoi faites-vous cela à
votre peuple, lui qui, jusqu’à présent, a toujours servi la paix ?
Êtes-vous sûr, Monsieur le
Président, de servir, de vouloir le bien de votre pays ?
Il est une chose certaine,
la politique étrangère de l’Allemagne, de la France, de la Russie, de la Chine
et de quelques autres est courageuse et fort juste.
En déclenchant ce conflit,
vous n’étiez pas sans savoir que vous expo-seriez vos hommes aux pires tentations qui soient.
Et ce pire est arrivé ! Il est arrivé, car des ordres furent donnés dans
ce sens par votre administration.
Des hommes d’honneur furent
sollicités à commettre l’indécence, torturer ! Cela, Monsieur le
Président, vous aurez à en répondre devant Dieu et devant l’histoire.
Vous avez contribué, plus
qu’aucun, à décrédibiliser l’Occident. Vous avez, Monsieur le Président, porté
un coup fatal à l’honneur de votre nation. Pour ce fait là, je souhaite que vos
peuples vous demandent des comptes. Vous devez être jugé. Votre nation aura
besoin d’une réhabilitation morale pour elle-même, elle n’y parviendra qu’en
exigeant votre jugement… Ce peuple U.S. est tout à fait capable d’une telle
grandeur.
Il ne suffit pas de se
référer à Dieu pour se persuader de bien le servir et de servir les hommes. On
ne sert pas Dieu, ni les hommes par des actes de barbarie. Vous pouvez implorer
la bénédiction de Dieu sur le peuple des États Unis d’Amérique, vous aurez à
lui rendre des comptes, car ceux qui auront été torturés vous accuseront au
pied du Trône céleste.
En pratiquant la torture,
vous avez blessé les tortionnaires qui n’ont fait qu’obéir sans discernement.
Vous en avez fait des monstres ! De
cela aussi vous aurez à répondre. Ces âmes, vous étaient confiées par la
nation, c’était ses enfants, vous les avez outragés.
Monsieur le Président, vous
avez défini un axe du mal, maintenant vous pouvez vous y compter !
Les souffrances ressenties
depuis le 11 septembre ne justifient pas le mal que vous avez épandu sur un
peuple, qui voyait en vous le moyen de retrouver ses espérances naturelles…
GERBER D’AURILLAC
A
LA MEMOIRE DE…
Donald Reagan
Voici que Dieu a rappelé à
lui son enfant !
Voici que Dieu a rappelé à
Lui l’un de ses acteurs !
Voici que Dieu a rappelé à
Lui un juste !
Donald Reagan n’est plus à
ce monde !
Il laisse l’un des plus
beaux exemples de courage moral, de courage spirituel.
Voici, un homme de cœur sut remettre la nation debout, sûr de son
identité, dans le souffle des vents.
Voici, un homme de cœur sut s’unir avec un homme de Dieu et faire
s’effondrer la plus terrible des idéolo-gies, égale au nazisme.
Il a donné les pioches pour
abattre les murs, il utilisa sa force sans répan-dre le sang. Il offrit un immense espace pour asseoir la
paix.
Donald Reagan aura servi son
pays sans jamais se désolidariser du reste du monde. Il aura su faire la
politique en aimant, il aura aimé en faisant de la politique. Le reste n’est
qu’insignifiance.
Mon frère U.S., retiens la
leçon d’un de tes plus illustres pères de la nation et veille à ce qu’elle
redevienne un instrument de paix.
Réapprends à aimer, n’aies
pas peur d’être pauvre, n’aies pas peur de ta faiblesse.
Ose revenir à toi-même et
deviens ce à quoi Dieu t’appelle à devenir.
Pierre-Charles Aubrit Saint Pol
Information :
En raison des
vacances la publication de la LETTRE CATHOLIQUE reprendra en septembre.
L’HISTOIRE DE L’EGLISE
LA FIN DU TROISIEME
SIECLE
La seconde moitié de ce troisième siècle est celle
du début d’une mutation progressive des institutions politiques et sociales.
La
dynastie des Sévère s’effondre dans l’anarchie. L’empire romain se voit pressé
à ses frontières du nord et du sud, certaines régions d’empire demandent leur
autonomie.
Mais un
événement culturel de première importance sourd : l’effondrement de la
civilisation gréco-romaine. On commence à rédiger des ouvrages en latin, le
latin véhicule les concepts nouveaux, cette évolution vient surtout des
intellectuels chrétiens.
Dans ces
tourbillons, l’Église se prépare à assumer son destin, elle est aidée en cela
par l’accroissement de son prestige moral et culturel.
De Dèce
à Aurélien :
Alexandre
clôture la dynastie des Sévère, il meurt assassiné. Sa mort provoque une
période de troubles politiques et institutionnels qui favori-seront des
persécutions contre les chrétiens. Elles sont décidées par des chefs militaires
qui tentent en vain de maintenir l’ordre.
Philippe
l’Arabe est empereur, il reprendra la politique de tolérance religieuse envers
les chrétiens, on suppose qu’il fut lui-même chrétien.
En 250,
Dèce succède à Philippe, il ouvre la dynastie illyrienne. Cette dynastie
ouvrira de nouvelles campagnes de persécutions au nom de l’État, non pour des
raisons religieuses mais politiques, le pouvoir craint que les chrétiens ne
soient la cause effective des divisions de l’empire. En 251, Dèce suspend les
persécutions, mais il meurt dans les marais d’Abrittos contre les goths.
S’ouvre alors une nouvelle période de troubles accompagnés de persécutions.
En 253,
Valérien met un terme à ces troubles et arrête les persécutions qui reprendront
sous son règne, sur les conseils de son ministre des finances, Macrien. Ce
Macrien était aussi membre d’une secte païenne, très haineuse contre les
chrétiens, elle pratiquait les rites des religions égyptiennes, selon le
témoignage de Denys d’Alexandrie.
En 260,
Valérien est fait prisonnier par Shâhpuhr II qui le mettra à mort. Son fils
Galien lui succède non sans difficultés, il devra lutter contre Macrien et ces
deux fils qu’il a fait proclamer empereurs.
Galien
rétablit la politique de tolérance, il leur rend les biens confisqués. Cette
politique de tolérance est poursuiviE jusqu’à Marc Aurel qui sera sollicité par
l’évêque de Rome pour trancher dans un conflit qui l’oppose à l’évêque Paul de
Samoaste qui vient d’être déposé et qui ne veut pas rendre les biens. Dans
cette affaire, l’empereur reconnaît implicitement l’autorité de l’évêque de
Rome et l’Église en général. Le statut de l’Eglise dans l’empire est en quelque
sorte légitimé, en attendant une reconnaissance juridique qui viendra avec
Constantin 1er.
L’Eglise
en Orient est solidement implantée et en pleine expansion, en Occident
également mais sa pénétration ne dépasse pas les grandes agglomérations, sauf
pour Rome et Carthage.
Cette
période est traversée par des controverses théologiques, on s’essaie à
comprendre et expliquer le mystère de la Sainte Trinité. On voit naître les
points de fixation qui annoncent les grands débats du IVeme siècle
et dans lesquels s’entrechoquent déjà les éléments qui contribueront à la
sépa-ration de l’Église d’Orient avec Rome.
On
assiste également à l‘affirma-tion progressive de la primauté de l’évêque de
Rome dans les controverses théologiques à la demande des églises locales.
De plus
en plus de chrétiens occupent des hauts postes dans l’administration de
l’empire, ce qui les met dans une situation délicate, car le pouvoir demeure païen
et maintient quelques fêtes païennes. Cette situation anachronique se terminera
par la reconnaissance juridique de Constantin 1er qui acceptera la situation de fait : la
prédominance des chrétiens dans l’empire.
Eusèbe de Césarée (à suivre)
LE
JUGEMENT DERNIER
LA FIN DU MONDE
A L’ORIGINE DE TOUT, UN GRAND SECRET. (chose
certaine)
Dans un premier ouvrage, je décris l’histoire
sainte des individus, la péda-gogie que Dieu utilise pour conduire chaque homme
par l’humilité à l’amour.
Dans ce
livre, je m’efforce de raconter l’Histoire Sainte des peuples, des nations, de
l’humanité entière.
Ces deux
histoires ont le même commencement et le même terme… Mais avant, je rappelle le
fondement de tout, cet Alpha qui donne sens à tout le reste.
Pour
comprendre la lecture chrétienne des évènements de la fin du monde, il faut
connaître la raison et l’origine de tout. On ne peut comprendre l’Oméga si on
ne connaît pas l’Alpha. L’espérance chrétienne s’explique par un principe
simple : le projet de Dieu. Pour combler de bon-heur l’humanité entière,
Dieu, son Créateur, veut se montrer face à face ; ce n’est que par cette
lumière que son histoire se comprend véritablement.
L’Évangile
de Jésus-Christ, celui qui explique la souffrance des communautés humaines, se
résume à cela :
« Depuis
toute éternité ; avant que le monde n’existât, il existe un Être Unique,
une Personne… Il vit heureux, comblé par sa nature. Il est mystérieux, car tout
en étant un seul Être, en lui s’aiment et se contemplent trois personnes :
le Père, le Fils et l’Esprit Saint. Il s’agit d’une vie de tendresse et de
lumière inaccessible. Deux qualités du cœur de Dieu résument la vie
divine : l’humilité et l’amour. Sans cesse le Père glorifie le Fils, le
Fils glorifie le Saint Esprit parce qu’il l’aime. Dieu est ainsi et nul ne peut
le changer.
Dans son éternité, il conçoit le
projet de faire partager ce bonheur à d’autres êtres ; créer de nombreuses
personnes, dotées d’intelligence et de liberté et, les introduire si elles le
veulent au cœur des trois personnes. C’est un mariage, lieu où s’établit la
réciprocité de l’acte d’amour. Mais Dieu ne désire pas créer un paradis où
chaque personne, perdue dans sa contemplation, soit uniquement tournée face à
lui. Il veut créer une Église, une communauté immense de vivants, vivant en
lui, dans une totale commu-nion d’humilité et d’amour. C’est une fête éternelle
où des milliards d’êtres épousés communient au même pain. C’est pourquoi, Dieu
décide de faire de l’histoire des ses créatures spirituelles une Histoire
Sainte dirigée vers ce but unique. Dieu agit. Il crée d’abords les anges, de
purs esprits sans corps ; puis il crée l’être humain, homme et femme,
êtres spirituels et physiques. Anges et hommes sont faits pour voir Dieu face à
face.
Un
problème se pose. Les communautés humaines ne peuvent entrer auprès de Dieu et
vivre en une Église Sainte du bonheur infini qu’à la condition de devenir, au
plan du cœur, semblables à Lui : humbles et toutes données à l’amour.
C’est la clef de tout. « Nul ne peut voir Dieu sans mourir à
lui-même. » À cause de la pureté et de la délicatesse de Dieu, n’importe
quel amour ne suffit pas, mais seulement un amour total, dépouillé de toute
recherche intéressée. Le moindre orgueil, le moindre égoïsme, et l’entrée à
Dieu devient impossible, comparable à un viol, alors qu’elle doit être un
mariage. Ceci est vrai pour les individus et l’humanité entière. C’est
pourquoi, afin de laisser aux
communautés humaines le temps de découvrir leur misère, il décide de les faire
transiter par un devenir terrestre, par une gloire puis une décadence, par la
mort enfin. Cette loi s’applique à tous y compris à ses (églises), à tout ce
qui porte son Nom. Tout cela constitue une série d’étapes purificatrices,
toutes marquées par la souffrance. Ce temps, partout ce qu’il est, sert d’école
de vie. »
« Dieu
abaisse les puissants et relève les humbles. » Luc 1. 51,52
Arnaud
Dumouch. (à suivre...)
DIDACHE
(suite et fin)
Commentaire de Pierre-Charles Aubrit Saint
Pol
Prescriptions Disciplinaires
XI, 1. Si donc quelqu’un vient à vous et vous
enseigne tout ce qui vient d’être dit, recevez-le. 2. Mais si le docteur
lui-même s’est perverti et enseigne une autre doctrine en vue de détruire, ne
l’écoutez pas ; enseigne-t-il, par contre, pour accroître la justice et la
connaissance du Seigneur, recevez-le comme le Seigneur.
3. Pour ce qui est des apôtres et prophètes,
agissez selon le précepte de l’Évangile, de la façon suivante : 4. Que
tout apôtre venant chez vous soit reçu comme le Seigneur. 5. Mais il ne restera
qu’un seul jour, ou, en cas de besoin, un deuxième ; s’il reste trois
jours c’est un faux prophète. 6. Qu’à son départ l’apôtre ne reçoive rien,
sinon assez de pain pour gagner un gîte. Mais s’il demande de l’argent, c’est
un faux prophète.
7. En outre, vous n’éprouverez ni ne mettrez en
doute aucun prophète parlant en esprit, car « tout péché sera remis, mais
le péché-là ne sera pas remis » (Mat.12,31). 8. Toutefois quiconque parle
en esprit n’est pas prophète, mais seulement s’il a les façons de vivre du
Seigneur. C’est donc d’après leur façon de vivre que l’on discernera le vrai
prophète du faux. 9. Ainsi, tout prophète qui ordonne, sous l’inspiration, de
dresser une table, n’en mange pas, à moins certes qu’il ne soit un faux
prophète. 11. Et tout prophète éprouvé, véridique, qui, pour <
symboliser> le mystère terrestre de l’église, se comporte <de façon
insolite> mais sans enseigner aux autres de faire ce qu’il fait, ne doit pas
être jugé par vous ; car c’est Dieu qui le jugera. D’ailleurs les anciens
prophètes se comportèrent de même. 12. Mais quiconque aura dit sous
l’inspiration : Donne-moi de l’argent, ou quelques autres choses, vous ne
l’écouterez pas. Mais s’il aura dit de donner en faveur d’autres indigents, que
personne ne le juge.
XII,1. Quiconque « vient » à vous
« au nom du Seigneur » doit être reçu (Mt.21,9 ;
Ps.117,26) ; mais en suite, après l’avoir éprouvé, vous vous aurez
discerné la droite de la gauche : vous avez votre jugement. 2. Si celui qui
vient à vous n’est que de passage, aidez-le de votre mieux. Mais qu’il ne reste
chez vous que deux à trois jours, si c’est nécessaire. 3. S’il veut
s ‘établir chez vous et qu’il soit artisan, qu’il travaille et qu’il se
nourrisse. 4. Mais s’il n’a pas de métier, que votre prudence y pourvoie, en
sorte qu’un chrétien ne soit pas trouvé oisif chez vous. 5. S’il ne veut pas
agir ainsi, c’est un trafiquant du Christ ; gardez-vous des gens de cette
sorte.
XIII, 1. Tout prophète authentique qui veut
s’établir chez vous « mérite sa nourriture » Mt. 10,10 ;
cf.1.Co.9, 7-14, 1Tm. 5, 18). 2. De même le docteur authentique
« mérite » lui aussi « sa nourriture comme l’ouvrier ». 3.
Tu prélèveras donc les prémices de tous les produits du pressoir et de l’aire,
des bœufs et des brebis et tu les donneras aux prophètes, car ils sont vos
grands prêtres. 4. Et si vous n’avez pas de prophètes, donnez-les aux pauvres.
5. Si tu fais du pain, prélèves-en les prémices et donnes-les selon le
précepte. 6. De même, si tu ouvres une amphore de vin ou d’huile, prélève les
prémices et donne-les aux prophètes. 7. De l’argent, des vêtements et de tout
autre bien, prélève les prémices selon ton appréciation, et donne-les selon le
précepte.
XIV, 1. Réunissez-vous le jour dominical du
Seigneur, rompez le pain et rendez grâces après avoir, d’abord, confessé vos
péchés, afin que votre sacrifice soit pur. 2. Mais celui qui a un différend
avec son compagnon ne doit pas se joindre à vous, jusqu’à ce qu’ils soient
réconciliés, pour ne pas profaner votre sacrifice. 3. Car telle est la parole
du Seigneur : « Qu’en tout lieu et en tout temps on m’offre un
sacrifice pur, car je suis un grand roi, dit le Seigneur, et mon Nom est
redoutable parmi les nations » (Ml.1,11, 14).
XV, 1. Ainsi donc, élisez-vous des évêques et des
diacres dignes du Seigneur, des hommes doux et désintéressés, véridiques et
éprouvés ; car eux aussi exercent pour vous le ministère des prophètes et
docteurs. 2. Ne les méprisez donc pas, car avec les prophètes et docteurs ils
sont ceux d’entre vous qui sont à l’honneur. 3. Reprenez-vous les uns les
autres, non avec colère mais pacifiquement, comme vous le tenez de l’Évangile
(cf. Mt. 5, 22-26 ; 18, 15-35), et si quelqu’un offense son prochain, que
personne ne lui pale, qu’il n’entende pas un mot de vous, jusqu’à qu’il ait
fait pénitence. 4. Pour vos prières, vos aumônes et toutes vos actions,
faites-les comme vous le trouvez marqué dans l’Évangile de notre Seigneur.
XVI, 1. « Veillez » sur votre vie ;
ne laissez pas s’éteindre vos lampes, ne laissez pas se détendre la ceinture de
vos reins, mais « soyez prêts, car vous ne savez pas l’heure à laquelle
viendra notre Seigneur » (Mt. 24, 42-44 ; 25, 13 ;Lc. 12, 35).
2. Assemblez-vous fréquemment pour rechercher ce qui intéresse vos âmes, car
tout le temps de votre foi ne vous servira de rien si vous n’êtes pas devenus
parfaits au dernier moment.
Aux derniers jours, les faux prophètes et les
corrupteurs se multiplieront, les brebis se changeront en loups, et l’amour se
changera en haine. 4. Car, à la suite du prophète de l’iniquité, les hommes se
haïront les uns les autres, ils se poursuivront, ils se trahiront et alors
paraîtra le séducteur du monde, se donnant pour le fils de Dieu, et il fera
« des signes et des prodiges » (Mt. 24,24 ; cf.2 Tb. 2, 9 ;
Ap. 13, 2,13s ; 19,20), et la terre sera livrée entre ses mains et il fera
des iniquités telles qu’il n’y en eut jamais depuis le commencement des
siècles. 5. Alors la créature humaine entrera dans le feu de l’épreuve, et
« beaucoup succomberont » et périront (Mt. 24, 10), mais « ceux
qui auront tenu bon » dans leur foi « seront sauvés » par
celui-là même qui aura été un objet de malédiction {Version géorgienne :
seront sauvés du maudit lui-même= (Mt. 10,22 ;24,13). 6. « Et alors
paraîtront les signes » de la vérité (Mt. 24, 30). D’abord le signe des
cieux ouverts, ensuite le signe du son de la trompette, et le troisième signe,
la résurrection des morts (Mt. 24,31 ; 1 Co.15, 52 ;1 Tb. 4, 16) 7.
non de tous, il est vrai, mais comme il a été dit : « Le Seigneur viendra
et tous ses saints avec Lui » (Za. 14, 5). 8. « Alors » le monde
« verra » le Seigneur « venant sur les nuées du ciel »(Mt.
24, 30 ; 26,64).
Commentaire :
Du chapitre XI à XIII, l’auteur
ou les auteurs font preuve d’un grand bon sens, ils offrent au peuple de Dieu les
moyens de se protéger des loups qu’a prophétisés Jésus-Christ( Mt. 7,15 ;
Jn. 10, 12). Ils rappellent le comportement que doivent avoir les représentants
véritables de Dieu : être humble et habité d’un authentique esprit de
pauvreté et de service.
Au chapitre XIV, la vie
chrétienne est recentrée sur l’Eucharistie, le jour dominical, le Jour du
Seigneur, il annonce le retour du Seigneur dans la nuée.
Il est signifié dans ce passage
que la vie du chrétien s’origine dans l’Eucharistie et y retourne pour s’y
accomplir, puisque le cœur de la mission de la créature sauvée est de rendre
grâce : « Voici que je fais toute chose nouvelle, dit le
Seigneur… »
Ce passage, écrit dans le second
siècle de notre ère, dément l’affirmation des hérésies de la réforme selon
lesquelles la Sainte Scène ne serait qu’un mémorial, rejetant la
transsub-stantiation ainsi que la Présence réelle : « ceci est mon
corps […], ceci est mon sang […]. On n’exige pas le cœur pur, lavé de tous les
péchés pour s’alimenter à ce pain là, si ce pain n’est rien d’autre qu’un
simple souvenir. C’est Le Pain Vivant ! Le Vivant !
Ce rappel est précédé au
chapitre XIII d’un autre rappel, celui de la charité que nous nous devons entre
frères et envers tous les hommes.
L’Eucharistie est, de tous les
sacrements, l’excellence de la Charité, charité que l’on doit à ses frères mais
aussi à Dieu et donc à nous-mêmes. Ce chapitre XIV est substantiellement une
condamnation des courants qui voudraient nous faire croire que la vie
religieuse se résumerait à une simple attention au prochain.
Une action, qui n’est pas
nourrie d’une certaine substance spirituelle consistant à aimer selon Dieu,
pour aussi bonne soit-elle, n’est pas substantiellement dans la Charité.
Être charitable envers son prochain, c’est
aimer celui-ci selon l’ordre et le mode de Dieu. On peut faire des choses
bonnes, justes extérieu-rement et n’avoir aucun amour, s’y refuser parfois même.
La charité est de poser un acte
avec la même qualité d’intention que Dieu, ce qui implique la recherche d’union
à Dieu, d’où la nécessité impérative de l’Eucharistie cause et source de toute
charité.
Le chapitre XV est un témoignage
de la vie de l’Église. Il se termine sur
un rappel à l’humilité, à l’acceptation de l’entraide fraternelle. On ne se
sauve pas seul.
La Didachè se termine par le
chapitre XVI, le chapitre de l’accomplis-sement, l’accomplissement de
l’Espérance.
Bien sûr, il y a le résumé des
prophéties concernant la fin des temps, la purification nécessaire qui
accom-pagne l’accomplissement de l’humanité sur cette Terre. Mais c’est d’abord
un hymne à l’Espérance, au triomphe de l’amour divin, de l’humilité identitaire
pour que tout ait enfin son accomplis-sement
dans le Dieu Trinitaire.
La Didachè, quelque puisse être
la dispute des écoles, fut rédigée avec un souci pédagogique évident. Le ou les
auteurs sont inspirés et préoccupés par le souci de communiquer une pédagogie
du salut en touchant autant les cœurs que les intelligences.
Ce livre fut rédigé dans
l’intention d’un maître qui veut toucher le cœur de son élève, c’est un cœur à
cœur. C’est une authentique démarche intellec-tuelle mais complètement
dépouillée, pauvre, de cette pauvreté de transfigu-ration que l’on retrouve
chez saint François d’Assise.
C’est une communication virile,
mais remplie de tendresse, de sollici-tude paternelle, une sollicitude que nous
aimerions retrouver dans nos communautés, dans nos paroisses, chez nos prêtres
et nos évêques.
N’était-ce pas là le souci
majeur du Concile Vatican II, alors avant de rêver d’un concile Vatican 3 à
666, il serait peut être urgent de l’appliquer enfin dans son esprit, il est
vrai que cette ap-plication demande un esprit de pau-vreté, un esprit de mendiant, mendiant d’amour.
Je ne
saurai trop recommander la lecture de cet ouvrage, qui devrait faire partie de
toute vie chrétienne. Un livre de chevet.
LE PECHE ORIGINEL
LA
SOUFFRANCE ENTRE DANS L’HUMANITE…
2 – «
… vers ton mari sera ton désir et lui te dominera. »
Le désir qu’a la femme de l’homme est naturel, mais
il n’est que naturel, il tend à dominer, alors que le désir devrait être le
sujet.
Ce
passage illustre les consé-quences du péché originel, car la matière, sur
laquelle il s‘est exprimé, est l’instrument de la génération.
Le
plaisir charnel ressenti dans l’union de deux corps respectueux de la loi
naturelle, surtout pour un chrétien respectueux de la vie sacramentelle, est
parfaitement légitime. On ne doit pas nourrir à son sujet, quand il est vécu
comme cité plus haut, le moindre malaise où culpabilité, même si parmi les
conseils évangéliques, il y a celui de l’eunuque qui se fait eunuque pour le
ciel. Il y a, dit saint Paul, plusieurs états de vie, tous sont ordonnés au
salut propre et universel.
Le désir de la maternité chez la femme est très
fort, il est si fort que, s’il n’est pas vécu dans le respect de la loi
naturelle ou sous le regard de Dieu, il peut se retourner contre la femme, être
dévoyé et devenir un élément gravissime de perversion, d’autant plus dangereux
maintenant avec l’évolution de la science et des techniques.
L’orgueil
n’est-il pas le pire esclavage ?
Rien
n’est plus désolant et catas-trophique pour l’humanité et la création toute
entière que la marche dévoyée de la science et de la législation. Les
consé-quences, que l’on peut déjà percevoir, seront les causes de bien des
effrois et de terreurs à venir.
La domination de l’homme sur la femme n’est pas et
ne devrait pas être une domination totalitaire que l’on constate dans la
religion musulmane, juive, et autres cultures. De semblables pratiques sont
indignes, car elles blessent durablement la dignité de l’être humain, il n’y a
pas d’excuse à ces pratiques.
Mais il
y a dans le foyer un ordre naturel et surnaturel, une hiérarchie, qu’il
convient d’identifier et de respec-ter, sans laquelle aucune union ne peut être
vécue heureusement et avec fruit. Ce concept est nécessaire à toute société.
Pour
nous chrétiens, cette hiérarchie, cette autorité légitime exercée selon la
mission de chacun des membres, est une autorité de complé-mentarité aussi
nécessaire que la grâce sacramentelle du mariage. Si l’homme et la femme ne
font qu’un, il n’en demeure pas moins vrai qu’ils sont différents, ce qui dans
la vie du couple, dans la vie familiale, implique la reconnaissance objective
de la différenciation de la mission du sexe masculin et du sexe féminin.
Le
couple chrétien a la mission de faire ‘ jeter ’ la grâce sur la Terre,
l’établissement de la spiritualité de la Sainte Famille, du Foyer de Nazareth.
La Famille de Nazareth est l’incarnation de la Sainte Trinité à laquelle nous
sommes tous appelés à nous unir selon le sacrement du mariage. Nous serons
introduits dans la Sainte Trinité par union matrimoniale en quelque sorte.
Nous
devons reconnaître, identifier deux images dans le couple chrétien :
l’époux est l’image du Père éternel, l’épouse est l’image de l’Esprit Saint,
l’enfant est l’image du Fils.
L’ordre
naturel sur la Terre, transfiguré, réhabilité par le sacrifice du Fils de Dieu,
le Verbe Incarné, réfléchit et incarne l’ordre établi en Dieu.
Nos
sociétés modernes, dites de progrès, opposent la femme à l’homme, celle-ci
réclame la parité en toute chose aux dépends de sa propre identité
sexuelle, cette altération identitaire s’accentue
de plus en plus, une inversion qui induit de très graves problèmes sociaux, qui
eux-mêmes déstabilisent les psychologies. Et, elles pourraient bien être l’une
des causes majeures de l’accroissement des comportements contre nature.
C’est en
fait, non seulement un profond et désastreux recul de la femme par rapport à
l’homme, à sa dignité, mais c’est une catastrophe dans l’ordre de la création
et nous en voyons fleurir les conséquences dans toutes les parties de la
société…
Dans une
opposition permanente tout est confus, c’est bien le caractère substantiel de
la révolte contre Dieu et son corollaire: le désespoir.
L’équilibre du couple est dans ce commandement de
Dieu : « …aime ton prochain comme toi-même. »
La domination des sens s’identifie en général
chez les deux membres. La maîtrise des
sens est nécessaire dans un couple, elle doit être recherchée dans
l’intériorité du sacrement du mariage que les deux époux se sont donnés, sans
négliger l’humanité de chacun et donc, cultiver, préserver dans l’amour, le
jardin de la tendresse, de la complicité.
Dans un couple il n’y a pas à chercher à dominer,
pas plus qu’il y ait à s’affranchir.
Il faut
demander à Dieu de vivre la grâce de l’amour dans une union des corps, des
cœurs et des âmes, car c’est au creuset de cette trinité que se renouvelle le
plus sûrement la charité fraternelle dans laquelle Dieu Trine trouve sa
complaisance.
3 –
« … jusqu’à ce que tu retournes à la terre dont tu as été pris, car tu es
poussière et tu retourneras à la poussière. »
Dieu, dans sa justice, prononce sa sentence de mort
qui frappe depuis Adam et Ève toutes les générations de la race humaine jusqu’à
l’accomplissement de tout.
Face à
ce drame, il faut nous souvenir que l’être humain n’en est pas moins
éternel : en effet, il est composé d’un corps physique (corps animal),
d’un corps spirituel qui est le lien entre l’âme et le corps physique, et
l’âme. La mort ne frappe que le corps charnel, (le corps animal), la mort est
un événement temporel en lui-même, même s’il introduit à l’éternité. C’est un
évènement qui est propre au temps, à l’espace et au volume, les anges – de purs
esprits – ne meurent pas, ils ne sont soumis ni au temps, ni à l’espace, ni au
volume.
Jésus le
confirme lui-même à une question posée sur l’existence de l’âme :
« …Je suis le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob… » On est au présent
qu’en présence des vivants, donc : quoique morts physiquement, Abraham,
Isaac et Jacob vivent, cette vie concerne le corps spirituel et l’âme.
Enfin,
il y a la Victoire du Christ-Jésus sur la mort, dans la nuit de Pâques !
« Mort où est ta victoire ? » Châteaubriand.
Pour le
Christ-Jésus, la Résurrection concerne les trois éléments du corps, nous nous
devons d’attendre dans l’Espérance cette résurrection des corps qui ne se
produira qu’après que le jugement des nations ait eu lieu.
La
question la plus urgente est de savoir quelle qualité d’éternité allons nous
donner à notre corps éternel ? Car le jugement portera sur l’âme qui est
le siège de la volonté, de l’intelligence, le cerveau n’étant que la mécanique
qui lui permet de se révéler.
Nous
aurons l’éternité que nous nous serons choisie sur cette Terre, dans l’espace,
le temps et le volume.
Dieu est le Vivant.
Dieu est la Vie.
L’humain qui veut vivre de la vie
de Dieu, par sa grâce, en faisant sa volonté par amour pour ce Dieu d’amour et
pour ses frères à cause de ce Dieu d’amour qui veut que nous nous sauvions avec
nos frères, fut-il mort, vivra…
Dieu est Dieu !
Désiré Wasson ( à suivre )
TRIBUNE LITTERAIRE
UNE VOIX S’EST TUE…
Elle est née dans les
confins d’une société ségrégationniste, dans une misère que rien n’excuse, elle
fut la cause d’un mal qui emporta sa
vue.
Elle est née dans le creuset
de
toutes les haines, de tous les ressen-
timents, de toutes les passions humai-nes qui
affligent le sourire de toutes les grandeurs.
Voici, un jour elle
s’éleva !
Elle s’éleva dans la nuit
des nuits d’un peuple humilié…
Elle s’éleva telle la voix
d’un enfant prisonnier de la colère des adultes : « Pardon, je suis
là et je vous aime ! J’aime la vie ! »
Et, depuis lors, cette voix
venue des ombres ne cessa plus d’illuminer nos cœurs. Nous consoler de nos
peurs !
Ray Charles aura relevé tous
les défis en nous donnant le meilleur de lui-même.
Durant toute sa vie de
compositeur, de chanteur, il n’aura été qu’une unique portée :
« Voyez comme la vie vaut d’être vécue et aimée ! »
Merci, Ray Charles, d’avoir
osé dans le brouhaha d’un monde désespéré de lui-même.
Pierre-Charles Aubrit Saint
Pol
LA DOCTRINE SOCIALE
LA VICTOIRE DU BON
SENS !
Ah Martine ! Ah Martine !
(V’là
qu’ta loi est qu’chéu t’in beffroi ! Quel effroi ! Eu’l bon sins i-ta
mise parterre ! T’promène t’in nez d’in museau. E’n braies point !
T’f’ras tomber le verglas en plein été ! E’l moule el’va s’in
rhumer ! (un des patois du Nord)
Traduction :
Voilà
que ta loi est tombée de ton beffroi ! Quel effroi !
Le bon
sens t’a mise parterre !
Tu te
promènes ton nez dans ton museau. Ne pleure pas !
Tu feras
tomber le verglas en plein été !
La moule
va s’en rhumer !)
Il fait
bon de voir le sens du travail et le bon sens s’élever des brumes de la
confusion et du mensonge…
Les
ouvriers de Bosch ont fait ce qu’il fallait faire, ils ont choisi le travail.
Ils ont opposé le sourire de leurs enfants à la dictature prétentieuse et
menson-gère d’une justice sociale qui se fout de la justice et du sourire des
ouvriers.
La loi
des 35 heures est une très mauvaise loi, elle ne fait qu’aggraver les
déséquilibres sociaux, crée de nouvelles injustices, enfonce le chômage, elle
réduit d’une façon sinistre le rôle social de l’entreprise. C’est une verrue au
milieu de l’espoir et, il faudra un gros oignon pour la faire disparaître…
Cette
loi aberrante est un fameux coup de projecteur sur l’impossible gouvernance par
l’idéologie quelle qu’elle soit.
Tous les
chefs d’entreprise ne sont pas des voyous !
On ne
peut pas revenir en arrière et, l’on sait ce qu’il en coûte encore d’avoir eu
une économie étatique ! Allez donc voir le Russe, le Polonais,
l’Ukrainien ! Allez leur parler de l’espoir d’un monde meilleur, celui de
la démocratie ouvrière. Entre deux verres de vodka, il vous répondra :
« … tiens camarade, chatouille mes flancs, ça me
réchauffera ! »
Il vaut
mieux travailler un peu plus et tenir ce qu‘on possède !
La
réforme d’EDF – GDF ?
Je ne
suis pas un expert, mais pourquoi toujours douter de l’honnêteté d’un
gouvernement qui donne les
assurances, projet de loi à l’appui, que cette
réforme ne touchera pas le statut privilégié qui est, par les temps qui
courent, particulièrement injustes, en regard des autres camarades. Je
n’approuve guère ce gouvernement qui, sur bien des points, est un illusionniste
de l’espoir, mais sur ce point précis, je le crois honnête.
Cessez
messieurs les syndiqués de faire fi de tout bois ! Vous agissez ainsi afin
d’éviter que l’ouvrier ne regarde là où ça pourrait vous faire très mal, car
enfin si le peuple de France a tant de mal à s’adapter aux exigences de ce
monde qui n’est pas le mien, vous y êtes gravement pour quelque chose.
A croire
que votre combat pour une meilleure
justice n’est que de la poudre aux yeux.
Qu‘avez-vous fait face à des techniques
nouvelles que vous saviez néfastes pour l’emploi ? Rien ! Vous avez
continué à réclamer des hausses de salaire, des améliorations de ceci, autant
d’exigences minimalistes, car vous ne voulez pas qu’en changeant l’axe de la
démarche syndicale, vos syndicats ne vous demandent des comptes sur une gestion
humaine des mutations que vous n’avez pas su prévoir, ni même voir.
Il est
très possible que nous payions plus cher les produits de cette société, mais
peut être que cela obligera à un peu plus de rigueur dans la gestion. N’agitez
pas un mauvais chiffon rouge, vous vous servez de cette fausse cause pour faire
tomber ce gouvernement, il sera remplacé par vos amis et nous n’aurons le choix
qu’entre les bons à rien et les incapables !
Les
problèmes de justice sociale ont des origines multiples et surtout la
connaissance d’une culture révolution-naire dont on n’arrive pas à sortir. Vous
êtes incapables d’avoir une vision uni-taire et globale des intérêts du peuple.
Il n’y a pas seulement les ouvriers d’un côté et le reste de l’autre, la patrie
a besoin que tous trouvent les moyens de leur accomplissement, il n’est pas dit
qu’il soit logique et irrémédiable que les intérêts des uns s’opposent à ceux
des autres.
Le
concept de justice ne saurait être enfermé dans une idéologie quelle qu’elle
soit. La justice est une aspiration commune à tous les hommes et qu’importe
leur rang social.
Il faut
tordre le coup à la culture révolutionnaire en se libérant de toutes les formes
d’idéologies de droite comme de gauche et sortir du décalogue de la fausse et
insupportable culture bourgeoise qui consiste en une vision tiroir-caisse du
monde qui se résume par : « …ne rien faire qui puisse nous faire
perdre nos économies et nous vous prions de sourire avec mesure et de péter
dans de la soie si non, pétez dehors… ! » Le monde ne peut se
survivre que sur deux principes fondamentaux : la justice qui est à tous
et l’amour qui se propose à tous…
Résumons-nous,
on a tout essayé pour le bien du peuple et rien n’aura abouti dans le
temps !
On a
tout essayé sauf Dieu à qui l’on continue de tourner le dos, pourtant l’Église
propose une doctrine sociale tout à fait acceptable, pourquoi ne pas
l’essayer ?
Ce n’est pas rassurant, dites-vous ! Mais
depuis quand la vie doit-elle être rassurante ?
Et les
ânes dans tout ça, vous y pensez ? Ils meurent d’un fou-rire à cause de
vous ! Sully-Colbert.
BREF D’ACTUALITE
UN FOU-RIRE EN
ENFER !
«
- Alors, l’Europe ?
- Ah
oui, l’Europe !
- Qu’en
avez-vous fait, pour la votation ?
- Une
grande partie de pêche !
- Il
paraît qu’elle serait née spontanément ! Génération spontanée !
-
Surtout ne criez pas sur les toits que ce sont les moines bénédictins qui l’ont
bâtie, nos politiques pourraient en transpirer de peur. Ce n’est pas
convenable !
- Il
paraît qu’en enfer, Lucifer se remet difficilement du fou-rire que les grands à
Bruxelles ont provoqué. Ce fou-rire aurait dessiné un nouveau lieu dans ce
royaume de ténèbres: La Chiraco-phrygie !
- Je
n’ai jamais été fort en géographie, c’est sans doute une nouvelle région
découverte dans les sites des arts premiers précolombiens.
- Certes
premiers, mais c’est bien derniers qu’ils seront.»
Le Rire
de l’Âne.
LA TRIBUNE DU CANIGOU
Choux-fleurs,
Artichauts et Grandes Surfaces
:
« Mon excellent ami, j’ai donné ordre à tous les herbivores de commander
des choux-fleurs et des artichauts, car il faut bien aider nos meilleurs amis.
Il y a crise, semble-t-il ?
:
- La production serait trop forte, les prix ont chuté.
:
- C’est pourquoi, ils sont sur les routes ! Ils ont raison. Ne sont-ils
pas les garants naturels de notre liberté ?
:
- Vous donnez dans la philosophie, maître Âne ? Bonjour mes amis.
: - Je
ne vous attendais pas si tôt, que vous arrive-t-il ?
: - J’ai
commandé plus que de raison des artichauts, si bien qu’il m’a fallu en manger
pour donner l’exemple. J’ai eu des flatulences ce qui m’a fait bon trot de
Bretagne à ici.
: - Pour
être soulagé, vous l’êtes ; même enrhumé, je n’aurai eu aucun mal à pister
votre passage !
: - Mon
ami cabot, vous êtes mal élevé !
: - Oui,
certes ! Je ne suis pas étonné, les platanes eux-mêmes à mon passage
agitaient vigoureusement leurs branches !
: - Vous
êtes dangereux, j’ai des difficultés à contenir un fou-rire ! Vite au
foin !
: - Je
crois que nous allons avoir une visite exceptionnelle.
: - La
voilà, la surprise ! Maître Chat ! Pour qu’il vienne à nous, c’est
qu’il a une information de poids !
: -
Bonjour la compagnie !
Comme il fait bon venir vous voir, l’air est si pur, lumineux, dépourvu de mensonge.
Mon royaume est au cœur de la cité des hommes et nous avons notre rôle, même si
les bons moments se font assez rares.
: - Voilà un discours bien austère ! Que vous
arrive-t-il ?
: - Figurez-vous,
qu’un ministre des finances, atteint semble-t-il d’un ‘sarchose’, - je ne suis
pas sûr de ce mal -, est venu dans une grande surface pour annoncer son
exigence : la baisse des prix.
A cette annonce, toute ma troupe, chargée de la
chasse aux rats et souris, fut prise d’un effroyable fou-rire, car les
décideurs véritables se trouvaient dissimulés dans la grande réserve et furent
touchés par une impressionnante rigolade. Ils ont cru que Raimu et Fernandel
venaient de ressusciter et leur faisaient le coup de la galéjade du
genre : « Tu as vu, la fourmi qui descend la Canebière bouche le
port !
- Oui, ce matin, un éléphant bouchait mon
w.c. »
: - Je
suis au courant, les turfistes craignent de voir leur mise augmenter, pour
compenser la hausse du prix du fourrage !
: - Nous
faisons dans le surréalisme de droite. Le rêve est gratuit pour les rêveurs,
mais pas pour ceux qui transpirent.
: - Les
grandes surfaces sont une aberration sociale et économique. Elles sont la part
visible d’un effroyable mensonge. Rien n’est plus régulateur de la vie
socio-économique que la boutique du coin…
: - Il
faut que le monde connaisse le triomphe orgueilleux du matérialisme. Tout de ce
monde doit aller à sa consommation ainsi, tout s’accomplira dans la justice
divine.
: - Je
vous ramène de Bretagne, du cidre, un gratin de chou-fleur, des homards à
l’Armoriale et le far breton aux abricots.
: - Nous
boirons à la victoire du bon sens et du courage et à la bonne santé de la
farce! Ces ministres, ils n’en rateront aucune. »
Raymond Lull